WISTILY & CO ™
(cinquième chapitre suivant « 900 Gallions ! »)
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Ce jour-là, Harry et Ginny se promenaient sur le Chemin de Traverse. Ils avaient pour projet d'aller dans une agence spéciale pour rechercher un nouvel appartement, car le leur était devenu trop petit pour accueillir un bébé et tout ce qui va avec, berceau, peluches et Cie (...).
Lorsqu'ils passèrent devant le magasin d'accessoires de quidditch, Ginny s'arrêta pour jeter un coup d'œil à l'affiche du Ministère. En regardant les dates d'inscription, elle s'exclama :
-Harry, les essais ! On avait presque oublié ! C'est demain dernier délai pour t'inscrire !
Harry s'approcha à son tour et constata, non sans une certaine culpabilité, qu'elle avait raison.
-Alors j'irai au Ministère demain, décida-t-il. Entre midi et deux, comme ça il y aura personne. J'espère qu'il ne sera pas trop tard pour s'inscrire, ce serait trop bête... Tu te rends compte, être allé chez Rogue pour rien !
Ginny lui donna uns petite tape dans le dos. A croire que cette perspective l'amusait...
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Le lendemain, dès la fin des cours, Harry se précipita au Ministère de la Magie sans prendre le temps d'avaler quoi que ce soit pour son déjeuner.
Une fois dans le hall d'entrée, il chercha des yeux une quelconque indication sur la direction à suivre pour s'inscrire et tomba sur un immense tableau d'affichage. Après quelques longues minutes d'investigations à fouiller des yeux les affichettes dont les supports déclinaient tous les tons de violet imaginables, Harry dénicha enfin son information et attrapa un ascenseur.
Il s'arrêta au Niveau 7, le Département des Jeux et Sports Magiques, et se dirigea vers le bureau du Siège de la Ligue Britannique de Quidditch. Il aperçu alors une longue file d'attente qui patientait devant la porte, peuplée de retardataires qui, comme lui, venaient s'inscrire à la dernière minute.
Il y avait au moins 9 personnes, de tous les genres et de tous les âges. Harry se plaça derrière un vieillard appuyé sur une canne toute élimée, qui était lui-même précédé de deux adolescentes qui ne devaient pas avoir plus de 18 ans et peser plus de 40 kilos. Elles chuchotaient et pouffaient entre elles, et Harry avait la désagréable impression qu'elles l'avaient repéré. Il lissa nerveusement sa frange pour cacher sa cicatrice et observa le reste de la file : il vit encore trois hommes à la carrure sportive, qui auraient été mieux désignés pour être batteurs ou gardiens. Devant eux se trouvait un nain qui ne cessait de se prendre les pieds dans son interminable barbe blanche, et un jeune homme immense et très mince, qui avait l'air d'avoir subi un sort d'extension. A l'extrémité de la file, enfin, se trouvait une sorcière affublée d'un énorme chapeau aux couleurs de l'Angleterre, et de chaussures assorties qui se mettaient à chanter dès qu'elle marchait.
Harry attendit pendant très longtemps, et quand vint enfin son tour, cela faisait au moins deux heures qu'il était arrivé. Il entra dans la salle où siégeait Ludo Verpey en personne, confortablement installé derrière son bureau. Verpey salua chaleureusement Harry et lui fit remplir une fiche d'inscription. Ensuite il insista pour prendre quelques photos, que Harry soupçonnait comme n'ayant aucun rapport avec les autres formalités, bien qu'il n'aie d'autre choix que de se laisser faire.
Harry compris rapidement pourquoi il avait du attendre si longtemps dans la file ; Verpey se mit à lui faire tranquillement la conversation, apposant un tampon sur la fiche de temps à autre, et quand enfin il salua Harry en lui disant qu'il pouvait partir, cela faisait au moins un quart d'heure qu'ils étaient ensemble dans le bureau. Harry sortit en essayant de ne pas croiser les regards de reproche que lui lançaient les autres dans la file d'attente.
Il jeta un coup d'œil à la convocation que lui avait donnée Ludo Verpey; il y était stipulé qu'il devait se rendre « sur le stade de quidditch de Londres le 28, avec son propre balai. » Harry avait d'ailleurs acheté deux ans auparavant un superbe Braise 403, la pointe de la technologie en matière de balais, car son bon vieil Eclair de Feu était depuis longtemps dépassé. Il ne doutait pas que son balai fasse l'affaire pour convaincre les membres de l'équipe, mais il aurait tout de même préféré arriver avec un Ventdepoupe 713 ou un Météore, sortis seulement au cours de l'année. Malheureusement, il n'avait plus le temps d'en commander un et, surtout, il devait faire attention à ses finances car la fortune de ses parents diminuait d'année en année...
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En arrivant chez lui, Harry entreprit de se préparerquelques pâtes, mais n'eut pas le temps de les manger car Ginny accourut dans la cuisine et lui sauta dessus en s'écriant :
-Coucou ! Je reviens de chez Maman ! Ça y est Harry, j'ai trouvé ! On a eu l'idée toutes les deux...
-Trouvé quoi ? demanda Harry en ramassant les pâtes étalées sur le sol d'un coup de baguette.
-Les prénoms, tiens ! s'exclama Ginny. Tu te souviens qu'on devait aller chez ma tante Gwen aujourd'hui ?
-Heu, oui, répondit Harry, qui se méfiait un peu des idées de la tante Gwen. Et alors ?
-Alors, je l'ai finalement vue au Terrier, et... j'ai trouvé un prénom, si c'est une fille ! déclara-t-elle fièrement.
-Ah ouais ? Et c'est quoi ce nom ? demanda Harry, qui lui avait seulement quelques idées qui ne plaisaient jamais à Ginny.
-Lilian ! s'exclama Ginny d'une voix surexcitée. (il faut dire que, surexcitée, elle l'était souvent depuis qu'elle avait appris qu'elle était enceinte...) Comme ta maman ! C'est pas mignon comme prénom ? Moi j'adore.
Harry réfléchit. Lilian... Pourquoi pas ? C'était un beau prénom. En plus, ce n'était pas exactement celui de sa mère, puisqu'il l'avait toujours entendue se faire appeler Lily.
-Tu as raison, dit-il en se tournant vers Ginny, « Lilian », c'est vachement joli. « Lilian Potter »...
Ginny lui adressa un grand sourire.
-Mais si c'est un garçon ? continua Harry.
-Ben... hésita Ginny. J'ai juste quelques idées, mais c'est vague... J'avais pensé à Jules...
Harry fit une moue peu convaincue.
-... Damien...
-Aah, fit Harry, j'aime pas ce prénom...
-... sinon y a Gaël... C'est pas mal, Gaël.
-Ouais, c'est joli, admit Harry avec un poil plus d'enthousiasme. J'aime bien. C'est exotique comme prénom, hein ?
-C'est sûr, c'est pas très anglais... répondit Ginny. Mais moi aussi c'est mon préféré !
-Alors on dit qu'on le met de côté ? demanda Harry.
-Oui !
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Ce matin du dimanche 15 Octobre, Hermione quitta son appartement très tôt et descendit dans le centre-ville. Il n'y avait encore que peu de gens à cause de l'heure matinale, et elle fut toute à son aise pour poser les affichettes qu'elle avait préparées la veille. C'étaient de petites feuilles de papier coloré, sur lesquelles on pouvait lire en lettres d'or :
WISTILY & CO ™
CONFISERIE MAGIQUE
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La confiserie magique Wistily & Co ouvrira ses portes dans votre ville le mercredi 18 Octobre.
Soyez au 12 de la Rue des Fantassins de 14h à 18h pour inaugurer cette nouvelle boutique ! Il y aura distribution gratuite de Gnomes au Poivre jusqu'à 15h et une Course aux Fizwizbiz de 16h à 17h. Venez nombreux, nous comptons sur vous !
Ron était de furieuse humeur depuis la veille ; il avait catégoriquement refusé d'organiser cette fête pour l'inauguration de la boutique, et Hermione s'était quelque peu imposée. Elle tenait à faire de la pub, car elle avait besoin d'argent pour acheter ses manuels scolaires qui coûtaient une fortune. De plus, la boutique était toute prête, la décoration entièrement refaite, les bonbons stockés, et il fallait bien ouvrir un jour ou l'autre. C'est pourquoi ils avaient fini par se « mettre d'accord » sur la date du 18 Octobre, même si Hermione n'avait pas vraiment compté sur l'avis de Ron.
Quand Hermione eut terminé de coller des affichettes un peu partout, elle décida de passer à la confiserie pour déposer celles qui étaient de trop.
Une fois arrivée devant la façade à présent blanche, elle entra par la porte fraîchement agrandie et repeinte en rouge, assortie à la nouvelle inscription qui surmontait la vitrine :
WISTILY & CO ™
Elle traversa la boutique aux murs et au plafond violets, sillonnée d'étagères également rouges, et se dirigea jusqu'au comptoir de verre qui dissimulait la porte de l'arrière-boutique. Enfin, après avoir rangé les affichettes, elle transplana chez elle et trouva Ron en plein petit déjeuner.
-Du courrier ? demanda-t-elle, comme tous les matins depuis qu'ils avaient reçu la lettre du Ministère.
Ron hocha négativement la tête, avala un bout de toast et dit :
-Hermione, tu crois pas qu'on devrait en parler avec Harry et Ginny ? Je veux dire que, si on adopte un enfant, ils vont tomber des nues, non ? Peut-être qu'ils nous en voudraient de ne pas leur en avoir parlé avant.
Hermione se tourna vers lui, peu convaincue.
-Non, franchement, Ron, je ne pense qu'on doive leur en parler pour l'instant, répondit-elle. On leur dira le moment venu, d'accord ?
Ron haussa les épaules et avala un nouveau morceau de toast. Il n'était pas vraiment convaincu non-plus.
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Durant la semaine qui précéda ses essais, Harry passa tout son temps libre à s'entraîner ou à se documenter sur les différents joueurs de l'équipe. Il fit ainsi « plus ample connaissance » avec les deux batteurs, Focey et Dran, de jeunes joueurs qui avaient intégré l'équipe seulement 3 ans auparavant. Jay et Bellow étaient les deux seules femmes de l'équipe ; elles jouaient depuis assez longtemps comme poursuiveuses, aux côtés du capitaine de l'équipe, Lean. C'était un garçon pas très grande gueule que l'on imaginait mal à la tête d'un groupe, mais qui savait pourtant se faire obéir. Le gardien, enfin, avait pour nom Loggage. C'était un des atouts de l'équipe, un excellent joueur qui laissait passer très peu de balles.
Harry serait très content s'il pouvait intégrer l'équipe, car depuis quelques années Lean avait considérablement remonté le niveau des joueurs anglais, et ils avaient déjà gagné deux fois la Coupe du Monde en cinq ans depuis qu'il était à leur tête. On pouvait également attribuer ce mérite à l'entraîneur national, George Freydann, un ancien joueur irlandais.
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Quand vint le grand jour des essais, Harry se réveilla trois heures trop tôt et du attendre le lever de soleil pour se lever à son tour, car il était fortement déconseillé de réveiller Ginny sur les coups de quatre heures du matin.
Après avoir passé le petit déjeuner à contempler son toast sans se décider à le manger, il sortit sa tenue d'entraînement de quidditch et son balai, histoire de faire une dernière vérification. Mais il du rester sur son stress, car il n'y avait rien à changer sur sa robe impeccablement repassée, pas plus que sur son balai qu'il avait passé des heures à polir la veille.
Comme il devait être sur le stade pour dix heures et qu'il ne pouvait attendre chez lui plus longtemps, Harry transplana dès neuf heures en pensant être l'un des premiers arrivés. Mais lorsqu'il pénétra dans l'enceinte du stade, les gradins étaient bondés de sorciers et sorcières qui attendaient déjà depuis des heures, la plupart dans le seul but d'apercevoir les joueurs. Il se faufila parmi la foule et atteignit les premiers rangs réservés aux postulants, qui devaient être une vingtaine. Il songea qu'il devait y en avoir autant les jours précédents, et se demanda quelles chances il avait d'être pris sur une centaine de joueurs.
A dix heures, après une longue et stressante attente, les membres de l'équipe sortirent des vestiaires sous un torrent d'acclamations. Ils avancèrent au centre du terrain, et Harry vit Lean s'entretenir rapidement avec le chef des organisateurs qui devaient contrôler les entrées et vérifier les convocations. Quelques instants plus tard, il vit l'homme se placer au centre du terrain et déclarer à travers un gros mégaphone rouge :
-Je demanderai aux personnes présentes qui n'ont pas été convoquées d'évacuer le stade immédiatement.
La foule se mit alors à huer, et l'homme brandit sa baguette. Il effectua quelques gestes apparemment dotés d'une signification, car les autres organisateurs commencèrent à entraîner les gens vers la sortie. Ils les firent sortir par groupes de dix, car le stade se trouvait au centre de la ville moldue, et c'est seulement une bonne demi-heure plus tard que le silence s'installa enfin sur les gradins.
Lean porta le mégaphone à ses lèvres et sa voix mal assurée résonna dans tout le stade :
-Hem, bonjour à tous les concurrents. Avant de commencer les essais, je voudrais... vous dire comment se déroulera la séance. Vous serez appelés par ordre alphabétique et passerez un par un pour faire, heu, quelques tests. Ensuite vous pourrez repartir immédiatement si vous le souhaitez, ou rester pour regarder la performance des autres concurrents. Heu... Je veux que vous sachiez que la moindre tentative d'intimidation ou de déconcentration provoquera votre disqualification immédiate. Ensuite nous rappellerons jusqu'à cinq d'entre vous pour de nouveaux essais qui auront lieu dans une semaine, et les meilleurs seront à nouveau convoqués le lendemain. Merci de votre attention.
Il reposa l'interphone, et Harry songea qu'en effet, il pouvait les remercier. Chacun des concurrents buvait ses paroles, et plus particulièrement les deux adolescentes que Harry avait vues au Ministère. Il les soupçonnait d'ailleurs de s'être simplement inscrites pour rencontrer les joueurs, car elles n'avaient pas l'air bien malin.
Harry n'était qu'en seizième position, et il eut tout le loisir de stresser en observant les autres concurrents pendant les plus de deux heures qu'il eut à attendre sur les gradins.
La performance des deux adolescentes prouva que, comme il l'avait deviné, elles s'étaient inscrites sans le moindre espoir d'être prises dans l'équipe. Elles étaient tout simplement lamentables, et au regard significatif qu'échangèrent les membres de l'équipe, Harry comprit pourquoi il y avait trois étapes éliminatoires. La première visait simplement à écarter les groupies et les farceurs, et les deux autres étaient sérieuses.
Le nain et le vieillard se firent également écarter, et Harry sentit ses chances remonter en flèche lorsque la femme aux chaussures chantantes demanda à Lay comment monter sur son balai. Il vit aussi quelques performances moyennes, un homme plutôt doué et une jeune femme tout simplement... géniale.
-J'ai l'impression qu'elle est deux fois plus forte que moi, pensa-t-il en sentant ses entrailles se tordre. J'espère qu'il n'y en a pas beaucoup d'autres comme elle, sinon je vais me retrouver dans la catégorie des charlatans, ceux qu'on écarte au premier coup...
C'est donc totalement désenchanté que Harry pénétra sur le terrain quand son nom fut appelé. Il s'approcha de la table où l'entraîneur George Freydann avait posé tous ses papiers, le cœur battant et les jambes molles. Quelques joueurs ne purent s'empêcher de loucher sur sa cicatrice, mais Lean leur lança un regard de reproche et s'approcha de Harry, qui était content d'avoir avalé sa dose de potion avant de venir. Il lui serra la main et dit :
-Bienvenue sur le terrain, Potter. Nous allons voir de quoi tu es capable...
Harry se dit que de près, il était beaucoup plus impressionnant ; il avait un comportement qui forçait le respect, et on comprenait au premier coup d'œil que c'était un bon joueur plein d'expérience.
Lean lâcha le Vif d'Or et ordonna à Harry de ne décoller qu'à son coup de sifflet. Le cœur battant à tout rompre, Harry enfourcha son Braise 403 et attendit, quelques instants, une éternité peut-être. Quand retentit le coup de sifflet, il donna un grand coup sur le sol idéalement dur et monta en flèche. Il se stabilisa à peu près à hauteur des buts, et allait entamer un tour de terrain dans l'espoir d'apercevoir le Vif d'Or quand il s'aperçut que Lean l'avait suivi. Celui-ci s'approcha et lui dit:
-Nous allons lancer cinq cognards sur le stade. Contente-toi de les éviter en essayant de repérer le Vif d'Or. A mon coup de sifflet, si tu l'as vu, tu vas le chercher, sinon... Tu te débrouilles pour le trouver ! Tu as compris ?
Harry confirma d'un signe de tête, et entama son tour de reconnaissance. A peine Lean avait-il touché terre que l'entraîneur lâcha les cinq cognards. Harry entama alors une série de tonneaux, de chandelles et d'autres figures de plus en plus sophistiquées, dans le but d'éviter les cognards et d'impressionner l'entraîneur et les joueurs.
C'est alors qu'il le vit, en plein dans une feinte de Wronski ; le Vif d'Or scintillait aux pieds des gradins qui se trouvaient à sa droite. Par pur réflexe, Harry fonça dans cette direction et se rappela un peu trop tard qu'il ne devait pas encore s'en emparer ; il effectua alors un freinage impressionnant mais qui le déstabilisa à tel point qu'il perdit la balle des yeux. Fulminant et rageant contre lui-même, Harry reprit un peu de hauteur et chercha la balle des yeux : c'est pendant ces quelques fractions de secondes qu'il cessa de bouger et qu'il sentit un cognard lui heurter violemment la jambe gauche.
Encore plus énervé contre lui-même, Harry remonta précipitamment en chandelle pour éviter les autres. Il entendit alors le nouveau coup de sifflet de Lean, et s'apprêtait à redresser son balai quand il sentit quelque chose de dur lui heurter le sommet du crâne ; il leva les yeux et reconnut à nouveau le Vif d'Or. Croyant à peine à sa chance, il leva le bras et s'empara de la minuscule balle d'or, avant d'exécuter un tour rapide pour semer les cognards qui arrivaient à nouveau. Enfin, il plongea vers le sol et toucha terre accompagné par les applaudissements des autres concurrents. Il donna le Vif d'Or à Lean qui lui dit, l'air très satisfait :
-Très bien ! Signe là pour qu'on te donne ta convocation pour samedi prochain !
Tout heureux et croyant à peine à ce qui lui arrivait, Harry prit la plume que lui tendait Freydann et signa la fiche qu'il lui présentait. Puis il serra sa main et celle de Lean et prit sa convocation. Enfin, très fier de lui et plus content que jamais, il quitta le stade en adressant des sourires éclatants à tout le monde, genre spécial Freedent.
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