Ma museuh ! Je t'aimeuh ! Où que tu sois ! (mais je soupçonne qu'elle s'appelle Drusilla)
Bon, par contre, j'suis obligée d'augmenter le rating...gênée Ben au vu de la suite. Hem...rougie Hem... bonne lecture.

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Ce qui est fait ne peut être défait

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Elle se sent aussi idiote que la nuit d'avant.
Pourquoi? Pourquoi cela n'arrive qu'elle?
Elle s'échappe, laissant Hilde de l'autre côté de la baie fermée. Elle court dans la salle de bain dont elle claque la porte, pour s'y adosser et se blottir au sol, petit forme tremblante et honteuse.
Stupide, pense-t-elle. Stupide.
Elle ne peut même pas lui faire fasse.
Elle reste là, un moment, tandis que les larmes, fraîches, perlent au coin de ces cils. Elle les retient du mieux qu'elle peut. Elle ne veut plus pleurer.
Elle n'a plus le droit aux larmes. Ce qui est fait est fait. Elle doit faire face maintenant. Donc, elle se relève, lentement, elle repousse sa chevelure humide qui s'étale généreusement sur sa poitrine.
Elle s'approche du lavabo, tient ses cheveux et crache le reste de dentifrice avant de rincer sa bouche et sa brosse à dents. Elle enroule sa crinière dans un chignon lâche, qu'une pince épaisse tient en place, puis la serviette sur le reste de son corps, se couvrant cette fois totalement.
Il est temps de faire face à l'adversité.
Un coeur brisé n'est rien face au monde. Elle est la reine. Elle est le modèle.
Ce qui ne tue pas nous rend plus fort.
Elle efface d'un geste calme et mesuré les derniers gouttes salées qui logent le long de ces yeux, observe son refletavec attention et acuité. Elle est une reine. Elle est une dame.
Elle ne peut plus rien changer de ce qui a été dit ou fait, alors, il faut l'assumer.
Elle ouvre la porte et sort, pas la tête haute, mais au moins avec un pas ferme et assuré.
Elle redevient elle-même.
La reine, Relena Peacecraft. La femme qui veille sur la Terre. Et qui n'a pas le droit d'avoir de faiblesses.
Les rideaux sont toujours ouverts, les baies fermées, et derrière, aucune silhouette.
Elle laisse échapper un petit soupir qu'elle ne pensait pas même retenir et ses épaules s'affaissent un peu, plus détendue. Repousser ne sert à rien, mais avoir un peu de temps pour préparer sa défense est toujours bon à prendre.
Elle se tourne vers son placard puis se fige, la rougeur lui monte du cœur jusqu'au front puis s'étend sur ses bras, son ventre, ses cuisses, ses genoux, malgré elle.

Merde, hurle son esprit. Merde. C'est tout ce qui lui traverse l'esprit.
Assise à la petite table de sa chambre, juste devant son placard, Hilde l'attend et la contemple, regard impénétrable, cachée dans les ombres que la nuit répand dans la chambre royale.
Elle remercie le ciel soudainement de n'avoir pas eu le réflexe d'allumer la lumière en sortant de la salle de bain. Cela ne l'empêche pas d'avoir l'impression d'être scrutée dans les moindres recoins. Elle déglutit péniblement.
Ce qui est fait est fait. Elle doit faire face, elle le sait. Alors, souffle coincé dans la gorge, elle fait un pas, difficile, puis un autre, et encore un... Elle avance presque mécaniquement mais elle se dirige vers son placard, tout en essayant d'ignorer la présence de l'autre femme.
C'est dur car tout son esprit, tout son corps lui crie qu'elle est dans sa chambre, là, à la dévisager.
Elle en éprouve de la honte. Elle ne se sent pas belle et elle se demande si Hilde éprouve du dégoût en la voyant, elle, cette reine sans fard ni artifice, si commune et rondelette.
Elle avance dans le brouillard, ce dit que c'est la chose intelligente à faire, avancer, continuer de vivre et d'avancer. Mais alors elle rencontre un obstacle, juste une barre à la hauteur de son bassin.
Un obstacle qui la stoppe et puis serpente autour de sa taille et l'attire vers quelque chose.
Elle baisse son regard, cherche ce qui peut-être responsable de cette étrangeté. Elle remarque un bras, dans un uniforme, et fronce les sourcils, tout à coup surprise et perdue.
Qu'est-ce que c'est? Pourquoi y a-t-il un bras de garde autour d'elle?
Il se passe quelque chose? Quoi?

«Ma reine»

La voix est veloutée, basse et vibre de quelque chose qui provoque un frisson le long de son échine. Elle porte une main précaire vers le bras qui l'entoure, pour en vérifier la réalité.
Elle ne comprend pas, elle ne comprend plus.

«Ma reine, regardez-moi.» Ordonne cette fois la voix.

Elle relève la tête un rien, pour plonger son regard dans celui de braises bleus d'Hilde. La rougeur qui avait un peu baissé se ré-enflamme et se répand partout sur elle, l'entourant d'une chaleur étouffante. Au creux de ses cuisses, quelque chose vibre et palpite. Son ventre se tord sous un besoin qu'elle ne connaît pas et qui l'effraie soudainement plus que tout le reste.
Ses yeux d'océan profond la captivent, il y a une tempête derrière ces fenêtres de l'âme.
Il faut partir. Fuir. Vite.
La brune a l'air d'un prédateur et la sagesse de toute proie est de fuir, loin, très loin, le plus rapidement possible, pour trouver un abri. Elle se tortille, pour s'échapper mais alors qu'elle opère un demi-tour stratégique, le bras qui la retient devient d'acier et l'attire brusquement pour la faire retomber sur les cuisses de la Garde. Elle arrête de respirer, complètement choquer, tandis que le bras la confine dans un espace réduit qui la plaque entièrement contre le corps de la femme qu'elle aime et désire.
Elle sent le souffle d'Hilde contre la base de sa nuque, son nez qui chatouille l'espace juste où commence le cuir chevelu, et puis, les lèvres qui se posent dans un baiser tendre sur sa peau.
Elle laisse échapper un couic de surprise et reprend le souffle qu'elle avait oublié.
Elle halète alors qu'un autre bras s'insinue contre elle et qu'une main trouve un chemin entre les pans de sa serviette pour se glisser le long de son ventre et caresser son pubis.

Elle se tend et son corps s'ouvre naturellement, elle écarte les cuisses pour lui accorder l'accès, inconsciemment. Les lèvres derrière grignotent sa peau tendrement.

«Ma reine...» Soupire la voix, basse et enrouée alors qu'un doigt descend vers ses territoires vierges.

Et elle oublie toute sagesse et tout bon sens.

«Hilde» Pleure-t-elle, dans un gémissement, alors qu'elle s'arque contre le doigt qui apaise et attise le besoin.

Et plus rien d'autre ne compte que laisser ce brasier l'enflammer.

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à suivre...

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Et plus qu'un thème et j'ai vaincuuuuuuuuuuuu le Hilde x Relena !
YATAAAAAAAAAAAAAAA !

Lied qui sautille partout