Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à JKR ou à Star Polaris, sauf la traduction.


Chapitre 29 : Charlie

Severus observa son fils paisiblement endormi dans son lit, la journée avait été pleine de surprises et il aurait besoin de quelques jours pour essayer d'accepter ce qu'il avait appris avant d'en parler à Harry. Soupirant, l'homme se leva, ayant l'intention d'aller dans sa propre chambre lorsque ses yeux tombèrent sur un livre reposant sur la table de chevet. Il le reconnut instantanément comme l'un de ses propres livres, c'était probablement celui que Zack avait emprunté, et contrairement à ce qu'il avait pensé quelques heures auparavant, ce n'était pas un livre de défense mais un livre de potions. Soupirant, l'homme prit le livre, et l'ouvrit à l'endroit où il était marqué, un petit papier tomba du livre. Se penchant, Snape le ramassa, et vit immédiatement que c'était un papier avec quelques questions sur le livre. Tout en les lisant, l'homme ne put s'empêcher de se sentir un peu impressionné. Si c'était là uniquement ce que Zack ne comprenait pas alors le garçon en savait bien plus sur le sujet que ce qu'il avait pensé, même après les révélations de cette soirée.

Décidant finalement qu'il ne pouvait rien faire pour le moment, Snape ferma le livre, remettant au même endroit le papier entre les pages vieillies et quitta la chambre de son fils avec l'intention de dormir pendant quelques heures.

Il s'était à peine endormi depuis quelques heures lorsque les cris commencèrent. Se demandant si cela allait devenir un rituel nocturne, Severus fonça vers la chambre de son fils. Le garçon était encore en train de dormir et il ne put rien faire d'autre que s'asseoir au bout du lit et caresser doucement le dos de son fils, tout en murmurant à voix basse des mots réconfortants. Finalement, sans le réveiller, Zack recommença finalement à dormir normalement, et son père retourna dans son propre lit.

Harry se réveilla tôt le matin suivant. Il se souvint s'être endormi après avoir essayé d'empêcher son père de découvrir son livre et il ne put s'empêcher de se sentir embarrassé. Ce n'était pas que cela le dérangeait que l'homme le borde et prenne soin de lit, après si longtemps chez les Dursley, cela le faisait se sentir en sécurité, et aussi que quelqu'un prenait soin de lui, mais de toutes façons il ne pouvait s'empêcher de sentir que son père se fatiguerait bien vite d'un tel comportement. Puis, la pensée de sa première nuit ici lui revint à l'esprit, l'homme avait été horriblement exigeant et depuis lors il s'était assuré que Harry mangeait et dormait normalement. Exactement comme le ferait un parent pour un jeune enfant. Soupirant, Zack ne fit que secouer sa tête, il se doutait qu'ils avaient tout deux besoin de s'ajuster à la nouvelle situation.

S'asseyant, il massa son cou paresseusement, et glissa sa main sous l'oreiller pour récupérer le livre de communication. L'ouvrant à la page sur laquelle il avait écrit la nuit précédente, il lut la réponse qui était venu de la femme Wingly. « Essayez simplement de garder un œil, avertissez-moi dès que quelque chose se produit. »

Se levant, Zack s'étira et alla à son bureau. Là, il sortit une plume et écrivit rapidement une réponse courte. « Je le ferai. »

Pendant un moment, il se demanda s'il devait ajouter quelque chose d'autre mais il n'y avait pas vraiment autre chose à dire. Maintenant, ils ne pouvaient qu'attendre le prochain mouvement de Voldemort. Fermant le livre, il le remit dans sa cachette avant d'aller prendre sa douche. À sa surprise, les pièces étaient extrêmement silencieuses, montrant que son père était soit déjà parti, soit dormait encore.

Après une douche rapide, Harry s'habilla et alla dans le salon. Le Daily Prophet reposait encore sur la table, ce qui signifiait que son père dormait encore. Soupirant, il se demanda s'il devait aller dans la Grande Salle pour le déjeuner, mais, ne se sentant pas particulièrement affamé, il retourna dans sa chambre pour aller chercher son livre, se réinstallant ensuite dans le salon, attendant son père.

Une heure plus tard, il entendit finalement du mouvement venant des autres pièces. Cela prit à son père vingt minutes pour se préparer pour la journée, et lorsqu'il apparut finalement dans le salon, il frottait encore ses yeux embués de fatigue.

Zack, qui l'avait attendu, plissa le front en voyant le regard fatigué. « Papa ? »

L'homme leva les yeux d'un coup, il ne l'avait visiblement pas vu assit ici. « Zack ! Je pensais que tu étais encore en train de dormir. »

Regardant l'horloge sur un mur de la pièce, il approcha silencieusement son fils. « Est-ce que tu as déjà pris ton petit déjeuner ? »

Alors qu'il n'avait pas vraiment faim, mentir à son père n'était pas vraiment une bonne idée, alors, il secoua la tête en silence. D'un claquement de doigts, un elfe de maison apparut devant eux.

« Pourrais-tu nous apporter un petit déjeuner ? »

L'elfe fit la révérence. « On a demandé à Troty de vous dire que le Directeur vous veut dans la Grande Salle, maître. »

Le maître de potions fronça des sourcils en entendant ces mots. Alors que, pendant l'année scolaire, Dumbledore insistait pour qu'ils mangent avec les étudiants, il les autorisait habituellement pendant les vacances à faire ce qu'ils voulaient. Hochant de la tête pour l'elfe de maison, l'homme se tourna vers son fils.

« Allez, allons voir ce qu'il se passe avec Albus. »

Severus regarda Harry alors qu'il posait son livre, voyant alors clairement que c'était le livre de potions qu'il avait lu la veille. Le jeune homme sembla se tendre lorsqu'il vit que son père le fixait, mais Severus décida de ne rien dire. Il y aurait un moment plus tard pour parler de ça. Ils se dirigèrent silencieusement vers la Grande Salle. Tous y étaient déjà, et Severus fut surpris de voir un jeune homme aux cheveux roux assis entre Dumbledore et Minerva.

Tous levèrent les yeux lorsqu'ils entrèrent dans la pièce. Severus fit un hochement de tête en guise d'accueil, alors que Zack dit un petit bonjour. Ils s'installèrent l'un à côté de l'autre à la table. Albus fut heureux en voyant cela.

« Ah, bonjour mes garçons, nous commencions à nous demander si vous viendriez nous rejoindre. »

Severus arqua un sourcil alors qu'il se servait une tasse de thé, et regardait attentivement ce que son fils mettait dans son assiette. Même s'ils mangeaient ici, il allait s'assurer que le garçon mangerait.

« Qu'est-ce qui est si important pour que nous ayons à venir ici, Albus ? »

Le vieil homme sourit et regarda Charlie, qui avait jusqu'à maintenant manger son petit déjeuner paisiblement. « Arthur a demandé à Charlie des questions sur le livre de Zoa, et il fut assez gentil pour venir ici et nous dire ce qu'il a découvert. J'ai supposé que tu voudrais être au courant. »

Severus hocha de la tête et Harry regarda le frère de son ami avec attention. Il ne savait pas vraiment s'il voulait savoir tout ce qu'ils savaient sur le livre. Prenant une profonde inspiration, il s'éclaircit rapidement l'esprit et simula une expression d'intérêt poli. Il devait garder à l'esprit qu'il ne pouvait rien dire.

Son père qui l'avait regardé de près remarqua immédiatement le changement et il ne put s'empêcher de se demander ce qui n'allait pas avec le garçon. Harry avait toujours été un garçon très curieux, et il ne pouvait pas imaginer qu'il puisse s'arrêter si brusquement. Il y avait quelque chose qui n'allait pas et il essayerait de découvrir rapidement ce que c'était.

Son attention fut attirée vers Charlie lorsque le garçon aux cheveux roux commença à parler. « Je ne peux pas vous dire grand-chose. Lorsque papa m'a parlé de ce que vous saviez j'ai essayé de regarder dans les livres. Même si les chevaucheurs de Dragons ont une très grande bibliothèque, il y a des choses interdites, j'ai dû me servir des quelques faveurs qu'on me devait pour découvrir le peu que je sais maintenant. » Prenant un petit morceau de parchemin hors de sa poche, il le donna à Dumbledore. « Ces livres datent d'il y a cinq cents ans, ce sont les derniers endroits connus où se trouvaient les cinq livres de Zoa qui existaient dans notre monde. »

Severus parla. « Donc, le livre est réel ? Est-ce qu'il contient vraiment le secret de ces Ailés, ou ce qu'on les appelle ? »

Charlie leva les mains légèrement. « Votre supposition est aussi bonne que la mienne, professeur. J'ai essayé d'en découvrir un peu plus, mais aucun des livres ne dit de source sûre ce que le livre contient. Certains ont théorisé que c'était un simple livre d'histoire alors que d'autres disent qu'il contient le secret de la naissance des sorciers. »

Albus se frotta les yeux, tout en regardant la courte liste. « Cinq cents ans, c'est très long mais nous devrions au moins essayer de découvrir l'une des copies du livre. »

Charlie secoua sa tête. « J'ai bien peur directement que cela ne soit pas si facile. Même si vous découvrez le livre, il y a peu de chance pour que vous le compreniez. C'est écrit en Draconien, et trouver quelqu'un qui sait encore le déchiffrer est devenu aussi difficile que de découvrir le livre. »

Le professeur Vector leva les yeux avec un plissement de sourcil. « J'ai entendu parler de ce langage, il est dit que c'est le langage des Anciens. Les derniers livres dessus ont été détruits il y a cent cinquante ans. »

Charlie acquiesça. « Oui, officiellement oui, mais il y a des rumeurs de l'existence de quelques livres qui contiendrait la clé pour traduire ce langage, après tout, personne ne sait combien de livres une bibliothèque d'une vieille famille pourrait contenir. »

Tous acquiescèrent. Severus nota rapidement qu'il devait vérifier sa propre bibliothèque sur des indices pour ce foutu livre. Même s'il était sceptique à propos de tout ça, il devait s'assurer qu'il n'y avait rien qui pourrait les aider.

Albus soupira doucement, c'était le seul réconfort existant, celui que Voldemort aurait probablement autant de mal qu'eux à découvrir le livre. « Merci pour cette information, Charlie, nous verrons ce que nous pourrons en faire. »

Le jeune homme acquiesça, mais alors il le regarda avec hésitation. Lorsque le directeur le regarda, perplexe, il poussa un profond soupir. « Je ne suis pas sûr de savoir si c'est vrai ou faux, mais, plusieurs fois durant mes recherches, je suis tombé sur le terme de Gardien des Secrets. Dans les livres, il est décrit comme étant quelqu'un qui ne sait pas seulement tout sur l'ancien monde, mais aussi qui possède une grande collection des livres les plus vieux de l'existence. Si une telle personne existe, nous devrions la rechercher avant que Voldemort la trouve. »

Dumbledore plissa le font. « En serais-tu plus sur lui ? »

Charlie secoua sa tête. « Non, je ne sais même pas si c'est un homme, quelques livres parlent d'une femme, d'autres d'un homme. »

Tous se turent, essayant de comprendre les derniers mots de l'homme. Zack était en train de fixer légèrement son assiette, jurant dans sa tête alors qu'il jouait avec sa nourriture. Il avait espéré qu'il n'y aurait aucune mention de lui, mais il aurait dû le savoir. Dame Rose l'avait déjà averti que les chevaucheurs de Dragons possédaient la plus vieille connaissance, et que les Gardiens des Secrets n'avaient pas toujours été aussi reclus que son vieux mentor l'avait été. Il fut sorti de ses pensées lorsqu'il vit des gens se lever, il posa sa fourchette, et s'apprêta à faire de même lorsqu'une main forte se referma sur son bras, et le remit dans sa chaise.

Levant les yeux avec surprise, il se tourna pour faire face à son père, qui grognait. « Nous n'allons nulle part avant que tu n'ais terminé ton petit déjeuner, et ne penses pas que je n'ai pas remarqué que tu as seulement mangé la moitié d'une tranche de pain grillée alors que tout le monde parlait. »

Grognant, le garçon bougea un peu dans son siège, et prit un peu plus de pain, puisque celui qu'il avait mangé était maintenant un groupe de petits morceaux marron qui recouvrait son assiette. « Je n'ai pas vraiment faim. »

L'homme se servit une tasse de thé frais. « Je ne veux pas le savoir, tu as besoin de manger et je vais m'assurer que tu le feras même si je suis forcé à te nourrir. »

Zack choisit sagement de ne pas répondre à cette remarque, et mordit son pain. Il était lentement en train de le mâcher lorsque son père parla à nouveau.

« Vas-tu me dire ce que tu sais sur le livre de Zoa ? »