Bien ! Voyons voir si il y a un début d'espoir avec ce chapitre. Merci à toutes et tous pour les reviews. Mais je vous en prie, continuez.
Les jours passèrent, tous pareils pour Roy. Riza lui manquait terriblement. Quelque fois il avait l'impression d'entendre le déclic d'un cran de sûreté, et il tournait la tête comme s'il espérait voir son lieutenant pointer son arme sur lui.

Mais son bureau était vide. Elle n'était pas là, elle ne reviendrait plus. Et il devrait s'y faire. Pour ne pas sombrer dans le désespoir il se plongeait dans le travail. Hélas, la réalité lui sautait toujours aux yeux trop rapidement.

Roy ne voyait plus aucune fille depuis le décès du lieutenant, il y a quelques semaines. Son coeur appartenait à Riza, et la mort n' y changeait rien.

" Fallait-il qu'elle m'aime pour rester là avec moi tous les soirs. Comment ai-je pu être aussi aveugle ?" pensa-t-il en regardant le bureau vide.

Il s'en voulait à mort ( Ndla : euh ) de ne pas avoir admis ce qu'il ressentait pour elle. Maintenant il s'en mordait cruellement les doigts et ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Les fois où la culpabilité était trop forte il envisageait de se supprimer, pensant ainsi aller la rejoindre. Mais ses subordonnés, pressentant ce geste depuis le drame, le surveillaient constamment. Et quand Mustang parvenait à s'éloigner d'eux pour un moment, il trouvait Samantha sur sa route.

Elle aussi ne le lâchait pas. C'est encore elle qui le retint ce soir, quand il essaya de se jeter du haut d'une falaise. Roy avait sauté, et avait cru entendre quelque chose claquer. Le fouet de la jeune femme, dont la lanière était venue s'enrouler autour de son mollet.

" Lâchez-moi ! Je veux la rejoindre, je ne supporte plus son absence !" criait Roy la tête en bas.

Samantha avait toutes les peines du monde à ne pas être entraînée par sa chute. Elle parvint à le ramener non sans mal sur la terre ferme. Et comme à chaque fois que Roy faisait une tentative de suicide elle le frappait.

" Pourquoi vous ne me laissez pas en finir ?" lança-t-il après un coup de poing qui l' avait envoyé au tapis.

" Parce que vous n' y gagnerez rien ! Vous avez encore des personnes qui vous aime ! Vos collègues, certainement une famille ! Comment croyez-vous qu'ils vont interprêter votre geste !" répondit-elle sur le même ton.

Encore une fois, il éclata en sanglots, encore fois elle fut là pour le consoler et le ramener. Jean trouva encore une fois le colonel chez elle en allant la voir. Il soupira en comprenant que dans ces cas-là, Roy avait encore tenté de mettre fin à ses jours et qu'elle l'avait sauvé une fois de plus. Et qu'elle préférait l'avoir à l'oeil le temps qu'il se calme. Havoc s'avança.

" Colonel. Je suis content de vous voir encore en vie." dit-il.

Roy lui lança un regard morne. Après quoi, il alla voir sa petite amie.

" Heureusement que tu es là ma chérie. Les gars et moi on ne sait pas comment te remercier de nous aider à le surveiller. Il arrive toujours à se débarrasser de nous à un moment ou à un autre. Si tu n'étais pas là, il serait mort depuis longtemps." dit Havoc en la serrant contre lui.

" Ce n'est rien. Ce qui te concerne me concerne aussi. En tout cas ça ne peut plus durer, il faut faire quelque chose. Sans quoi il va vraiment finir par arriver à se tuer." répondit-elle.

" Et que veux-tu qu'on fasse ? Seul le temps peut l'aider."

Sam se sépara de lui, et alla apporter un chocolat chaud à Roy.

" J'en veux pas." grommela-t-il.

" Oh si ! Vous allez le boire sinon je vous cogne dessus, c'est compris ?" répliqua Samantha en montrant son poing.

Roy grogna, et prit la tasse. Il ne lui en voulait pas de s'occuper de lui comme ça. Quand il était calme, il la remerciait bien volontiers. Jean avait de la chance d'avoir une copine comme elle. Sam revint près de son petit ami qui se tenait sur le seuil.

" Il faut que je te parle." dit-elle.

Il la suivit à la cuisine.

" Je t'écoute mon amour. Qu'est-ce qu'il y a ?" dit Jean en prenant une pomme.

" Kain et moi on va devoir s'absenter ce week-end. Je ne pourrais pas le surveiller. Toi et les gars allez devoir vous arranger pour l'avoir avec vous en permanence." annonça-t-elle.

" Hon-hon. Je le prendrais chez moi. Mais toi et ton fragin, vous allez où ?"

" Voir nos parents. Ca fait longtemps qu'on les a pas vu. On a programmé ça cette semaine. Je sais que ça tombe mal, mais nous ne pouvions pas dire non à nos parents."

" Ne t'excuse pas, p'tit coeur. Tu ne va pas passer toute ta vie derrière Mustang non plus. On peut très bien prendre le relais." répondit Jean en passant les doigts dans ses cheveux bruns.

Sam sourit et vint se blottir contre lui.

" Je te remercie mon bébé." soupira-t-elle.

Ils s'embrassèrent, puis allèrent rejoindre Roy au salon. Il avait fini sa tasse.

" Je vais rentrer." dit-il.

" Oh que non. Vous restez là." répondit Sam.

" Je ne veux pas m'imposer, et vous préférez sûrement passer la soirée en tête-à-tête."

Samantha fit craquer ses doigts, geste qui chez elle disait qu'elle n'admettait aucune discussion. Depuis le temps, Mustang avait appris à ne pas argumenter à ce moment-là. Il savait qu'elle était de taille à lutter contre lui. Parfois elle lui rappelait Riza qui le menaçait elle aussi pour qu'il fasse son travail. Roy soupira et laissa tomber sa veste.

" Bien ! Maintenant si vous le permettez, j'ai le dîner à préparer."

Elle laissa les hommes entre eux.

" C'est vraiment une fille bien que vous avez là, Havoc." dit Roy.

" Ouais elle est géniale. C'est aussi pour ça que je l'aime comme un fou." sourit Jean.

" Je vous comprends. Je lui dois la vie plus d'une fois ces dernières semaines."

" C'est sûr. Au fait, vous venez chez moi ce week-end. Et n'essayez pas de dire non, autrement je le répète à Sam et vous savez comme elle est." avertit Jean.

Roy eut une moue expressive et hocha la tête.

Dans la cuisine, Samantha réfléchissait :

" Ce n'est pas possible. On peut sûrement faire quelque chose. Mais quoi ? Jean a raison, seul le temps pourrait l'aider à s'en remettre. Le temps ..."

Elle éteignit le gaz et servit la viande.

" Le temps ... MAIS OUI C' EST CA !"s'exclama-t-elle.

" Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ?" demanda Jean en entrant dans la cuisine.

" Oh euuuh ... j'ai eu une petite idée." répondit Sam avec un sourire légèrement embarrassé.

" Et peut-on savoir ?" reprit Jean en s'asseyant.

" Vous verrez ce week-end. Si je trouve ce que je cherche, l' histoire pourrait bien changer."

Roy et Jean se regardèrent. Samantha s'assit à son tour, et commença à manger.

Le lieutenant Havoc accueillit le colonel chez lui le vendredi soir. Il lui montra où il allait dormir : son canapé transformé en lit.

" Merci encore de votre gentillesse lieutenant." fot Roy.

" De rien. Mais remerciez plutôt Samantha."

" J'y penserais."


De leur côté, Kain et sa soeur préparaient leur affaires pour aller chez leur parents, dans une autre ville.

" J'espère vivement que maman n'a pas jeté toutes mes affaires. Il y en a une que je dois absolument récupérer." dit Smantha.

" Et qu'est-ce que c'est ?" interrogea Kain en pliant un pantalon.

" Un cadeau que m'a fait un ami, et qui pourrait sûrement nous aider dans ce que le colonel traverse." répondit-elle.

Kain la regarda, attendant la suite.

" Je t'expliquerais tout quand je l'aurais entre les mains. Inutile d'avoir de faux-espoirs."

Sachant qu'elle ne lui en dirait pas plus, Kain continua à faire sa valise.

Ils partirent le lendemain de bonne heure. Sam conduisait. Le voyage dura trois heures. Ils arrivèrent chez leur parents vers 9h00. Leur mère sortit de la maison et traversa le jardin pour les accueillir.

" Kain, Sam ! Mes chéris !" s'exclama-t-elle.

Mme Fuery serra ses enfants contre elle.

" Maman ! Tu es rayonnante." dit Sam.

" Ca c'est vrai, tu rajeunis dis donc." ajouta Kain.

" Oh vous me flattez ! Allez venez vite !"

Elle les prit par la main et les amena dedans. Leur père les accueillit au salon. Si Kain était le portrait craché de sa mère, Samantha était celui de son père. Lui, Patrick Fuery était un homme vigoureux et jovial, la mère, Lena, une dame chaleureuse et aimante.

" Alors ! Racontez-nous tout ! Vous avez dû en vivre des aventures tous les deux." fit Lena.

" Oh eh bien ... par où commencer ?" fit Kain.

" Tu travaille toujours sous les ordres du célèbre Flame Alchemist ? Comment va-t-il ?" demanda Patrick.

" Oui, je suis un de ses subordonnés. Mais il va mal en ce moment. Nos avons perdu un lieutenant, qui était très proche de lui." révéla Kain.

" Oh le pauvre !" compatit la mère.

" A ce propos maman, tu as conservé les objets que j'ai ramené ici ?" demanda Sam.

" Oui bien sûr ! Je ne vais pas jeter les affaires de ma célèbre fille !" répondit Lena des étoiles dans les yeux.

Les enfants eurent une grosse goutte derrière la tête, tandis que Patrick levait les yeux au ciel.

" Hm ... je te remercie maman." fit sa fille.

" Et toi ma puce, la dernière fois qu'on t'as eu au téléphone tu as dit avoir trouvé quelqu'un. Il est correct ce garçon ?" demanda Patrick.

" Oui, c'est un des collègues de Kainou. Il est lieutenant et s'appelle Jean Havoc."

" Il est très amoureux d'elle, je peux répondre de lui." ajouta Kain.

Samantha remercia mentalement son petit frère pour ne pas avoir dit qu'avant de la rencontrer Havoc était un coureur de jupons. Mais contrairement à Roy c'était plus par malchance qu'il coursait les filles. Leurs parents les laissèrent ensuite s'installer dans leur chambres respectives.

" Ca alors ! Rien a changé. Tout est comme quand je suis partit." fit Kain en entrant dans la sienne.

Il rangea ses affaires, puis alla voir sa soeur.

" T'as vu ? Tout est pareil !" sourit-elle en montrant sa chambre.

" Ouais ! Même les photos n'ont pas bougé. Et c'est nickel, pas un grain de poussière." ajouta Kain en entrant.

" Tu connais maman. Avec elle la poussière n'existe pas."

" Tu m'étonne ! Quand j'étais petit je croyais que c'était un monstre, vu la façon dont maman en parlait !"

Samantha pouffa de rire :

" Oh oui ! Une fois en pleine nuit tu es venu me réveiller parce que tu croyais que le monstre poussière se cachait dans ta chambre ! "

Kain rit en s'en rappelant. Le frère et la soeur allèrent ensuite au grenier. Les objets qu'ils y trouvaient leur rappelaient une foule de souvenir.

" Oh regarde cete photo je l'adore ! C'était la veille de ton départ pour l'armée. Tu n'avais que 19 ans à cette époque." fit Samantha en tenant une photo.

Kain s'approcha. On le voyait en uniforme, et sa soeur derrière lui tirait les joues. L'expression de Kain était comique. Il sourit.

" Hé regarde ! Tu souviens de ça ? C'était ta poupée préférée." continua Kain en tenant une poupée de chiffon.

" Ouais, parce que c'est toi qui me l'as offert Kainou."

Ils se sourirent. Kain et Sam avaient toujours été très proches, inséparables même. La jeune femme trouva une caisse contenant des objets ramenés de ses expéditions, avant que le musée Dooley ne l'engage. En farfouillant dedans, elle en extraya un médaillon.

" Oh trop génial je l'ai trouvé !" s'exclama-t-elle.

" Quoi donc ?" demanda Kain.

" Ce médaillon. C'est un alchimiste très particulier qui me l'a offert. Je lui avais sauvé la peau, et celle de sa femme enceinte. Il m'a dit de le conserver précieusement, un jour je pourrais en avoir besoin." expliqua-t-elle.

Kain la rejoignit à quatre pattes et observa le médaillon. C'était un cercle en or gravé. Le symbole représentait la marque des alchimistes plus un autre symbole qu'il ne connaissait pas.

" C'est quoi ce signe ?" demanda-t-il en le montrant.

" Ca ? C'est sa marque personnelle." répondit Sam.

" Pourquoi tu voulais le trouver au fait ?"

Sam se tourna vers lui :

" Parce que c'est la preuve d'une créance. Celui qui m'a offert ce médaillon est un alchimsite très particulier, qui a un immense pouvoir, très rare. Il maîtrise le temps." commença-t-elle.

" Je vois. Mais quel est le rapport avec le colonel ? Tu m'a dit que ça pourrait l'aider." reprit son petit frère.

" Oui. Figure-toi que le possesseur de ce médaillon peut demander une faveur au maître du temps. J'ai pensé que si je présentais Mustang au Time Alchemist, il pourrait lui demander de retourner dans le temps pour éviter que Riza ne soit tuée."

Kain ouvrit des yeux aussi grands que ceux d'une chouette.

" C'est possible ça ?" s'exclama-t-il.

" Pour lui oui. C'est le maître du temps, il peut sen servir comme il veut. Nous avons là le moyen de changer l' histoire Kain. On ne va pas laisser passer ça."

Kain resta silencieux et garda les yeux sur le médaillon.

" Mais comment savoir si cet alchimiste existe toujours ?" interrogea Kain.

" Oh il est encore vivant je suis sûre. Il n'avait qu'un an de plus que moi quand je l'ai rencontré. Par contre, c'est pour se rendre chez lui qu'on va rire."

" Pourquoi ?"

" Parce qu'il habites dans les montagnes Shandariennes."

" Si je me souviens de tes histoires là-dessus, Shandar est une contrée dangereuse." se rappela Kain.

" Oui. Je parlerais de tout ça à Mustang en rentrant lundi. Le temps nous aidera."