Note pour Akalie : Ben… Merci ! Et oui… Pauvre Kruck ! Je le martyrise… Mais je l'aime beaucoup. Paradoxal, non ?
Note pour Lyanea : Merci pour ton mail ! Il m'encourage à continuer à me dépasser pour vous faire plaisir ! Désolée pour la tournure de phrase du nounours… J'ai buté sur la chose… Ça m'agace encore… Roarg ! lol
Note pour Alhenorr : Hoooo ! C'est une review qui fait chaud au cœur ! Mais moi aussi, je te remercie de lire ma fic et de me laisser une review ! Je suis contente qu'elle te plaise !
Note pour Danaefilla : Merci pour tes encouragements ! Ça me fait très plaisir que tu apprécies cette fic !
Note pour Emmatheancient : Merci beaucoup ! Ça m'encourage à faire de mon mieux !
Note pour Rieval : Merci des compliments. Whoua ! Youpi ! (Saute comme un cabri.) J'ai enfin réussi à te faire aimer une de mes fics avec mes persos ! lol Ce jour est à graver d'une pierre blanche !
Note pour Tiphaine et Sady : Merci encore de m'encourager comme vous le faites, avec sincérité et cœur ! Et… Tiphaine… j'ai bien fait de l'écrire celle-là, parce que je m'en serais voulu que tu te soies arraché les cheveux ! lol
Note de l'auteur : Je suis enchantée que cela vous plaise ! C'est mon tout premier saut dans le angst. Mais j'ai pensé que j'en avais fait un peu trop quand même… J'ai fait très cru. Mais, c'est pour mieux vous faire prendre conscience de l'impact des événements sur la psyché de Kruck, et que vous le suiviez pas à pas. Que vous soyez non seulement spectateurs, mais aussi acteurs dans les événements. Ou, tout du moins, telle une ombre attachée à Kruck. Pour que vous voyiez et ressentiez comme Kruck… J'ai mis un point d'honneur à retranscrire le plus fidèlement possible avec mes pauvres mots ses réactions, ses émotions, son état d'esprit… J'espère y avoir réussi. En tout cas, vos encouragements me poussent à continuer ! Merci ! Cette fic me tient très à cœur. C'est un plaisir immense de voir que vous me soutenez ! Je vais mettre encore plus de cœur à l'ouvrage !
Sur ce, bonne lecture !
Note : Ça va être plus dur à présent… et de plus en plus…
Indications : Les phrases en " italique "indiquent les pensées des personnages. Les phrases en / italique / indiquent une transmission radio reçue. Les phrases en / normal / indiquent une transmission radio envoyée.
- Chapitre 2 -
-ooO-Ooo-
Il se réveilla dans une pièce étroite. Le peu de clarté qui lui parvenait provenait d'une fente dans la porte blindée. Ainsi que les cris de douleur et les suppliques déchirantes dont il ne comprenait les trois quarts.
Il frotta un œil dont une croûte lui scellait la paupière et cligna des yeux dans la pénombre. Il tenta de se redresser, mais tout partit en vrille et il se retrouva à haleter avec difficulté sur le dos. Un mal de crâne carabiné le lançait sauvagement. Et tout le reste de son corps n'était pas en meilleur état.
Il finit par se hisser le dos contre le mur après bien des souffrances qui le menèrent au bord de la nausée. Son souffle revenant plus ou moins à la normale, il constata qu'on lui avait enlevé toutes ses armes et sa radio. Mais ses blessures n'avaient pas été pansées. Il sentait un liquide chaud couler le long de son bras gauche depuis la clavicule et de sa jambe droite. Il tenta de la bouger mais une vrille de douleur aiguë explosa dans sa cuisse et son mollet. Et respirer vite n'arrangeait pas l'état de ses côtes.
" Je dois avoir trois côtes cassées et pas mal de fêlées… Et je me suis pris une balle dans l'épaule et deux dans la jambe… "
Son dos n'était plus que douleur. Il avait dû se prendre un grand choc. Sa main droite valide se porta à sa tempe et tâta une vilaine estafilade. Ce qui déclencha aussitôt des vagues de nausées et d'étourdissements. N'ayant rien à vomir, la bile lui brûla la gorge.
" Je dois avoir une commotion ! Ha… Celle-ci m'a raté de peu. "
Il tenta de se souvenir des derniers événements. Ce qui n'était pas facile avec sa migraine de fond. Quelques flashs lui revinrent. Il se força à se souvenir pourquoi il avait atterri dans ce trou.
" Une mission. On avait eu une mission… "
Sa compagnie devait pacifier la zone Est de la ville avec deux autres unités. Il n'arrivait pas à se souvenir du nom de cette ville… Ils étaient imprononçables les trois quarts du temps…
Ils devaient débusquer un groupe de dissidents dangereux : des combattants afghans extrémistes. Les Services de Renseignements n'avaient pas été des plus clairs. C'était à peine s'ils savaient leur nombre. On ne leur avait donné que des approximations et des estimations. Bref, rien de concret. Mais la mission avait été quand même ordonnée. Avec ce résultat macabre. A ce moment-là, il savait qu'il était le seul survivants de son unité. Pour les autres… Il ne savait pas alors.
La nausée menaça encore. Et se forcer à se rappeler ce qui était arrivé à ses camarades le déstabilisait. La panique menaçait de l'envahir… Il sentait qu'il ne pourrait plus les voir. Qu'ils n'étaient plus là. Mais il ne pouvait dire ou penser ce mot : morts. Son esprit tournait en rond autour du mot "vivant".
" Je suis vivant. "
Le dire le fit rire amèrement. Mais ce rire désespéré se tut sous la douleur. Ses côtes ne supportaient pas le traitement. Il eut beaucoup de mal à respirer pendant un bon moment. Ce qui le laissa épuisé. Sa tête dodelina pour finir sur son torse.
Il s'était endormi. Cette fois.
-ooO-Ooo-
Le réveil par contre fut brutal ! Un coup de pied dans ses côtes malmenées ! La douleur ne fut pas la seule à lui couper le souffle. Un homme l'avait relevé sans ménagement et l'étranglait quasiment avec le reste de sa veste. Il ne put distinguer qu'un vague visage d'Afghan avant que sa vue ne se voile. L'air n'arrivait plus dans ses poumons. Il l'entendait comme en écho lointain lui crier dessus. Mais il s'en fichait. La pénombre était très attrayante…
Le choc d'un seau d'eau froide le ramena dans le monde des vivants. Il cracha l'eau qui l'étouffait. Cependant, cela le fit tousser à mort. Il se recroquevilla sur lui-même comme il put. Tentant d'aider ses poumons à reprendre de l'air plus facilement. Au bout d'une éternité à ses yeux, il put respirer un peu plus normalement. Mais sa respiration restait sifflante par moment.
Son regard se posa devant lui. La flaque grise se marbrait de noir, volutes qui se mêlaient lentement… Il était complètement hypnotisé par le mouvement sinueux et lent.
Douleur atroce ! On lui pressait l'épaule gauche sans pitié. Il cria. Hurla.
Au bord de l'inconscience, cela cessa.
Des larmes lui brouillaient le regard. Il respirait par à-coups douloureux.
Une main sale descendit vers lui et lui saisit le col rudement, lui soulevant la tête à quelques centimètres du sol.
Quelques secondes passèrent. Il sentait le regard haineux de l'homme en treillis.
Puis une volée de gifles cinglantes s'abattirent sur lui, accompagnées de jurons hargneux. Il entendait les encouragements des deux autres. Il ne comprenait rien. Rien à ce qu'ils lui disaient. Rien.
Les revers continuaient à pleuvoir, suivis bientôt par des coups de poings. Dont un l'envoya dans le noir. Exit.
-ooO-Ooo-
Il émergea lentement.
Pour le regretter.
Tout ce qui lui vint à l'esprit ne tournait qu'à un seul et unique mot : douleur. Toutes les fibres de son être hurlaient le même message à son cerveau épuisé. Au moins, il savait qu'il était entier ! Malgré la douleur, ça l'amusa. Il sentait qu'il était au bord d'un précipice. Très proche. Un pas de plus et…
Et la folie. Il la sentait comme une ombre doucereuse dans son esprit.
L'impact d'une lumière vive sur ses yeux le fit réagir. Sous ses paupières, ce n'était qu'ombre rouge et noire. Il se força à regarder lentement. Et finit par distinguer qu'il était dans une autre pièce. Pas plus agréable que la précédente. Attaché fermement sur une chaise droite, les bras repliés en arrière et les poignets ligotés.
" Comme si je pouvais faire quoi que ce soit dans mon état ! " La dérision commençait à être son seul radeau finalement… Le dernier rempart contre la folie.
Dans cette position, il sentait les élancements continuels de son dos. Son épaule le tançait fortement. Son bras raidi tremblait par spasmes intermittents et il sentait son sang suinter sous une compresse mal mise. Idem pour le reste de ses blessures par balles. Par contre, ses côtes n'avaient pas été bandées. Respirer allait être un calvaire continuel…
Mais il n'arrivait pas à bien voir. La lumière l'éblouissait. Ce n'était qu'un flou rouge.
Un flot de paroles incompréhensibles percutèrent son oreille gauche. Il tourna la tête. Pour voir un Afghan au nez cassé le haranguer violemment. Mais il n'y comprenait goutte. Il le regarda stoïquement, clignant des yeux. La lumière rouge lui blessait les yeux qui larmoyaient. L'Afghan se mit encore plus en colère car il finit par cracher par terre de dégoût en s'adressant à un autre homme dans le flou rouge intense.
Un verre d'eau lui fut mis devant les yeux. Un autre homme le lui tendait. Il avait une cicatrice le long de la mâchoire. Il lui parla aussi. Plus doucement que Nez-Cassé. Mais il ne comprenait toujours pas. Il le fixa avec incompréhension.
" Comment voulait-il que je comprenne sans qu'il parle ma langue ? "
Balafré lui agita d'avant en arrière le verre devant le nez en répétant les mêmes mots. Kruck pencha un peu la tête de côté, perplexe.
" Qu'est-ce qu'ils me veulent ? "
Planqué s'adressa à Balafré. Ça avait l'air d'être une question mais Planqué était excédé. Balafré secoua la tête en répondant. Et Nez-Cassé répliqua avec sarcasme.
Kruck avait l'impression de visionner un film en langue étrangère sans traducteur ou sous-titres.
-ooO-Ooo-
- A suivre… -
Propos de l'auteur :
C'est comme pour des films de violence… Surtout celle psychologique. On n'a pas besoin de tout décrire. Seuls quelques éléments sont nécessaires… C'est toute l'horreur d'une scène violente, parce qu'on imagine ce qui ce passe à partir des éléments donnés. L'imagination est parfois pire que la réalité. Mais je voulais montrer que sur notre planète l'homme est un loup pour l'homme, et qu'il y a bien des choses qui nous sont tues. On ne se rend jamais assez compte de ce que les gens ressentent face à de telles situations. On n'en parle jamais assez… Ne serait-ce que pour aider un peu ces victimes…
Les interrogatoires sous prise ennemie sont loin d'être des parties de plaisir… Je vous épargnerais donc des éléments qui en font toute l'horreur. L'homme est très inventif pour ce qui est de la torture physique et/ou psychologique… Je n'effleurerai que le sujet. Enfin… qu'un thème récurrent parmi des centaines d'autres. Et tous ont une variante. Vous avez peut-être reconnu celui-ci ?
Rien que de savoir un peu de ce qui a pu être fait et d'imaginer le reste, cela me donne la nausée ! Cela ne devrait jamais exister ce genre de choses… J'espère de tout cœur que cela disparaîtra définitivement !
