Taku

Titre : Amour Impossible – Chapitre 16

Auteur : Taku

Genre : romance, shonen-ai, suspense

Base : Yugioh !

Note : Coucou les amies ! Non, je ne suis pas morte, au contraire ! Veuillez m'excuser pour ce retard impardonnable mais j'ai pas mal de soucis dans la famille et je ne peux me permettre de les laisser tomber en côtoyant l'ordi. J'espère que vous comprenez mon mal de me présenter à vous comme une fleur, mais bon, j'espère que vous aimerez ce chapitre riche d'émotions ! Et faites pas attention aux fautes d'orthographes, s'il vous plait ! lol

Je remercie Onarluca, Yatsuko, Syt the Evil Angel, Sogna, Darkiliane, Thealie, Estelle01Potter, Yumi44, Golden Sun 17, Gabrilili, ma ptite Thémis/Ambre, LunaDream, Gabi Bibi, Regenerating Fire, Sev, Chibiko, Marlene et Nomade ! je vous remercie toutes (tous ?) pour votre soutien et j'espère que ce chap va vous plaire ! smile.

Onarluca : Merci, mais pour mes autres fics, là, comme j'ai du temps, je vais booster au maximum cette fic pour la terminer avant août ! Après, là je vais m'occuper des autres fics qui prennent la poussière, lol.

Yatsuko : Viiii, y'aura encore Yami Bakura, surtout dans la quatrième partie ! Tu ne seras pas déçue !

Syt the Evil Angel : ben vi mais bon, lol. Bah, tant fait pas, tu trouveras peut-être Yami, qui sait ! Ce n'est pas encore fini ! smile. Pour le couple Jôno/Seto, abh c'est pas encore ça, lol. Faudra encore attendre un petit peu, désolée. Smile.

Sogna : mais non, t'en fait pas, je ne t'en veux pas du tout ! smile. Mais c'est gentil de penser à moi ! Ben là, comme tu peux le voir, ça s'arrange pas trop, c'est même pire, je veux dire ! Mais bon ! Vi, c'est vrai que c'est triste le chap précédent et celui-là est aussi triste, et la 4e partie est triste aussi ! Euhh, je vais peut-être rajouté, comme genre, drame !

Darkiliane : C'est gentil de t'inquiéter pour moi ! smile. Enfin, mon problème est familiaux : plus d'argent, risque de prison (pas pour moi, je précise !) enfin bref c'est pas rose ! Vi, moi aussi j'aime bien, voire beaucoup Noah ! Pourquoi est-il mort ? snif. C'est pas grave si t'as trop compris, c'est vrai que c'est très compliqué, voire psycho ! lol. Hé bien, pour le lemon, je peux même dire, à peu près, quand il se passera : ce sera l'avant dernier chapitre, donc faudra attendre ! lol. Désolée !

Thealie : C'est vrai que je vais pas de la main morte pour cette fic, surtout sur la tristesse et la douleur ! Et ce n'est pas fini, donc, malgré cela, j'espère que tu apprécieras !

Estelle01Potter : Ben, la fic Yamis et Hikaris est toujours prévu, mais je dois impérativement finir cette fic (il reste que quelques chapitres) mais je ne veux pas survoler la dernière partie qui sera très dure elle aussi : ce sera sur le personnage d'Atemu, pourquoi est-il comme ça, ses secrets, etc. Ca va être dur, lol.

Yumi44 : Yugi se souvient de rien car il ne voulait plus se souvenir d'un monde où Yami n'existait plus, donc il a oublié, volontairement, ses amis, tout ce qui est en rapport au monde réel. Je sais, c'est un peu compliqué, et je fais pas des histoires simples, lol. Ben la suite, c'est pour maintenant, lol. Désolée de t'avoir fait attendre !

Golden Sun 17 : Ah ? J'ai autant de succès que ça ? rougis. Bah, c'est vraiment gentil ! smile. Tu penses qu'il y aura une fin triste ? Hummm, oui et non. Cela dépendra de la vision du lecteur par rapport au reste de l'histoire ! Mais, chuuut, je ne dois rien dire ! smile.

Gabrilili : Contente de rencontrer la sœur de gabi bibi ! smile. J'espère que tu aimeras autant la suite, même si c'est pas rose (ni bleu, mais plutôt rouge.) ! Mais bon comme tu es aussi sadique que moi, ça va passer ! lol.

Thémis/Ambre : lol, tant fait pas, je n'ai pas lâché ton cœur, malgré la longue attente ! Dire que je te met en haleine grâce à notre fic de Naruto, ne ? Eh bien, je suis super contente que ça te plaise, même si c'est un peu tard pour le dire ! smile. Ben Seto n'a pas trop l'air de se décider par rapport à Jôno, mais ça avancera dans la dernière partie ! Big Kisus ! Et désolée mais le prénom 'Thémis' j'aime bien ! smile.

LunaDream : Bah, je pense que ma fic est horrible de A jusqu'à Z ! smile. Car il y a des morts, de la douleur, du chagrin, de la destruction, etc. Mais chuis contente que t'aime un peu ce genre de chose, enfin le sombre et le confus (moi aussi j'aime !) ! bah, pour Yami, qui sait ! Il pourrait très bien revenir, je suis très imprévisible parfois ! smile.

Gabi bibi : Ben euh, je trouve que c'est le minimum de remercier le lecteur, parce qu'il n'est pas obligé de laisser des commentaires même s'il lit mes histoires. Smile. Et t'en fait pas, je ferais en sorte que la suite te plaise autant !

Regenerating Fire : Des mois ? Oups, bah, là, j'espère que tu vas pas m'assassiner à force d'attendre, lol. Le problème c'est que, si tu me tues, ben, y'aura plus du tout de suite : Quel dilemme ! C'est vrai que le fait qu'Atemu dévore Yugi, c'est un peu fort, mais bon, quand j'ai écrit la scène, je me suis dit : « et si je donnais à Atemu la forme du monstre qu'il ait dans le rêve de Yugi ? » Hé voilà, le résultat ! smile. Bah, je fais tout pour qu'on s'attache à Yami pour le prendre aussitôt, niark ! Na, chuis pas sadique. sourire hypocrite.

Sev : lol, soit pas aphone quand même ! ce serait un peu embêtant, non ? Mais chuis vraiment contente que ça te plaise à ce point ! la suite te plaira, enfin j'espère !

Chibiko : Na, ne me vouvoie pas, s'il te plait ! On dirait que je suis vieille fille, lol. J'ai à peine 18 ans, faudrait me laisser vieillir tranquille, non ? smile. Tient, voila la suite, j'espère qu'elle te plaira, et j'espère que cela te provoquera pas un nouveau hoquet, lol.

Marlene : Hé bé, le fait que tu aimes autant cette fic me cloue sur place ! Mais je suis contente de faire une heureuse de plus ! Mais c'est drôle, tu dis que tu aimes pas YGO (enfin, moi j'aime pas, ce sont les duels de monstres, mais l'histoire de base est pas mal !) mais tu aimes cette fic ? Je voudrais bien avoir ton opinion, stp !

Nomade : héééé, ne meurt pas ! Qui te dit qu'il sera mort pendant le reste de la fic ? (mais bon, un mort reste un mort…) Mais reste, et lis, tu ne seras pas déçue !

Amour Impossible

3e PARTIE

Chapitre 16 : Sans toi, ni moi

« Yami, Yami ! Où es-tu ? »

Cela faisait de longues minutes que Yugi courait dans ces interminables couloirs. Des aiguilles blessaient son cœur qui ne se tenait plus en place. Le manque d'oxygène se fit sentir dans tout son être. La gorge sèche et douloureuse. Ses yeux qui luisaient la crainte, une certaine appréhension dont il ne pouvait définir.

Il y a peu de temps, Yugi était venu chercher son aimé dans la chambre de ce dernier. Quel ne fut pas sa surprise en voyant qu'il n'y avait personne ! Lui qui restait si souvent dans sa chambre, assit sur le lit, dos contre le mur, lisant des livres que lui seul pouvait comprendre. Mais cette fois, le lit était vide… une étrange atmosphère était présente, comme si le ténébreux n'était jamais venu dans cette pièce…

Depuis, il arpentait chaque pièce de ce château, espérant voir son visage rassurant. Une seule pièce n'était pas encore vérifiée… Une seule… La salle de la Déesse…

L'immense double porte était dressée devant Yugi… Qu'est-ce que ce dernier allait bien pouvoir découvrir ? Le néant ou son aimé ? Yugi pria de toutes ses forces que Yami était derrière l'épaisse barrière de marbre. Après avoir respiré un bon coup, il poussa les lourdes portes, dévoilant, à sa grande surprise, l'obscurité totale.

Cette pièce, qui d'ordinaire, était magnifiquement éclairée par les rayons du soleil, était à présent aussi sombre que les ténèbres eux-mêmes…

Yugi osa faire quelques pas, entrant aussitôt dans ce gouffre sombre…

« Y… Yami ? »

Cœur battant la chamade. Vue broyée par l'obscur.

Soudain, Yugi glissa et tomba lourdement par terre. En poussant un gémissement de souffrance, il sentit quelque chose de chaud répandu sur lui et sur le sol… Cette chose qui était la coupable de sa chute… L'adolescent se recroquevilla sur lui-même, sentant cette peur incalculée prendre son être. Cette obscurité et cette chose chaude et épaisse sur lui accroissaient sa terreur.

En regardant autour de lui, Yugi aperçut une chose brillée par terre… Une lueur d'un bijou… Serait-ce une bague ? Sa bague ?

« Yami… ? C… C'est toi ? »

Y.YY.Y.YY.Y

Les fuyards traversèrent, cette fois, un long couloir sans fin, poursuivis par trois assaillants bien armés. Ruisselant de sueur, ils n'abandonnèrent pas leur chance de survie : courir, toujours courir.

« C'est pas vrai ! » hurla Jôno, qui avait, miraculeusement, assez de souffle pour parler. « Ils vont jamais nous lâcher, ceux-là ! Pire que des sangsues ! »

« A qui la faute ? » ajouta Kaïba, qui était toujours 'traîné' par Jôno.

« Oh, toi, la ferme ! Je t'ai pas sonné ! »

« Alors, contentes-toi de courir ! » dit Kaïba de marbre.

Ils tournèrent à droite, seul chemin possible pour eux. Mais la continuité de ce couloir s'arrêta… à un cul-de-sac. Tous, ahuris, s'arrêtèrent à temps avant de se prendre le mur en pleine figure.

« RYOU ! » hurla, une seconde fois, Jôno. « Tu nous avais pourtant affirmé que c'était le bon chemin ! »

Tout penaud, Ryou regarda son Collier Millénaire, tenu entre ses mains. Haletant, il répondit :

« Je ne comprends pas. Pourtant, le Collier ne se trompe jamais… »

« Aaaargh ! » s'écria le blond, énervé, donnant un coup de pied sur le mur. « Ce traître de Bakura veut qu'on crève tous ! »

« Hein ? » dit Ryou, en regardant le blond, les sourcils froncés. « Jamais Bakura voudrait… »

« Ils arrivent, » coupa Marik, en mettant Akiiti derrière lui.

Les trois gardes s'étaient arrêtés devant eux, et, avec leurs armes respectives, s'apprêtent à accomplir leur mission. Jôno fit un pas vers eux, en serrant les poings.

« Si on doit mourir, je préfère l'être en combattant ! »

Les autres le regardèrent pendant quelques secondes sans bouger. Seto le rejoignit, à la grande surprise du blond.

« Pour une fois, nous partageons le même avis, » dit simplement Kaïba, sans regarder son voisin.

Ce dernier lui sourit, heureux que l'on ne l'abandonnait pas, surtout en ce moment. Les gardes étaient immobiles, observant la scène. Malik et Ryou suivirent leurs amis, silencieux mais, néanmoins, avec un petit sourire. Isis et Akiiti restèrent derrière, inquiètes et impuissantes.

Y.YY.Y.YY.Y

Yugi se dirigea vers cette lueur, à quatre pattes, en essayant de ne pas glisser une seconde fois. Heureusement, la lueur n'était pas très loin de lui. L'adolescent était prit de quelques vertiges, dû à l'odeur inconnue qui régnait dans cette pièce.

Il était, dorénavant, juste devant cette petite lumière.

« Yami… Pourquoi tu ne me réponds pas ? » bégaya Yugi, la main tremblante se dirigeant vers le bijou.

Ses fins doigts touchèrent le bijou… une bague… la bague d'une main chaude recroquevillée…

A ce contact, le cœur de Yugi se gonfla de bonheur, heureux de retrouver la main d'une personne familière… Instinctivement, il la prit pour l'amener à lui, pensant rencontrer, par la suite, le corps chaud de Yami…

Une chose frappa l'esprit de Yugi…

La main était trop légère…

Frisson froid parcourant l'échine…

Les lèvres tremblantes… La terreur, qui était, à la seconde précédente, avait disparu, prit ses tripes…

A tâtons, en murmurant, sans cesse, le nom de l'être aimé, parcoura la main, puis descendit… le bras était présent…

Puis le vide… Seul un liquide chaud était présent dans sa main blanche…

Ce liquide épais… La chose sur lequel il avait glissé… Cette chose qui respirait et qui était sur lui…

Du sang

Poussant un hurlement de terreur, Yugi jeta, en l'air ce membre, et recula… Sa main heurta quelque chose de gros…

En tremblant de tout son corps, les yeux écarquillés, il se retourna lentement… Il… Il voulait voir cette chose qu'il avait heurté…

Il clignota des yeux, voulant absolument voir… Voir… Voir…

Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité et vit le visage de Yami par terre…

« Yami…, » souffla Yugi, d'une voix si étranglée qu'on aurait pu croire à un sifflement.

A genoux, devant ce visage, l'adolescent le prit et le pressa contre lui, le serrant fortement dans ses bras…

Yeux écarquillés, tel un fou perdu… Ses joues inondés de larmes incontrôlables…

Le tremblement qui ne peut être contenu… Un être déchiré…

La vision qui lui révèle le spectacle autour de lui, l'œuvre du Cauchemar…

« Du sang… Du sang partout… Partout… Sur moi… Sur toi… Ton corps… Où est ton corps…? Il est partout… Comme le sang… Hihihi… Et toi, tu es dans mes bras, toujours avec moi… Hihihi… Tout rouge… Mes mains… Mon corps… Ta tête… »

C'est sa tête

« Yami, tu resteras avec moi ? »

« Oui… Je resterai avec toi… »

Rien que sa tête

« Pour toujours ? »

« Pour toujours… »

C'est sa tête que tu tiens dans tes bras…

« Promis ? »

« C'est promis, Yugi… »

Coupé en morceaux…

Yugi poussa un long hurlement… Son désespoir…

En dehors du Palais, le cristal de la Tour se fendit… Et le ciel si bleu devint, soudain, aussi gris, aussi violent que la tempête…

Y.YY.Y.YY.Y

« Ramenez-moi vite de l'aide ! » hurla le médecin aux deux adolescents.

« Hein ? Quoi ? » bafouilla Otogi, qui vient de se réveiller de son long sommeil.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Honda, lui aussi était endormi.

Le médecin se retourna vers eux et dit, d'un ton sec :

« On est en train de le perdre ! »

L'horreur se lit sur le visage de nos deux amis.

Y.YY.Y.YY.Y

C'était avec un sentiment d'étonnement, que les trois gardes s'écroulèrent devant nos quatre garçons. On dirait que la vie, qui influençait ces corps, s'était, soudainement, volatilisée.

« Akiiti ! » hurla une voix derrière eux, c'était celle d'Isis.

Ils se retournèrent avec vivacité, découvrant, avec horreur, la femme grecque sur le sol. Malik, dont l'inquiétude avait prit son cœur, se précipita vers elle et la prit dans ses bras :

« Akiiti, qu'est-ce que tu as ? » hurla-t-il, malgré lui.

Cette dernière le regarda, avec ses yeux mi-clos. Leur lueur était quasi-absente.

« Oh, Malik, » souffla-t-elle, péniblement. « Je ne sais pas ce qui m'arrive… J'ai… je n'ai plus de force tout à coups… C'était comme si la vie… qui était en moi voulait me quitter… »

En entendant ses mots, les yeux de l'Égyptien s'écarquillèrent d'effroi. Isis aperçut que la main gauche, de la souffrante, devenait transparente. Son corps disparaît ?

« Malik…, » dit Isis, d'une voix douce, posant sa main sur l'épaule de son frère. « Nous devons partir… »

« Comment peux-tu dire une chose pareille ? » s'emporta ce dernier, sa voix exprimant de la colère et de la douleur. « Elle est blessée et tu veux que… »

« Elle n'a jamais existé ! » coupa durement Isis. « Les rêves doivent prendre fin un jour ! »

« Co…, » articula Malik, dont les larmes étaient aux bords de ses yeux. « Comment peux-tu dire ça avec une telle facilité ? Tu es si froide, grande sœur… »

Isis encaissa cette remarque douloureuse. Elle ne fit pas voir à quel point ses mots l'avaient blessée.

« Je… je ne suis pas réelle ? » murmura Akiiti, dont sa voix devenait de plus en plus qu'un souffle. « Je n'ai jamais existé ? »

Ils la regardèrent, interdits. Comment les rêves pouvaient aussi bien mimer la réalité ? Mais Akiiti fit un faible sourire…

« Mais notre Prince est bien réel, n'est-ce pas ? Il souffre tellement en ce moment… Je le sens au plus profond de moi, comme s'il faisait partie de moi… »

« Est-ce pour cela que ce monde commence à s'affaiblir, à disparaître ? » demanda Isis.

« Oui… Notre Prince nous a donné la vie mais il peut aussi la reprendre… Il va bientôt disparaître à son tour… »

« Quoi ? » s'exclama Jôno. « Je pars à sa recherche ! »

Et il partit, suivi aussitôt par Seto. Ryou préférait rester auprès de Malik et d'Isis. Ce dernier versait des larmes, voyant que le corps d'Akiiti disparaissait peu à peu. Cette dernière le regarda, ses yeux exprimant une grande douceur.

« Ne pleures pas, Malik… Ce n'était pas comme si j'avais existé… »

« M… mais… »

« Ne… t'en fais pas… Une petite partie de moi… sera en mon Prince… Croise son regard… et… tu me… verras… »

Malik se recroquevilla sur lui, pressant ses bras, qui tenait il y avait quelques secondes un corps d'une jeune femme, contre lui-même. Isis, son regard voilé de tristesse, ne pouvait faire qu'une chose : le tenir dans ses bras, seul geste de réconfort qu'elle pouvait trouver. Ryou, lui, restait impuissant, ne pouvant que regarder la douleur.

Y.YY.Y.YY.Y

« Encore une fois ! » hurla le médecin, à ses collègues et infirmières.

Cela faisait le septième massage cardiaque qu'il entreprit et le cœur de Yugi ne prenait toujours pas vie. Après ce dernier effort sans résultat, le médecin fit un signe de la tête. Ses collègues baissèrent la tête, se sentant impuissants face aux foudres du Destin. L'une des infirmières mit la couverture blanche sur la tête blafarde du jeune adolescent. Lentement, le médecin sortit de la pièce, se rendant ainsi dans le couloir où ses deux amis attendaient. Mais voyant le visage sombre du docteur, leurs cœurs manquèrent un bond, et ces mots n'arrangèrent rien :

« Je suis désolé… »

Y.YY.Y.YY.Y

Tous mouraient… Tout disparaissait… La ville d'Aka sombrait dans le néant, dans l'oublie. Les habitants s'envolèrent dans un amas de fumée…

Ce spectacle épouvantable se dressait sous le regard de Noah. Ce dernier était assis sur le toit de son domicile. Avec un regard et un sourire de tristesse, il leva la main vers le ciel en colère, synonyme de sa douleur.

« C'est ainsi que tu nous emportes ? » murmura-t-il, avant qu'il ne disparaisse à son tour dans un nuage de fumée.

Y.YY.Y.YY.Y

Cette lumière… Ce bel éclat blanc, d'où ses rayons sortaient de la salle du Jugement… Seul endroit où il y avait de la lumière… L'endroit où Jôno et Seto pénétrèrent…

La pièce ne comportait plus de fontaines, ni de murs, ni de statues. Non… C'était un lieu où il n'y avait plus l'impossible, plus la limite du temps et de l'espace. Un lieu, d'une clarté intense, où le sol et le plafond pouvaient se confondre, où la vie et la mort pouvaient se lier, où la douleur et le bonheur pouvaient s'entremêler.

Seule une forme distinct était présente. L'auteur de se phénomène, l'auteur de sa futur mort. Yugi…

Ce dernier était assis, tenant toujours la tête de Yami dans ses bras, son menton posé sur son crâne. Ses yeux doux, luisaient d'une lueur étrange, et son agréable sourire était adressé à une personne qui n'existait plus. Les yeux de Yami étaient mi-clos, d'un rubis terne. Sa bouche était entrouverte, laissant un filet de sang séché coulé jusqu'au menton. Le cou était déchiré, comme si quelqu'un s'était acharné sur lui durant son vivant.

En voyant son ami, le cœur de Jôno gonfla de joie, mais aussi de tristesse : la vue de son ami désespéré et, même s'il savait que ce n'était qu'un illusion, la vue de la tête de son autre ami lui était insupportable.

« Yugi ! » appela le blond, se précipitant vers lui.

« Attends, c'est peut-être un piège ! » avertit Seto, tendant la main vers lui, mais on dirait que ce dernier n'avait que faire.

Jôno arriva auprès de lui, sans encombre. Il s'accroupit et tenait ses épaules, mais cette fois, le plus doucement possible. On dirait que Yugi n'avait pas perçu sa présence, son esprit trop 'éloigné' de ce lieu. Ce spectacle lui fit encore plus mal.

« Yugi…, » dit Jôno, d'une voix très posée et très chaleureuse. « Est-ce que tu m'entends ? »

Voyant qu'il ne reçut pas de réponse de sa part, Jôno se mordilla la lèvre inférieure, ne sachant pas trop quoi faire. Seto, lui, était en retrait, pensant que c'était une affaire entre le blond et son 'rival'.

« A la vie, à la mort…, » souffla Yugi, à la grande surprise de Jôno. Même si ce n'était pas vraiment une réponse, Yugi lui parlait. Le blond était si heureux !

« Dis, Yugi, tu sais où on se trouve ? »

Yugi, malgré que son regard était fixé par un point invisible, hocha la tête :

« Oui, c'est notre tombe. »

Le blond écarquilla ses yeux de stupeur et de terreur. Malgré lui, ses doigts se serrèrent, légèrement, sur ses épaules. Les dernières paroles d'Akiiti lui revirent en mémoire. Ils n'ont plus le temps de bavarder !

« Yugi, il faut partir d'ici ! Il faut rentrer chez nous ! »

« C'est ici ma maison. »

« Non, ce n'est pas ici ! » s'impatienta Jôno. « Regarde autour de toi, tu penses que c'est une maison ça ? »

« Une maison est un lieu où l'on a crée, où nous voudrons vivre, n'est-ce pas ? Hé bien, la voici ma création… Un lieu de vie et de mort… Et j'ai choisi de mourir avec lui… »

Jôno baissa sa tête, rencontrant ainsi la tête du défunt. Il se mordit plus fortement la lèvre : Non… ce ne serait pas ce que Yami désirait, ce n'était pas ce que le véritable Yugi voulait ! Une dernière, une ultime idée, passa dans sa tête : pourvu que ça marche !

« Et… que feras-tu d'Anzu ? »

Il y eu une réaction : un frisson.

« A… Anzu ? »

« Oui, Anzu… »

Le sourire de Yugi s'effaça, ses yeux clignotèrent. Il releva la tête. Enfin, son regard améthyste se plongeait dans celui au chocolat.

« Si tu meurs, Yugi, Anzu sera perdue à tout jamais. Toi seul peux nous guider jusqu'à elle. Elle t'attend depuis un bon moment, et je pense que ce n'est pas le meilleur moment pour la laisser tomber, non ? C'est ce que ferai Yami, j'en suis sûr ! »

Yugi écarquilla ses yeux : les lueurs commençaient à revivre dans son regard.

« M… mais, » bégaya-t-il. « Yami est… Yami n'est plus… »

« Ah ? Tu penses ? Regarde en bas ! »

Yugi obéit et vit que ses bras ne tenaient que de la poussière lumineuse, qui s'envolait à cet instant. Le sang sur lui avait disparu et ses habits princiers avaient laissé place à son uniforme de lycéen. Yugi ne comprenait plus rien. Voyant la mine étonnée de son ami, Jôno ria légèrement en ébouriffant ses cheveux. Une action qui pouvait être malheureuse, c'était ce que pensait Seto. Ce dernier espérait que ce ne serait pas le cas.

« Tu vois, Yugi, c'était juste un mauvais rêve ! »

Le jeune adolescent leva son regard lilas vers ce jeune homme… Il posa, lentement, ses petits doigts pâles sur le visage de ce dernier…

« Jôno ? »

Le blond fut surpris sur le coup, puis fit un énorme sourire, versant des larmes qu'il ne pouvait contenir. Étrangement, un poids énorme disparut dans sa poitrine.

« Oui, mon gars, c'est moi ! »

Et c'était au tour de Yugi de sourire. Seto voyait, ce petit spectacle de pur bonheur, d'un mauvais œil. Le seul, qui ne partageait pas cette joie, dans cette salle, c'était lui. Non pas qu'il était heureux de retrouver Yugi, au contraire, mais c'était le fait que Jôno se sentait tellement bien auprès du garçon aux yeux lilas. Cela lui serrait le cœur…

Soudain, Seto, ainsi que ses deux amis, furent engloutis par cette interminable lumière blanche. Ils se sentirent juste tombés…

Y.YY.Y.YY.Y

« Monsieur, monsieur ! » s'exclama une infirmière, sortant, comme une furie, de la chambre d'hôpital.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda le médecin, qui essayait de consoler les deux adolescents qui pleuraient de tout leur être.

« C'est le patient ! » répondit-t-elle, le sourire aux lèvres. « Son cœur est reparti ! »

« Comment ? » hurla le médecin. Honda et Otogi, arrêtant leurs pleurs, écoutèrent attentivement.

« Oui, on était sur le point de tout débrancher, mais son cœur a redémarré tout d'un coup ! »

« Quoi ? Mais c'est impensable ! C'est complètement absurde ! » s'énerva l'homme, qui entra dans la chambre, suivi des deux garçons.

Et, par leur grande surprise, ils virent bien que Yugi avait reprit vie. Malgré le fait qu'il dormait toujours, le Bip bip était bien la preuve qu'il n'avait pas abandonné cette vie… Les médecins appelaient cela un miracle.

a suivre…

Pouffffffffffff ! Enfin, la troisième partie est finie ! Rendez-vous pour la dernière partie, thème du personnage complexe qu'est Atemu. Partie assez dur, donc âme sensible s'abstenir ! Le première chapitre se nommera « Labyrinthe des Souvenirs ».