Hello ! Oui, vous ne rêvez pas, me revoici avec un nouveau chapitre !
Je m'excuse pour cette longue attente. J'avais terminé d'écrire ce chapitre depuis au moins une semaine mais je voulais quand même avoir un regard de ma bêta afin de vous éviter d'écorcher vos petits yeux xD donc ça a pris un peu de temps mais cela valait le coup !
Merci merci merci et encore merci pour toutes vos reviews ! C'est super motivant et franchement ça me mets de bonne humeur, j'espère que ça va m'aider à être plus productive pour les prochains chapitres !
Concernant l'avancement de la fiction , le chapitre 21 est en cours d'écriture, vous aurez la possibilité de voir l'avancement de l'écriture de cette fiction directement sur mon profil (j'indique si le chapitre est toujours en cours d'écriture, ou bien en cours de vérification etc).
Pour ceux et celles qui sont fan du couple secondaire Théodore/Benoît, je pense que vous ne serez pas déçu ;-)
Je précise qu'il y aura une présence de lemon dans ce chapitre. Bonne lecture.
Je remercie LoupSpell pour sa relecture et sa correction ! OMG t'es une bêta trop géniale! :-D
Disclaimer : Les personnages et l'univers magique appartiennent à J.K Rowling à part certains personnages OC qui sortent de ma tête.
Chapitre XX :
Les jours qui suivirent leur soirée au restaurant et du fameux baiser dans le parc, Draco et Harry essayèrent de faire comme si rien ne s'était passé mais, le blond sentait que Harry prenait de la distance à certains moments, le faisant culpabiliser un peu plus chaque jour. Cependant, Draco avait du mal à comprendre ce qui poussait Harry à l'embrasser, à l'aimer… Lui, il n'arrivait pas à trouver quelque chose de positif de lui-même : il avait un fort complexe concernant sa beauté bien qu'en réalité il fut très bel homme, il ne voyait pas en quoi cela pouvait être plaisant de l'embrasser, et de plus… C'était la première fois qu'il avait laissé un homme lui donner un baiser. Ce n'était rien à voir avec Bryan ou bien Jimmy… Un haut le cœur lui prit soudainement lorsqu'il constata amèrement qu'il avait osé comparer Harry à ses violeurs.
Désormais, leurs repas qu'ils partagèrent ensemble étaient silencieux ou bien rempli de gêne et de faux semblants. Draco voyait bien que Harry se forçait à sourire, qu'il essayait de combler son temps afin de ne pas penser à leur baiser. Il n'était pas dupe, il voyait bien que le brun souffrait encore et lui… Lui, il ne comprenait pas pourquoi le brun devrait autant souffrir de ce baiser. Non, Draco n'arrivait décidément pas à voir ce que Harry pouvait aimer chez lui.
« Draco ! »
Le blond sursauta en voyant la main de son meilleur ami bouger devant lui et à sa voix qui l'appelait. Il releva son regard perdu vers Blaise qui l'observa avec une mine inquiète.
« Tu penses encore à Harry, n'est-ce pas ? »
Draco souffla tout en glissant une main dans sa courte chevelure blonde. Il acquiesça à son ami et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil derrière son bureau avant de poser un regard sur les plans du future supermarché de l'hôtel. Blaise était au courant de la situation et il avait tenté de le persuader que c'était une bonne chose que Harry ait pu l'embrasser, que c'était un gars bien pour lui et qu'il saurait l''accepter comme il était puisqu'ils se connaissaient depuis Poudlard.
« Je crois qu'une pause s'impose. Ça va te faire du bien.
- Ouais… »
Alors que Blaise s'apprêtait à se lever de son siège tout en informant le blond de son envie de prendre un café, un vibreur résonna, provoquant son regard sur le propriétaire du grand bureau. Draco s'agita, réalisant que son téléphone bougeait sur le meuble.
« Tiens, quand on parle du loup… » Ne put s'empêcher de dire Blaise
Cela ne pouvait qu'être Harry qui l'appelait, il n'y avait que lui qui avait son numéro de téléphone et c'était l'unique nom de son répertoire. Comme pour se donner du courage, Draco inspira longuement puis mit l'objet moldu à son oreille.
« Oui, Harry ? »
Il entendit la voix paniqué du brun retentir dans son oreille et fronça les sourcils en essayant de saisir ce qu'il était en train de lui dire. Puis, comprenant ce qu'il était en train de lui expliquer, il se leva brusquement de son fauteuil en cuir et prit rapidement le manteau sur le porte-manteau à quelques mètres de là, au bout de la pièce sous le regard curieux de Blaise.
« J'arrive tout de suite, Harry ! Je te rejoins là-bas ! »
Une fois la conversation téléphonique terminée, Draco rangea le portable au fond de la poche de sa veste et se tourna vers son meilleur ami.
« Blaise, je vais devoir prendre ma journée.
- Euh… OK, est-ce que tout va bien ?
- C'est ma tante… Elle est hospitalisée. Elle a fait une mauvaise chute chez elle. Harry est à l'hôpital avec Teddy… Et je vais le garder à l'appartement le temps qu'il récupère quelques affaires chez Andromeda. »
Blaise acquiesça et tapota doucement sa main sur le dos du blond dans un signe de réconfort.
« OK, tiens-moi au courant. »
Draco salua son ami et quitta l'hôtel afin d'aller dans la zone de transplanage prévu à l'entrée et disparu afin de rejoindre le balafré à Sainte-Mangouste.
O/O/O
Assit devant son bureau en train de rédiger un rapport sur leur dernière enquête – un adolescent en fugue signalé par les services de l'enfance – Théodore entendit la porte de l'open-space grincer doucement, le poussant à relever son regard vers cette dernière. Ses yeux bleus s'écarquillèrent de surprise en découvrant son petit ami rentrer timidement.
« Benoît ? Mais que fais-tu ici ?
- Je viens déposer mon CV au service des ressources humaines, informa-t-il tout en jetant des petits coups d'œil sur l'environnement de travail de Théodore, alors… c'est là que tu travailles. »
Toujours assis à son bureau, Théodore observa son petit ami venir jusqu'à lui. Ce dernier caressa de ses doigts fin le meuble et le contourna jusqu'à le rejoindre. Il sentit les mains baladeuses de Benoît se glisser doucement sur ses épaules derrière lui, l'enfonçant aisément dans son siège. Il releva sa tête vers le haut, détaillant le sourire carnassier du châtain. Celui-ci était derrière lui, ses mains glissant dangereusement vers son torse.
« C'est la première fois que tu viens me voir à mon bureau.
- C'est vrai. Pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquaient. » dit-il en approchant son visage du sien.
Il était vrai que Benoît était venu plusieurs fois au ministère de la magie, parcourant les divers couloirs de l'institution, ayant même déjà mis les pieds dans le laboratoire de Luna et visiter l'accueil du service des Aurors. Jamais, ni Benoît ni Théodore avaient émis le souhait de faire venir le né-moldu dans l'open-space.
« Tu es tout seul, aujourd'hui ? » murmura-t-il proche de ses lèvres.
Théodore frissonna et anticipa de désir en sachant que son petit ami allait d'une seconde à l'autre lui donner un des doux baisers qu'il adorait tellement.
« Ouais. »
Sa réponse suffit à Benoît pour passer à l'acte et l'Auror savoura le contact timide de sa bouche contre la sienne. Le baiser fut doux et les mains de Benoît se crispèrent sur l'uniforme de Théodore qui sentit son corps se chauffer au désir naissant. Lentement, leur baiser se fit plus approfondit et leurs langues finirent par se rejoindre dans des petits gémissements timides, la tête de Théodore de plus en plus en arrière, les paupières fermées. Une fois le baiser échangé et par manque de souffle, Benoît fut obligé de relever sa tête et de séparer des lèvres du brun qui avait désormais les pommettes un peu plus rose qu'à l'ordinaire. Sa réaction fit sourire Benoît qui avec son aisance incroyable, décala un peu le fauteuil de Théodore du bureau afin de s'asseoir sur les cuisses de ce dernier. L'Auror fut surpris par son audace, se laissant faire un instant, Benoît profita pour y glisser ses bras autour de son cou.
« Benoît, on pourrait nous voir…
- Je sais, mais j'ai envie d'être avec toi. »
Il sentit sa tête se déposer sur son épaule et Théodore fronça ses sourcils à son silence et à sa réaction inhabituelle. Théodore le connaissait assez pour décrypter les non-dits que son petit ami laissait à travers ses gestes et ses silences. Il songea que Benoît n'était pas passé ce matin chez lui. À la place, il avait reçu un hibou de sa part, lui informant qu'il était parti directement à son studio prendre quelques affaires après sa nuit de travail et que finalement il était resté là-bas pour dormir. Il glissa un bras à sa taille et doucement sa main caressa sa hanche dans un geste de réconfort.
« Qu'est-ce qui se passe Benoît ? »
L'Auror le sentit se contracter sur son torse et espéra que celui-ci accepte de se confier. Cependant, le silence s'éternisait, intensifiant l'inquiétude de l'ancien Serpentard. Il n'avait pas l'habitude d'un silence pesant entre eux, songeant que Benoît aimait le mettre dans l'embarras à la moindre occasion que cela soit par les gestes ou bien par des paroles parfois déplacées ou rempli de sous-entendu pas très catholique.
« Tu m'inquiètes…
- Pas maintenant. » répondit-il d'une voix suppliante.
Théodore sentit son cœur se serrer à ces mots et à la petite voix quémandeuse de son amant. Il glissa sa main dans la chevelure de son petit ami et l'entendit soupirer à ce contact, comprenant qu'il avait besoin de sa présence. Il attendrait le temps qu'il faudra pour que Benoît accepte de lui dévoiler ce qui le préoccupait. Est-ce que Benoît était venu le voir, exprès, afin de retrouver un peu de réconfort ? Théodore ne cessait d'imaginer ce qu'il pouvait autant préoccuper le jeune homme. Pensait-il encore à son chien décédé ? Peut-être qu'il se remémorait de sa rencontre avec ses parents au refuge animalier le mois précédent ? Ou bien, était-il frustré de ne pas avoir des retours convainquant concernant sa recherche d'emploi ?
Instinctivement, son second bras encercla ses hanches, ce qui fit rapprocher un peu plus le né-moldu contre lui. Il semblerait que ce geste réconfortait aisément Benoît qui s'était automatiquement agrippé contre son uniforme, sa tête se réfugiant doucement vers le creux de son cou.
O/O/O
Il avait été décidé que Teddy récupère sa chambre et que Draco dorme dans le canapé du salon le temps que Andromeda soit sorti de l'hôpital. Harry venait tout juste de border son filleul qu'il rejoignit le blond dans le salon. Ce dernier était en train de se préparer les couvertures sur le canapé, sous le regard observateur du brun qui venait tout juste de s'installer sur l'un des fauteuils.
« Teddy s'est endormi. » informa-t-il en glissant une main sur ses yeux, faisant relever sa paire de lunettes rondes de son nez.
Plus tôt dans la journée, Teddy était apparu dans la cheminée de Harry, apeuré, et le visage en pleurs, cherchant une aide quelconque de son parrain ou de son grand cousin. Le brun avait pris du retard dans ses préparations matinales et avait rapidement vu son filleul en larmes, seul dans le salon. Cela avait inquiété Harry qui se demandait ce qui se passait pour que Teddy utilise le réseau de cheminée pour venir jusqu'à chez lui. Il avait appris que Andromeda était tombée des escaliers et qu'elle était inconsciente, et rapidement Harry avait pris la situation en main.
Cette situation imprévue avait forcé les deux hommes à briser les distances et s'étaient entraidés afin d'installer provisoirement une partie des affaires de Teddy et rassurer Andromeda concernant la garde du garçon. Durant l'après-midi alors que Teddy faisait une sieste forcé par Harry afin qu'il se repose à la suite de toutes ces fortes émotions qu'il avait subies, les deux anciens ennemis avaient profité pour organiser le planning des prochains jours. Ils avaient décidé que l'un allait déposer tous les matins Teddy à son école de petits sorciers tandis que l'autre venait le récupérer le soir pour le ramener à l'appartement. Du point de vu organisationnel, ce fut Draco qui emmènera l'enfant sachant que le blond pouvait rentrer tard de son travail, à l'inverse de Harry qui avait loisir de moduler ses heures de travail en cas de besoin.
« Tu devrais te coucher. Tu m'as l'air complètement épuisé. » conseilla Draco alors qu'il venait d'aménager son lit improvisé.
Draco s'assit sur la couverture tout en observant le brun camoufler un bâillement. Celui-ci acquiesça mais il ne semblait pas vouloir quitter le fauteuil, sûrement trop épuisé pour faire le moindre geste. Ses yeux se dirigèrent vers les magazines disposés dans un coin du meuble et pris de curiosité, le blond suivit son regard.
« Tu cherches un autre appart' ? »
Draco pinça ses lèvres face à la question de son hôte, songeant qu'il aurait préféré aborder le sujet dans d'autres circonstances.
« Ouais, ma mère m'a apporté ces catalogues immobiliers hier. Elle s'occupe de la vente de mon appartement, vue que je suis incapable d'y retourner là-bas sans que… enfin voilà quoi. » expliqua-t-il pudiquement.
Harry l'observa d'un air sérieux tout en acquiesçant plusieurs fois à ces propos. Il avait fini par retirer ses lunettes de son nez, ne supportant plus leur contact sur sa peau.
« Ouais… Puis, j'imagine que tu dois en avoir marre de squatter ici. » souffla-t-il sur un ton las.
Draco n'avait pas le temps de répliquer que le brun se leva de son fauteuil afin de se diriger vers sa chambre. Avant qu'il ne quitte le salon, il lui souhaita une bonne nuit auquel Draco répondit dans un état second, réalisant que le malaise reprenait place entre eux.
O/O/O
Benoît avait fini par rester toute la matinée avec Théodore et ce dernier lui avait proposé de déjeuner avec lui et il avait fait en sorte de convier Luna au repas, songeant que la présence de la blonde ferait plaisir à son petit ami. Cependant, son inquiétude ne s'était pas évaporée pour autant. En effet, Benoît n'avait pas voulu lui confier ce qu'il le préoccupait et cela rendait dingue l'Auror qui aurait aimé savoir ce qu'il pouvait le rendre aussi silencieux. Durant le déjeuner, Luna avait réussi à faire sourire le né-moldu et cela semblait lui faire changer un peu les idées. Il s'était donc rassuré un peu, jusqu'à ce que le barman le quitte dans l'après-midi pour se reposer à son studio avant de repartir directement à la discothèque. Il avait compris qu'il n'aurait pas les réponses à ses questions, du moins pas avant demain matin. Pourtant, durant la nuit, Théodore sentit un corps se coller au sien, le réveillant brusquement. Il comprit que Benoît était revenu chez lui et au rapide coup d'œil à la fenêtre mal fermés par les rideaux que la nuit était encore bien présente, il réalisa qu'il était rentré plus tôt. Cela intensifia son inquiétude.
« Benoît… Je croyais que tu étais encore à ton travail… » dit-il d'une voix pâteuse.
L'intéressé ne semblait pas vouloir clarifier l'inquiétude de l'ancien Serpentard et continua à se coller à lui dans un geste désespéré.
« Embrasse-moi, Théo. » dit-il d'une voix cassée.
Il sentit sa bouche accaparer la sienne et comprit au son de sa voix que Benoît allait tout sauf bien. Il répondit à sa requête et lui donna un long baiser approfondit et sentit ses mains baladeuses glisser sous son haut de pyjama. Son inquiétude grandissant, Théodore fut obligé d'interrompre leur embrassade, ne supportant plus de le voir dans cet état. Il prit son visage en coupe, tout en douceur il se dégagea d'un second baiser rempli d'amertume.
« Benoît, s'il te plaît, dis-moi ce qui ne va pas, je ne supporte plus de te voir si mal. »
Dans la noirceur de la chambre, Théodore chercha sa baguette en dessous de son oreiller et avec l'aide de celle-ci il fit allumer la lampe de la chambre, éclairant le visage peiné du serveur. Celui-ci avait troqué sa tenue de travail avec une tenue décontractée et s'était glissé sous la couette, en califourchon sur les cuisses de son amoureux. Alors qu'il détourna le regard, mal à l'aise, Théodore le força à le regarder, prenant son visage entre ses mains.
« Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit-il d'une voix inquiète
- Je… »
Il l'encouragea d'un regard alors qu'il sentit ses mains sur les siennes le détachant de sa prise puis, naturellement leurs doigts s'emmêlèrent entre eux, resserrant leurs paumes l'une contre l'autre. Benoît avait baissé le regard sur leurs mains liées, tandis que Théodore ne cessait de l'observer, essayant de trouver la réponse dans ses expressions.
« Je suis parti du travail plus tôt car je ne supportais plus d'être là-bas.
- Est-ce que tu as des soucis à la discothèque ?
- Oui, enfin… disons que le souci vient d'un de mes collègues. » lâcha-t-il en remontant son regard vers lui.
Théodore fronça ses sourcils à ces paroles. Qu'est-ce qui était en train de sous-entendre ?
« Ce n'est pas la première fois que… enfin… Il… »
Les mots de Benoît se transformèrent en un charabia et l'Auror interpréta rapidement que le jeune homme avait des difficultés à lui confier sur ce qui lui pesait.
« Dis-moi tout, Benoît, rassura -t-il d'une voix posée, qu'est-ce qui s'est passé avec ce collègue ?
- Il n'arrête pas de me faire des avances et j'ai beau lui faire comprendre qu'il ne m'intéresse pas, il persiste. Et… ce soir, je n'ai plus supporté je lui ai crié dessus, il s'est fâché contre moi en me disant que je n'étais qu'un petit allumeur…»
Au fur et à mesure que la confession de Benoît se dévoila, Théodore sentit une boule se loger dans son estomac, avant qu'elle ne vienne jusqu'à sa gorge, rempli d'amertume et de haine envers ce collègue qui osait harceler son petit ami. Ses mains avaient involontairement serré fortement celles de Benoît qui tenta bien que mal de le rassurer que toute cette histoire allait disparaître d'ici peu.
« Il n'a rien fait d'autres, j'espère ! »
La colère le trahit et Benoît mordilla sa lèvre inférieure, les larmes aux bords des yeux. Face au visage expressive de son amant, il sentit son cœur se serrer davantage et essaya de contenir sa fureur, s'imaginant les pires scénarios.
« La soirée précédente, il a tenté de m'embrasser, avoua-t-il honteusement, les yeux baissés, je l'ai envoyé bouler mais il est revenu à la charge encore ce soir. »
À cette nouvelle information, Théodore comprit maintenant les étranges réactions de Benoît depuis ce matin, et ses demandes incessants de vouloir être près de lui et de ses baisers qui semblaient si désespérés. Sans prévenir, l'ancien Serpentard lâcha ses mains dans celles de son petit ami et enroula ses bras autour de son dos afin de l'avancer encore plus qu'il ne l'était contre lui. Il plaqua sauvagement ses lèvres contre les siennes, faisant au passage, gémir Benoît. Ce dernier répondit fervemment à son baiser et peu à peu ses mains reprirent leur place sous le vêtement de Théodore.
Il allait faire payer ce collègue qui osait harceler son copain. Théodore savait que Benoît ne voudrait pas, en premier lieu, lui communiquer son identité mais il se savait persévérant. Mais avant cela, il devait le réconforter dans d'innombrables baisers et caresses, lui faisant comprendre à travers ses mains possessives qu'il lui appartenait et à personne d'autres. Ses mains s'accrochèrent au pantalon du châtain, le faisant comprendre qu'il ne comptait pas rester sur d'innocents préliminaires, ce qui le fit gémir une nouvelle fois contre ses lèvres. Les mains de Benoît sous le vêtement de Théodore bougèrent frénétiquement, faisant pincer de ses doigts agiles les tétons roses de l'ex-Serpentard. Cela provoqua un petit cri à ce dernier qui pour se venger, mordilla de sa bouche humide son oreille, rapprochant encore plus le visage de Benoît contre son épaule. Naturellement, comme une suite à cette douce punition, le châtain déposa plusieurs baisers appuyés dans le cou du plus âgé et frotta son bassin durcissant violemment leur deux entrejambes. À ce contact, la chaleur envahit leurs corps tout entier, tandis que de nouveaux soupirs s'échappèrent de leurs lèvres en harmonie. Le pull de Benoît fut retiré et jeté misérablement au sol sous l'impulsion de Théodore qui avait décidé de céder à ses caprices. Cela provoqua un sourire à Benoît qui oublia ses soucis et il ne put s'empêcher de faire un petit commentaire dans un petit rire taquin :
« Tu décides enfin à montrer ton petit côté dominant. »
Son rire mourut dans un baiser féroce de Théodore et celui-ci répondit à son commentaire dans un grognement, excitant encore plus le plus jeune qui tentait avec difficulté à ôter également le tee-shirt de son amant. Une fois le vêtement retiré, leurs pantalons suivirent le même chemin, au pied du lit tandis que les deux amoureux s'amusèrent gentiment à se provoquer entre baisers et caresses. Benoît réussit à faire allonger complètement l'ancien Serpentard lorsque celui-ci prit d'une envie de contrôler la situation, fit en sorte de basculer son amant de l'autre côté de lui, tout en s'accrochant à son bassin. Il se retrouva à califourchon sur lui, sa tête niché au creux de son cou, sous le visage surpris de Benoît qui ne s'y attendait pas à cette tournure. Le souffle chaud de Théodore dans son cou, fit augmenter la chaleur de son bas-ventre et cela lui arracha un nouveau soupir de plaisir. Leur érection commune fit gémir de plus belle les deux tourtereaux aux mouvements incessants de leurs corps qui cherchèrent encore plus de contact de l'un et de l'autre.
D'une manière plus précipité, Benoît tenta de se rebeller face à la domination de son amant et glissa ses mains dans le boxer noir de ce dernier, au niveau de ses fesses. Cela poussa Théodore à relever son visage de sa cachette, lui dévoilant ses pommettes rouges et ses yeux luxurieux. C'était la première fois qu'ils allaient aussi loin dans leur rapport sexuel et ni l'un ni l'autre ne semblaient savoir jusqu'où ils pouvaient encore aller.
« Benoît… soupira-t-il face aux caresses insistantes sur son postérieur, j'ai envie de franchir l'étape supérieure. »
En entendant ces mots, le regard du plus jeune s'illumina de désir et un franc sourire se dessina sur ses lèvres, comprenant que Théodore était prêt pour aller plus loin avec lui. Cependant, l'Auror se tendit malgré son envie récente, laissant deviner à Benoît sa peur de l'inconnu. Ses gestes étaient plus maladroits mais toujours aussi possessifs, provoquant un petit sourire compatissant au châtain dans un énième baiser. Alors que ses mains se glissèrent farouchement dans le boxer de son amant, celui-ci sentit à nouveau le matelas sous lui dans un petit cri de stupeur, faisant rire doucement Benoît qui, décidément, voulait reprendre sa petite place sur les hanches de Théodore. Sans se rendre compte, les deux hommes furent rapidement nus et leurs sexes étaient collés l'un contre l'autre dans des petits va et vient de leurs mains entrelacés. Leurs gémissements se mélangèrent et résonnèrent en écho dans la silencieuse chambre. Alors que Théodore se redressait, Benoît le poussa d'une main sur son torse, l'obligeant à rester allonger. Puis de la même main, il la dirigea vers son antre sous le regard observateur et rempli de désir de Théodore. Celui-ci avait collé son crâne contre la tête de lit, son regard vitreux ne détachant pas une seule seconde son petit ami geindre de plaisir.
« Théo…murmura-t-il, je vais me préparer… »
Le concerné arrêta soudainement son emprise sur leurs deux sexes, provoquant un petit gémissement de frustration à son amoureux et déglutit férocement, son regard ne quittait pas une seule seconde la scène qui se déroulait sur ses cuisses. Benoît s'était un peu relevé afin de prendre ses aises pour pénétrer un premier doigt dans sa cavité intime. Ses yeux s'étaient naturellement fermés et ses lèvres se pincèrent comme pour empêcher une éventuelle plainte d'y sortir de sa gorge. Le temps semblait suspendu pour Théodore qui ne voulait rater aucune miette de la scène que son petit ami lui offrait. C'était la première fois pour lui, de découvrir un autre homme se faire plaisir de cette manière-là. Voir Benoît se donner en spectacle sans aucune pudeur, se laissant complètement aller devant lui, était quelque chose de gratifiant pour l'ancien Serpentard, qui réalisa l'ampleur de leur confiance mutuelle et de leurs sentiments pour l'un envers l'autre. Réalisant que le né-moldu avait arrêté de se branler, il songea qu'il allait vite y remédier afin de donner encore plus de plaisir à son barman préféré. Sa main rassembla leurs sexes tendus et reprit maladroitement le va-et-vient.
Benoît soupira et leva la tête en arrière, lui dévoilant sa pomme d'Adam, alors qu'un second doigt s'inséra profondément dans son corps. Merlin, oh oui… Théodore adorait l'observer se toucher de cette manière-là. Il s'imagina ses doigts à la place de ceux de Benoît, se demandant quelle était la sensation d'avoir une partie de lui dans cette étroite intimité. Était-ce la même sensation s'il aurait doigter une fille ? Il profita que Benoît ait la tête en arrière pour se redresser contre lui. Délicatement, comme se rappelant à quel point il pouvait être pudique avec son amant, il glissa ses mains sur le dos, et sentit le corps du châtain frissonner, oubliant un instant leurs verges dressées qui s'impatientaient fougueusement qu'on s'occupe d'elles. Il déposa sa bouche sur un des tétons de Benoît et doucement, il le mordilla. Les tremblements répétés de son bien-aimé l'encouragèrent à continuer puis, sa curiosité le poussa à détailler encore l'homme auprès de lui. Il voyait la main de Benoît se balancer dans l'ouverture entre ses fesses et Merlin… Oh oui…il voulait vraiment savoir. Il voulait connaître ce que cela faisait d'avoir ses propres doigts à l'intérieur de son amoureux si excitant. Sans se rendre compte de ce qu'il était en train de faire, trop obnubilé par son désir envers Benoît, il avança sa main jusqu'à la sienne, faisant croiser son regard sombre de plaisir avec son regard curieux.
« Théo… Tu veux me toucher ?
- Euh… Je… »
Il se sentit stupidement rougir. Alors qu'il allait changer d'avis, retirant sa main de la sienne qui continuait de bouger entre ses cuisses, il vit cette dernière sortir de son antre humide, sous un soupir de frustration du châtain, et la retenir fortement. Il se laissa faire, voyant sa main dirigée par celle de son amant jusqu'au trou tant convoité. Il sentit ses fesses rebondies se serrer lorsque ses propres doigts glissèrent dans l'intimité de Benoît. Il s'étonna de la rapidité à laquelle Benoît les avait engloutis, songeant que le trou était bien dilaté et prêt pour une future et importante intrusion.
« Oui… Oui, continue à les faire bouger… »
C'était si humide et si chaud à la fois. Voyant que c'étaient ses propres doigts qui firent gémir le né-moldu, cela provoqua un certain ego à Théodore qui sourit en sentant les bras de Benoît s'accrocher à ses épaules, les yeux fermés et la bouche entrouverte.
« Oh mon Dieu, Théodore, je t'aime tellement… » gémit-il plus fortement
Rare, qu'il l'entendait jurer dans des termes moldu mais cela accentua son excitation où son bas-ventre lui brûlait encore plus qu'à l'instant. Naturellement, le châtain calqua ses hanches sur le mouvement de ses doigts qui sortaient et rentraient en lui, augmentant le rythme des allées et venues. Il voulut lui répondre qu'il l'aimait tout aussi fort, mais la respiration rythmique et les mots un peu décousus du plus jeune le fit abandonner, trop concentré par ce qu'il s'apprêtait à lui dire :
« Théodore… s'il te plaît…. Toi en moi… »
Est-ce qu'il avait bien compris ? Voulait-il vraiment qu'ils le fassent là, toute de suite ? Une certaine angoisse vint subitement le submerger il se raidit soudainement, cela semblait faire réagir Benoît qui ouvrit ses yeux remplis de désir.
« Tu… Tu ne veux plus ? s'inquiéta-t-il entre deux souffles coupés.
- Si ! Répondit-il rapidement avant de rougir comme une tomate. C'est juste que… Euh… Je… Enfin… »
Il s'insulta de tous les noms à bégayer comme un idiot et de ne plus savoir contenir ses réactions dignes d'une adolescente prépubère qui découvrait son premier amour. Il avait peur de mal faire et que cela puisse souffrir Benoît. Il voulait que cela soit parfait, surtout pour sa première fois avec un homme…
« Ça va aller, Théo… Tes doigts… en moi …me rend complètement dingue… alors tu ne crains rien pour la suite… Je te veux complètement en moi… » apaisa-t-il d'une voix hachée.
Théodore baissa ses yeux électrisants sur ses trois doigts qui ne cessaient de rentrer et de sortir dans le corps de son bien aimé et songea aux mots de ce dernier : cela lui fit naitre un sentiment de sécurité. Merlin… ses gémissements étaient tellement bandants…
Théodore avait envie de Benoît. Vraiment. Totalement. Réellement.
Son envie était tellement imposante que son corps en était douloureux. Benoît lui quémanda de retirer ses doigts en lui, provoquant une frustration grandissante dû au vide que cela procurait à l'intérieur de son corps en ébullition. Il le sentit se mettre au-dessus de son membre dur ainsi que sa main qui le serrait plus fortement, le faisant gémir d'anticipation d'une voix rauque. Puis…
« Oh, Merlin… Benoît… »
Ses mots s'étouffèrent dans le creux entre son épaule et son cou, tandis que le châtain patienta de longues secondes afin de s'habituer à cette nouvelle intrusion en lui. Théodore se sentait compresser et il pouvait sentir la chaleur se répandre dans la moindre parcelle de sa peau. Il était désormais dans Benoît et qu'est-ce que c'était bon. Oh oui, c'était putain de bon… Jamais il ne s'était sentit autant à l'étroit. Il n'avait pas le souvenir de ressentir un tel bonheur avec une de ses anciennes partenaires. Lentement, Benoît se déhancha au-dessus de lui, afin qu'il puisse enchainer des va-et-vient plus rapide. Quel merveilleux spectacle que voyait Théodore. Était-ce possible d'être encore plus excité qu'il ne l'était déjà ? Instinctivement, il se rapprocha encore plus contre son amant, enlaçant ses mains à son dos, tout en l'aidant à garder le rythme de ses allées et venues sur lui. Le souffle chaud de Benoît se glissa sur sa peau moite, des soupirs se mêlèrent aux siens à chaque mouvement et d'un geste maladroit, Théodore baissa ses mains jusqu'aux fesses rondes du châtain. Le contact de leurs corps fit monter la température et le « clap – clap » permanent, preuve de leur fusion retentissait à travers les gémissements de Benoîts et dans les quelques soupirs à moitié étouffé de Théodore. Les mains de ce dernier avaient fini par retrouver le chemin du sexe excité de son amant, tentant d'apaiser les ardeurs dans des gestes rapides et répétitifs. À l'intérieur de Benoît, il se sentit gonflé et se cogna subitement contre quelque chose avant de comprendre rapidement qu'il touchait un point sensible, qui n'était autre que sa prostate.
« Oh… C'est si bon, Théo… »
Merlin, il allait l'achever. Théodore le trouvait magnifique : il ne cessait de chevaucher au-dessus de lui, de plus en plus fort, de plus en plus rapide. Sous la lueur de la lampe de leur chambre, il voyait sa peau recouverte d'une légère couche de transpiration. Il devina qu'il devait être dans le même état que lui.
« Théo… Si tu continues à me toucher… je…. Je vais finir…par jouir. » réussit-il à dire avec difficulté.
Après ces mots, il releva sa tête en arrière, et Théodore profita pour déposer un baiser sur sa gorge, puis sourit contre sa peau aux paroles de son amant. À peine une minute plus tard, Benoît exclama sa jouissance libératrice dans un râle non dissimulé, le corps légèrement tremblant. Théodore l'encercla de ses bras d'un geste possessif et soupira d'aise en sentant son propre sexe être comprimé dans l'antre humide de Benoît à la suite de son éjaculation.
Il allait définitivement l'achever.
« Benoît… Je vais venir… » soupira-t-il
Il pensa que son petit ami voudrait se retirer avant la jouissance mais il semblerait que ses mots aient provoqué une soudaine accélération du va-et-vient. Un instant plus tard, Théodore se libéra dans les entrailles de son amoureux. Celui-ci gémit avec lui dans un long râle, tremblant d'émotion alors que l'ancien Serpentard serra instantanément ses bras autour du corps transpirant de son amant. Lentement, Benoît se retira de lui, puis s'effondra sur le matelas à côté de lui, le torse se relevant et se baissant frénétiquement au rythme de sa respiration rapide. Théodore fit de même, savourant le contact de son dos contre son lit, réalisant doucement ce qu'il venait de vivre avec Benoît.
« Bonté divine, c'était tellement bien… » commenta Benoît.
Théodore sourit face aux mots typiquement moldus de sa moitié et d'un geste timide, il chercha le contact de sa main contre la sienne et glissa ses doigts. D'un seul mouvement, les deux hommes se tournèrent l'un en face de l'autre et échangèrent un sourire sincère. Silencieusement, Benoît se rapprocha de lui et déposa un chaste baiser avant de se blottir dans ses bras dans un long soupir appréciateur. Il le sentit frissonner et réalisa qu'ils étaient encore nus et sans couverture. Il retrouva rapidement sa baguette, fit disparaître les traces suspectes de leurs ébats et fit revenir la couverture sur leurs corps tièdes. Alors qu'il le sentit s'alourdir dans ses bras, signe que Benoît allait s'engouffrer dans le monde des songes, il embrassa son front puis chuchota dans le silence apaisant :
« Je t'aime. »
Il sentit la bouche de Benoît se glisser sur son épaule afin de laisser quelques petits baisers avant de sentir sa chevelure lui chatouiller le nez, preuve qu'il venait de nicher son visage au creux de son cou. Rapidement, leurs respirations furent plus lentes et Théodore constata d'un rapide coup d'œil que Benoît s'était endormi contre lui. Il serra davantage ses bras contre le dos de son petit ami, songeant à nouveau aux révélations de ce dernier concernant le fameux collègue harceleur. Il avait décidé de faire pression sur lui, mais pour cela, il fallait qu'il en sache plus. Un soupir de résignation s'échappa de ses lèvres, pensant que ce n'était ni le lieu, ni le moment de songer à cela. Il verra demain avec Benoît, il lui ferait cracher le morceau sur l'identité de cet homme qui osait l'embêter. Là, maintenant, tout ce qu'il souhaitait, c'était savourer le contact du corps de Benoît contre le sien et dormir paisiblement dans ses bras. Un sourire effleura ses lèvres, en pensant qu'il avait réussi à contrer ses angoisses concernant les rapports sexuels avec son amant.
Merlin, il était tellement heureux d'être avec Benoît.
Je ne prévois pas de date pour la publication du prochain chapitre, j'espère que j'arriverai à terminer à l'écrire cette semaine afin que je puisse l'envoyer à ma bêta ;-)
Je vous souhaite un bon weekend ! A bientôt!
