900 GALLIONS !
(quatrième chapitre suivant « FARCES&FORCE »)
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Salut à tous ! Je tiens absolument à m'excuser pour ce retard de parution, mais c'est les vacances et je n'ai pas été chez moi depuis au moins deux semaines... Même ce chapitre que vous allez lire, je ne l'ai pas écrit sur mon propre ordi !
Je voudrais aussi remercier tous ceux qui m'ont écrit des reviews, parce que ça me fait très plaisir et que ça m'encourage... Encore merci !
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Harry sortit du bureau, les jambes flageolantes. Hermione se précipita sur lui, l'air inquiet, et lui demanda:
-Harry, ça va? T'as pas l'air bien du tout! Qu'est-ce qui s'est passé?
Harry ne répondit pas tout de suite. Il se laissa tomber sur une chaise de la salle d'attente et balbutia:
-Aah... Rogue, Potion... méchant... aaah... 20 Gallions!
-Quoi? s'étonna Hermione. 20 Gallions? Mais qu'est-ce que tu racontes?
-C'est Rogue... marmonna Harry, alignant enfin trois mots. C'est lui qui a ma potion! 20 GALLIONS! Tu te rends compte?
-Me rendre compte de quoi? demanda Hermione, de plus en plus perplexe. Essaye d'être un peu plus clair, Harry!
-D'accord... Bon, il me faut une potion. Pour ma phobie, tu comprends? Le problème c'est que c'est le seul capable de la préparer, c'est lui...
-Tu veux dire Rogue?
-Oui! Et le docteur m'a dit qu'il me demanderait sûrement 20 Gallions, pour un seul flacon! Et il faut que j'en rachète deux ou trois fois par an... Je n'y survivrai pas!
-Tu tiens tant que ça à ton argent? En plus d'être médialophobe, t'es radin?
-Mais non... Réfléchit un peu Hermione, ce gars-là me hait! Il serait plus que ravi de m'empoisonner!
-Tu en fais toujours trop... Je ne pense qu'il empoisonnerait quelqu'un qui lui rapporterait au moins 50 Gallions par an.
-Oui mais moi c'est pas pareil! Je peux pas mourir, je suis même pas encore papa!
-Arrête un peu ton cinéma! Tu veux devenir joueur professionnel, oui ou non?
-Ben oui, mais bon...
-Eh bien alors tu vas voir Rogue, tu lui achètes un stock pour dix ans et on n'en parle plus! conclut Hermione.
Harry grimaça, mais ne répondit pas.
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Ce soir-là, Hermione ne resta pas à Londres pour dormir. En partant, elle échangea un clin d'oeil complice avec Ginny, quand Harry demanda soudain:
-Au fait, Hermione,tu devais pas veniren transplanant? Tu avais pourtant de la suie partout.
-Je sais! répondit Hermione. En fait, j'ai utilisé la poudre de cheminette, parce que je me suis aperçue que je n'avais pas de passeport international de transplanage.
-C'est bête.
-Oui; bon, je pars maintenant. Ron doit m'attendre en ce moment. En plus je crois que Fred et George viennent nous voir demain, et il faut que l'appart soit présentable...
-Vous ne campiez pas dans votre arrière-boutique, par hasard? demanda Ginny. Comment vous pourriez les recevoir?
-En fait, on a fini d'emménager hier. D'ailleurs faudra que vous voyiez ça... Il est plutôt bien. Allez, au revoir!
-Bye, bye!
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Hermione du aller au Chaudron Baveur pour rentrer chez elle, car Harry et Ginny n'avaient pas de cheminée. Comme il n'y en avait pas non plus dans son propre appartement, elle sortit par la cheminée de la confiserie. Il devait être prêt de 9 heures, et elle fut surprise de trouver Ron en plein travail, occupé à repeindre les murs en violet.
-Salut toi, dit-elle en s'approchant. Dis donc, on dirait que t'y prend goût, à arranger ta petite boutique!
-Arrête de raconter des bêtises, protesta Ron, mais la couleur de ses oreilles le trahissait. Je veux juste que ce soit vite fini, comme ça je pourrai revendre...
-Bien sûr, répondit Hermione en pouffant. Au fait, c'est bien demain qu'ils viennent, tes frères ?
-Ah c'est vrai, tu fais de m'y faire penser, j'avais déjà oublié. Tu sais qu'ils m'ont écrit aujourd'hui ? Ils expliquaient qu'ils étaient déjà en France ces derniers jours, pour acheter un nouveau local.Mais l'affaire leur est passée sous le nez ; apparemment, ce serait une certaine « Errmio Wistily » qui les aurait grillés, ou un truc comme ça. Une habitante de la région, il paraît...
Hermione rougit fortement et s'efforça de regarder ailleurs. Ces yeux tombèrent alors sur une lettre écrite de sa main, qu'elle avait oubliée sur une étagère et qui attendait d'être postée. Elle s'en empara et se tourna vers Ron, qui débarrassait ses habits des taches de peintures qu'il y avait faites.
-Ron, dit-elle soudain, j'ai écrit une lettre pour le Ministère. Je la posterai demain matin.
Ron la considéra avec étonnement, puis son visage s'éclaira.
-Ah d'accord, tu parles de ça. OK, pas de problème, chuis prêt.
Hermione sourit et ils sortirent ensemble du local.
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Le lendemain après-midi, en plus de la visite des jumeaux Weasley, Hermione reçu une nouvelle lettre de Harry. Elle était très brève et se présentait ainsi :
J'ai décidé de contacter Rogue. Je ne sais pas comment, mais je me débrouillerai pour avoir une entrevue avec lui et lui acheter ces putains de flacons...
Encore merci pour ton aide.
Harry
-Il a pas l'air de super humeur, songea-t-elle. Mais bon, avec la perspective de retrouver ce vieux Servilus, on peut pas lui en vouloir...
Dans la même après-midi, tandis que Fred et George discutaient commerce avec Hermione et que Ron préparait du thé, un nouveau hibou vint interrompre la conversation. Hermione s'empara de la lettre d'aspect officiel, et remarqua le seau du Ministère de la Magie français, une baguette croisée avec une rose glissée dans un rouleau de parchemin. Elle rangea soigneusement la lettre, préférant attendre d'être seule avec Ron pour la lire.
Tard dans la soirée, au terme de longues batailles explosives entrecoupées de quelques blagues, les jumeaux déplièrent enfin le canapé portatif qui leur servait de lit pendant leurs déplacements et dirent bonne nuit à Ron et Hermione.
Alors que Ron partait pour se coucher, Hermione le ramena dans la cuisine et lui montra la lettre. Un peu tendu, il l'ouvrit et ils lurent ensemble :
Chers Mrs et Mr Weasley,
J'ai le regret de vous annoncer que, suite à votre requête, je me suis trouvée dans l'impossibilité d'y répondre.
En effet, j'ai recherché pour vous « un orphelin sorcier anglophone de moins de trois ans », selon vos souhaits. Malheurement, le plus jeune enfant correspondant à votre demande est âgé de 7 ans. Si vous désirez le rencontrer malgré son âge, je vous prie de me réécrire et je vous enverrai ses coordonnées.
Dans le cas contraire, je vous tiendrai au courant si jamais un enfant correspondant à vos ambitions se présentait.
Bien à vous,
Georgia Landesomme
Service de Recensement des Sorciers Mineurs
Département de la Contribution Magique Universelle
Ministère de la Magie.
(en français dans le texte)
-Heu... marmonna Ron, mal à l'aise. J'ai rien compris du tout là en fait...
-Oh, c'est vrai, excuse-moi ! s'exclama Hermione. J'avais oublié que tu parlais pas français... Ben, en fait, ils disent que les recherches n'ont rien donné. Ils ont juste trouvé un enfant de 7 ans... Mais ça ne va pas, hein ? Il s'habituera à nous moins facilement qu'un tout petit, et sa personnalité se sera déjà formée, alors que nous ne connaîtrons rien de lui.
-Hmm, marmonna Ron, c'est dommage quand même. Comment est-ce qu'on va faire alors ? On ne peut pas adopter un petit moldu, il paraît que c'est très dur d'être considéré comme un cracmol.
-Je ne pense pas que nous y serons obligés... Ils ont dit qu'ils nous tiendraient au courant si jamais ils découvraient un petit enfant sorcier.
-Alors on n'a plus qu'à attendre...
-Oui.
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Ce matin-là, Harry se leva avec la conviction que la journée ne serait pas très agréable. Le docteur Vrousoss avait écrit à Rogue de sa part, et il devait le rencontrer chez lui dans l'après-midi. Il en avait été décidé ainsi car ils devaient discuter du prix, et aussi parce que Rogue avait la flemme de lui envoyer ses flacons par colis. C'est pourquoi Harry avait dû réfléchir toute la journée de la veille pour savoir comment il allait s'y prendre pour aller à ce rendez-vous, alors que Ginny avait programmé une après-midi chez sa tante afin de choisir un prénom pour le futur bébé. En effet, depuis quelques jours, ses assauts étaient inlassables ; elle voulait absolument trouver un prénom alors que son premier mois de grossesse touchait à peine à sa fin.
Ginny était déjà levée et Harry dû s'expliquer avec elle pendant au moins un quart d'heure, prétextant un stage pour sa formation d'Auror. En réalité, il se fichait des cours, car il comptait bien les laisser tomber dès qu'il serait reçu dans une équipe de quidditch en tant que professionnel, mais Ginny finit par se laisser convaincre. En guise de revanche, elle l'obligea à écrire lui-même la lettre à la tante, reportant leur rendez-vous au samedi suivant.
En début d'après-midi, Harry passa à Gringotts pour retirer une grosse somme d'argent, puis il transplana à l'endroit indiqué auparavant par Rogue. Il s'agissait d'une petite colline perdue en pleine cambrousse. Aux pieds de Harry s'étendait une vallée austère et déserte, et lorsqu'il se retourna il se retrouva nez à nez avec un grand manoir hérissé de tours pointues.
-Je ne pensais pas que Rogue serait si riche, songea-t-il en levant le nez. J'avais entendu dire qu'il vivait dans une vieille maison toute pourrie... Mais bon, ce n'est peut-être pas chez lui...
Il s'avança vers le grand portail rouillé et aperçu une sorte d'entonnoir en cuivre. Tout en se sentant parfaitement stupide, il dit :
-Hem... Je suis Harry Potter, et heu... je crois que j'ai rendez-vous ici...
Il sursauta lorsque la voix cassante de Rogue lui répondit :
-Ah, te voilà enfin, Potter.
Harry grimaça ; il avait dix minutes d'avance.
-Heu... hésita-t-il. Ça te tuerait de me laisser entrer ?
-En effet, j'imagine que ta présence aurait une influence nocive sur mon manoir, répondit Rogue avec délices, du point de vue de l'odorat, tu comprends ?
-Grumph, grogna Harry, au fait comment ça se fait que tu vives là-dedans ?
-Figure-toi que j'ai fait fortune dans le commerce, Potter, et que je me suis payé cette petite résidence secondaire, répondit Rogue avec fierté.
-Commerce de quoi ? demanda Harry, qui voyait très mal Rogue derrière une caisse enregistreuse.
-Ça ne te regarde pas, lança Rogue, et Harry se demanda s'il n'y avait pas quelques chaudrons volés dans cette affaire.
-Bon, et si revenions au sujet de ta visite, Potter ? demanda Rogue. Il me semble que tu es venu chercher un stock de flacons de Médialunectar ?
-Oui, répondit Harry, et j'aimerais ne pas avoir à revenir avant au moins dix ans.
-Je le souhaite aussi, enchérit Rogue. Eh bien je crois qu'il te faudra acheter une trentaine de flacons, car la dose que j'y verse est suffisante pour le tiers de l'année.
-Bien, répondit Harry en sentant déjà sa bourse se vider, et quel sera le prix ?
-Eh bien, le prix habituel d'un tel flacon s'élevant à 20 Gallions, et sachant que je ne t'aime pas, je fixerai ce prix à... disons 30 Gallions.
-QUOI ? s'exclama Harry, faussement surpris. 30 GALLIONS ? Mais le docteur Vrousoss m'avait parlé de15 Gallions maximum, mentit-il.
-Eh bien, sache que c'est moi et non le docteur qui choisit les prix, répondit Rogue avec délectation. Cela nous fera donc... 30 fois 30, c'est-à-dire 900 Gallions !
-Aaaaahaa... se lamenta Harry. Mais c'est le prix de trois balais de course !
-Eeeh oui, répondit Rogue, plus heureux que jamais. Et je te préviens que la maison ne fait pas de remboursements.
-Bon ben j'imagine que j'ai pas trop le choix, marmonna Harry avec fureur. Comment on fait l'échange ?
-Mes serviteurs arrivent avec une caisse de trente flacons, répondit simplement Rogue, et au petit bruit mat qui suivit, Harry su qu'il avait coupé la communication.
En ouvrant sa bourse où il avait prévu pas moins de 1000 Gallions, Harry vit venir à lui une paire d'elfes de maison à la dégaine crasseuse, pliant sous le poids d'une grosse caisse en bois. Ils contèrent les pièces que Harry leur tendait, puis firent passer la caisse entre les barreaux du portail et s'en allèrent sans un mot. Harry s'accrocha à la caisse d'une main ferme, et transplana droit dans sa cuisine. Malheureusement pour lui, il avait oublié que Ginny n'était pas de service au Chaudron Baveur ce jour-là. Elle était assise à la table de la cuisine, consultant un registre de prénoms, et sursauta fortement lorsque Harry apparut.
-Harry ? s'étonna-t-elle, mais qu'est-ce que tu fais là ?
-Heu... marmonna Harry, les joues plus rouges que jamais. En fait... Je n'étais pas en stage, j'étais... chez Rogue.
Ginny le regarda avec étonnement, et demanda :
-Mais qu'est-ce que tu faisais avec lui ?
Harry se sentit paniquer. Il ne voulait pas subir l'humiliation d'avouer à Ginny non seulement qu'il était voir un psy pour phobiques, mais aussi qu'il lui avait menti. Mais en même temps, cela n'aurait de toute façon pas pu durer, alors il décida de passer aux aveux.
-En fait, je t'ai menti parce que je suis allé chez un... heu, un psy quoi, expliqua-t-il, pour me faire, hem, « soigner », et il m'a dit que le seul remède c'était une potion et seul Rogue peut la préparer, alors... Alors je suis allé chez lui pour acheter un stock pour dix ans, termina-t-il.
Il la regarda avec appréhension, mais à son grand étonnement elle ne rie pas et se contenta de lui lancer un regard à la fois sévère et attendri.
-Je le savais bien, que tu me faisais des cachotteries, dit-elle en souriant. Tu faisais un peu repaire quand tu m'a parlé de ce poste d'attrapeur. Tu sais, faut pas avoir honte, moi je trouve ça vachement bien... Tu te rends compte, je vais avoir un mari encore plus célèbre et populaire qu'avant, si c'est possible ! s'exclama-t-elle en l'embrassant.
Mais en voyant la tête de Harry, elle s'empressa d'ajouter :
-Nan, en fait j'ai rien dit, oublie !
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