Coucou, j'ai mis à jour le chapitre (24/10/2020) en m'aidant de logiciel, c'est possible que malgré mes relectures, j'ai laissé des erreurs. N'ayant pas de nouvelles de ma bêta-lecteur je suis en attente d'une éventuelle réponse de sa part. :-)
En vous souhaitant bonne lecture.
Disclaimer : les personnages ne sont pas à moi à part quelques-uns que vous savez déjà.
Chapitre VI :
Un cri étouffé retentit sourdement dans la cave d'une maison moldu. Il représentait la douleur et quelques larmes roulèrent sur les joues du détenteur de ce hurlement silencieux. Draco venait de subir une nouvelle fois un abus sexuel. Même si ce n'était pas directement d'une autre personne, c'était tout comme. Son ex-copine venait de lui enfoncer un godemichet dans son intimité sans aucune préparation lui provoquant une brûlante souffrance.
Nylia avait fini par arrêter le sort laissant les mains de Draco un peu de repos. Par conséquent, le captif devait subir d'autres sévices comme ce long objet enfoncé dans son antre souillé. Il avait toujours les jambes parfaitement écartées et ses mains attachées étaient encore humidifiées de sa propre semence.
Nylia caressa son visage avant de reculer doucement pour l'admirer. Draco était complètement soumis au regard de cette femme qu'il ne connaissait plus. Elle possédait le contrôle de son corps. Elle était maîtresse de tous ses faits et gestes, elle était l'unique public d'un spectacle où seule une marionnette humaine la divertissait. Une nouvelle fois, il vit sa baguette se lever, et Draco songea durant quelques secondes à la sienne, se demandant où elle pouvait bien y être. Malgré la honte qui l'accablait, il croisa son regard et comprit que ce dernier était dirigé vers le godemichet.
« Locomotor. » Murmura-t-elle
À peine prononça-t-elle le sortilège de mouvement que Draco sentit l'objet érotique s'enfoncer doucement en lui. Il ferma ses yeux, comme si cela l'aidait à supporter la douleur avant de lâcher des petits cris étouffés par le bâillon. Il le sentit bien s'introduire et se retirer doucement dans son intimité par des va-et-vient réguliers. Jamais il n'aurait imaginé qu'il subirait ce genre de chose. Lui, qui pensait avoir tout vu avec Jimmy et Bryan, il se trompait lourdement.
« Pourquoi est-ce que tu me fais ça, Nylia ? » Avait-il envie de dire, mais la muselière le tenait fermement la bouche tandis que la balle en plastique lui arracha une légère salive qui dégoulinait à la commissure de ses lèvres. Il essaya de comprendre. Était-ce à cause de leur rupture qu'elle avait décidé de se venger ? Il trouva le motif trop peu important pour que son ex puisse lui faire subir ce genre de choses. Il y avait forcément quelque chose de plus important, de plus douloureux que cette simple rupture amoureuse. Certes, c'était lui qui avait rompu, qui avait largué cette pauvre femme alors qu'elle l'aimait encore. Après tout, Draco ne supportait plus cette relation, il fallait à tout prix cesser cette romance qui commençait à avoir ni queue ni tête pour le jeune homme. C'était naturellement lui qui avait donc mis à terme à leur couple.
Peut-être qu'elle n'avait simplement pas supporté de le voir avec d'autres femmes, malgré leur séparation. Il la connaissait possessive et jalouse, elle serait capable de monter un coup pour se venger de toutes ces liaisons qu'il avait eues avec ces autres femmes après elle. Mais pourquoi se venger de cette manière-là ? Pourquoi l'humilier de la sorte ? Était-elle aussi rancunière ? Était-elle toujours aussi vengeresse ? Draco ne savait plus, il avait comme oublié les qualités de Nylia. Soudain, il crut durant un instant que cette femme n'était pas son ex, que c'était quelqu'un d'autre, que c'était une inconnue qui avait perdu toute notion avec la réalité, qu'elle était tout exceptée Nylia Hugreven, son ex-copine. Celle avec qu'il avait créé de bons souvenirs… Cela ne pouvait pas être elle…
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas fait attention aux déplacements douteux de la blonde. C'était lorsque cette dernière toucha son bras où il y avait la marque des Ténèbres qu'il se rendit compte qu'elle était très proche de lui. Il la vit caresser cette marque que Draco détestait. Il avait pour l'habitude de la camoufler sous un bandage, afin de ne plus l'apercevoir. Elle faisait partie du passé et il voulait faire comme si elle n'avait jamais existé. Ce n'était pas évident pour lui, d'autant plus qu'il avait à maintes reprises mutilé son bras pour rendre cette marque méconnaissable. Il souhaitait plus que tout au monde qu'elle disparaisse…
« Elle est toujours aussi intacte. »
Draco frissonna au contact de sa main sur son tatouage maléfique. C'était rare qu'une autre personne touche sa marque. Les femmes avec qui Draco avait eu des relations, le prenaient souvent à son bras, oubliant cette marque habituellement camouflée. Cela dérangeait moins le blond qui la plupart du temps, ne révélait pas ce que cachait le bandage blanc. Il ne se rappelait pas quand il l'avait perdu. Peut-être était-ce Bryan qui l'avait retiré lors de son premier jour en captivité ?
« … Hum. »
Draco essaya de se débattre, mais son corps ne bougeait pas d'un millimètre, seule sa tête pouvait encore se mouvoir. Le godemichet continuait toujours à faire le même mouvement régulier et fit geindre doucement le prisonnier.
« Alors tu aimes ça ? »
À cette question presque malsaine, Draco répondit non de la tête provoquant un petit rire à son ex qui laissa son bras tatoué tranquille.
« Allons ! Dray, tu peux aimer te faire prendre par-derrière. » Déclara-t-elle en marchant devant lui, tout en glissant ses mains sur sa jupe.
Draco écarquilla ses yeux face à ces paroles. Elle mettait nettement les mots à la scène qui se déroulait en face d'elle. Il devait admettre qu'il se faisait clairement prendre par-derrière par un objet long qui avait l'air inoffensif. Draco ne supportait plus ce supplice sexuel. Il sentait son intimité s'élargir à force que le godemichet s'introduisit en lui. Il avait moins mal qu'au début, sûrement avait-il pris l'habitude de cette souffrance songea l'héritier.
« Après tout, tu l'as bien fait subir à tes nombreuses conquêtes. Comment gémissaient-elles, Dray ? Dis-moi tout. Oups, c'est vrai que tu ne peux pas parler… »
Elle rigola à nouveau, plus fortement et plus cyniquement. Qu'est-ce qu'elle sous-entendait ? Lui faisait-elle comprendre qu'il était un mauvais amant ? Qu'il faisait souffrir ses conquêtes pendant l'acte ? Comment pouvait-elle savoir ces renseignements ? Elle était peut-être amie avec certaines de ses ex.
Ses larmes s'étaient taries depuis un petit moment sur ses joues creuses. Draco avait perdu du poids et cela se voyait beaucoup sur l'ensemble de son corps. Des cernes foncés accentuaient sa mine affreuse et pourtant Draco ne semblait pas perdre un certain charme, malgré toutes ces tortures qui le rendaient lamentable.
Une autre plainte étouffée résonna doucement dans l'humidité du sous-sol. Draco sentit le godemichet toucher prestement sa prostate, accentuant l'excitation de sa verge. Cette dernière était en alerte depuis quelques minutes et se redressa promptement faisant rougir de gêne le grand blond. Lui, qui d'habitude arrivait à gérer ses émotions, il n'était plus capable de cacher ses angoisses et ses malaises remplies de maladresses. Il n'arrivait plus à camoufler sa gêne, et pour cause, il avait l'impression d'être plus lui-même. Il était quelqu'un d'autre. Il était désormais une personne faible et meurtrie par la honte et les tourments. Il était complètement souillé intérieurement et physiquement.
« Regarde-moi ça, tu es tout émoustillé. »
En face de son intimité dévoilée, la jeune femme déposa la pointe de sa chaussure sur le membre redressé et s'amusa à appuyer langoureusement dessus. Draco releva sa tête tout en fermant ses yeux avant de lâcher à nouveau un cri asphyxié. À peine quelques douloureux supplices plus tard, Draco fini par jouir des petites gouttes de sperme sous le regard surpris de Nylia qui ne s'y attendait pas. Elle retira rapidement son pied et sourit sournoisement à cette scène qui s'offrait à elle.
« Finalement, tu en avais encore en réserve… » Riait-elle
Elle accompagna ses dires dans un balancement régulier de son pied sur les bourses du prisonnier qui gémit à nouveau, le visage sué et la respiration saccadée. Draco voulait tant lui dire d'arrêter, de se retirer le bâillon afin de reprendre une respiration normale, de lui crier qu'elle était complètement folle…
Se laisser faire était insupportable pour le captif qui essaya, à nouveau, par ces maigres forces de lutter contre cet abominable sortilège. Il espéra surpasser l'autorité qu'avait Nylia sur lui et essaya par tous les moyens de s'enfuir. Malgré ses fragiles espoirs de sortir de cette cave sombre, Draco se sentait tellement impuissant face à cette femme et ses pensées noires lui revenaient sans cesse à la charge. La voix de sa conscience lui persuadait qu'il n'était qu'un bon à rien, qu'il n'était juste qu'un stupide Mangemort qui méritait toutes ces souffrances, que tout ce que lui arrivait était sa faute…
Perdu dans ses sombres réflexions, il ne se rendit pas compte que Nylia dirigeait sa main vers l'entrejambe. C'était lorsqu'elle arrêta le sort du godemichet qu'il réalisa que la jeune femme s'était baissée à sa hauteur afin de retirer l'objet de son trou. Draco aurait tant aimé soupirer de soulagement. Il vit subitement son ex lui retirer son bâillon et il profita à peine quelques secondes d'air pour souffler un bon coup, mais ce fut très bref. En effet, Nylia logea brutalement le long objet humide dans la bouche du blond. Ce dernier écarquilla ses yeux et recula sa tête en espérant se le retirer de sa cavité buccale. Il sentit de nouveau cette sensation étrange s'emparer de lui. Draco sentait perdre son peu de contrôle de ses mouvements. Il ne pouvait plus bouger sa tête malgré ses tentatives désespérées à se mouvoir, ne serait-ce qu'un seul centimètre. Son bourreau venait, à nouveau, d'utiliser son sort.
« Qui aurait cru que je te verrai sucer un sex-toy ? Sûrement pas, le célèbre Draco Malfoy ! Alors t'aimes faire ce genre de choses ? »
Tandis qu'elle persistait à glisser le long objet érotique dans la cavité buccale de son ex, dans les petits cris résistant de ce dernier, elle continua son monologue.
« Préfères-tu ça qu'aux plaisirs que ces autres femmes t'ont fait ? Tu vois de quoi je parle, Dray… »
Tout en susurrant son surnom, elle approcha son visage jusqu'au sien et ne put s'empêcher de sourire jaune face à la pathétique expression que le blond tirait. La bouche déformée dans tous les sens, les yeux gonflés de fatigue et encore rougis par ces pleurs anciens, ses cheveux en pagaille devenus sales… Jamais Nylia ne l'avait vu aussi déplorable. Draco sentit son regard le fixer intensément, le mettant de plus en plus mal à l'aise.
Oui, il savait très bien de quoi elle parlait. Nylia lui avait fait elle aussi, ce genre de plaisir érotique que tant d'autres hommes aiment… Celle de voir une femme leur faire une subtile fellation digne de ce nom. Mais maintenant, Draco était écœuré rien que d'y penser. Il n'arrivait plus à trouver ce genre de petit bonheur érotique plaisant. Nylia avait réussi à le faire dégoûter ce moment excitant qu'il aimait. Rien que de sentir le godemichet caresser avec force sur sa langue lui donnait une envie de gerber. Il se demandait au fond de lui, comment ses ex avaient pu aimer prendre son propre sexe dans leurs bouches… Il se sentit soudainement ignoble.
L'image du pénis de Bryan dans sa bouche lui revint à l'esprit, songeant à nouveau au goût amer du sperme qu'il s'était contraint d'avaler. Les glissements de l'objet érotique sur sa langue lui rappelèrent celle du membre dur de son bourreau qui ne cessait de faire des va-et-vient. Merlin, qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter tout cela ? Il s'écœurait de plus en plus et songea durant un instant mourir pour ne plus sentir cette répugnance qui envahissait de plus en plus son corps.
Durant de longues minutes qui se transformaient en un moment interminable, Nylia enchaîna ses gestes répétés dans un petit bruit d'étouffement de Draco. Ce dernier tenta, tant bien que mal, à garder sa fierté en gardant le plus longtemps ses yeux relevés, mais le regard de son ex qui lui fixait d'un air étrange l'obligea à les baisser. Il ne pouvait pas supporter de voir ces yeux remplis de satisfaction. Draco devina que Nylia aimait le voir dans cette position avec cet objet érotique enfoncé dans sa bouche. Il n'aurait jamais cru qu'elle aurait ce genre de penchant. L'instant d'après, le jeune homme put, enfin, respirer ainsi soit peu et profita de cette occasion pour lui poser une question qui lui brûlait les lèvres.
« Pourquoi tu me fais tout ça ? Je vois bien que tu me hais…
- En voilà une bonne question… Répondit-elle accompagné d'un petit sourire au coin, essaie de deviner, Dray.
- Est-ce que c'est à cause de notre rupture ? J'en suis sûr que c'est ça…
- Je vois que ton cerveau fonctionne toujours aussi bien. » Attesta-t-elle ironiquement.
Elle caressa doucement son visage et profita pour monter sa main afin d'ébouriffer un peu plus ses cheveux blonds. Soudainement, elle lâcha misérablement le sex-toy au sol.
« Si tu n'étais pas parti, nous ne serions sûrement pas arrivés là. C'est ta faute Draco.
- Tu sais très bien les raisons qui m'ont poussé à rompre. »
Il avait du mal à articuler, sa bouche était sèche et l'objet érotique récemment retirer lui donnait un goût indéfinissable, le plongeant encore plus dans son traumatisme.
« Soi-disant, que tu n'étais pas encore prêt pour aller plus loin, que tu avais besoin de temps pour réfléchir… Mais réfléchir à quoi, Draco ? La seule chose que tu as su faire, c'est fuir.
- Non… » Murmura-t-il
Il voulut protester encore une nouvelle fois, mais la voix de sa conscience le mit le doute. Et si c'était vraiment le cas ? S'il avait réellement fui. Après tout, il était convaincu que sa relation avec Nylia ne ferait que se dégrader de jour en jour. Il se connaissait assez pour savoir qu'il avait encore du mal à gérer les longues liaisons et qu'il n'était tout simplement pas encore prêt pour ce genre de chose. C'est vrai, il avait un peu peur des relations amoureuses qui duraient longtemps, et en même temps, il admirait les autres hommes qui arrivaient à garder leurs conjointes auprès d'eux après plusieurs années de vie commune. Il se rendait compte que Nylia avait raison, mais que cela ne justifiait pas tout ce mal qu'elle lui subissait depuis un peu moins d'une heure.
« Et tu ne connais pas la meilleure. Quand tu m'as plaquée bien comme il faut, eh bien figure-toi que j'étais enceinte. »
Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? ! L'étonnement illumina le visage fatigué de Draco. Celui-ci balbutia quelques mots avant de réussir à formuler une phrase correcte.
« Tu étais enceinte… Mais pourquoi tu ne me l'avais pas dit ?
- Ça changerait quoi ? Tu aurais quand même fui.
- Et… Tu as gardé l'enfant ? »
À cette question, Draco vit son ex-copine sourire bizarrement — cela ressemblait à une grimace — avant de comprendre que la réponse était négative. Il mordilla sa lèvre inférieure, se sentant coupable. Silencieusement, il se demanda au fond de lui comment aurait été sa vie, si Nylia avait accouché de son propre enfant. Il aurait été père. Peut-être qu'il n'aurait pas réussi à garder sa liaison avec Nylia, mais il aurait pu avoir des moments exclusifs avec son propre enfant. Il se permit soudainement de l'imaginer, avec ses yeux bleus si clairs et les cheveux blonds de Nylia. Draco avait le sentiment d'avoir tout gâché.
« J'ai fini par faire une fausse couche. » Avoua-t-elle, la gorge presque serrée, et le regard figé vers le prisonnier.
Cette révélation décupla la culpabilité du jeune homme qui encore sous le choc de la nouvelle, n'arrivait plus à dire un seul mot. Sa voix était coincée dans sa gorge, hésitante à divulguer des mots de réconforts ou de haine contre cette femme qui l'avait un jour aimé. Désormais, cette même personne le martyrisait dans de pires tortures. Elle n'était plus la même et Draco savait qu'il devait faire attention à ce qu'il devait dire, afin d'éviter de la mettre en colère. Il ne voulait plus endurer une nouvelle fois ces humiliants sévices.
Mais à peine avait-il songé à faire attention, qu'il sentit brutalement la main de l'ancienne élève de Serdaigle, lui empoigner sa chevelure. Draco remarqua qu'il pouvait à nouveau bouger son cou, pouvant ainsi mouvoir sa tête. Il grimaça de douleur. Mine de rien, elle avait de la force. Il ne pensait pas avoir aussi mal, mais Draco avait toujours été sensible des cheveux.
« Mais maintenant, tu vas payer pour tout ce que tu m'as fait. Après tout, si tu n'avais pas fui comme un bon petit Serpentard, peut-être que mon bébé serait encore là. » Déclara-t-elle froidement.
Draco mordilla sa lèvre inférieure quand il sentit ses cheveux tirer plus brusquement, menant ainsi sa tête vers elle. Elle le prenait pour responsable de la perte de son enfant. Ou plutôt de leur enfant. Psychologiquement, elle n'avait pas supporté son départ et cela avait entraîné une grave conséquence, celle de la fausse couche que Nylia avait dû confronter, seule. Son deuil pour cet événement traumatisant, s'était peu à peu transformé en haine contre Draco. Ce dernier commença, peu à peu, comprendre la situation de son ex. Elle voulait se venger de la perte de cet enfant qui n'a jamais pu vivre, et elle était persuadée que le fautif était Draco. Elle avait concentré tout son mépris sur lui, et avait passé un temps assez conséquent pour imaginer un plan afin de lui faire connaître une très grande souffrance. Nylia voulait qu'il souffre plus qu'elle.
Petit à petit, le jeune homme ressentit un dégourdissement général de son corps avant de le sentir moins bloqué. À la vue de la baguette levée de son ex vers lui, il comprit que Nylia retirait le sort, rendant à Draco la liberté de se mouvoir. Ses jambes, qui étaient écartées et relevées, pouvaient enfin se rejoindre sous un soupir discret et soulagé du blond. Ce dernier étouffa un petit cri de douleur lorsqu'il posa complètement son postérieur sur le sol froid. Il avait encore mal à son intimité et la froideur du parterre accentua cette douleur. Il ne comprenait plus trop ce qui se passait. Nylia lâcha sa poigne sur les cheveux blonds du captif et durant quelques secondes, Draco se prit à espérer que son calvaire prenne fin.
Il releva ses yeux bleu gris vers la jeune femme et découvrit un visage déformé par le dédain. Il voyait une étincelle au fond de ses yeux comme si elle était possédée par la folie. N'était-elle pas déjà folle, songea Draco un instant avant de la voir ouvrir la bouche afin de parler.
« Retourne-toi.
- Qu'est-ce que tu veux me faire ? ! »
Sa voix trahissait la panique. Il vit son ex sourire doucement avant de l'entendre lui répondre d'un ton si mystérieux :
« Tu veux vraiment le savoir ? »
Il ne savait pas s'il devait répondre à cette question piège. Il frissonna, se doutant que Nylia fut encore loin d'avoir fini avec lui. Draco la vit parcourir sa main gauche sur sa jupe longue avant de l'agripper et la remonter lentement. Le prisonnier voulut relever un sourcil face à cette scène sensuelle qui n'avait plus sa place dans cette situation grotesque et intolérable. Il venait de se faire humilier avec un godemichet par la faute de Nylia et cette dernière avait décidé de relever sa jupe comme une amante qui voulait secouer les hormones d'un homme déjà excité. Draco ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi il avait soudainement peur de voir ce qui allait se passer une fois que son ex aurait bien remonté sa jupe. Cette dernière arriva à mi-cuisse avant que la seconde main ne rangeât la baguette entre ses seins, afin d'aider la première à soulever le large tissu.
Draco se figea durant quelques secondes face à la découverte que Nylia venait de lui montrer. Il était pétrifié de peur et c'était fort compréhensible. En effet, la jeune femme venait de soulever complètement sa longue jupe qui cachait jusqu'à présent, une ceinture épaisse dotée d'un faux pénis en plastique serrant finement sa taille.
« Maintenant, retourne-toi. »
Le blond ne fit rien. Il ne bougea pas d'un cil, observant avec frayeur la jeune femme qui se tenait en face de lui. Draco ne voulait pas. Il ne voulait pas recommencer cette expérience traumatisante qu'il avait vécue avec Bryan et Jimmy. Il ne souhaitait pas qu'une autre personne rentre en lui et encore moins une femme dotée d'une ceinture à gode. Il se doutait bien que c'était ce qu'elle avait prévu depuis le début. Elle voulait simplement durer l'instant, assouvir encore plus ses désirs de vengeance en préparant ce moment tant attendu avec son petit jouet érotique et ses sortilèges.
« J'ai dit : retourne-toi ! »
Il sursauta puis trembla tout en murmurant un « non » craintif. C'était la première fois qu'il avait aussi peur d'une femme. À cet instant, il était encore plus terrifié par son regard devenu haineux et son bras droit qui se dirigeait dangereusement vers lui.
« Non, je ne veux pas !
- Je crois que tu n'es pas en état de décider quoi que ce soit ! Tu préfères peut-être que je te prenne en face-à-face ? » Riait-elle cyniquement.
Le jeune homme secoua sa tête de gauche à droite pour lui faire comprendre qu'il ne voulait toujours pas lui obéir. Sans attendre une seule seconde de plus, Nylia attrapa une de ses cuisses, l'obligeant ainsi à se tourner. Draco qui était assis, le postérieur sur le sol et les jambes remontés jusqu'au torse, perdit l'équilibre et se débattit avant de tomber complètement, le ventre sur le sol. Il tenta de se lever, mais ses mains liées lui compliquèrent la tâche. Il prit appui sur ses genoux ronds lorsqu'il sentit une caresse au niveau de ses fesses.
« Non ! Ne me fais pas ça, Nylia ! »
Et sans avoir eu le temps de rajouter quoi que ce soit à sa supplication, Draco sentit l'objet en plastique rentrer durement en lui, lui arrachant deux fines larmes à ses yeux. Nylia, qui était derrière lui, les mains tenant fermement ses hanches, venait de le posséder dans la plus grande brutalité. Elle commença un va-et-vient, un sourire sordide à ses lèvres alors que Draco étouffa un sanglot amer. Son front se colla au sol afin d'éviter une scène encore plus humiliante à cette barge qui semblait prendre un plaisir non dissimulé à s'enfoncer en lui.
« Je vais te faire dégoûter des femmes, Dray. Tu vas voir, tu ne vas plus oser prendre plaisir avec ta petite copine… » Fulmina-t-elle en enchaînant les coups de reins.
Aux termes « petite copine », le jeune homme songea pour la première fois depuis plusieurs jours à Marilyn. Une belle blonde avec qui il avait commencé à passer une bonne soirée en tête-à-tête dans un restaurant chic de Londres. Peut-être l'avait-elle oublié, qu'elle avait trouvé un autre homme ? Oui, sûrement, songea-t-il, elle avait sans aucun doute rencontré un autre homme mieux que lui, plus beau, c'était certain.
Draco avait un soudain complexe de beauté. Il avait toujours fait attention à son corps et surtout à son visage, il avait besoin d'entendre qu'il était beau. Cela avait toujours été le cas depuis qu'il était jeune enfant. Son père l'avait maintes fois répété d'être parfait à chaque occasion, en toutes circonstances. C'était sans doute à cause de cette pression parentale qui l'avait poussé à avoir ce genre de complexité vis-à-vis de son physique. Ce sentiment d'infériorité qu'il avait lorsqu'il se regardait dans un miroir l'avait toujours poursuivi, mais disparaissait à chaque fois lorsque les femmes lui trouvaient attirant, lorsqu'elles lui disaient qu'il était élégant et beau. Draco avait toujours besoin des femmes pour surpasser ce stupide complexe obsessionnel. Sa mère lui disait souvent qu'elle avait un fils magnifique, et cela avait toujours rassuré le blond. À cet instant, entre la douleur et la honte, il aurait aimé la revoir et entendre sa voix froide et rassurante lui dire que tout allait bien, que bientôt le calvaire serait bientôt terminé.
Mais des mains serrant encore plus fortement ses hanches lui rappelaient à quel point Nylia avait loin d'avoir fini avec lui. Des cris s'échappèrent de sa bouche alors que d'autres larmes chaudes roulèrent sur ses joues humides. Il avait mal. Son intimité brûla au contact de la ceinture érotique et s'irrita de plus en plus à chaque coup brutal. Nylia n'y allait pas en douceur, bien au contraire, et elle semblait adorer ce qu'elle lui faisait.
« Arrête Nylia ! Ça me fait super-mal… »
Sa voix s'évanouit au bout de sa phrase pour faire place à un éclat de voix plus aiguë et rempli de souffrance, tout en relevant à peine sa tête vers le haut. Il ne s'y ferait jamais à ces va-et-vient.
« J'en suis sûr que tu bandes encore… »
À peine avait-elle révélé sa pensée, que Draco sentit une de ses mains tièdes descendre jusqu'à son entrejambe. Il essaya à nouveau de bouger, mais cela fit pour effet de coller encore plus la jeune femme contre lui.
« Non, ne la touche pas… »
Nylia frôla son membre avec sa main, tout en continuant les allées et venues dans l'antre devenu moins étroit du jeune homme. Ce dernier ferma les yeux en sentant le contact de ses doigts contre sa verge. Il ne la supportait plus. Il voulait qu'elle le tue. Il souhaitait en finir avec cette histoire de vengeance et que Nylia lui lance un Avada kedavra digne de ce nom et tant pis pour le décor grotesque qu'il laissera quand il mourra. Il voulait vite en finir et mourir enfin pour ne plus ressentir toute cette douleur et ces sentiments de honte et d'humiliation qui l'empoissonneraient.
« Mais c'est qu'elle est toute dure… J'ai tellement envie de voir ça. »
Tout en accompagnant ses dires, elle contraint le jeune homme à se retourner tout en plaquant sa ceinture dans l'entrée de la cavité. Draco se laissa faire, tellement il se sentait perdu dans cette horrifiante désinvolture que son corps, son mental et son esprit étaient envahis. Il était désormais qu'un automate détruit par la vengeance d'une femme emprise de haine.
Lorsqu'il croisa son regard, il sut qu'il n'était désormais plus rien. Elle l'observa intensément avant de baisser ses yeux vers son entrejambe tout en continuant les va-et-vient. Draco avait pu lire une délectation dans ses yeux marron dilatés de délire. Il comprit que Nylia venait d'aboutir un assouvissement personnel qu'elle avait gardé en elle depuis fort longtemps.
« Dis donc, elle est bien excitée. Je vais finir par croire que tu aimes te faire prendre par une nana. » Pouffa-t-elle
Elle augmenta la cadence des allées et venues faisant accroître les petits cris de Draco qui décida de ne plus lui répondre. Il se sentait complètement vide. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, elle pourrait faire ce qu'elle souhaitait de lui… Maintenant, plus rien n'avait d'importance. Draco n'avait le goût à plus rien et attendait patiemment que cette séance de martyre s'achève, que la mort ait pitié de lui pour qu'elle le recueille dans ses bras et qu'il soit libéré de ses bourreaux à tout jamais.
De toute façon personne ne pourra le sauver. Qui arriverait à le retrouver dans cette cave d'un endroit, que même lui, ne connaît. Même ce saint Potter ne pourra rien faire pour l'aider à sortir de cet enfer. Et pourquoi pensait-il à lui soudainement ? Il était si fatigué, il voyait sans voir, le regard vide. Il entendait sans vraiment entendre. Tout ce qu'il percevait, c'était la voix de son ex qui lui disait tant d'horreur sur lui. Qu'est-ce qu'elle venait de dire, déjà ? Qu'il ne sera jamais heureux, que toutes les femmes seront dégoûtées de lui. Oui, cela serait sûrement le cas s'il s'en sortait encore vivant de ce trou paumé.
Il sentit à nouveau sa main sur sa verge, le provoquant un léger sursaut. Il détestait qu'elle le touche, et surtout à cet endroit-là. Il ne pourrait plus jamais laisser une femme s'approcher trop près de lui. Il ne pourrait plus avoir confiance aux sourires séducteurs de ces demoiselles et répondre à leurs sous-entendus très explicites proposant une invitation à passer un moment de plaisir digne de ce nom. Non, il ne poursuivra plus les belles, il ne dansera plus les slows sensuels et encore moins embrasser avec fougue une quelconque personne.
Les coups de reins persistèrent, la voix de Nylia résonna un peu plus dans le sous-sol, perdant dans sa folie. Draco la vit se déchaîner contre lui et en lui. Elle le détruisait à chaque toucher, à chaque va-et-vient, à chaque parole qu'elle prononçait.
Il n'aura plus besoin à chercher à se faire beau, ni à acheter des vêtements de luxe qu'il aimait temps pour attirer le regard sur lui, et encore moins draguer avec Blaise, dans les boîtes branchées de Londres dans des vêtements chics et décontractés. Il n'osera plus caresser les cheveux de sa mère tellement il aura peur qu'il la dégoûte encore plus, et ne pourra jamais réussir à croiser ses yeux remplis d'amour maternel que, lui seul sait à quel point, peuvent devenir attendrissants.
Tout ça, c'était dorénavant fini.
« Et comment s'appelle-t-elle déjà, ah oui Mégan ! Je me demande si tu lui plaisais encore à cette pouffiasse ? »
Pourquoi parlait-elle d'une de ses ex ? Connaissait-elle Mégan ? Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas revu. La dernière fois, c'était lors d'une fête chez un ami en commun, un mois auparavant, et il se rappelait encore de ses yeux bleus qui le fixaient ainsi que de sa bouche qui formait un sourire légèrement crispé. Il se souvenait qu'elle lui avait avoué toujours trouver élégant. Cela n'avait pas duré longtemps entre eux, mais pourquoi songeait-il à elle ?
« Et Chloé ? Tu penses qu'elle voudrait encore de toi si elle te voyait à quel point, tu es devenu misérable ? » Jubila-t-elle dans un coup de reins plus féroces.
Nylia n'avait pas le droit de parler de Chloé, elle savait à quel point cette fille avait été collante et qu'il détestait parler d'elle. Cette fille d'un mètre cinquante, mignonne qui coupaient toujours ses cheveux blonds dans un carré droit, était l'une de ses pires rencontres. C'était rare qu'il sortit avec des filles aussi menues, mais Draco ne savait pas pourquoi il avait craqué pour elle et avait longuement regretté. Pour cause, elle n'arrêtait pas de le harceler par hibou et n'hésitait pas à guetter de loin lorsqu'il sortait entre amis. Une vraie dingue. Ce qui était sûr, c'était qu'elle est moins folle que Nylia. Cette dernière caressa plus brusquement son membre durci tandis que Draco essaya de rester éveiller. C'est que toute cette douleur et ce manque de nutrition lui faisaient peu à peu perdre connaissance.
« Et puis cette Becky… Ça ne m'étonne même pas que tu aies réussi à l'avoir dans ton lit. Cette grosse Becky, cette petite pute. Elle avait tout ce qu'elle avait, où il fallait, hein Dray, tu te rappelles d'elle ? »
Bien sûr qu'il se rappelait d'elle. Même si ce n'était pas réellement une liaison amoureuse qu'ils avaient eue. C'était plutôt une sorte de sex-friend que de petite amie. Ils se contactaient dès que l'un d'eux souhaitait avoir un petit moment intime et discret. Physiquement, on pouvait la qualifier de bombe. Elle était bien foutue dans tous les sens du terme et jalousait pas mal de filles au niveau taille de poitrine et de longueur de jambes. Cela avait bien marché jusqu'à ce que Becky tombe amoureuse d'un autre garçon. Ils avaient rompu sans prise de tête et ni l'un ni l'autre avait regretté leur relation.
« Pourquoi tu me parles d'elles… Murmura-t-il avec difficulté.
- Est-ce qu'elles te manquent ? Elles doivent tellement en avoir marre de toi, j'en suis sûr que je leur rends un grand service en te gardant bien chaudement ici. »
Draco n'arriva plus à écouter son ex. Il se sentit partir et espéra ne plus pouvoir se réveiller. Il sentit un liquide couler dans son intimité et ne ressentit plus la douleur tellement elle était forte en lui. Elle avait fini par envahir tout son corps et Draco s'en était habitué.
« Il est hors de question que tu puisses encore regarder toutes ces femmes avec envie, tu m'entends Draco ? Plus jamais. »
Tout en joignant ses mots, elle ralentit la cadence des allées et venues et serra la verge, un peu plus dans sa main.
« Je souhaite te voir anéantie et écœurer des femmes, que lorsque tu te regardes dans un miroir, tu vois leurs dégoûts, leurs hontes d'avoir pu fréquenter un homme comme toi. »
Elle déversa toute sa haine dans cette déclaration et fini par faire jouir le pauvre homme, dans des éclats chauds et blancs, qui pleurait à nouveau en silence. Nylia se retira enfin de lui et découvrit sur le pénis en plastique, un écoulement de sang chaud, qui gouttait, à présent, sur le sol. Une infime inquiétude se forma sur son visage avant que la jeune femme ne déviât son regard sur le visage de son prisonnier. Draco était encore éveillé et observa le plafond d'un regard vide, tandis que ses larmes à peine roulées sur ses joues creuses, séchèrent rapidement.
Elle retira sa ceinture érotique, et remit délicatement sa jupe longue sur ses jambes nues avant de jeter un dernier regard à l'homme qu'elle avait un jour conquis et aimé. Elle se retourna vers la sortie où elle quitta silencieusement la cave, étrangement plus sereine. Draco l'avait vu partir avant que son subconscient ne le force à fermer ses yeux, songeant à tout ce que son ex avait dit durant l'acte. Ses mots résonnèrent dans sa tête lorsqu'un vilain vertige lui retira ses dernières forces, l'emmenant ainsi dans l'inconscience.
