Tout d'abord : merci beaucoup pour vos reviews, ça fait vraiment plaisir.

Bon vous avez de la chance, Rieval m'a renvoyé mes copies hier soir, donc je vous mets la suite aujourd'hui. VLU et Alphératz vous avez la fin avant votre départ en vacances, c'est beau, hein ? Profitez-en bien et ayez une petite pensée pour ceux qui bossent (moi quoi !)

J'ai oublié de dire au chapitre 1 que la légende celte est une pure invention de ma part. J'ai passé des heures sur le net à chercher une légende qui aurait pour lieux l'île de Skye mais j'en ai pas trouvé, donc en désespoir de cause j'en ais inventé une. J'ai également omis de citer ma sœur comme bêta. Dès que j'écrivais un paragraphe, je lui demandais de le lire et de me dire si c'était bien. Donc merci Auvi d'avoir joué les bêta. (pour ceux qui n'auraient pas encore lu sa fic je vous la conseil fortement. Voilà un peu de pub ça fait pas de mal)

Bon maintenant le chapitre : Alors, à des moments je me suis demandé si ça faisait pas un peu trop et puis bon, j'ai pas résisté. Le passé que je donne à Nounours est vraiment pas reluisant, il s'en prend plein la poire ou plutôt il se met lui-même dans des situations euh…comment dire ? Pas gaies. (c'est un jeu de mots pourri, vous comprendrez peut-être en lisant)

Bon, je m'arrête de blablater et vous laisse lire la suite. Bonne lecture !

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- Je comprends mieux le lieutenant Ford maintenant.

Carson sortit brusquement de ses souvenirs, il ne s'était pas rendu compte que Rodney lui parlait depuis presque dix minutes. Il essaya de se concentrer sur le discours de son compagnon et de laisser son passé reprendre sa place dans le coin de sa mémoire qu'il avait condamné durant toutes ces années.

Le Canadien lui exposait les raisons qui l'avaient poussé à s'injecter l'enzyme alors qu'il ignorait totalement les effets qu'elle aurait sur lui. Il avait agi instinctivement, ne supportant pas de ne rien faire alors que ses coéquipiers risquaient leur vie L'Ecossais connaissait parfaitement son scientifique, il savait que derrière l'astrophysicien égocentrique se cachait un homme pour qui l'amitié était sacrée et bien plus courageux qu'il ne pouvait le penser lui-même. Il avait agi de manière inconsidérée, il n'était pas passé loin de la mort mais il l'avait fait pour ses amis, ses collègues et Carson l'aimait pour ça, pour son altruisme…même s'il le cachait bien.

Carson avait perdu le fil de la conversation, Rodney avait dérivé sur ce qu'il avait ressenti lorsqu'il était sous l'emprise de l'enzyme.

Que pouvait-on éprouver quand une substance toxique circule dans ses veines ? Le médecin ne le savait que trop bien…

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Bien être, euphorie, énergie, endurance, confiance en soi…et tant d'autres sensations encore. Il avait ressentit tout cela. Et il en était devenu dépendant. La première fois qu'il avait avalé le petit comprimé jaune frappé d'un soleil, Carson s'était persuadé qu'il arriverait à s'arrêter une fois les examens terminés, que ce n'étaient que des « vitamines » D'ailleurs, Charles lui avait assuré que sa marchandise n'était pas très forte, qu'elle s'apparentait plus à de la caféine concentrée qu'à des amphétamines. Mais ce n'était pas le cas, une molécule d'amphétamine restait et restera toujours une molécule d'amphétamine, avec tout ce que cela impliquait…

Les premiers jours, il n'avait eu besoin que d'une prise pour s'apercevoir des résultats sur son organisme. Il ne sentait plus ni la fatigue ni la faim et ses facultés de concentrations étaient multipliées. Il arrivait à travailler plus de quatre heures sans faire de pause, gardant tout en mémoire. Il était si concentré sur ses partiels qu'il ne fit pas attention au fait qu'il sautait de plus en plus de repas et qu'il ne dormait quasiment plus, seul comptait la réussite de son année. Et il l'obtint.

La période des examens terminée, il arrêta de prendre les pilules mais bien vite il eut l'impression qu'il lui manquait quelque chose. Il ne savait pas ce que c'était exactement, mais il pensait qu'il ne serait entier qu'avec les comprimés. Alors, il fit ce qu'il s'était promis de ne surtout jamais faire, il prit un cachet d'amphétamine hors examens. C'est ce jour-là, qu'il comprit ce qu'était le manque qu'il ressentait. Il avait toujours été timide, il n'avait pas vraiment confiance en lui, pas assez, en tout cas, pour oser aller vers les autres Mais lorsqu'il était sous l'emprise de ces « vitamines » il se sentait bien, en accord avec lui-même... il perdait toutes ses inhibitions. Il prouvait enfin qu'il existait, osant se mêler aux conversations des uns et des autres, participant aux soirées étudiantes. Ce fut ce sentiment de confiance qui le poussa à continuer sa consommation. Il n'avait pas un besoin physique, mais un besoin psychique, installé, ancré en lui sans qu'il s'en soit aperçu.

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Mais plus les jours s'écoulaient, moins les effets duraient. De quelques heures, le sentiment de toute-puissance passait à quelques minutes. Carson n'en avait jamais assez, prenant jusqu'à dix comprimés par jour. Il en fit part à Charles qui lui proposa quelque chose de plus fort. Il ne voulu pas dire le nom du produit miracle avant que l'Ecossais ne l'essaye. Quelques mois plus tôt, le futur médecin se serait méfié et aurait refusé mais à ce moment-là, il n'était déjà plus tout à fait lui-même. Il s'injecta une petite quantité de poudre blanche que Charles avait, au préalable, fait fondre.

Les sensations revinrent, plus vite, plus intenses, plus nombreuses mais tout aussi courtes. Il avait plané, oui, incroyablement haut et la chute n'en fut que plus brutale. A peine avait-il repris ses esprits qu'il voulait les reperdre. Il voulait voler à nouveau. Charles ne se fit pas prier, il lui prépara une nouvelle dose et Carson repartit dans le monde où il n'était plus le petit garçon de Uig mais l'étudiant en médecine extraverti qu'il rêvait d'être.

Cet étudiant, il le fut tout au long des deux mois de vacances d'été. Il sortait tous les soirs en compagnie de son voisin et d'une éventuelle conquête de ce-dernier. Leurs soirées suivaient le même schéma, ils commençaient par danser, puis buvaient quelques verres, jamais assez pour être ivres, juste pour se mettre dans l'ambiance. Ils finissaient systématiquement leurs fêtes par une séance d' « évasion », comme ils aimaient à appeler leur trip.

Sa consommation augmentait de manière alarmante mais Carson n'en avait que faire. Il ne vivait plus que pour ses moments où il se sentait être un autre plus intéressant, plus intelligent, plus attirant…plus vivant tout simplement. Tout son argent passait dans l'achat de ses doses et bientôt il fut à cours de liquide. Il ne roulait pas sur l'or, au contraire. Il bénéficiait d'une bourse et sa mère lui envoyait une petite enveloppe de temps en temps mais c'était à peine suffisant pour payer la chambre et la nourriture. Il avait put passer l'année sans trop de problème financier grâce aux économies qu'il avait pu faire en travaillant l'été mais ses économies avaient fondu comme neige au soleil avec la fin du deuxième semestre.

Il devait trouver un moyen de gagner de l'argent rapidement, il fit le tour des pub, restaurants et autres fast-food en quête d'un job d'été. Il ne fut pris nulle part évidemment, son agitation et son regard repoussaient tout employeur potentiel.

Il commençait à perdre patience, son humeur s'assombrit, il devint de plus en plus irritable, s'énervant pour un rien. Alors Charles vint une fois de plus à son aide et lui indiqua comment remplir ses poches facilement. De nombreuses femmes payaient une belle somme pour passer un peu de bon temps avec un jeune homme. D'après lui, Carson n'aurait aucun mal à se faire embaucher dans une de ces agences d'escorte au vu de son physique, qui, bien que beaucoup amaigri n'en restait pas moins attirant.

L'Ecossais hésita, il n'avait jamais vraiment été avec une femme avant. Soit parce qu'il était trop timide ou trop occupé ou simplement parce qu'il n'en avait pas trouvé une à son goût. Il ne savait pas vraiment comment s'y prendre et craignait d'être ridicule, d'un autre côté il avait besoin d'argent et les femmes qui faisaient appel à ce genre de service devaient être d'un certain âge, elles devaient donc prendre les choses en main. Enfin, c'est ce qu'il s'était dit pour se rassurer et pour ne pas avoir à refuser.

Le lendemain même de la proposition de Charles, Carson faisait partie d'une agence spécialisée dans la location « d'homme de compagnie.» Officiellement, il devait se contenter d'accompagner des femmes d'une cinquantaine d'années à des vernissages, gala mondain et autres soirées. Officieusement, il passait la nuit dans leur lit.

Il n'y prenait aucun plaisir, pas une fois il ne ressentit un quelconque frisson d'excitation à la vue et aux faits de ses clientes. Il pensait que c'était dû à leur âge ou à la cocaïne qu'il s'injectait toujours, il avait lu qu'elle avait ce genre d'effet sur la libido. Il s'en fichait, il arrivait quand même à contenter ces femmes, elles le payaient grassement et il pouvait continuer à se sentir vivant. La honte qu'il ressentait à se vendre ainsi n'était rien à côté de son besoin de planer.

Qui sait combien de temps tout cela aurait duré s'il n'avait pas rencontré Ewan ?

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- Carson ? Ca va ?

Le médecin avait de nouveau perdu le fil de la conversation. Et d'après l'expression qui se dessinait sur le visage de son compagnon, il l'avait perdue depuis un certain temps. Il rassura son amant qui continua sa tirade là où il s'était arrêté.

Rodney en était arrivé au moment qui hantait tant le médecin, son sevrage forcé. Il racontait sa douleur, sa torture, son envie de mourir pour que tout cela cesse… Carson l'écoutait, essayant de se concentrer sur ces paroles qui lui rappelaient tant de choses. Il essayait de ne pas replonger dans cet océan de souffrance que lui décrivait Rodney et qu'il avait si bien connu. Mais les souvenirs étaient trop forts, et sans le vouloir le Canadien décupla leur puissance.

- Je me demande pourquoi je te raconte tout ça, tu as dû en voir des dizaines de drogués en manque.

- Non, pas tant que ça… Je n'ai jamais travaillé auprès de toxicomanes.

- Ah…Alors pourquoi tu m'as dit que tu savais ce que je ressentais ?

Les mots du médecin étaient sortis de sa bouche plus vite que sa raison ne l'avait voulue. Il n'avait pas réussi à contrôler ses paroles et avait laissé échapper un bout de son passé qui maintenant ne cessait de s'enfuir. Il n'avait jamais pu mentir à l'être à qui il tenait le plus sur cette base, ce jour-là ne fut pas différent des autres et il ne lui avait pas menti en lui disant qu'il savait ce que le scientifique pouvait éprouver, tout simplement parce que lui aussi était passé par-là…

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Avec la fin de l'été, l'année universitaire était revenue. En septembre, Carson débuta le stage infirmier obligatoire avant la reprise des cours. Il fut accueilli dans un service de réanimation, où les journées se suivaient et se ressemblaient. Le travail était rébarbatif, les patients inconscients, les soins à faire toujours les mêmes… bref, il s'ennuyait. Après avoir passé deux mois à sortir tous les soirs, à ne rentrer qu'au petit matin dans un état lamentable et encore à moitié shooté, la routine de l'hôpital était pesante pour lui. Le soir, il rentrait directement chez lui et se préparait sa dose afin de passer un moment de « détente » avant d'aller retrouver une de ses clientes.

Son travail ennuyeux, certes, n'était pas pour autant reposant. Aussi, une semaine de ce traitement lui suffit à être au bord de l'épuisement. Lui-même ne s'en rendit pas compte, c'est un infirmier du service qui se douta de quelque chose alors qu'il montrait à l'Ecossais une technique pour faire un pansement.

L'infirmier, un jeune Irlandais du nom d'Ewan, avait remarqué Carson dès son arrivée. L'étudiant en médecine possédait tous les critères qui lui plaisaient chez un homme : Des yeux bleus, des cheveux noirs, et une musculature discrète mais qui se laissait deviner... Oui, pour Ewan, Carson était très attirant, mais le jeune homme n'avait rien tenté, gardant une certaine distance avec le brun, lui parlant rarement, restant toujours dans le domaine professionnel. Deux ans auparavant, l'Irlandais était sorti avec un stagiaire et cette relation s'était mal passée faisant du séjour de l'étudiant un calvaire pour lui. Il ne voulait pas faire la même erreur et il avait fait en sorte de ne pas se lier avec Carson. Il n'avait pas eu de mal, celui-ci ne parlant que très peu et restant la plupart du temps seul.

Pourtant, le jeune infirmier revint sur sa décision lorsqu'il comprit la cause du comportement de Carson. Il avait eu suffisamment d'expérience auprès des toxicomanes pour reconnaître les symptômes : tremblements, fatigue, anorexie et surtout les yeux explosés. Ewan eut la confirmation de ses doutes le soir-même, dans le vestiaire. Il observa discrètement l'Ecossais se changer et aperçut les traces de piqûres sur ses bras.

Quelques mois plus tard, Carson lui avait demandé comment il avait su et pourquoi il l'avait aidé et Ewan lui raconta…

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L'irlandais avait une personnalité de « sauveur », il ne supportait pas de voir une personne souffrir, c'est ce qui l'avait poussé à exercer une profession paramédicale et c'est ce qui le poussa à venir en aide à Carson. Il essaya de lui parler avant que celui-ci ne parte ou plutôt ne s'enfuie comme tous les soirs mais l'Ecossais ne lui en laissa pas le temps. Il prétexta une course urgente et sortit rapidement du vestiaire.

Ewan décida de le suivre craignant que cette course urgente ne soit l'achat de sa drogue. Il fut un peu rassuré de voir l'étudiant rentrer directement chez lui. Cependant, une intuition le fit rester devant l'immeuble, il ignorait comment il le savait, mais il sentait que Carson ressortirait bientôt. Il avait raison. Quelques minutes plus tard, le jeune homme réapparaissait, il s'était changé arborant un costume trop chic pour un étudiant. La curiosité de l'Irlandais fut piquée au vif, Carson était trop bien habillé pour se rendre à une soirée étudiante, il continua donc de le suivre.

Il se retrouva dans un quartier chic de Glasgow, devant un immeuble de grand standing devant lequel une voiture de luxe était garée. Quelques secondes après que Carson se soit annoncé, une femme d'une quarantaine d'années apparue dans l'entrée. Elle monta dans la voiture suivie par Carson, puis le véhicule se mit en route. Ewan resta seul, au milieu de la rue, abasourdi par ce qu'il venait de voir.

Et de comprendre…

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Le lendemain, Ewan profita d'être seul avec l'Ecossais pour lui dire qu'il savait. Carson nia calmement au début puis avec force quand Ewan insista. L'étudiant tenta de partir mais l'infirmier le retint par le bras, il s'ensuivit une belle bagarre qui alerta les autres membres de l'équipe médicale. Bien qu'il sache aller contre le règlement, l'Irlandais ne donna pas la véritable raison de leur dispute et garda pour lui le problème de drogue de Carson. Il espérait gagner ainsi un peu de la confiance du jeune homme et lui éviter, par la même occasion, d'être renvoyé de son stage, mettant alors en péril ses études.

Ils furent, tout de même, mis à pied pendant une semaine pour « comportement incorrect dans un établissement public » Ces quelques jours, ils les passèrent ensemble, dans la petite chambre de Carson, à lutter contre la sensation de manque que l'Ecossais pouvait ressentir.

Ewan avait tenu à raccompagner Carson chez lui pour pouvoir lui parler dans un lieu où le jeune homme se sentait bien. Il essaya d'engager la conversation mais l'Ecossais ne décrocha pas un mot. Quand l'Irlandais voulu le suivre dans sa chambre, Carson le jeta dehors en l'accusant d'être responsable de leur suspension.

Carson passa le reste de sa journée seul, enfermé dans ses neuf mètres carrés se faisant injection sur injection.

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Le lendemain, Ewan était venu s'excuser d'avoir été si direct. Quand Carson ouvrit la porte, l'Irlandais comprit tout de suite que le jeune homme avait pris une trop grosse dose. Il tremblait de tous ses membres, tenait à peine sur ses jambes et ses yeux, rouges et exorbités, papillonnaient sans arrêt. L'Ecossais tenta de le faire sortir mais il n'était pas en état, manquant de s'écrouler à terre. Il ne put que hurler des phrases incohérentes à l'encontre du jeune infirmier, de son voisin, de sa mère et du monde en général.

Il était épuisé, son shoot avait était trop fort et sa descente n'en fut que plus douloureuse. Il craqua complètement, s'effondrant en larme dans les bras d'Ewan. L'Irlandais lui murmura des paroles rassurantes tout en le conduisant sur son lit. Il voulut appeler les pompiers mais Carson se jeta sur lui en le suppliant de ne pas le faire. Il ne voulait pas gâcher ses études en étant envoyé en cure de désintoxication, il ne le supporterait pas. Il avait sacrifié tant de chose pour arriver en deuxième année qu'il ne supporterait pas de devoir abandonner. Il n'était pas fier de ce qu'il était devenu, de ce qu'il devait faire pour pouvoir s'acheter sa came, il voulait que tous cela s'arrête mais il n'en avait pas la force. Il avait dit tous cela en pleurant comme un enfant, n'osant pas regarder Ewan dans les yeux, se recroquevillant sur lui-même.

Ce tableau retourna l'Irlandais qui le pris dans les bras et lui dit doucement qu'il était là, qu'il l'aiderait à s'en sortir s'il était vraiment motivé pour arrêter. Carson accepta son aide malgré la noire description des jours qui l'attendaient.

L'infirmier lui avait dit que le sevrage physique ne durerait que quelques jours mais qu'ils seraient éprouvants. Il aurait mal, très mal, il délirerait, serait violent, supplierait, voudrait mourir… Mais Ewan ne répondrait à aucune de ses demandes. Il l'épaulerait et le rassurerait, il l'accompagnerait dans cette première phase de sa désintoxication et dans toutes les autres. Surtout dans toutes les autres, le besoin psychologique était certainement le plus dur à combattre et les premiers mois seraient décisifs pour sa guérison.

Carson avait accepté la main que lui tendait le jeune homme et avait commencé son sevrage. Il passa trois jours en enfer. Il avait souffert le martyr, avait eu l'impression que chaque cellule de son corps explosait les unes après les autres. Il avait eu froid et chaud en même temps, avait eu soif à un tel point qu'il aurait pu boire l'océan Atlantique. Chaque bruit était un supplice à ses oreilles, il avait cru devenir fou.

Au matin du quatrième jour, la crise était finie. Sans être dans une forme olympique, Carson allait mieux. Il ne tremblait plus et avait retrouvé des couleurs, l'appétit et le sourire. Il passa le reste de la journée à remercier Ewan d'être resté auprès de lui et de l'avoir soutenu. Il lui raconta son histoire, de son enfance à Uig jusqu'à sa rencontre avec lui. Il ne lui cacha rien, il savait qu'il pouvait lui faire confiance et il en avait envie.

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Durant les semaines qui suivirent, Carson apprit à faire la paix avec lui-même. Il avait quitté son travail d'escorte et se rendait régulièrement à des réunions pour les ex dépendants. Il reprenait sa vie en main. Il avait terminé son stage sereinement, repris ses cours en faisant le ménage dans ses relations, s'en était fait de nouvelles…

Quand le besoin se faisait sentir, il appelait Ewan et ils passaient de longues heures à discuter. Au début, il ne lui parlait que de ses angoisses, de ses craintes, de ses doutes à tenir…Puis, progressivement, leur relation changea. Ils devinrent plus que des amis, passant de plus en plus de temps ensemble. Carson se surprenait à penser à lui toute la journée, attendant avec impatience de le retrouver juste pour être à ses côtés. Il se sentait bien avec lui, il n'avait pas besoin de jouer un rôle, il pouvait être lui-même sans avoir peur d'être ridicule ou de faire quelque chose de stupide.

Ils restèrent ensembles plusieurs années, Ewan étant l'ancre à laquelle Carson s'accrochait pendant les moments difficiles où il aurait put replonger. Il avait faillis le faire à plusieurs reprises durant ses études mais Ewan l'avait toujours rattrapé à temps. Même après leur rupture, il avait continué à être là pour lui et il lui en était profondément reconnaissant. Grâce à lui, il avait retrouvé sa vie et il avait réussi dans son domaine devenant ainsi le chef médical de l'expédition Atlantis. Il avait pu découvrir des choses extraordinaires mais surtout il avait pu rencontrer Rodney McKay, scientifique égocentrique de génie dont le cœur lui appartenait.

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Repenser à Rodney le ramena dans le présent encore en fois. Il ne lui avait pas répondu et le canadien attendait, une lueur d'inquiétude dans les yeux.

- Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dit sur moi.

Carson repartit dans son passé, de nouveau, mais cette fois il emmenait quelqu'un avec lui…

FIN

Voilà, c'est fini. J'espère n'avoir heurté la sensibilité d'aucune fan et que cette suite vous aura plut.

J'avais dit que je retournerais à en chacun mais la muse de cette fic se fait attendre. En revanche j'ai plusieurs autres idées de fic en tête donc je vais essayer de les écrire en même temps. Je suis pas sortie de l'auberge moi…