Bonjour !
J'ai un peu tardé pour publier la suite de ce défi, mais comme Mayura est venue chez moi ce weekend, je n'en ai pas eu le temps du tout ! En revanche, elle s'est amusée à me rajouter des conditions pour ce défi, que je vous liste ici :
- Lime ou lemon (ah, je sens que ça va en réjouir certains, ça !)
- Draco est mal à l'aise à la pré-petite fête, il part.
- Harry reste et s'amuse mais est perturbé par sa rencontre avec Draco. Mais il ne va pas le chercher.
- Il doit y avoir une semaine entre le départ de Draco et ses retrouvailles avec Harry, rencontre hasardeuse. Harry est toujours réticent, il comprend mal le malaise de Draco et ce dernier prend alors les devants.
- Phrases à inclure obligatoirement à un moment ou l'autre : « Je ne savais pas que tu fumais Malfoy », « Hey, je ne suis pas une poubelle ! », « Tu ne m'aimes pas comme je t'aime », « Tu me fais mal » (contexte sentimental, pas physique), « Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? » (dit par Harry ou Draco), « Quand je bois Contrex, je me sens bien ! » (idem), « J'aime bien les Rice Krispies, tu sais, de Kellogg's... » (idem).
Je précise que, de plus, le ton de la fic doit rester plutôt sérieux … ce qui vous laisse entrevoir la difficulté d'introduire les deux dernières répliques ! (je voulais au début les faire dire par Luna –facile !- mais Mayura a imposé que ce soit Harry ou Draco qui les prononce, alors …)
Dédicace : un gros bisou à Mayu, pour la remercier de ces trois jours de folie passés ensemble : c'était fabuleux ma puce, vivement qu'on remette ça dans 15 jours ! Je t'adore !
Un coucou particulier à Moonie, Lucille, Ginnii (je te fais un petit clin d'œil dans le texte, j'espère que tu le verras) et Staphyla pour son adorable review sur ce texte (merci beaucoup, ça m'a fait très plaisir !).
Et un grand bonjour à tous les autres, connus et inconnus ! Merci d'être là également !
J'espère que vous passerez tous un bon moment avec ce nouveau chapitre.
Te revoir
Chapitre 3 : Tensions
Je me lève pour donner une accolade franche à mon camarade, et il me la rend avec tout l'enthousiasme que nous lui connaissons.
« Ah, Harry ! Quelle joie de te retrouver, franchement ! Tu es parti longtemps, cette fois-là … »
« Cinq mois. » j'acquiesce. « Je sais, ça fait un bail. Mais on va avoir plein de choses à se raconter, du coup ! »
Il sourit, et me donne une tape dans le dos : « Je ne te le fais pas dire ! Faut absolument que je te mette au parfum concernant mes petits joueurs. Ils m'en ont encore fait de belles ! Je te jure, entraîner ces loustics n'est pas de tout repos … »
La voix traînante de Malefoy s'élève alors, retrouvant les accents qu'elle avait à l'époque de Poudlard : « Ah … parce que tu es entraîneur, maintenant, Weasley ? Plus assez bon pour jouer ? »
Je vois alors Ron tourner la tête vers son ancien ennemi, et le fixer d'un air effaré. Nos amis, toujours près du bar, n'osent intervenir, se demandant quelle va être la réaction du rouquin. Nous pouvons effectivement craindre le pire : Draco n'a jamais été des plus tendres avec Ron, et ce dernier a toujours gardé une sourde colère envers l'ancien serpentard.
Mais mon camarade ne fait rien. Il se contente de fixer d'un air incrédule Draco, comme s'il était face à un fantôme (et encore, ça ne l'aurait pas autant surpris, je crois …).
Fronçant les sourcils, Draco, toujours sans daigner se lever pour s'adresser à son interlocuteur, lâche d'un ton froid : « Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? »
« Heu … rien, je … » balbutie alors Ron, virant rouge brique. Mione me lance un petit regard triste, que je lui rends : les années qui ont passé n'ont pas libéré notre ami de sa peur et de sa gêne face à notre ancienne Némésis. J'interviens alors, pour ne pas laisser un malaise s'installer :
« J'ai rencontré Draco sur le quai de la gare. On est venus ici pour discuter … »
Ron me lance un regard presque choqué –sans doute de m'entendre appeler l'autre par son prénom-, puis demande d'un ton sourd, tentant de ravaler sa colère : « Il reste pour la fête ? »
Je hausse les épaules en signe d'ignorance, tandis que Draco demande, nous regardant tour à tour : « C'est une fête pourquoi, au fait ? »
« On célèbre la parution du dernier bouquin de Mione. » répond Ron, toujours à la limite entre politesse et explosion de rage. Je lui mets alors une main sur l'épaule, et l'enjoints à rejoindre les autres.
« J'arrive bientôt. » je lui glisse simplement. Ca semble suffire à mon ami, qui après un dernier regard sombre à Malefoy, repart vers l'entrée du café, s'accouder au bar avec notre amie. Draco le regarde s'éloigner un moment, puis, ayant noté ce qu'il n'avait pas vu à l'arrivée de Ron, tourne un regard interrogateur vers moi :
« Il boîte ? »
J'acquiesce d'un hochement de tête : « Blessure de guerre. » dis-je. « On a même cru qu'il ne remarcherait plus. Mais la magie fait des miracles … enfin, autant que possible, » j'ajoute dans un soupir. « C'est pour ça qu'il ne joue plus. Plus assez d'équilibre sur son balai. Mais vu son niveau, on lui a rapidement proposé de devenir entraîneur. » Je bois une gorgée de mon verre. Puis conclut : « Il gagne bien sa vie. C'est ce qui a permis à Hermione de se lancer dans l'écriture de ses livres aussi. Ils ont vécu du salaire de Ron, jusqu'à ce que les bouquins de Mione soient assez connus pour que ça lui rapporte. »
« Granger et Weasley … ils sont … »
Je souris, et me penche en avant, baissant la voix pour que personne n'entende à part lui : « Oui, ils sont ensemble. D'ailleurs, la célébration de la parution du bouquin de Mione n'est qu'un prétexte. Ron va la demander en fiançailles aujourd'hui. Il voulait lui faire la surprise, alors on a tous conçu ce plan … »
Draco se recule sur sa chaise, semblant toujours surpris d'apprendre que mes deux amis sont ensemble. Ca semblait pourtant si prévisible !
« Pourquoi sembles-tu si étonné ? Ils étaient faits l'un pour l'autre … »
« Heu, oui, sans doute … C'est juste que quand tu m'as dit qu'une gryffondor et un serpentard avaient provoqué le rapprochement des deux groupes, j'ai pensé que … ben, que Blaise sortait avec Granger. »
J'ouvre grand mes yeux, surpris, puis éclate de rire : « Zabini et Hermione ? Qu'est-ce qui t'a fait penser ça, par Merlin ! »
Il se renfrogne un peu, vexé que je me moque de lui, et répond : « Ben, Blaise a toujours eu un faible pour les filles de Gryffondors … et Granger, elle … elle me paraissait la plus … »
« La plus potable ? »
Il me regarde, de nouveau surpris, puis fronce un peu les sourcils : « Je n'aurais pas dit ça comme ça, mais … oui. »
« Allons, je te connais. » Bien sûr qu'il pensait à ce terme. Mais je ne glisse pas de nouveau sur le terrain instable de nos querelles et piques passées. « Et bien, tu n'étais pas loin. C'est bien Zabini qui sort avec une ancienne rouge et or, mais il ne s'agit pas de Mione. C'est aux charmes de notre Ginny qu'il a craqué ! »
« Weasley fille ? Merlin, Blaise … » se lamente-t-il, presque désespéré. Il se prend la tête entre les mains, comme si je venais de lui annoncer un drame.
C'est à mon tour de me sentir vexé : « Ginny est une fille très bien, et très talentueuse. C'est devenue une joueuse de Quidditch de renommée internationale. Et elle est très belle, et … »
Le blond ressort la tête de ses bras et me jette un petit coup d'œil : « Ca va, Harry, calme-toi. Je disais ça comme ça. Blaise fait bien ce qu'il veut … Il a toujours été assez grand pour se débrouiller sans mes conseils, de toutes façons. »
Je repousse mon verre, vide, sur le côté, et pose mes mains à plat sur la table : « C'est vrai qu'il s'en sort pas mal. Il est depuis peu le propriétaire de la boutique de Quidditch pour laquelle il travaillait, et son commerce tourne bien … Surtout depuis que Nott s'est associé à lui. »
Draco se passe la main dans les cheveux, et détourne son attention vers la fenêtre. Je respecte son silence un moment, mais voyant que cela dure, et que son regard se perd dans le vague, je lui demande si ça va. Il pousse un petit soupir, puis reporte ses prunelles grises sur moi –et j'y distingue alors une profonde lassitude :
« Je me disais juste … qu'ils avaient tous si bien réussis. Ils ont tous un bon boulot, ou sont en couple … »
« Pas tous. Y'a bien également Neville qui sort avec Luna depuis quelques mois, mais les autres sont célibataires. Concernant leurs jobs, oui, bien sûr, ça va mais … ils n'ont pas tous eu beaucoup de chance. Dean est presque aveugle depuis la guerre, tu sais … » Mes poings se crispent malgré moi, à l'évocation de mon camarade. Encore un que je n'ai pas pu totalement protéger.
« Mais il fait quoi ? » me demande Draco.
« Il est l'un de masseurs les plus réputés de Sainte Mangouste. Il travaille très bien, en particulier avec les handicapés mentaux. Sa cécité l'a rendu plus intuitif, plus à l'écoute des sensations … »
« Tu vois : même avec son problème physique, il s'en sort. Tout comme Weasley. »
Le silence retombe. Je ne comprends pas bien ce qu'il veut : je le sens peiné, mais je n'arrive pas à saisir vraiment pourquoi. Lui aussi, en un sens, s'en sort bien. Alors que pourrait-il envier à nos amis ?
Derrière nous, la clochette du café carillonne : cette fois, il s'agit d'un client que nous ne connaissons pas. J'entends Seamus lui expliquer qu'il est fermé aujourd'hui exceptionnellement, aussi l'homme repart-il en s'excusant.
Draco regarde sa montre d'un geste un peu nerveux.
« Il reste encore du temps avant que les autres n'arrivent … » je lui murmure d'un ton apaisant. Il lève un regard étonné vers moi, puis se contente de hocher la tête. Il attrape alors quelque chose dans la poche arrière de son pantalon, et c'est avec surprise que je le vois en sortir une cigarette et l'allumer.
« Je ne savais pas que tu fumais, Malefoy … »
Il sursaute très légèrement à l'appel de son nom –c'est vrai : pourquoi ne l'ai-je pas appelé Draco ? Peut-être parce que ma question sonnait comme un reproche. J'ai toujours entendu dire que le tabac était mauvais pour la santé et du coup, par réflexe, je lui ai parlé durement. Alors qu'au fond, je m'en fous qu'il se bousille la santé avec cette saloperie moldue.
Il porte la cigarette à ses lèvres, en tire une bouffée rapide dans un petit claquement de lèvres, puis exhale la fumée sur le côté, pour ne pas me l'envoyer dans la figure.
« Ca fait un an, à peu près … Je m'y suis mis quand, quand le café a commencé à faire moins d'effet. » Ses yeux me fuient. Comme s'il se sentait coupable. Mais réellement, ça ne me touche pas.
« Tu fais ce que tu veux de ta vie, Draco. Je ne te juge pas. »
« On dirait, pourtant. » Son ton est devenu dur.
Un moment choqué, je réplique : « Comment ça ? Non ! Je t'assure que je ne te juge pas … »
Il esquisse un petit sourire triste, et laisse tomber quelques cendres dans sa tasse, vide. « Alors je te suis indifférent. C'est même pire. » Il reprend une bouffée, puis plante ses iris pâles dans les miennes.
« Tu me fais mal. » dit-il simplement. D'un ton presque neutre. Quasi indifférent. Comme s'il avait l'habitude.
Il m'énerve ! En cet instant, je n'ai qu'une envie, c'est me lever de table, faire valser tout ce qui s'y trouve –verre, tasse, classeurs pleins de photos, tout- et me barrer. Je ne lui ai rien demandé, si ce n'est qu'on parle tranquillement ! Mais lui, lui il ne peut pas s'empêcher de remuer la merde, partout où il se trouve … Quel con !
Mais je me maîtrise : je suis adulte, maintenant. Les coups de sang, c'était bon pour ma jeunesse. Merlin, je dis ça et je n'ai pourtant que 21 ans … Mais je me sens malgré tout prématurément vieilli.
« Alors ça n'a pas changé, mon vieux Malefoy. Hein, c'est ça ? »
Il ne répond pas. Me fixe. Nous nous affrontons du regard pendant quelques minutes. Il finit par lâcher, le premier : « Qu'est-ce qu'on fout là, franchement ? »
« On discute, comme deux anciens camarades d'école qui se retrouvent après plusieurs années … » je réplique, du tac au tac. Un peu pour le provoquer, je l'avoue.
Il hausse un sourcil : « Tu rigoles, j'espère … »
« J'essaie en tout cas. » Mon ton est cette fois clairement ironique, mais dénué de toute méchanceté.
Draco écrase sa cigarette dans le fond de la tasse. Elle expire dans un dernier filet de fumée. Il remonte ses prunelles de son cendrier improvisé jusqu'à moi, et c'est cette fois avec un petit sourire aux lèvres qu'il me glisse : « Tu n'as jamais été très doué pour faire de l'humour, Potter … » Il chasse de la main la fumée, qui nous séparait de son voile artificiel pendant quelques secondes.
Et c'est là que je lui pose cette question que je ne comprends pas moi-même, dont je n'aurais pas su donner la réponse si c'est à moi qu'on l'avait adressée : « Qu'est-ce que tu attends de ta vie, Draco ? »
Il ferme les yeux un instant, puis se passe la main dans les cheveux. Quand il rouvre les yeux, c'est comme si 10 ans venaient de s'écouler : il semble encore plus fatigué, harassé que l'instant d'avant. Après un moment, il souffle, d'un ton pénible, comme si ces quelques mots lui coûtaient un effort immense : « Je ne sais pas. »
Et là, il relève la tête vers moi, la penche sur le côté, et me pose en retour une question que je n'attendais pas vraiment : « Et toi ? Que crois-tu que j'attende de la vie ? »
Il me trouble. En cet instant, je me révulse à l'admettre, mais il me trouble : jamais encore il ne m'avait renvoyé une telle image de faiblesse et de désarroi. Je n'ai pas l'habitude de le voir comme ça. Peut-être même avais-je perdu l'habitude de le voir, tout simplement. En trois ans, de l'eau a coulé sous les ponts, et même si quelque part il reste le Draco Malefoy que j'ai connu à Poudlard, je sens en lui un changement, cruel et insidieux. Comme une profonde blessure, qui saigne depuis trois ans. Une blessure de guerre jamais refermée …
« Je … je ne … » je veux lui dire que je ne sais pas non plus. Mais l'influence qu'il fait peser sur moi à ce moment, certes malgré lui, me désarçonne tellement, que j'ai besoin de reprendre pied. Je le fais comme je peux, et sans doute n'est-ce pas la meilleure façon. Mais l'attaque reste la meilleure des défenses pour moi –c'est ce qu'on m'a appris : « Je m'en fiche, à vrai dire, Malefoy. »
Je crois que je cherche alors à le provoquer, à le faire réagir. A rallumer en lui cette flamme de colère et de haine que je lui connaissais si bien : cette attitude si fière et agressive à la fois, qui me faisait du mal, mais qui en cet instant me ferait tellement de bien ! J'ai besoin de le retrouver comme avant, même l'espace de quelques secondes ! Parce que le Malefoy que j'ai face à moi, là, ce n'est pas lui : c'est un homme qui me fait peur, parce qu'il réveille en moi des sentiments que je ne veux pas ressentir : pitié, compassion, altruisme … Pas de ça pour lui ! Pas de faiblesse chez moi !
Il va pour sortir une autre cigarette de son paquet, mais constate à ce moment qu'il est vide. Nerveusement, il l'écrase de sa main. Cherche dans ses autres poches. Ne trouve rien. Fouille fébrilement dans son sac. Idem.
« Laisse tomber » lui dis-je alors. « Reprend un café plutôt. »
Allez savoir pourquoi c'est cette phrase plutôt que les précédentes qui rallume en lui une étincelle de colère … Le regard noir qu'il me lance ne dure que l'espace d'une seconde, mais là encore j'ai été si exercé à repérer ce genre de changements rapides que je ne peux pas le rater.
Après un moment, il se penche en avant par-dessus la table, et récupère ses classeurs pour les ranger. C'est là que nous entendons des voix joyeuses précéder l'entrée de quelques-uns de mes amis dans le café. Effaré, Draco se retourne, à temps pour voir Lavande, Parvati et Nott entrer.
« Vous êtes déjà là ? » s'exclame Hermione à leur adresse.
« Oui, on avait personne à l'agence aujourd'hui … » réplique Parvati en soupirant.
« A croire que les gens ne cherchent pas l'âme sœur aujourd'hui … » ajoute Lavande, poussant également un gros soupir.
« Ca serait étonnant, ça. » souligne Ron. « Tout le monde cherche la personne qui lui correspond, celle avec qui il veut passer le restant de ses jours. » Cela dit, il se tourne vers Mione, et lui prend doucement la main. La jeune fille lui sourit avec tendresse. Puis elle se tourne vers moi, et là, constate, étonnée, comme moi, que Draco est en train de ranger ses affaires.
« Tu t'en vas ? » je lui demande.
« Oui, heu … je, je vais aller m'acheter des cigarettes. »
Je n'ai pas le temps de lui demander s'il compte repasser après, qu'il dépose déjà rapidement sur la table de quoi payer son café, et se dirige à grands pas vers la sortie. Je me lève, en vain : il est déjà près de la porte, je n'aurais pas le temps de le rattraper.
Il ignore les exclamations de surprise des nouveaux arrivants, et sort, en claquant la porte derrière lui.
Tandis que je me rapproche de mes amis, tous attroupés devant le bar, nous entendons à l'extérieur quelqu'un s'exclamer :
« Hey, je ne suis pas une poubelle ! Merde ! »
La porte s'ouvre sur Blaise –qui retire à ce moment de sa capuche le paquet de cigarettes vide de Draco-, et sa fiancée qui nous demande d'un air perplexe :
« C'était Draco, que nous venons de voir là ? »
« Malheureusement, Gin … » soupire Ron, à côté de moi. Puis il se lève et s'approche de sa démarche raide pour accueillir sa sœur et son beau-frère.
Hermione m'attrape alors le bras, et me tire vers elle. Je me retourne vers elle, et elle me chuchote : « Tu ne vas pas le rattraper ? »
« Non. Je ne pense pas qu'il en avait envie … »
Elle me lâche le bras, et fronce les sourcils, un moment songeuse. Puis elle relève les yeux vers moi :
« Tu es sûr ? Je ne crois pas, moi … »
Je hausse les épaules, bien décidé à ne pas me laisser miner par cette rencontre bizarre avec mon ancien ennemi. Prenant un air jovial, je m'exclame alors : « Ecoute, peu importe. Nous sommes là pour faire la fête, et c'est ce que nous allons faire ! Alors oublions tout ça, et amusons-nous. » Je me tourne vers Seamus, et lui lance : « Allez vieux ! On commence : tournée générale de bièraubeurres ! » Tout le monde crie de joie, enthousiastes.
J'aide mon ami à servir les verres pour tout le monde, secondé par une Luna débordant de nouveau d'énergie. Nous nous mettons tous petit à petit dans une ambiance festive, mais en me tournant à un moment vers Hermione, je la vois qui me regarde avec son air impénétrable, celui qui semble dire « Je sais quelque chose que tu ne sais pas. » ou « toi, mon gars, tu viens de faire une belle connerie, crois-moi. » Je ne sais pas laquelle des solutions je préfèrerais.
Mais peu importe : je suis là pour faire la fête, pas pour me prendre la tête avec Malefoy.
Même si j'avoue, qu'en cet instant, il est très dur de faire comme si rien ne c'était passé. Comme s'il ne hantait pas mon esprit.
Parce qu'à mon grand dam, c'est bien le cas …
A suivre … avec les retrouvailles de nos deux héros !
A très bientôt !
