Chapitre 3 : A se cogner la tête contre les murs, il ne vient que des bosses
Sans doute était-ce à cause de la profonde obscurité de la nuit dernière qu'il n'avait pas remarqué le petit lac de Derry (Etant jeune fille au tempérament aquatique et « auteur » de cette fanfiction, j'ai décidé que, en effet, il y avait un lac jouxtant à la route de Derry. Que cela vous plaise ou non). Car, enfin, l'on ne voyait que lui en cet ensoleillé matin. L'astre de feu faisait miroiter ses milles rayons sur sa surface, obligeant le regard, par sa beauté, à s'y perdre dans une admirative contemplation. D'ailleurs, Harry n'avait pu résister à l'irrépressible envie de s'asseoir au bord de l'eau, sur les pierres humides qui bordaient la route, n'ayant d'autre désir que de distraire son esprit de ses sombres songes.
Comment Dumbledore avait-il osé ? Parler de manière si directe de la prophétie – dont il lui avait caché l'existence durant cinq ans – à des étrangers, des protecteurs provisoires qu'il ne connaissait à l'évidence que de réputation… Et avait-il été si indispensable que Giles la lise à voix haute devant tout le monde, sans sa permission ? Tout de même, il était l'élu, le principal protagoniste de cette prophétie. N'avait-il pas son mot à dire quant à savoir qui devait être au courant ou pas ? N'était-il rien d'autre que la marionnette de son destin, que quelques adultes manipuleraient à leur guise ? Il savait qu'il était – soi-disant – le plus grand espoir du monde sorcier, bien entendu, depuis le temps que l'on cherchait à lui faire comprendre. Mais pourquoi n'avait-il pas le droit de passer un été normal avec ses amis avant que l'on lui rappelle à nouveau qu'il serait cadavre ou assassin ?
Harry poussa un profond soupir. Il aurait beau s'apitoyer, cela ne changerait rien à la situation. Le fait que Willow, Alex, Kennedy ou même la jolie Dawn sachent lui importaient peu, à vrai dire. Ils avaient eu l'air étonnés, mais les événements de cet ordre ne leur semblaient pas tout à fait étrangers. En revanche, Ron et Hermione, eux, en étaient restés bouche bée. Tôt ou tard, il devrait aller les voir, les regarder en face, leur expliquer le pourquoi, le comment, le quand et affronter leurs yeux emplis de compassion… de pitié. Il n'en avait pas la moindre envie et n'en ressentait pas le courage. Leur pitié ne parviendrait pas à faire changer les choses. Leurs mots de réconfort n'effaceraient pas cette constante menace, ni sa culpabilité, ni sa détresse, ni ne ferait revenir Sirius – à qui il aurait tant voulu se confier en cet instant. Alors que de nouvelles larmes sillonnaient ses joues, il se rendit compte, une fois de plus, à quel point son absence lui pesait sur le cœur…
« Je peux m'asseoir ? »
Harry se retourna un peu. Buffy l'interrogeait du regard, les bras croisés. Harry haussa les épaules. Qu'elle s'asseye, il s'en moquait, après tout.
« Ca va ? » demanda-t-elle en prenant place à ses côtés.
Harry se renfrogna. Avait-il l'air d'être le plus heureux des jeunes hommes, en ce moment ?
« A ton avis ? » fit-il d'une voix sèche.
« Non, je suppose que tu n'es pas au meilleur de ta forme. Je ne l'étais pas non plus lorsque j'ai appris que j'étais destinée à mourir à seize ans. »
Elle avait dit cela sur le ton de la conversation, le regard rivé sur le lac miroitant bercé par la brise. Harry mit un moment avant de vraiment saisir le sens de ses paroles. Il se tourna vers elle, sceptique.
« Que veux-tu dire ? » demanda-t-il.
« Hum ? Oh, juste qu'il est vrai que ce n'est pas très agréable d'entendre des mots qui, pour nous, n'ont presque pas de sens, annoncer notre mort prochaine. Moi aussi, j'avais été en colère, désespérée, terrorisée… »
Il hésita un instant avant de poursuivre.
« Tu as donc, toi aussi, été l'élue d'une prophétie morbide ? »
« Oui, c'est bien ça. »
Buffy lui fit enfin face, les yeux encrés aux siens. Son regard était à la fois franc et compréhensif. Mais pas la moindre trace de pitié inutile.
« Je comprends ce que tu ressens, crois-moi » déclara-t-elle. « C'est dur de savoir que tous comptent sur toi, qu'ils attendent que tu supportes toutes sortes de fardeau sans ployer sous le poids des responsabilités, que, si tu échoues, la meilleure chose qui pourrait t'arriver par la suite serait de mourir avant de voir souffrir ceux qui te sont chers. » Elle se tut un instant, baissant les yeux, comme perdue dans ses pensées. Elle soupira, puis ajouta avec un maigre sourire : « C'est dur et injuste que d'être considéré comme un héros. »
Harry déglutit. Il tenta de soutenir le regard de Buffy, mais finit par baisser la tête, puis reporter son attention sur le lac. Ce qu'elle venait de dire était si vrai que c'en devenait troublant.
« Depuis combien de temps es-tu la Tueuse ? » demanda-t-il.
« Environ huit ans, je crois » répondit-elle, songeuse.
« Et durant tout ce temps, tu n'as jamais perdu ? Aucune bataille… aucun proche ? »
Buffy eut un rire amer.
« Non, bien entendu, non. Je ne compte plus les combats où je dois fuir en vitesse ou où mes adversaires parviennent à s'échapper. J'ai repoussé une bonne dizaine d'apocalypses, mais il reste des combats que je n'ai jamais réussis à remporter. »
« Une dizaine… d'apocalypses ? » dit Harry, dubitatif.
« Oui. Mes amis et moi avons sauvé le monde à maintes reprises. On est devenu très fort à ce jeu-là. »
Harry esquissa un sourire qu'il échangea avec Buffy.
« Quant aux proches… » reprit-elle avec une note mélancolique dans la voix. « En tant que Tueuse, toute personne me fréquentant est susceptible d'être en danger, et ça ne m'a pas manquée. La plupart de mes amis sont morts durant une bataille. Seule ma mère est décédée de manière… non surnaturelle. »
« Que lui est-il arrivé ? »
« Une complication suite à une sérieuse tumeur, rien de bien exceptionnelle. Ce n'était même pas à cause de la magie ou d'un démon. Et je dois dire que c'est cette fois-ci que cela m'a le plus désorientée. Enfin, tu comprends. »
Harry acquiesça en silence. Comprendre. Il semblait que Buffy et lui étaient faits pour cela : se comprendre l'un l'autre.
« J'ai perdu mon parrain, il y a quelques mois. » dit-il en détournant les yeux. « Il était ma dernière famille. Mais le pire, c'est que je suis presque son assassin… »
Il lui raconta la scène qui s'était déroulée au Département des Mystères, peu de temps auparavant, dans la salle de l'arcade. Elle l'écouta, comme lui l'avait fait lorsqu'elle avait parlé de sa mère, sans montrer de pitié ou de compassion déplacées. Juste de l'écoute et de la compréhension. En silence.
« Pourquoi n'avais-tu pas parlé de la prophétie à Ron et à Hermione ? » demanda Buffy après un moment de silence.
Harry haussa les épaules en soupirant.
« Ils ont beau être mes meilleurs amis » dit-il « on a beau être inséparables depuis notre première année à Poudlard, ils ont beau me soutenir, il y aura toujours des choses qu'ils ne comprendront pas. Pas mal de trucs anormaux m'arrivent depuis mes onze ans et ils ont la fâcheuse tendance de paniquer ou de me regarder comme si j'étais cinglé. Ce n'est pas de leur faute, je m'en doute bien, mais je n'avais pas envie qu'ils réagissent de l'une de ses façons en apprenant pour la prophétie. De plus » ajouta-t-il « qui me dit qu'ils ne sont pas en danger désormais qu'ils sont dans la confidence ? »
Buffy se perdit un instant dans la contemplation du lac, songeuse. Elle finit par hocher la tête.
« Bons arguments, je l'admets » approuva-t-elle. « Mais je suis certaine qu'après avoir entendu les miens, tu n'auras rien d'autre à faire que de rentrer chez moi et d'aller parler à tes amis. »
Harry haussa les sourcils.
« Je demande à voir. »
Buffy releva la tête, l'air assuré.
« Je suis morte deux fois » déclara-t-elle.
La moue arrogante de Harry se décomposa en un instant.
« P… Pardon ? » bafouilla-t-il.
« Tu m'as bien comprise, Potter » poursuivit-elle. « La première fois, je m'étais fait mordre par le Maître des vampires, comme le disait une certaine prophétie. Je ne suis restée défunte que quelques minutes et Alex est parvenu à me réanimer en me faisant du bouche-à-bouche. Si je suis encore présente pour te le raconter, c'est grâce à mon ami. »
A la façon dont elle accentua le mot ami, Harry comprit soudain où elle voulait en venir. Il se remit à regarder le lac. Elle aurait le dernier mot, c'était évident. Mais pas question de l'admettre si facilement.
« L'autre fois » poursuivit-elle « j'ai dû me sacrifier pour sauver Dawn – une histoire compliquée, je te la raconterai une prochaine fois. Willow, Alex et son ancienne fiancée ont fait des recherches, se sont procuré des ingrédients rares et ont exécuté un rituel très risqué pour me faire sortir de mon cercueil. Willow a dû beaucoup souffrir pour y arriver, mais elle y est arrivée tout de même. »
En sentant le regard pesant de Buffy, Harry baissa les yeux, ses joues rougissant peu à peu.
« Si mes amis n'avaient pas été là, je serai morte, un démon quelconque aurait réussi à faire sombrer toutes les dimensions dans le chaos, les sorciers prétentieux qui guerroient en Angleterre seraient déjà de bons souvenirs et toi, tu ne serais plus avant même d'avoir appris que tu étais un sorcier. Pas très réjouissant, n'est-ce pas ? »
Harry ressassa ses paroles un instant, soupira à plusieurs reprises, passa sa main dans ses cheveux, puis releva la tête.
« Je devrais aller leur parler, pas vrai ? » dit-il d'une voix craintive.
« Cours-y, idiot » lui ordonna Buffy.
Il se leva sans protester davantage et se dirigea vers la maison de Buffy, cette dernière le suivant de loin.
Ils étaient retournés dans la chambre que leur avait prêtée Buffy pour la nuit juste après que la Tueuse ait rejoint Harry. Et, depuis, Ron n'avait cessé de faire les cent pas à travers la pièce, sous le regard un peu absent de Hermione, assise sur le lit.
« Ron, calme-toi » dit-elle une fois de plus.
« Non, je ne me calmerai pas ! » s'écria-t-il. « Tu n'as pas écouté cette prophétie ? »
« Bien sûr, mais… »
« Pas de mais ! Elle veut dire que Harry devra tuer ou être tué ! Et il ne nous en a pas parlé ! C'est… »
Sans crier gare, Hermione se leva d'un bond et gifla Ron. Surpris, il posa sa main contre sa joue brûlante.
« Ferme-la, Ron » dit Hermione, la voix vibrante. « Si Harry ne nous a rien dit, c'est parce qu'il savait que l'on allait réagir ainsi. »
« Comment ça ? » Ron s'était soudain rasséréné. Il dévisageait Hermione, très proche de lui, sans tout à fait comprendre.
« Il savait que, lorsque nous l'aurions appris, j'allais éclater en sanglot et toi t'énerver contre lui. Il savait que nous aurions demandé des explications qu'il ne se sentait pas prêt à nous donner et il savait très bien qu'un malaise subsisterait entre nous durant quelques jours. Je pense qu'il ne voulait pas de tout cela. » Elle hésita un instant, puis : « De plus, nous avons, nous aussi, un secret, et nous craignons aussi de nous confronter à sa réaction. »
Ron poussa un soupir. Elle avait raison, une fois de plus. Il ne pouvait blâmer Harry de ne pas leur avoir confié la prophétie, vu qu'ils lui cachaient leur relation depuis bientôt deux mois.
« Je comprends » dit-il en la regardant dans les yeux. « Que devons-nous faire, à présent ? »
Hermione se mordilla la lèvre inférieure, songeuse. Ron réprima la forte envie qu'il eut de l'embrasser sur-le-champ.
« L'écouter, le soutenir et faire comme si de rien n'était jusqu'à ce qu'il décide de nous en parler, je suppose » dit-il, incertaine. « On ne peut pas vraiment faire plus. »
Ron enlaça Hermione et caressa son dos, sa joue posée sur le haut de son crâne. Soutenir, écouter, être naturels avec Harry… Ce n'était pas grand chose. En tant qu'amis, ils devraient être en mesure de pouvoir le soulager de ce fardeau d'une autre façon.
Ce fut alors qu'une idée traversa son esprit. Ils avaient, Hermione et lui, fait bien plus que de soutenir Harry, durant leurs années de scolarité. Ils avaient fait des escapades nocturnes, volé des ingrédients pour des potions, trompé les professeurs, les élèves, risqué leurs places à Poudlard et même leur vie… Pourquoi, désormais qu'une plus grande menace que celles d'auparavant pesait sur Harry, devraient-ils se contenter de le soutenir de leur mieux ? Hermione, pour une fois – et Ron savoura cette pensée –, avait tort. Ils pouvaient faire plus. Bien plus.
« Ma chérie ? » fit-il en s'efforçant de dissimuler sa petite fierté.
« Oui ? »
« Je pense que tu te trompes. On peut aider Harry de bien d'autres manières. »
Elle s'éloigna un peu de lui afin de le regarder dans les yeux, perplexe.
« Comment ? »
Ron haussa les épaules.
« Je n'en sais rien » admit-il. « Faire des recherches sur les prophéties dans des livres, s'entraîner avec Harry pour devenir plus forts, tu sais : tout ce que l'on fait d'habitude lorsque quelque chose de bizarre arrive. »
Hermione le dévisagea un instant, l'air de ne pas tout à fait comprendre. Puis, un sourire se forma peu à peu au coin de ses lèvres. Elle émit un petit rire, et sauta au cou de Ron.
« Tu as raison, bien sûr » dit-elle. « Oh, ce que je peux être bête ! Heureusement que tu es là. »
Elle l'embrassa sans le prévenir, glissant ses doigts dans ses cheveux roux. Ron le lui rendit, la serrant contre lui. Si elle le récompensait ainsi chaque fois qu'il disait quelque chose de sensé, il devrait songer à avoir plus souvent raison.
De timides petits coups furent frappés à la porte. Ron et Hermione se séparèrent en hâte et s'efforcèrent de retrouver un peu de contenance. La porte s'ouvrit et Harry apparut dans l'entrebâillement. Après une hésitation, il fit un pas dans la chambre et s'assit sur le lit.
« Je suis désolé de ne pas vous en avoir parlé avant » commença-t-il aussitôt, sans les regarder. « Je n'avais pas vraiment d'excuse et, maintenant que je peux expliquer ce que j'éprouvais, je trouve cela trop personnel pour pouvoir vous le confier. C'est idiot, mais je peux que vous raconter comment je l'ai appris. »
« Ce n'est rien, c'est oublié » fit Ron, le ton léger. « Allez, dis-nous tout, maintenant. »
Harry releva la tête, étonné. A l'évidence, il ne s'attendait pas à ce que Ron le prenne ainsi. Il regarda tour à tour Hermione et lui.
« Vous… vous n'êtes… vous n'allez pas… ? » balbutia-t-il, décontenancé.
« Je ne vais pas pleurer, et Ron ne s'énervera pas » assura Hermione.
« Alors, vous… vous ne m'en voulez pas ? » demanda-t-il, abasourdi.
« Un peu, mais nous allons te laisser une chance de t'expliquer » répondit Ron.
Harry les observa à nouveau. Ron put voir un flot de pensées transparaître dans ses yeux. Il y reconnut la culpabilité, de plus en plus présente et distincte, le regret, bien entendu, puis la détresse. Une profonde détresse qui lui serra le cœur. Harry fit un effort évident pour refouler ses larmes.
« Hermione, tu… tu pourrais… » commença-t-il, la voix tremblante.
« Oui ? » l'encouragea-t-elle avec un sourire.
« Est-ce que tu pourrais… me prendre dans tes bras… s'il te plaît ? »
La fin de sa phrase fut ponctuée par un sanglot qui éclata sans crier gare. Hermione parut fondre et étreignit aussitôt Harry, qui se blottit contre elle, son visage dans son cou pour dissimuler ses pleurs honteux. Ron, mal à l'aise, s'assit de l'autre côté de Harry et lui tapota le dos d'un geste maladroit.
« Ca va aller, vieux » dit-il d'une voix hésitante.
« Oui, ne t'en fais pas » renchérit Hermione. « On est là, on ne te laissera pas, promis. »
Harry laissa libre court à ses larmes durant un bon moment. Ron et Hermione ne dirent rien et se contentèrent de le bercer doucement afin de l'apaiser. Lorsqu'il eut repris ses esprits, il commença à leur raconter son entrevue avec Dumbledore, à la fin de l'année scolaire.
Ron et Hermione ne devaient jamais le savoir, mais Harry leur fut grandement reconnaissant de ne pas discerner de compassion ou de pitié dans leurs yeux durant son explication.
Buffy s'éloigna de la porte close, sourire aux lèvres. Elle songea que, si Sunnydale n'avait pas explosé, elle aurait pu garder son poste de médiatrice au lycée. Elle était décidément de bons conseils…
« Qu'est-ce que tu fais là ? »
Buffy se retourna et rencontra le regard de Dawn, à l'évidence fière de l'avoir surprise en flagrant délit d'espionnage. Elle s'amusa de constater que sa jeune sœur adoptait la même position qu'elle lorsqu'elle se voulait arrogante – bras croisés et menton relevé. Buffy l'imita.
« En quoi ça te regarde ? » fit-elle.
« Tu n'arrête pas de me dire que je ne dois pas écouter aux portes. Je ne vois pas pourquoi toi tu en aurais le droit. »
« Je voulais juste savoir ce que les deux autres allaient dire, c'est tout. »
« Oui, tu écoutais aux portes. N'essaie pas de te justifier en le disant autrement. »
Buffy fronça les sourcils.
« Et toi, que fais-tu ici, au juste ? » demanda-t-elle d'un ton innocent.
Dawn rougit et baissa les yeux. Touché.
« Harry t'intéresse, pas vrai ? » ajouta-t-elle avec sourire malicieux.
« Non, pas du tout ! » s'offusqua Dawn.
« Pas du tout ? Alors comment se fait-il que vous vous soyez retrouvés en transe rien qu'en vous regardant ? »
Dawn ouvrit la bouche, la referma, puis se renfrogna. Re-touché.
Buffy s'accorda un petit rire, s'avança, puis passa un bras autour des épaules de sa sœur.
« Tu as raison, il a l'air très bien, ce garçon » dit-elle en conduisant Dawn à l'étage inférieur.
« Mais il ne m'intéresse pas ! » protesta à nouveau Dawn.
Buffy afficha une moue désinvolte.
« Vraiment ? Dommage. Lui, il semble très intéressé par toi. »
Elles franchirent le seuil de la cuisine avant que Dawn n'ait pu ajouter quoi que ce soit.
« Alors ? » s'enquit aussitôt Willow, restée à table avec Alex, Kennedy et Giles. « Comment va Harry ? »
« Il était un peu déboussolé, mais je crois qu'il va mieux, maintenant » répondit Buffy en reprenant place avec Dawn. « Il est en train d'en parler avec les deux autres. »
« A propos de cette prophétie » intervint Giles « je crois que je devrai lui présenter mes excuses. »
« Ca oui, et vos plus humbles » dit Alex. « Ce n'était pas très malin d'en parler devant tout le monde, comme ça. »
« Je ne pouvais pas savoir que ses amis n'étaient pas au courant. Dans sa lettre, le professeur Dumbledore me demande bien de vous la lire à vous haute pour que vous sachiez exactement de quoi il est question. »
« Mais ce professeur ne sait pas forcément qui est mis dans la confidence et qui ne l'est pas » répliqua Kennedy.
« Oh, ce n'est pas la peine de s'énerver pour ça » dit Dawn. « Ce qui est fait est fait, on ne plus rien changer. Et puis, si Buffy dit qu'il s'en remet déjà… »
Un court silence s'installa dans la cuisine.
« Vous savez, Hermione est vraiment une jeune fille très intelligente » dit soudain Willow, enthousiaste. « J'ai hâte que l'on poursuive notre discussion. Peut-être même que je pourrais lui apprendre quelques tours… »
Une idée subite traversa l'esprit de Buffy.
« De la magie ? » demanda-t-elle.
« Bien sûr. Elle a tant l'air d'aimer ça. Je suis certaine qu'elle pourrait, elle aussi, me montrer ce que l'on lui enseigne à Poudlard. Ce serait passionnant ! »
« Attention, tu vas me rendre jalouse » dit Kennedy.
Willow et elle échangèrent un baiser.
Buffy demeura songeuse quelques instants. Son idée était, sans doute, un peu folle, mais la dernière fois qu'elle avait eu une idée irréalisable, elle avait sauvé le monde. Encore. De surcroît, lors d'une guerre, la meilleure chose à faire n'était-elle pas de s'entraîner le plus possible ?…
« Willow ? » dit Buffy. « Crois-tu que tu pourrais apprendre la magie aux trois et pas juste à Hermione ? »
A suivre…
Oui, je sais, j'avais dit une semaine, mais comme ce chapitre est plutôt court, je l'ai vite écrit aujourd'hui. Comme je n'ai reçu qu'une review, j'y répondrai à mon retour en même temps que les très nombreuses que vous allez tous m'envoyer
Bonne semaine !
Sam Dreamangel
