Bonjour ! Comme toujours merci beaucoup pour les reviews ! :-)
Il semblerait que j'ai trouvé une personne qui a accepté de m'aider à corriger les chapitre 9 à 12 ! Je mettrais à jour ces chapitres là au fur et mesure avec la nouvelle correction :-)
Je remercie Psyché pour sa relecture/correction de ce chapitre ! :-)
Voici le chapitre 14 avec l'intervention brève mais importante de notre jolie Luna concernant notre petit couple secondaire :-) Il y aura une petite évolution/rapprochement léger concernant notre couple favori qui j'espère vous fera plaisir. J'espère que ce chapitre va vous plaire.
Disclaimer : Les personnages et l'univers magique appartiennent à J.K Rowling à part certains personnages OC qui sortent de ma tête.
O/O/O
Chapitre XIV :
C'était le premier week-end du mois de mars. Draco devait récupérer sa baguette enfin réparée chez Ollivander sur le chemin de Traverse. Il appréhenda sa sortie. Depuis son sauvetage, il n'avait jamais mis le pied dehors sans être accompagné par un proche. Il savait qu'un Auror était placé devant l'entrée du bâtiment afin de le surveiller. Cependant, il ne voulait pas le croiser, craignant que celui-ci puisse l'empêcher de sortir. Après tout, il restait encore deux prisonniers en liberté et Narcissa ne voulait absolument pas qu'il sorte d'ici avant de les avoir retrouvés. Draco soupira doucement à la pensée de sa mère, songeant qu'elle faisait son possible pour le soutenir. Bien qu'il ne soit toujours pas à l'aise dans les lieux publics, une envie de prendre l'air et de se dégourdir les jambes lui pesait depuis plusieurs jours.
Il avait déjà son manteau sur son dos, prêt à partir. Cependant, il était resté devant la porte depuis dix minutes déjà, appréhendant sa sortie. Il jeta un œil par la fenêtre du salon où il vit l'Auror rejoindre un collègue, comprenant que ce dernier prenait la relève. Il profita donc de ce moment d'échange pour quitter les lieux, espérant qu'aucuns des deux Aurors ne remarquent son absence…
Une sensation d'adrénaline parcourut ses veines, longtemps non ressenties par le blond, qui trouva franchement agréable. Il avait cru ne jamais pouvoir ressentir, à nouveau, cette ardeur qui frissonnait sa peau et qui augmentait son rythme cardiaque… L'adrénaline l'avait tellement manqué. Draco aurait pu prendre le réseau des cheminées pour accéder au chemin de Traverse. Seulement, il ne sentait pas capable de laisser quelque chose ou quelqu'un posséder son corps, même si ce n'était qu'un simple transfert d'un point A à un point B comme était la fonction du réseau des cheminées.
Cela paraissait peut-être farfelu pour un autre sorcier, mais pour le blond, c'était important. Il avait besoin de retrouver cette sensation que son corps lui appartenait bien et qu'il n'était pas, encore une fois, contraint sous les règles d'une quelconque personne ou d'une représentation d'idéaux. Et puis… La peur de se retrouver dans un autre endroit dont il n'avait pas prévu d'y être lui terrifiait. Et si malgré le fait qu'il ait bien articulé l'endroit voulu, le réseau des cheminées l'emmenait ailleurs ? Dans un endroit dont il ne pourrait pas se défendre et qu'il puisse retrouver que douleur et haine ? Un frisson d'effroi parcourut sa colonne vertébrale lorsqu'il repensa à ses craintes. Il savait que ce n'était pas possible, qu'à sa connaissance, jamais le réseau des cheminées avait pu emmener un sorcier contre son gré à un endroit précis… Enfin, l'espérait-il.
Sa démarche accélérée ralentit peu à peu lorsque le blond s'aperçut qu'il était assez éloigné du domicile d'Harry. Il savoura le vent tiède qui glissa sur son visage en fermant les yeux dans un soupir de bien-être. Il se reconcentra sur son trajet, tout en essayant d'oublier les quelques regards posés sur sa personne. Il avait bien compris que depuis les derniers évènements qu'il avait subis et aux journaux qui n'hésitait pas à accentuer la curiosité de la population avec leurs innombrables hypothèses sur sa disparition et séquestration, qu'il allait se sentir épier à tous les coins de rues. Comme pour se rassurer, Draco remonta le col de son caban gris alors que son écharpe aux couleurs de Serpentard cacha une partie de son visage. Il pressa le pas, hâte de récupérer sa baguette afin de se sentir plus rassuré. Une fois arrivée sur le chemin de Traverse, il observa les boutiques, ayant l'impression qu'une éternité était passée depuis la dernière fois qu'il était venu dans ces lieux.
Alors qu'il se dirigeait doucement en direction de la boutique de Ollivander, il vit non loin de la vitrine son amie Pansy, rire aux éclats au bras d'un rouquin. Il s'étonna de voir à quel point Pansy semblait heureuse en compagnie de celui-ci et comprit en voyant leur baiser échanger qu'elle sortait avec Georges Weasley. Il détourna le regard face à cette scène romantique, en songeant qu'il ne souhaitait pas interférer. Draco préféra donc contourner, se glissant dans une petite foule afin que son amie ne puisse pas le remarquer. Il n'avait pas spécialement envie de voir le visage surpris de Pansy à sa rencontre et encore moins de lire la pitié dans son regard à son égard… Puis, elle paraissait occupée, songea-t-il en jeta un œil dans sa direction : la brune avait encore sa langue dans la bouche de Georges. Un constat amer lui frappa subitement : Comment se fait-il qu'il ne soit pas au courant que Pansy sort avec Georges Weasley ?
Il entra dans la boutique, enclenchant la clochette accrochée en haut de la porte, ce qui avertit le fabricant de la visite d'un client. Les souvenirs d'enfance refirent surface dans sa mémoire. Le jour où il était venu récupérer sa baguette, accompagné de son père, domina son esprit. Il se rappela à quel point son paternel était fier lorsqu'il avait enfin sa baguette. Un sourire mélancolique s'afficha sur ses lèvres, cela semblait tellement loin…
« Bonjour Monsieur Malfoy. »
Le blond répondit au salut du propriétaire de la boutique. Il le vit repartir derrière sa boutique et revenir avec une boîte rectangulaire.
« Comme convenu, votre baguette est réparée. »
Draco souleva le couvercle de la boîte et découvrit, non sans émotion, sa baguette déposée dans un petit coussin en velours. Il prit délicatement l'objet de sa convoitise et l'observa sous toutes les angles. Il sourit franchement, content de pouvoir enfin récupérer sa baguette. Il remercia le vieil homme et quitta rapidement la boutique, se sentant plus en sécurité.
Il prit le chemin le plus court pour rentrer, ne souhaitant pas s'éterniser dans les rues. Il était encore très mal à l'aise par rapport aux regards des sorciers. Une fois arrivée devant l'immeuble où Harry vivait, il vit un Auror accompagné de Théodore et d'un autre jeune homme qu'il ne connaissait pas, venir en courant jusqu'à lui.
« Merlin, Draco tu es là ! Tout le monde te cherche ! »
Il fut surpris à quel point sa rapide excursion sur le chemin de Traverse puisse engendrer autant d'agitation.
« Il faut montrer pour prévenir les autres… » Annonça l'Auror
Draco vit Théodore parler à l'inconnu, un peu à l'écart. Il se demandait bien qui était cet homme… Il avait l'impression qu'il était proche de Théodore et cela l'étonna de voir Théodore lui parler avec une certaine aisance…
« Je te retrouve plus tard, Benoît. Viens, Draco. Ils seront soulagés de te voir.
- C'est qui, celui-là ? »
Théodore ne répondit pas et cela frustra le blond qui n'appréciait pas qu'on l'ignore. Il soupira grassement tout en glissant sa main dans sa chevelure… La situation prenait de l'ampleur. Il n'aurait jamais cru que sa sortie provoquerait autant d'inquiétude auprès de son entourage. Lorsqu'il traversa l'entrée de l'appartement de Potter, il fut submergé par ses amis qui certain s'étaient approchés vivement de lui.
« Les amis, laissez-le respirer un peu ! » Demanda Théodore d'une voix un peu forte.
En effet, Draco était encerclé de Blaise, Daphnée et de Pansy. Il remarqua la présence de son petit ami George, dans un coin du salon, auprès d'Harry.
« Il faut prévenir ta mère, elle pensait te retrouver au manoir… Selfie ! »
L'elfe de la famille Malfoy parut auprès de Blaise dans un « ploc » et celui-ci lui informe que son maître était ici, sain et sauf. Selfie partagea son inquiétude auprès du blond ainsi que son soulagement de le revoir. L'elfe disparaissait aussi vite qu'il était apparu afin d'annoncer la bonne nouvelle à Narcissa.
« Mais bon sang, où étais-tu passé ? Demanda Pansy
- Je suis partie récupérer ma baguette chez Ollivander. »
Il ne préféra pas lui avouer qu'il l'avait vu avec le rouquin sur le chemin de Traverse, songeant que cela pourrait crée une querelle sans importance. Il entendit Daphné l'insulter de tous les noms, ce qui lui fit lever les yeux d'un air exaspéré. OK, il aurait peut-être dû prévenir quelqu'un de sa sortie… Cela aurait évité d'engendrer une inquiétude auprès de ses amis.
« OK, Daphné, j'ai compris, je suis un abruti. »
Abruti. Des souvenirs de sa cuite avec Harry quelques jours plus tôt, lui revinrent en mémoire. Il se rappela du balafré qui ne cessait d'insulter son meilleur ami d'abruti et cela lui fit gentiment sourire. Depuis, aucun des deux n'avait fait mention de cette soirée et encore moins de la crise de larme de Potter.
« Bon… Maintenant que je suis rassuré que tout va bien, je vais devoir repartir à l'hôtel. »
Draco voulut connaître si les affaires se passaient bien pour leur hôtel mais Blaise ne voulait pas en dire davantage.
« On en parlera plus tard, Draco. Je dois vraiment y aller. »
Blaise salua ses amis ainsi que Harry et George avant de partir par le réseau de cheminées. Daphné suivit le mouvement quelques instants plus tard tout en souhaitant à Draco une bonne journée. À peine que Daphné fut partie que la cheminée s'activa de nouveau : Narcissa arriva, le visage tiré d'inquiétude.
« Draco ! Tu es là ! »
Sa mère raccourcit les quelques mètres qui la séparaient de lui avant de doucement le prendre dans ses bras. Draco se laissa faire pour la première fois, le corps se tendant naturellement à son contact. Narcissa coupa rapidement à leur embrassade, comprenant le mal-être de son fils.
« Ne me fais plus jamais une frayeur pareille !
- Désolé, maman. »
La femme de Lucius sourit à sa réponse puis le prit le bras afin de s'installer sur le canapé auprès d'elle. George et Pansy profitèrent de la situation pour saluer rapidement Draco et Harry de loin et de sortir de l'appartement tandis que le propriétaire des lieux s'activa en cuisine. Théodore s'était éclipsé entre-temps, l'informant qu'il devait retourner au ministère de la magie. Draco avait douté de ses propos, songeant que celui-ci devait sûrement rejoindre ce fameux « Benoît ». Que ferait-il au ministère de la magie un samedi matin ? Cependant, il ne pensa pas davantage à son ami, trop concentré par ce que lui disait sa mère. Cette dernière lui raconta qu'Harry s'était inquiété de son absence et qu'elle l'avait prévenue, pensant qu'il serait parti la voir. Puis, cela avait dégénéré en songeant qu'elle ne le voyait pas au manoir. Prise de panique, Narcissa avait contacté les amis de son fils afin de l'aider à le retrouver. Draco pensa qu'il n'était parti qu'une petite heure pour récupérer sa baguette et cela avait mobilisé tous ses proches pour le chercher ! S'il avait su, il aurait fait en sorte de croiser Pansy sur le chemin de Traverse…
L'ancien Gryffondor arriva dans le salon, tenant un plateau où étaient disposées deux tasses et une théière.
« Je vous ai préparé du thé.
- Merci Harry.
- Je vais devoir vous laisser. »
Harry quitta les lieux, ayant une idée en tête. Dès qu'il fut en bas de son immeuble, il transplana.
O/O/O
Au sein du pavillon de Neville Londubat, Théodore, Benoît et Luna aidèrent Augusta dans le tri des affaires. Lors d'une visite à la maison de retraite, Augusta avait demandé à l'Auror s'il pouvait l'aider à trier les affaires de son petit-fils et à vendre le pavillon. Il y avait trop de charges à financer et la vieille dame ne pouvait pas les supporter. Naturellement, Théodore avait accepté. Il avait réussi un peu à se confier à Augusta lors des quelques visites qu'il avait entretenues durant les week-ends suivant le décès de Neville. Une fois, Luna l'avait accompagné et tous les trois, ils avaient partagé la douleur d'avoir perdu un être cher. Ils avaient également partagé des souvenirs et cela les avait aidés à supporter le deuil.
Ce matin, Théodore avait récupéré l'ancienne Serdaigle à son laboratoire au sein du ministère de la magie. Il avait deviné que Luna serait là-bas. Depuis le décès de Neville, elle s'était enfermée un peu plus dans son travail et cela inquiétait ses amis. Il comptait tenir sa dernière promesse à Neville, celle de veiller sur Luna. Elle avait convaincu la blonde de venir avec lui pour aider Augusta à trier les affaires. Cependant, elle avait rapidement remarqué la présence imposante de Benoît à ses côtés qui observait dans des exclamations d'ébahissement, le laboratoire. À cette pensée, le jeune homme soupira sévèrement en déviant son regard posé sur la vaisselle en porcelaine vers le châtain. Benoît était assis auprès de la grand-mère, en train de regarder avec elle des photos dans un album. Sérieusement, comment avait-il réussi à s'incruster aussi facilement dans leurs vies ? Encore hier, il n'avait jamais rencontré Augusta et le voilà en train de discuter avec elle comme s'il la connaissait depuis des lustres. Théodore fit un petit sourire en entendant le rire d'Augusta. Il pouvait dire ce qu'il voulait de Benoît, mais sa présence permettait à la vieille dame de lui changer un peu les idées…
L'ancien Serpentard se concentra, de nouveau, sur sa tâche : ranger les assiettes et les verres dans un carton. Voyant que c'était fragile, il préférait ranger à la manière moldue. Sans se rendre compte, il retomba dans ses songes. Ce matin encore, il avait découvert Benoît endormi dans son lit et il se demandait dans combien de temps le né-moldu acceptera de retourner dormir dans son studio. Il fallait qu'il trouve une solution car, bien qu'il commençât insidieusement à accepter sa présence à son réveil, il était déconcerté de savoir que Benoît était sans-gêne lorsqu'il devait s'introduire chez lui…
Le né-moldu ne pouvait tout bonnement pas squatter toutes ses nuits chez lui ! Parce que, simplement et purement… Théodore fronça ses sourcils, il n'aimait pas ce que ses pensées essayaient de lui faire comprendre. Les souvenirs du moment de détendre dans le café moldu firent surface dans sa mémoire. Il admit que Benoît était de bonne compagnie. Il pouvait se permettre de parler de tout ce qu'il lui passait par la tête, Benoît semblait être une personne qui ne jugeait pas les gens sans les connaître. Théodore sentit son cœur battre frénétiquement. Merlin, cela recommençait ! Il tenta de se focaliser sur ses gestes, oubliant son cœur qui ne cessait de battre trop rapidement.
« Qu'est-ce qu'elle est belle cette photo ! »
La voix joyeuse de Benoît accentua son malaise intérieur puis, quand il sentit ses joues se chauffer Théodore voulut disparaître. Il détestait les réactions que son corps manifestait. C'était la première fois qu'il ressentait ces étranges phénomènes et il était incapable de les contrer. C'était à la fois nouveau et déconcertant pour le jeune homme. Il savait que ce qui se passait en lui n'était pas quelque chose d'anodin. Même avec Neville, il n'avait pas ressenti autant de sensations étranges. Ses gestes se stoppèrent à cette révélation.
« Théodore. »
L'intéressé sursauta et tourna sa tête vers Luna qui s'était approchée de lui. Silencieusement, la jeune femme l'observa de ses yeux globuleux puis glissa lentement ses doigts fins sur le front de Théodore. Celui-ci, trop surpris par son geste, se laissa faire.
« Je sens que tu as beaucoup de joncheruines dans ton cerveau. »
Il se contracta, ayant l'impression que Luna devinait certaines choses derrière son étonnant vocabulaire. Il avait déjà entendu parler des joncheruines par l'intermédiaire de Neville. Il lui avait expliqué que d'après Luna c'était une créature invisible qui se glissait dans les oreilles pour embrouiller le cerveau.
« Je n'ai pas de joncheruines dans mon cerveau, Luna. Soupira-t-il en retirant sa main de son front.
- Bien sûr que si, d'ailleurs tu en as autour de toi, ils ont des petits airs de Benoît. »
Elle repartit aussi vite qu'elle fut venue, rendant Théodore encore plus mal à l'aise. Est-ce qu'elle aurait deviné à quoi il pensait ? Ou bien… Peut-être que c'était un hasard si Luna lui avait dit que les fameuses joncheruines avaient des airs de Benoît… Puis, ça voulait dire quoi exactement ? Si elle faisait allusion au fait que Benoît envahissait un peu trop sa vie… Il pouvait être d'accord elle que ses joncheruines avaient des airs du barman. Théodore soupira grassement… Mais à quoi il était en train de penser, bon sang ? !
Il vit la blonde rejoindre Augusta et Benoît. Ce dernier semblait chercher quelque chose de regard ou plutôt quelqu'un, réalisa Théodore lorsqu'il l'entendit l'interpeller.
« Théodore, regarde ! Il y a Luna sur cette photo avec Neville ! »
Curieux, il rejoignit le groupe et découvrit ladite photo que le plus jeune voulait lui montrer. En réalité la photo animait trois personnes : Neville était au milieu du trio, à sa gauche Luna et à sa droite Ginny Weasley qui glissait son bras sur les épaules du brun. Il sentit le regard de la blonde et lentement il croisa ses yeux pétillants de malice. Il vit son regard faire un aller-retour entre Benoît et lui avant qu'elle ne propose, comme si de rien n'était, de faire quelques courses pour réaliser le déjeuner.
« C'est une bonne idée, Luna !
- Tu n'as qu'à y aller Benoît, ça te dégourdira les jambes. En attendant, je tiendrai compagnie à Augusta. »
La grand-mère acquiesça dans un petit sourire tandis que le serveur céda la place à la blonde afin de se préparer pour partir à la supérette du coin.
« Tu viens, Théodore ?
- Qu-quoi ? Euh… Je… »
Merlin, il pouvait sentir le regard de Lovegood lui brûler la peau. Il avait la désagréable impression de se faire piéger comme un idiot. Il n'eut le temps de dire autre chose que Benoît lui tendit sa veste afin de le contraindre à le suivre. Il soupira grassement et silencieusement il suivit le pas du châtain.
« À toute à l'heure, les filles ! »
Sérieusement, « les filles » ? Benoît leur parlait comme si c'étaient ses copines… Jamais, il n'aurait eu l'audace de dire ce genre de chose, et encore moins devant une personne âgée respectable telle qu'Augusta. Cependant, il entendit la grand-mère glousser comme une adolescente et comprit rapidement qu'elle apprécia beaucoup le jeune homme. Il leva les yeux en l'air, exaspéré par la situation.
O/O/O
Il était treize heures lorsque Harry a pris la décision de réaliser son premier achat. Depuis plus d'une heure qu'il faisait les magasins dans un grand centre commercial moldu, à traîner dans des boutiques, à manger sur le pouce, à hésiter sur certains achats… Finalement, le brun a réussi à trouver ce qu'il cherchait, soit un téléphone portable. La disparition de Draco ce matin l'avait fait prendre conscience que celui-ci devait avoir un mobile pour qu'il puisse le joindre à tout moment… Cela évitera des montagnes d'inquiétudes à tout le monde et cela le rassurerait de savoir qu'il pourrait le contacter à tout moment. Lorsqu'il s'était réveillé tardivement et qu'il avait compris que le blond n'était plus là, ses réflexes d'Auror avaient réagi et rapidement il avait contacté Narcissa, pour savoir si son fils était en sa compagnie, par le biais de Milie, leur elfe de maison. Cependant, son intervention avait fait accroître sa propre inquiétude et ainsi déclencher une angoisse à la Lady. Il ne voulait plus revivre ce type de situation.
Lorsqu'il franchit la porte de son appartement, une demi-heure plus tard, il vit Draco endormit sur le canapé, sa tête sur les genoux de sa mère. Narcissa lui fit signe de faire le moins de bruit possible et lui demanda dans un chuchotement d'apporter une couverture. Naturellement, Harry obéit à la Lady en lançant le sortilège d'accio où un plaid sortit d'une petite commode en bois et flotta dans les airs jusqu'à la noble. Cette dernière la prit délicatement afin de réchauffer son fils endormi. Après s'être retiré veste et chaussures, il déposa son achat sur la table basse sous le regard curieux de la blonde. Il se dirigea vers la cuisine tout en proposant à Narcissa du thé, celle-ci accepta volontiers. Des tasses volèrent dans les airs et se posèrent sur la petite table suivit par des petites cuillères et un petit coffre remplis de différents sachets de saveurs. Quelques minutes plus tard, Harry apporta une théière remplie d'eau chaude et servi à Madame Malfoy. Après cela, il s'installa enfin dans son fauteuil dans un soupir de soulagement. Après toute cette matinée agitée, il était enfin posé chez lui !
Il prit quelques gorgées et observa discrètement Draco dormir. Il semblait si paisible. Sa respiration était lente et régulière, preuve qu'il dormait sereinement dans un profond sommeil. Il voyait Narcissa jeter un regard tendre de temps à temps à son fils et songea que c'était l'une des rares occasions qu'il l'apercevait avec ce regard maternel. Il dirigea son regard vers son nouvel achat et camoufla son sourire derrière sa tasse, en devinant les futures réactions de Draco quand celui-ci découvrira qu'il devra apprendre à utiliser un objet moldu.
O/O/O
Arrivés dans la boutique sorcière du coin, spécialisé dans l'alimentaire, Théodore et Benoît serpentèrent dans les rayons à la recherche de quoi se nourrir pour le déjeuner. En découvrant que du poulet chaud prêt à être servi était disponible, les deux hommes optèrent pour ce plat accompagné d'une salade verte et de tomates. Ils prirent quelques sodas afin de dynamiser un peu le repas puis partirent en caisse afin de régler leurs achats. Théodore et Benoît étaient en désaccord pendant de longues minutes sur qui devait régler la note et ce fut l'Auror qui gagna cette bataille en déposant la monnaie avant lui sur le comptoir. Sur le chemin du retour, Théodore ne put s'empêcher de taquiner doucement Benoît sur le fait qu'il avait réussi à régler la facture des courses avant lui. Le serveur ronchonnait un peu mais fini par céder dans un petit sourire.
« La prochaine fois, c'est moi qui payerais. » Promit-il, sûre de lui.
Théodore interrompit le pas en entendant ses mots. Comment ça, la prochaine fois ? Est-ce qu'il y aurait vraiment une prochaine fois ? Est-ce qu'il ferait une nouvelle fois des courses avec Benoît ? Et si c'était autre que des courses ? Ou bien, était-ce simplement des mots dans l'air ?
« Théo ? Est-ce ça va ? Pourquoi tu t'es arrêté ? Demanda le cadet d'un air inquiet.
- Si, ça va. Pour rien. Allez, on rentre. »
Ce fut sur cette réponse que Théodore accéléra sa marche, suivit par Benoît qui emboîta le pas. Lorsqu'ils furent rentrés au domicile de Augusta, des assiettes et des couverts volèrent dans les airs, en direction de la salle à manger en désordre.
« Qu'est-ce que vous nous rapportez là ! S'exclama joyeusement Augusta, ça sent le poulet.
- Oui, on en a trouvé un déjà préparé et de la salade. J'espère que ça te va, informa Benoît.
- Oui, c'est parfait mon grand. » Répondit-elle gentiment.
Théodore laissa Benoît faire la conversation à la grand-mère de Neville et préféra, après avoir rangé son manteau, rejoindre l'ancienne Serdaigle dans la cuisine où elle prépara la vinaigrette. Il comprit rapidement qu'elle avait écouté la conversation entre la personne âgée et le plus jeune. Théodore avait besoin de s'éloigner un peu de Benoît afin de remettre ses idées en place. Il n'arrivait plus à réfléchir et cela le perturbait plus qu'il ne le pensait.
« Les joncheruines sont plus nombreux que toute à l'heure. » Remarqua Luna d'une voix douce.
Théodore s'approcha d'elle et se mit à sa droite, observant sa préparation de vinaigrette. Il releva son regard vers elle avant de le détourner, paraissant réservé par ce qu'il s'apprêtait à lui dire.
« J'imagine qu'ils ont toujours des airs de Benoît. » Soupira-t-il lâchement.
Il la sentit bouger et osa la regarder. Luna s'était tournée complètement vers lui, ses grands yeux bleus lui fixèrent intensément et son visage semblait étrangement sérieux. Il était un peu déconcentré par cette nouvelle facette qu'il contrastait tellement avec son comportement habituel.
« Est-ce que tu veux m'en parler ? »
Théodore resta sceptique, niant à lui-même qu'il n'avait rien à lui dire. Cependant son silence pesant lui trahissait peu à peu que les secondes s'écoulèrent. Luna avait gardé la même expression.
« Euh… » Réussit-il seulement à dire.
Il n'avait pas le temps de dire quoi que ce soit, que Benoît arriva telle une tornade, se mettant entre Luna et Théodore, s'accrochant à leur bras.
« Venez manger tant que c'est chaud ! Augusta vous attend pour déjeuner. » Déclara-t-il jovialement.
Il les contraint à venir avec lui. Luna eut juste le temps de prendre sa sauce vinaigrette avec elle, que Benoît réussit à pousser ses amis jusqu'à la salle à manger. Le cœur de Théodore loupa un battement tandis que le toucher de Benoît devenait étonnamment brûlant. L'ancien Serpentard n'avait qu'une seule envie : s'enfuir pour retrouver sa solitude.
O/O/O
Il était quinze heures passées, lorsque Augusta prévint le trio qu'elle allait faire une petite sieste. Luna, Benoît et Théodore continuèrent à trier les affaires. L'Auror bouillonnait en lui. En effet, depuis que Luna avait touché un mot sur les joncheruines à Benoît durant le repas, ce dernier n'avait cessé de chercher autour de Théodore, imaginant que ces êtres puissent être réels. Le barman s'était posé en face de lui et guettait le moindre signe.
« Tu as fini de me tourner autour ? Dit Théodore sur un ton fatigué.
- Tu crois vraiment que tu as des joncheruines qui sortent de ta tête ? Demanda-t-il le plus sérieusement du monde.
- Benoît, commença-t-il, exaspéré, ne me dit pas que tu crois à ce que genre de choses. Ce n'est pas la réal-… »
Théodore fut incapable de finir sa phrase tellement il se sentit terriblement chaud. Benoît s'était rapproché de lui et avait posé ses mains de chaque côté de sa tête, sur ses joues qui devenaient peu à peu rouges de timidité.
« Ça se trouve, il y en a qui sont encore cachés dans ta tête. » Murmura-t-il comme s'il confiait un secret.
Se rendait-il compte de leur soudaine proximité ? Théodore se recula vivement, retirant les mains chaudes – à moins que ça soit ses joues qui sont devenues chaudes – de Benoît.
« Mais qu- qu'est-ce - qu'est-ce que tu fais ? ! » Bredouilla-t-il, embarrassé.
Les yeux noisette de Benoît s'écarquillèrent face à la réaction de l'ancien Serpentard. Celui-ci avait le visage rose d'embarras et le regard ailleurs.
- Théo, je ne voulais pas que… Commença le barman à s'excuser
- Oh, c'est bon, laisse-moi, interrompit-il sèchement, j'- j'ai besoin de prendre l'air quelques minutes. »
Ce fut sur ces paroles qu'il quitta le salon et se dirigea vers les grandes fenêtres qui lui donnèrent accès au jardin de derrière.
O/O/O
« Je crois que j'ai gaffé, dit Benoît désemparé, tu me dirais Luna si j'étais trop envahissant ? »
Benoît était assis sur le canapé, les mains sur la tête, essayant de faire le vide autour de lui. Luna était auprès de lui, silencieuse, le regard rêveur.
« Je ne te trouve pas envahissant, mais je crois que Théodore n'a pas l'habitude à ce qu'on lui donne autant d'attention, répondit-elle doucement.
- Ou bien que ma présence lui soûle. » Rétorqua-t-il vivement, pessimiste.
Luna jeta un œil en direction du jardin où elle aperçut Théodore faire quelques pas, la main qui glissait dans sa chevelure sombre.
« Il est envahi de joncheruines, tant qu'il n'en sera pas débarrassé de cela, il ne pourra pas être tranquille. » Déclara-t-elle de sa voix aiguë.
Benoît releva sa tête et croisa son regard bienveillant tout en arquant un sourcil. Il soupira doucement face aux mots de l'intéressée. Qu'est-ce qu'il était censé répondre à cela ?
« Il faut que tu lui parles. Dit-elle spontanément
- Qu'est-ce que je suis censé lui dire ? Des excuses ?
- Hum… Juste lui parler, Benoît. Plus le temps passe, plus je trouve que ses joncheruines te ressemblent. » Expliqua-t-elle d'un air innocemment.
Sans comprendre la réelle raison, le barman sentit son visage s'empourprer et jura dans sa barbe inexistante sur les joncheruines qu'il n'arrivait pas à discerner. Comment ça, ils lui ressemblaient ? Il aurait aimé les voir, tiens…
« Est-ce que tu es en train de me dire qu'il ne cesse de penser à moi ? » Tenta-t-il prudemment.
La seule réponse qu'il eut fut un sourire sincère de la blonde ainsi que ses yeux bleus qui brillaient d'un air railleur. Pour la deuxième fois en quelques minutes, Benoît sentit son visage se chauffer soudainement. La fenêtre claqua, faisant tourner la tête des deux amis en direction du jardin où Théodore venait de quitter. Celui-ci jeta un regard vers eux et Benoît détourna les yeux, l'impression d'être fautif.
« Je vais faire du thé. » Informa Luna, avant de s'éclipser rapidement laissant ainsi les deux hommes seuls.
Pendant un instant, Benoît voulut l'insulter de traîtresse, mais il savait bien que Luna s'était échappée exprès afin qu'il puisse parler tranquillement avec Théodore. Ce dernier allait justement rebrousser chemin vers une autre pièce.
« Euh… Théodore, l'interpella-t-il timidement.
Il se leva du canapé, hésitant à s'approcher de l'Auror. Il avait peur que celui-ci s'éloigne encore plus de lui. Il se savait parfois agaçant, lui et son débit de paroles intarissable, lui et son intelligence trop élevée pour être intéressant, lui et son lourd deuil d'avoir perdu Lucky qui était son seul et véritable ami avant… Avant qu'il ne rencontre Théodore. Avant qu'il connaisse Luna, et même Augusta. Tout cela grâce à l'ancien Serpentard. Il lui avait fait connaître de nouvelles personnes qui semblaient apprécier échanger avec lui, passer du temps en sa compagnie. Tout était grâce à Théodore.
Il lui avait même accordé du temps pour faire une enquête sur la mort de son chien. Sérieusement, qui aurait eu l'audace de le faire pour un animal ? Théodore avait accepté qu'il puisse l'accompagner dans le monde moldu et… Benoît avait adoré passer tout ce temps avec lui. Plus il apprenait des choses sur lui, plus il s'y accrochait. Ses parents l'avaient abandonné à son sort, le forçant à prendre des décisions difficiles, à faire des priorités : choisir d'avoir un toit sous la tête et subvenir à ses besoins au lieu de faire des études. Lui qui adorait apprendre il avait dû faire une croix sur une formation qui l'aurait accédé à un avenir dont il rêvait.
« Je… Je voulais m'excuser pour toute à l'heure. Je peux être incontrôlable parfois et franchement agaçant aussi… »
Étonnamment, ce fut Théodore qui s'avança vers lui. Il le fixait, le visage impassible tandis que Benoît n'osait plus relever ses yeux noisette vers lui. Il s'enfonçait dans son soliloque, se dévalorisant peu à peu sur son comportement et sur ses maladresses.
« Je peux être vraiment nul en relations sociales, finit-il sur un ton ironique.
- Alors on est deux. »
Benoît croisa enfin son regard et dévia ses yeux vers le sol avant de les relever timidement en direction de Théodore. Il ne s'était pas aperçu que l'ancien Serpentard s'était rapproché de lui. Il n'était qu'à quelques centimètres de lui. Il était tellement près, comment ne l'avait-il pas entendu venir ? Sa conscience lui aurait crié le déni tandis que sa raison lui aurait argumenté sur le fait qu'il était trop concentré sur ce qu'il essayait de dire au jeune homme. Une bataille s'ensuivit entre son cerveau et son cœur sur le fait qu'il se sentait différent à la présence de Théodore. L'un criait fort les sentiments, l'autre insistait sur l'alchimie d'endocrines que le corps créait parfois sous l'émotion. Benoît voulait ne rien penser et être idiot afin de ne plus ressentir tous ces afflux d'informations qui ne cessaient de se stocker dans sa tête. Il soupira doucement puis sourit face à la réponse de Théodore. Il se sentait plus rassuré. Luna avait raison : il fallait simplement parler avec lui. Bien qu'il se retînt de remarquer qu'il n'y avait que lui qui avait parlé. Mais le sourire discret que le brun lui présenta suffit pour oublier tous les soucis.
O/O/O
Dans l'appartement de Harry, Draco était bien réveillé, assis sur le canapé en train d'observer l'objet qui était entre ses mains. Mais qu'est-ce que c'était ce truc que Harry venait lui donner ? !
« C'est un téléphone mobile, que communément les moldus appels le portable.
- Euh… D'accord. Et pourquoi tu me donnes ça ? Demanda-t-il, sceptique.
- Pour me contacter en cas de besoin. Tu verras, c'est plus pratique que d'envoyer des hiboux. »
Le blond fronça ses sourcils en détaillant de tous les côtés l'objet en question. Harry lui informa brièvement qu'il avait jeté un sort sur le téléphone afin qu'il puisse fonctionner de manière illimitée. Le balafré était assis à côté de lui et s'approcha afin de lui montrer les fonctionnalités du portable.
« Pour l'allumer, tu appuies sur cette touche. » Indiqua-t-il en pressant doucement son index sur la touche en question.
En voyant l'écran s'allumer, Draco prit peur et lâcha l'objet de ses mains que Harry eut le temps de rattraper.
« Oh, ne le fait pas tomber, ça serait bête qu'il se casse dès le premier jour.
- Hé mais c'est toi qui veux absolument que j'ai ce truc machin là… » Répliqua-t-il de mauvaise foi.
Sérieusement, est-ce cet objet moldu va vraiment lui être utile ? Il renifla de dédain lorsqu'une odeur de shampooing envahie ses narines. Hum… Potter sentait bon. Réalisant ce qu'il était en train de penser, Draco écarquilla ses yeux de surprise et s'aperçut que le brun était très proche de lui.
« Donc là, le portable est allumé. Tu appuies ici, ça t'oriente directement sur les contacts. Tu vois, il y a mon nom. J'ai déjà ajouté mon numéro de téléphone comme ça, tu as juste à appuyer sur mon nom pour m'appeler. »
Draco était complètement perdu face aux mots de Potter. Un numéro de téléphone ? Qu'est-ce que c'était encore ce truc ? Et comment ça, l'appeler ? Il n'avait pas besoin de cette chose pour l'appeler. Qu'est-ce que c'était encore cette histoire ?
« Euh… Je crois que je t'ai perdu, Draco.
- Ouais. Je n'ai rien compris. » Soupira-t-il grassement.
Harry prit le temps de lui expliquer à quoi servait exactement un portable dans le monde moldu. Mine de rien, Draco était intéressé par le sujet bien qu'il ne soit pas fan d'utiliser un objet moldu. Il lui apprit que chaque portable avait une puce électronique qui correspondait à un numéro de téléphone.
« Donc, dans ce portable-là, il y a une puce.
- Oui, ce qui veut dire qu'il a également un numéro.
- Et c'est lequel ? »
Harry sourit à sa question et sorti son propre portable sous le regard étonné du blond qui n'avait jamais remarqué l'objet moldu depuis son arrivée dans l'appartement.
« J'ai enregistré le numéro, je vais te le dire. Tu veux peut-être le noter dans ton portable afin que tu ne l'oublies pas ?
- Euh… Comment je dois faire ? » Demanda-t-il, mal à l'aise.
Harry lui montra, étape par étape, comment faire. Draco l'écouta attentivement et songea que jamais il n'aurait pensé utiliser un portable de toute sa vie.
« Ah non, c'est là qu'il faut y aller. »
Les doigts de Harry se posèrent sur ceux de Draco qui se retint de sursauter à ce contact. L'odeur du shampooing envahissait, une nouvelle fois, ses narines et Draco songea un instant à tout envoyer en l'air pour s'éloigner de lui. Son toucher était délicat et, en plus de cela, il sentait bon. Rien à avoir avec ces agresseurs qui étaient emplis de violence et de haine. L'ancien Serpentard n'était pas à son aise. Beaucoup de choses se tramaient en lui, un mélange de sentiment de sécurité, d'être avec Harry, et d'émotions de répugnances, de penser encore à ses violeurs.
« Tu as compris ? »
Harry releva sa tête vers lui, à quelques centimètres à peine de lui. Le souffle de Draco se coupa quelques longues secondes durant lesquelles il tenta de remettre ses idées en place.
« Hum… Euh… Ouais, répondit-il sans convictions.
- Attends, je vais t'appeler comme ça, je te montre comment décrocher ton portable. »
Draco avait du mal avec ces mots techniques. Comment pouvait-on « décrocher » un portable ? Vraiment, il ne trouvait aucun sens à ces mots moldus. Le fil de ses pensées fut interrompu par le téléphone mobile qui vibrait entre ses mains. Il écarquilla des yeux, de surprise.
« Que… Harry, qu'est-ce que dois-je faire, là ? » Paniqua-t-il comme un enfant
Harry sourit face à sa réaction. Draco le devina mais décida de ne pas en tenir compte, trop obnubilé par son nouveau portable.
« Appuie sur la touche rouge. »
Le blond obéit, ce qui fit immobilisa le portable toujours entre ses mains.
« Maintenant, mais le portable à ton oreille, comme je suis en train de faire. »
Draco suivit la consigne du brun puis entendit la voix de Harry au creux de son oreille. Il le vit s'éloigner et aller jusqu'à la cuisine.
« Tu m'entends ? Écouta-t-il dans son portable
- Oui.
- Bien, moi aussi, je t'entends. Ton portable à l'air de bien fonctionner. »
Draco comprit pourquoi Harry voulait qu'il possède un portable. Dans son for intérieur, il salua le génie des moldus pour avoir créer un objet pareil. C'était complètement dingue ! Il pouvait parler à une autre personne qui pouvait se trouver à des kilomètres de lui. Pas de hibou, pas de cheminée. Juste un petit objet qu'il pouvait ranger dans sa poche.
Harry revint de la cuisine et reprit sa place sur le canapé. Il lui montra comment couper l'appel sous le regard subjugué de Draco qui avait encore du mal à croire ce qui venait de se produire.
« Mais comment est-ce possible ? ! » S'interrogea-t-il, admiratif.
Sa réaction donna, de nouveau, un sourire au balafré qui répondit que certaines choses moldues pouvaient être très utiles. Soudain, mille et une questions lui vinrent à l'esprit de l'ancien Serpentard sur ce drôle d'objet. Son intérêt pour le portable avait pris une certaine ampleur que Harry dû se résoudre à contenir.
Personnellement j'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre :-) Il est plus...léger (?) que les précédents ^-^
En tout cas, je tenais à remericer et ceux et celles qui continue de me lire et qui laissent une petite trace à chaque passage, franchement ça chaud au cœur de savoir que notre écrit et lu et apprécié. Continuez à me lire et à me faire rêver avec vos reviews ! :-D
Je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouveau chapitre.
