Salut tout le monde!
Et ben, je suis vraiment ravie que ce début de nouvelle fic vous plaise! Oui, vraiment! Je vous remercie pour vos reviews. C'est très apprécié.
Bon, pour ce qui est de l'histoire, et bien c'est vrai que le premier chapitre s'est terminé sur une note plutôt dramatique, je vous l'accorde. Très triste.
Vous comprenez sans doute que ce second continue un peu plus profondément. Normal, vu les circonstances. C'est triste après tout. Mais je serai très curieuse de voir vos réactions tout de même! Lol Ouais, très. Est-ce que vous croyez que ça ressemblerait vraiment à ça? En tk, faites-moi savoir ce que vous en pensez… les fans de Séto, bien sûr.
Donc, pas encore beaucoup d'action mais ça va venir, ne vous inquiétez pas.
Sinon, merci encore une fois et merci d'être là, Blue Eyes Dreamer t'es super! Et puis merci aussi à ElfeMystique (méchant psycho, t'as raison lol), Erra, Anna, Saya et anonyme 19735.
Bonne lecture!
Chapitre 2
Morte la bête, mort le venin?
C'était la folie furieuse dans les rues de Domino. Pour ne pas dire la panique.
L'agitation dans la populace était si extrême qu'on eût cru assister aux retombées directes d'une troisième guerre mondiale. Des badauds couraient dans tous les sens se faisant un devoir d'aller constater de leurs propres yeux les dégâts occasionnés à l'édifice de la Kaiba Corp.
Une grande partie de la façade du building, l'entrée principale, demeurait béante, partiellement craquelée et fractionnée en milliers de tessons de verre éparpillés aux quatre vents sous l'explosion.
Du bout des doigts, certains montraient l'emplacement même où le corps du grand pdg avait été retrouvé ensanglanté. Sa tête avait apparemment contribué à faire éclater l'une des vitres de l'immeuble. Ce à quoi quelques-uns, du plus mauvais goût, avaient rigolé en disant que vu sa tête de mule et sa grosseur, il n'était pas surprenant qu'il ait survécu, que ce n'était pour lui qu'un sale petit moment à passer. Comme si c'était un juste retour d'ascenseur.
D'autres restaient plutôt curieux, voire fascinés, par l'odeur du caoutchouc et de la ferraille du véhicule carbonisé, même par la senteur quasi insupportable des deux corps calcinés, ainsi que les traces noires de cendre et de fumée sur le parterre et tout autour, croyant sans équivoque que ça aurait pu être là la dernière demeure de Séto Kaiba.
Mais il y avait survécu le bougre. Il n'avait jamais mis les pieds dans cette voiture. Était-ce une protection divine? Un pur pressentiment?
Personne ne savait qu'il n'en avait juste pas eu le temps.
Étrangement, tout le monde croyait que le jeune homme s'en remettrait. Et facilement. Comme s'il eut s'agit d'une simple égratignure sur sa solide cuirasse.
Oui, d'accord, on disait aussi qu'il se trouvait à mi-chemin entre le paradis et l'enfer, aucun ne sachant véritablement ce qu'il méritait réellement comme châtiment.
Mais au fond, ne murmurait-on pas surtout que Séto Kaiba était invincible?
Ils allaient rester là des heures à se poser la question.
De l'autre côté de la ville, quelque chose d'encore plus troublant se jouait aux abords de l'hôpital où il avait été admis d'urgence quelques minutes précédemment; la scène était diamétralement opposée.
Il y avait des hommes, des enfant aux regards attristés et puis des femmes et des jeunes filles qui n'étouffaient pas leurs pleurs et leurs longs gémissements en tentant d'apercevoir, par une fenêtre, l'ombre de la silhouette allongée. Ils se doutaient bien qu'il échappait à leur vue et qu'il devait se retrouver bien plus haut sur l'un des étages. Mais toujours leurs regards guettaient, rivés aux nombreux va et vient de tout employé susceptible d'approcher le richissime jeune homme.
Pour certains, il restait un modèle à suivre, une force puissante de la nature et de la vie économique de leur propre ville. Flambeau national de la réussite à son summum.
Pour d'autres, les plus petits, il était une idole, un champion qui possédait l'un des plus puissants monstres de l'univers et en triple exemplaire. Eux, oubliaient son arrogance et sa suffisance. C'était juste un grand gagnant. Un grand homme à qui ils espéraient ressembler un jour.
Puis les femmes…les mères désespéraient maintenant de voir s'accomplir le plus merveilleux des rêves qui soit; celui de voir leurs filles, vêtue d'une magnifique robe blanche bordée d'or et d'argent remonter lentement, toute émue et tremblante, l'allée nuptiale au bras d'un des hommes les plus séduisants – et ce qui n'enlevait certes rien – riches du monde entier.
Les jeunes filles entamaient de vider leurs boîtes de mouchoirs, les yeux bouffis par les larmes et le nez rougi à force de se moucher; même au travers de leurs regards larmoyants, on voyait encore sans difficulté le ciel étoilé dans lequel brillait l'image du jeune pdg entrevu au hasard dans une rue ou sur grand écran ou encore dans un magazine. L'espoir au creux de l'âme, et du cœur surtout, les avait fait espérer en secret elles aussi que peut-être il serait celui qui leur tendrait les bras et les refermerait sur elles. Plusieurs rêvaient oui. Ne serait-ce que de donner avec le plus pur désintéressement le cadeau le plus précieux qui soit, leur virginité, jalousement conservée jusque-là, à ce bel Apollon.
C'était un dieu. Comme il n'y en avait nulle part ailleurs dans tout l'univers.
À qui allaient-elle offrir ce cadeau inestimable s'il n'était plus là?
On les avait prévenues pourtant qu'il restait de marbre et de glace mais rien n'avait fait changer leurs pensées secrètes. Il pouvait le rester s'il le voulait du moment qu'elles, auraient la chance extraordinaire de fondre dans le creux de ses bras.
Mais il devait survivre.
Elles y mettraient toutes leurs prières, y passeraient toutes les heures et les jours nécessaires.
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Partout dans les rues, on entendait encore le retentissement des sirènes de police et les pompiers circuler en tous sens.
- Allez les mecs… on est presque arrivés! s'écria Joey à bout de souffle d'avoir couru aussi longtemps. Non! mais Yug! Dépêche-toi un peu. Il faut que je te porte ou quoi?
Yugi ne goûta pas la plaisanterie. Il n'était visiblement pas d'humeur. Bien sûr que ses petites pattes ne le portaient pas aussi vite et aussi loin qu'eux mais il n'était pas le seul retardataire; Téa s'essuyait les larmes tout le long du trajet en aspergeant tout ce qui devait la frôler d'au moins quelques centimètres à la ronde. Et puis, son regard, voilé, faisait qu'elle n'était pas toujours certaine d'où elle mettait les pieds si ça n'avait été de Yugi qui lui tenait la main en l'entraînant.
- Ah! Téa! Si tu voulais nettoyer les rues, t'aurais pu prendre un véhicule de la ville…c'est un plus gros…dit encore Joey.
- La ferme! cria-t-elle, C'est pas le moment de plaisanter là.
Joey referma la bouche comme il l'avait encore une fois ouverte pour répliquer à nouveau. Seulement, le rire se montrait parfois le meilleur moyen de contrer les situations difficiles. Et puis c'était là la meilleure des défenses en tout temps. Surtout quand venait le temps d'être trop sérieux. Et le moment s'y prêtait.
Kaiba n'était pas son meilleur ami. Comme il ne le serait jamais. Ils étaient comme ça, entre chien et loup. Mais au fond, il le croyait, Kaiba aussi l'appréciait bien malgré ses allures d'indifférent et sa froideur coutumière.
Mais au fil des ans, un certain respect s'était tissé dans son esprit. Et ce qui venait d'arriver le chavirait, autant que ses amis, même s'il n'en disait pas un traître mot. Même s'il s'acharnait à jouer les clowns. Lui non plus n'avait pas le cœur à la fête.
Encore moins quand il songeait à Mokuba. C'était un si bon garçon. Et Kaiba avait au moins le mérite de s'en être toujours impeccablement bien occupé. C'était sans doute sa plus grande réussite.
La véritable personnalité du grand pdg n'avait toujours pas été percée à jour. Personne ne connaissait réellement Kaiba. Si l'on disait qu'on pouvait juger un homme à ses actes, il était également certain que parmi eux, Kaiba n'avait certes pas seulement fait du mal.
Oui, Joey Wheeler en était convaincu au plus profond de lui-même : Séto Kaiba ne méritait pas ça.
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«Yugi… »
« Hm? »
Atem était demeuré en retrait, lui-même légèrement secoué par la nouvelle. Il n'avait pas crû nécessaire d'emprunter le corps de Yugi mais ce dernier ressentait sa présence aussi forte qu'auparavant. Atem semblait pensif. Bien qu'il n'en avait encore soufflé mot.
« C'est peut-être juste… je sais pas… »
Atem avait cessé de parler à Yugi qui s'en inquiéta d'ailleurs mentalement.
Depuis toujours ces deux-là communiquaient ensemble sans l'usage de la parole. Ça n'était un mystère que pour les autres qui n'entendaient strictement rien à leurs conversations secrètes. Même s'ils pouvaient paraître bizarres de temps à autres.
« Quoi? »
« Non, rien » avoua encore Atem.
C'était un malaise inexplicable, statique, une sensation étrange, que quelque chose n'allait pas comme d'habitude. Comme une présence forte et puissante qui agitait et transformait les molécules tout autour.
« Kaiba? Est-ce que Kaiba serait… »
Mais Atem ne s'aventura pas plus loin sur cette pensée.
Ce qu'il y avait dans l'air, il n'aurait jamais pu le décrire autrement que par un seul mot : alerte.
« Qu'est-ce qu'il y a Yami? »
Atem se trompait peut-être. Après les derniers événements tragiques, il restait sans doute trop consterné pour réfléchir avec lucidité. Cela devait être dû à cette forte vague d'agitation collective. Rien de plus.
« Rien. Dépêchons-nous de rejoindre Mokuba »
Ce à quoi, Yugi redoubla d'ardeur à la course.
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La limousine noire s'arrêta aux abords de la foule.
Tout le monde se doutait de qui se trouvait à l'intérieur et c'est pourquoi les furieuses plaintes cessèrent brusquement en ne laissant qu'un respectueux silence imbiber l'atmosphère alourdi par leurs litanies.
Mais personne ne savait quelle tension insoutenable remplissait l'intérieur du véhicule.
Mokuba Kaiba était égaré dans les limbes de la souffrance, affligé par un désespoir amer et une angoisse frénétique. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis la nouvelle, la gorge étranglée par la peine, luttant férocement pour ne pas éclater en sanglots comme un gamin. Parce qu'il savait trop bien que Séto n'aimerait pas le voir dans cet état.
À son exemple, et à son courage, il avait choisi le plus difficile moment de sa courte vie pour faire honneur à son frère et rester fort. Devenir, comme lui, un véritable Kaiba.
Plus que tout, il se refusait à l'idée, à la seule pensée que peut-être il avait parlé à son grand frère pour la dernière fois de son existence.
En son absence, il allait continuer son œuvre et s'occuper à son tour de tout faire pour retrouver ce lâche qui n'avait même pas eu le courage de l'affronter en face.
Et pourtant, seul Séto aurait tout de suite compris sa véritable détresse et combien il était difficile de ne pas hurler sa douleur.
Roland sortit de la voiture pour ouvrir la portière de Mokuba.
Lui aussi comprenait bien tout le mal dont le jeune maître était rempli. C'est pourquoi il se montra encore plus respectueux en décidant de tout faire pour aplanir les difficultés qui pourraient se retrouver en travers de sa route.
Comme il avait appris à aimer et respecter Séto Kaiba, il se comporterait exactement de la même manière avec Mokuba.
Le silence était de mise.
Curieusement, la foule se tassait pour lui laisser le passage. Il n'avait pas besoin de se battre avec des formes humaines en plus de combattre les démons qui lui rongeaient l'intérieur.
Mokuba n'eut pas la force de les envisager et encore moins d'en être dévisagé.
Il posa le pied en dehors de la voiture, tête penchée. Et ce fut plus fort que lui, il se mit à courir jusqu'à l'entrée, les gardes à ses trousses devant comme derrière.
Comme si déjà le personnel l'attendait, on s'apprêtait à l'accueillir et lui indiquer le chemin à suivre sans même avoir à parler.
Mais plus rien ne devait resté muet, sauf sa souffrance.
- Où est mon frère?
La question avait pris l'allure d'une véritable exigence. Mais l'heure n'était pas aux politesses ou aux convenances.
- C'est par ici, Monsieur, suivez-moi, répondit l'infirmière en le menant directement au 5e étage.
- …il n'est pas…
Mais il s'était interrompu.
- Non, monsieur. Il est vivant. Mais le médecin qui le soigne vous en dira plus que moi.
« …Séto…j'arrive grand frère...je suis là. Tiens bon, je t'en prie. »
&&&&&&
Leurs pas de course stoppèrent brutalement devant la horde de citadins, stationnés en silence devant le centre hospitalier.
Ils n'avaient eu que le temps d'apercevoir la silhouette de Mokuba disparaître à l'intérieur de l'édifice. Ils l'avaient raté de peu.
- OhhhWohh…! Je comprends que le système de santé ne se trouve pas actuellement à son meilleur mais…ils choisissent drôlement bien leur moment pour manifester… s'écria Tristan en agrippant le bras de Joey et s'arrêtant d'un coup net.
Il n'était pas en mesure de comprendre d'où sortait exactement cette foule immense qui les empêchait, désormais, de s'approcher de l'entrée. Sauf qu'il savait que de se frayer un chemin au travers n'allait pas s'avérer une sinécure.
- Mais dégagez! cria Joey comme un rustre.
Bien sûr, il ne pensait pas à mal. Il ne savait pas que…
C'est Yugi qui tempéra ses ardeurs, l'obligeant à se taire en lui saisissant le bras.
- Shut… Écoutez…
Des pleurs. Encore des pleurs, qui prenaient de l'intensité.
« C'est pour Kaiba? » se demanda Joey, vivement ému tout à coup.
« Ah! Non! Ce petit riche ne va pas nous claquer entre les mains… tu m'entends Kaiba! Je te foutrai une râclée mec si tu oses! »
- Alors…comment on s'y prend? demanda Téa qui revenait doucement à elle malgré la peine.
- Ben…je vois qu'une solution… passer par derrière, balbutia Yugi qui désirât ardemment respecter le chagrin des autres.
- Ouais… t'as raison Yug, c'est la meilleure solution, continua Joey. C'est par là je crois.
D'un pas rapide, ils contournèrent la masse.
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Le médecin semblait optimiste, vu le visage plutôt aimable qu'il présenta à Mokuba.
Il le guidait vers la chambre privée de son frère lorsque la discussion s'entama.
- Voilà… M. Kaiba se trouve présentement dans un léger coma.
Il avait dit ces mots avec une légèreté qui irrita durement Mokuba. S'imaginait-il que c'était agréable à entendre?
- Est-ce que… dites-moi…est-ce qu'il va…?
- Je ne crois pas. Il a subi de très sérieuses blessures et cette commotion cérébrale ne doit pas être prise à la légère, bien sûr. Mais je crois savoir que votre frère est d'une robustesse à toute épreuve. Ça devrait aller sitôt qu'il reprendra conscience.
Mokuba ne sut pas s'il devait bien s'en rassurer.
Toutefois, il préféra se gonfler d'espoir. N'était-ce pas tout ce qui lui restait à présent?
- Et combien de temps…
Il ne fut pas en mesure de terminer sa phrase.
- Nous l'ignorons. Mais nous croyons que ça ne devrait pas être très long. Une question de jours probablement. Enfin, nous l'espérons.
Mokuba soupira d'aise. Cela lui semblait plutôt encourageant.
- Cependant, s'il arrivait que ce cela se prolonge au-delà…
Cette fois, il s'interrompit, fortement ennuyé par la suite.
- Quoi?
Cela signifierait qu'il y aurait peut-être des complications…et que…
- Arghh… vous n'en savez fichtrement rien finalement, c'est ça?
Le médecin pencha la tête; son sourire avait disparu.
- Nous sommes vraiment désolés de ce qui arrive, M. Kaiba. Mais la médecine, aussi évoluée qu'elle soit, n'est pas encore assez avancée pour…
- Taisez-vous! Vous venez juste de me dire qu'il allait s'en sortir et puis maintenant… grrr… vous n'êtes qu'une bande d'incompétents!
Un véritable Kaiba. N'était-ce pas Séto lui-même qui venait tout juste de parler à travers lui?
Mais la fureur ne quittait plus son visage.
Tout ce qu'il désirait maintenant, c'était de se retrouver avec son frère. Lui laisser savoir qu'il était là, tout près. Qu'il ne le quitterait pas.
C'est au moment où il allait pousser la porte qu'il eut le plus besoin de courage. Qui sait ce qui l'attendait exactement derrière?
Il lui semblait qu'il n'était pas prêt. Qu'il ne le serait jamais.
- Laissez-moi seul avec mon frère… ordonna-t-il au médecin qui s'éloigna sans rouspéter.
« Séto…je t'en prie… »
Peut-être que Séto était déjà réveillé et qu'il l'attendait tout sourire, prêt à le réconforter, essuyer toute sa peine comme il l'avait toujours fait.
« Pfff! Tu es un Kaiba! Un Kaiba! » s'entendit-il dire encore par son grand frère moins d'une demi-heure plus tôt.
Mokuba respira profondément enclin à une véritable crise de panique. D'un instant à l'autre, il allait manquer d'air tant l'angoisse s'intensifiait dans sa poitrine.
Puis enfin, il poussa la porte qui s'ouvrit sans bruit sur le corps de Kaiba endormi.
Rien ne l'avait préparé à ce choc. Et rien n'aurait pu.
Il tremblait maintenant. Violemment les poings serrés.
Il était peut-être un Kaiba. Mais un Kaiba qui avait trop de cœur. Peut-être même plus qu'il ne pouvait en supporter.
À nouveau, il se battit férocement pour ne pas laisser couler une seule larme qui obscurcissait son regard. L'eau saline menaçait de le trahir.
Quelle était donc cette image devant ses yeux?
Celle d'un corps enveloppé et emmailloté, une enveloppe inerte, une forme qui ressemblait presque à celle de Séto. Il avait le bras gauche et le torse méticuleusement bandés. Jusque-là, il n'avait aucune difficulté à le reconnaître. Mais lorsqu'il remonta les yeux jusqu'à sa tête et qu'il n'en vit que la moitié à l'air, le reste étant aux trois-quarts enveloppé, il crût qu'il allait s'effondrer.
Sa tête paraissait avoir triplé de volume.
Mais il était profondément endormi.
« Séto… »
La question était maintenant de savoir s'il allait avoir suffisamment de courage pour entrer et rester près de ce corps à moitié méconnaissable ou s'il allait ressortir en courant au hasard des couloirs de l'hôpital pour se trouver un endroit où se cacher et pleurer.
Il n'entendit pas le bruit des pas pressés d'une infirmière qui arrivait près de lui en courant.
- Pardon, M. Kaiba. Mais un coursier est venu porter ceci en disant que c'était urgent.
Urgent? Mais qu'est-ce qui pouvait bien être plus urgent que l'état de santé de Séto Kaiba?
C'était une enveloppe, de couleur vert pomme.
« Un crétin qui m'envoie des condoléances ou des encouragements? »
Curieusement, l'infirmière semblait plus intéressée à regarder le patient endormi qu'à repartir et laisser Mokuba en toute intimité.
Vivement, il laissa refermer la porte devant eux, n'appréciant nullement cette indiscrète qui, comprenant subitement, préféra enfin s'éloigner.
Encore tout tremblant, Mokuba ouvrit l'enveloppe.
Elle était blanche et pour tout indication de l'expéditeur en haut à gauche, il y avait un logo très curieux; un chat qui s'apprêtait à bondir sur une minuscule souris.
S'essuyant le bord des yeux du coin de sa manche, il vit plus clairement les six uniques mots qui étaient écrits : MORTE LA BÊTE, MORT LE VENIN ?
C'était un proverbe.
Il signifiait qu'un ennemi, un être malfaisant ne peut plus nuire quand il est mort.
Mokuba ressentit une forte secousse au niveau du cœur et de l'estomac.
Il allait vomir
Ou s'évanouir.
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