Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR ou à Polaris, sauf la traduction.

Et voilouuuuu un nouveau chapitre " je suis sûr que cela vous fait plaisir hein ? Merchi pour toute les ch'tite review leena qui aime ça même si elle a pas trop le temps d'y répondre autrement que par mail "

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Chapitre 18 : Vérité difficile

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Après avoir décidé de dire au garçon la vérité, Severus rassembla ses pensées. Il savait qu'il devait le faire, mais il devait s'assurer que cela ne blesserait pas le garçon plus qu'il n'était nécessaire à cause de sa propre stupidité. Finalement, avec une voix légèrement hésitante, il commença son discours.

« Azkaban m'a plus affecté que je n'aime l'admettre. De savoir que Lily et James, ma femme et mon meilleur ami, étaient morts m'a fait beaucoup de mal. Je ne savais pas que tu avais survécu, les Aurors qui m'on questionné n'ont jamais parlé de toi, j'ai donc supposé que tu étais mort. Une fois que je fus libre, et à nouveau à Hogwarts, une des premières choses que j'ai découvert, c'est que tu avais en effet survécu. Mais pas seulement sûr, j'ai également découvert que l'on t'avait clamé comme étant le sauveur du monde sorcier. » Severus mordit ses lèvres nerveusement, et refusa de regarder son fils. « J'ai lu tout ce qui m'est tombé sous la main sur toi, et les histoires qui passaient étaient toutes les mêmes. Lily avait donné sa vie pour toi. Je … » Il passa une main nerveuse dans ses cheveux. « J'ai commencé à te blâmer de sa mort. Je pensais que si tu n'avais pas été vivant, elle aurait vécu. »

Il ne pouvait rien dire d'autre, il avait été un tel idiot de blâmer ce garçon, son garçon, pour la mort de sa femme. Pendant des années, il avait ressenti ça pour cet enfant, et il n'avait rien fait pour s'opposer à ses sentiments. Puis, à la fête, lorsqu'il l'avait vu, ressemblant tellement à James, il l'avait détesté pour ça. Ce garçon n'avait pas le droit de ressembler à son ami. Et puis, ces yeux verts le regardant avec défi durant son premier cours de potions. Cela avait été le dernier coup, ce enfant n'avait aucun droit d'avoir les yeux de Lily. Il détestait ce garçon, il détestait tout ce qui lui rappelait Lily.

Mais, lorsqu'il avait été en danger, il avait été forcé de le protéger. Il était impossible pour lui de ne pas le faire. Et c'est là qu'il avait commencé à comprendre. Cela lui avait pris plusieurs mois pour accepter le fait qu'il aurait fait la même chose s'il avait été là cette nuit-là, il aurait donné sa vie pour protéger son fils. Ce fait avait éveillé la haine qu'il avait éprouvée pendant plusieurs années, mais les dommages étaient faits. Il avait ruiné sa relation avec le garçon, et il avait trop peur de sa réponse lorsqu'il essayerait de se racheter.

La tête de l'homme se releva lorsque la porte se referma avec bruit, et il remarqua pour la première fois que le garçon avait bougé, qu'il était parti. Pendant un moment, il se demanda s'il devait le suivre ou non. Mais sachant qu'il l'avait blessé avec ces mots, il ne bougea pas. Il était probablement la dernière personne que l'enfant voudrait voir pour le moment, et il avait déjà fait beaucoup de dommages. Il allait respecter les souhaits du garçon.

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Harry était dévasté. Il s'était toujours douté que cet homme pouvait le blâmer pour la mort de sa mère. C'était l'une des seules explications qu'il avait trouvées face à son comportement. Mais que ces peurs soient confirmées étaient plus douloureux qu'il ne l'avait pensé possible. Il avait vu que cet homme avait hésité avant de le lui dire, et il appréciait de voir qu'il y avait ce genre de sentiment à l'intérieur de lui qui le forçait à être si gentil envers lui. Il savait que la mort de sa mère était sa faute, il se blâmait assez souvent, et il pouvait comprendre les sentiments de son père envers lui. Le pauvre homme ne méritait pas de devoir s'occuper de lui alors qu'il était la source principale de sa douleur.

Pendant un long moment, Zack resta assis dans l'une des pièces vides. Lorsqu'il était sorti des appartements de son père, il s'était baladé à travers le château pendant quelques minutes, et puis, il était entré ici pour avoir un peu de temps pour lui-même. Se pelotonnant dans l'un des coins, il ferma ses yeux, fatigué. Toute la colère l'avait quitté, et maintenant, il ne ressentait que la tristesse le submergeant. Si ce n'était pas à cause de lui, elle serait toujours vivante. Et même alors, il l'avait sorti de chez les Dursley et l'avait amené ici. Il avait mis ses sentiments de côté, et lui avait donné son plus grand souhait.

Soupirant, Harry réalisa qu'il ne pouvait pas rester ici. Il ne pouvait pas rester et forcer cet homme à supporter sa présence. Se levant, il se dirigea silencieusement vers le bureau de Dumbledore. Une fois à l'entrée, il murmura à voix basse le mot de passe et monta les escaliers. Il fut très soulagé de voir que le vieil homme était assis seul dans son bureau. Il n'était pas d'humeur à parler à quelqu'un d'autre.

Le vieil homme leva les yeux lorsqu'il entra et lui fit un grand sourire. « Bonjour Zackary, quelle plaisante surprise ! »

Le garçon essaya de sourire au vieux sorcier, mais alors que ses lèvres bougeaient, il savait que ces yeux étaient fixes. « Bonjour, Directeur. »

Le vieil homme se renfrogna en entendant la voix sans émotion et en voyant les yeux de son étudiant. Sentant que ce n'était pas une visite de routine, le directeur plaça ses mains en face de lui et le regarda sérieusement. « Que puis je faire pour vous, Mr Snape ? »

Zack avala et passa une main à travers ses longs cheveux. « J'aimerai retourner chez les Dursley, monsieur. »

Le vieux directeur parut surpris par cette décision soudaine. « Pourquoi voudrais-tu faire cela, mon garçon ? Est-ce que tu t'es disputé avec ton père ? »

Harry secoua sa tête. « Non, non, nous ne nous sommes pas disputés. » Enfin ils avaient eu une dispute, mais ce n'était pas la raison pour laquelle il partait, il décida donc de ne pas la mentionner. À la place, il continua. « J'ai simplement l'impression que cela sera mieux comme cela. »

Dumbledore le regarda attentivement. « Qu'en dit Severus ? »

L'adolescent se mordit la lèvre. « Je ne lui ai pas dit. »

Se renfrognant, l'homme secoua sa tête. « Ne devrais-tu pas lui parler de cela ? Il est ton père, après tout. »

« Je sais, mais il voudrait que je reste. »

Dumbledore se frotta les yeux. « Alors, je ne vois pas le problème. Je sais que tu n'aimes pas aller chez les Dursley, et que tu ferais tout pour en partir. Si cela ne dérange pas Severus que tu sois là, alors pourquoi ne peux-tu pas rester ? »

« C'est simplement ça ! » Harry sauta hors de sa chaise et se dirigea vers la fenêtre. « Cela le dérange que je sois là. Je peux dire que cela le dérange, mais il est simplement trop noble pour me jeter dehors. »

Dumbledore resta silencieux en entendant ces mots, et pensa à la façon dont Severus agissait. Pour autant qu'il puisse le dire, le jeune homme avait été franc sur ses sentiments, et il semblait vraiment faire attention aux trois adolescents. Mais pour une certaine raison, Harry semblait penser qu'il dérangeait Severus. Il pouvait dire qu'il y avait quelque chose que l'enfant ne lui disait pas, mais il n'avait pas le sentiment qu'il le lui dirait, donc il ne le força pas. Finalement, il soupira, si cet enfant avait tant de problèmes, c'était peut être une bonne idée de lui donner quelque jours pour lui-même.

« Très bien, mon enfant, mais je pense que cela serait mieux que tu ailles chez les Weasley. »

Zack, qui était retourné à son siège, secoua sa tête avec force. « Je ne vais pas les mettre en danger. Vous m'avez toujours dit combien j'étais en sécurité chez les Dursley, je veux aller là-bas.

Dumbledore se mordit la lèvre, mais après quelques minutes, il concéda. « Comme tu le souhaites, tu devrais y aller et emballer tes affaires. »

Mais Zack ne bougea pas pour le faire. « Si c'est bon pour vous, j'y vais. J'ai ma baguette avec moi, et mes devoirs sont faits. Il n'y a pas besoin que je ramène tout avec moi. »

Le froncement sur le visage de Dumbledore s'accentua, mais, avec un dernier soupir, il acquiesça. Il sera capable d'envoyer les affaires du garçon avec Hedwige s'il comptait rester plus que quelques jours. D'un de ses tiroirs, il prit une chaussette, et après quelques mots murmurés, il la tourna en portoloin. Le garçon devint mortellement pâle lorsqu'il le remarqua. Il tremblait de la tête au pied, regardant la chaussette avec méfiance.

Le vieil homme remarqua sa réaction lorsqu'il tendit la chaussette pour que l'enfant la prenne. Se renfrognant, il baissa sa main, et se leva. S'agenouillant au côté du garçon, il plaça une douce main sur le bras du garçon.

« Zack, écoutes-moi. Tu dois surmonter ça, je te jure que le portoloin t'amènera dans une allée à quelques rues de Privet Drive. Je l'ai fait moi-même en face de toi, personne n'a eu la chance de le détourner. » Le garçon s'était maintenant légèrement calmé, mais le regardait toujours avec méfiance. « Est ce que tu veux que j'en fasse un autre ? »

Harry secoua sa tête lentement. Il avait confiance en lui, et son esprit rationnel lui disait que le directeur venait tout juste de faire le portoloin, et donc, qu'il atterrirait au bon endroit. Prenant plusieurs inspirations, il tendit lentement sa main, et prit la chaussette. Le directeur recula un peu, et avec sa main, il tapota la chaussette.

« Prends soin de toi Zack. Portus ! »

Avec un petit pop, le garçon disparut de son bureau et réapparut dans la sombre allée que le directeur avait mentionnée.

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