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Ce chapitre est entièrement de ma création. C'est en même temps la concrétisation ultime de mon ship particulier de ces deux Sith, et aussi une scène très importante pour le lancement futur du tome 4 (bien que vous n'entendrez plus parler de ce qu'il s'est passé ici dans le reste du tome 3 ;D).


Chapitre n°109 :

Quelques semaines plus tôt...


Maître et Apprentie rentraient bien tard d'un gala auquel ils avaient assisté dans le cadre de leurs identités officielles.

Dans le cas de Zannah, l'heure tardive allait de pair avec un taux d'alcoolémie intéressant.

Elle savait pertinemment qu'elle aurait dû user du Côté Obscur pour empêcher l'alcool de faire son effet sur son organisme. Pour autant, elle avait préféré en profiter aussi pleinement que sa jeunesse encore pétulante – trente ans à peine – le lui permettait.

Cette erreur de jugement la rendait particulièrement indigne de son titre d'héritière des Sith, alors qu'elle passait la porte d'entrée du manoir en titubant sur ses talons aiguilles.

Pour autant, Bane, qui l'accompagnait, ne disait mot. Préparait-il simplement la remontrance du siècle, ou n'en avait-il rien à faire de l'état d'ébriété avancée de son apprentie ?

Ils atteignirent tous deux la cuisine, et Zannah se raccrocha au comptoir. Bane lui tourna le dos pour remplir un verre d'eau.

Il le posa devant elle.

- Tu ferais mieux d'hydrater ton organisme, lâcha-t-il. C'est ce qui t'empêchera d'avoir la gueule de bois, au petit matin.

Bane ne semblait pas agacé, ni contrarié par la situation. Zannah supposa qu'il s'attendait simplement à ce qu'elle apprenne de son erreur, encore une fois – comme elle l'avait toujours fait, et avec succès.

- Je suis désolée, Maître, murmura-t-elle néanmoins. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

- Tu t'es laissée emporter par ta passion, ce qui est tout sauf un crime pour une Sith, du moment que tu continues d'agir avec raison, à défaut de rationalité. J'ose espérer que tu en tireras toutes les leçons.

Zannah hocha pensivement la tête, puis se hissa sur l'un des tabourets hauts. Elle leva les yeux vers Bane, ce qui eut pour effet de dégager son visage de sa longue chevelure blonde.

- Vous ne m'avez pas laissé le temps de conclure avec cet avocat..., reprit-elle avec une intonation déçue.

Elle avait vaguement conscience que c'était l'alcool qui lui déliait la langue à la limite de l'insolence, mais elle n'avait pas réellement de contrôle sur cet effet secondaire embêtant.

- Nous nous sommes suffisamment attardés à ce gala, répliqua Bane sans même l'ombre d'une remontrance dans la voix. Nous avons rempli notre part du marché.

- C'est la fille du juge qui a dû être mécontente de nous voir partir, continua Zannah en jouant distraitement avec le bord du verre de son doigt. Ou plutôt, de vous voir partir, Maître...

- Ce ne sont pas des ragots qui m'intéressent, fit Bane d'un ton neutre.

- On pourrait joindre nos déceptions mutuelles ensemble, sourit Zannah d'un air mutin.

- Je n'ai jamais parlé de déception, apprentie, rétorqua-t-il.

La jeune femme glissa lentement du tabouret et se remit sur ses pieds. Avec un regard brûlant, elle s'approcha de son Maître en contournant le comptoir.

- Tu vas trop loin, Zannah, l'avertit-il sans pour autant bouger pour s'éloigner ou la repousser physiquement.

- Ça fait combien d'années depuis la dernière fois où vous vous êtes laissé aller ? souffla-t-elle, leurs corps désormais à seulement quelques millimètres l'un de l'autre.

- Ma vie privée ne te concerne pas, répliqua-t-il en la jaugeant avec prudence. Je ne vais pas tarder à perdre patience, alors tu ferais mieux d'aller te coucher.

- Je n'irai dans aucun lit sans vous pour m'y accompagner, Maître, renchérit-elle.

Elle posa sa main gauche sur la hanche de Bane, et passa rapidement sous l'étoffe de ses vêtements. Elle caressa effrontément la peau nue de son abdomen, aux muscles parfaitement dessinés sous ses doigts.

- Je m'attendais à une attaque plus... directe, admit Bane d'un ton posé, et plutôt sous la ceinture, étant donné l'état dans lequel tu te trouves.

- Je trépigne peut-être d'impatience, Maître, mais je ne m'abaisserai jamais à ce genre de... pratique... sans être absolument certaine du consentement de l'autre. C'est considéré comme une agression sexuelle, vous savez, et je ne fais pas aux autres ce que je n'accepte pas qu'on me fasse. Si vous saviez le nombre de porcs qui ont tenté leur chance comme ça, sur moi..., soupira-t-elle avec résignation.

- Je parie que tu maudissais le besoin impérieux de discrétion, car il t'empêchait de mettre une raclée bien méritée à ces ordures, sourit finalement Bane d'un air carnassier.

- Ravie de rencontrer enfin un homme qui a un avis négatif sur ses comparses qui se comportent de la sorte, comme si mon corps leur était dû...

- Je dois alors te remercier d'appliquer le même respect dans notre situation...

- Puis-je aller plus loin, Maître ? lui demanda Zannah en approchant ses lèvres de celles, immensément tentantes, de Bane.

Le sourire de celui-ci s'agrandit davantage, contre toute attente. Il posa une large main calleuse sur la hanche de la jeune femme, à peine recouverte par le tissu fin et moulant de sa robe de soirée.

- Comme tu l'as fait si justement remarquer, dit-il de sa voix de baryton si distinguée, je suis le Maître. C'est donc moi qui vais prendre les rênes de ce petit jeu... apprentie.


JE DIS OUI. ABSOLUMENT OUI. Même si aucun smut n'est au programme... donc vous êtes libres d'imaginer (ou non, aussi) leurs ébats, que j'aime qualifier de « sauvages » ;) ;)