Un si douloureux secret

Cette fic commence peu de temps après l'épisode du Max du Futur. Liz a reçu la visite d'un Max 14 ans plus vieux que son époque. pour que Tess reste à Roswell, Liz a fait croire à Max qu'elle avait couché avec Kyle.

Disclaimer: l'univers de Roswell et tout ce qu'il contient ne m'appartient pas.

Bonne lecture!

Voici le chapitre 4!


Liz avait longtemps pleuré et Michael était resté, l'avait gardée dans ses bras jusqu'à ce qu'elle se calme. Ils n'avaient pas parlé, il n'y avait rien à dire. Et quelque chose, ni l'un ni l'autre n'auraient su dire quoi, s'était tissé entre eux. Ils n'avaient jamais été aussi proche. Ils avaient rattrapé le temps perdu et s'étaient racontés une bonne partie de leur vie. Ils n'avaient pas vu le temps passer et Liz n'était rentrée chez elle qu'à vingt-deux heures. Ses parents lui avaient demandé une explication et elle leur avait dit qu'elle avait passé la journée avec un ami. Elle avait appris que Maria l'avait appelée, mais il était beaucoup trop tard pour que Liz téléphone à son amie. Alors elle était montée se coucher en se rendant compte qu'elle venait de faire un grand pas en avant.
Les jours suivants se passèrent paisiblement. Les membres du groupe étaient étonnés de la subite complicité entre Liz et Michael et Max semblait préoccupé. Mais les tensions au sein du clan semblait s'être dissipées.
Une semaine était passée depuis la conversation de Michael et de Liz. Cette dernière était assise au bar du Crashdown qui venait de fermer, il était vingt-deux heures. Elle sourit quand elle vit sa meilleure amie s'asseoir et son sourire retomba quand elle vit la tête de Maria. Elle lui demanda :

- Qu'est-ce qui t'arrives Maria ?

- Entre Tony et moi s'est devenu sérieux.

- Sérieux comment ?

- On a sauté le pas… enfin tu vois ce que je veux dire ?

- Oui, ce que tu essaie de me dire c'est que tu as couché avec lui. Mais pourquoi as-tu l'air si préoccupée ? Tu devrais être heureuse, non ?

- Oui, mais enfin… Cette après-midi, si j'ai été en retard c'est qu'avec Tony… enfin tu vois. Et Michael est arrivé…

- Michael est arrivé !

Liz s'arrêta de respirer. Qu'est-ce que Maria voulait dire par Michael est arrivé ?

- Il nous a surprit au lit. Répondit pitoyablement Maria

- Oh mon Dieu !

Liz imaginait parfaitement la réaction de Michael. Il devait être dévasté ! Cela expliquerait aussi l'absence du jeune homme ce soir. Mais que faisait-il ? Liz avait une petite idée de l'endroit où il se trouvait. Elle prit congé de Maria et alla se changer. Elle revêtit un jean noir moulant et un pull beige à franges. Elle espérait que cela suffirait pour supporter la température assez douce de cette nuit.

Michael contemplait la rivière. Il adorait cet endroit. Le parc de Roswell était traversé par une petite rivière et à un endroit, un pont reliait les deux rives qui étaient bordés de saules. La journée, le paysage était tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Mais la nuit, il semblait prendre vie. Les branches des arbres oscillaient dans un même mouvement sous la douce caresse du vent, les étoiles qui illuminaient le ciel d'encre se reflétaient sur la noirceur de la rivière qui semblait alors parsemés de poussière d'argent. La lune éclairait ce décor d'une lueur gris métallique qui rendait le paysage irréel.

- Je savais que je te trouverais là.

La voix, aussi douce que la brise qui berçait les arbres, semblait surgir d'un univers inconnu. Il se retourna et resta pétrifier. Il n'avait pas affaire à une personne, mais à une apparition dont la vision aurait fait frémir le plus dévoué des saints. Les cheveux bruns, soulevés par le vent, étaient parcourus de fils d'argent ; les yeux, aussi scintillants que les étoiles promettaient des trésors merveilleux ; les lèvres, dont la couleur rappelait la teinte des roses, invitaient à milles baisers dont la douceur serait comparable aux pétales de roses. Il ferma un instant les yeux et les rouvrit. Non, il n'avait pas rêvé. Cette créature sortie tout droit d'un conte des mille et une nuits existait réellement et se tenait devant lui en le regardant avec ses grands yeux magnifiques emplit de tendresse et de douceur. Il se rapprocha lentement et tendit une main. Il prit ce visage angélique entre ses mains avec une infinie douceur, de peur qu'elle ne se brise et déposa ses lèvres sur celle de cette nymphe. Il l'embrassa avec une douceur dont lui-même il s'étonna et un long frisson lui parcouru la colonne vertébrale. Il approfondit son baiser sans se départir de sa tendresse. Il avait bien trop peur que cette naïade ne s'estompe, rejoignant quelque pays fabuleux. Il fit glisser ses mains jusqu'à ses reins et l'attira plus près de lui, l'enlaça plus étroitement. Quand il sentit les bras de sa compagne se refermer autour de son cou, il crut que son cœur allait exploser de joie.

Liz n'arrivait plus à penser normalement. Elle n'arrivait plus à penser du tout. Quand elle était arrivée sur le pont, Michael lui tournait le dos et elle était restée un instant silencieuse à contempler cette silhouette qui se découpait dans la nuit. Puis quand il s'était retourné, elle avait brusquement arrêté de respirer. La tristesse qu'elle lut dans les yeux du jeune homme lui avait donné envie de le prendre dans ses bras pour lui dire que tout allait s'arranger, comme il l'avait fait pour elle. Mais tout d'un coup, Michael s'était métamorphosé, un sourire à la fois tendre et passionné avait illuminé son visage, ses yeux s'étaient chargés de milles paillettes argentées et les rayons métalliques de la lune l'avaient enveloppé d'une aura surnaturelle. Il s'était approché et l'avait embrassé, pas comme les premières fois, non. Il y avait dans ce baiser tellement de douceur, tellement de chaleur. Instinctivement, Liz avait noué ses bras autour de son cou et avait répondu à ce baiser. Lorsque les mains du jeune homme glissèrent jusqu'à ses reins et qu'il l'enlaça plus étroitement, le corps de Liz sembla s'enflammer.

Le temps pour eux semblait s'être arrêter sur cet instant qui parut leur durée une éternité. Quand leurs bouches se séparèrent, ni l'un ni l'autre ne firent le moindre mouvement pour s'écarter, aucun ne parla. Ils se regardèrent, les yeux dans les yeux, et surent que cette nuit, tout allait changer. Un bras autour de la taille de la jeune femme, Michael l'entraîna jusqu'à son appartement où ils se donnèrent l'un à l'autre entièrement, sans mesure. Ils ne s'endormirent qu'aux premières lueurs de l'aube.

Quand Liz se réveilla, elle se rappela la nuit magique qui venait de s'écouler. Elle aurait voulu qu'elle ne s'arrête jamais. Elle s'était sentie aimée, désirée, comme jamais encore elle ne l'avait été. Elle eu soudain peur d'avoir rêvé et ouvrit les yeux. Elle croisa le regard émeraude de Michael qui, appuyé sur un coude, la contemplait, un étrange sourire aux lèvres. Elle l'embrassa et lui murmura :

- Merci

Michael plongea son regard dans le sien et murmura à son tour :

- Merci à toi aussi. Tu es si belle quand tu dors.

- C'est gentil. Tu n'es pas mal non plus. Répondit-elle en lui lançant un sourire dévastateur.

Michael sortit du lit, nullement gêné par sa nudité et se dirigea vers la porte de la salle de bain. Sur le seuil, il s'arrêta et se retourna. Il lança à Liz :

- Je vais prendre une douche.

La jeune femme le regarda, sourit d'un air taquin et elle lui répondit d'un air léger :

- Hum…Ca me paraît une bonne idée. Et comme cela ressemble à une invitation, je crois que je vais aller te rejoindre.

µ

Il était midi, et Liz et Michael mangeaient tranquillement. La jeune femme parut soudain soucieuse :

- Mes parents vont me tuer.

- Pourquoi ?

- Je ne suis pas rentrée cette nuit, et je ne leur ai même pas téléphoné ! Et en plus on est mardi ! Et on devrait être au lycée !

Michael n'avait pas pensé à tous ces détails. Si lui vivait seul, Liz, quant à elle vivait toujours chez ses parents. Il poussa un long soupir en pensant à ce qu'ils allaient dire à tous les autres membres du clan. Liz plongea son regard dans le sien et dit :

- Et qu'est-ce qu'on va dire aux autres ? Car c'est à çà que tu penses, pas vrai ?

- Comment fais-tu pour savoir à quoi je pense ?

- Je n'en sais rien ! Liz se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de son amant. Je le sais, c'est tout. Et je crois que pour l'instant on ne devrait rien dire.

Michael regarda Liz avec étonnement. Quand la jeune femme le remarqua, elle enchaîna :

- On va déjà devoir affronter mes parents pour aujourd'hui. Alors on devrait garder notre relation secrète, au moins une petite semaine. Liz sembla réfléchir à ce qu'elle venait de dire et regarda Michael avec anxiété. A moins que tu ne veuilles pas avoir de relation sérieuse.

Michael parut blessé. Il attrapa la jeune femme par la taille et la força à s'asseoir sur ses genoux. Puis il plongea son regard dans le sien et déclara :

- Ne redis jamais ça ! Ce qui vient de se passer est la meilleure chose qui me soit arrivé depuis bien longtemps ! Je te l'accorde, c'est une situation assez compliquée et j'avoue être un peu perdu. Mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a quelque chose entre nous ! Je ne sais pas encore quoi, mais il y a quelque chose ! Et je ne veux pas le perdre, je ne veux pas te perdre.

Liz était bouleversée par ce que venait de lui dire Michael. Il ne voulait pas la perdre ! Liz se sentait importante pour la première fois depuis bien longtemps. Elle embrassa le jeune homme. Finalement, ils décidèrent de garder le secret sur leur relation jusqu'à ce qu'ils comprennent ce qu'ils ressentaient. Liz pris ses affaires et se prépara mentalement à affronter la colère de ses parents.

Elle avait eu raison de craindre la réaction de ses parents car elle ne s'était pas fait attendre. Le principal leur avait téléphoné pour les prévenir de l'absence de leur fille ce qui avait fait redoubler leur inquiétude. Ils l'avaient sermonnée sur sa conduite irresponsable et elle avait eu droit à un cours magistral sur les dangers de la nuit : drogue, voyous, sexe ! Tout y était passé ! Ils s'étaient aussi mis d'accord pour la consigner à la maison un mois entier ! Elle avait tout écouté passivement, après tout, ils avaient raison. Puis elle avait eu droit à un interrogatoire de la part de Maria. Elle ne pouvait pas tout lui dire et s'était très dur de mentir à sa meilleure amie. Elle n'écarta qu'une moitié de la vérité : Michael et elle s'étaient simplement endormis devant la télé à une heure avancée de la nuit. Mais elle savait que cette version ne satisfaisait pas entièrement son amie. Mais il allait falloir qu'elle se contente de celle-là.
Michael venait la voir le soir, il montait par la gouttière qui donnait sur son balcon. Liz se sentait bien avec lui. Elle ne pouvait pas expliquer pourquoi. Elle avait changé, mûrie. Elle s'était épanouie, avait trouvé un équilibre. Mais comme tout le temps, cet équilibre n'était que momentané. Ce soir-là, elle était dans sa chambre. Il ne restait qu'une semaine avant la fin de sa punition. Elle entendit quelqu'un monté à la gouttière mais quand elle se retourna, son sourire se figea : la personne en face d'elle n'était pas Michael mais Max ! Il la regarda bizarrement et se rapprocha d'elle. Il lui dit alors d'une voix tourmentée :

- Tess est partie. Avec notre fils ! Elle a juste laissé une lettre en expliquant qu'elle avait fait un pacte avec Khivar ! Elle n'a fait que nous mentir ! Et le pire, c'est qu'une partie de moi est soulagé ! Je m'excuse Liz. Si tu savais à quel point je suis désolé ! Je me suis montré odieux avec toi. Et je ne me le pardonnerai jamais. Je me suis rendu compte que j'avais été égoïste. Je ne peux pas te demander de vivre en côtoyant constamment le danger. Mais ça m'a fait si mal de te voir avec Kyle ! Je ne peux pas croire que tu ais couché avec lui ! Mais je m'en fiche. J'ai compris quelque chose d'important, Liz.

Liz retint son souffle en priant pour qu'il arrête, pour qu'il se taise. Pour qu'il ne dise pas ce qu'il s'apprêtait à dire. Mais il continua et dit dans un souffle :

- Je veux qu'on oublie le passé Liz. Et qu'on se remette ensemble. Je t'aime, Liz et je n'ai jamais aimé que toi.

Il s'approcha de la jeune femme et l'embrassa passionnément.