Bien. On suit toujours notre quatuor par monts et par vaux. Cette fois, ils vont devoir faire face à une émtion qui peut conduire au pire parfois. Pas toujours, heureusement. N'est-ce pas Sam ?
Ce furent les rayons du soleil qui réveillèrent Roy. Il s'étira. Cette nuit sur sur un arbre avait été franchement inconfortable. Il jeta un oeil aux autres. Jean et Kain se réveillaient eux aussi. En revanche, Samantha n'était plus là. L'odeur d'une viande grillée attira leur attention au pied de l'arbre. Elle était là, en train de faire cuire quelque chose. Les hommes descendirent.

" Tu as trouvé de quoi manger ?" fit Kain.

" Oui. C'est prêt d'ailleurs." répondit-elle en leur tendant des brochettes.

Ce qui ressemblait à de la viande était alternée avec des fruits.

" Mmm ! Pas mauvais, qu'est-ce que c'est ?" questionna Jean.

" Tu tiens vraiment à le savoir ?" répondit Sam.

Les hommes hochèrent la tête.

" C'est du python avec différentes baies."

" Tu rigole ?" dit Kain.

" J'ai l'air de rigoler ?"

Ils contemplèrent leur brochette. Du serpent ... ils mangeaient un serpent.

" Je dois avouer ... que c'est plutôt bon." dit Roy.

" Ouais. Mais si on m'avait dit qu'un jour je boufferais ce genre de ver..." ajouta Jean avant de mordre à nouveau dedans.

" Mais comment avez-vous fait pour l'attraper toute seule ?" interrogea Roy.

" Par surprise et avec un bon fusil."

Ils terminèrent leur petit-déjeuner. Samantha avait déjà mis quelques affaires à sécher au-dessus d'un feu. Roy récupéra ainsi ses gants tout secs, Kain un pantalon et Jean un t-shirt kaki militaire.

" Dès qu'on pourra on se mettra en route. Nous arriverons dans un village d'ici deux ou trois heures. On pourra s'y réapprovisionner." annonça Samantha.

Lors de leur fuite ils avaient en effet dû sacrifier les tentes et le sac de nourriture.

Le groupe put enfin se changer, et se remirent en marche. Samantha leur frayait un passage parmi les lianes et les plantes hautes, et regardait souvent en l'air. Ce qui intrigua les soldats.

" Pourquoi levez-vous la tête comme ça ?" questionna Roy.

" Je vérifie qu'il n'y ait pas un serpent prêt à nous tomber dessus."

Du coup, eux aussi regardèrent en haut. Vers la fin de la matinée ils arrivèrent aux abords d'un village. Un individu armé d'une lance atterit devant eux.

" Meya Tani. Miri shiva noko ? " fit Samantha.

Le type sourit, et vint la serrer dans ses bras. Puis il lança un appel vers le village. Plusieurs habitants vinrent accueillir le groupe. Tous étaient particulièrement contents de voir Samantha. Les femmes lui serraient les mains, les enfants l'entouraient. Seuls les hommes semblaient garder leur calme, en dépit de leur sourire en la voyant passer.

" Eh bien ! Ils ont l'air ravi de la voir." fit Roy.

" Oui, ça facilitera les choses." dit Jean.

Soudain, un type aux cheveux châtains sortit d'une des cases devant eux.

" Samantha Fuery ! Pour une surprise, c'en est une !" s'exclama-t-il.

" Porfesseur Sybellus ! Comment va ?" sourit Sam.

Elle quitta le groupe de femmes et d'enfants, pour aller étreindre l'homme.

" Tu t'es mis à la mode locale ?" reprit-elle.

" Eh oui ! Alors, qu'est-ce qui te ramène dans le coin ?"

" Je vais à Shandar. Dans les montagnes pour être précise."

" Oh je vois. Le Time Alchemist c'est ça ?"

" Bien vu. Je suis avec des amis."

Samantha revint vers les trois soldats avec le professeur.

" Les amis, je vous présente le professeur Nigel Sybellus. Il vit chez les Bambales depuis cinq ans." annonça-t-elle.

" L'explorateur ?" dit Kain.

" Lui-même jeune homme." répondit Nigel.

" Nigel, voici mon petit frère Kain, mon petit ami Jean Havoc et le colonel Roy Mustang."

Il serra la main de chacun des garçons.

" Enchanté." dit-il.

" Nous aussi." répondit Jean.

" Dis donc, c'est Naromé qui va être content de te revoir." reprit Nigel.

" Ah oui ?" répondit Samantha.

" Bien sûr ! Tu sais bien que le pauvre garçon est ... enfin tu vois ce que je veux dire."

Sam soupira :

" J'aurais pourtant cru que ça lui serait passé."

Nigel haussa les épaules.

" Tiens, quand on parle du loup ..." dit-il.

Sur leur gauche arrivait un garçon d'une vingtaine d'années. Il s'arrêta en apercevant Samantha, puis son visage s'illumina de joie.

" Je n'aime pas du tout la façon dont ce type la regarde." fit Jean.

Le jeune hommes'approcha pour saluer Sam. Elle lui rendit son salut, et présenta les autres.

" Mais au fait, vous voyagez bien léger pour aller jusqu'au Shandar." remarqua Nigel.

" Eh ben t'iras réclamer nos affaires aux Mameks." fit Sam.

" Ah d'accord. Je vais demander aux villageois s'ils ont de quoi vous dépanner. La case où tu étais est toujours là au fait. Là-bas."

" Ok merci."

Samantha entraîna ses amis pendant que Nigel parlait aux villageois. Elle fit entrer les trois hommes dans une case où ils pourraient facilement loger à quatre.

" On restera sûrement ici quelques jours, le temps qu'ils rassemblent ce dont on a besoin." prévint Samantha.

Jean vint la voir.

" C'est qui exactement ce Naromé ?" demanda-t-il.

" Une connaissance."

" Ah bon ? Pourtant d'après le professeur il a l'air d'être bien plus que ça."

" C'est de l'histoire ancienne mon chéri."

Havoc n'était pas du tout convaincu. Néanmoins il n'insista pas. Le soir les villageois firent une grande fête, avec des concours d'adresses, des chants, des danses.

" C'est entraînant leur musique." fit Kain qui remuait.

" N'est-ce pas ? On a envie de les suivre." fit Nigel avant de prendre un morceau de viande qu'une femme apportait.

Les villageois applaudirent la performance d'un des leurs. Jean émit une espèce de grognement.

" Qu'est-ce qu' il y a mon amour ?" interrogea Sam.

" Chaque fois que ce gamin fait un truc il regarde par ici."

Sam comprit qu'il parlait de Naromé. Connaissant le caractère de son homme, elle pressentit les ennuis et espéra pouvoir partir avant. Le jeune guerrier vint inviter Samantha à danser. Jean les regarda d'un oeil noir.

" Du calme lieutenant. On sera vite partis." fit Mustang.

" Pardon ?" fit Havoc.

" Ils ne font que danser."

" Je vous pas de quoi vous parlez."

Kain et Roy échangèrent un regard de connivence. La fête se termina tard. Nos amis furent les derniers levés au village. Naromé vint apporter des fleurs à Samantha.

" Ca c'est gentil. Seïcha." dit-elle.

Naromé sourit, et entama la conversation. Tout dun coup, le jeune homme posa sa main sur celle de la jeune femme. Un raclement de gorge les fit se retourner. Jean jetait un regard glacial à Naromé.

" Au revoir." dit-il à son adresse.

Samantha dit au jeune homme qu'il devait partir. Naromé rendit son regard noir à Havoc. Sam elle, attendit l'orage.

" Désolé d'avoir interrompu cette petite scène romantique." commença-t-il.

" Il n'y a rien de romantique, Jean. Ce ne sont que des fleurs, j'en ai reçut pas mal depuis hier."

" Mouais, et il manquait que les siennes. En tout cas qu'il ne s'avise pas de refaire ce qu'il a fait, s'il ne veut pas que je lui refasse le portrait."

" Chéri, je t'en prie ne fait pas de bêtise. On a besoin de leur aide."

Havoc ne répondit pas et rentra dans la case. Kain et Roy sortirent à ce moment-là.

" On a entendu malgré nous." fit Kain.

" Je me doute." soupira sa soeur.

" Si vous voulez je peux aller lui parler." proposa Roy.

" Non merci ça ira. J'espère juste qu'on pourra partir avant les ennuis."

Naromé passa le reste de la journée à attirer l'attention de la jeune femme. Et Havoc à démontrer clairement qu'elle était à lui. Les deux hommes ne manquaient pas non plus une occasion de se mettre des bâtons dans les roues. C'est ainsi que Jean tomba "accidentellement" à l'eau, et que Naromé se prit un coup d'une planche destiné à la construction d'une nouvelle case.

" Oh pardon." fit Jean d'un air innocent.

Pour Naromé, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Ainsi, lors du repas il vint se planter devant Havoc et se mit à parler vivement dans la langue, et planta une lance dans le sol.

" Oh non." fit Sam.

" Qu'est-ce qu'il me veut cet abruti ?" dit Jean.

" Il vous défie au makaré." répondit Nigel.

" Au quoi ?"

" Au combat." traduisit Sam.

Elle essaya bien de dissuader le jeune guerrier, mais en vain. Jean comprit qu'il lui posait une question.

" Il veut savoir si vous acceptez." dit Nigel.

" Alors là avec plaisir !" répondit Jean entre ses dents.

" Jean je t'en prie ne fait pas ça !" s'exclama Sam.

Naromé interrogea Nigel du regard. Ce dernier soupira, et acquiesça. Puis le jeune homme tourna les talons et partit.

" Ben alors ? C'est tout ?" s'étonna Jean.

" Ca aura lieu ce soir. Devant tout le village." annonça Nigel.

" Parfait. Il va voir de quel bois je me chauffe ce morveux."

Chacun tenta bien de raisonner l'autre tout l'après-midi.

" Inutile de continuer Sam. Ils iront jusqu'au bout, question de fierté." dit Mustang.

" Mais je m'en cogne de leur fierté ! Je ne veux pas qu'ils se blessent tous les deux !" s'exclama Sam.

" Le colonel a raison soeurette. Tu ne les raisonnera pas. C'est pour toi qu'ils vont se battre, et ils ne renonceront pas." ajouta Kain.

" Ah les hommes !" s'écria Sam.

Elle s'éloigna d'un pas rapide. Roy comprenait très bien les motivations du lieutenant. A sa place il réagirait pareil. Le soir arriva, et Jean et Naromé se retrouvèrent au centre du village. Les habitants les entourèrent. Sam et les autes étaient là eux aussi. La jeune femme était tendue. Les deux hommes se jaugèrent du regard. Après de longues minutes, Naromé porta le premier coup. Jean esquiva et répliqua. Quelques uns encourageaient Naromé, mais il n'en avait cure. Le combat s'intensifia, Sam détourna la tête.

" C'est tout ce que t'as dans le ventre ?" lança Jean.

Naromé revint à l'attaque. Le militaire sentit bientôt une envie de meurtre dans les veines. Il jeta un oeil à sa petite amie, qui refusait d'assister à la scène.

Pour le moment, Jean avait l'avantage, mais Naromé reprit bientôt le dessus. Il finit par plaquer son adversaire au sol. Jean lui flanqua un nouveau coup de poing et s'en libéra.

" Que ce soit clair ! Sam est à moi !" s'exclama Jean tout en le frappant.

Naromé cria aussi quelque chose, et le frappa. Cela semblait durer affreusement longtemps. Finalement, le soldat parvint à immobiliser le Bambale. Il essaya bien de se libérer mais en vain. Le chef du village décréta alors la fin du combat.

" Vous pouvez le lâcher, c'est fini." lança Nigel.

Jean libéra doucement son prisonnier.

" Sam ? C'est fini grande soeur." annonça Kain en mettant une main sur l'épaule de sa soeur.

Elle ne répondit pas et retourna à la case. Là, elle se laissa tomber sur le lit et se prit la tête entre les mains. Jean la trouva là, et vint s'agenouiller devant elle.

" Chérie ? Ca va aller ?" demanda-t-il.

" T'es vraiment qu'un crétin tu sais ça ?" s'exclama-t-elle les larmes aux yeux.

" Peut-être, mais je suis un crétin amoureux. C'est pour toi que j'ai fait ça je te signale." répondit-il doucement.

Sam finit par se jeter à son cou. Il la serra tendrement contre lui. Le lendemain, les villageois assistèrent à leur départ. Nos amis avaient encore pas mal de chemin à faire avant de sortir de la jungle et d'arriver à la frontière Shandarienne.