Séquestration

Pairing : Draco/Harry (et possibles couples secondaires hétéros ou Yaoi)

Genres :Suspens – angoisses – famille - Romance

Rating : M. – présences de tortures psychologiques et physiques ainsi que viol

Disclaimer : Tous les personnages à part quelques-uns que vous découvrirez dans ce chapitre appartiennent à la talentueuse J.K Rowling.

Résumé : Lors d'une prise d'otage, Draco se fait enlever et séquestrer. Harry, devenu Auror, décide de venir en aide avec son équipe afin de trouver le ou les ravisseurs de notre joli blond… Mais il s'avère que les conséquences sont bien plus grandes qu'on ne le croit.

Bonjour,

C'est la première fois que j'écris une fiction sur le Harry/Draco. J'ai préféré mettre le rating M. car il y aura des scènes qui peuvent choquer telles que les violences physiques, psychologiques avec présence de viol et d'humiliation.

Je préfère avertir le public même si chacun fait ce qu'il veut de ses lectures x) Au moins j'aurai prévenu.

À part le Drarry, il y aura de possibles couples secondaires qui peuvent être Yaoi ou hétéros.

La fiction est en cours et je ne sais absolument pas vers quand elle sera terminée. Avec mes études (je suis en alternance), je n'ai pas forcément beaucoup de temps à me consacrer. J'essayerai donc de publier le plus régulièrement possible, sachant que j'ai déjà une réserve de chapitres au fond de mon ordinateur.

Voilà je crois que j'ai tout dit ^^ Je vous souhaite une bonne lecture, en m'excusant d'avance pour les éventuelles fautes que vous pourrez trouver.

Pour les personnes qui n'ont pas de compte fanfiction et qui ne souhaite pas commenter sur le site peuvent aller sur mon blog Yaoi à cet article-là :

O/O/O

Chapitre I :

« Scoop du jour : prise d'otage dans un restaurant chic à Londres ! » S'écria un marchand de journaux sur le chemin de Traverse.

Depuis l'ouverture des magasins à sept heures précise, la foule était plus dense que d'habitude dans les librairies où vendaient les journaux ainsi que les kiosques indépendants tenus par des modestes sorciers. Il y avait tant de personnes qui se bousculaient pour avoir l'exclusivité du moment, que certaines d'entre elles n'hésitaient pas à user les grands moyens pour trouver leur chemin dans cette effervescence.

« L'héritier Malfoy kidnappé lors d'une prise d'otage ! » S'époumona à nouveau le marchand de journaux.

Des murmures s'intensifièrent à cette annonce tandis que des visages curieux et des yeux étonnés observèrent les lignes fraîchement écrites sur le fameux journal La Gazette !

Non loin de là, les bureaux de la Gazette du Sorcier étaient dans une atmosphère agitée. Les employés qui s'occupaient de la livraison des journaux étaient débordés par les hiboux prêts à voler vers les foyers abonnés. Évidemment, la nouvelle faisait grand bruit et les habitants britanniques souhaitaient avoir leur journal rapidement entre leurs mains.

La veille au soir, lorsque Rita Skeeter avait appris cette bouleversante nouvelle, elle n'avait pas hésité à faire appel à ses collègues pour changer le sujet principal de la Gazette du lendemain. Ils avaient passé une grande partie de la nuit à refaire la couverture du magazine avant de vérifier rapidement les témoignages et les sources des informations. Certains de ses collègues s'étaient déplacés sur les lieux pour être sûrs des informations avérées et pour anticiper d'autres actualités nouvelles sur ce scoop exclusif. Loin de cette agitation, dans des bureaux de la section des personnes disparues, des Aurors lurent l'article avec soin.

« Comment les journalistes ont pu connaître aussi rapidement l'enlèvement de Draco Malfoy ! Ça s'est passé tard hier soir ! » S'étonna Théodore Nott dans un regard colérique en direction du journal qu'il venait de jeter misérablement sur son bureau.

Théodore connaissait l'héritier Malfoy depuis qu'il était en bas âge. Malgré les apparences et les différences qu'ils avaient entre eux, Draco et Théodore étaient amis. La guerre qu'ils avaient dû subir trois ans auparavant les avait rapprochés. Leurs pères respectifs étaient en prison. Cela les rendait un peu orphelins mais c'était aussi leur fort point commun. Mutuellement, ils se soutenaient, même si Théodore savait pertinemment que son ami n'était guère intime avec son géniteur, contrairement à lui. Il glissa une main dans sa chevelure sombre et lisse tout en soupirant lourdement afin de reprendre son calme. C'était assez rare qu'il montre autant d'émotions, mais cette affaire d'enlèvement n'avait absolument rien à lui plaire. Il craignait déjà le pire et espérait vivement que son ami soit sain et sauf rapidement.

« De toute façon, ils le sauront tôt ou tard… Essaya de rassurer son collègue, Neville Londubat. Il faut dire que la prise d'otage a attiré tous les regards. »

Un pauvre sourire s'installa sur les lèvres de Théodore lorsqu'il vit l'homme assit au bout de la pièce le réconforter maladroitement. À l'époque de Poudlard, il n'avait jamais parlé avec Neville et n'éprouvait rarement le besoin de partager quoique ce soit avec une autre personne. Théodore était une personne solitaire qui aimait les livres et écouter les autres personnes parler. Lorsqu'il s'était intégré dans la nouvelle équipe de la section des personnes portées disparues, Neville l'avait tout de suite mis à l'aise avec sa gentillesse.

« Écoute Théodore, on fera tout notre possible pour retrouver Malfoy. C'est vrai que je ne le porte pas spécialement dans mon cœur et que je ne le connais pas vraiment, mais il est ton ami alors je ferai tout pour t'aider à le retrouver. »

Théodore vit de la détermination dans le regard de son collègue et acquiesça dans un petit sourire timide. Au moins, il était sûr de pouvoir compter sur Neville en cas de besoin et celui-ci le prouvait en déclarant ces mots. Pour une raison qu'il ignorait, il se sentait un peu rassuré par cette confession. Soudainement, la porte s'ouvrit sur un homme aux yeux cernés. Les deux collaborateurs l'observèrent s'installer à son bureau dans un étrange silence. Le nouvel arrivant glissa sa main sur son visage, faisant ressortir ses lunettes rondes de son nez, puis soupira grassement face à la situation critique dont il avait pris connaissance depuis peu.

Les deux collègues se regardèrent, comme si l'un tenta de convaincre l'autre de briser le silence et dans ce combat visuel et silencieux, ce fut Neville qui perdit. Ce dernier mordilla ses lèvres étonnamment roses et se leva de sa chaise afin de se diriger vers son ami et collègue.

« Harry ? »

Le concerné releva ses orbes verts sur Neville qui, dans un regard qui trahissait sa maladresse, lui valut un léger bégaiement :

« T-tu as réussi à parler avec Madame Malfoy ?

- Ouais... Soupira-t-il avant de poser son regard sur Théodore, elle ne sait pas qui pourrait être les kidnappeurs. Sa famille fait l'objet de nombreuses lettres de menace, mais jamais il n'y avait eu de passage à l'acte.

- Des lettres de menace ? Draco ne m'en a jamais parlé. Elle te les a données ?

- Non, pas encore. Elle est partie chez elle pour les chercher. J'ai insisté pour qu'elle soit protégée par un Auror. »

À ces informations Neville et Théodore acquiescèrent avant d'entendre des petits coups à la porte. Harry cria au visiteur d'entrer lorsque la porte s'ouvrit sur une jeune femme aux cheveux noirs en carré plongeant ainsi qu'un grand noir vêtu d'un costard, digne d'un homme d'affaires. C'était Pansy Parkinson et Blaise Zabini, deux amis de Draco Malfoy et de Théodore Nott.

« Théo, qu'est-ce qui s'est vraiment passé ? ! » Demanda Blaise, inquiet

Le jeune homme échangea un regard avec Harry avant de demander à ses deux amis de quitter leurs bureaux pour s'installer dans une autre pièce plus calme et plus intime. Pansy et Blaise acquiescèrent tout simplement avant de sortir de l'espace de travail, suivi de l'Auror qui aurait préféré éviter cette confrontation.

« Neville, je compte sur toi pour déchiffrer la moindre lettre lorsque Madame Malfoy nous les déposera, ordonna Harry en se relevant de son fauteuil.

- Bien sûr ! »

Un petit sourire s'afficha sur les lèvres du Survivant. Neville l'avait toujours suivi, l'avait toujours encouragé et c'était sûrement l'une des rares personnes qui le connaissait réellement. Quand il lui avait dit, après la guerre, qu'il souhaitait devenir Auror, au début Harry ne l'avait pas cru. Après toutes ces horreurs qu'ils avaient connues, Harry s'étonnait de voir que son ami voulait continuer à se battre. Il avait su quelque temps plus tard que Neville avait découvert une section très peu connue des autres services et de la population sorcière, celle des personnes portées disparues. Cela avait intrigué Harry plus qu'il ne se l'avouait. C'était un service qui avait été conçu pendant la guerre et qui cherchait des jeunes à recruter pour former des équipes.

C'était une évidence pour Harry et il avait fait part de sa motivation à intégrer la formation initiale d'Auror pour travailler dans la section tant convoitée, à Neville ainsi qu'à ses autres amis, Hermione et Ron. En dépit de la réticence de ses deux meilleurs amis, ils l'avaient encouragé et finalement, Harry avait passé trois ans de formation et de stages avec Neville jusqu'à être dans la même équipe. Évidemment, son statut de Héros avait influencé la décision des chefs pour que Neville soit à ses côtés. Parfois être un Héros avait du bon, songea-t-il d'un air nostalgique.

« Je vais prendre un café, tu en veux un ? Proposa Harry

- Oui, s'il te plaît. »

Neville prépara le tableau blanc où les informations cruciales seront écrites ainsi que la photo de la personne disparue sera accrochée. Harry laissa la porte grande ouverte afin d'aérer cette atmosphère de pression accumulée dans la pièce et se dirigea vers la machine à café magique au fond du couloir.

On pouvait dire que la journée avait bien commencé...

O/O/O

Dans une pièce agréable aux tons marron et orange, Théodore et ses deux amis s'installèrent auprès d'une table ronde. Cet espace était réservé aux professionnels qui avaient besoin de parler de choses importantes avec les civils loin des oreilles curieuses et des regards intimidants.

« Alors ce qui est écrit dans la presse est vrai ? Draco s'est fait enlever ? ! S'angoissa Pansy

- Qui aurait pu faire ça ? Questionna Blaise, tout aussi inquiet que son amie.

- Oui, pour l'instant nous ne savons pas qui est derrière tout cela. Mais il s'avérait qu'ils étaient plusieurs et qu'ils avaient profité de la prise d'otage pour le kidnapper. Nous pensons que les ravisseurs souhaiteraient avoir une rançon en échange de sa délivrance.

- Il n'y a pas eu de nouvelles des ravisseurs depuis ?

- Non, pas pour l'instant. Nous enquêtons toujours. »

Il voyait la brune retenir ses larmes tandis que Blaise lâcha un grand soupir, devinant qu'ils encaissaient encore le choc. Théodore repensa aux lettres de menace dont Harry lui avait informé et se demanda si les deux personnes en face de lui étaient averties de cette affaire.

« Est-ce que vous étiez au courant que la famille Malfoy recevait des menaces ? »

Ils voyaient à leurs visages décomposés par l'effarement que ces derniers n'avaient eux non plus, la connaissance de ces faits. Il constatait que personne ne semblait être au courant...

« Neville a pris le témoignage de la petite amie de Draco. Elle était avec lui, hier.

- Qui ? Lana ? Demanda Pansy.

- Non, non, Draco n'était plus avec cette nana. Ils ont rompu la semaine dernière, tu te rappelles ?

- Ah oui, c'est vrai, avec toutes ces filles, je n'arrive plus à me rappeler des noms.

- Elle s'appelait plutôt Mélissa, dit Blaise, sûr de lui.

- T'es sûr ? Ce n'était pas plutôt Samia ?

- En fait, elle se nomme Marilyn. » Trancha Théodore, agacé.

Bon sang, cette conversation prouvait bien que Draco enchaînait rapidement les liaisons et faisaient des femmes seulement de divertissantes conquêtes.

« Hum. Une blonde, je présume. » Enchaîna Pansy.

Bingo. Avait-il envie de dire ironiquement Théodore. Avec toutes ces filles que Draco avait réussi à séduire, il y en avait bien une qui pourrait lui donner de nouvelles informations, espéra le brun.

« Vous savez que je ne suis pas vraiment au courant des conquêtes de notre Étalon blond, vous ne connaîtriez pas les identités de ses ex, par hasard ? »

Il vit un sourire narquois s'afficher sur le visage sombre de son ami avant d'entendre un léger soupir de la part de la brune. Il comprit à leurs regards sérieux qu'ils connaissaient certaines filles et que la liste semblait être longue. Très longue.

O/O/O

Il faisait sombre. Draco papillonnait des yeux doucement et observa difficilement le lieu où il se trouvait. Il avait l'impression d'être dans un sous-sol. Ses yeux gris-bleu s'habituèrent à cette pièce obscure, ressemblant à une cave vide. Ses mains dans son dos, il n'arrivait pas à les bouger. Draco fut durement attaché lorsque ses agresseurs l'avaient découvert au restaurant. Il voyait une légère lumière du jour filtrer à travers une toute petite fenêtre poussiéreuse ancrée dans un mur de pierre, lui faisant comprendre que la journée avait commencé depuis plusieurs heures déjà.

Il se remémora les événements de la veille. Il avait entamé une belle soirée avec sa nouvelle copine et avait décidé d'user les grands moyens pour la charmer encore plus. Ils étaient arrivés au plat principal et il s'était déjà imaginé dans son lit avec la belle blonde. Il l'avait rencontré quelques jours auparavant dans une boutique de vêtements, et en employant sa séduction légendaire, Draco avait réussi à prendre ses coordonnées afin qu'ils puissent se retrouver rapidement. Bien entendu, la jeune femme était tombée dans son piège et n'avait qu'une seule hâte : le revoir après le travail.

Soudainement, il avait entendu des cris puis vu des sorts se projeter dans tous les sens avant de comprendre que trois personnes cagoulées s'étaient introduites dans le restaurant réputé. Il avait lu de la peur dans les regards des autres attablés ainsi que dans celle de son invitée. Il avait essayé de contrôler son sang-froid lorsqu'une voix grave avait retenti. Avec un seul sort, un des preneurs d'otage avait pris possession de toutes les baguettes des personnes présentes. Un autre leur avait demandé de se mettre au sol avant que la troisième personne masquée l'eût observée avec insistance. Cette personne lui avait ordonné de rester assis sur sa chaise tandis que des murmures et de pleurs étouffés des autres otages étaient arrivés à ses oreilles.

Draco Malfoy se souvenait à quel point il était terrifié. Il avait eu peur que l'heure de sa mort ait sonné, que l'un de ses agresseurs puisse lui ôter la vie aussi lamentablement sans qu'il puisse réellement se battre. Parmi le groupe de ravisseurs, deux d'entre eux avaient ordonné aux clients et aux employés du restaurant de leur donner leurs bijoux et leur argent. La troisième personne cagoulée – qui le fixait toujours, s'était avancée jusqu'à lui pour lui parler. C'était une voix déformée par un sort, tout comme les deux autres voleurs. Ils avaient préparé leur coup, Draco l'avait pressenti. Ils avaient été là pour lui.

Rapidement, les secours étaient arrivés en grand renfort et une longue heure s'était écoulée durant laquelle les kidnappeurs s'étaient amusés à faire peur aux clients et surtout à maltraiter le jeune homme. Ils l'avaient attaché à sa chaise et chacun à leur tour, ils lui avaient lancé un sort de torture, lui provoquant des cris de souffrances. Il n'aurait jamais cru qu'il ressentirait à nouveau le Doloris après ces trois ans de paix. Il avait entendu Marilyn pleurer à ses pieds tandis que les quelques enfants encore présents à cette heure tardive, étaient toujours allongés sur le sol, se serrant contre leurs parents. Il avait songé soudainement aux lettres de menace qu'il avait reçu à son grand appartement. Il savait aussi que sa mère en recevait, mais que c'était plus destiné à lui qu'à elle. Il avait observé ses ravisseurs lors de la prise d'otage et il s'était demandé durant un instant si ces trois personnes étaient les auteurs d'une de ces fameuses lettres. Sans comprendre ce qu'il s'était passé, les ravisseurs avaient ordonné rapidement aux personnes présentes de quitter les lieux avant qu'ils n'aient changé d'avis. Il avait vu Marilyn se relever, effrayée avant que celle-ci lui lâchât un petit « désolé » et de s'enfuir avec le reste des clients en direction de la sortie. Pendant ce remue-ménage, les trois acolytes l'avaient porté par la chaise et étaient allés derrière le restaurant où ils transpanèrent dès que possible.

Subitement, le bruit d'une lourde porte retentit dans la sombre cave, faisant revenir Draco dans la réalité. Des pas se firent entendre par ses claquements sur le sol plâtré et froid.

« Salut mon mignon. »

Draco releva son regard vers l'homme qui se tenait en face de lui. D'après ses souvenirs, il semblait ne l'avoir jamais vu auparavant. Il le détailla rapidement et constata ironiquement qu'il avait un air d'un Weasley avec sa couleur de cheveux qui tirait vers le roux. Il avait une petite barbe qui naissait sur son menton tandis qu'un sourire morbide se dessina sur son visage pâle et allongé.

« Qu'est-ce que vous me voulez ! »

Draco se déchaîna subitement, ce qui lui provoqua une grimace de douleur. La corde qui lui serrait ses poignets était bloquée contre le tuyau qui longeait le mur derrière lui tandis que ses pieds déchaussés semblaient être noués par un fil magique et invisible réalisé par un sort.

« Ce que je veux ? C'est te voir souffrir, Malfoy... » Déclara-t-il en s'avançant un peu plus vers lui.

À l'aide de son index, le kidnappeur frôla doucement la joue droite du blond qui s'écarta vivement à ce premier contact. Il ne connaissait pas ce gars-là et il voulait le faire souffrir, mais pourquoi ? Il ne lui avait jamais parlé, ni rencontré. En tout cas, d'aussi loin qu'il s'en rappelât.

« Vous êtes complètement cinglés !

- Cinglé, dis-tu, hein..., répondit-il en avançant sa bouche contre son oreille, tu préfères la torture moldue ou sorcière, chéri ? »

Face à cette proposition perfide, il écarquilla des yeux avant de le voir sortir sa baguette de sa poche arrière. Il comprit à l'instant même ce qu'il allait subir et frissonna de peur aux futurs sorts que son bourreau s'apprêtait à lui faire endurer. Un cri lui arracha la gorge tellement il sentait ses os se briser dans tout son corps. Il essaya de calmer son hurlement, mais malheureusement, ce fut impossible tellement la souffrance lui était insupportable. Il avait l'impression que cette douleur ne s'arrêtait jamais lorsque, soudainement, il respira d'un coup reprenant l'oxygène qu'il ne pensait pas avoir autant perdu.

« Tu veux tester la torture moldue maintenant ? » Susurra-t-il une nouvelle fois à son oreille.

Ayant la respiration saccadée, Draco n'osa pas provoquer encore plus son martyriseur qui prenait un malin plaisir à observer ses mimiques douloureuses. Ne connaissant très moyennement le monde moldu, bien qu'il se soit ouvert à cette étonnante communauté afin de séduire une de ses fameuses conquêtes qui était né-moldue, il n'avait jamais pris connaissance ce qu'était la torture moldue. Il ne préféra pas imaginer ce que cela pouvait être devinant à quel point elle pouvait être multiple. Au moment où l'homme remit en place sa baguette dans la poche arrière de son pantalon, une autre voix résonna dans le sous-sol.

« Alors Bryan, on commence à s'amuser sans moi ! » Reprocha une voix masculine, d'un ton faussement indigné.

Draco vit peu à peu une silhouette s'avancer dans la pénombre de la pièce et découvrit un visage qui contrastait avec celui du fameux Bryan. Il était grand et devait frôler sans aucun doute les deux mètres. Il était étonnamment très mince et son allure lui faisait penser à un moldu. Les vêtements qu'il portait ne venaient pas du monde sorcier, ce qui lui faisait supposer que cet homme vivait dans la communauté moldu. Sa peau était marron clair, lui rappelant son ami Blaise, qui avait la couleur plus foncée. Un pauvre sourire à peine visible se forma sur ses lèvres à la pensée de son meilleur ami, devinant à quel point il serait inquiet de sa disparition.

Le bruit de l'ouverture d'une valise métallique fit sortir le blond de ses pensées et il vit le grand mâte sortir un long fouet dans les innombrables choses qui remplissaient la boîte grise. Son sang ne fit qu'un tour en comprenant qu'il allait longuement endurer la torture de ses bourreaux.

« Oh, ne t'en fait pas, Jimmy, je te laisse le meilleur, rigola doucement Bryan.

- J'espère bien. Vas-y, retire sa belle chemise blanche, elle doit coûter la peau du cul...

- Ah ouais, tu m'étonnes ! »

Bryan ne se fit pas prier et détacha brutalement la chemise de sa victime, qui, au passage fit éclater quelques boutons fragiles. Les mains baladeuses du rouquin profitèrent pour toucher plus intensément son torse.

« Hé, mais ne me touchez pas ! »

Bryan lui arracha la chemise en soie avant de continuer à tripoter ses tétons rose pâle. Un sourire pervers coupa son visage en deux tandis que son camarade prenait un malin plaisir à contempler la scène.

« Arrêtez ! Retirez vos sales mains de moi ! » Cria Draco, enragé.

Le blond gesticula dans tous les sens, lui faisant ainsi comprendre qu'il ne voulait pas qu'il continue de le peloter. Il croisa ses yeux marron où une lueur de folie tanguait au fond de son regard. Draco fut soudainement dégoûté de ce qu'il lui faisait. C'était la première fois qu'un homme le touchait de cette manière-là. Après tout, ce qu'il aimait, c'étaient les femmes et non les hommes.

« À mon tour maintenant. »

À la voix du second tortionnaire, l'homme interrompit ses caresses et se redressa avant de s'éloigner de Draco. Ce dernier vit le métis lui sourire d'un air sadique, effleurant le fouet du bout des doigts. À cet instant-là, Draco se demanda quelle était la pire torture, celle venant de la magie ou celle venant des moldus ? Le premier coup de fouet qui claqua amèrement sa peau pâle lui donna, sans équivoque, la réponse à sa question muette...

O/O/O

Aux alentours de onze heures, une dame d'une cinquantaine d'années parcourut les couloirs du ministère de la magie où se trouvait la section des personnes portées disparues. Elle avait dans ses mains une grosse boîte en carton où se trouvaient de nombreuses lettres ouvertes et gardées précieusement depuis la fin de la guerre, trois ans auparavant.

Elle était accompagnée d'un Auror d'une trentaine d'années qui avait pour mission de la protéger. Quelques instants plus tard, ils arrivèrent devant les bureaux avant que le professionnel frappât durement sur la porte en bois. Elle s'ouvra subitement sur Neville qui remercia son collègue d'avoir accompagné la personne tant attendue. Il demanda à la femme de rentrer avant que celle-ci dépose la boîte sur l'un des trois bureaux. Elle glissa nerveusement sa main dans sa chevelure blonde, décoiffant à peine son chignon parfait.

« Bonjour Madame Malfoy, salua Neville, installez-vous, je vous prie. »

La concernée s'assit convenablement sur une chaise en face du bureau de Neville. Ce dernier l'informa que son collègue, Harry, allait venir d'une seconde à l'autre. Narcissa Malfoy acquiesça sans dire un mot. Elle était fatiguée. Des cernes fins soulignaient son joli regard. Depuis qu'elle savait que des personnes s'en étaient prises à son fils, la veille, elle n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Elle observa la grande pièce avant que son regard épuisé tombât sur le tableau blanc où était accrochée la photo de son fils. Hier, Théodore l'avait gentiment demandé une photo de Draco, lui informant que l'équipe risquerait d'en avoir besoin pour les recherches. En mère aimante, Narcissa avait plein de photos de son fils unique et elle lui en avait donné plusieurs comme si cela pouvait faire revenir rapidement son garçon disparu. Elle espéra au fond d'elle que cette affaire se terminerait vite et bien, qu'Harry rentrerait dans la pièce et lui informerait que son fils était sain et sauf, qu'il était juste là, derrière la porte.

Narcissa fut brusquement sortie de sa rêverie. En effet, Harry venait de rentrer dans les bureaux, augmentant ainsi la pulsion cardiaque de la blonde, qui dans un espoir fou, lui demanda s'il avait retrouvé son fils. Un sourire triste s'afficha sur le visage de l'Auror en entendant ces mots.

« Non, pas encore Madame. J'ose espérer qu'avec votre aide, nous pourrons le retrouver rapidement. »

Et ce fut sur cette réponse, que les deux Aurors commencèrent à éplucher les diverses lettres que Narcissa avait amenées. Elle les renseigna ici et là, les circonstances de la réception de certaines menaces.