Note de l'auteur :

Tiens! Tiens! Mais on dirait que j'ai affaire à bien des coquines là… ! Euh...non! Je pose pas de questions…je constate! Lol Vu les nombreux commentaires reçus sur la fameuse scène Joey/Kaiba/Mokuba…! SOURIRE Tant mieux si elle vous a plu. Moi, perso, j'ai adoré l'écrire… lol Ben quoi? j'suis une fille après tout! lol

Mais dites-moi, qu'est-ce que vous avez contre Ivy? Elle s'est pas montrée méchante pourtant! Je comprends pas! (petit regard qui papillonne et regarde en l'air…j'y ajoute un sifflement bien innocent) lol OK, d'accord, vous y avez droit.

Vous savez qu'une nouvelle fois, je vous remercie d'être là. Encore et encore et encore…et… bon, assez. Vous avez raison sinon vous allez vous endormir, je le sens. SOURIRE

Je sais que c'est pas permis, mais j'en ai tellement envie… (on va faire ça tout petit et ça va passer inaperçu, à la fin de la fic, ok?) lol D'ici-là, CHUT! Lol Après tout, une fois n'est pas coutume! lol

P.S. J'ai fait ce chap un peu plus long pour compenser la petite attente! Désolée! Ça vous embête pas, j'espère? SOURIRE

Gros Bizoux!

Chapitre 8

L'enfer est pavé de bonnes intentions

« Grr...Yami…c'est pas le moment de retomber en enfance… »

Atem, jusque-là tout songeur et nostalgique devant la scène de ce petit bambin à tête de pique, lui-même, se redressa vivement en entendant la voix de Yugi qui soupira exaspéré, même s'il eut envie de partager la même vision que le pharaon pendant un moment, celle du royal enfant courant dans les jardins du palais accompagné par une mignonne petite fille qui ressemblait curieusement à la magicienne des ténèbres.

« Oh! Mais c'est… » débuta Yugi qui se vit interrompre.

« …Mana… » termina Atem. « oui, c'est bien elle. On a partagé bien des jeux d'enfance, c'est exact »

Il en était encore à sourire avec un certain regret au fond du coeur lorsque le souvenir se referma brutalement devant ses yeux, Yugi lui faisant claquer la porte au nez.

« Ouais…j'admets, mignon tout ça, pharaon, mais nous ne sommes pas là pours'amuser » trancha-t-il résolument en se tournant vers les autres portes du puzzle. « On continue sinon on sera encore ici dans mille ans… »

Atem bredouilla à peine bien qu'il n'appréciât pas tout de suite l'attitude désinvolte de son compagnon; bien sûr que Yugi avait raison. Mais sûr également qu'il avait tant aimé revoir ces vieux souvenirs. Aussi, il restait d'avis que la quête s'annonçait difficile puisque chacune de ces pièces en comportait autant.

Mais il restait également fort étonné par la détermination de Yugi qui ne paraissait nullement ennuyé devant la tâche à accomplir. Comme chaque fois qu'une menace grondait, il était souvent le premier des deux qui s'engageait corps et âme contre l'adversité.

« D'accord ! Tu as raison Yugi! » dit-il en talonnant le jeune homme de près, sourire aux lèvres.

&&&&&&

Des milliers d'aiguilles formant un courant d'électricité des plus agréables traversa tout le corps de Kaiba dont la respiration saccadée jusque-là se termina en un sourd frémissement exalté; jamais encore n'avait-il éprouvé pareille félicité dans sa chair, causée par le désir et la propre jouissance de cette créature magnifique. Créature qu'il était certain de connaître et à laquelle il savait appartenir. Mais créature délicieuse dont il ne connaissait pas le nom et dont il ne distinguait toujours pas les traits du visage. Mais pourquoi ce soleil, cette luminosité lui cachaient-ils?

Elle aussi s'était abandonnée entre ses doigts, éprouvant, il l'avait bien ressenti, le même plaisir, la même quiétude que lui.

- Séto… souffla-t-elle en se penchant pour l'embrasser à nouveau.

Fou comme elle sentait bon. Fou comme elle le rendait ivre de bonheur. Fou aussi comme il appréciait chaque seconde de cette volupté partagée. Comme si plus rien autour n'avait d'importance. Comme si plus rien ne pouvait l'atteindre dans ce ciel enchanté. Plus rien d'autre n'existait.

- Rappelle-moi…souffla-t-il à son tour, devenu trop curieux pour y résister, comment tu t'appelles?

Et pourtant, cette simple question lui parut si superficielle tout à coup. Comme s'il la connaissait déjà depuis des millénaires.

Son rire très doux se fit moqueur en effleurant ses lèvres à nouveau.

- Séto! Qu'est-ce que tu me fais là?

Et elle se moqua gentiment encore un instant. Il ne chercha pas à la rabrouer, au contraire. Normalement, il aurait exigé qu'on lui réponde. Seulement, sans savoir, il savait. Ce n'était en fait, qu'une simple perte de mémoire de sa part.

- Attention…mon amour… dit-elle langoureusement en couvrant son visage de baisers plus tendres les uns que les autres, je t'ai demandé cent fois de travailler un peu moins…si ça continue, même ton fils ne te reconnaîtras pas…

« Mon…fils? »

« Qu'est-ce que… »

Brusquement, comme s'il se réveillait, Kaiba remarqua un détail qui lui avait échappé; à la main gauche de cette femme, son annulaire précisément, pendait un anneau de mariage. Tout aussi vivement, il éleva sa propre main gauche pour constater le même autour de son doigt.

« Oh!…ma... femme! Je suis marié! Non de D…! »

Et pourtant, il en était convaincu; c'était bel et bien son épouse. La seule à qui il aurait permis autant de familiarité. La seule pour qui il eut pu éprouver le plus pur des désirs.

Contrairement à ses habitudes, il se plut à entrer dans le jeu.

- C'est vrai…soupira-t-il en lui rendant quelques-uns de ses baisers, je travaillerai moins maintenant…

- Humm…frémit-elle, et c'est une promesse, M. Kaiba?

« Oui… »

Elle semblait ravie. Autant que lui.

Non, pour rien au monde il ne désirait se réveiller.

Surtout pas maintenant.

&&&&&&

- Vous semblez être assez proche de M. Kaiba, n'est-ce pas?

Joey sursauta doucement à la voix féminine – et très agréable – qui l'interpella alors qu'il attendait, debout au comptoir, la commande de nourriture et le café qu'il s'était fait préparer.

Détournant la tête, il se mit à rougir furieusement devant le sourire céleste de cette trop charmante infirmière qui prenait tant de soin à s'occuper de Kaiba.

« Mince! Je parie qu'elle n'en a que pour ce petit richard…grrr! Je te déteste Kaiba! » songea-t-il en répondant à son sourire.

C'était connu. Dans son esprit, à part Mai, la majorité des belles femmes semblaient désirer voltiger dans l'atmosphère Kaiba, vivement attirées soit par sa puissance soit par ses larges richesses. Si bien que s'il n'avait pas été lui-même un mec, il aurait presque avoué que Kaiba était plutôt beau gosse dans son genre.

- Euh… balbutia-t-il en se frottant l'arrière de la nuque, on peut dire ça comme ça!

Bien sûr, mentir lui paraissait soudain la meilleure des solutions. Surtout pour se montrer un peu plus intéressant qu'il n'en avait l'air. Quitte à ce que ce soit sur le dos de ce cher Kaiba.

- Ah! Je vois! Dit-elle encore en courbant la tête. Il en a de la chance…

« Quoi? Elle…elle…pas intéressée par…Kaiba? »

Se pouvait-il que Joey puisse être celui qui provoquait cette gêne sur le visage rougissant de la jeune femme?

- Oh! Ouais…bien sûr… s'exclama-t-il comme un jeune idiot qui se gonfle d'importance.

- Je sais que ça ne se fait pas… continua-t-elle timidement, toujours en baissant les yeux, mais enfin, je vous ai remarqué… vous êtes un duelliste vous aussi, n'est-ce pas?

Cette fois, Joey était conquis. Quoi de plus normal?

Ce n'était pas tous les jours qu'une si belle demoiselle s'intéressait à lui.

- Ben…euh…oui, c'est exact! Parmi les meilleurs au monde… c'est vrai! s'écria-t-il en rougissant à son tour.

- Oui, je sais, vous êtes M. Wheeler, c'est ça?

« Woah…et elle connaît mon nom en plus! Je rêve là! Pincez-moi quelqu'un! Pincez-moi! »

- Et vous êtes l'infirmière qui s'occupe de Kaiba, je vous ai remarquée aussi…

« Idiot! Mais qui ne l'a pas remarqué?Elle est si b… et puis ses yeux bleus, et ce corps de déesse… ah…dites-moi que je rêve là? »

À nouveau, Joey rougit de sa propre stupidité. Il se savait muet devant la beauté et la courtoisie qu'exigeait une simple présentation. Ce n'était certes pas le meilleur parleur qui existait.

- Oui, c'est vrai. Il est en fort mauvais état… mais je crois qu'il s'en sortira. Enfin, je l'espère.

- Bien sûr! reprit Joey. Kaiba? Il en a vu d'autres, croyez-moi!

Il n'aperçut pas le demi-sourire d'Ivy qui, si elle avait été seule, aurait montré toute l'ironie de ces paroles.

- Je l'espère, dit-elle. Enfin, ça m'a fait très plaisir de faire votre connaissance, M. Wheeler. Je dois retourner à mon poste.

- Ah! oui, bien sûr! Euh…mademoiselle! l'interpella-t-il en la voyant tourner les talons pour partir.

Plus innocente que jamais, elle lui offrit un nouveau sourire comme si elle s'impatientait déjà de la suite.

- Oui?

- Euh… reprit-il en se frottant nerveusement l'arrière de la nuque, je sais pas… on pourrait…

« Non! Elle voudra pas… Mais essaie quand même, on sait jamais…. »

- Enfin…reprit-il encore, j'avais pensé que peut-être on pourrait… faire une sortie tous les deux.

Elle sursauta, marqua délibérément une fausse surprise.

- Oui? Quand?

- J'sais pas… quand vous serez libre, bien sûr… avoua-t-il timidement à son tour.

- Oh! soupira-t-elle. Euh… demain soir peut-être? Enfin…si ça vous va, bien entendu…

- Euh…oui! Super! S'écria-t-il cachant très mal l'enthousiasme débordant de sa poitrine.

« Woah…quand je dirai ça aux mecs…ils en reviendront pas! »

Elle l'avait quitté depuis un petit moment déjà alors que Joey remontait à l'étage. Mais la joie qui l'animait le trahissait par un gentil sifflement tout le long de son parcours.

Il avait un rancart avec l'une des plus belles filles de la ville. C'était bien suffisant, n'est-ce pas? Ça aurait rendu n'importe quel type normalement constitué des plus fous de bonheur. Kaiba, exception faite.

- Alors, gamin… le raz-de-marée s'est abaissé d'un niveau?

- Grrr… Joey! cria Mokuba en montrant les dents.

- Hé! J'rigole là… t'inquiète pas, j'en ai parlé à personne!

- Pour ta sécurité, ça vaut mieux! insista encore Mokuba qui ne démordait pas.

La nuit allait s'avérer assez longue en compagnie des Kaiba, et particulièrement jusqu'à demain soir. Mais il avait de quoi tenir! Ce sourire angélique ne quittait plus son souvenir. Et encore, ce n'était rien à côté de cette euphorie qui animait son corps à présent.

&&&&&&

Encore ce tourbillon néfaste, présage d'un douloureux passage. Chaque fois, il s'y était habitué assez vite, il savait qu'il allait retomber dans l'inconnu, l'improbable voire l'angoisse totale.

Sauf qu'il ne voulait pas. Pas en cet instant si précieux.

- Non! pas maintenant! s'écria-t-il en tentant d'agripper les bras de cette belle créature dont la silhouette se faisait maintenant floue, notant par là qu'elle s'éloignait de son propre corps. Les ténèbres enveloppaient déjà son ciel alors qu'un étourdissement soudain s'emparait de tout son être.

Un rire à nouveau. Comme il le reconnaissait.

- Je te maudits! hurla Kaiba, arraché à son havre de paix, avant de sombrer dans le néant et s'être promis qu'il n'en avait pas fini avec lui...s'il l'avait entre les doigts...

Sauf peut-être que, venant de la bouche d'un Kaiba, ce n'était pas peu dire.

&&&&&&

Il leur semblait avoir parcouru des kilomètres au pas de course, à ouvrir et refermer immédiatement les nombreuses portes du dédale, de haut en bas puis en diagonale. Toujours pas l'ombre de Kaiba à l'horizon.

Yugi était essoufflé, haletant avec difficulté alors qu'Atem, qui semblait plus vigoureux de sa personne l'arrêta gentiment.

« Yugi...reposons-nous quelques minutes, d'accord? »

Ce dernier, qui était tombé à genoux complètement épuisé, se relevait avec peine pour poursuivre sa route. Mais le pharaon le maintint fermement au sol en appuyant une main sur son épaule.

« Que quelques minutes Yugi... de quoi reprendre ton souffle... »

Il avait raison.

Depuis combien de temps étaient-ils entrés dans ce labyrinthe? Des jours? Des heures?

Cette dernière solution paraissait la plus adéquate.

Et pourtant, et l'un et l'autre se sentait pressé par le temps, comme s'il n'y avait pas une seule minute à perdre.

Yugi respira profondément. Nul doute que cet arrêt lui fut salutaire. Mais il n'allait pas s'éterniser, conscient qu'à tout moment, son enveloppe charnelle demeurait susceptible d'être ramenée à la réalité si quelqu'un se permettait d'essayer de le réveiller.

Non, il n'y avait pas une seule autre minute à perdre.

&&&&&&

Il faisait noir comme dans le fin fond d'un bois une nuit sans lune lorsque Kaiba ouvrit les yeux. Mais à quoi d'autre pouvait-il donc s'attendre? Curieusement, il avait retrouvé son disque de duel, ce dernier toujours accroché à son bras, il pouvait le sentir bien qu'il n'était pas en mesure de le voir.

Il s'aperçut également qu'il était en position assise, probablement sur un fauteuil assez étroit, le dos bien droit.

- Ah! s'écria cette voix déplaisante. Réveillé? Prêt pour la séance?

« Quoi? Séance? Qu'est... »

Soudain, devant ses yeux, un immense écran géant s'illumina d'abord d'une luminosité qui lui heurta vivement les yeux mais qui lui permit également de se rendre compte qu'il était assis au beau milieu d'une salle de cinéma. D'un coup d'oeil, il vit quelques têtes ici et là, éparpillées dans la salle. Aussi, redoubla-t-il de prudence ne sachant pas très bien s'il s'agissait d'ennemis potentiels ou de simples spectateurs mis délibérément en place.

À nouveau, son regard se perdit vers l'écran, son ouie fine alerte au moindre mouvement susceptible d'approcher de sa personne. Mais le silence complet lui indiqua qu'il ne paraissait pas en danger immédiat.

« Quelle horreur! »

Un très vieux film datant probablement des débuts du cinéma muet prenait l'affiche sur cet écran, tout y étant en noir et blanc et le format du film un peu déformé comme si la pellicule avait plus de cent ans.

Déjà que Kaiba n'était pas très amateur de cinéma...

Mais il sursauta magistralement, son attention maintenant entièrement retenue par l'image de cet acteur à chapeau melon, canne et petite moustache qui souriait presque stupidement en détournant ses yeux dans la pièce, fort maquillés d'un noir très sale. Et puis cet accoutrement minable. C'était Charlot, sans aucun doute possible dans son esprit.

La seule aberration consistait dans les véritables traits du comédien. Ce n'était pas le même. Non. Son visage était plus glacé, comme son sourire niais. Il était plus grand, plus mince que les autres et semblait attendre on ne sait quoi.

Oui...tous les traits fidèles de...

« Quel abruti! C'est pas vrai! » s'écria Kaiba alors que son propre reflet se voyait transfiguré dans ce misérable personnage.

Un énorme chat...gris vu le format du film fit son apparition dans la pièce aux côtés de son « double », menaçant clairement de l'attaquer à tout moment.

Mais ce Charlot-Kaiba ne fut pas la proie du prédateur. Et il comprit même mieux pourquoi il n'en eut pas le temps lorsque l'animal recula légèrement et qu'un énorme coffre-fort, d'environ un mètre de hauteur et devant peser des tonnes - ce qui ne manqua pas de lui rappeler ses propres richesses- tomba directement sur la tête du « petit bonhomme noir », l'enfonçant directement sous les planches du parquet. Et le chat de venir s'assurer qu'il y était bien en ronronnant comme un vieux matou rassasié au-dessus du coffre.

Impulsivement, Kaiba se leva d'un bond, prêt à toute éventualité alors que des ombres s'étaient élevées des sièges en même temps que lui. Puis des grognements encore sourds, suivis de gémissements douloureux et intermittents provenant de leurs directions.

Mais ce malade ne le laisserait donc jamais tranquille?

&&&&&&

Restait encore tant de portes devant eux. C'était une tâche quasi impossible à accomplir et en si peu de temps.

Ils étaient exténués. Mais l'espoir aidant, ils se décidèrent à en ouvrir une autre à l'improviste.

« QUOI? Qu'est-ce que... »

« AH! Je crois qu'on y est Yugi... » répondit Atem.

Il reconnut sans l'ombre d'un doute cette même atmosphère pesante et malsaine.

Déformé. Le plan qu'ils avaient sous les yeux ressemblait à un miroir outrageusement déformé comme si la réalité – ou la fiction- s'en trouvait entièrement altérée. Ce qu'ils avaient sous les yeux c'était une épaisse et marécageuse forêt tropicale. Rien de rassurant à s'y attarder. L'air y était si lourd et si sinistre. Oui. Tout d'une forêt dévastée. Et le soir, curieusement, y plombait provoquant par le fait même un peu plus de terreur à s'y engager.

Yugi fut pris d'un malaise évident à devoir affronter cette abomination, une sorte d'affolement qui lui transperçait le corps.

« Yugi? » s'informa aussitôt Atem, pas réellement plus réconforté que son compagnon.

Le petit homme respira vivement bien que l'incertitude lui rongeait les entrailles.

« Oh et puis c'est stupide... on est dans ton puzzle, pharaon, vrai qu'on peut en sortir aussi, non? » voulut-il se convaincre.

« Humm.. oui... » essaya de le réconforter Atem, lui-même incertain du réel enjeu de leur quête. « D'accord...prêt Yugi? »

Le jeune homme inclina sèchement la tête, prenant un air des plus déterminés.

&&&&&&

S'il était encore temps, avant de faire face à quoi que ce fut, Kaiba enjamba rapidement l'allée pour la remonter jusqu'à la porte. Au moins, il ne serait plus entouré et aurait la capacité de les prendre de face. Il y arrivait lorsqu'une main, plutôt une patte provenant d'un animal grognant, lui saisit la cheville manquant de le faire trébucher.

- Arggghhh... s'écria Kaiba en frappant du pied tout objet qui se trouvait dessous.

Au bout de quelques secondes, il parvint à s'en défaire mais lorsqu'il releva les yeux, une chose horrible, terrifiante se précipitait vers lui en provenance du bas de l'allée. Tout ce qu'il eut le temps d'apercevoir consistait en deux énormes yeux rouge sang et d'une forme massive, immense et poilue.

- Merde!

Il n'eut que le temps de sortir en laissant claquer la porte derrière lui avant d'entendre un autre grognement de rage ainsi que le bruit d'une collision explosive entre la bête et la porte qui fendit presque en deux sous l'impact.

En courant, Kaiba parvint à rejoindre la rue. Le soir tombait sur Domino et de nombreux badauds longeaient les trottoirs.

&&&&&&

La forêt fut dangereuse à souhait mais courte à traverser, ce dont se soulagèrent Yugi et Atem lorsqu'ils se retrouvèrent enfin sur un boulevard de Domino. Bien sûr, cela n'avait pas été sans mal, Yugi s'étant fait entortiller la jambe au passage par un énorme serpent qui avait paru se prendre d'affection pour lui. Sans compter que même Atem avait bien failli glisser dans des sables mouvants, sortis d'on ne sait où. Mais ils étaient finalement parvenus à traverser.

Ils respiraient d'aise lorsque soudainement, et provenant de rues voisines, ils entendirent des hurlements humains et bestiaux puis virent des gens courir en tous sens.

« Sûr qu'on y est Yugi, j'en suis certain... Allons voir! »

Yugi, que la terreur ne quittait plus depuis qu'il avait franchi cette porte, claqua des dents en répondant courageusement :

« Ou...ais...passe devant, je te suis... »

Ce qui freina les pas d'Atem.

« Yugi ! » le réprimanda-t-il.

Mais devant les tremblements devenus presque convulsifs du jeune tricolore, Atem se fit conciliant. Ce n'était pas une simple ballade. Encore moins de tout repos. Il était normal qu'un si jeune homme, aussi courageux fut-il, put éprouver un peu de peur. Mais il était conscient qu'elle était nécessaire pour découvrir la vérité et essayer d'aider Kaiba. Sinon, il en était persuadé, Kaiba était perdu.

À nouveau, d'un commun accord mutuel, ils se secouèrent en se mettant à courir en direction de l'endroit d'où venait tout ce vacarme inhabituel.

Soudain, dans le ciel, apparut un immense dragon blanc, puis un second.

« Kaiba! » pensa immédiatement Yugi rapidement suivi d'Atem.

« On y est ! On a réussi Yugi! » s'écria ce dernier assez heureux d'être enfin arrivé à leur point d'arrivée.

&&&&&&

Aussi agile qu'un chat, Kaiba esquiva l'énorme loup qui s'acharnait à vouloir contourner ses monstres pour arriver jusqu'à lui. Il fut rapidement détruit par son dragon suspendu bien au-dessus de sa tête, bien décidé à ce que rien de fâcheux, du moins davantage, n'arrive à son maître.

De tous côtés, des loups-garous surgissaient, accompagnés par de simples loups non moins redoutables, désireux, visiblement, de mettre Kaiba en charpie.

C'était un cauchemar. Si bien qu'en y réfléchissant, plus il avançait dans cet affreux rêve, plus les choses empiraient. Et toujours pas moyen de rejoindre l'hôpital.

&&&&&&

« Oh! Non! » s'écria Atem en apercevant finalement Kaiba entouré de toutes ces bêtes féroces.

Voilà donc à quoi rêvait le grand pdg. Terrifiant, il lui fallut l'admettre.

Cette fois, Yugi crût avoir une attaque de panique tant la violence de sa terreur s'amplifiait dans son estomac.

« Yugi! Il faut l'aider! »

« Mais...comment? »

D'un pas encore plus empressé, le pharaon voulut rejoindre Kaiba qui n'était pas encore en mesure de l'apercevoir puisqu'il lui tournait le dos.

Sans même attendre, Atem invoqua sur le champ sa ribambelle de magiciens préférés.

- Magicien des Ténèbres, à toi! cria-t-il fortement.

Le magicien déploya son long bâton projetant une lumière presque aveuglante dans cette soirée si sombre.

« hmp? Qu'est-ce que...? »

Kaiba entendit clairement le son de la voix de Yugi, ce qui lui valut un moment d'inattention en retournant la tête vers le nouvel arrivant.

« Non! Il va pas... » pensa-t-il en s'apprêtant à contre-attaquer le magicien des ténèbres, croyant que c'était là son intention et que cette parfaite copie du jeune tricolore n'était en fait qu'un nouveau défi à surmonter.

- NON KAIBA! Derrière toi! cria Yugi pour le prévenir du danger beaucoup plus menaçant qui s'approchait du jeune pdg.

En une fraction de seconde, Kaiba se retourna vers l'objet de cette autre attaque contre lui. Un autre loup-garou plus féroce encore s'apprêtait à bondir droit sur lui.

- Dragon Blanc aux yeux bleus, à toi! intima-t-il sa bête de s'en débarrasser aussitôt.

Un immense éclair de lumière traversa le ciel puis le bruit sourd de deux voix qui crient derrière lui se firent entendre en même temps; le magicien des ténèbres avait raté sa cible, son jet ricochant contre un mur invisible, une sorte d'écran protecteur qui englobait Kaiba et son rêve et dans lequel il n'était pas permis de s'introduire.

Atem et Yugi avaient rebondi vers l'arrière. Mais le pharaon fut le premier à se relever et à courir vers cette bulle imperméable, tentant stupidement de passer au travers puis de frapper contre comme s'il eut s'agit d'un vulgaire miroir déformant.

La rage le prit directement au coeur, Kaiba n'ayant droit à aucune aide extérieure.

Peut-être le pdg n'était pas son meilleur ami, son plus grand ennemi au contraire. Mais il trouva atroce l'idée de se sentir aussi impuissant devant tant d'acharnement.

- Pharaon! On ne peut pas le laisser comme ça!

- Je sais, Yugi! cria Atem en récidivant contre la paroi de l'écran.

Kaiba se battait férocement. Tout ce qu'ils pouvaient apercevoir étaient ces nombreux jets de lumière provenant de la gueule de ses dragons et au parterre devant lui, son fidèle Peten le clown, son char d'assaut XYZ et son fidèle boeuf de combat, au minimum pour se créer une barrière.

Mais dire qu'il ne se préoccupait pas de ces nouveaux venus aurait été mentir puisqu'ils ne quittaient guère plus son esprit.

Il avait bien vu la barrière qui les empêchait de s'approcher de lui et d'une certaine façon, ça l'avait rassuré maintenant qu'il ne pouvait se fier à personne d'autre qu'à lui-même, égal à ses habitudes peut-être. Mais plus que jamais, il devait se fier à son seul instinct de survie.

Pourtant, quelque chose d'étonnant avait sillonné ses pensées; le magicien des ténèbres ne désirait nullement l'attaquer. Il l'aurait juré. Et puis, pourquoi ces deux petits bonhommes seraient-ils là à essayer de briser une barrière s'ils avaient fait partie de ce rêve eux aussi? C'était un pur illogisme. Qui indiquait à Kaiba que peut-être Yugi et ce fichu soit-disant pharaon se trouvaient là pour tout autre chose qu'une simple coincidence.

- Kaiba! cria Yugi si fort jusqu'à s'époumoner. Viens par ici Kaiba!

« Quoi? Il croit que j'ai le temps de batifoler là? » pensa le grand pdg en ordonnant à ses monstres une nouvelle attaque contre tout ce qui désirait s'approcher de lui.

« Oui! Peut-être qui si nous, on ne peut pas entrer... Kaiba lui, peut en sortir? Non? » demanda Yugi à Atem.

Ce dernier soupira lourdement. Il en doutait. Définitivement, ce rêve n'avait rien d'ordinaire. Et pourtant, déterminé à ne pas céder au désespoir, il fit mine de croire à moitié aux prétentions de Yugi.

- Kaiba! S'écria à nouveau Yugi.

« Mais quel nul... il pense que je m'amuse là? »

- Viens vers nous Kaiba! cria Atem à son tour, désireux de tout faire et tout essayer pour lui venir en aide.

Oui, peut-être qu'avec un peu de chance, Kaiba serait assez solide et fort pour traverser ce foutu barrage. Ainsi, ils pourraient tous revenir à la réalité.

- Grrr... grommela Kaiba en se retournant vers eux.

Sauf que cette fois, il laissa sa protection aux mains de ses valeureux guerriers pour se précipiter vers les sosies. Fou comme ils se ressemblaient ces deux-là.

Curieusement, Kaiba eut la même pensée. Oui...peut-être.

Au fond, que lui restait-il comme choix, aussi insensé fut-il?

Il s'arrêta directement devant eux, de l'autre côté de la bulle.

- Essaie d'en sortir Kaiba, dit Yugi en posant les mains contre la paroi invisible.

Mal assuré, et fort hésitant, Kaiba tenta désespérément d'y passer une main mais il se heurta à une surface bien dure. Avec violence, il se mit à cogner de ses deux poings, le rouge lui montant jusqu'aux tempes, à moitié hors de lui.

« Grrr... quelque chose ne va vraiment pas... pourquoi... qu'est-ce qui le retient dans ce rêve ? Mais quoi? » se demanda Atem à cogner lui aussi de son côté.

- Kaiba! Derrière toi! s'écria encore Yugi terrorisé par l'énorme bête qui courait dans la direction du pgd.

- Grrr...Allez-vous en! s'écria Kaiba à leur adresse en se retournant pour faire face à l'animal. Il n'était pas sans savoir qu'à défaut de pouvoir l'aider, ils lui nuisaient plus que tout en ce moment, le distrayant de sa propre protection.

« NON! KAIBA! » songea Atem à qui la situation catastrophique déplaisait de plus en plus.

La bête allait bondir directement sur Kaiba qui se trouvait alors sans rien devant lui pour contrer l'animal lorsqu'il se sentit encore une fois aspiré dans un long tunnel noir.

- NON! cria-t-il avant de disparaître sous leurs yeux épouvantés.

- KAIBA! hurlèrent-ils en choeur.

Puis il n'était plus là.

- Grrr... grogna Atem. Mais qu'est-ce qui le retient prisonnier?

Une petite voix féminine se mit à ricaner gentiment.

- Tu entends, Yugi?

- Oui mais... qu...

- HÉ! YUG! Réveille-toi, mec! Yug! Allo! ICI la terre!

« Joey? » s'exclamèrent les deux comparses en même temps. « Non... pas maintenant... »

Puis le tourbillon les entraîna tous deux sous le rire doucereux d'une jeune fille qui se moquait vraisemblablement d'eux.

- Vous ne l'aurez pas...il est à moi... chantonnait-elle en se perdant dans les lointains échos du rêve.

- Quoi?

- Yug! Yug! Debout! Dépêche-toi mec!

Dans un sursaut, Yugi réintégrant difficilement son corps, il ouvrit les yeux.

Joey, Tristan et Mokuba se tenaient au-dessus de lui à le secouer énergiquement.

- Viens, Yug! Il se passe des choses vraiment étranges dehors!

Dans un geste, Joey saisit Yugi par le bras pour l'entraîner dans une chambre où il le poussa directement à la fenêtre.

Dans le ciel, on apercevait encore les vestiges des deux dragons blancs de Kaiba.

- Mec! C'est pas croyable et je te jure qu'ils étaient là... y'avait même des bêtes...

- Des loups et...! l'interrompit Yugi qui s'arrêta aussi brusquement.

- Ouais...c'est ça! Comment t'as fait pour deviner? Tu dormais non?

Yugi fut un peu mal à l'aise de raconter ce qu'il venait de vivre avec le pharaon. Il n'allait surtout pas dire à Mokuba ce qui se tramait pendant le détestable sommeil de son frère aîné. De quoi lui foutre la chair de poule et l'angoisser au maximum.

« Yugi... » interféra Atem. « Et si quelqu'un s'était emparé des cartes de Kaiba? Si quelqu'un s'en servait contre lui? »

« Mais comment est-ce possible? »

« Je ne sais pas... peut-être sous l'influence d'une autre carte... j'en sais rien. Mais... »

« D'accord...alors il faut s'assurer que... »

« Oui. » trancha finalement le pharaon dont la mine cachait difficilement son inquiétude et la gravité de la situation.

- Argghhh! Mais tu m'écoutes Yug? demanda Joey qui s'étonnait du comportement lointain de son vieil ami.

- Mokuba! s'écria Yugi en l'examinant de ses grands yeux. J'aimerais que tu me racontes tout ce qui s'est passé avant cet accident... même les détails qui peuvent paraître sans importance... tout. Je veux savoir ce qui est arrivé à Kaiba.

- Quoi? Mais... balbutia le jeune Kaiba qui n'y comprenait rien.

Mais il ne chercha pas à s'obstiner surtout pas devant le visage blafard de Yugi qui ne paraissait pas du tout s'être reposé durant cette sieste.

- D'accord... soupira-t-il en scrutant le fond du regard améthyste.

De toute façon, ils auraient toute la nuit pour en parler.

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- Alors? demanda le jeune homme blond qui s'arrêta aux côtés de l'infirmière.

- ...hummmp... soupira Ivy en souriant. C'est pour demain soir...

- Tu en es bien certaine? C'est sérieux, tu sais!

- Oui... tout à fait, ajouta-t-elle en souriant de plus belle juste à la pensée d'avoir réussi à embobiner ce Wheeler aussi facilement.

- Ah! soupira-t-il en se retenant de rire. Alors ça s'est bien passé avec ce petit blondinet, je dois en déduire?

- Mieux qu'espéré. T'inquiète pas, il ne sera pas dans nos pattes.

- Et pour les autres?

- Chaque chose en son temps.

À nouveau, elle laissa se perdre son regard vers le groupe de jeunes gens qui ressortaient d'une chambre et qui s'entretenaient à présent dans le corridor.

- Chaque chose en son temps... dit-elle encore plus assurée.

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L'enfer est pavé de bonnes intentions : les bonnes intentions ne suffisent pas si elles ne sont pas réalisées ou n'aboutissent qu'à des résultats fâcheux.

Erra : je sais que tu y tiens pour Ivy…alors, d'accord, elle est méchante…TRÈS méchante, ça te va là? Tu vas mieux dormir ce soir? Lol P.S. Je fais pas de fic SxS, même si je connais le penchant de plusieurs! Désolée. Tant qu'au Yaoi…euh, pas encore!

Saya : Ah! T'aimerais que Kaiba se réveille? Euh… Et toi non plus t'aimes pas Ivy? Mais c'est que ça va me vexer là! lol

ano19735 : J'aime trop tes reviews! T'as le don de mettre le doigt juste là où il faut! (ou la pioche et le marteau, tout dépend!) lol Enfin bref! Tu creuses bien! Merci!

Shaya : Oui, j'ose! Comme si ça te plaisait pas! Et non! J'ai pas honteee! Lol Malheureusement pour Séto, oui, c'était TRÈS visible! Lol Amusant, non?

Elfe Mystique : Euh…non, j'étais pas satisfaite de ce chap et je le suis toujours pas. C'est que vois-tu, j'étais si empressé de poster qu'il m'a semblé écrire n'importe comment, et j'ai horreur de ça! lol Voilà. Et puis, t'as raison : ça en fait pas mal de pièces dans ce puzzle! lol

Make a Secret : La suite du rêve? AH! Mais ma chère, moi, je préfèrerais être directement dedans! Loll Du moins, tant que ça tourne pas au cauchemar! (tu sais, on sait jamais si une « panne » peut survenir, même pour le grand Kaiba!) mdr Vrai aussi que ça aurait été drôle que Yami/Yugi arrivent pendant!

Regenerating Fire : Atem n'en a plus pour longtemps avec ses secrets! T'inquiète! Oui! T'as raison, Kaiba n'est pas au bout de ses peines! Nan! Lolll

Kisa : non? Je me demande bien pourquoi tout le monde est « étrangement » attiré par cette jolie petite bosse, hein? Lol T'as une idée? lol

Blue Eyes Dreamer: Je t'adore aussi! XD Et puis pour les plans… je dirais plutôt que c'est Ivy qui les a changé et pas « l'employeur »! lol Tu sais ce qu'on dit? Ce que femme veut… lol Bizoux!