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Traduction du super OS "Gift fic for LadySidious" que m'avait offert Darth_Videtur * cœur *
Chapitre n°24 :
Piercings
« Nage entre la haine et la peur – je ne m'étais pas senti ainsi depuis des années. Il ne reste plus grand-chose, un déracinement. »
- Slipknot, "Nero Forte"
Une portion de Theed ne brillait pas d'une façon aussi lumineuse et immaculée que le reste de la cité de marbre. Dans cette zone, bien des affaires faisaient dans la contrefaçon, les Bâtons de la Mort, l'alcool interdit, certains services, et les artistes dont le travail n'avait jamais reçu le soutien de la rigide société Naboo. Un bâtiment en particulier hébergeait un homme dont la célébrité reposait dans ses talents pour le piercing et l'art du tatouage.
Ce n'était pas quelque chose qu'un Naboo respectueux de sa personne glorifierait.
Mais qui se souciait des Naboo respectueux de leur personne ? Palpatine tourna la tête et s'examina dans le miroir. À côté de lui, l'artiste tatoueur crasseux portant des vêtements encore plus sales révéla ses dents décolorées.
- Tu aimes, gamin ?
Le jeune noble ravala sa révulsion et hocha la tête. Il mentait, bien évidemment. Les piercings brillants en durasteel, arrangés en une série de trois le long de l'arc haut de son oreille gauche, ne lui disaient rien, mais il n'en avait pas grand-chose à faire.
Ce qui importait était la réaction de son père. S'il devait la deviner, il dirait que Cosinga serait horrifié. Embarrassé.
Eh bien, c'était ce qu'il méritait après avoir refusé que Palpatine s'inscrive dans une école privée élitiste sur Coruscant, sur laquelle Palpatine lorgnait depuis des mois depuis que son professeur d'arts sociaux en avait affiché le prospectus holographique dans sa salle de classe. Palpatine pouvait se rappeler de la conversation avec son père bien trop nettement.
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- On m'enverra au Chaos avant que je te laisse partir si loin hors de ma vue, grogna Cosinga lorsque son fils lui avait montré sa candidature. Je ne peux même pas te faire confiance lorsque tu te trouves sur la planète voisine, alors qu'est-ce qui te fait penser que je vais te récompenser en t'envoyant à l'autre bout de la galaxie sur la capitale ?
- Cela pourrait me faire du bien, Père, argumenta Sheev.
Il baissa la voix pour adopter un ton plus cajoleur, plus tendre, en espérant qu'il ne se fissurerait pas de la même façon ennuyante que ce qu'il se produisait ces derniers temps.
- Peut-être qu'ils pourraient m'aider.
Oui, il devait jouer sur les craintes de son père d'avoir engendré un monstre qui avait désespérément besoin de correction.
Cosinga soupira.
- Vidar Kim m'a dit quelque chose de similaire. Il m'a dit qu'ils avaient des services éducatifs dont notre planète ne dispose pas.
Puis son regard se durcit.
- Malheureusement pour toi, tu ne les découvriras pas par toi-même. Les problèmes que tu pourrais causer... le scandale... Non. Ma décision est prise.
Palpatine lui jeta un regard noir. Cosinga leva la main et le gifla.
- Ne me regarde pas comme ça. Si tu me causes le moindre souci pour ce refus, je te ferais regretter d'être né.
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Avec le recul, en fixant les piercings gravés sur son oreille, Palpatine réalisa que son impulsivité pourrait être un problème pour lui. Père ne serait pas seulement embarrassé, il serait furieux. Il regarda l'artiste tatoueur alors que l'homme plus âgé stérilisait ses outils, et se demanda si les piercings pouvaient être défaits facilement.
Puis Palpatine se mordit la langue. Il ne laisserait pas Père l'intimider. Pas cette fois.
Cette fois, Palpatine était assez âgé pour prendre ses propres décisions. Après tout, il allait avoir quinze ans dans deux semaines, et c'était un âge respectable. Encore seulement sept ans avant d'être libéré de son père. Sept était un chiffre porte-bonheur sur Naboo. Bien que Palpatine ne croyait certainement pas en quelque chose d'aussi ridicule que la chance, cela ne pouvait pas faire de mal d'étoffer ses chances.
Il glissa en bas du fauteuil surélevé, ignorant la sensation d'engourdissement de son oreille.
- Combien de temps avant qu'ils ne cicatrisent ?
L'artiste releva la tête.
- Utilise les patchs de bacta que je t'ai donnés, et tout sera bon dans trois semaines environ, gamin.
Palpatine combattit une montée d'irritation.
- Je ne suis pas un gamin.
L'homme ricana.
- C'est sûr, et je ne suis pas un artiste tatoueur bloqué sur une Naboo coincée. Relax, j'ai déjà eu à faire à des mineurs auparavant, et tu as dit que ton vieux était d'accord avec ça, n'est-ce pas ?
- Autant qu'il peut l'être, nuança Palpatine en rapprochant de lui la petite bourse de crédits. Tenez.
Il tendit plusieurs barres de crédits, et l'homme écarquilla les yeux alors que le garçon les déposait dans sa large main.
- C'est pour quoi ?
- La confidentialité, sourit Palpatine. Et un moyen pour vous de partir de cette « Naboo coincée ». Oubliez que vous m'avez jamais rencontré.
- T'essaies de me corrompre ?
Palpatine continua de sourire jusqu'à ce que l'homme soupire et referme ses doigts autour de cette riche source de crédits.
- Vous ne le regretterez pas, lui assura-t-il.
- La plupart des mineurs n'essaient pas de me corrompre, et certainement pas avec autant de monnaie.
L'artiste s'interrompit, ses yeux perçants s'adoucissant sous les sourcils hirsutes.
- Tout va bien, gamin ? T'as des problèmes ?
Palpatine se tendit instantanément, le sourire s'effaçant pour laisser place à un regard crispé.
- Je vais bien, et je ne vous ai pas payé pour que vous posiez des questions.
L'homme leva les mains devant lui.
- Okay, okay, j'étais juste, comment dire, un peu soucieux, d'accord ? Prends soin de toi, gam... mon gars.
Palpatine hocha la tête, agrippa son sac encore plus fort, et se glissa hors de l'entrée secondaire du salon de tatouage sans enseigne, passant à côté d'un balourd à moitié ivre qui lui fit un clin d'œil en susurrant « hey, rouquin... ». L'adolescent hâta le pas jusqu'à atteindre l'artère principale, et le frisson démangeant le long de son dos disparut.
Alors qu'il serpentait entre les piétons en direction des beaux quartiers de Theed, Palpatine laissa échapper un soupir qu'il n'avait pas eu conscience de retenir. Pourquoi est-ce que tout le monde posait toujours trop de questions ? Son père, Vidar Kim, et même un artiste tatoueur insignifiant, tous voulant s'immiscer dans sa vie et le critiquer. En quoi était-ce mal de vouloir garder ses pensées pour lui ?
Palpatine n'avait jamais été quelqu'un qui partageait ouvertement ses émotions. D'abord, cela lui occasionnait généralement une raclée lorsque Père était dans les parages, car Père haïssait ce qu'il était, ce qu'il ressentait. N'importe quelle émotion que son fils ressentait était en général la mauvaise. Ensuite, lorsque ses frères et sœurs s'en mêlaient, c'était uniquement pour le rapporter à Père, pour lui quémander une faveur, alors il avait depuis longtemps appris à ignorer leurs questions en apparence innocentes.
Vidar Kim, de façon surprenante, ne le réprimandait jamais pour ses pensées, se contentant de fredonner et de hocher la tête en caressant sa barbe, et il semblait ainsi être à la fois un grand frère le soutenant et un scientifique étudiant un spécimen de laboratoire à travers une vitre. D'après sa discussion avec Père, il était évident que son mentor se doutait que quelque chose n'allait pas avec Palpatine, quelque chose qui avait besoin d'être réparé. Au moins peut-être avait-il de bonnes intentions.
Palpatine grogna doucement, alarmant le piéton le plus proche, une vieille femme. Il s'en rendit compte et afficha rapidement un sourire charmant sur ses lèvres.
-J'ai oublié quelque chose au marché, mentit-il avec aisance.
Elle lui sourit en retour. Tout était pardonné. La pauvre simplette.
Il n'y avait rien qui clochait chez lui, songea Palpatine en arrivant dans la rue qui l'emmènerait à la gare de taxis. Il voyait simplement... les choses différemment. Plus clairement. Avec davantage de certitude. Son idiote de famille refusait de l'admettre.
Tout comme Cosinga manquerait la signification de ses piercings. Le vieil homme ne devinerait jamais le sens véritable des motifs tourbillonnants gravés sur les clous. Tout ce qu'il verrait serait son propre garçon brisant les traditions, une fois encore. Mais les motifs...
Sith. Palpatine frissonna. Son exploitation du marché noir l'avait conduit, des années plus tôt, à apprendre l'existence d'un groupe célèbre pour leur propre rébellion. Un groupe de Jedi, dédaignant les méthodes faibles et artificielles de l'Ordre Jedi, et formant leur propre pouvoir, plus puissant encore. Il n'avait pas fallu longtemps avant que Palpatine ne découvre l'art Sith, et il sut instantanément ce qu'il aimait. Les angles pointus, puissants et impardonnables. Les courbes douces, sinueuses et sournoises. Le cercle parfait, force sans fin.
Quel message secret pourrait être mieux à afficher dans sa rébellion ouverte contre son père ?
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Il s'avéra que Cosinga était moins observateur que Palpatine l'avait escompté. Son père ne daigna tout simplement pas regarder son fils de suffisamment près pour voir le flash argenté sur l'oreille gauche, à moitié couverte par ses boucles rousses, et Palpatine n'était ni assez vaniteux ni assez avide pour les lui indiquer de façon flagrante. Trois semaines passèrent, et Palpatine se retrouva assis dans une salle d'attente vide du Palais de Theed, attendant que son père termine son audience avec la Gouverneure de Theed en poste. Accessoirement, elle se trouvait être également la maîtresse de Cosinga, ainsi que la sœur du candidat conservateur favori dans la course à l'élection monarcale. Palpatine détestait attendre maintenant qu'il savait réellement pourquoi.
Il tritura distraitement les piercings ; ils le démangeaient alors qu'ils terminaient leur processus de cicatrisation, juste à peine, et il manqua de sauter au plafond lorsqu'un doux gloussement traversa la pièce depuis la porte. Palpatine leva la tête ; Ars Veruna se tenait dans l'encadrement, son corps massif bloquant la plupart de la lumière du soleil qui y filtrait, ses dents blanches éclatantes à travers sa barbe épaisse.
- Un problème ? demanda Veruna, et son sourire sournois rappela à Palpatine les shaupauts des marais, avides et toujours affamés.
Palpatine savait que Veruna n'était pas un membre du gouvernement, pas officiellement du moins, mais il savait aussi que Veruna était le conseiller en chef de Bon Tapalo, et cet aristocrate considérait une candidature pour la prochaine course monarcale. Veruna utilisait son influence pour parader dans les couloirs du palais comme s'il y avait sa place. Palpatine grimaça.
Plus probablement, il était à la recherche de sa prochaine victime malchanceuse.
Palpatine força sa grimace à devenir un sourire poli, mais distant.
- Aucun problème, monsieur. J'attends seulement mon père.
- Il n'est pas resté avec toi ?
Veruna parcourut de son regard perçant et étroit la pièce, la jaugeant, puis entra pleinement à l'intérieur. Il avançait avec grâce pour un homme déjà bedonnant. Trop de vin, peut-être ? La débauche, certainement. Palpatine sentit sa lèvre supérieure se retrousser avec dégoût.
- Il discute avec la Gouverneure, en réalité.
- Oh, sourit Veruna avec satisfaction. Je voulais m'excuser, mon garçon, Sheev, si je peux t'appeler ainsi ?
Avant que Palpatine puisse lui répondre que très certainement pas, Veruna poursuivit.
- Sheev, je pense que je suis probablement allé trop vite pour tenter de gagner ton affection.
Palpatine se tendit. Généralement, Veruna ne se montrait jamais aussi direct avant d'être en train de murmurer à l'oreille de quelqu'un.
- Je suis mineur, monsieur, et vous savez que mon père ne serait pas ravi de vous voir ici.
- Il me déteste, je le sais, balaya Veruna d'un geste de la main. Il y a deux ans, j'y suis allé trop fort. Tu étais encore très jeune. Mais tu changes, désormais, Sheev, tu deviens un jeune homme. Même ta voix baisse dans les tons graves.
Palpatine fixa la porte opposée ; il était rare qu'il souhaite voir son propre père, mais cela devenait l'un de ces moments.
- Vous ne devriez pas être là.
Veruna fit plusieurs pas dans sa direction.
- C'est magnifique.
Alarmé, Palpatine le regarda de nouveau.
- Comment ?
Veruna le lui indiqua d'un geste et gloussa.
- Ces piercings. Ils sont magnifiques. Ils te font paraître encore plus sauvage et attirant que tu ne l'es en temps normal, Sheev.
Veruna baissa la voix.
- Et en temps normal, je te désire déjà si fort que cela fait mal, mon garçon.
Palpatine combattit le rouge qui lui montait naturellement aux joues, horrifié.
Veruna arborait un large sourire. Il vint jusqu'au fauteuil où était assis le jeune aristocrate et posa un genou au sol. Palpatine se tassa sur son siège, mais Veruna se contenta de le regarder, ses yeux dévorant ardemment les nouveaux bijoux. Puis, une large main vint doucement repousser en arrière les cheveux roux, les glissant derrière l'oreille pour exposer les trois piercings.
Palpatine se figea, tel un tooke piégé dans les griffes d'un veermok. Éloignez-vous de moi. L'obscurité s'enroula autour de son esprit. Non, pas ici, il ne pouvait pas la laisser s'échapper ici. Ils ne pouvaient pas savoir, pas encore. Pas encore, siffla la petite voix dans ses veines, le pouvoir d'étrangler ce monstre en face de lui.
- Doucement, mon garçon, ronronna Veruna. Je veux simplement te regarder. C'est tellement parfait. Cela te va à merveille.
Sa main descendit plus bas, son doigt caressant la gorge pâle et gracile jusqu'à ce que Palpatine ne tremble de rage et de peur. Veruna était un homme imposant, et un homme important. Réfléchissant à toute vitesse, il osa lancer un rapide sourire à Veruna, et l'homme fut si étonné que Palpatine profita de l'instant pour se tortiller entre lui et le fauteuil, se glissant hors du piège et se retournant pour garder le dos contre le froid mur de pierre en avançant doucement vers la sortie.
- Vous les avez vus, monsieur. Je dois partir maintenant.
Veruna se releva et le suivit.
- Pourquoi un tel empressement ? J'ai cru comprendre que ton père adorait discuter avec la Gouverneure. Comme n'importe qui d'autre. Elle est une très belle femme.
Palpatine se tendit lorsque son dos frôla le mur de marbre, et Veruna approcha davantage. Suspectait-il la vérité ?
- Ils ne s'entendent pas aussi bien que vous pouvez le croire, mentit-il aisément.
Le Naboo le plus âgé gloussa.
- Peut-être pas. Mais je pense que toi et moi pouvons compenser pour cela. Je crois que nous pourrions bien nous entendre. Comment se passent tes études au sein de l'université, Sheev ? Je peux peut-être t'aider.
En échange de quoi ? Palpatine frissonna et se rendit compte que c'était une erreur au moment où Veruna s'en aperçut.
- Ne sois pas effrayé, murmura Veruna. Par les dieux, tu es si beau, mon garçon. Si mince et fragile comme un poussin...
Il balaya la pièce du regard, puis tendit de nouveau la main et enroula ses doigts à travers les doux cheveux roux.
- J'ai envie de te ramener chez moi, mon garçon.
La porte opposée s'ouvrit vivement alors que Veruna se penchait vers lui, et Palpatine soupira de soulagement lorsqu'il aperçut les traits aristocratiques de Cosinga se déformer en une rage suspicieuse.
- Que se passe-t-il ici ?
Père...
Veruna sursauta et se redressa, puis pivota pour faire face à l'homme qui le dominait. Ses yeux perçants s'écarquillèrent.
- Cosinga, mon ami, vous voilà enfin !
Le Palpatine le plus âgé, tout sauf son ami, avança d'un pas rapide, le jaugeant comme s'il voulait planter Veruna dans le mur avec son regard pénétrant.
- Veruna, que voulez-vous à mon fils ?
Sous-entendu : Répondez vite ou vous allez le regretter douloureusement. Palpatine connaissait ce ton ; comme il était étrange de le voir employé contre quelqu'un d'autre que lui alors qu'il se trouvait toujours dans la pièce.
Le conseiller politique déglutit nerveusement ; bien que Cosinga pesait moins lourd, il était plus grand et plus musclé. Une altercation physique se terminerait mal pour Veruna.
- J'ai surpris votre fils se grattant l'oreille comme si elle le faisait souffrir, et j'étais seulement inquiet pour sa santé. Vous imaginez ma surprise lorsque j'y ai découvert ceci.
Il fit un geste en direction du jeune homme.
Cosinga lui lança un regard noir, mais dès l'instant où ses yeux se posèrent sur Palpatine, ils s'écarquillèrent. Palpatine peina à soutenir son regard. Vous n'avez pas le contrôle sur moi, Père. Cosinga revint vers un Veruna souriant, et son regard s'assombrit davantage encore.
- Si vous voulez bien nous excuser, mon fils et moi avons encore à faire autre part. J'apprécierais que vous gardiez vos distances, Veruna, si vous voyez ce que je veux dire.
Veruna hocha lentement la tête, mais alors que Cosinga se tournait pour partir et faisait signe à Palpatine de le suivre, l'adolescent vit l'homme barbu lui faire un clin d'œil et se lécher lentement les lèvres. Palpatine pressa le pas pour rester près de son père alors qu'ils marchaient à travers le palais. La colère de Cosinga était palpable, à vif, et difficilement gardée sous contrôle. Il poussa presque Palpatine dans l'airspeeder une fois à l'extérieur, et ce ne fut qu'une fois qu'ils survolèrent les plaines en direction de Convergence qu'il s'autorisa à parler.
- Espèce d'imbécile.
Palpatine s'irrita du dégoût dans la voix de son père, mais resta silencieux. C'était une sage décision.
- Tu as déjà fait des siennes par le passé, mais ça..., cracha Cosinga. Te faire un piercing, Sheev, cela ne s'était encore jamais vu !
- Beaucoup de gens portent des piercings, marmonna Palpatine.
Il ne parvint qu'à moitié à esquiver la gifle mal visée de son père. Cosinga était toujours concentré sur la conduite, mais le coup frappa son oreille fraîchement cicatrisée. Cela fit mal.
- Cela ne fait aucune différence. Tu vis sur Naboo, Sheev. Tu es l'héritier d'une Maison Royale. Sur Naboo, les piercings sont pour les idiots rebelles ou les prostitués, et mon fils ne deviendra ni l'un ni l'autre ! J'ai vu la manière dont Veruna te regardait, je ne suis pas idiot. Je sais ce que cet homme veut de toi, et tu joues bêtement son jeu en me défiant ainsi.
Palpatine se mordit la lèvre. Cela s'approchait trop près de la vérité, mais il ne l'admettrait jamais. Veruna était simplement apparu au mauvais moment. Inattendu, non sollicité. Il espérait que Père le sache, d'une certaine manière.
Cosinga soupira, ayant évacué une partie de sa colère dans sa diatribe et s'apaisant au mouvement du speeder flottant au-dessus des herbes hautes. C'était quelque chose qu'ils partageaient tous les deux, cet amour de la joie légère de voler.
- Je ne peux pas toujours te protéger, Sheev. Si je n'étais pas arrivé au moment où je l'ai fait...
… Mon fils serait devenu une putain.
Palpatine pouvait sentir la déception et la rage embarrassée frémissant sous la peau de son père. Il parvenait difficilement à s'en soucier. Père ne s'inquiétait pas réellement pour lui. Il s'inquiétait seulement du scandale qu'une telle chose causerait. Il leva le menton avec défi.
- Je peux me protéger seul.
- C'est ce que je vois, se moqua Cosinga. Lorsque nous arriverons à la maison, tu retireras ces piercings. Le droïde médical s'occupera de toi, et tu ne tenteras plus jamais une telle folie, c'est bien clair ?
Palpatine fronça les sourcils.
- Le changement arrive sur ce monde, Père, et vous le savez. Les piercings en sont juste un symptôme. Les traditions seront évincées. Un jour ou l'autre, vous devrez affronter la réalité.
Cosinga tourna son regard froid et terrible sur lui.
- Tu affronteras ma réalité, Sheev, avant que je n'affronte la tienne. Et tu n'aimeras pas ça.
Il avait raison.
