Adrien et Alix
Ladybug fixait depuis un certain laps de temps une affiche publicitaire d'Adrien. De dire qu'elle la fixait n'était qu'un terme général. Elle regardait cette affiche avec adoration, en oubliant où elle était et avec un peu de bave au menton.
Assis à ses côtés, ChatNoir ne savait pas s'il devait trouver cela flatteur ou non.
Pour une fois, une fois! Que Ladybug acceptait de passer du temps avec lui en tout bien toute amitié, elle n'avait fait que répondre évasivement à ses questions avant de l'oublier totalement pour concentrer son attention vers cette affiche.
Elle était tellement perdue dans son univers et ses rêves de fille que ChatNoir avait pu se relever, aller derrière elle et s'assurer qu'il n'y avait absolument rien d'autre dans son champs de vision qui aurait pu lui tirer une telle réaction avant de se rasseoir à ses côtés pour l'étudier.
Un tel niveau d'idolâtrie, ça frisait le culte religieux et l'hypnose. Elle était définitivement une fan de son alter ego mais, jusqu'à quel point? Avait-elle aussi une collection impressionnante de photos comme Marinette? Lui avait-elle déjà envoyer un courrier à la St-Valentin? Il espérait toujours que cette carte en forme de cœur ait été de sa part, même si aujourd'hui, il ne voyait plus les relations de couple avec le regard juvénile qu'il avait à l'époque du collège.
«Ma Lady» chuchota-t-il à son oreille avec un grand sourire. «Tu n'aurais pas le béguin pour Adrien par hasard?»
«Oh! Adrien...» soupira-t-elle, le regard encore plus brillant confirmant ce que ChatNoir avait deviné.
«Est-ce que c'est lui le garçon dont tu es amoureuse?» demanda-t-il de sa voix normale. Si elle l'avait rejeté pendant trois ans pour lui-même, il voulait le savoir, il en avait le droit.
Elle lui avait dit que c'était trop dangereux pour leurs identités qu'elle lui parle de ce garçon, mais il ne voyait pas en quoi. Si elle était la présidente de son fan club, il ne connaissait même pas son nom de toute manière et en cet instant, l'identité de sa partenaire n'était pas ce qui l'intéressait le plus.
«Il est tellement merveilleux! Je vais lui dire, pour vrai cette fois! Je vais lui dire que je l'aime et... On se mariera et on aura des bébés et on passera toutes nos journées à travailler ensemble. Je l'habillerai et il défilera et on rentrera ensuite dans notre maison à nous.» soupira-t-elle toujours aussi rêveusement et toujours sans réaliser à qui elle parlait, double identité incluse.
Tableau charmant. Mais elle décidait un peu vite et bien sûr sans le consulter. Comme toutes les autres filles qui se battaient pour lui. Si seulement il pouvait en trouver une qui gardait la tête froide!
«Ma Lady! Ladybug!» la réveilla-t-il en secouant son épaule.
«Hein quoi?» se surprit-elle. «ChatNoir?» fit-elle avec une légère déception en regardant autour d'elle.
«J'ai une question à te poser. Je sais que tu en aimes un autre. Et qu'il ne sait pas que tu l'aimes. Mais, au-delà de ça. Supposons qu'il ne soit pas celui que tu crois finalement.»
«Impossible, je le connais trop bien.» sourit l'héroïne, les joues rouges.
«Supposons qu'il te dise non. Parce qu'il est déjà éperdument amoureux d'une autre par exemple.» poursuivit ChatNoir sans tenir compte de ses interruptions.
«Je, je-» bafouilla Ladybug attristée.
«Supposons, qu'il soit hors d'atteinte de toi pour une raison physique comme par exemple qu'il déménage dans un autre pays.» avança-t-il encore.
«Ce serait...» commença sa Lady les larmes aux yeux.
«Ou que tout au contraire, il accepte d'être avec toi. Et qu'il apprenne pour ton identité secrète et que tous les deux on batte le Papillon et que tu saches qui je suis aussi et qu'en fait, on soit tous assez matures pour s'organiser pour que tu puisses sortir avec nous deux à la fois...» défila-t-il.
Cette fois, sa partenaire le fixa en restant muette, les lèvres serrées. Elle n'aimait pas la direction que prenait cette conversation.
«Est-ce que tu ressens au moins, un tout petit quelque chose pour moi?» conclu-t-il avec l'impression de voir une vague qui allait l'engloutir et le noyer.
«ChatNoir» commença-t-elle trop doucement, c'était un rejet, il le savait déjà. «Tu es un partenaire formidable. Tu es courageux, irremplaçable. J'accepterais, potentiellement, d'être amie avec toi en dehors du masque si tout ce passe bien dans notre combat. Mais, pour moi, il n'y a que lui. Si je ne suis pas avec lui, je préfère rester seule. Je me consacrerai à ma carrière jour et nuit et je n'aurai jamais de petit-ami tout simplement.»
«Oh, alors, même comme deuxième choix, je ne ferais pas l'affaire?» s'assombrit ChatNoir.
«Tu veux la vérité toute crue?» demanda-t-elle simplement. «Sur la liste des garçons que je préfère, tu es le troisième. Si un jour, toi et moi, nous sommes ensembles par la force du destin, parce qu'on est si blessés par des combats qu'il ne nous reste que l'un à l'autre à qui s'accrocher pour ne pas sombrer. Oui, je serai avec toi. Mais, pas parce que je t'aime. Ce sera parce qu'on aura besoin l'un de l'autre. Mais, ça, ça reste un scénario catastrophe. Il faudrait vraiment que des tas de malheurs arrivent pour qu'on en finisse là.»
«Oh» répéta simplement ChatNoir pour cacher le grand trou qui se creusait en lui. Lui, il se sentait plutôt au bord du gouffre et elle n'était pas là pour le rattraper apparemment. Elle ne voyait même pas qu'il sombrait déjà. Pour elle, la vie d'Adrien était parfaite.
«C'est définitif alors. Jamais de ChatNoir dans la vie de la fille sous le masque? Tu ne reviendras pas en arrière?» valida-t-il une dernière fois avec sa voix la plus triste de chaton sous l'orage.
«Chat.» soupira Ladybug en passant son bras autour de ses épaules. «Le monde est remplis de jolies filles qui seraient très heureuses de te tenir compagnie.» fit-elle avec un sourire pour lui remonter le morale.
«Bien» fit-il plus résolu, chassant subtilement une larme. «Je pense que je vais suivre ton conseil alors! Parce que j'en ai peut-être assez de t'attendre finalement.»
«ChatNoir, tu ne vas pas mettre en danger notre partenariat n'est-ce pas?» s'inquiéta sincèrement l'héroïne.
«Nope. Mais, j'ai envie d'embrasser une fille. De marcher main dans la main avec quelqu'un. De faire des sorties au restaurant, au cinéma, dans les parcs. Je repousse et j'évite toutes les autres qui se jette à mon cou pour t'être fidèle mais, si tu dis qu'il n'y a absolument aucun espoir, je ne le ferai plus.»
«Je me doute que c'est blessant pour toi, Chaton. Mais, je ne veux pas jouer avec tes sentiments, il vaut mieux que tu comprennes.»
Il se releva et annonça : «D'accord avec toi. Dernière chance: si tu me dis encore non, il se pourrait que tu n'aimes pas ce qui va se passer ensuite. Quand j'ai dit que ce qu'il y a sous mon masque pourrait te retourner le cœur, ce n'était pas des paroles creuses. Je suis persuadé que tu pourrais être amoureuse de moi si tu savais qui j'étais mais, s'il n'y a pas le moindre espoir, alors... moi, je passe à un autre type de vie sentimentale. Je sortirai avec toutes les filles qui m'intéressent un peu et je prendrai du bon temps.»
Ladybug soupira et lui dit : «Je veux juste que tu fasses ce qui te rends heureux Chaton. Ne te prive pas pour moi, mais, s'il te plaît ne fait rien qui te blessera simplement parce que tu es triste.»
«Ce n'est plus ton problème à présent.» conclu-t-il en se détournant.
Marinette s'inquiéta pour ChatNoir plus tard ce soir-là et jusqu'au lendemain mais ce n'était rien comparé à la dévastation que Tikki ressentait pour sa porteuse. Marinette voyait bien son inquiétude mais ne s'inquiéta pas outre mesure d'apprendre que Tikki avait toujours pensé que ChatNoir et elle finiraient ensembles une fois adultes.
Puis, cette inquiétude pour son co-équipier s'atténua doucement lorsqu'Adrien revint à l'école en raccompagnant Aurore Boréal qui avait eu des obligations, tout comme lui, à la station de télévision et avait manqué les cours de l'avant-midi. Tous deux plaisantaient et discutaient comme s'ils étaient de très bons amis attirant sur eux les regards de tous les élèves dans la cour du lycée.
Adrien s'ouvrit ensuite rapidement aux autres élèves et les filles le remarquèrent assurément.
Mais, cette disponibilité ne semblait encore qu'un événement marginale au moment où Adrien retrouva Marinette dans les vestiaires le vendredi pour l'inviter à assister à une séance photo.
«J'ai enfin une séance sans Lila de prévue! Je voulais t'inviter depuis des lustres mais l'occasion ne se présentait jamais. Celle-ci est prévue demain après-midi tu voudrais venir?»
«Bien sûr, je suis mode de toi. Euh, fan de toi euh, non. Fan de mode. Voilà!» accepta-t-elle avec enthousiasme.
«Tiens c'est l'adresse.» fit-il en lui tendant un papier. «C'est dans un petit musée privé sur les quais, je laisserai ton nom à l'entrée.»
La séance photo dans la cour arrière se déroula merveilleusement. Marinette et Adrien eurent même un très long moment ensemble pour visiter le musée ensuite. La jeune fille flottait sur un nuage et profitait du moment. Elle ne réussit cependant pas à déclarer ses sentiments à Adrien sans bafouiller au point où tout devenait incompréhensible. Tout de même, elle flottait sur un nuage et se disait qu'il y aurait d'autres occasions de se déclarer. Il l'inviterait certainement une nouvelle fois.
Mais, le lendemain dimanche, elle aperçu Adrien et Kagami qui prenait une glace ensemble en marchant dans un parc après leur cours d'escrime, le garde-du-corps d'Adrien les suivant à une bonne distance.
Elle aussi les suivit, le coeur qui se fendillait de partout. Il se brisa même totalement lorsqu'elle les vit s'embrasser.
Adrien n'était pas certain d'avoir aimer embrasser Kagami. Il en espérait plus. Il était déçu. Mais cela n'influença pas sa décision. Lorsqu'elle lui demanda de former un couple avec elle, il lui répondit qu'il ne désirait pas s'engager exclusivement avec une seule personne avant de nombreuses années.
Kagami n'aima pas sa réponse mais qu'elle l'aime ou non, elle n'avait pas le choix, c'est Adrien que sa mère avait choisit pour l'accompagner à une multitude sorties mondaines.
Marinette arriva en cours le lundi matin pensant qu'Adrien était désormais en couple avec l'escrimeuse. Elle tomba donc des nues en trouvant Adrien entouré d'une nuée de filles, des fans qui ricanaient autour de lui. Lorsque Chloé intervint pour les chasser. C'est Adrien lui-même qui reprocha son attitude mesquine à Chloé. «C'est moi, qui ai décidé que je voulais être bien entouré. Pourquoi ça te dérangerait?»
«Parce que tu es à moi, c'est tout!» répondit l'héritière égoïste.
«Je ne suis pas toi. Je n'appartiens à personne!» répondit Adrien avec un froid polaire et des blessures dans la voix. «Je suis libre d'être avec qui je veux.»
Il suffit d'un coup d'oeil d'Alya pour envoyer Nino se mêler au groupe et son meilleur ami l'accueillit à bras ouverts. Si Adrien ne faisait pas du charme à ces filles à proprement parler, il était ouvert, joyeux et communicatif. Il les laissait se rapprocher autant qu'elles voulaient.
Bientôt le groupe de filles qui suivaient Adrien s'élargie de plus en plus dans les corridors. Alya tira Nino de la pagaille aux premiers signes montrant que l'une d'entre elles tentait de se rapprocher de Nino pour atteindre Adrien.
Par contre, si toutes ces filles accueillir Lila comme la petite amie en titre de leur nouveau jouet, Adrien ne l'entendait pas de cette oreille et avait tendance à la fuir de plus en plus, en plus de lui répondre sèchement qu'il ne voulait la voir que pour les séances photos et qu'il n'y avait rien d'autre que des histoires professionnelles entre eux.
Cette vie dura pendant cinq à six semaines. Adrien était toujours entouré d'admiratrices qui le touchaient et le cajolaient sans qu'il ne se défende. On avait même l'impression qu'il appréciait être maintenant le centre de l'attention et avoir de la compagnie.
Plus d'une fois, on l'aperçu embrasser des filles différentes au détour d'un corridor. Il accompagnait plusieurs membres de son troupeau d'admiratrices à leurs différents cours, en raccompagnait certaines en voiture et à l'occasion, certaines répliques charmeuses de sa part lui assurait qu'aucune d'elles n'ait envie de quitter son entourage.
Son père ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'il accepte de se mêler à ses fans et commença à varier les mannequins féminins avec qui il était jumelé plutôt que de donner autant d'importance à Lila.
Lorsqu'il proposa de nouveau à Marinette de l'accompagner à une séance photo, elle déclina et il haussa simplement les épaules.
Puis, il eut le droit de faire une sortie en public accompagné de son garde-du-corps. Il invita huit de ses admiratrices qu'il préférait, (toutes des rousses et des brunettes. Aucune blonde et aucune chevelure d'ébène mais ce n'était qu'un hasard) et tous les neuf, ils se rendirent au Louvre pour un rendez-vous étrange un samedi après-midi.
Alix qui s'y trouvait avec son père comme bien souvent, les observa avec un sourire moqueur. Elle les fila pour s'amuser puisque son père passait un appel important dans son bureau. Puis, elle fronça les sourcils en les regardant. Elles s'accrochaient à Adrien, se pendant à son cou. Lui pinçaient coquettement les fesses. Faisaient des commentaires presque insultants. Plusieurs d'entre elles ne connaissaient vraiment rien à l'histoire ou à l'art et finalement, elles réussissent toutes à se faire offrir des cadeaux hors de prix de la part d'Adrien à la boutique souvenir.
Alors, qu'ils se dirigeaient vers la sortie et qu'Adrien accepta de les amener faire des tours de grande roue, Alix les dépassa et fit discrètement signe à Adrien de leur fausser compagnie un moment.
Il leur indiqua qu'il devait aller aux salles de toilette et elles en profitèrent toutes pour aller s'admirer également.
Mais, Adrien en fit qu'entrer et sortir pour aller rejoindre Alix qui l'entraina dans le placard du concierge de l'entrée.
«Qu'est-ce que tu fais avec ces filles Adrien? As-tu seulement réalisé la façon dont elles te traitent?» lui reprocha-t-elle.
«Je sais bien! Mais au moins, elles repoussent les autres. Celles qui se battent pour m'avoir exclusivement. Si je suis avec elles toutes à la fois, je ne suis avec aucune.» avoua-t-il s'installant au sol sous le coup de l'émotion.
«Tu n'as pas envie d'avoir une vraie relation avec une fille qui te plaît?» questionna Alix sachant à quel point Marinette ne demandait que ça avant.
«Bien sûr mais, je n'ai jamais rencontré la fille idéale. Celle qui m'accepterait réellement plutôt que de voir juste le prince charmant qu'il y a en façade. J'ai besoin d'une fille courageuse mais pas méchante. Une amie plutôt qu'un amour tragique. Quelqu'un avec qui je pourrais passer du bon temps et serrer dans mes bras plutôt que de faire une entrevue où je dirais simplement: "C'est elle qui m'a attrapé." avant de rentrer seul chez moi. Une fille qui n'est pas, qui n'est pas...» hésita-t-il.
«Hystérique.» fournit Alix en s'installant comme lui.
«Oui. C'est le bon mot.» soupira Adrien. Il n'avait pas osé le prononcer lui-même mais il achetait l'idée à 100%. Ce n'était peut-être pas la réalité mais, c'était totalement l'impression qu'il en avait.
«Adrien?» demanda Alix et il tourna la tête pour la regarder. «Oui?»
Elle s'avança vers lui et il répondit totalement à son baiser. Jamais il n'aurait pensé ressentir cela, mais, il vit des feux d'artifice en explorant les lèvres de son amie. Pas des tonnes mais juste assez pour qu'il se sente bien.
L'échange dura plutôt longtemps. Au moins cinq minutes, peut-être dix. Leurs lèvres commençaient à être rouges lorsqu'ils se séparèrent finalement.
«Tu... as ressentit la même chose que moi?» s'inquiéta-t-il.
«Oui, t'en fait pas.» le rassura-t-elle.
«Mais comment?» se demanda-t-il plus à lui-même qu'à elle.
«Amitié plus attirance.» répondit-elle avec sa maturité. «C'est un bon début pour une relation cool, simple et sans mélodrame.»
«Attirance, hein?» plaisanta légèrement Adrien.
«Je suis une fille et tu es un garçon. J'ai envie de te toucher encore. Et toi, de quoi as-tu envie?» répondit-elle de même.
«De finalement satisfaire mon appétit. Je suis affamé de quelque chose de plus consistant que ce que ces filles peuvent m'offrir. Et quelque chose me dit que tu es capable de m'offrir un vrai défi.»
«Tu ne me battra pas Agreste.» lui promit-elle.
«Tant mieux. Parce que j'ai vraiment envie de me pratiquer longtemps.» souffla-t-il contre ses lèvres.
Sans plus une parole, ils se réunirent autant avec les lèvres qu'avec une grande partie du reste du corps. En quelques instants, la poitrine d'Adrien était nue. Ils surent alors tous deux que si rien d'extérieur ne les arrêtaient, eux ne s'arrêteraient pas.
Les mains d'Adrien trouvèrent les jolies petites fesses d'Alix et elle brisa le baiser profond pour aventurer les caresses de ses lèvres sur les muscles de sa poitrine juste assez bronzée.
Elle défit la fermeture éclair de son pantalon et le sentant se raidir (de partout) elle expliqua contre la peau de son ventre: «Ça fait un siècle que j'ai envie de découvrir si j'ai du talent pour sucer!»
Il rigola légèrement un petit rire délicat et solaire avant de tirer sur son t-shirt rose, noir et vert pour le lui retirer.
Elle réalisa alors qu'il avait un côté juste assez délicat pour être le bon match pour sa propre rudesse. Elle sentie les zones féminines de son corps se réveiller à l'idée.
Avec empressement, il souleva les hanches pour lui permettre de le libérer de son vêtement. Son sexe se dressa peu à peu maintenant qu'il trouvait un peu d'air libre pour respirer.
Elle aimait son audace, il était presque nu dans un lieu public. De l'autre côté de cette porte, il y avait une horde de touristes armés de caméras et prêts à immortaliser le petit prince de Paris dans toute sa gloire. Il y avait également son garde-du-corps, les concierges et les huit admiratrices qui étaient ses dates officielles qui pouvaient tous décider d'ouvrir cette porte.
Il ne pensait qu'à l'audace de cette fille qui n'avait aucune fausse pudeur et qui semblait aimer la texture de la peau de son sexe à en juger par son enthousiasme à y glisser la langue.
Bien vite un bruit de salive s'éleva dans la pièce avec un entêtant rythme et Adrien retint la force de sa respiration haletante juste pour l'entendre.
Il était maintenant bien dur et devait faire un effort conscient pour ralentir son pouls. C'était la première fois qu'il vivait une telle chose et il se doutait qu'il ne résisterait pas bien longtemps. «J'ai un condom avec moi si tu veux aller plus loin.» l'informa-t-il. Comme elle ne pu lui dire ce qu'elle décidait de vive voix, étant un peu occupée, il ajouta. «Si-si tu préfères continuer, (n'y voit surtout aucune objection de ma part) J'ai aussi très envie de pratiquer ma dextérité sur le corps d'une femme. C'est ton choix. Je te suis.»
La voix d'Adrien se faisait pantelante. La pression montait doucement en lui.
Tout à coup, le sexe d'Adrien quitta un lieu de plaisir pour un autre tandis qu'Alix le sortait de sa bouche pour le prendre en main. Elle fixa son regard dans ses yeux humides et fragiles.
«Tu n'as pas envie des deux? Tu sais, je n'aurais pas cru ça de moi avant. Mais, je me découvre une très grande envie de te faire plaisir tout à coup.» lui avoua-t-elle.
Elle le trouvait tellement attendrissant. Jamais encore une personne ne lui avait donné une telle envie de la protéger.
À sa proposition, il regard un œil inquiet vers la porte mais, ses lèvres s'amincissaient de désir. «On peut essayer. Je ne sais pas si je serai capable de venir deux fois coup sur coup. Je ne l'ai jamais fait.» avoua-t-il.
«C'est une très bonne occasion pour le découvrir, je pense. Donc, j'accélère les choses?» lui demanda-t-elle.
Il hocha la tête et la pression de sa main se fit beaucoup, beaucoup plus rapide pendant que sa langue trouvait le gland et y dessinait toute sorte de parcourt. Adrien se sentit rapidement partir vers les étoiles.
Lorsqu'il redescendit sur terre, la main d'Alix était toujours autour de son sexe et elle tentait de le garder dur. Elle y allait un peu fort considérant sa haute sensibilité mais, elle faisait de son mieux et il n'avait aucun reproche à lui faire.
C'était son tour de toute façon de faire ses preuves.
Il l'attira sur sa cuisse et glissa sa main sous la taille élastique de son pantalon sport. Il trouva directement le contact de sa peau.
Elle rigola et plaisanta: «Dis-donc, tu perds pas de temps, Agreste!» Avant de soupirer en profondeur pour ne pas perdre la tête.
«Je joue seulement avec mes ennemis. Avec ceux qui me plaisent je suis beaucoup plus direct. Pas de jeu, si j'aime quelque chose, tu vas le savoir tout de suite. Ça te déplaît?»
«Non, je suis totalement d'ac-d'accord avec l'idée.» Elle blasphéma intérieurement de s'entendre bafouiller mais, merde! Besoin de pratiquer sa dextérité? Qui essayait-il de berner. «Et je-, tu es-, hppf- Tu as déjà fait ça avant, avoue!» exigea-t-elle un peu vexée. Mais ses doigts en elle étaient juste si bons.
Malgré son sentiment de trahison, elle se souleva pour retirer son vêtement et en demander plus.
«Non» fit-il en banalisant avec un haussement d'épaule. «Juste vraiment beaucoup d'heures de piano et d'escrime.»
«Bordel» souffla-t-elle. Elle réalisait qu'elle était vraiment dans les ennuis. Comment pourrait-elle ne pas devenir accro à lui maintenant?
Sa main était à la fois dans et sur son sexe humide. Jamais elle n'avait imaginer que le sexe pouvait être si bon. Elle devait se retenir pour ne pas miauler de plaisir. Deux ou trois minutes plus tard, son corps se tendit de plaisir entre les bras d'Adrien.
«Tu as toujours envie d'aller plus loin?» demanda-t-il. Ah, oui se rappela-t-elle avec frustration, ils étaient pressés.
Elle hocha la tête pour répondre, manquant de voix. Puis, elle s'occupa à le caresser pour lui permettre de retrouver le condom dans sa poche.
«Et on peut savoir à qui tu destinais ça?» plaisanta-t-elle avec un peu de malaise juste pour chasser sa nervosité et ce côté mou qui voulait prendre possession de sa personne. Elle s'installa à cheval sur ses cuisses mais lui laissa de l'espace de travail.
«Pour moi.» statua-t-il. «J'avais envie de coucher alors je me suis assuré d'être prêt quand la bonne personne se présenterait à moi.»
«Je suppose que j'ai été la plus courageuse alors?» défia-t-elle.
«Tu es juste parfaite.» lui assura-t-il le regard attendrie et si sensible.
Elle secoua la tête. Elle n'avait pas à s'en faire, il resterait le plus romantique de leur relation. Elle se souleva et redescendit lentement sur son sexe dressé qu'il gardait bien enligné vers elle.
Lorsqu'elle l'avait prit dans sa bouche, il lui avait semblé qu'Adrien n'avait ni une taille démesurée ni qu'il était un petit gabarit non plus. Mais, alors qu'il entrait en elle, il lui paru absolument énorme.
Il la remplissait totalement.
«Ça va?» s'inquiéta-t-il avec une grimace de malaise et une caresse sur sa chevelure.
«Oui. Tu peux bouger juste un peu, s'il-te-plait?» lui réclama-t-elle.
«Comme ça?» tenta-t-il en glissant un peu contre le sol et en rajustant la position.
«Oui.» soupira-t-elle de soulagement. «Beaucoup mieux.»
Il ondula ensuite les hanches et se mit à la glisser sur lui en attrapant son bassin et en la déplaçant lui-même.
La pression douloureuse déclinant rapidement en elle, Alix reprit le mouvement avec lui et rapidement c'était elle qui faisait la plus grande partie du travail.
La vitesse de la respiration d'Adrien s'accéléra encore assez rapidement après cela, c'était juste trop bon ce qu'ils faisaient ce jour-là.
«Alix. Je- Je sais plus comment tenir.» avoua-t-il.
«Vas-y beau blond.» s'amusa-t-elle en lui offrant un baiser sur la joue. Il était juste trop mignon et elle sentait bien qu'elle ne jouirait pas une deuxième fois si rapidement après la douleur. «T'en fais pas pour moi. Je saurez bien te rappeler que tu m'en dois une.»
«Tu peux compter sur moi!» lui promit-il amusé.
Il se concentra ensuite et se mit alors à la soulever pour s'enfoncer en elle le plus vite qu'il le pouvait. Elle sentit un mouvement en elle mais, elle le remarqua à peine tant elle était fascinée par le spectacle d'Adrien qui jouissait sous son regard. Il était simplement magnifique.
Pendant qu'il reprenait son souffle et ressortait d'elle en tenant le condom, elle lui assura: «Adrien si tu continues à faire tout ça avec moi, je veux bien aller à toutes les balades main dans la main et les rendez-vous à la guimauve que tu veux en échange.»
«Je suis pas contre les dates plus sportives non plus.» lui assura-t-il. «Je pense que tout cela mit ensemble, toi et moi, ce sera fantastique.» Il lui fit le sourire le plus heureux qu'elle avait jamais vu. Et alors qu'elle sortait de cet endroit, elle était tellement fière d'être celle qui l'avait fait sourire de la sorte.
Lorsqu'elle retourna finalement au bureau de son père après s'être observée dans un miroir, Alix annonça directement à son paternel qu'elle avait maintenant un copain.
Elle attendit Adrien sur les marches de l'entrée le lundi matin à l'écart du nuage de fille. Adrien se dirigea directement vers elle pour passer son bras sur ses épaules. Lorsque les filles l'entourèrent. Il leur expliqua qu'il était avec Alix mais, qu'il acceptait de rester ami avec celles qui le souhaitaient. Deux ou trois restèrent bien quelques temps mais, disparurent lorsqu'elles comprirent qu'elles n'avaient véritablement aucune chance.
Cependant ce matin-là, lorsqu'ils s'affichèrent en couple sans être affreusement éperdus l'un pour l'autre, Alix vit Marinette s'arracher les cheveux comme elle le faisait depuis un mois. Elle se sépara d'Adrien avec un petit baiser chaste sur les lèvres et attendit que son propre nuage d'hystériques lui tombe dessus.
À toutes leurs questions elle eu une seule réponse: «Marinette, as-tu déjà appelé Adrien chez lui le soir, dans les moments où il se sent si seul pour discuter de mode ou faire une partie de jeux en ligne avec lui?»
«Euh, non.» avoua la jeune fille.
«J'ai accepté de sortir avec Adrien lorsqu'il m'a dit qu'il recherchait avant tout une amie avec qui il pouvait passer du temps et discuter. Toi, tu nous à toujours répété que tu ne voulais pas être son amie. Je l'ai appeler hier et je n'ai pas tout compris ce qu'il me disait sur les jeux vidéo et ses séances photos et il n'a pas tout compris ce que je lui disais sur l'histoire ou le sport mais, on a discuté ensemble pendant toute la soirée malgré nos différences.»
Adrien avait été très rusé avant de parler d'Alix à son père. Il avait d'abord rencontré Monsieur Kubdel en passant l'après-midi du samedi suivant au Louvre avec Alix. Et c'est Monsieur Kubdel lui-même qui s'était chargé d'inviter Monsieur Agreste au restaurant de l'hôtel Bourgeois juste en face du manoir des Agreste.
Des années plus tard, lorsque Bunnix ressortit de sa léthargie pour aider Ladybug et ChatNoir à combattre TimeTagger et que la version plus jeune de son mari lui demanda si dans l'avenir il serait en couple avec Ladybug. Elle ne fit que promener ses doigts en peu partout dans les airs pour parler d'hystérie et décrire en un geste toute la différence entre le passé et l'avenir.
Lorsqu'elle revint à l'époque qu'elle avait quitté, lorsque la bataille fut finie, elle se retrouva dans les bras de ChatNoir qui versait des larmes de culpabilité d'avoir brisé son miraculous par accident.
Comme toujours, elle sécha les larmes sur ses joues. Décidément, que ce garçon ait quinze ans ou trente ans, il restait le plus tendre des deux.
«Tu viens juste de me demander si toi et LB alliez êtres en couple dans le futur, beau blond.» lui rappela-t-elle. Il rigola au milieu de ses larmes.
«J'aurais dû te frencher directement devant elle et mini-moi sans attendre. Je nous aurais peut-être épargné à tous beaucoup de maux de tête.» ajouta-t-elle.
Il renversa carrément la tête en arrière pour éclater de rire. Personne ne le rendait aussi heureux que sa chère épouse.
