Matou Rigolo Deux : La Suite

Dans un jardin des plus tranquilles mais aussi des plus désordonnés, où se côtoyaient Pitiponks, Nains Teigneux et autres monstres…

- POOL !

Le hurlement vint briser ce calme qui planait ici, et des oiseaux s'envolèrent, de terreur. Un mouton tomba raide mort : crise cardiaque, amen.

Soudain, une créature bleuâtre repoussante ressemblant à un petit tas de boue marmonnant des injures et enveloppé de haillons fila dans l'air.

Une baguette se tendit vers le ciel et un éclair rose vrilla l'atmosphère. Kreattur, l'elfe de maison, car c'était lui (sans déconner ?) retomba lourdement sur l'herbe irrégulière, ses haillons ayant pris une teinte rose et son nez étant devenu rond et rouge.

- Bravo, bien visé, Fred !

- N'est-il pas, cher George ? Je devrais peut-être travailler ma technique de la poussée de boutons et d'hémorroïdes mais je suis satisfait du reste ! Qu'en penses-tu, Harry ?

Harry et Ron qui avait assisté à la scène étaient hilares, tandis qu'Hermione était repartie, exaspérée, suivie par Ginny, pourtant rieuse elle aussi.

- Un pure chef-d'œuvre , s'exclama Harry, entre deux fou rire.

- Du grand art, ajouta Ron.

Déjà, Kreattur repartait, en marmonnant toutes sortes d'insultes, laissant entendre des paroles incompréhensibles traitant de « bourbes » ou de « sales petits traîtres ».

Alors que la tiédeur délicieuse du soir d'été atteignait le Terrier, le groupe des quatre garçons atteignait la cuisine, en quête de nourriture. Hermione et Ginny jouaient aux cartes à table. Harry et Ron comprirent qu'Hermione boudait au moment où elle jeta une carte qui lui explosa à la figure. Les deux sorciers s'assirent à ses côtés.

Elle poursuivit la partie sans faire attentions aux deux garçons.

- Tu sais, dit Ron, si tu as des problèmes, tu peux en parler…

- Oui, continua Harry, n'est pas honte, ce n'est pas S.A.L.E. !

Tous deux, accompagnés par les jumeaux, reprirent leur partie de rires. Hermione, excédée, sortie, suivit de Ginny qui les foudroya du regard.

Mrs Weasley arriva dans la cuisine, suivie de quatre sacs remplis d'aliments qui flottaient à la hauteur de ses épaules.

- Ce soir, c'est dîner dehors , s'exclama-t-elle.

- Ah… et pourquoi ? Quelqu'un est mort ?

- Non, c'est l'anniversaire de Harry, réfléchis ! Depuis l'année dernière, on lui doit au moins une fête digne de ce nom ! Alors je compte sur vous pour mettre la table bien sûr, ainsi que de préparer avec moi le repas.

Les garçons restèrent sans voix. Harry et Ron se retournèrent et s'aperçurent que Fred et George avaient subitement disparus. Ils ne virent à la place que deux personnages pour le moins intriguant. Ils étaient tous deux habillés de longues capes noires et portaient des lunettes de même couleurs.

- Bienvenue dans le monde réel, les gars…

- Le monde cruel du travail, régie par la Mater…

Sur un air de musique sorti de nulle part, tous deux tournèrent les talons et montèrent à l'étage. L'un deux se prit une porte en pleine face et laissa échapper un juron.

- Euh…, dit Harry.

- Non, dit Ron, c'est rien , ils sont comme ça depuis quelques temps…

- Et qu'est-ce qu'ils ont ? On sait pas ?

- Nan, pas vraiment… Papa dit que c'est comme ça depuis la naissance et maman le déplore… Moi je dirai plutôt qu'ils ont gagné à « l'Eurogallion », mais bon, on sait jamais…

Et ce qui restait de la fin de journée fut passée en quelques coups de baguettes, et aussi en quelques « aïe ! » et autres « ouille !».

Ron et Harry commencèrent à allumer divers chandelles volantes et pour la plupart, violentes. L'une d'elle mit d'ailleurs le feu aux flamboyants cheveux de Ron, qui ne trouva rien d'autre à dire :

- Show must go on !

- Quoi ?

- euh…rien, je sais pas pourquoi j'ai dit ça…

- Tu sais que tu me fais peur parfois?…

- A son miroir aussi d'ailleurs…, rajouta Fred.

- Pffff…

Et c'est ainsi que les décorations furent enfin prêtes. Cette fois-ci, Fred et George utilisèrent non pas un ange pour orner les portes, mais entre autres, Keattur, figé et teint en rose, ainsi que divers nains affreux à qui on avait coller de petites ailes et des parchemins semblables à des papiers toilettes qui descendait le long de leur hideux petit corps sur lesquelles il était écrit « Bonne Anniversaire Harry ».

La table était mise chacun arrivait à son rythme. Des lucioles voletaient autour de la cour spécialement aménagée pour l'évènement. Fleur et Bill, une longue cicatrice lui traversant le visage, arrivèrent.

Hermione et Ginny parlaient semble-t-il avec animation (avec qui ?) lorsque Charlie arriva et vint se placer près d'elles.

- Bonjour les filles !

- Bonjour Charlie , répondirent-elle en chœur.

Ron et Harry arrivèrent comme à l'habitude en derniers. Harry se retrouva en milieu de table, le nez sur les steaks à la menthe et les frites fumantes. Ron s'assit à côté de lui. Tout le monde était enfin attablé.

- Bon, dit Mrs Weasley. Tout le monde est là. Ron, si tu faisais une prière, puisque tu sembles si pressé…

En effet, ce dernier avec déjà une longue traînée de sauce verte qui lui remontait le long des joues, lui donnant l'air de sourire comme un abruti.

Et il lâcha, la bouche pleine de divers aliments qui tournoyaient :

- Mais euh… on fait chamais de prière sluuurps !

- Amen, dirent en chœur les jumeaux. A la bouffe !

C'est ainsi que ce passa ce dîner, tranquille, dans la joie et la bonne humeur. De nombreuses fois, Harry essaya de faire du pied à Ginny, en face de lui, mais bizarrement ce furent les dix-huit moments que choisit Ron pour avoir une quinte de toux.

Mise à part cela, la soirée se finie comme devrait se finir la plupart des soirées réussies : c'est-à-dire allongé dans l'herbe, sirotant un (ou deux, ou trois, ou quatre, ou…) hydromel.

Les jumeaux ainsi que Ron et Harry, indissociables pour l'instant était dans la situation décrite plus haut. Couchés comme de gros paresseux à boire goulûment l'alcool volé à la réserve personnelle de Mr Weasley.

D'ailleurs, le précieux liquide commençait à faire de son effet, et les garçons eux, devinrent de plus en plus lucides, à leur manière. Chacun racontait une histoire particulièrement bête et tous riaient, sans savoir pourquoi.

Harry, lui, ne pouvait s'empêcher de penser à Ginny. A ce qu'il lui avait dit à l'enterrement. Et il se demandait surtout s'il restait un peu d'hydromel.

- Ah…, dit Fred, vous savez ce qu'c'est la polygamie ? C'est d'avoir une femme en trop ! Ben la pareille pour la monogamie… ou la monotonie, ché plus comment on dit…

- Eh ben, tant qu'on est dans l'drôle, dit Ron, j'vais vous en dire une : un homme, bourrée, un soir de fête, s'approche de sa belle-mère et lui dit : « Belle-maman hips ! l'alcool vous rend jolie ! hips ! » et elle répond : « C'est gentil mon gendre, mais je n'ai rien bu ! » et lui ajoute : « Peut-être, mais moi j'en suis à mon douzième verre ! »

Les rires montèrent de leur talus perdu derrière la maison. Le silence reprit, et le vent souffla une brise rafraîchissante.

- Ben là, faudrait que quelqu'un dise un truc intelligent…

Evidemment, un lourd, très lourd silence parcourait le groupe. Jusqu'à ce qu'un éclair de la mort qui tue passe par la tête de Harry.

- Hé les mecs…

- Quoi , firent-ils tous tel un seul ivre.

- Et si… on s'fumait un strangulot ?...

Au loin, une vache meugla bruyamment.

- Ah oouuuuaiiisss….

A Suivre :

Minet Fendard Trois : La Re-Suite du Début de l'histoire de le Marshmallow qui a survécu