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Bonne année ! Eh oui, 2022, et nous sommes encore là, empêtré-es dans le Cycle I xDD Promis, celui-ci se termine dans quelques mois, courage x')

Bon, pour le coup, la Chronique égarée mentionnée la dernière fois vous sera bien utile pour savoir ce que Zannah a en tête en ce jour de routine déphasée. C'est une vraie scène coupée.


Chapitre n°12 :

Un lendemain difficile


« Personne ne se soucie de qui était ton père, seulement du père que tu seras pour elle. »


Le réveil de Sirannon sonna à l'heure habituelle, et la jeune fille grogna sous cet assaut matinal. Elle avait passé le début de la nuit à ruminer ce que sa mère lui avait dit la veille au soir, dans le speeder, et le sommeil ne l'avait donc saisie que tard.

Peut-être Zannah déciderait-elle qu'aujourd'hui, leurs esprits échauffés s'étaient suffisamment refroidies pour qu'elles aient la conversation promise ? Cette perspective, bien que mettant Sirannon quelque peu dans l'embarras, lui sembla toutefois suffisante pour lui donner envie de repousser ses couvertures et lever la tête de son oreiller.

Peu de temps après, elle était prête et descendait machinalement au rez-de-chaussée. Au moment de bifurquer en direction de la cuisine, elle aperçut Cognus, assise seule dans le salon, un vieux manuscrit à la main. C'était indéniablement contraire à la routine installée depuis longtemps au manoir.

- Pourquoi n'êtes-vous pas déjà à l'entraînement avec Dame Zannah ? ne put s'empêcher de lui demander l'adolescente.

L'Iktotchi tourna lentement la tête vers elle, avant de daigner lui répondre d'un ton neutre :

- Il semblerait que votre mère ait décidé de s'accorder une grasse matinée.

Cela aussi était hautement déroutant. Zannah aimait la discipline, et pour elle, cela passait par la régularité des horaires. D'aussi loin qu'elle se souvenait, Sirannon n'avait jamais vu sa mère déroger à ses propres règles en paressant dans son lit. Même lorsqu'elle venait à passer la nuit chez un homme, elle était toujours de retour à l'heure.

Perplexe, Sirannon se détourna et décida de prendre son petit-déjeuner. Zannah serait bientôt debout, elle le savait. Ce n'était d'ailleurs probablement plus qu'une question de minutes – et alors, la routine reprendrait son cours au manoir, comme si rien ne s'était passé.

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~oOo~

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Une heure plus tard, Zannah n'était toujours pas levée. Sa fille, de plus en plus déconcertée, décida d'aller tuer le temps à la bibliothèque privée ayant autrefois été celle de son père. L'édifice, construit comme une annexe au fond du parc, lui avait enfin été ouvert quelques mois plus tôt.

L'adolescence aimait passer du temps ici, au milieu des vieux ouvrages et parchemins. Elle avait inconsciemment décidé que leur odeur devait aussi être celle de son père, étant donné qu'il passait lui-même un temps certain dans cette pièce. Cette pensée réconfortante ne l'avait plus quittée, même après qu'elle se soit fait la réflexion que c'était probablement faux.

Sirannon passa devant l'Holocron de Bane sans s'arrêter. Zannah le lui avait autrefois ouvert pour elle, lorsqu'elle était petite, afin de lui donner une idée de la voix de son père, tout en lui précisant que l'apparence monstrueuse que le gardien avait adoptée – recouvert de l'armure d'orbalisks – n'avait été celle de Bane que le temps d'une courte décennie.

Depuis, Sirannon avait reçu l'interdiction formelle d'ouvrir l'Holocron, car elle n'était pas censée entamer une formation de Sith pour l'instant, selon la Règle des Deux.

Ce principe de fonctionnement de l'Ordre Sith ayant été édictée par son père, dans sa grande sagesse, elle s'y pliait sans protester. Elle opta plutôt pour l'étude du sabre-laser incurvé de Darth Bane, conservé lui aussi dans ce lieu confidentiel, empoignant le manche avec révérence pour le soulever de son socle.

Zannah fit alors son entrée dans la bibliothèque. Elle semblait soucieuse, mordillant sa lèvre inférieure sans s'en rendre compte.

- Vous me cherchiez, mère ? la questionna Sirannon en reposant prestement le sabre-laser là où elle l'avait trouvé.

- Pas exactement, répliqua sèchement la Dame Noire. Je suis venue ici pour faire quelques recherches urgentes... et j'apprécierais d'être seule.

Sirannon saisit promptement cet ordre qui prenait la forme d'une suggestion. Elle hocha la tête et se dirigea immédiatement vers l'unique sortie.

Ce faisant, elle frôla presque Zannah, et ne put s'empêcher de remarquer son regard dans le vague et ses traits inexplicablement tirés.