Salut à tous! Bien contente de vous réenvoyer un chapitre! Et desolée pour le délai aussi.
J'espère que vous l'apprécirez autant que les précédents.
CHAPITRE 7 : LE MEURTRE
De retour chez lui, Ilfmorn trouva, sur le pas de sa porte, une convocation à la résidence privée du conseiller Lauriëorn pour le lendemain. Étonné, il décida de s'y rendre et brûla la lettre comme il en avait l'habitude.
Le lendemain, à l'heure dites, il se rendit à la luxueuse demeure de celui qu'on surnommait l'ambitieux. À peine eut-il frappé, un quelconque domestique sans importance lui ouvrit la porte et, après lui demandé son nom et le but de sa visite, le conduisit au bureau de Lauriëorn.
- Ah, je vous attendais, commença le conseiller dès l'arrivé de son "invité", veuillez vous asseoir.
Ilfmorn s'assit et jeta un coup d'œil autour de lui. Le bureau était éclairé par de lourds chandeliers en or massif et décoré de plusieurs objets ostensiblement coûteux. Ayant fini d'observer la pièce où il se trouvait, il dévisagea son interlocuteur. Lauriëorn était grand et maigre à la limite de la difformité. Son visage en lame de couteau au menton plus que pointu était encadré de longs cheveux blond cendré et ses yeux bleu océan(dont sa fille avait hérité) reflétaient l'égoïsme, l'arrogance, la cupidité et la ruse. C'était, de toute évidence, quelqu'un dont il fallait se méfier.
- Mettons les choses au clair, continua le conseiller, je sais que vous êtes un tueur professionnel et c'est justement la raison pour laquelle je vous ai convoqué ici aujourd'hui.(Ilfmorn fit mine de prendre sa dague.) Détendez-vous, je ne veux pas vous arrêter. En fait, je souhaiterais que vous assassiniez pour moi un membre éminent de la cour de Thranduil. Avec une excellente rémunération bien sur. Êtes-vous partant?
- Je refuse rarement un engagement. De qui s'agit-il?
- Il s'agit du grand conseiller Silindrin. Il est assez grand, quoique légèrement sous la moyenne, avec des cheveux blond cendré et un visage plutôt rond. C'est un pacifique qui ne sait pas se battre et il garde en toute circonstances un calme exaspérant. Son fils, Silinde, et fait partie de la patrouille sud et est ami avec son capitaine ainsi qu'avec une petite demie-elfe arrivée ici il y a moins d'un an. Vous la connaissez, je crois.
- J'ai, en effet, eu le déplaisir de rencontrer Kitreilia "Meoiwen", répondit le tueur, les mâchoires serrées de colère au souvenir de toute ses rencontres avec la demie-elfe. Sauf celle de la veille qui avait, à l'inverse tendance à le faire sourire(si on veut), même si il aurait préféré pouvoir la tuer.
- Bien, vous pouvez disposer. Je vous promet que, si vous réussissez, la prime sera importante. Sinon, il se pourrait bien que je décide de vous dénoncer. Revenez me voir quand votre travaille sera fait. Oh! J'allais oublier ; arrangez-vous pour que les jumeaux Anarion et Anariel, les deux grands roux, soient accusés de ce meurtre.
Ilfmorn acquiesça d'un signe de tête et sortit, pressé de quitter Lauriëorn.
Maintenant, je crois que se serait le bon moment pour mettre l'histoire en pause et vous expliquer le complot de Lauriëorn parce que sinon vous ne saurez jamais ce qu'il avait l'intention de faire. Tout d'abord, son but était de prendre la place de Thranduil, de devenir le roi. Or, même si celui-ci mourait, ce serait son fils et héritier, Legolas, qui prendrait sa place et, si Legolas aussi mourait, le grand conseiller prendrait la succession. Lauriëorn savait que ses chances de devenir grand conseiller si celui qui occupait actuellement le poste mourrait étaient énormes. C'est donc pour cela qu'il engagea Ilfmorn pour tuer Silindrin, dit «le pacificateur», et faire passer l'assassinat sur le dos des jumeaux. Car, s'ils étaient accusés, ils seraient bannis et peut-être même exécutés. En ce qui le concernait, Lauriëorn ferait tout pour que la seconde option soit choisie. Ceci enlèverait deux membres de la bande d'amis de Legolas et accroisserait, chez les autres, la peine déjà causé par la mort du père de l'un des leurs. Ainsi, l'exécution du prince, la deuxième étape du projet, serait facilitée. Ensuite, il voulait finir par tuer Thranduil, qui serait probablement éploré par la mort de son fils unique, et, de ce fait, devenir le roi de Mirkwood. Mwahahahah! Eh, hum,maintenant que vous connaissez les intentions du traître Lauriëorn, reprenons l'histoire.
Cet après-midi là, Kitreilia et Anariel étaient les seules de leur bande à ne pas avoir d'obligation à respecter. Autrement dit, elles traînaient un peu partout en cherchant quoi faire. Soudain, Ilfmorn, qui arrivait derrière elles, bouscula Anariel comme pour l'écarter de son chemin.
- Hé ! S'exclama celle-ci en chutant sur le chemin de terre battue, Vous pourriez faire attention !
- Ouais, reprit Kitreilia, C'était quoi ton problème de pousser Ariel ? (Il s'agit d'Anariel. Ne pas confondre avec la petite sirène.) Ça tourne pas rond dans ta tête! Comme dirais Arion, ça tourne carré. Moi, je pense plutôt que, dans ta tête, c'est le désert absolu. Comprenant le sable et les cactus…
Anariel étant tombée et Kitreilia trop occupée à crier après Ilfmorn, aucune des deux ne remarqua que le Noldo avait pris la dague et une mèche des cheveux roux d'Anariel. La demie-elfe ayant terminé son quasi-monologue, le tueur s'en alla sans dire un mot.
Le lendemain soir, il y avait un conseil de tous les conseillers de Thranduil. Ilfmorn attendit jusque très tard(ou très tôt. Ça dépend de votre façon de voir les choses.) que Silindrin, qui s'était attardé à parler avec Thranduil dont il était un vieil ami, sorte enfin pour retourner chez lui. Le tueur le suivi ensuite dans un endroit où il n'y avait presque rien avant d'attaquer. La dernière chose que sentit le "pacificateur" fut la lame d'une dague contre sa gorge et il oublia son calme habituel pour lancer un seul cri.
Au matin, un patrouilleur trouva le cadavre du grand conseiller. Sa tête coupée était attachée par les cheveux à une branche d'arbre, son visage reflétait une expression de stupeur horrifiée et les mouches bourdonnaient autour de ses yeux brun-vert. Par contre, cela n'était rien comparé au reste du corps éventré et laissé au sol. Les tripes, extirpée du ventre, étaient grignotées par les rats et les reptiles et les mouches s'agglutinaient sur les plaies avec les charançons. Le patrouilleur détourna la tête pour ne pas vomir et couru prévenir quelqu'un d'autre.
Avant la fin du jour, tout le monde savait que Silindrin avait été assassiné et qu'on avait trouvé, sur les lieux du crime, la dague d'Anariel et une mèche de cheveux appartenant soi à elle, soi à son frère.
Le Noldo, quant à lui, retourna voir Lauriëorn pour être payé.
- Avec votre réputation, commenta le nouveau grand conseiller, j'aurais cru qu'il souffrirait un peu plus avant de mourir. Il était déjà mort lorsque vous l'avez étripé.
- Il a crié, répondit calmement Ilfmorn, si je l'avais laissé faire, il aurait rameuté du monde et, si on m'avait vu, non seulement j'aurais risqué la mort, mais, en plus, votre projet de faire accuser les deux rouquins serait tombé à l'eau.
- Voici votre argent, soupira le traître, Ne revenez jamais ici. Je ne veux pas qu'on puisse faire de lien entre vous et moi.
Ha,ha! voilà le fameux complot! Avouez que vous l'attendiez. Allez, à la prochaine.
