Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR ou à Polaris, sauf la traduction.
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Chapitre 17 : Demander une explication
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Zack était encore allongé sur le canapé une heure plus tard. Son père avait été inflexible. Il devait se reposer, et avait pris place dans le fauteuil le plus proche pour s'assurer qu'il obéissait. Il avait essayé de s'endormir, mais sans aucun succès, son esprit était en effervescence. Durant la dernière heure, il était resté allonger là, les yeux fermés, la respiration régulière, essayant de comprendre ce qu'il ressentait pour l'homme assis à côté de lui. Finalement, il ne pouvait plus le supporter, et se roulant sur le côté, il ouvrit les yeux, et regarda l'autre sorcier.
« Est-ce que tu vas me le dire ? »
L'homme fut visiblement surpris, et leva les yeux rapidement. « Je pensais que tu dormais. »
Secouant sa tête, Zack s'assit. « Je ne peux pas, j'ai trop de choses à l'esprit. »
Soupirant, Severus ferma son livre et regarda attentivement son fils. Il semblait bien mieux qu'auparavant, son teint pâle avait disparu, et ses yeux étaient calmes. « Qu'est-ce que tu veux savoir ? »
Zack le regarda pendant un long moment. « Pourquoi ne m'as tu pas pris ? Pourquoi est-ce que tu m'as forcé à aller dans cet enfer ? »
Snape grimaça, mais ne regarda pas ailleurs. Ce garçon méritait une explication après tout. Il rassembla ses pensées, et commença à essayer d'expliquer à son fils ce qui était arrivé. « Tu es conscient de mes devoirs envers Albus, n'est-ce pas ? »
Zack fit un petit hochement de tête, soulagé que l'homme se décide à lui expliquer quelque chose.
« Et bien, après la chute de Voldemort, j'ai été emprisonné pendant pratiquement six mois à Azkaban. Lorsque j'ai été en jugement et que Albus s'est porté garant pour moi, j'étais complètement brisé mentalement, et tu étais déjà à la maison de ta tante. Cela m'a pris pratiquement deux ans, sous la tutelle constante du directeur, avant que je sois à nouveau fonctionnel. Durant ces deux années, j'ai eu mon certificat d'enseignant, et j'ai commencé à enseigner les potions. Je devais encore vivre dans les appartements de Dumbledore, durant la journée, cela pouvait aller, mais les nuits… »
L'homme trembla, et secoua légèrement sa tête. « Cela m'a pris pratiquement une autre année pour être capable de m'occuper de moi-même entièrement à nouveau. À ce moment-là, tu avais déjà été avec ta tante depuis pratiquement quatre ans, et même si cela me fait mal de le dire, je pensais que tu serais heureux là-bas. »
Zack se renfrogna. « Tu aurais pu venir pour vérifier. »
Snape passa une main légèrement tremblante dans ses cheveux. « Arabella Figg était supposée garder un œil sur toi, elle aurait dû nous avertir si quelque chose n'allait pas. »
Le garçon renifla. « Oh, superbe, donc du moment où je n'étais pas battu ou tué, j'allais bien. Super façon de prendre soin de moi. »
Severus se mordit la lèvre, il s'était attendu à ce que cela soit difficile, mais il n'avait honnêtement pas su que les Dursley avaient été si mauvais. Ce garçon avait beaucoup trop de colère refoulée, et il la relâchait maintenant entièrement sur lui. Ce n'était pas qu'il n'avait pas le droit de le faire, mais néanmoins, cela faisait mal de savoir qu'il était responsable de la détresse du garçon. Mais, ce n'était pas tout, n'est-ce pas ? Les quatre années où Harry avait été là, il n'avait fait qu'essayer de le blesser, de le rejeter pour des raisons qu'il n'aimait pas regarder de près.
Zack brisa le silence tendu, il était encore en colère face au manque d'attention de son père, mais il savait qu'il y avait plus, et pendant qu'il y était, ils pouvaient aussi bien tout sortir. « Très bien, je serai peut-être capable d'accepter le fait que tu pensais que j'étais mieux là-bas, je pense toujours que tu aurais dû vérifier pour t'en assurer, après tout, Mme Figg a toujours eu plus d'intérêt envers ses chats que le reste. Mais bordel, pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu m'as traité comme tu l'as fait lorsque j'ai commencé à l'école ? Depuis la première fois où tu as posé tes yeux sur moi, tu m'as détesté, tu t'es mis en travers de mon chemin pour m'humilier, me demandant des choses que je n'avais aucune possibilité de savoir, retirant des points pour tout ce qui n'allait pas, rendant ma vie misérable. Et maintenant, tu essayes de me convaincre que tu t'es occupé de moi ? Tu dois être fou de penser que je vais te croire sans explication, et cela a intérêt à en être une très bonne. »
Mais, il le croyait, même s'il se détestait pour ça, il avait crû que l'homme faisait attention à lui. Merlin, qu'il était pathétique, n'est-ce pas ? L'homme lui montrait un peu de gentillesse, et il était près à croire qu'il faisait attention à lui. Cela, à nouveau, montrait combien il désirait avoir de l'affection. La première fois, il avait été prêt à aller avec Sirius lorsqu'il lui avait offert un endroit où vivre, et maintenant, il autorisait cet homme à prendre soin de lui.
Snape, d'un autre côté, avait essayé de trouver une explication, mais il ne pouvait penser à rien qui ne blesserait plus le garçon. Il y avait une partie facile à expliquer, la plupart des Slytherin l'auraient rapporté à leurs parents s'il avait ignoré ce garçon et n'avait pas essayé de rendre sa vie misérable. Mais il doutait que Zack accepterait ça, après tout, il aurait pu lui expliquer la situation, peut-être pas en première année, mais plus tard. Maintenant, les raisons étaient plus profondes, mais il n'était pas prêt à partager ses sentiments les plus enfouis. Mais, regardant le garçon, il savait sans aucun doute que s'il voulait ce genre de lien parental avec lui, il devra être honnête. Il était divisé, s'il lui disait la vérité, il risquait de le perdre, s'il ne le faisait pas, il le perdrait.
Soupirant, l'homme commença à parler, sachant bien qu'il devrait prendre le risque et espérer le meilleur.
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Marchant calmement à travers les rues de New York se trouvaient deux adolescents. Ils étaient clairement en train de se disputer, la jeune fille hurlant pratiquement sur son compagnon. Marchant quelques pas derrière eux, se trouvaient deux adultes qui les regardaient avec énervement. Deux jours avec les jumeaux, et ils étaient prêts à les renvoyer à Hogwarts. Il y avait eu des disputes interminables, qui finissaient en général par Heron en train de tenir sa joue rouge. Les jumeaux étaient maintenant en train de parler des avantages des lumières électriques contre des bougies. Mary ne put s'empêcher de se demander pourquoi les jumeaux se disputaient là-dessus, ils auraient pu parler de temps de choses, mais cela semblait plus simple lorsqu'ils discutaient de n'importe quoi. Soupirant, elle regarda son mari, qui jetait des coups d'œil énervé vers leur fille adoptive. Le pauvre homme quitta finalement sa place à côté d'elle et se dirigea vers les deux adolescents, qui arrêtèrent immédiatement de se disputer lorsqu'il commença à parler.
« Vous allez tous les deux vous la fermer tout de suite. J'en ai assez de vos disputes. Vous pouvez vous considérer comme privés de sorties. Je ne veux rien entendre de vous avant que nous atteignions l'hôtel. »
Les jumeaux en furent bouche bée, alors qu'il rejoignait sa femme, mais, après avoir échangé un regard, ils obéirent. Chiara poussa un petit soupir, cela faisait des années que ses parents ne l'avaient privé de sortie, mais elle avait été forcée d'admettre qu'ils avaient raison. Après tout, cela ne doit pas être agréable de passer ses vacances à tout le temps entendre des disputes. Regardant le garçon blond marchant à ses côtés, elle remarqua qu'il y avait une légère once de regret dans ses yeux. Elle aura à s'excuser plus tard.
