Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR ou à Star Polaris, sauf la traduction

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Chapitre 24 : Dame Rose

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Une fois que Zack eut à nouveau raconté sa vision à son père, l'homme quitta la pièce et alla parler une fois de plus à Dumbledore. L'adolescent resta sur le canapé, repensant à ce qu'il avait vu la nuit précédente.

Que devait-il faire ? Il avait le Livre en sa possession mais il doutait d'une certaine façon que Voldemort ait parlé de sa copie, après tout, personne ne savait qu'il en avait une. Harry se renfrogna, s'ils pensaient qu'il y avait une autre copie quelque part dans le monde, il devait avertir quelqu'un. Fermant ses yeux, il repensa à la vieille femme qu'il avait brièvement connue il y a quelques années. Elle avait emménagé à Privet Drive lorsqu'il avait sept ans. Comme d'habitude, sa tante était allée la voir, et lui avait offert toute l'aide qu'elle pouvait, ce qui voulait habituellement dire que Harry devait faire tout le travail. Avec surprise, la vieille femme avait accepté l'aide de sa tante avec gratitude, et elles s'étaient rapidement arrangées pour qu'il aille l'aider chaque soir pendant quelques heures. Il semblait que la vieille femme était plutôt riche, et avait bien payé sa tante pour un peu de son aide.

Harry avait accepté, comme il acceptait habituellement de telles choses, en supposant que la femme ne pouvait pas être pire que sa propre tante. Le soir suivant, après l'école, il était allé directement à sa maison. Il avait été plutôt surpris lorsqu'elle l'avait poussé vers la cuisine au lieu de lui ordonner de commencer à nettoyer, elle lui avait offert un verre de lait et un biscuit, faisant remarquer qu'il était bien trop maigre. Alors qu'il mangeait, elle lui raconta qu'elle était parfaitement capable de prendre soin d'elle-même, elle voulait simplement un peu de compagnie. Elle lui avait demandé gentiment si cela le dérangeait de passer ses soirées avec elle. Bien sûr, Harry l'avait rapidement rassuré, lui disant que c'était bon, après tout, c'était soit cela, soit travailler à la maison. Après cela, elle s'introduisit en tant que Dame Rose, et lui dit que c'était de cette façon là qu'il devait l'appeler, peu importe le fait qu'à ce moment-là il ne savait pas d'où la dame venait.

Elle lui avait toujours ordonné de finir ses devoirs tout d'abord avant de parler. Ce fut d'abord, à propos de l'école, ou comment la journée s'était passé, puis, alors que la confiance grandissait, elle commença à lui raconter des histoires. De merveilleuses histoires sur des guerres, des dragons, et des héros. Il voulait les entendre, même si son jeune moi était sûr qu'elles étaient simplement le produit de l'imagination de la vieille femme. Sans même le remarquer, la vieille femme commença à lui enseigner beaucoup de choses sur les vieilles histoires, le questionnant chaque jour pour voir s'il s'en souvenait correctement. À ce moment-là, il avait considéré cela comme un jeu, et il avait donc fait de son mieux pour apprendre tout ce qu'elle disait. L'hiver suivant son neuvième anniversaire, Dame Rose tomba malade. Ce n'était pas si terrible, mais quelque chose changea ce jour-là. Harry, inquiet, passa toute la journée avec elle, et la Dame commença à changer ses histoires en leçons de langage. Harry apprit à le parler sans problème, il avait une bonne résonance, et la femme lui forçait à l'apprendre pendant des heures, récitant les étranges et excitant mots, ou bien à écrire les petits caractères.

Le jour de son dixième anniversaire, elle l'emmena dans le sous-sol de la maison. Il y avait là la plus grande bibliothèque qu'il ait vue, et tous les livres semblaient écrits dans la langue qu'il avait commencé à apprendre. C'était la première fois qu'il avait considéré sérieusement que peut-être toutes les histoires étaient bien plus que les délires d'une vielle femme. Il pouvait encore se souvenir de la conversation qu'ils avaient eue dans le ténébreux sous-sol.

« Es-tu impressionné, jeune homme ? »

Elle l'appelait rarement par son propre nom, mais, alors qu'il avait été plutôt énervé de ça au début, il n'était après tout pas si jeune, il avait maintenant accepté ce surnom.

« C'est grand, Dame Rose, est-ce que tout est écrit en draconien ? »

La femme acquiesça, s'asseyant sur un canapé en cuir usé. « Oui, ils sont tous en draconien. Maintenant écoute-moi, jeune homme. » Harry s'assit sur le sol en face d'elle et la regarda avec attention. Cela devait être important si elle lui demandait d'écouter. « Ces dernières années, je t'ai enseigné les bases de ma connaissance, peu de gens savent ce que je vais t'expliquer, et à ma connaissance, tu es le seul qui soit humain. » Elle s'arrêta pendant un moment et reprit. « Lorsque je suis venue vivre ici, je savais qu'il ne me restait plus que quelques années, mais je ne voulais pas quitter ce monde sans transmettre mon savoir autant que possible. Il y a quelque chose de spécial qui émane de toi, et tu es encore jeune. Je t'ai choisi parce que je pense que tu utiliseras sagement ce savoir si tu l'utilises un jour. »

Harry se renfrogna, il n'aimait pas les implications de ses mots, est-ce qu'elle allait vraiment mourir bientôt ? Il essaya de trouver quelque chose de réconfortant à dire, mais elle ne lui en donna pas la chance.

« Tous ces livres vont être tiens lorsque je mourrais, ce que je suppose être bientôt. Tu es le seul qui soit capable de les lire, sauf les Ailés, mais je ne pense pas qu'ils interféreront, à moins que quelque chose ne menace leur propre existence. »

Alors que son esprit essayer de dépasser le fait que Dame Rose lui disait que les ailés étaient réels, la femme prit un vieux livre usé. Elle le tendit vers lui, et il le prit avec ses mains tremblantes.

« Ce livre est un livre pour communiquer, il y en a un seul autre existant. Dame Charle, le chef des Ailés possède l'autre. Si tu as un jour besoin de dire quelque chose aux Ailés, écris-le dans ce livre dans la vieille langue, ils répondront si nécessaire. »

Harry fit un petit hochement de tête, mais alors qu'il regardait dans le grand sous-sol, il se souvint de ce qu'elle lui avait dit auparavant. « Dame Rose ? »

La femme lui sourit gentiment en baissant les yeux. « Oui jeune homme ? »

« Vous avez dit que tous ces livres étaient pour moi ? » La femme acquiesça. « Mais je ne vais pas être capable de les garder ! Les Dursley ne vont pas l'autoriser, ils vont les jeter. »

La femme lui fit un petit sourire. « Viens ici, mon enfant. »

Harry alla vers elle vers un côté de la pièce. Il y avait un petit cristal. Dame Rose y posa sa main frêle et dit doucement : Maionlams, Le mot draconien pour fermer. À sa surprise, tout le sous-sol commença à briller, et en quelques secondes, seul le cristal resta dans la main de la femme, il brillait d'une lueur pourpre. Elle le lui tendit.

« Dans ce minuscule cristal reposa le savoir d'un monde entier, je le garderais avec moi jusqu'à ma mort, puis il te reviendra, et seulement toi seras capable de le faire obéir. » Reprenant le cristal, elle le plaça à nouveau contre le mur, et dit : Slamishun, qui signifiait ouvrir, et la bibliothèque réapparut, comme si elle n'était jamais partie.

« Génial. »

La femme rit, et elle le guida vers une des étagères placées au centre de la pièce. « Est-ce que tu vois ces livres, jeune homme ? »

Elle pointa les trois livres reliés. Harry hocha légèrement de la tête. « Ce sont les trois véritables gemmes de cette collection. » Montrant le bleu, elle continua son discours. « Le bleu est celui du Monde des Dragons, il explique tous les secrets que les Dragons ont rassemblés à travers les années, alors qu'il est plus informatif qu'utile, il n'en existe pas d'autre copie. » Montrant le suivant, elle continua. « Le vert est le livre de la Magie, il parle de la vieille magie, d'un côté, celle utilisé par les Ailés, de l'autre la magie utilisée par les demi-Ailés, c'est-à-dire les sorciers. Il se met automatiquement à jour à chaque nouvelle connaissance. C'est un livre très puissant, entre de mauvaises mains, cela pourrait causé beaucoup de dommages. » Finalement, elle montra le livre argenté. « Le dernier est le Livre de Magie, qui contient tout ce que je t'ai dit durant toutes ces années. Il y en a plusieurs dans le monde, mais, alors que les gens pensent que c'est un bon livre fictif, il y a ceux qui font confiance à ce qu'il dit. » Elle se tourna vers lui, le regardant sérieusement. « Si quelqu'un devait croire en cela et essayer à nouveau de réveiller les Dragons ou bien sortir les Ailés de leur cachette, le monde serait en grand danger. Gardes bien cela, Harry, personne ne doit savoir que tu l'as en ta possession, et une fois que tu te sentiras sur le point de quitter ce monde, transmets le savoir à quelqu'un qui le mérite. »

Harry la regarda sérieusement, avant d'acquiescer. Alors qu'il était encore jeune, son enseignement durant plusieurs années lui avait fait comprendre combien cela était important pour elle. Il ne comprenait pas combien il était important de garder les livres, mais pour lui, le fait de savoir que c'était important pour Dame Rose lui suffisait.

Les jours qui suivirent passèrent, comme si leur discussion au sous-sol ne s'était jamais produite. Dame Rose lui enseignait, et Harry apprenait tout ce qu'il pouvait. Cet hiver, la femme tomba à nouveau malade, et, alors que, tout d'abord, les docteurs furent sûrs que ce n'était rien, la maladie envahit peu à peu la femme. Le premier mars, Harry fut appelé hors de la classe, un message lui disant que Dame Rose était en train de mourir, et qu'elle l'avait fait appeler. Oubliant ses livres, il fonça vers la maison, les larmes ruisselant sur son visage. Sa tante était là avec le docteur, mais il les ignora tous deux, faisant rapidement le chemin vers la chambre de la femme. Dame Rose lui sourit avec fatigue, et il alla s'asseoir à son chevet.

« Je suis heureuse que tu sois arrivé à temps, jeune homme. »

Trop choqué, Harry ne fit qu'acquiescer, et prendre sa main pâle.

« Souviens-toi de tout ce que je t'ai dit, d'accord ? »

Il ne fit que serrer sa main. Il lui avait déjà promis ça il y a longtemps, et elle savait qu'il tiendrait cette promesse. La femme ferma ses yeux, et murmura lentement. « Chantes pour moi, mon petit Dragon. »

Harry comprit immédiatement quelle chanson elle voulait. Un été, elle lui avait enseigné plusieurs chansons religieuses, et l'une d'elles s'appelait le Chant de la Mort, les anciens Dragons pensait que cela aidait les âmes à atteindre la réincarnation. Retenant ces larmes, et essayant de retrouver sa voix. Harry commença à chanter doucement, prononçant les mots étranges comme elle le lui avait appris. Il sentit sa main devenir plus faible, et son visage se détendre, alors que la douleur qui l'avait suivie pendant ces derniers jours la quittait. Néanmoins, il continua le chant, formant lentement les mots, et sifflotant la triste mélodie. Le chant continua jusqu'à ce que Dame Rose prenne son dernier souffle, et allongé alors qu'il finissait de chanter, priant pour que son âme trouve le repos.

Harry ferma les yeux pendant un moment, il savait qu'il avait encore quelque chose à faire avant qu'il ne puisse craquer. Alors que des larmes tombaient sur ses joues, il quitta la pièce. Le docteur le regarda avec tristesse avant d'entrer dans la chambre avec sa tante. Harry supposa qu'ils savaient que la vieille femme était morte, mais il s'en fichait. Il se dirigea vers le sous-sol, et alla vers le livre de communication qui avait été laissé sur le canapé. Avec des doigts tremblants, il prit un stylo et écrivit lentement un message dans le livre :

Dame Rose ax luijam, a ir jaku guv muindun yt xuqrujs (Dame Rose est morte, je suis le nouveau Gardien des Secrets)

Sans attendre une réponse, il ferma le livre et alla vers le cristal. Comme Dame Rose l'avait fait une fois, il murmura : Maiolan, et il regarda la bibliothèque revenir sous la forme du cristal. Sans un autre regard, il quitta la maison, n'ayant plus l'intention d'y retourner.

Harry fut ramené brutalement hors de ses souvenirs, lorsqu'une douce main sécha les larmes dont il n'avait pas eu conscience et qui tombaient le long de ses joues. Levant les yeux, il vit le visage inquiet de son père se tenant au dessus de lui.

« Zack ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

L'adolescent secoua sa tête, et sécha rapidement les larmes que son père avait manquées.

« Rien, tout va bien. »

Sentant qu'il n'allait obtenir aucune autre réponse, l'homme laissa tomber le sujet. Au lieu de cela, il aida l'adolescent à s'asseoir, sachant qu'il se sentait encore sans doute mal à cause de la potion, et ensemble, ils se dirigèrent vers la table où le dîner avait déjà été servi. Severus regarda avec inquiétude Zack pousser sa nourriture, semblant encore perdu dans ses pensées. Il aurait bien dit quelque chose, s'il n'avait su que son fils mangeait plus maintenant qu'il ne l'avait vu faire il y a quelques jours. Bien sûr c'était probablement dû à la potion, mais Severus n'allait pas se plaindre.

Une fois que Zack eut posé sa fourchette, il leva les yeux vers l'homme. Il était fier du fait que son père ne le poussait pas pour avoir des réponses, parce qu'il savait qu'il ne serait pas capable d'y répondre. Après la mort de Dame Rose, tout le monde avait semblé l'oublier. Harry se doutait que c'était à cause du message qu'il avait envoyé ce jour-là, mais il n'avait jamais voulu le découvrir. Soupirant, il se leva, s'appuyant sur la table. « Je suis fatigué, puis-je aller au lit ? »

Son père se leva immédiatement, et passa un bras autour de sa taille. Sans un mot, Zack accepta son aide, se reposant contre l'homme. Severus sentit son fils se blottir contre lui et ne put s'empêcher de s'inquiéter un peu plus. Jusqu'à maintenant, Zack n'avait pas recherché son affection, ne sachant probablement pas comment l'accepter, mais maintenant, il la recherchait. Souhaitant faire ce qu'il pouvait pour son fils, même s'il ne savait pas ce qui l'avait énervé, Severus l'aida gentiment à enfiler son pyjama et à le mettre au lit, le bordant et l'embrassant alors sur le front comme il l'avait fait les nuits précédentes. Harry accepta tout avec un petit sourire et laissa ses yeux se fermer.

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Merci à ma p't bêta que je fais travailler comme pas possible et à toutes les p't reviews