Hello tout le monde! J'suis désolée que ça ai pris tant de temps pour ce chapitre. Avec mon horaire ces derniers temps, c'est tout juste si je trouve le temps de respirer. Bonne lecture.

Disclaimer: Comme les cinq premiers

CHAPITRE 6 : HUMILIATIONS, HAINE ET COMBAT

Dans les temps qui suivirent, chaque fois qu'elle le croisait dans la rue, ou n'importe où, Kitreilia lançait un commentaire moqueur à Ilfmorn. Prenons, par exemple, un soir au début du printemps. Ce soir là, Kit et certains de ses amis se promenaient en ville lorsqu'ils croisèrent le Noldo. La demi-elfe, égale à elle-même, s'écria : "Hé Argawaen! C'est quoi le problème avec tes cheveux? On dirait un nid d'araignées! Sais-tu c'est quoi ça?(Elle sortit un peigne.) On ap-pel-le ça un pei-gne. Ça sert à dé-mè-ler les che-veux, continua-t-elle en détachant bien les syllabes. Puis d'un ton normal, Toi, tu en aurais vraiment besoin. Ça doit faire… T'as quel âge au juste?

- 3500 ans, répondit-il entre ses dents.

- Hein! C'est vrai? Ayoye. Savais-tu que tu as quelques 2000 ans de plus que moi? Enfin, peut importe. Ça doit donc faire à peu près 3000 ans que tes cheveux n'ont pas été peignés. Et ça, c'est parce qu'avant ça, c'était ta mère qui le faisait pour toi.

Sous le coup de la colère, la main d'Ilfmorn se porta à la garde de son épée et il dut se faire violence pour ne pas la tirer et éloigner sa main.

- Tu as peur de te battre? Plaisanta Kitreilia, Je te croyais pas aussi lâche. Dans le fond, tu n'es rien d'autre qu'un tigre de papier. En tous cas, je te donne ça : tu en auras besoin.

Elle lui lança le peigne et toute la bande, hilare, continua sa route. Je me dois de préciser que, en fait de bande, il n'y avait, ce soir là, que Kitreilia, Anarion et Brethil et que, sans les autres pour les tempérer, ces trois là pouvaient faire bien des problèmes.

Vous avez sûrement remarqué que Kitreilia et Ilfmorn étaient loin d'être des amis. Cependant, le Noldo ne pouvait répondre aux taquineries les armes à la main, comme il brûlait de le faire, de peur de se compromettre.(Vous compren-drez ce que je veux dire plus tard.) Il décida alors d'agir plus «subtilement» en s'en prenant aux amis de la demi-elfe. Bien sur, il choisit celui qui avait l'air le plus fragile, Lindo, et se défoula dessus chaque fois qu'il le pouvait. Le pauvre guérisseur, terrorisé, n'osait en parler de peur de représailles. Un jour, vers la fin avril, Kitreilia remarqua que Lindo était couvert d'ecchymoses et qu'il tentait de la main d'étancher le sang coulant d'une entaille à son bras. En amie dévouée qu'elle était, elle se précipita pour lui demander ce qui c'était passé, mais le timide guérisseur ne voulu rien dire excepté : «C'était un accident.

- Hey, Lin. Je sais reconnaître quelqu'un qui a été blessé délibérément quand je le vois. Qu'est-ce qui c'est passé?

L'interpellé ne répondit pas, mais jeta un regard terrifié à Ilfmorn posté tout près. Il n'en fallu pas plus à la demi-elfe pour tout comprendre. Elle se précipita sur le Noldo.

- C'est quoi ton problème, Yrchion? Demanda-t-elle rageuse, Si tu veux t'en prendre à moi, viens me le dire en face au lieu d'agir en hypocrite comme le lâche que tu es!

- Qui dit que cela a un lien avec toi? Répliqua Ilfmorn, Les faibles n'ont aucune place dans la communauté elfique. Ils devraient tous être éliminés et les elfes sylvestres aussi. Ce ne sont que des barbares incultes et ignares.

- Les Sylvains sont peut-être moins "civilisés" que les Noldor, mais, au moins, ce ne sont pas des êtres prétentieux, arrogants et bourrés de préjugés comme toi. Je ne sais pas pour les autres de ta race, mais toi, Argawaen, tu es la personne la plus désagréable que j'ai jamais rencontrer. Pour ce qui es de Lindo, il est le meilleur guérisseur de Mirkwood alors trêve de commentaires sur sa supposée "inutilité". Et, pour répondre à ta première question, je sais que ça a un rapport avec moi. Je ne suis ni aveugle, ni sourde, ni stupide. J'ai très bien remarqué que c'est moi que tu aurais voulu taper. Sauf que moi, j'aurais fini par le dire aux autres et que, pour une raison inconnue de moi, tu semble répugner à ce qu'on t'associe à une manifestation de violence dans ce genre. Enfin, je te rappelle que ce n'est pas "fair play" de s'attaquer à plus petit que soi.

- Je ne m'étonne pas que tu dises cela, lâcha le Noldo en la dominant de toute sa taille, quand on voit ta grandeur.

- Très drôle, Ilfmorn. Tu sais très bien ce que je veux dire. Je suis peut-être petite, mais j'ai appris à me défendre seule. Lin, lui, n'en a jamais eu l'occasion. C'est, d'ailleurs, probablement pour ça que c'est à lui que tu t'es attaquer.

- Il n'avait qu'à apprendre à se battre au lieu de se cacher derrière une fille à moitié humaine et encore plus petite que lui. De plus, as-tu regardé ses cheveux? Ils ne lui arrivent même pas aux épaules. Quel elfe digne de ce nom arborerait une telle coiffure?

- Écoute-moi bien maintenant parce que je ne me répéterai pas deux fois. Lindo a passé trois ans à se faire torturer par les orcs de Dol Guldur. S'il a les cheveux aussi courts, c'est parce qu'ils les lui avaient rasés et, d'après ce que j'ai entendu dire, c'est, de très, très loin, la plus douce de leurs tortures. Je suis certaine que tu ne t'en serais pas aussi bien tiré à sa place.(Ilfmorn émit un ricanement moqueur.)Ceci étant dit, les orcs ne t'aurais probablement rien fait : tu as des affinités…naturelles avec eux Yrchion.

Le ricanement d'Ilfmorn arrêta sec et il lança à Kitreilia un regard menaçant chargé de reflets rouges : une vraie menace de mort.

- Je te tuerai, Meoiwen, gronda le Noldo, Je te jure que je te tuerai. Tu es la prochaine sur ma liste.

La demi-elfe se contenta de lancer un coup de poing droit devant elle qui atteignit Ilfmorn au plexus solaire. Ce dernier, le souffle coupé, dut se retenir à un arbre tout près pour ne pas tomber. Kitreilia repartit et, en chemin, se retrouva nez à nez avec Lindo qui était parti chercher leurs autres amis au cas ou ça aurais tourné mal.

Une semaine plus tard, Kitreilia, bien que sachant qu'Ilfmorn n'attendait que ça pour tenter de la tuer, décida d'aller se promener dans un coin reculé de la partie occidentale de la forêt noire. Soudain, une toile d'araignée lui tomba sur le visage, l'aveuglant un moment. C'est cet instant que choisi le Noldo, qui la suivait discrètement depuis le début(Kitreilia le savait), pour attaquer. Par chance, Kitreilia parvint juste à temps à temps à retirer la toile et à dégainer son épée pour parer le coup d'Ilfmorn.

- Tu frappe en traître! S'exclama-t-elle, Tu avais peur de m'attaquer de face ou quoi?

- Quand on veut éliminer une vermine, on met toutes les chances de son côté.

- À mon sens, ça serais plutôt toi la vermine. Et puis, avant de m'insulter, aurais-tu l'obligeance de te souvenir que la raison première pour laquelle tu me hais, c'est que j'ai répondu assez… violemment à tes avances?

Ilfmorn ne trouva rien à répondre et ils continuèrent à se battre dans le seul bruit des lames qui s'entrechoquent pendant un moment. Kitreilia avait beau être douée, elle perdait inexorablement du terrain face à un combattant plus grand, plus fort et plus expérimenté qu'elle. Même son épée large ne pouvait se comparer à l'épée à deux mains que maniait Ilfmorn(d'une seule main) et qui lui donnait une allonge deux fois supérieure à celle de la demi-elfe. Celle-ci réussissait tout de même à lui faire face honorablement grâce à sa rapidité et à son agilité de chat. Argawaen réussit pourtant à la prendre par surprise et à envoyer son arme plusieurs mètres plus loin, hors d'atteinte.

- Ce n'est pas pour rien que cet endroit est parfois appelé la «forêt de la peur», se moqua Ilfmorn, sûr de sa victoire.

- Je n'ai jamais peur de rien, répliqua Kitreilia qui avait sorti sa dague et un de ses couteaux.

Malgré sa bravade, elle savait que toutes les probabilités étaient contre elle. Le Noldo eu un sourire cruellement moqueur, rangea tranquillement son épée et désarma son adversaire à l'aide du fouet qu'il portait toujours, enroulé, à la ceinture. La demi-elfe sortit ses deux couteaux fixés à ses bras et tenta de se rapprocher d'Ilfmorn, non seulement pour frapper, mais aussi pour que lui ne puisse la frapper. Elle passa à deux doigts de réussir, mais une lame accotée contre sa gorge la fit bloquer net son mouvement.

- Lâche tes couteaux, ordonna Ilfmorn.

Kitreilia obéit et le Noldo continua : «Maintenant, je sais que tu en as d'autres. Où sont-ils?

- Tu pense vraiment que je vais te le dire?

- Si tu ne me le dit pas, je te fouille pour les trouver. J'admet que je trouverais cela plaisant, mais je ne crois pas que ce soit ton cas.

- Oups! OK d'abord. J'en ai un dans le cou, un dans le bas du dos, un sur chaque jambe et un dans chaque botte.

Ilfmorn alla chercher chacun d'eux en laissant ses mains effleurer Kitreilia à chaque fois que c'était possible. Pour l'intouchable demi-elfe, c'était de la véritable torture. Ses poings serrés enfonçaient ses ongles dans la chair de ses paumes et elle devait se retenir pour ne pas vomir de dégoût. Après, le Noldo se redressa et appuya plus fortement la lame de sa dague sur le cou de sa captive. À cet instant, ils entendirent un bruit et se retournèrent de concert juste à temps pour voir arriver la patrouille Ouest. Ceux-ci analysèrent la situation. Il était évident que, s'ils étaient intervenus quelques minutes plus tard, la demi-elfe serait morte. Cependant, ils décidèrent de faire comme si de rien n'était. Ils n'allaient tout de même pas protéger cette bâtarde qui avait osé les traiter d'incompétents ! Durant l'intervalle, Kitreilia avait récupérer ses armes et était repartit sans que quiconque s'en aperçoive.

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Eh voilà, un autre de plus! Merci à mes reviewers et à mes(peut-être) futurs reviewers.