Ceci n'est pas du tout mon avis sur ce cher personnage de Fire Emblem qui va subir mes foudres aujourd'hui, juste une idée de délire qui m'est venue alors que je dormais. Je préfère d'ailleurs ne pas savoir à quoi je rêvais, et quand vous aurez lu, vous non plus. Mettons que c'est un univers un tout petit peu alternatif. Et l'effet de l'ice tea et d'une nuit sans sommeil. Alors voici pour vous et rien que pour vous, chers lecteurs...

Le secret de Lucius

Disclaimer: les persos de Fire Emblem ne sont pas à moi, sinon Elimine seule sait ce que j'en ferais...

Genre: délire. GROS GROS DELIRE

Le soleil se lève à peine sur notre campement... et je dois faire comme lui. Le seul moment de la journée où je peux aller piquer une tête dans la rivière sans risquer de me faire surprendre par quelqu'un, qui que ce soit. Pas que ça me gène... si, en fait. Je ne veux pas que quelqu'un débarque et découvre mon... secret. Hors de question. Si jamais ils savaient, tous autant qu'ils sont, ils me diraient de partir. Ce que je ne veux pas. Ici, j'ai au moins trouvé des amis, et je ne veux pas les quitter. C'est pour ça que je dois me cacher, pour éviter qu'ils ne devinent ce que je suis vraiment.

Bon, personne à l'horizon. C'est au moins ça. Généralement, il n'y a que Rath et Jaffar pour se lever avant moi, mais ils ne viennent pas par ici. Vite, avant que l'un d'eux n'ait la très mauvaise idée de venir voir ce que je fais, je me déshabille et je plonge. Aaaaaaah, ça fait du bien de nager un peu. Et surtout, pour une fois, je suis tranquille. Sans personne pour me demander si je ne regrette pas d'être moine et d'avoir fait voeu de chasteté, ou lord Raymond qui me jette un de ses regards spéciaux genre "Lucius ne fais rien d'imprudent ou je serai obligé de venir à ton secours une fois de plus..." D'abord, c'est pas ma faute si je ne suis pas toujours capable de battre des ennemis... Bon d'accord, c'est rare que j'y parvienne, et lord Raymond est toujours obligé de venir m'aider pour m'éviter de me faire tuer. Mais je suis un moine, pas un guerrier. Je n'aime pas tuer les gens, même si eux n'ont pas ces scrupules. Et en même temps, personne de sensé ne voudrait de moi comme guerrier. Je ne suis même pas assez fort pour soulever une épée, alors l'utiliser pour frapper quelqu'un... Et puis, je ressemble trop à une fille pour ça, on me le dit tout le temps. Comme si j'y pouvais quelque chose...

Bon, la baignade a assez duré, ne jouons pas avec le feu. Très drôle, sachant que je suis dans l'eau... Je me dépèche de me sécher comme je peux et de me rhabiller avant que quelqu'un ne décide à venir voir ce que je deviens. Je récupère le grimoire qui ne me quitte jamais et je retourne au campement. J'ai bien fait de ne pas m'attarder, lord Raymond est déjà debout, armé jusqu'aux dents comme à son habitude. Et comme à son habitude, il vient vers moi, l'air pas content (comme d'habitude, eh oui). J'ai à peine le temps de marmonner un "bonjour Raven" timide qu'il m'attrape par le bras et qu'il demande froidement:

-Où étiez-vous passé? Je vous ai cherché partout

-A la rivière, comme tous les matins... Je ne vous avais pas prévenu?

-Comme tous les matins, non, vous ne m'aviez pas prévenu. Combien de fois devrai-je vous dire que vous ne devez pas vous éloigner du camp tout seul?

Comment dire à mon lord que je ne tiens pas àavoir quelqu'un avec moiparce que c'est le seul moyen de garder mon secret pour moi?

-Je sais, milord, je sais... mais j'aime...rester seul... au moins de temps en temps.

-Ce n'est pas une raison pour aller vous promener tout seul alors quela région est moins que sûre! Chaque fois que vous disparaissez ainsi, je me fais un sang d'encre qu'il vous arrive quelque chose et que je ne puisse rien faire!

C'eset vrai qu'il a l'air inquiet... davantage que les autres jours quand il me dit de faire attention quand je quitte le campement. Là, il a vraiment l'air très énervé. Je me dépêche de balbutier que je ne le ferai plus. Je sais très bien que je ne tiendrai pas cette promesse, et il le sait, mais généralement, ça suffit pour qu'il me laisse partir. Ce n'est pas que j'aime lui mentir, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé... Ca n'a plus l'air de lui aller, pourtant, il ne me lâche pas. Timidement, je lui demande:

-Que se passe-t-il, milord? Ca... ça ne va pas?

-Lucius...

Juste ça. Mon prénom. Ca suffit à me réduire au silence le plus absolu. Ce n'est pas que lord Raymond n'a jamais l'habitude de m'appeler ainsi, mais c'est la manière dont il l'a dite... C'était plus proche d'un soupir que de sa voix habituelle. Je n'ose pas lui demander de continuer de peur qu'il se mettre en colère. Mais je n'ai pas besoin de le lui demander, finalement:

-Vous... vous êtes le seul à m'appeler encore "milord" ou "lord Raymond" alors que toute ma famille a été assassinée et que je n'ai plus légitimement le droit de prétendre à ce titre...

-Mais vous... (il m'interrompt d'un geste)

-Vous m'avez suivi, alors même que vous n'êtes pas un homme de guerre. Et vous êtes toujours à mes côtés, même si cela doit vous mettre en danger. Vous... vous êtes mon seul véritable ami et... je ne veux pas qu'il vous arrive quoi que ce soit.

Un véritable ami... Ca me fait plaisir qu'il le dise enfin, même si le connaissant, ça n'a pas dû être facile... et même si ce ne sont pas les mots que j'aimerais entendre venant de lui. Mais je ne peux pas en attendre plus. Je ne serai jamais plus pour Lord Raymond qu'un ami. Ca me fait mal, très mal. Mais pour ne pas l'inquiéter, et pour qu'il ne se doute de rien, je lui souris et je l'assure que j'arrêterai de m'absenter aussi souvent, pour qu'il ne s'inquiète plus. Il ne me rend pas mon sourire, parce qu'il ne sourit jamais, mais il se décide à lâcher mon bras. Ca tombe bien, la tacticienne l'appelle. J'en profite pour m'esquiver discrètement et retourner dans ma tente. j'ai beoin d'être un peu tranquille pour réfléchir. Ce que lord Raymond vient de me dire me touche et me rend triste à la fois. Je suis un ami pour lui, et je pense qu'il compte sur moi. Malheureusement pour moi, il ne pense pas plus loin. Parce que si je l'ai suivi aussi loin, ce n'est pas juste parce que c'est un ami, même si c'est quand même ce qu'il est. Je n'aurais pas pris tous ces risques, même pour mon meilleur ami. J'ai suivi lord Raymond jusqu'ici et je le suivrai encore, jusqu'au bout du monde s'il le faut. A cause de ce que je suis, un moine, et de ce que je cache, je ne pourrai rien faire d'autre pour lui que de le soutenir et l'aider à trouver ceux qui ont tué toute sa famille. Et je garderai ce que je ressens pour moi. Je resterai un ami fidèle et c'est tout ce que j'aurai en échange. Parce que malgré tout ce que je suis, tout ce que je sais, je ne peux pas me raisonner. J'aime lord Raymond, je l'aime de tout mon coeur, et je sais qu'il ne me le rendra jamais.


Je sais que pour une fic délire, pour l'instant, ça tourne plutôt au drame profond. Mais ne vous inquiétez pas, je plante le décor. Le prochain chapitre risque fort de basculer dans le burlesque avec un Lucius très différent de ce que vous pouvez imaginer... En attendant, une petite review pour encourager l'auteuse? Sivouplé!