Adrien et Juleka

Avec le temps, ChatNoir comprit que même s'il aimait Ladybug de tout son coeur, sa coéquipière ne lui retournerait jamais ses sentiments.

Il lui fallu un temps considérable mais, il finit par ce faire à cette idée. De plus, Adrien étant un garçon positif et optimiste, il releva la tête sachant que la vie lui réservait encore de belles surprises et peut-être même de belles histoires d'amour.

Il y avait justement cette fille. Une timide jeune femme aux cheveux noirs. Il la savait pleine de courage et douce comme la plus parfaite des gouttes d'eau.

Elle cherchait constamment à se dissimuler à son regard mais, il ne l'avait pas moins remarquée.

Un jour, tout bonnement, il s'avança vers elle dans la cour de l'école où ils étudiaient ensemble.

Elle se tenait, comme toujours, près de sa meilleure amie mais, l'une et l'autre étaient des demoiselles romantiques et il savait qu'elles ne le blesseraient pas.

«Juleka? Je peux te parler un instant?» espéra-t-il.

Elle le suivit, lentement, un peu à l'écart, sans un mot.

«Je voudrais... t'inviter au cinéma. Tu me plais beaucoup et j'aimerais apprendre à te connaître.» lui avoua-t-il une main sur la nuque.

«Je vais y penser...» marmonna-t-elle entre ses dents. Son regard fuyait avant de revenir vers lui encore et encore et il lui sourit tendrement amusé. Elle était si mignonne!

«Bien sûr. Je sais que ma proposition est un peu soudaine. Je comprends tout à fait ton hésitation. Moi aussi, j'ai... hésité avant de venir te voir. Tu es tellement magnifique, j'avoue que tu m'intimides un peu.» Ému, il fit apparaître un bouton de rose blanc de l'intérieur de sa chemise et le lui tendit dans un geste théâtrale.

Rougissante, elle repartie vers Rose, mais aussitôt près de sa meilleure amie, sa bande de girls, quatre autres filles de la classe d'Adrien qui étaient également amies proches de Juleka, les entourèrent.

Adrien sourit en sachant combien son geste ferait des remous dans le quotidien bien rythmé de leur classe. Mais il avait osé.

Deux jours passèrent sans que Juleka ne revienne lui parler. Par contre, chaque fois que leurs regards se croisaient, Adrien lui faisait un sourire tendre parce qu'elle faisait battre son cœur plus vite et Juleka rougissait de plus en plus mais ne pouvait pas s'empêcher de lui sourire en retour.

Il était en train de composer un petit mot doux pour la relancer, espérant le glisser dans son vestiaire lorsque Marinette s'assit près du banc de la cour où il se trouvait.

«Sallô Adrien! Non! Non, c'est pas ce que j'ai voulu dire. Je voulais dire salut!» bafouilla-t-elle comme toujours.

«Bon matin à toi aussi, Marinette.» lui retourna-t-il simplement, puisqu'il était habitué à son malaise près de lui.

«Je voulais savoir. Juleka et toi. Je ne dois pas être la première à te poser des questions. Dis-le moi si je t'embête.» hésita-t-elle.

«Soit certaine que non. J'ai déjà eu droit aux regards courroucés de Chloé, Lila et Kagami. Je m'attends à une crise de jalousie d'un jour à l'autre de l'une d'elles. J'espère seulement être assez vigilant pour protéger Juleka.» fit-il avec un regard attendrit en prononçant son prénom.

«Je garderai l'œil ouvert aussi si tu veux.» lui assura-t-elle créant chez lui un doux sentiment de reconnaissance pour sa merveilleuse amie. «Mais, je voulais te demander, tu n'as pas l'impression que vous n'avez pas beaucoup de points en commun?»

«C'est normal dans toute relation qui débute» rigola Adrien. «Les liens se construisent avec le temps. Et puis, Juleka souhaite vraiment beaucoup être mannequin. Tu imagines si je pouvais l'aider à réaliser son rêve? Ce serait grandiose que moi, simplement Adrien, je réussisse à faire ça.»

«Adrien» se décida Marinette «Tu m'as parlé de cette fille dont tu étais amoureux. Je pensais que c'était Kagami...»

«Non. Elles sont très différentes l'une de l'autre. Même si j'avoue que j'ai probablement un style en particulier pour les filles. Je crois que j'aime les femmes à la fois douces et fortes. C'est probablement ce qui m'a induit en erreur avec Kagami. Elle est mon genre de personnes mais, ça s'arrête là.»

«Vraiment? Mais c'est qui cette fille mystérieuse alors?» demanda encore Marinette.

Adrien réalisait que Marinette était là en tant qu'amie à la fois de Juleka et de lui-même. Elle venait s'assurer qu'il ne jouait pas avec les sentiments de leur amie.

«C'est vrai, Juleka n'est pas la première personne dont je suis tombé amoureux. Elle, je l'ai aimé au premier regard, dès que j'ai mis les pieds en-dehors de ma prison de marbre. Mais elle ne voulait pas de moi et elle m'a presque fait mal en me repoussant. Mais, même à toi, je ne peux pas te dire de qui il s'agit, je suis désolé. Peut-être qu'un jour je pourrai te révéler son nom. Après tout, tu es ma confidente Marinette. Tu es précieuse pour moi. Tu ne m'as peut-être pas retourné les sentiments que j'ai eu pour toi mais, je m'y suis fait et j'espère que toi et moi, ce sera une belle et longue histoire aussi.»


Adrien était officiellement en couple avec Juleka depuis six mois. Leur relation avait commencé par une simple amitié et s'était développée naturellement. Il adorait par-dessus tout la faire rire. Elle rigolait toujours de façon si adorable. C'était une vraie enchanteresse et elle avait capturé son cœur comme il n'en avait même jamais rêver au premier jour.

Lorsqu'Adrien l'avait annoncé à son père, celui-ci était resté incrédule comme Adrien l'avait rarement vu. Mais, cela n'avait été rien en comparaison du choc de la rencontre entre Gabriel et Anarka. Cependant, étant tous deux parents célibataires, un début de terrain d'entente s'était formé et ils s'acceptaient maintenant.

Sur un autre aspect de leur relation, Adrien sentait de plus en plus la pression physique monter en présence de sa petite amie.

Il ne voulait pas la bousculée, la sachant si facilement intimidée par les relations amoureuses tumultueuses. Mais, il voulait au moins aborder le sujet et tâter le terrain pour savoir où en était Juleka.

Ensemble, ils n'avaient pas des conversations sans fin. Ce n'était simplement pas son style. Même avec Adrien, elle avait des difficultés pour exprimer ce qu'elle ressentait. Cependant, il savait qu'elle était capable de les surmonter et qu'elle faisait beaucoup d'effort pour lui. Cela le touchait d'ailleurs beaucoup. Non, eux, ils se regardaient dans les yeux pour communiquer la plupart du temps.

Il profita d'une longue pause durant une de leurs séances photo communes pour lui poser délicatement la question.

Elle se jeta alors sauvagement sur ses lèvres sans qu'il ne s'y attende. Sa langue trouva rapidement le chemin pour pénétrer dans sa bouche. En quelques secondes, Adrien soupirait tellement qu'il manquait déjà de souffle.

Pourtant, Juleka se retenait. Elle avait prit garde de ne pas se rapprocher de lui pour ne pas exciter davantage son sexe et il sentait ses points fortement serrés pour qu'elle ne soit pas tentée d'enfouir les doigts dans sa chevelure.

Mais, il voulait tout ça. Il la voulait contre lui et voulait ses mains partout sur son corps.

«Tu crois que tu pourrais t'esquiver du bateau cette nuit?» demanda-t-il en se détachant fébrilement d'elle.

Elle hocha la tête à répétition, son visage était nerveux mais, elle savait assurément ce qu'elle voulait.

Il s'esquiva du manoir peu après minuit et l'attendit sous le pont près du bateau endormi où elle vivait.

Habillée comme toujours de noir, elle couru vers lui, sa longue chevelure reflétant sous la pleine lune et sauta pour s'accrocher à sa taille, les chevilles croisées.

La bouche d'Adrien captura celle de son amoureuse et leurs langues se caressèrent passionnément.

«J'ai loué une chambre d'Hôtel.» lui apprit-il en lui montrant une carte magnétique «Allons-y»

Mais impatiente, elle retint sa main et envahi de nouveau sa bouche avec sa langue, le faisant reculer vers le mur du même mouvement.

Il rangea bien vite la carte et sentit son cœur se débattre puissamment en voyant l'expression assurée de cette splendide demoiselle qui sans hésitation, le dénuda.

Elle était à lui, c'était sa petite amie, son amoureuse et finalement, lui non plus ne pouvait pas attendre pour faire d'elle son amante.

Ses mains sur sa poitrine, ses doigts sur des hanches, ses caresses sur ses fesses l'affolaient. Son expression calme et sure d'elle ne faisait qu'augmenter son excitation par contraste.

Ils étaient si différents mais tellement indissociables. Comme le jour et la nuit.

Il arrêta de lutter et s'assit au sol sur ses vêtements. Agenouillée entre ses cuisses, elle avança sa main pour tenir son sexe dans sa paume et le masser. Il n'était pas complètement dure et il se dit que ce serait moins effrayant pour elle.

Bien sûr, il la connaissait suffisamment pour savoir qu'aucune peur ne l'arrêtait mais, il refusait de créer un quelconque malaise chez sa belle.

Cependant, la main délicate lui procura plus de sensations beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait pensé possible. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'il pouvait se faire à lui-même. Des sanglots lui échappèrent et il renversa la tête. Mais, alors elle s'arrêta de peur de lui avoir fait mal et sentant son appréhension, il la regarda pour la rassurer, lui dévoilant du même coup, tout l'effet qu'elle avait sur lui. Elle reprit sa caresse et lorsqu'il fut très dur, il se releva pour changer de position.

Il la remit sur ses pieds et à son tour la déshabilla complètement. Son sexe était déjà gonfler de désir lorsqu'il s'agenouilla devant elle pour s'occuper de son plaisir.

Elle appuya ses paumes contre le dessous du pont au-dessus d'elle et son corps brillant sous la pleine lune s'incurva comme un arc, à la rencontre de ses lèvres. Adrien leva le regard fasciné par elle. Sa peau paraissait si fine et douce. L'expression de son visage transfiguré par le désir.

Sous la caresse de sa langue qui capturait le plaisir qui s'égouttait de son sexe, Juleka cria des sanglots qui s'étranglaient dans sa gorge.

Son souffle devenait des plaintes si féminines et affolantes et chacune d'elles faisaient vibrer son membre lorsqu'il les entendait. Lorsqu'il la sentie faiblir et qu'elle lui parue plus sensible et sur le point de jouir, il s'assit de nouveau sur les vêtements et l'aida à descendre lentement.

«Tu es prête?»

«Oui» gémit-elle avec besoin.

«Viens sur moi à ton rythme. Tout est pour toi, Juleka. Tu es ma première et je veux que tu sois ma dernière amante. Mais, ce soir, je suis à toi. Je ne veux pas te pendre quelque chose, je veux que tu me prenne, moi

Elle s'agenouilla au-dessus de lui et il se recula légèrement jusqu'à ce qu'il voit qu'elle n'avait plus besoin de lui et que finalement, il appuie ses paumes sur les pavés dans son dos.

Il sentit ensuite son sexe féminin étroit et ferme capturer son propre sexe un peu à la fois. C'était aussi bon qu'une main qui l'aurait caressé sous l'eau mais c'était aussi chaud et enveloppant. Il su alors qu'il ne faisait pas fausse route. Il était prêt et cette première fois serait parfaite.

Elle se tendit légèrement à un moment mais, n'en poursuivit pas moins sa descendre jusqu'au bout. Elle était sa déesse guerrière, une splendide créature dont l'essence était faite de ténèbres et il était celui, parmi tous les pauvres mortels, qui avait la chance d'être avec elle.

Il finit par s'étendre au sol, ne prêtant aucun intérêt à la fraîcheur des pierres contre sa peau.

Longuement, elle lui fit l'amour en le chevauchant. Parfois, elle emmêlait ses doigts aux siens, parfois elle parcourait sa chevelure et parfois elle s'avançait au-dessus de lui pour le prendre sous un autre angle.

Il en était ainsi à un moment où il captura son mamelon qui le narguait juste à porter de ses lèvres. Il le suça alors très fort et la sentit jouir sur son sexe et le serrer. Ne résistant plus, il remplit la protection avec un liquide si chaud qu'elle en sentit la brûlure dans son ventre.

Épilogue, deux ans plus tard

Ladybug se tenait sur un toit battu par le vent au coucher du soleil. Les autres héros profitaient également de la vue splendide attendant le début de la nuit. Un peu plus loin, la longue silhouette de Tigresse se tenait nonchalamment près de la cheminée où ChatNoir était accroupi. Elle avait passé un bras sur ses épaules avec familiarité.

Comme bien souvent, Ladybug eu un pincement au cœur en les voyant si amoureux mais, ceux-ci étaient de moins en moins douloureux. Elle savait qu'ils étaient de plus en plus heureux et si bien assortis.

Et elle ne pouvait que s'en prendre à elle-même si elle n'avait pas su voir la perle rare qu'était son partenaire et reconnaître que d'être amoureuse de deux garçons si semblables cachait un secret si simple et qu'elle n'aurait finalement pas dû en avoir honte.

Elle resterait peut-être toujours célibataire puisqu'elle ne trouverait probablement jamais un autre garçon aussi bien assorti à elle mais au moins, elle avait le bonheur d'avoir sous les yeux un couple uni et qui s'aimait à la folie. Ils avaient droit à toute sa tendresse.