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LIENS ETERNELS

Chapitre 7 : Où la jalousie rend fou (folle)

Hermione caressa le hibou, détacha le morceau de parchemin accroché à sa patte et attrapa le colis que l'animal tenait dans son bec. L'oiseau réclama un morceau de viande qu'elle lui donna pour le récompenser. Puis le volatile nocturne s'envola et partit rejoindre son abri. Hermione déroula avidement la lettre : c'était la première qu'elle recevait. Elle reconnut l'écriture de sa mère et lut :

« Ma chère Hermione,

Ton père et moi espérons que ta rentrée s'est bien déroulée et que tu n'es pas trop fatiguée.

J'ai retrouvé ton journal intime en rangeant ta chambre (ne t'inquiète pas je ne l'ai pas lu) et j'ai décidé de te l'envoyer. J'espère que cela te fait plaisir.

S'il y a quoique ce soit qui ne va pas, tu dois tout de suite nous en informer, et tu pourras revenir dans ton ancienne école.

Réponds-nous vite, avec tout notre amour,

Tes parents. »

Hermione soupira, ces parents étaient si protecteurs. Mais elle n'avait pas du tout l'intention de quitter ce nouveau monde qu'elle aimait tant ! Elle prit une plume, un morceau de parchemin et se mit à écrire :

« Chers parents,

Je vous remercie pour votre lettre qui m'a fait très plaisir, mais sachez que je me sens super bien ici, et que pour rien au monde je ne retournerais en arrière… Comment dire… C'est « magique » ! Oui, magique, voilà le mot !

Merci de m'avoir envoyé mon journal intime, je vous embrasse très fort et j'espère que vous aussi vous allez bien.

Votre Hermione.

PS: est-ce que Henry, Raphaël et Gaëlle vont bien?»

Puis elle plia le morceau de parchemin, le glissa dans une enveloppe et monta dans la Tour des Hiboux. Là, elle accrocha sa lettre à la patte d'un hibou de l'école qui s'envola peu après.

Hermione le regarda partir jusqu'à le perdre de vue, puis redescendit dans le dortoir. Il était très tôt et la plupart de ses camarades dormaient. On était samedi et la veille, Dumbledore avait annoncé les noms des « 4 » participants au Tournoi des « 3 » Sorciers… Et oui, le nom d'Harry était lui aussi sorti de la Coupe de Feu. Hermione s'inquiétait beaucoup pour lui, car on lui avait dit que ce Tournoi était très dangereux et avait même été mortel.

La jeune fille chassa ces sombres pensées de son esprit et décida d'aller prendre son petit-déjeuner. A sa table, un grand garçon qui semblait venir de Dumstrang vint s'asseoir à côté d'elle.

- Salut Herrrmione. Ca va ? demanda-t-il en replaçant quelques mèches de ses beaux cheveux bruns.

- Oh… euh… Bonjour ! Oui ça va et toi ? balbutia Hermione, surprise qu'un garçon de Dumstrang s'intéresse aussi vite à elle.

- Tu aimes Poudlarrrrde ? dit-il, n'ayant pas grand chose d'autre à dire…

- Oh… oui ! J'adore Poudlard ! Répondit-elle, les yeux illuminés de joie rien qu'à l'entente de ce lieu qu'elle aimait tant depuis peu.

- Je m'appelle Viktor Krum, si tu as besoin de quoi que ce soit, viens me voir, déclara l'élève de Dumstrang en se levant de table.

Le robuste garçon sortit de la Grande Salle sous le regard admiratif d'un groupe de filles de l'âge d'Hermione. Quand il fut définitivement hors de vue, elles se jetèrent presque sur Hermione pour lui demander ce qu'il lui avait dit… Elles ne cessaient de répéter : « ce qu'il est beau », « ce qu'il est fort », ce qu'il est gentil »… Une fois qu'elles eurent extorqué à Hermione les quelques mots que celle-ci avait échangé avec Krum, elles se précipitèrent comme une nuée d'abeille dans la direction qu'il avait prise.

Hermione sourit en les voyant ainsi. Puis Ginny, qui venait d'arriver, s'assit à côté d'elle.

- Qu'est-ce qu'elles te voulaient ?

- Oh salut Ginny ! Bah en fait elles voulaient savoir ce que Viktor Krum m'avait dit… répondit Hermione.

- Viktor Krum ! Le… le célèbre attrapeur bulgare ! s'exclama Ginny.

- Bah oui… et alors ?

- Mais tout le monde l'adore ! Il joue super bien au Quidditch ! C'est une star ! Tu en as de la chance ! Cria Ginny.

- Hey Ginny ! Moins fort... dit Hermione en lui mettant la main devant la bouche.

Mais la jeune rousse continuait à s'exclamer et à gesticuler… Jusqu'à ce que son frère arrive. Il s'assit à côté des deux jeunes filles, leur lança un vague « bonjour ». Il avait la mine renfrognée et mangeait à peine. Ginny qui s'était calmée s'apprêtait à lui demander ce qui n'allait pas, lorsqu'elle vit Harry arriver. Il s'assit à côté de Ron qui se leva soudainement et sortit à grands pas de la salle.

- Salut Harry ! dit joyeusement Ginny, ne faisant pas attention au départ soudain de son frère.

- Salut Ginny, salut Hermione, dit sombrement Harry.

- Bonjour Harry… Ca ne s'est pas arrangé avec Ron ? demanda Hermione.

- Non… il est têtu comme une mule, il refuse de me croire…

- Bon, je vais aller lui parler, déclara Hermione en se levant de table.

- Mais qu'est-ce qui se passe ? demanda Ginny.

Pendant qu'Harry expliquait à Ginny le pourquoi et le comment de l'histoire, Hermione gravit les escaliers pour voir si Ron était dans la Salle Commune. Effectivement, il était là, assis devant la fenêtre, et marmonnait des propos incompréhensibles.

- Ron ? appela doucement Hermione.

- Quoi ! répondit Ron, sans même se retourner.

- Enfin Ron, pourquoi te conduis-tu de façon si immature ! Tu sais bien que ce n'est pas Harry qui a mis son nom dans la Coupe !

- Et qu'est-ce que t'en sais toi ! répliqua rageusement Ron.

- Ecoute… tout d'abord j'ai confiance en lui et je le crois. Et ensuite, il risque de se tuer en participant au Tournois, donc est-ce que tu crois vraiment que sa popularité lui servirait après la mort ? s'énerva Hermione.

- Il en a vu de plus mortelles !

- C'est pas faux, mais a-t-il fait exprès de subir les attaques de Voldemort ? Vraiment, est-ce qu'il t'arrive de réfléchir parfois ? le gronda sévèrement la jeune brune.

- Mais… mais de toute façon, je sais que tu l'adores ! Alors maintenant laisse-moi tranquille, t'es pas ma mère ! répliqua Ron rageusement en poussant Hermione.

La jeune fille, très vexée, sortit de la Salle Commune en claquant brutalement la porte. Ron regretta tout de suite ses paroles, mais ça… jamais il ne l'avouerait !

La journée passa sans autre dispute, car Ron ignora royalement Hermione et Harry qui en firent de même. Le rouquin les regarda jalousement rire ensemble, tout au long de la journée. Mais Malia en profita pour se re-rapprocher de lui, et excita sa jalousie et sa haine. Cette fille était devenue une vraie langue de vipère depuis qu'elle avait goûté à l'amertume de la jalousie. Et elle serait prête à tout pour récupérer « SON » Ron... Elle commençait même à trainer avec les Serpentards. Ron ne s'en était pas aperçu et était tellement désemparé de voir ses deux amis sans lui qu'il goba toutes ses paroles, et se mit presque à détester Harry et Hermione...

La situation devenait vraiment tendue entre les deux « groupes », Hermione avait tout de même essayé de pardonner à Ron mais celui-ci l'avait envoyé balader, sous les conseils de Malia. Celle-ci était ravie et ne traînait plus qu'avec Ron. Tous les jours, elle lui faisait croire qu'il n'y avait qu'elle qui l'aimait. En plus Ginny et les jumeaux ne parlaient plus à Ron en raison de sa conduite stupide. Malia n'en avait alors que plus de pouvoir sur Ron...

Hermione n'en pouvait plus de supporter cela et, vu qu'elle était intelligente, elle finit par comprendre que Malia était pour quelque chose dans la conduite immature de Ron. Un soir, lorsqu'elle la vit dans le dortoir (enfin décrochée de Ron qui ne pouvait la rejoindre là), Hermione prit la décision de lui parler. Elle s'avança donc et s'assit à côté de Malia qui lui lança un regard noir et fit semblant de l'ignorer.

- Malia, j'aimerais que tu arrêtes ce que tu fais s'il te plaît...

- C'est bizarre, j'entends des voix... fit Malia en scrutant la pièce comme si Hermione n'était pas là.

- Ecoute Malia, je ne sais pas ce que tu as contre moi... Mais j'aimerais que tu ne t'en prennes pas à Ron, que tu ne l'utilises pas comme instrument de... vengeance...

- Ce que j'ai contre toi! commença Malia en n'ignorant soudainement plus Hermione. Ce que j'ai contre toi... Hum... tu veux vraiment que je te dises?

- J'aimerais bien, répondit Hermione d'une voix douce mais insistante.

- OK, je vais te dire ce qu'il y a... Voilà d'abord tu t'incrustes dans ma vie, dans nos vies... et deux jours après que je t'ai rencontrée (2 jours!), Paf! Ron me quitte, comme ça sans explication... valable. Ensuite,...

- Attends, attends... Tu veux dire que toi et Ron, vous sortiez ensemble? S'exclama Hermione.

- Fais pas l'idiote, bien sûr qu'on sortait ensemble! Pfff... comme si tu le savais pas! Dit Malia en levant les yeux au ciel. Bon je continue: deuzio, Monsieur ne me parle presque plus et n'a d'yeux que pour toi...

- N'importe quoi! Fit Hermione en rougissant.

- Et pourquoi tu rougis si tu ne le savais pas? Demanda Malia d'un petit air insolent.

- Mais... je... si tu veux... mais tu comprends je l'aime vraiment bien Ron... et... Déclara Hermione en rougissant encore plus.

- Nan mais c'est bon j'avais compris! Tu penses qu'à toi de toute façon, t'as même pas remarqué que je... j'étais jalouse! Et franchement, tu t'es vue? Tu crois que tu mérites son amour, vu comment tu le laisses tomber! Nan mais franchement! S'écria Malia.

- Mais c'est lui qui refuse de croire Harry, alors que c'est censé être son meilleur ami! S'échauffa Hermione.

- Mais ce qui compte, c'est Ron! Les autres, je m'en fout! Tu peux pas savoir comme je l'aimes! Jamais tu ne l'aimeras autant que moi!

- Harry est aussi mon ami, premièrement. Et deuxièmement, Ron n'est pas ta propriété privée, ce n'est pas un objet, il a le droit et le besoin d'avoir des amis, de vrais amis! Pas des langues de vipère comme toi! Hurla Hermione, toute rouge.

- Langue de vipère? Tu crois que je suis une langue de vipère, c'est ça? Nan mais tu t'es regardée, Madame-Je-Sais-Tout-Regardez-Moi-J'ai-Passé-Mes-3-Premières-Années-En-Un-Mois! Hurla Malia en se levant brusquement du lit.

- Ah c'est ça alors! Je me disais aussi que t'avais une atttitude bizarre dans le train! En fait, tu n'es que jalousie Malia, et je t'ai vu traîner avec les Serpentards les plus malfaisantes de Poudlard!

- Je crois que tu en sais un peu trop pour une fille qui vient d'arriver...

- Bah moi je regarde autour de moi et je ne vois pas que des ennemis!

- Tu veux qu'on règle ça, si t'es si forte! Tiens, un petit duel, ça te plairait?

- Et pourquoi pas! Mais d'abord on va faire un petit quelque chose...

Hermione prit sa baguette et scella la porte du dortoir.

- Bien comme ça on va pouvoir être tranquilles, continua-t-elle, ses yeux lançant des étincelles.

- Je suis prête. Tu connais les règles j'espère?

- Oh oui je les connais...

- Très bien... commença Malia en abaissant la tête, ce qu'imita Hermione. Bien maintenant que les saluts sont faits, je vais compter jusqu'à trois... UN... DEUX... POUR RON!

Hermione, au début désarçonnée, fit volte-face et lança le premier sort qui lui venait à l'esprit. Mais Malia avait été plus rapide et lui avait lancé un sort verdâtre qu fit qu'Hermione eut des nausées. Celle-ci continua, se retenant de vomir. Elle devait à tout prix gagner, pour montrer à cette garce qui elle était, et pour sauver Ron de ses griffes...

Le duel durait depuis un ¼ d'heure, avec égalité de chaque côté, quand soudain on tambourina à la porte. Les jeunes filles se regardèrent, abaissèrent leurs baguettes, s'épongèrent le front et regardèrent en direction de la porte. Hermione s'avança et s'apprêtait à demander qui c'était quand Malia lui lança un sort par derrière... « Impedimenta! » Hermione n'eut pas le temps de réagir et poussa un grand cri.

- Hahaha, et comment vas-tu faire maintenant? Tu es sous mes ordres et personne ne viendra te sauver! Déclara Malia, les yeux flamboyants de haine.

Mais les coups redoublèrent d'intensité à la porte de la chambre, apparemment la personne avait entendu le cri d'Hermione.

- Hermione! C'est Ginny, ouvre!

- Ginny... gémit Hermione.

- Tais-toi! Ordonna Malia.

Hermione ne put qu'obéir à ses ordres. Elle n'entendait plus rien de l'autre côté de la porte... Elle gémit intérieurement, elle ne supportait pas la présence de Malia dans son esprit...

- Personne ne t'aime! Tu entends! Ron m'aime, Ron est à moi! HAHAHA! Cria Malia, son visage déformé par la folie. Maintenant, assieds-toi au bord de la fenêtre! Bien... à trois, tu sauteras! HAHAHA je dirais que tu étais désespérée et que tu t'es suicidée! Que j'ai tout fait pour t'en empêcher! Et Ron... SERA A MOI!... Un... Deux...

Fin du 7ème chapitre

Et oui je sais, je suis méchante...