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Gros mash-up aujourd'hui : les première et deuxième parties sont une reprise de "Every scar will build my throne #3 : Scolarité", la troisième du même recueil "#5.2 : Camarades", et la quatrième une traduction de "Snippets Not of Japor #6: Young Love" de DarthRuinous.
Chapitre n°15 :
Un enfant particulier
« J'ai lu les règles avant de les briser une par une. »
Sheev Palpatine, sept ans, était de l'avis de tous ses professeurs un jeune élève studieux, sérieux et prometteur. Parfaitement mignon et irrésistible dans son charme d'enfant – même si son innocence s'envolait progressivement sous les coups –, il utilisait déjà cette particularité sur ses camarades féminines, principalement pour s'amuser – parfois à leurs dépens. L'enfant adorait surtout apprendre de nouvelles choses, dans toutes les matières.
Pourtant, un beau jour, il ne se présenta pas à la porte de son école.
Surpris, le directeur contacta Cosinga Palpatine, qui ne savait pas plus que lui où pouvait bien se trouver son fils aîné. Les gardes de la Maison Palpatine furent lancés à la recherche du garçon...
Qu'ils retrouvèrent finalement non loin de son école, sur l'une des places de la ville de Theed. Absolument pas apeuré, Sheev Palpatine avait simplement décidé, en se levant le matin même, de faire l'école buissonnière. Il avait d'une certaine façon échappé à l'attention de la nounou qui l'avait conduit à l'école, et qui était repartie en étant persuadée que le garçon avait bien rejoint sa classe, étant juste parti un peu en avant par rapport à elle.
Sheev Palpatine avait surtout eu envie de gâcher la journée de son père en lui créant des ennuis, vengeance des coups qu'il avait reçus la veille. Une fois remis à Cosinga, celui-ci fit bien comprendre à son fils qu'il n'avait pas apprécié la blague... et la punition vint rajouter des hématomes par-dessus ceux qui n'avaient pas encore guéri.
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Les problèmes scolaires de Sheev Palpatine ne s'arrêtèrent pas là. Ils ne faisaient en réalité que commencer. Si ses résultats étaient tout à fait honorables, son comportement... était une autre histoire.
Insolence. Violence sur ses camarades – de la simple insulte à des coups. Délits mineurs : vols, dégradations du matériel, écritures sur les murs et les tables... Sheev ne se considérait pas lui-même comme une petite brute sans foi ni loi – cela l'avait peiné lorsqu'il avait fait pleurer cette jeune fille, qui n'avait rien fait à personne –, mais si ces écarts de conduite pouvaient amener la honte sur Cosinga...
Naboo était une société plutôt patriarcale – même si des Reines étaient régulièrement élues. Sheev savait que, même inconsciemment, même sans l'exprimer, la plupart des gens tiendraient son père pour responsable de ce comportement, unique responsable d'une éducation ratée.
Et Cosinga allait enrager pour cela. En fait, il l'avait déjà fait plus d'une fois – chaque fois que Sheev était renvoyé d'un établissement. Le jeune homme savait que s'attirer des ennuis était une mauvaise tactique – surtout s'il l'on voulait éviter les coups –, mais il peinait à contenir son tempérament très impulsif. Alors, il continuait de traîner ses différentes infractions d'une école privée à une autre, Cosinga achetant le silence des directeurs. Incapable de s'arrêter alors que des rumeurs sur son père persistaient tout de même, et enflaient, enflaient...
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Il ne se souvenait plus très bien de sa première « bagarre » de cour d'école. Était-ce lorsqu'il s'était moqué du bégaiement de cette petite fille, et que son frère s'était jeté sur lui en réclamant qu'il retire ce qu'il venait de dire ? Charrier cette enfant de la sorte n'avait eu aucun intérêt pour lui, et ne s'était pas révélé très malin – mais il avait éprouvé le besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un (ce qui, en soi, le mettait au même rang de « détritus » que Cosinga, réalisa-t-il après coup).
Ou bien était-ce plutôt lorsque cet autre garçon était venu lui chercher des noises durant une pause ? Ce fils d'une Maison politiquement rivale était arrivé avec toute sa bande devant le banc où le très jeune Palpatine était assis et passait la récréation en retrait des autres – comme cela lui arrivait souvent –, plongé dans un livre. Son adversaire avait commencé avec des moqueries, puis, constatant qu'elles n'avaient aucun effet sur sa victime, était passé aux insultes. Sheev avait alors brièvement relevé le regard de son livre, mais cette petite réaction avait suffi à ragaillardir son agresseur. L'autre enfant l'avait alors attrapé par le col, le forçant à se relever. Ses sbires riaient tandis que Palpatine tentait de faire lâcher prise son opposant. Celui-ci, pas franchement content que sa « proie » se débatte entre ses griffes, lui asséna un coup de poing dans l'estomac. Sheev riposta... Grand mal lui en fit. Cinq contre un, le combat s'engagea.
Désormais, pour lui, ce type de violence entre élèves était courant, et Palpatine se trouvait souvent au centre de la mêlée – car il était celui qui la déclenchait, ou qui envenimait la situation. Ses motivations étaient plus profondes que celles des brutes ordinaires : son père enrageait de voir son héritier le couvrir de honte, et par extension, l'éducation qu'il lui avait donnée.
Si Palpatine avait toujours échappé aux centres de redressement jusqu'à présent – Cosinga avait le bras long, et beaucoup de crédits à dépenser pour garder ces histoires cachées –, il ne pouvait pas nier qu'à court terme, il s'agissait d'une mauvaise stratégie... Mais les coups qu'il recevait de son père – qui s'était visiblement improvisé « rééducateur » – valaient la peine d'attendre que Cosinga se retrouve en mauvaise posture.
De toute manière, avec ou sans ces histoires de mauvais comportement, Palpatine recevrait tout de même des coups de la part de son père, car Cosinga aimait beaucoup taper sur les choses et sur les personnes.
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Elle le retrouvait qui attendait après elle chaque jour après l'école, rôdant près des fontaines. Rôder, c'était ce qu'il faisait, et cela la rendait un peu nerveuse qu'il l'ait remarquée.
Son regard froid fondait lorsqu'il la voyait, et il lui proposait timidement de porter son sac pour elle. Elle le laissait lui prendre, car elle craignait ce qu'il pouvait arriver.
Il n'était pas apprivoisé.
Lorsque son père découvrit qu'elle se faisait courtiser par un délinquant, leur relation prit abruptement fin. Lorsqu'elle le voyait, à présent, il la regardait avec dérision à cause de cette faiblesse.
Elle était secrètement reconnaissante à son père.
