Bonjour ou bonsoir selon l'heure à laquelle vous lisez ce chapitre qui m'a demandé beaucoup de temps et de recherches intensives et épuisantes. Alors petit avertissement. Vous allez voir de nombreux mots avec un chiffre juste devant eux. Rassurez-vous, vous n'avez pas à aller en bas de la page toutes les cinq minutes. Lisez le chapitre en entier et vous verrez tous les mots chiffrés croisés au cours du chapitre affichés eux-mêmes en gras-italique avec la définition en italique en bas de la page.

Bonne lecture

Chapitre 3: Divinités et philosophie

Il y avait toujours des moments où les humains se mettaient en péril.

C'était à ces moments précis que les dieux intervenaient. Et pas n'importe lesquels.

Chacun savait que les nombreux peuples terriens avaient leurs propres divinités qu'ils vénéraient et en qui ils faisaient confiance.

Cependant, ils ignoraient l'existence du Palais des Grandes Divinités.

Le Palais des Grandes Divinités était le lieu où diverses divinités vénérées par de nombreux peuples terrestres se rendaient quand ils l'estimaient nécessaires. Le reste du temps, elles restaient dans leurs demeures où habitaient les autres dieux. Demeures sacrées inaccessible aux humains; exceptés les âmes défuntes ainsi que les mortels devenus divins les divinités pouvant les considérer comme leurs égaux.

Le Palais des Grande Divinités était un temple si gigantesque qu'il semblait sans fin. S'il n'y faisait jamais nuit, le soleil n'y brillait pas.

En effet, pendant les moments d'absence des dieux, une pure brume blanche envahissait abondamment les murs grisâtres du palais devenant presque invisible

Mais quand ces derniers s'y rendaient, leurs personnalités s'y manifestaient en transformant le Palais selon leurs ressentis et domaines.

Toutatis1 y allait souvent. Quand c'était le cas, le Palais devenait un lieu aux murs argentés où s'entassaient des glaives où le sang séché demeurait éternellement rouge.

Si Lug2 s'y rendait, les murs se transformaient en pierres où s'entassaient des livres anciens.

Quand Jupiter3 y entrait, la foudre frappait en abondance mais aucun orage ne se déclenchait.

Si Wõden4 y pénétrait, des sons discrets ressemblant à des chants de méditation se faisaient entendre.

Quand Tyr5 s'immisçait, des sabres gris aux lumières aveuglantes ainsi qu'un gigantesque miroir envahissaient la pièce.

Si Sürya6 s'y introduisait, des pas feutrés se faisaient entendre avant qu'une silhouette révélât ses quatre bras.

Quand des dieux étaient présents et étaient victimes d'une plaisanterie tantôt amusante, tantôt agaçante, ils comprenaient rapidement que Yhel7 était dans les parages.

Atlas8 l'imposant perturbait les lieux en déclenchant des intempéries à chacune de ses entrées. Sa préférence consistait à inonder le sol d'une eau salée d'où surgissaient poissons et mammifères marins.

En ce qui concernait Chiyou9, son entrée était accompagnée de sons d'épées et de sabres immaculés devenant une décoration malaisante voire morbide mais inoffensive lorsqu'on ne la souillait pas.

Gaut10, lui, préférait la simplicité. S'il avait également un esprit guerrier, il n'aimait pas la violence. Pour se battre, il préférait faire appel voire donner naissance à des créatures dangereuses à l'aide d'eau douce que l'on trouvait dans des fleuves. Quand Gaut entrait dans le Palais, il était souvent accompagné d'un serpent voire de plusieurs.

Cependant, il n'était pas le seul à préférer la réflexion à la violence. A chacune de ses apparitions dans le Palais, Athéna11 , toujours accompagnée d'une chouette, semblait transformer le lieu en une bibliothèque qui, en plus d'être emplie de livres sur les grandes stratégies guerrières et divers domaines littéraires, contenait des armes nobles et élégantes telles des lances et des boucliers. On y trouvait également des casques et des vases où étaient peints des plantes et des arbres aux denrées comestibles.

Si de nombreuses divinités amenaient la guerre et par conséquent souvent la mort, Isis12 ne faisait pas les choses ainsi. Quand une vie était sur le point de s'éteindre, elle rassurait son esprit en le réconfortant avant qu'il ne s'éteignît. S'il y avait encore de l'espoir pour une vie affaiblie, elle lui donnait de l'espoir afin que cette dernière se relevât et vive son existence tant que le moment n'était pas venu. Elle avait également des dons de magiciennes tels que reconstituer des corps détruits. Son aura se reflétait par un voile brumeux noir se répandant partout où elle se trouvait; le Palais ne faisait guère exception.

Freya13, elle, avait le même tempérament que Chiyou, Athéna et Isis réunis. C'était une déesse à l'intelligence remarquable présente sur les champs de bataille tout en étant liée à la fertilité terrestre, la vie mais également, hélas, à la mort. Quand une âme avait trépassé, elle était présente pour juger si elle était digne du Valhalla ou devant sombrer à Helheim. Quand la déesse arrivait dans le Grand Palais, ce n'était jamais sous son apparence mais sous la forme d'un célèbre rapace: le faucon. De plus, quand elle demeurait sous sa forme d'origine, un manteau portant les plumes de ce célèbre animal demeurait sur son dos. Ainsi les murs étaient envahis par ces rapaces imposant effrayant aussi les plus que les moins sensibles.

Huldana14, elle, était tout le contraire de ses comparses féminines. Elle était connue pour sa bienveillance et sa tendresse envers autrui. Aussi bien au grand Palais qu'ailleurs, elle jouait de la musique douce et apaisante aux âmes désespérées ayant perdu toute joie. Le plus souvent, elle se servait d'une lyre aux sons merveilleux.

Epane15, elle, n'était pas spécialisée dans la musique. Elle se montrait toujours en chevauchant un bel étalon. C'était une divinité vêtue de verdure et de fleurs blanches, jaunes ou oranges. Que ce fut humains ou animaux, plus particulièrement les chevaux, elle protégeait et aidait tous ceux qui se trouvaient sur son chemin. Uniquement quand elle estimait qu'ils le méritaient bien sûr.

Ginevra16 , si elle aimait la nature, ne se préoccupait pas des animaux qui la peuplaient. Les seules choses qui l'intéressait étaient ce que l'on nommait les quatre éléments. En effet, elle était la gardienne des saisons. C'était une divinité pensant que chaque vie était précieuse méritant de magnifiques paysages éclairés par le soleil reflétant les mille couleurs du monde et des terres fertiles enrichies par les précieuses pluies. Mais elle était également assez farceuse. L'eau étant son élément préféré, il lui arrivait de faire apparaître des vagues aux pieds des mortels quand ils ne s'y attendaient pas. Les voir ronchonner était si drôle à ses yeux qu'elle ne l'avait pas fait qu'une fois.

Dea17 , en ce qui la concernait, aimait les animaux à la fois affectueusement et brutalement. En effet, si elle éloignait les chasseurs pourchassant les animaux par cruel plaisir, elle ne dérangeait pas ceux espérant trouver de la nourriture comestible. Elle allait même jusqu'à aider ces derniers quand ils ne trouvaient rien. Une trainée de sang lui servait d'ombre à chacun de ses pas.

Mais existait-il plus sanglant que Dea? Beaucoup auraient aimé répondre «non» mais, hélas, c'était le cas.

Médée18 avait la réputation d'être une divinité assassine. Si ses dons magiques pouvaient être utiles dans des situations périlleuses, elle n'hésitait pas à les utiliser pour aider les personnes en péril. Cependant, il ne fallait surtout pas s'attirer son courroux. En effet, si quelqu'un éveillait sa colère, volontairement ou non, ce dernier subirait d'atroces souffrances allant parfois jusqu'à des sorts macabres. Le plus souvent, son corps était couvert d'une brume noirâtre se mêlant avec sa robe sombre. La brume recouvrait avec peine sa peau cadavérique et macabre et dissimulait à peine son visage morne et glacial.

Lilit19 , elle, n'aimait ni la mort, ni la violence. Elle adorait les réjouissances, les délectations et, surtout, les délices.

Des serpents ondulaient son corps tout juste vêtu d'une robe transparente sans manche, ni longue jupe s'arrêtant tout juste en haut de ses genoux. Parfois, elle osait se déplacer sans le moindre vêtement tandis que ses serpents entouraient son corps et ses formes. Quand elle se rendait au Palais des Divinités, d'horribles créatures apparaissaient. Anacondas, boas, cobras, couleuvres, pythons, crotales, vipères ou encore aspics rampaient aussi bien sur les murs que sur le sol. De plus, tous étaient couverts de sang de fines trainées de sang sur leurs solides peaux.

Manat20, en ce qui la concernait, ne se préoccupait pas de ces créatures. Ce qui l'intéressait était de décider du destin des humains ou encore de les observer en jugeant leurs actions. Elle était plus punitive qu'autre chose mais pouvait se révéler ouverte au sujet de la nature humaine et des actes qui les motivaient que ce fut en bien ou en mal.

Héla21 n'était pas aussi conciliante. C'était une divinité avide de châtiments si terrifiants et macabres qu'il n'existait pas de mots pour les décrire. Quand elle jugeait une âme comme étant laide en se basant sur sa propre opinion, celle-ci était condamnée à des souffrances sans fin aussi bien physiques que morales. Mais si une âme lui semblait belle, elle lui offrait les plus magnifiques plaisirs et délices pour son existence éternelle.

Ameraterasu22 , elle, ne se préoccupait pas du sort des mortels. Son seul rôle était de permettre à la nature de s'épanouir quand cette dernière avait besoin de lumière pour s'embellir. Quand cela n'était pas nécessaire, elle s'éteignait laissant place à la pluie. Toutefois, son soin pour les terres rendaient ces dernières fertiles et lumineuses pour les humains.

Contrairement à ses consœurs, Thorani23 était une divinité sereine. Elle agissait avec réflexion et calme en toutes circonstances même les plus fâcheuses et dangereuses. L'on aurait pu penser qu'elle était insensée en étant posée dans toutes les situations mais sa sérénité constante demeurait mystérieuse. En effet, il n'était jamais possible de savoir à quoi elle pensait car elle ne disait presque rien sauf quand il s'agissait d'agir ou tout simplement de philosopher.

Tabiti24 n'était pas de cette trempe. Tout savait que le calme de cette dernière était apparent. En effet, la silhouette de cette déesse était toujours vêtue d'un manteau de flammes. Ces dernières pouvaient être aussi inoffensives que de faibles chandelles timidement éclairées mais également très dangereuses quand Tabiti éclatait de rage à la moindre contrariété. Raison pour laquelle il valait mieux suivre son opinion sous peine de perdre sa vie.

Si Latulipe25 était également destructrice, elle l'était d'une autre façon. Si sa silhouette était toujours vêtue d'une robe blanche, les tulipes qu'elle portait à ses mains étaient souillées de flots sanglants se répandant sur ses mains, pourtant, aussi pures que la neige. Si les mortels ne se doutaient pas de sa nature, les divinités, elles, n'ignoraient pas la personnalité macabre de la déesse.

Et n'oublions pas Sedna26. Celle-ci était encore moins vêtue que Lilit. En effet, Sedna était une sirène portant un coquillage sur sa poitrine. Et, dans les mers, celle-ci n'avait pas de jambes mais une longue queue de poissons faites d'écailles.

Quand elle quittait la mer, sa queue disparaissait laissant place à des jambes et imposantes ainsi qu'une minuscule petite jupe d'écailles couvrant son intimité féminine. Sur ses épaules se trouvaient des serpents de mers entourés de traînées bleues ne séchant jamais. Comme Sedna était dépourvue de doigts, elle ne pouvait guère coiffer ses longs cheveux azur. Ainsi, ses serpents pénétraient et rampaient dans ces derniers afin de leur faire conserver leur doux lissage.

Souvent, ces dieux, quand ils n'avaient pas envie de rester parmi les autres êtres divins du monde, ils partaient pour ce lieu fantastique.

Le Palais des Divinités était leur refuge. Il parlait ainsi longuement se donnant leurs impressions sur les demeures de leurs mondes respectifs ou encore de la Terre. Leur sujet commun préféré était les agissements et les sorts des mortels. Ils aimaient les voir faire des choix.

Certains restaient passifs et ne faisaient qu'observer les actions des mortels.

Quelques-uns, plus compatissants, ne voulaient pas rester les bras croisés face à des mortels démunis, et intervenaient pour les aider.

D'autres, bien moins nobles, considéraient les humains comme des jouets et leur faisaient subir d'horribles épreuves par amour du chaos et de la souffrance.

Et, surtout, beaucoup étaient capables d'une cruauté sans pareille face à des mortels les ayant offensés; même s'ils avaient commis l'offense involontairement. Leur vengeance étaient souvent exécrables voire sanglantes.

Bref, il ne fallait, pour rien au monde, offenser les dieux sous peine de graves conséquences. C'était pourquoi il était préférable de les avoir dans son camp plutôt que s'en faire des ennemis.

Cependant, à cet instant précis, aucune divinité ne semblait avoir la moindre intention. Tous discutaient tranquillement à la fois avec amusement et gravité.

«-Par moi! s'exclama Toutatis, J'ai beau savoir que ces mortels utilisent une potion magique. Ils m'étonneront toujours. Dommage qu'ils s'en servent rarement pour de vraies batailles.

-Tu as raison, Toutatis, dit Chiyou, En ce qui me concerne, je trouve que leurs méthodes de bataille manquent de vraie violence. J'aimerais tellement voir leurs glaives à l'œuvre. Ce guerrier gaulois se sert plus de sa gourde que de son glaive. Pourtant, quand il l'a fait, c'était si amusant à regarder.

-Chiyou, tu parles de ceci comme s'il s'agissait d'un divertissement, dit Athéna sur un ton de reproches, Combattre ne consiste pas qu'à se servir de ses poings et de ses armes. Il faut faire preuve d'imagination et de réflexion pour réellement gagner. Mais avant toute chose, il faut savoir qui mérite de gagner ou de perdre. Cet Empereur vantard prétend que ses combats sont nobles et qu'il doit avoir la reconnaissance des autres mais il ne pense qu'à asservir ceux qui se trouvent autour de lui. C'est lamentable.

-A entendre tes paroles, je devine que tu aimerais que les vainqueurs du périple qui s'annonce soient les gaulois, Athéna, dit Tyr, J'avoue que je n'ai pas du tout envie que cet Empereur arrogant remporte la victoire. En aucun cas, il ne la mérite.

-Tu as raison, Tyr, dit Freya, Cet Empereur est non seulement arrogant mais aussi morbide. Il ne fait que s'en prendre à des gens innocents. Si les gaulois gagnent, il faudra réserver à ce romain le châtiment qu'il mérite.

-Un châtiment, dit Médée en souriant, Voilà qui est intéressant, Freya. Ce qui me plairait, ce serait de voir ce tyran hurler dans une marmite d'huile bouillante.

-Médée, je te croyais plus imaginative, soupira Latulipe, Ce qui serait intéressant, ce serait de l'entrainer dans un tourbillon envoûtant si agréable qu'il ne pourra pas se méfier. Et le moment venu, il tombera dans un néant terrifiant duquel il ne pourra pas échapper.

-Latulipe, cet Empereur indigne ne mérite pas un traitement aussi flatteur, dit Lilit, J'avoue que je préfère la méthode de Médée.

Toutefois, je vais vous avouer quelque chose : le sort de cet odieux mortel m'importe peu. Moi, ce que j'aimerais, ce serait m'occuper de ces gaulois.

-Des gaulois? s'exclamèrent les dieux

-Que veux-tu dire, Lilit? demanda Gaut, Aurais-tu en tête un stratagème à l'encontre des gaulois? Une ruse quelconque pour une raison particulière?

-La ruse, c'est ton domaine, pas le mien, Gaut, dit Lilit, Comme je l'ai dit, cet Empereur ne mérite aucun traitement de faveur. Par contre, ce petit teigneux et ce gros ahuri mériteraient ce que beaucoup appelle le repos du guerrier.

-Quelles sont ces paroles? dit Isis choquée, Voudrais-tu infliger une douleur à leurs âmes? Ce serait très cruel de ta part. Chaque âme mérite d'être traitée avec respect. En particulier les leurs. Ils sont si courageux.

-Isis, Isis, Isis, dit Lilit d'une voix faussement douce, C'est toi qui es supposée prendre soin des âmes des mortels. Pas moi. De plus, tu sais très bien que j'ai horreur de la violence et, surtout, de la torture.

Non, le repos du guerrier est loin d'être une chose funeste. Bien au contraire. C'est même la douceur envoûtante de l'humain ayant besoin d'être réconforté par les corps dénudés.

Oh Huldana, pourquoi m'infliges-tu un tel regard?

-Parce que je sais très bien ce que tes paroles veulent dire. Et étant donné la situation grave dans laquelle ces mortels se trouvent, une telle idée ne semble inapproprié. Ce qu'il leur faut, c'est d'être aidé dans leur péril parce que s'ils ne gagnent pas, il n'y aura pas que les Lizanièzes qui seront condamnées à l'asservissement et la puissance cruelle des Romains.

-Sans parler du monde terrestre, dit Dea, Avec leurs constructions, ils gâchent la beauté des paysages. S'ils parviennent à soumettre l'humanité, la nature entière sera condamnée à la destruction et plus personne, ni humain, ni animal ne sera capable de se nourrir car toutes les terres deviendront arides.

-Tout ceci est hélas vrai Dea, dit Wõden, Et même si le futur est incertain à mon œil, je vois que si ces courageux guerriers échouent, le monde terrestre fera face à un sort pire que le néant.

-Allons, allons, ne soyez pas pessimiste tant que tout n'est pas joué, dit Ginevra, Je vais être honnête, j'ai confiance en ces gaulois et je suis à peu près certaine qu'ils s'en sortiront. Toutefois, il y a quelque chose qui m'inquiète.

-Quelle chose Ginevra? demanda Epane

-Les mortels sont capables de monstruosité, Epane. Parfois pires que celles des dieux eux-mêmes. Et cette monstruosité condamne les mortels innocents à des sorts macabres. Sans compter le fait qu'il n'y a pas que les gaulois et les Lizanièzes qui sont concernés par tout ceci.

-Ceci est tout à fait vrai, dit Surya, Mais il faut rester optimiste tout en étant très prudent. Il est vrai que rien n'est encore joué mais il est aussi vrai que le moindre faux pas pourrait être fatal aux mortels.

-Exactement, Surya, dit Atlas, Cependant, une chose m'inquiète.

-Laquelle Atlas? demanda Amaterasu, Aurais-tu peur que les gaulois soient privés des bienfaits de la brise, de l'eau harmonieuse et de la lumière du soleil dans leur péril en mer?

-Pas seulement Amaterasu. J'ai bien peur qu'ils ne découvrent la vérité.

-La vérité! s'exclamèrent les dieux

-Si c'est la cas, la situation pourrait empirer, dit Tabiti

-Tu as raison Tabiti, dit Thorani, Et je me demande si nous devrions intervenir dans cette histoire ou non.

-Que veux-tu dire Thorani? demanda Héla, Suggérerais-tu que nous devrions tourmenter les mortels afin qu'ils réalisent que ce périple est plus dangereux qu'il n'y paraît? Ou que nous condamnions cet Empereur arrogant et méprisable à d'horribles souffrances?

-Ce serait amusant Héla, dit Yhel, Mais serions-nous obligés si loin? Peut-être existe-t-il d'autres alternatives amusantes mais pas forcément aussi extrêmes.

-Héla, Yhel, dit Sedna, Nous ne sommes pas ici pour rire. Nous sommes venus ici pour réfléchir. En ce qui me concerne, je serais prête à aider les gaulois. Et si je le pouvais, j'enverrais tous les maux de ma colère à ce tyran monstrueux.

-J'aime ta manière de penser, Sedna, dit Athéna, Ton idée est bonne et astucieuse.

-Aux Enfers tout ce bavardage par moi! hurla Jupiter, Le dialogue ne nous mènera nulle part. Nous ne devons pas faire un choix collectif mais nous décider de nos côtés respectifs. Ne devenons pas comme ces idiots de mortels qui réfléchissent peu et parlent beaucoup. Faites les choix que vous voulez seuls. Tout comme je ferai le mien.

-Du calme Jupiter, dit une voix invisible et douce, Tu reproches aux mortels de trop bavarder mais ton tempérament impulsif te pousse à agir sans réfléchir. Cela est pire est pire que d'être passif.»

La voix qui parlait avait un ton androgyne. Voix qui n'avait aucun corps. Son ton calme et posé poussa les dieux à se plonger dans le silence. Quand elle n'entendit plus une seule parole, la voix se transforma en une petite forme brumeuse blanche et se plaça devant les dieux ayant arrêté brutalement leur discussion tantôt calme, tantôt orageuse.

«-Ne faites pas de conclusions hâtives, reprit la voix, Les deux petits sont des guerriers rusés et malins. Mais qu'est-t-il de l'autre? Ce n'est qu'un bœuf ne pouvant compter que sur ses muscles. Il n'a aucun esprit. En ce qui concerne la dernière, ce n'est qu'une enfant. Sera-t-elle vraiment à la hauteur de la tâche qui l'attend? Et l'autre n'est qu'un petit animal; certes doux et sûr de lui mais pas forcément malin. Nous ne savons pas où tout cela aboutira.»

Moi, je ne mêle pas des affaires des mortels. Mais je sais que vous aimez tous vous mêler de ce qui se passe sur Terre.

Libre à vous d'intervenir ou non durant le périple de ces mortels.

Quelque en soit le résultat, cela ne me regarde pas.

Moi je n'existe que pour observer tout ce qui se passe, pas pour me mêler des affaires des autres; tout simplement parce que tout le monde a droit au libre-arbitre que ce soit vous ou les mortels.

Voyons s'ils agissent pour ce qu'ils estiment être juste ou s'ils iront vers leur destruction.

Néanmoins, je vous avoue que je n'aime pas les ambitions démesurées de cet Empereur voulant que tout lui appartienne. Il est aussi arrogant qu'un dieu. Aussi capricieux qu'un enfant. Et encore plus monstrueux qu'un million d'humains réunis.

J'espère qu'il échouera; au plus profond de mon être.

A vous de décider d'intervenir ou non entre ce que vous estimez être bien ou ce que vous estimez être mal. Moi, je n'attends rien de personne. Je regarde et je me satisferais de ce que je verrais.

-Moi être passive ne me satisfais pas.»

Ces mots avaient été dits par une divinité féminine. Personne ne l'avait vue car elle était restée dans l'ombre. S'ils avaient levés la tête en direction du son qu'ils avaient entendus, ils ne furent pas déstabilisés par la présence dans l'obscurité.

Cette dernière décida de sortir dans l'ombre et se tourna vers ses semblables. En effet, cette présence discrète était également une divinité. Elle portait une tunique semblable à celles des amazones ainsi qu'une épée autour de sa taille et un arc derrière son dos. Sa silhouette étaient fine et sa peau hâlée. Ses longs cheveux noirs de nuit étaient coiffés à la garçonne avec des tresses à la manière des gaulois.

«-Ô Eternel27 , il est hors de question que je reste en dehors de tout ceci. Il est vrai qu'en tant que déesse, les affaires des mortels ne me regardent pas. Cependant, je me suis jurée d'aider les âmes égarées. Alors, je me mêlerai de tout ça. Peu importe ce que l'on en dira.

-Je m'en doutais, Atlya28 , dit l'Eternel, En tant que divinité de Misalum et des Lizanièzes, il est évident que tu veuilles jouer un rôle dans cette histoire.

Il est temps pour moi de vous laisser.»

Sur ces mots, l'Eternel disparut laissant les dieux seul.

Petit à petit, les autres dieux quittèrent le Palais des Divinités et rentrèrent vers leurs demeures respectives.

Bientôt, il ne resta plus qu'Atlya et Toutatis. Ce dernier s'apprêta à partir mais fut retenu par une voix.

«-Que comptes-tu faire, Toutatis? demanda la déesse

-Pourquoi une telle question, Atlya?

-Toutatis, tu es la divinité des gaulois. N'as-tu pas envie d'aider ceux qui croient en toi?

-Mes décisions ne te concernent pas, Atlya. Tous comme les tiennes ne me regardent pas. Toutefois, j'admets que je me demande pourquoi tu tiens tant à intervenir alors que tu connais la vérité au sujet d'une certaine personne.

-Peu m'importe cela, protesta la déesse, La vérité n'a pas d'importance à mes yeux dans cette situation.

-Peut-être pas pour toi mais pour cet Empereur, oui. Si personne n'agit, il apprendra la vérité et l'utilisera à son avantage.

-Et tu n'en as rien à faire? Tu resterais passif même face à ceux qui croient en toi?

-Je te l'ai dit, mes décisions ne te regardent pas. Et, contrairement à toi, les mortels me laissent indifférent.»

Avant qu'Atlya n'ait pu ajouter un mot de plus, Toutatis partit à son tour.

Seule, la déesse soupira de tristesse en regardant autour d'elle. Le Palais des Divinités était aussi vide et froid que les cœurs gelés des dieux sans la moindre compassion.

«-Sales égoïstes! s'exclama Atlya d'une voix triste et enragée»

A ces mots, elle s'approcha d'une colonne et s'y appuya tout en se laissant tomber sur le sol en s'apprêtant à pleurer.

Mais alors qu'elle commençait à fermer les yeux, des apparitions se révélèrent à ses yeux. Apparitions qui la plongea dans une intense joie.

Toutatis-Dieu principal des Gaulois: Dieu des Guerriers et des batailles. Sanglant et punitif mais capable d'altruisme.

Lug-Dieu principal des Hiberniens (Irlandais): Dieu des Arts

Jupiter-Dieu principal des Romains : Contrôle principalement la foudre et les éclairs-Il s'agit en réalité de Zeus de la mythologie grecque dont le nom a été changé chez les Romains

Wõden-Dieu principal des Bretons (Anglais) : Divinité du savoir avec des dons de voyance-Il est borgne ou aveugle selon les versions

Tyr-Dieu le plus connu des Normands : Divinité de la victoire guerrière et de la sagesse

Surya-Dieu masculin hindou (Hindouisme, principale religion de l'Inde) : Divinité du cycle solaire-est parfois représenté luminescent ou avec quatre bras. Parfois les deux.

Yhel-L 'un des nombreux dieux amérindiens (Amérique du Nord) : représenté en corbeau ou sous forme humaine avec un bec de corbeau. Dieu espiègle et farceur.

Atlas-Titan des mers étant devenu le protecteur d'Atlantide : plus vu comme un géant divin qu'un dieu. A protégé l'Atlantide à l'aide de ses connaissances et son intelligence

Chiyou-Dieu Chinois considéré comme une divinité guerrière car portant des sabres aussi bien dans ses mains que dans ses jambes. Les plus probables seraient deux Wushu pour les bras et deux Jian pour les jambes. Il est plus brutal qu'intelligent et a souvent dû faire appel à d'autres divinités pour remporter des victoires.

Gaut-Dieu principal de la mythologie des Goths-Dieu à l'esprit guerrier et rusé

Athéna-Déesse grecque de la Guerre et de la Sagesse-A la fois guerrière stratège, protectrice et intellectuelle, ses attributs son un bouclier, une lance, un olivier et la Chouette du Savoir

Isis-Déesse principale de mythologie égyptienne-Magicienne à la fois funeste et rassurante apportant aussi bien le désespoir que l'espoir à l'humanité. Peut adoucir ou guérir les blessures aussi bien physiques que psychologiques et chasser les mauvais esprits.

Freya-Déesse principale de la mythologie Viking. Elle est à la fois déesse de la guerre, de la vie et de la mort. Elle combat aux côtés des dieux, rends à la fois la Terre fertile et les femmes fécondes. Accueille et juge les âmes.

Huldana-Déesse de la mythologie germanique (Allemagne). Connu pour être tendre et compatissante envers quiconque. Parfois même envers ceux qui ne semblent pas le mériter. Toutefois, quand elle sent qu'elle ne peut rien faire face à une âme corrompue, elle confie cette dernière aux «bons soins» de déesses bien moins gentils qu'elle. Elle est souvent d'une robe en soie blanche et brillante aux manches courtes.

Epane (ou Epona)-Déesse hispanique (Espagne). Protectrice des chevaux, des guerriers sur des étalons ainsi que des simples cavaliers. Également considérée comme une divinité des animaux et de la nature.

Ginevra-Déesse de la mythologie Cymru (Pays de Galles): à vrai-dire, on ne sait pas grand-chose sur cette déesse, ni de la mythologie Galloise en général. On a bien des vagues traces de cultes divins mais le pays ayant été christianisé tôt et aucune trace de mythologie écrite n'est trouvable aujourd'hui. Tout ce que l'on connaît sont des vagues rumeurs transmises de génération en génération.

Dea-Déesse des légendes corses. Equivalent corse d'Artémis, déesse de la chasse et de la nature, dans la mythologie grecque. (le prénom Dea a été, par la suite, dérivé en un prénom voulant dire «déesse»)

Médée-Sorcière et meurtrière sanglante de la mythologie grecque. Toutefois, le personnage n'est pas grec. En effet, celle-ci vient de Colchide (unifiée avec l'Ibérie) terme désignant un pays où vivaient les tribus sur la côte orientale de la Mer Noire. Si le personnage n'est, officiellement, pas une divinité à proprement parlé, elle a rejoint les cieux divins après avoir achevé ses nombreux crimes. On ne sait pas ce qu'elle est devenue par la suite. Comme elle a rejoint les cieux divins, on peut supposer qu'elle est devenue une semi-divinité vu qu'elle est montée aux cieux.

Lilit-Ce n'est pas une déesse mais une démone.

Les origines de Lilit (orthographiée par la suite en Lilith) sont diverses. La Lilit la plus connue est la première femme d'Adam créée en même temps que lui. Mais étant créée avec de la terre «impure», Lilit est devenue une succube démoniaque aux cheveux de serpent et possessive envers Adam. Par la suite, il y a des versions variées du reste du récit. Dieu la punit non seulement en la chassant du Jardin d'Eden mais aussi en la condamnant à ne faire que des fausses-couches et elle revient sous forme de serpent en incitant Eve à croquer la pomme alias le «fruit défendu» condamnant ainsi, implicitement, cette dernière à enfanter dans la douleur. Ce serait également elle qui aurait incité Cain à tuer son frère Abel. Selon d'autres versions, elle aurait trouvé Adam trop autoritaire envers elle et aurait quitté le Jardin d'Eden elle-même et rejoint Satan chassé du Paradis et serait devenue une démone immortelle.

Mais il existe également une Lilit mésopotamienne, succube maléfique infanticide tuant les jeunes enfants voire carrément les femmes enceintes. Pour se protéger d'elle, il suffit de porter des amulettes. C'est également une démone de la tentation et du désir de la chair.

Manat-Déesse mentionnée dans le Coran. Elle serait l'une «des filles de Dieu» et également une déesse du destin, des jugements et des châtiments. Plus ou moins violente selon les contextes.

Héla-Déesse de la Lointaine Calédonie (Ecosse). Déesse des morts et, surtout, de l'Enfer. Plus tyrannique qu'autre chose mais compréhensive envers d'autres dans certaines situations.

Ameraterasu-Déesse de la mythologie du Pays des Kamis (Japonaise). Ameraterasu est la déesse du soleil et de la lumière. Elle s'occupe également des cultures ayant besoin de lumière solaire pour s'épanouir. Elle ne supporte pas la barbarie et est allée jusqu'à faire bannir un de ses frères qui passait son temps à ramener les cadavres de ses frères et sœurs à ses pieds.

Thorani-Déesse bouddhique. Contrôle les éléments principalement l'eau contenue dans ses cheveux. Cheveux dont elle se sert notamment pour noyer les démons.

Tabiti-Déesse considérée comme l'équivalent sarmate d'Hestia, déesse du feu et du foyer

Latulipe-Divinité québécoise adepte des danses macabres et du meurtre. Les hommes sont ses victimes préférées.

Sedna-Déesse de la mer et dangereuse sirène chez les Inuits. Mais elle peut également fournir de la nourriture marine nécessaire à la survie des humains.

Eternel-Surnom donné au Dieu Unique dans la plupart des religions monothéistes.

Atlya-Déesse sortant de mon imagination. Déesse de Misalum et, surtout, des Lizanièzes. Définie comme un mélange d'Athéna et Artémis.

Et voilà pour ce chapitre. J'espère que ça vous a plu.

A la prochaine!