Note de l'auteur :

Bonjour à vous!

Oui, je sais ça m'a pris un peu de temps pour le updater ce chap! Lol Non mais, c'est que j'ai tellement d'idées entre mes deux fics que par moment, je sais plus lequel faire tant ça se bouscule dans ma tête… lol Désolée!

Sinon, encore une fois, je vous remercie infiniment pour vos reviews et vos encouragements. Je suis toujours très heureuse que ça vous plaise!

Alors encore merci à ano19735 (ouais, j'ai vu mais je t'ai reconnu quand même!lol), Blue Eyes Dreamer (je t'adore! Merci merci d'être toujours là toi aussi), Saya (et ben, suis contente que tu suives, merci à toi), Erra ( ce méchant clown…pas fini de le voir! Merci d'être là), Elfe Mystique (Désolée de t'avoir fait attendre, c'était pas volontaire, tu le sais bien, hein? Lol) et Shaya10 (t'es certaine que t'aimerais faire des rêves comme ceux de Séto?) lol

Encore une fois, merci beaucoup.

Je radote – et avec plaisir en plus- je vous ADORE!

GROSSES BISES

Chapitre 5

La nuit tous les chats sont gris

- Non, grand-père…pas de changement, souffla Yugi dans le combiné du téléphone. Oui, oui, je te rappelle s'il y a…Non, ne t'inquiète pas, les amis sont avec moi…

Il releva les yeux pour apercevoir à quelques mètres de lui, Joey continuer à distraire Mokuba.

- Hein? reprit Yugi, momentanément distrait par l'altruisme de Joey qui s'acharnait à présenter à Mokuba un plateau sur lequel la nourriture s'étalait.

Pendant un instant, il se moqua presque en apercevant la bouche de Joey s'ouvrir et se refermer comme s'il s'adressait à un bébé et qu'il tentait de lui apprendre à mastiquer. Mais ce qui fut plus hilarant ce fut cette pensée soudaine d'imaginer Joey lui arracher le plateau et tout engloutir lui-même en quelques bouchées. Ce qui eut semblé plus probable d'ailleurs.

Sauf que le blondinet n'en fit rien. Au contraire. Il s'obstinait contre le cadet des Kaiba et le grondait gentiment.

- Arghhh allez Moki… faut que tu manges!

- Mais j'ai pas faim Joey…mange-le toi si tu veux…

- Grr…non! Allez gamin, ouvre la bouche, insista-t-il en lui présentant une cuiller pleine de gélatine aux fraises. Ce qui était peu pourtant.

Mais il avait crû que peut-être il se montrerait plus tenté par une sucrerie.

D'un geste quasi désespéré, Mokuba balaya la cuiller d'un revers de la main, soupirant lourdement.

- Bon, oui grand-père, je lui dirai…soupira Yugi qui s'empressait maintenant de raccrocher. Très bien. Je te laisse maintenant…

Si ça n'avait pas été de ces circonstances plutôt tragiques, Yugi ne se serait pas retenu de rire devant ce spectacle amusant.

- Yugi! s'écria Mokuba en l'apercevant revenir vers lui.

Il paraissait découragé d'avoir à se battre moralement contre Joey Wheeler. Et c'était bien un appel au secours que son regard expédiait dans la direction du petit champion.

Doucement, Yugi posa sa main sur le poignet de Joey.

- Ça va Joey, laisse-le tranquille..

- Mais il faut qu'il mange…il est pas pour se laisser…

- Joey! Il est assez grand pour savoir ce qu'il fait, tu crois pas? demanda Yugi en l'implorant presque du regard.

- Bah…d'ac…ça va.

Joey déposa les armes.

Et fait encore plus curieux, ne regarda même pas le plateau en le déposant, comme s'il ignorait soudain que c'était de la bouffe qui s'y trouvait.

Sagement, il s'assied auprès de Mokuba.

Depuis près de 24 heures qu'ils l'accompagnaient, personne n'avait encore osé demander au jeune Kaiba s'il était possible de passer dans la chambre de Kaiba, d'abord par respect et ensuite parce qu'ils ne voyaient pas trop ce qu'ils avaient à y faire.

- Tout va bien, Monsieur?

Mokuba s'était levé une nouvelle fois pour se diriger vers la chambre de son frère lorsque Ivy, qui venait de reprendre son quart de travail, s'était présentée à ses côtés comme si elle désirait l'escorter jusqu'à la chambre du patient.

- Euh…oui…merci, souffla-t-il.

- Vous semblez vraiment fatigué, Monsieur. Vous savez qu'il y a une chambre exprès pour… voulut-elle l'encourager

- Non! Je ne dormirai nulle part et je ne m'éloignerai pas de mon frère! affirma-t-il sans se rendre compte de la rudesse dans ses propos.

Mais en une fraction de seconde, il se remit dans le droit chemin.

Après tout, elle se montrait si attentive et complaisante envers son frangin qu'il n'avait aucune raison de lui crier dessus.

- Mais je vous remercie. Vous êtes vraiment très aimable.

« Petit blanc-bec…t'inquiète pas…je saurai bien me débarrasser de toi en temps voulu… »

Mais Ivy continua de lui offrir son sourire le plus bienveillant.

« Quoi? Qu'est-ce que.. ? »

« Hein? »

Atem observait avec soin l'infirmière depuis un petit moment, pour ne pas dire depuis qu'il l'avait croisée.

Et il aurait juré avoir vu dans son regard traverser une pointe de malice.

« Qu'est-ce qui a Yami? »

« Humm… rien. »

« Grr…mais tu vas finir par me dire ce qui se passe? Tu es vraiment bizarre depuis cet accident… »

« T'occupe pas Yugi. Je m'inquiète seulement comme vous tous. »

« Grrr… » se renfrogna Yugi. « Mais tu t'inquiètes de quoi au juste? T'as peur que Kaiba ne s'en remette pas, c'est ça? »

Silence.

Atem semblait être reparti comme il arrivait toujours. Ce qui ne fut pas pour plaire à Yugi qui resta songeur et encore plus angoissé.

Mais à quoi donc rimait cette inquiétude soudaine de la part du pharaon? Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de se montrer aussi discret. Du moins, pas en tant que co-locataire de son propre corps.

- Je dois changer ses bandages, Monsieur, et prendre les signes vitaux de votre frère… dit-elle en entrant.

- Je peux rester?

Ivy voulut rouspéter mais elle se retint de le faire, ne désirant nullement paraître suspecte à ses yeux.

- Vous avez le cœur solide, j'espère?

Mokuba ne goûta pas ces paroles.

- Je veux dire que vu ses blessures, je ne voudrais pas vous incommoder d'un malaise. Enfin… s'était-elle reprise aussi vite.

- Non, ça ira, dit-il fermement pour ne pas laisser voir l'anxiété qui lui rongeait l'estomac.

Après tout, il n'aurait qu'à détourner les yeux si jamais.

Puis tous deux disparurent derrière la porte.

&&&&&&

- Houhou…Kaiba…

Il connaissait cette voix pour l'avoir entendue des milliers de fois en quelques années, lui semblait-il. Trop souvent.

« Grrr…Wheeler!»

Kaiba ouvrit un oeil et puis le second.

Wheeler était penché au-dessus de lui avec son visage empreint d'un amusement certain.

- On aura tout vu, Kaiba! Jamais j'aurais pensé te voir t'abaisser aussi bas...toi le « Monsieur-de-haute-classe »... s'écria-t-il en se moquant généreusement.

- Fout-moi la paix Wheeler, c'est pas le moment! s'écria Kaiba en se redressant, se rendant compte aussi rapidement du pourquoi il était la risée de ce petit chien indocile : apparemment, il bloquait la circulation routière sur le plus grand boulevard de Domino, couché au beau milieu de la route. D'où les klaxons furieux et les murmures incessants des piétons attroupés tout autour qui n'osaient même pas s'en approcher pour le réveiller.

« Grrr...bande de nuls »

Plus vrai que nature, il demeurait imposant de sa stature.

- Alors... ce match-revanche mec...t'en sens-tu capable? le nargua ardemment Joey qui déjà, le disque de duel au bras, commençait à se distancer pour lui montrer à quel point il était sérieux.

- C'est une plaisanterie?

Kaiba tourna les talons, désireux de se débarrasser au plus vite de cet indésirable.

- Dans tes rêves, Wheeler! termina-t-il en commençant à s'éloigner.

Un rire cynique et fort guttural se fit entendre de la bouche même de Wheeler dont l'aspect se modifiait peu à peu.

- AHAHAHA! Dans les tiens plutôt Kaiba!

Kaiba sursauta, tous les muscles de son corps se crispant aussi durement les uns que les autres.

« Les miens? »

« Grr...je suis encore en train... de rêver? »

La ville avait reprit ses allures habituelles et quotidiennes. Les gens marchaient en tous sens pour se rendre on ne sait où, ne leur prêtant aucune attention particulière. Même les voitures avaient repris leurs courses. Et ce tintamarre lui avait presque fait oublier qu'il rêvait. Que tout ça n'était pas vrai probablement.

« Qu'est-ce qui va m'ar... »

- Retourne-toi quand je te parle petite crapule à la noix...

La voix de Wheeler s'était modifiée à son tour prenant un ton beaucoup plus agressif et sifflant.

« Je...devrais? »

« Bah...si c'est comme les fantômes, il disparaîtra si je n'y prête pas attention »

« Pffff! Qu'est-ce que je raconte? Tu perds la boule Kaiba... les fantômes? Ça n'existe pas... »

C'est ça. Il allait continuer sa marche en sens inverse et tenter de trouver un endroit tranquille où il pourrait réfléchir à tout ça, calmement.

- Minable petit serpent!

« Grrr...il me cherche vraiment! »

Joey Wheeler le traiter de serpent?

« Non...minute...c'est pas Wheeler ça...pas Wheeler »

Il avait bien des défauts mais il n'était certes pas stupide au point de s'en prendre si maladroitement à Kaiba. Et puis, malgré tout, Joey lui avait toujours montré un certain respect. Même quand Kaiba le poussait à bout et qu'il aurait mérité qu'on se montre désagréable envers lui. Non. Wheeler avait une certaine classe, fut-ce Kaiba forcé de l'admettre, ce qui le fit presque grimacer intérieurement d'ailleurs. Mais Joey Wheeler était un chic type au fond.

Rien à voir avec l'ordure qui se pavanait comme un paon derrière lui en caquetant comme une poule et en lui projetant des vulgarités si mauvaises au bout du nez.

- Hé Yug! cria Joey au même instant. Tu m'aides à écraser ce minable?

Kaiba s'éloignait encore lorsqu'il s'arrêta brusquement, faisant volte-face du même coup.

La petite tête à pique se tenait maintenant aux côtés d'un Wheeler dont la transformation n'était vraisemblablement pas terminée; sa peau avait pris une teinte verdâtre et des oreilles de chat lui coiffaient la tête. C'était sans oublier les petites canines qui pointaient sur ses lèvres.

- Pfff! S'écria Yugi. Pas besoin! Je peux l'écraser d'un seul orteil et les yeux fermés en plus!

Kaiba serra les poings, devenu furieux par leurs insultes respectives, ne faisant plus si bien dorénavant la distinction entre l'hallucination et la réalité.

- Ouais...je sais Yug! reprit Joey. Mais j'ai envie de m'amuser un peu...

Yugi ricana légèrement et amplifia même son rire lorsqu'il aperçut le rouge-colère envahir le visage de Kaiba.

Wheeler tira une carte de son deck et la montra à son compagnon.

- Bah...non...ça serait trop facile.

Ainsi, ils s'apprêtaient à l'attaquer.

Kaiba ne resta pas sans réagir; d'instinct, il éleva son bras gauche, s'apprêtant à son tour à riposter à ses adversaires mais s'arrêta brutalement lorsqu'il vit bien que son bras était nu, totalement dépourvu de son disque à lui.

Il était sans protection pour contrer ces futures attaques.

« Pense vite Kaiba... grrr...»

Yugi et Joey se mirent à rire avec encore plus de frénésie lorsqu'ils convoquèrent un monstre qui appartenait à Kaiba lui-même.

C'était un char d'assaut, rien de moins, et l'une des dernières fiertés du grand pdg; le canon XYZ, et par surcroît pointé dans sa direction.

« C'est une illusion...une illusion... » tenta de convaincre Kaiba.

- Très bien Yug! s'exclama Joey. Ça c'est amusant!

« Une illusion...illusion... » songea Kaiba qui fit face, bien que séparé par une dizaine de mètres du monstre.

Et puis le bruit tonnant d'un coup de canon précéda le lourd projectile qui frôla la silhouette de Kaiba – qui ne broncha pas- pour aller s'écraser contre la façade d'une vitrine de magasin un peu plus à sa gauche.

- Ah zut! Raté! cria Joey qui sautillait sur ses pattes. Une longue queue avait maintenant fait son apparition derrière son postérieur.

Puis des cris, des hurlements se firent entendre; les habitants de la ville s'étaient mis à courir dans tous les sens, pressés de se mettre à couvert et s'éloigner au plus vite du lieu de guerre.

« Illusion? »

Cette fois, Kaiba douta que c'en fut une. Il avait bien entendu siffler le projectile en lui passant à côté et sentit un coup de vent le rafler au passage.

Il était devenu une cible. Immobile et trop stupéfait pour savoir comment réagir.

Et il n'avait rien pour contrer ces attaques.

- On recommence? s'amusa Yugi en riant aux éclats.

- Ouais, pourquoi pas? Alors, tu aimes jouer Kaiba?

« GRRRRRRR… »

La fuite. Que pouvait-il faire sinon fuir, même lâchement? Ce qui lui répugnait au plus haut degré. Mais il ne pouvait ni se défendre ni demeurer sur place à attendre d'être transpercé à son tour comme une passoire.

Et puis, il ne pouvait pas, moralement, risquer que quelqu'un soit blessé dans ce jeu de guerre.

BOUM!

Un autre coup tiré dans sa direction acheva de le laisser réfléchir sur l'action à entreprendre. Sauf qu'il lui fallait des munitions.

Et où d'autre qu'à la Kaiba Corp pourrait-il les trouver?

Mouvante, la cible se mit à courir, espérant qu'ils ne le poursuivraient pas.

La dernière chose qu'il entendit avant de perdre à nouveau le nord, c'était cette voix presque désagréable qui regrettait déjà son absence.

- Oh! Il est parti… TU peux courir Kaiba…j'en ai pas fini avec toi!

&&&&&&

- Vous avez entendu? sursauta Yugi en se levant d'un bond.

Sauf qu'il n'était pas le seul à s'être levé brusquement.

Clairement, ils lui semblaient avoir entendu le bruit d'une sourde explosion.

- Ouais…et ça me dit rien de bon! Répliqua Joey qui regarda les gardes sur l'étage courir dans tous les sens, armes aux poings.

Eux aussi, plus fiévreusement, cherchaient d'où provenait ce bruit, double par surcroît. Il y avait bel et bien eu deux bruits identiques.

- C'est dehors! cria un garde qui sortait de l'ascenseur en courant vers ses collègues. On dirait que quelqu'un s'amuse à faire péter des endroits de la ville. Et n'oubliez pas M. Kaiba. Restez tous dans ce foutu couloir!

« Sortons, Yugi! » ordonna Atem qui refit surface.

« Quoi? Mais… »

« Tout de suite Yugi »

« Bon, très bien… »

Dans un mouvement, Yugi se mit à courir vers l'escalier, jugeant que cela risquait d'être moins encombré que l'ascenseur en ce moment.

- Hé Yug! Tu vas nulle part sans moi! siffla Joey qui le talonnait déjà. Tristan! Reste avec Téa et Mokuba! Ne les quitte pas des yeux, ok?

Éberlué par tout ce branle-bas, Tristan acquiesça de la tête.

- Ouais, d'accord!

- Et puis d'abord… pourquoi on descend? demanda Joey qui suivait toujours son petit compagnon.

« Ouais, pourquoi? » demanda Yugi au pharaon.

« Il faut y aller Yugi. »

« Encore une de tes intuitions? Mais dis-moi ce qui se passe Yami? »

« Humm. »

À nouveau, Atem s'était tu.

&&&&&&

L'immense boulevard s'était vidé de tout son monde. Seules quelques têtes, cachées derrière certains immeubles, osaient reluquer vers le centre de la ville pour tenter d'apercevoir ce qui se tramait.

Une vitrine de magasin avait explosé ainsi qu'un mur, de l'autre côté de la rue, qui était resté saccagé par un énorme trou.

Mais nulle trace d'un engin quelconque qui eut pu commettre le délit.

Tous s'interrogeaient. Et le plus troublant demeurait que personne n'avait rien vu.

« Alors, quoi maintenant, Yami? »

« Grr…je ne sais pas. »

« Mais tu veux pas m'expliquer? » insista Yugi qui commençait à perdre patience devant cet éternel silence.

« Je ne suis sûr de rien Yugi. Sinon, je te dirais. Mais je suis persuadé que ça a un rapport avec Kaiba. »

« Mais lequel? »

« C'est ce qu'il faut découvrir. Et le plus vite que possible. » répondit le pharaon.

« Je crois qu'il serait bon de ne pas le laisser seul. Qui que ce soit, lui en veut c'est certain. Et il n'est pas impossible qu'il récidive. J'en ai bien peur…»

Grrr… et pensait-il qu'il était le seul à éprouver cette peur?

Et Mokuba, lui? À quoi pouvait-il penser en ce moment même?

&&&&&&

Les gardes avaient repris leur place, toujours sur le qui-vive.

Malgré les bruits de pas de courses effrénées et les va et vient tumultueux, Mokuba, plus alerté que jamais, n'avait jamais quitté la chambre de son frère.

Il mourrait avec lui si c'était possible. Mais jamais il ne laisserait qui que ce soit entrer dans cette pièce et essayer de lui faire du mal.

La porte s'ouvrit sur le médecin soignant.

- Ah! M. Kaiba…dit-il d'une mine réjouie.

Mokuba demeura sur ses gardes. Qui sait si ce médecin n'était pas lui-même responsable de l'état de Séto? Ou peut-être même un complice?

Non, il n'était plus sûr de rien à présent.

- J'ai une bonne nouvelle qui vous fera plaisir.

Mokuba ne broncha pas, ne pouvant s'empêcher de rester méfiant.

- Votre frère est sorti du coma. Les moniteurs cérébraux le confirment.

Cette fois, Mokuba fut saisi d'une joie indescriptible. Enfin, son frère n'était plus en danger. Et il allait récupérer et bientôt ouvrir les yeux.

Oui. C'était la nouvelle la plus réjouissante de sa vie.

Comme un gamin, il se mit à sautiller gaiement.

- ET quand? Quand…quand va-t-il se réveiller?

Le docteur, d'abord soulagé par l'état amélioré de son très important patient, fut ravi de voir cet immense sourire sur les lèvres du petit frère.

- Ça, je ne sais pas. Peut-être un jour ou deux. Ça dépendra de lui. Mais le pire est passé. C'est l'important, n'est-ce pas?

- Ça oui!

- Très bien, je vous laisse.

&&&&&&

Yugi et Joey venaient tout juste de remonter lorsque, à son tour, Mokuba sortit de la chambre en courant, tout sourire.

- Séto est sorti de son coma…

- Oh! s'écrièrent-ils tous en chœur, aussi heureux que Mokuba.

- Il est…réveillé? demanda Téa qui s'informait par là à savoir s'il avait eu le temps de pouvoir bavarder un peu avec lui.

- Ah non! Pas encore! Mais le docteur pense que ça ne devrait pas être long…

- Ouah! C'est formidable gamin! s'écria Joey en le saisissant dans ses bras comme s'il soulevait un bambin de 5 ans.

Et il était heureux. Réellement content. Sans même savoir pourquoi.

Peut-être dû au simple fait qu'il allait de nouveau pouvoir embêter Kaiba comme il l'avait toujours fait jusque-là. Juste revoir sa bouille ulcérée par moments, peut-être. Rien ne pouvait remplacer cette joie plutôt insolite peut-être, mais vraie.

L'important, n'était-ce pas qu'il allait s'en sortir?

&&&&&&

- Ouais…c'est ça…je m'en fiche! souffla Ivy au téléphone en guettant autour d'elle que personne ne l'approchait pour écouter sa conversation.

- Amuse-toi autant que tu voudras…mais je te préviens…reprit-elle avec du feu dans les prunelles. T'approche pas trop d'ici, compris? J'ai d'autres projets. Et je te l'interdis… Si jamais tu…

Puis elle s'était interrompu rapidement se rendant compte que le ton de sa voix s'était élevé et que, curieusement, Yugi avait regardé dans sa direction.

Il était le seul, même au milieu de ces réjouissances, à se soucier d'elle, apparemment.

Perspicace, Atem avait temporairement emprunté le corps de Yugi et scrutait l'étrangère sans trop savoir ce qu'il y retrouverait.

Il regretta même de ne pas être plus proche ou de n'avoir pas une ouie plus fine, particulièrement lorsqu'il entrevu son visage rosir d'une colère visible puis se radoucir aussi vite lorsqu'elle l'avait aperçu à son tour.

Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans tout ce tableau?

L'infirmière qui avait l'air trop gentille? Les menaces de cet étrange personnage que personne n'avait toujours pas vu? Les coups d'explosion dehors et ces démolitions bizarres et invisibles? Cet espoir soudain de voir Kaiba se réveiller d'un instant à l'autre?

Tout.

Mais pourquoi était-il donc le seul à percevoir encore une menace là où tout semblait vouloir revenir à la normale?

C'est vrai, Kaiba éveillé, il allait se mettre à pourchasser ce dangereux criminel et à lui faire regretter son geste, c'était certain. Et Atem fut d'avis qu'il aurait raison de le faire.

Mais voilà… dans ce regard bleu presque timide, celui d'Ivy, il lui semblait ne pas être en mesure de scruter son réel fond de pensée. Ce qui lui arrivait très rarement en l'occurrence. Il y avait un mur qui l'empêchait tout simplement de parvenir au-delà.

« Faudra garder un œil sur elle, je crois, Yugi. »

« Quoi? »

&&&&&&

La nuit tous les chats sont gris : On ne peut pas bien, de nuit particulièrement, distinguer les personnes et les choses.

Voilà! J'espère que ça vous plaît toujours!