Bon alors je vous rassure tout de suite. Le délire que j'ai mis au début de la fic, c'était pour être sûr qu'il ne me prendrais pas l'envie de mettre des conneries pour la suite de la fic, qui je le rappelle est censé être sérieuse. Je vous promet donc de ne plus délirer autant, bien sûr, une touche d'humour par ci par là ne fait pas de mal. Lol, vais-je résister ?

Sev' : M'étonnerais moi !

Cam : Ohlàlà, est confiance en moi, je PEUX faire une fic sérieuse !

Sev' : Je n'y crois pas un seul instant !

Cam : Ben t'a qu'à lire la suite et tu verras bien ! Voilà, maintenant, on passe aux RAR !

RAR : Bon je fais vite !

Sahada : Ben merci, mais attends toi à avoir une surprise !

Zaika et Edge: Merci beaucoup !

Aurélia : Et bien, je n'ai qu'une chose à dire : à chacun son opinion ! Tu as le droit de ne pas aimer, je vais pas me fâcher pour si peu ! Lol ! Merci d'avoir donner ton avis, c'est toujours très constructif ! J'espère que la suite te plaira !

Remus James Lupin : Alors toi, je t'aime beaucoup ! C'est la plus longue review que j'ai jamais reçu et je t'en suis très reconnaissante ! Contente que ça te plaise à ce point ! Entre nous, au départ, cette fic était censé être comique mais elle a dévié en drame alors j'ai continué sur cette voie là ! Moi aussi j'aime beaucoup Roar et crois moi, tu risques d'être surprise ! Aller, j'en dis pas plus et te laisse avec la suite ! Bisous !

Et maintenant, passons à la suite.

Titre du chap : Un homme si sombre ?

Harry se sentit atterrir sur un plancher en bois qui craqua légèrement. Il ne prit pas la peine de regarder où il était, il se mit dans l'idée de partir le plus vite possible de cet endroit, certain qu'un mangemort l'avait enlevé pour le mener devant le Seigneur des Ténèbres. Il partit dans une course effrénée pour mettre le plus de distance possible entre le mangemort et lui. Bizarrement, celui-ci ne le poursuivit pas. Il arriva alors dans ce qu'il supposait être une cuisine. Il y avait un frigo, une cuisinière… Harry se demanda alors dans quel but un mangemort l'aurait amené dans une maison moldu. Mais il ne s'en formalisa pas et repartit d'un pas précipité, entendant l'homme se diriger vers lui. Il ouvrit une porte qui se trouvait sur sa droite et entra dans un salon dans les tons de beige, mais encore une fois, Harry préféra se sauver plutôt que d'observer la décoration. S'il l'avait fait, il aurait sans doute pu remarquer une photo posée sur le manteau de la cheminée représentant un homme qu'il connaissait bien. Mais comme je vous l'ais dit, il n'y fit pas attention. Il rentra dans une nouvelle pièce qui se trouvait être une chambre à coucher.

Mais y a combien de pièces ici bordel !

Harry commençait à être légèrement irriter et ses blessures se rappelaient à lui d'une manière douloureuse. Soudain, la poignée de la porte tourna et Harry se rua dans la penderie qui était au fond de la pièce, prenant au passage un énorme bouquin qui lui tombait sous la main dans le but très précis de le foutre dans la gueule du type s'il l'approchait.

L'homme vêtu de noir entra dans la pièce et en fit le tour. Il regarda sous le lit puis il se dirigea vers la penderie où le brun se trouvait. Il l'ouvrit d'un coup sec, se prenant au passage un livre en pleine poire. Il s'effondra sur le sol sans connaissance.

Et merde !

Harry venait de reconnaître l'homme. Ce n'était pas un mangemort, enfin si, mais plus tout à fait.

Snape !

Le Survivant se pencha vers l'homme pour voir si celui ci respirait toujours. Se serait quand même un peu bête de sa part d'avoir tué son professeur de potions. Il pouvait déjà entendre les commentaires de ses amis.

Hermione lui dirait sûrement : « Harryyyyyyyy ! Mais comment as-tu pu faire une chose pareille ! Et comment va-t-on passer nos examens sans lui hein ? Es-tu irresponsable ! » Ou quelque chose comme ça.

Ron lui dirait plutôt : « Whaouuuuu ! Ry' je t'adore, t'es mon héros ! C'était lequel le livre qui l'a tué ? Je vais le lire ! ».

Mais bon, ses amis n'étaient pas là et il n'était pas sûr qu'il leur pardonnerait un jour leur 'traîtrise'.

En plus, pour l'instant il avait un problème bien plus grave sur les bras : comment faire pour réveiller Snape et éviter de se faire tuer lorsque celui-ci serait de nouveau sur pied. Surtout qu'il avait quand même encore des blessures et qu'il n'avait pas envie d'en avoir d'autre.

Bon, je devrais peut-être le traîner déjà jusqu'à son lit et ensuite je verrais comment faire pour le ranimer.

Il entreprit donc de soulever son professeur en oubliant la douleur qui lui traversait tout le corps. C'est qu'il était pas léger en plus le Snape ! C'était étonnant d'ailleurs pour un homme si maigre, mais le jeune homme s'en fichait un peu pour le moment, il voulait savoir comment il allait réussir à l'emmener jusqu'à son lit qui ne se trouvait pas loin, mais qui semblait être au bout du monde pour Harry. Tout à coup, celui-ci sentit un mouvement d'air sur sa gauche, il leva la tête et aperçut une masse de plumes noirs.

Roar ! Je croyais plus te revoir mon vieux ! Si seulement tu étais plus grand, tu pourrais m'aider à le porter jusqu' au lit !

Comme si l'oiseau l'avait comprit, il se plaça devant le corps étendu au sol de l'homme et d'un battement d'aile et un soupçon de magie, le professeur fut soulevé du sol et transporté sur le matelas qui s'affaissa légèrement sous son poids.

Pourquoi j'y ais pas pensé, ça doit être la douleur qui m'embrouille le cerveau. Au fait, tu sais faire de la magie !

Crrrrrrrrroa !

Je savais pas que les corbeaux pouvaient faire de la magie.

Crrrrrroa !

Bon, dis moi, tu sais où est la salle de bain ? Je vais essayer de trouver une compresse ou un truc pour arrêter le saignement.

Il fit un signe de tête pour montrer la plaie que le maître des potions avait sur le crâne. Le corbeau s'empressa de lui indiquer le chemin et le brun trouva bien vite ce qu'il cherchait. Il revint auprès de son professeur toujours dans le coma et lui appliqua sur le front la compresse d'eau froide, afin de stopper l'hémorragie. Soudain, Harry réalisa quelque chose. En voyant Roar se percher sur le montant du lit, il comprit.

Tu es le corbeau de Snape pas vrai ?

Le corbeau hocha doucement la tête, comme pour faire comprendre à Harry qu'il ne servait à rien qu'il s'énerve.

Il t'a demandé de m'espionner hein ? Il voulait être sûre que j'face pas de conneries, que j'me comporte comme le bon petit garçon que je suis ! C'est ça hein !

Plus il parlait, plus sa colère montait. Il était furieux. Furieux contre ses amis qui ne lui écrivait pas, furieux parce que son nouvelle ami l'avait trahi comme les autres, furieux contre cette homme abjecte qu'il haïssait de tout son cœur. Il avait envie de le frapper, de lui faire le plus de mal possible. Qu'il ressente la même douleur que lui ressentait en cet instant. Mais il n'en eu pas le courage lorsqu'il observa son professeur. Il put se rendre compte qu'il n'avait pas qu'une simple blessure au front, il avait de nombreuses cicatrices sur son visage, certaines plus vieilles que d'autres, parfois mal cicatrisé. Il comprit que ce n'était nullement la faute de son professeur, qu'il cherchait juste à le protéger, bien qu'il ne comprenne absolument pas pourquoi. Mais il lui en voulait quand même de l'avoir espionné par l'intermédiaire du corbeau. Il poussa un profond soupir. Il était las de tout ça, il voulait tellement en finir au plus vite. La douleur se fit sentir plus fortement et il retint un gémissement qui trahirait son mal.

Il décida d'aller prendre une douche. Après tout, Snape ne l'avait pas emmené ici pour qu'il tonde la pelouse. Il supposait qu'il était là car le maître des potions avait apprit les mauvais traitements qu'il subissait et qu'il l'avait emmené ici en sécurité. Une fois qu'il fut dans la salle de bain, il tenta tant bien que mal de se dévêtir, mais il souffrait vraiment le martyr, il arrivait à peine à soulever ses bras à présent, la fatigue l'emportant lentement mais sûrement vers le pays des songes. Il s'écroula tout à coup par terre, n'en pouvant plus.

Il se réveilla en sursaut. Ses cauchemars étaient de retour. Il se rendit compte qu'il se trouvait dans un lit moelleux, mais bizarrement, il ne se rappelait pas s'être endormit là. Il sentit alors une main sur son front lui passer une serviette froide sur le visage. Il se redressa d'un coup et tenta de voir qui était la personne qui s'occupait de lui. N'ayant pas ses lunettes, il ne distingua qu'une vague forme flou.

Et bien te voilà enfin réveillé ! Tu sais qu'on s'inquiétait pour toi ?

Qui êtes vous et où je suis ?

Et bien, je m'appelle Annie Gaturo, mais tu peux m'appeler Annie et pour répondre à ta deuxième question, tu te trouves dans la maison de Severus Snape, mais je pense que tu le connais, je me trompe. ?

Je pourrais avoir mes lunettes ?

Mais bien sûre ! Que je suis étourdi. Tu dois pas voir grand-chose sans.

La femme lui tendit ses lunettes et le brun s'empressa de les mettre sur son nez afin de voir à quoi ressemblait cette femme à la voix si douce. Il en resta bouche bée. Elle était magnifique. Des cheveux blonds cendrés coupés court qui partaient un peu dans tout les sens, un peu comme ceux d'Harry, à la différence qu'elle, sa coiffure était élaborée pour être comme tel. Ses yeux étaient d'un bleu très clair, tirant légèrement sur le gris, le jeune homme avait l'impression qu'il pourrait se perdre dans ses yeux si doux et tendres. Sa bouche était rouge pâle, lui conférant un air innocent et sage. Sa taille était fine, elle portait une chemise rouge nouée au dessus du nombril et un jean serré sur ses hanches étroites. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans, peut-être 26. La jeune femme sourit devant son air ébahit.

Je sais que je suis splendide, mais tu ferais mieux de fermer la bouche si tu ne veux pas qu'une mouche rentre à l'intérieur.

Harry la referma d'un coup sec qui lui fit claquer la mâchoire. Il détourna les yeux et rougit de gêne. Il se trouvait totalement stupide d'avoir réagit comme ça, mais après tout, il était un jeune homme en pleine découverte de sa sexualité, on ne pouvait pas lui en vouloir de baver devant une belle fille.

Bon, quand tu seras mieux, habille toi et rejoint nous en bas d'accord ?

Elle quitta la pièce, laissant Harry seul et toujours aussi rouge. Ce dernier se secoua un peu et décida qu'il ne servait à rien de rester là sans rien faire. Il se rendit compte en se levant, que toute ses plaies et coupures de la veille avaient disparues. Il se demanda si c'était la jeune femme qui l'avait soigné mais il se dit que c'était sons doute son professeur, car certaine de ses blessure se trouvaient dans une certaines parties de son corps situé très au sud et il doutait que Annie serait rester si impassible avec lui si elle l'avait vu…nu. Il déglutit ne préférant pas trop y penser. Il trouva des affaires posées sur le dos d'une chaise. Il s'habilla rapidement et sortit de la chambre afin de les rejoindre en bas. Il n'avait pas particulièrement envie de voir le regard meurtrier que ne manquerait pas de lui envoyer Snape en entrant dans le salon ou la cuisine, il ne savait pas exactement où ils se trouvaient. Il prit un peu plus de temps à observer la décoration des lieus. C'était simple mais de bon goût. Jamais Harry ne se serait douté un seul instant que son professeur honni pouvait habiter une maison si pleine de lumière et de chaleur, lui qui était d'ordinaire si sombre et froid. Il comprit qu'il connaissait bien mal cet homme.

Il entendit des éclats de voix provenant d'une pièce située à sa gauche, il s'y dirigea et se trouva dans la cuisine où Annie et Snape, qui ne possédait plus aucune séquelle de la veille, se trouvaient attablés autour d'une tasse de café bien fumante et des croissants. Le ventre de Harry lui fit comprendre qu'il l'avait négligé un peu trop longtemps, il se rua donc vers les croissants et entreprit de les dévorer, sous le regard amusé de Annie et exaspéré du maître des potions.

Monsieur Potter, vous devriez demander la permission avant de vous ruer littéralement sur les croissants des autres !

Voyons Sev' tu vois bien qu'il est affamé. De plus, tu m'as toi-même dis que ces croissants étaient pour Harry, je ne vois donc pas pourquoi tu rouspettes comme ça !

Mmmmmpppf ! Casse pied !

Vieux grincheux !

Je ne suis pas vieux !

C'est ça oui ! Et moi je suis la reine d'Angleterre !

Je ne suis pas vieux ! J'ai même pas 40 ans !

Peut-être, mais tu t'habilles comme une personne de 70 ans ! Regarde moi ça, on dirait mon grand-père et encore lui il s'habille mieux que toi !

J'aime ces vêtements et je n'en changerais pas ! Et vous Potter, qu'est-ce que vous avez à me dévisager de la sorte ?

Heu, rien professeur. Harry repartit dans ses croissants et étouffa un éclat de rire en écoutant la passionnante conversation sur les vêtements de Snape.

Mais enfin, c'est pourtant pas compliqué de s'acheter un pantalon à la mode et une simple chemise un peu moulante !

On en a déjà parlé ! La discussion est close !

Et le 'vieux rousspetteur' comme dit Annie, repartit dans la contemplation de sa tasse de café.

Alors Harry, tu veux autre chose, n'hésite surtout pas ! On a de tout !

Rrrrhmmm !

Enfin j'veux dire, que Severus a de tout ! J'oublie toujours que c'est chez lui étant donné que je passe plus de temps ici que dans ma propre maison !

Non merci, je veux rien d'autre.

Bon aller ! Moi je vais vous laisser, je dois aller rejoindre mon chéri !

Vous sortez pas ensemble !

Il dévisageait Annie et Severus. Il pensait qu'il devait sortir ensemble vu la façon dont ils se parlaient et les regards qu'ils se lançaient. Apparemment, il avait tout faux. Annie éclata de rire et Snape recracha le café qu'il était en train de boire.

D'où tu sors ça ? Moi sortir avec Sev' ! Ahahahah, c'est trop drôle ! Te sens pas vexé Harry, mais j'aime beaucoup Severus mais on est pas fait pour être ensemble, on risquerait de s'entre tuer à force. Et puis en plus, même si moi je voulais, lui se serait un non catégorique vu son orientation…

Je ne crois pas que se soit nécessaire d'entrer dans les détails !

Quelle orientation ?

Harry ne comprenait rien du tout. De quoi ils parlaient ?

Ca ne vous regarde pas Potter !

Et arrête de l'appeler Potter ! Harry ! Il s'appelle Harry ! C'est pourtant pas compliqué ! Et je vois pas pourquoi j'aurais pas le droit de lui dire que t'es gay !

Un ange passa. Puis deux et enfin toute une colonie. Harry regardait son professeur avec des yeux de merlans fris. C'était quoi cette blague ? Snape homosexuel ? Cet homme si ténébreux et mystérieux ! Son professeur de potions ! Non, ça ne pouvait être qu'une blague, une blague stupide.

Je t'ai rien demandé Annie ! Ma vie privée ne regarde que moi !

Tu m'énerves ! Je m'en vais !

C'est ça va t'en !

Elle partit en claquant la porte de la cuisine et ils entendirent distinctement la porte d'entrée claquer à son tour. Snape s'affala sur sa chaise et se prit la tête entre ses mains, poussant un profond soupir las.

Harry s'en voulait, il ne savait pour qu'elle raison mais il n'aimait pas voir son professeur dans cet état. Il avait l'air seul et désemparer. Alors Harry préféra le laisser seul bien qu'il avait une atroce envie de le prendre dans ses bras et de lui dire que ça lui était totalement égal qu'il préfère les hommes. Après tout, ce n'était pas un crime. S'il était heureux comme ça, ce n'était pas Harry qui allait lui faire la morale car il n'y en avait aucune à faire. On ne choisit pas sa sexualité comme on ne choisit pas sa famille. C'était comme ça, un point c'est tout.

En passant par le salon, le jeune homme remarqua une photo moldu sur le manteau de la cheminée. En s'approchant, il put voir qu'il s'agissait de Severus avec une quinzaine d'année en moins. Il ne ressemblait pas du tout au Snape d'aujourd'hui. Celui de la photo souriait et avait l'air heureux et insouciant, pendu au cou d'un jeune homme d'une grande beauté, l'embrassant sur la joue. Certainement son petit ami. Son ancien petit ami, car Harry doutait fort que Snape et lui soient encore ensemble, son professeur ne serait pas aussi austère aujourd'hui sinon. Il se surprit à se demander ce qui était advenu du jeune homme sur la photo mais, il ne s'aviserait jamais de le demander à Snape, ne souhaitant pas attiser sa colère.

Il se dirigea tranquillement vers sa chambre, ne cessant de ressasser encore et toujours les mêmes questions. Roar vint se poser sur son épaule et caressa sa joue avec sa tête noire. Harry le caressa durant un moment et parvenant à sa chambre, il fut certain d'une chose : il essaierait d'apprendre à mieux connaître et comprendre son sombre professeur. Mais était-t-il aussi sombre qu'il le paraissait ? Harry n'en était plus aussi certain que cela à présent. Il décida qu'il allait dormir quelques heures afin de se reposer les esprits. Il se déshabilla pour ensuite se glisser entre les draps frais. Ce ne fut pas long avant qu'il ne s'endorme. Ses cauchemars le laissèrent en paix, sachant que Roar veillait sur lui.

Il se réveilla aux alentours de 3 heures de l'après midi. Il descendit à la cuisine, ayant de nouveau une faim de loup. Il ne rencontra nulle part son professeur, mais cela le soulageait car il ne savait pas comment il aurait réagit en le voyant ni comment lui, aurait réagit. Ca ne le gênait pas le fait que Snape soit gay, mais ce qui le gênait c'était le fait qu'il en soit plutôt heureux, sans savoir pourquoi. Il chassa ses pensées de son esprit afin de se concentrer sur une tâche beaucoup plus importante. Que pouvait il bien manger ? Il remarqua alors qu'une assiette de pâtes se trouvait sur le comptoir de la cuisine, un mot posé à côté. Harry le prit et le lut :

Je ne sais pas si vous aurez faim en vous levant mais je vous ais préparer ceci en espérant que vous aimez. Si cela ne vous convient pas, vous n'avez qu'à fouiller le frigo et prendre ce que vous voulez.

Faîtes comme chez vous, enfin si j'ose dire.

S.S

P.S : Ne sortez pas dehors, sauf si Roar est avec vous.

Et surtout, oublier ce que cette cruche d'Annie vous a dit !

Harry était bizarrement touché par le mot de Snape. Toujours cette étrange impression. Il observa le corbeau qui c'était perché sur le dossier d'une chaise.

Ca te dirait d'aller faire un tour dehors après qu'on ait mangé ?

Crrrroa !

Parfait, alors bon appétit !

Une fois qu'il eut mangé son plat de pâtes (délicieux en passant), il prit un manteau au hasard sur le porte manteau, ne se souciant pas du fait que celui-ci était beaucoup trop grand pour lui, Snape faisant une demi tête de plus que lui et pesant sans doute 15 voir 20 kilos de plus. Il était environ 19 heures lorsqu'il sortit dehors. Il avait prit tout son temps, sachant qu'il devait faire une chaleur accablante à l'extérieur et que le meilleur moment pour aller faire un tour était le soir. Il respira un grand coup en sentant l'air frais lui fouetter le visage. Il décida de faire le tour du pâté de maison afin de se familiariser avec les environs. Il y avait de belles maisons mais pour Harry, celle de son professeur était la plus belle de toute, avec sa couleur rouge brique et son toit en chaume, la petite tourelle sur le côté donnant un petit air de château médiéval. Oui, pas de doute possible dans l'esprit de Harry, c'était celle là la plus belle. Et encore et toujours cette drôle d'impression au creux de l'estomac.

Il rentra vers 21 heures. Déposant le manteau sur un fauteuil du salon, il put voir que son professeur lisait un livre, tranquillement couché sur son canapé, une bouteille vide sur le sol, mais Harry ne la remarqua pas. Snape leva les yeux vers Harry et les baissa immédiatement sur son livre, un air gêner sur le visage. Harry prit son courage à deux mains et se planta devant l'homme, lui prenant le livre des mains pour le forcer ensuite à le regarder dans les yeux.

Vous savez…

Mais il ne parvint pas à finir sa phrase. Le regard que lui lançait Snape bloquant tout ces mots dans sa gorge. Il avait l'air si triste, si désespéré. Harry ne comprenait plus rien.

Ecoutez Potter ! Ce que vous pensez de moi m'est complètement égal ! Je me fiche que vous me preniez pour un monstre ou pour une anormalité ! Vous m'entendez !

Mais enfin…non…je…

Taisez-vous ! Vous n'aurez qu'à raconter ce que vous savez à vos chers amis ! Je suis sûr qu'ils riront beaucoup !

Puis Snape s'effondra en larmes au sol, devant Harry.

Professeur vous vous trompez. Je ne trouve pas du tout que vous soyez un monstre. A dire vrai, ça m'est totalement égal que vous préfériez les hommes aux femmes. C'est votre choix et je n'ais pas du tout l'intension de le raconter à mes amis. C'est votre vie privée, ça ne regarde que vous.

Le jeune homme se mit à genoux devant son professeur et sous le coup d'une impulsion, il le prit dans ses bras. Aussitôt, Severus entoura ses bras autour du cou de Harry, continuant toujours à verser ses larmes trop longtemps contenues. Tout à coup, il se mit à parler, comme s'il avait besoin de se vider le cœur, d'expulser ce qu'il avait trop souvent refoulé.

Ca va faire 18 ans qu'il est partit. Joël, c'était mon amant. On devaient se marier à notre sortit de Poudlard et c'est ce qu'on a fait. On a passé des moments merveilleux ensemble, jusqu'à ce que ma stupidité ne me le prenne. Ca faisait 2 mois que j'avais rejoint le Seigneur des Ténèbres mais j'ai vite compris que j'avais fait le mauvais choix. Mais c'était trop tard, je pouvais plus rien faire. Un soir, j'ai refusé d'exécuter les ordres du Lord et il m'a punit pour ça. Il savait que j'étais marié et il savait aussi où il pouvait trouver Joël. Il l'a fait emmené devant moi et il m'a dit qu'il allait me punir sévèrement pour avoir refuser d'exécuter les ordres qu'il m'avait donnés. Je savais ce qu'il comptait faire, je l'ai alors supplié de ne pas le tuer, de ne pas lui faire de mal, de me tuer moi. Mais il ne m'a pas écouté. Il l'a torturé durant des heures devant moi et il a finit par le tuer. Je me suis juré de le venger. Depuis ce jour, j'espionne pour L'Ordre et je ne me suis jamais pardonné ce que j'ai fait. Tout est de ma faute, il serait encore avec moi si je n'avais pas été aussi idiot ! C'est aujourd'hui l'anniversaire de sa mort, enfin si on peut appeler ça un anniversaire. Je l'aime tellement.

Il se remit doucement à sangloter contre l'épaule de Harry. Lui aussi pleurait, il commençait enfin à comprendre son professeur et dans un certain sens, il en était content. Il caressa tendrement le dos de Severus afin d'apaiser sa peine. Il avait finit par remarqué la bouteille qui se trouvait par terre. Son professeur était soul, c'était pour cette raison qu'il avait montré ses sentiments et sa peine à Harry. Demain, il aurait sûrement honte de ce qu'il avait fait et refuserait sans doute de parler à Harry. Mais ce dernier était soulager de voir son professeur ainsi, cela prouvait qu'il avait un cœur et qu'il lui ressemblait d'une certaine façon. Un être seul, ayant besoin d'amour. Le jeune homme se sentait prêt à apporter son amour à l'homme à condition que celui-ci lui donne le sien en retour. Les sentiments du Survivant était très confus, il avait du mal à comprendre ce qu'il ressentait exactement pour son professeur mais il était sûr qu'il ne le détestait plus autant qu'avant, qu'un tout autre sentiment inconnu venait d'apparaître, bien qu'il ne sache pas encore définir lequel.

La respiration de Snape c'était faite plus régulière, Harry réussit à le mettre sur le canapé. Il alla chercher une couverture et en couvrit Severus. Avant d'aller lui aussi se coucher, Harry déposa un petit baiser timide sur son front. Puis, soulager et heureux, il monta dans sa chambre.

Il ne remarqua pas Roar, posé sur le manteau de la cheminée, qui avait assisté à toute la scène et qui affichait un visage heureux. Enfin, si l'on considère que les corbeaux pouvaient avoir l'air heureux.

Bon voilà pour le deuxième chap ! Je comprends toujours pas pourquoi tout le monde pensait que Roar était Sev' lol. Bon j'avoue, au début c'était censé être le cas, mais vous comprendrez par la suite pourquoi j'ai changé d'avis ! En tout cas, la situation commence à s'installer lentement mais sûrement ! J'attends vos commentaires avec impatience !