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Du Sang et des Larmes
Je ne sais pas réellement à quel moment je reprends connaissance, mais quand la douleur causée par la blessure que j'ai à la tête me force à ouvrir les yeux, il fait nuit noire à l'extérieur et seule la lumière des étoiles me permet d'identifier les contours de l'endroit où je me trouve.
Une immense grotte, dont l'entrée mène droit à ce que je devine être la mer que j'entends au loin. Hébétée, je resserre les pans de mon manteau trempé par le sable humide autour de moi, dans l'espoir vain de m'abriter du vent frais poussé par la houle agitée. J'étais il y a quelques minutes encore sur le quai de l'Aldwych Station, en plein cœur de Londres, et il n'y a à ma connaissance aucune grotte ni aucune plage à Londres…
De plus en plus paniquée par la situation, je cherche mécaniquement ma petite valise qui, j'en suis sûre, était à côté de moi lorsque je me suis évanouie… Elle est forcément là, quelque part… Avec les quelques économies que j'ai rangées à l'intérieur, je pourrais sans doute prendre un taxi ou un bus jusqu'à la maison ! Mais les minutes passent et j'ai beau tâtonner autour de moi, je ne retrouve pas cette stupide valise.
J'ai froid, j'ai faim, j'ai soif, je suis trempée et perdue dans un endroit que je ne connais pas. Je suis peut-être à des centaines de kilomètres de chez moi, je n'ai aucune idée de comment me sortir de cette situation et encore moins de comment je m'y suis mise. Les seules personnes que je connaisse à avoir déjà vécues ce type de situations sont les héroïnes des romans poussiéreux que ma mère prend plaisir à entasser dans tous les recoins de la maison. Penser à mère fait immédiatement rejaillir les larmes que j'avais tant bien que mal réussi à contenir. Paniquer ne m'aide pas non plus d'ailleurs… En désespoir de cause, je m'accroche à la petite montre en cuir brun toujours solidement attachée à mon poignet. C'est un cadeau de mon père et mon bien le plus précieux, et savoir que je l'ai avec moi me procure immédiatement le réconfort dont j'ai besoin.
J'inspire et expire lentement plusieurs fois jusqu'à ce que les sanglots qui me nouent la gorge aient définitivement disparu, puis me claque la paume des mains sur les joues. La première chose à faire est de quitter cette grotte pour chercher de l'aide. Qui plus est, la mer, que me semblait lointaine tout à l'heure, n'est désormais plus qu'à quelques mètres de l'entrée de la grotte. Si je ne bouge pas, d'ici quelques heures elle sera submergée, et moi avec. Puisque ma valise ne semble définitivement pas m'avoir accompagnée dans cette terrible aventure, il va falloir me contenter de mon malheureux uniforme de lycéenne. Il me faut trouver de l'aide rapidement ou au moins une solution pour sécher mes vêtements avant de mourir de froid… C'est inespéré mais penser de façon rationnelle m'aide à faire refluer la panique et je me sens déjà mieux.
Rassurée d'avoir un début de plan, j'ose enfin rouvrir les yeux que je n'avais même pas conscience d'avoir fermé. J'avise alors mes mains et le sang qui les recouvre me rappelle les événements qui ont conduit à ma sieste forcée.
À en juger par la douleur, je me suis sûrement ouvert le crâne, et le sang que je sens couler sur mon visage doit me donner une allure absolument terrifiante. Les cours de secourisme dispensés en première année à l'école me font me détourner de l'eau salée de cette mer qui n'est qu'à quelques pas, mais je sais qu'il faut que je trouve un point d'eau rapidement, ne serait-ce que pour boire et m'assurer que la plaie ne s'infecte pas.
Revigorée par cette première mission, je me dirige d'un pas mal assuré vers l'entrée de la grotte. Prudemment, je jette un coup d'œil au-dehors et ne trouve qu'une immense étendue de sable totalement déserte, sinistrement éclairée par les rayons de la lune. Je rassemble mes esprits en remontant rapidement jusqu'aux falaises qui bordent la plage, et sans faire attention à l'eau qui éclabousse mes mollets et transforme mes chaussures en éponges, je me remémore les quelques malheureuses informations sur la survie en milieu inconnu que j'ai pu lire dans les livres de la bibliothèque.
Lorsque l'on se trouve sur une plage, le meilleur moyen de trouver un point d'eau douce est de longer le bord de mer jusqu'à trouver l'embouchure d'une rivière. Un fin sourire étire timidement les coins de mes lèvres, et je me fais la promesse que lorsque tout ceci sera terminé, j'irai suivre des cours de survie approfondis.
Encore étourdie par ma blessure mais déterminée à trouver de l'eau et un endroit où me reposer, j'avance en restant le plus près possible du rivage pour ne pas risquer de me perdre dans cette végétation que je devine terriblement dense. Nous sommes toujours au beau milieu de la nuit mais la lumière projetée par la lune et les étoiles me permet de deviner les contours du paysage qui m'entoure. Cependant, peu importe où je regarde, je ne reconnais aucune des étoiles qui brillent de mille feux dans ce ciel inconnu…
Après plusieurs heures de ce qui me semble être une marche sans fin, j'aperçois enfin, quelques dizaines de mètres plus loin, ce qui paraît être un petit ruisseau à peine plus large qu'un filet d'eau. Instantanément, j'oublie la terrifiante idée qui me rongeait jusqu'à présent d'être en train de tourner en rond, longeant la côte de ce qui se trouverait être une île, trop euphorique de voir mes efforts récompensés.
Mes peurs oubliées j'utilise le peu de force qu'il me reste et remonte la pente sur plusieurs mètres jusqu'à un petit pallier, caché au milieu des fourrés. Dans ma folle ascension je perds toute notion de prudence, ajoutant à mes précédentes blessures de nombreuses nouvelles écorchures aux mains et aux genoux. Mais je suis trop heureuse et trop épuisée pour y prêter la moindre attention. À bout de force, je me hisse jusqu'à une petite cuvette naturelle et découvre avec joie que l'eau y a formé un minuscule étang d'eau claire.
J'y nettoie d'abord mes mains, rouge sang et constellées de petites coupures superficielles mais terriblement douloureuses, puis porte l'eau à ma bouche et renouvelle plusieurs fois le geste. L'eau glacée dévale mon menton en traçant des sillons clairs dans le sang qui barbouille mon visage, et de petites perles rosées gouttent sur mon chemisier autrefois blanc. Après avoir bu jusqu'à plus soif, je pose mes deux mains à plat contre la roche froide et m'avance jusqu'à ce que mes genoux trempent eux aussi dans l'eau. Lorsque j'ai atteint la bonne profondeur, je prends une grande inspiration et plonge la totalité de mon crâne dans l'eau. Je frotte rapidement mon visage pour en retirer le maximum de sang puis reprends une grande bouffée d'air avant de plonger de nouveau.
La rencontre de l'eau glacée avec la peau déchirée de mon crâne me donne l'impression d'être transpercée par des milliers d'aiguilles, mais je tiens bon, brossant doucement chaque mèche de cheveux pour en retirer les caillots de sang et le sable. Une fois que le froid a anesthésié la douleur, que mes cheveux ont retrouvé un peu de leur blond naturel et que l'eau de la petite mare se soit entièrement teintée de pourpre, je me décide à trouver un endroit où me reposer.
Je trouve au bout de quelques minutes avec un soulagement non dissimulé un renfoncement dans la roche à la base du petit plateau, sans doute causé par le passage de l'eau durant des centaines d'années. L'espace est juste assez grand pour que mon corps courbaturé puisse s'y glisser. J'hésite à retirer mon manteau pour en faire un oreiller, mais la brise légère qui agite mes cheveux mouillés m'en dissuade rapidement. Je retire doucement les pierres qui jonchent le sol de la petite ouverture et m'y recroqueville. Finalement, il n'y a pas assez de place pour m'allonger, alors je reste assise et m'appuie contre la paroi. Je ramène mes genoux contre moi et y pose mon menton.
Je n'ai pas vraiment froid, mais la fatigue agite mon corps de frissons qui m'empêchent de sombrer immédiatement. J'aimerais aller chercher de quoi manger, mais il fait encore trop noir dehors pour espérer trouver quoi que ce soit et je risquerais sûrement de m'empoisonner.
Assommée par la fatigue et la faim, j'essaie néanmoins de faire le point alors que la peur refait lentement surface dans mon esprit. Trouver de l'aide, trouver à manger, rentrer chez moi. Voilà les trois impératifs qui tournent encore et encore dans mon esprit, inlassablement, comme une musique entêtante.
Peu importe à quel point le ciel est beau et étrange, peu importe la manière improbable par laquelle je me suis retrouvée ici, ni l'impression persistante d'être observée depuis que je suis sortie de la grotte, je ne dois me fixer que sur des objectifs précis : nourriture, aide, maison et rien d'autre.
L'aube pointe déjà à l'horizon, illuminant l'océan de mille feux, lorsque je parviens enfin à fermer les yeux. Après de longues heures passées à répéter inlassablement ces trois mots comme un mantra, les sens en alerte à l'affût du moindre bruit suspect, je me laisse lentement glisser dans un sommeil agité de rêves, de lions, de sorcières et de batailles.
. . .
Le soleil est déjà haut dans le ciel et la journée semble bien entamée lorsque je me réveille, mais je n'ai aucun moyen de savoir si nous sommes le matin ou l'après-midi.
Je jette un bref coup d'œil à ma montre, pour découvrir le cadran brisé et l'aiguille définitivement figée.
La sensation tenace de faim me tiraille : pas comme quand on attend avec impatience la pause du midi ou que l'on a un petit creux à quatre heures, mais plutôt comme un poids terriblement désagréable à la place de l'estomac. Cette étrange sensation de lourdeur et de vide me donne la nausée et me fait saliver. Mais je n'ai rien à vomir. Alors je me redresse péniblement et sors de mon coin, chacun de mes muscles me fait vivre le martyr, si bien qu'il me faut quelques longues et pénibles minutes pour enfin réussir à me tenir totalement débout. En plus de la douleur de mon corps fatigué et de ma faim dévorante, je me rends compte que la brise froide qui a soufflé toute la nuit s'est occupée de sécher mes vêtements humides, les solidifiant étrangement autour de mon corps. Il me faut quelques instants supplémentaires et de larges mouvements pour parvenir à leur rendre un peu de fluidité.
Un peu plus réveillée, je retourne jusqu'à la petite mare et bois à nouveau autant d'eau que je le peux, coupant momentanément la sensation de faim. Je me débarbouille sommairement, grattant les dernières croûtes de sang et effaçant les traces laissées par mes larmes. Le reflet brouillé que me renvoie la surface de l'étang n'a rien de très engageant. Les traits de mon visage déjà un peu trop fins sont à présent squelettiques, plus à cause de la fatigue que de la faim, mais je ne veux pas imaginer ce que plusieurs jours sans nourriture pourraient donner.
J'ai les lèvres gercées, presque fendues, et des cernes violettes tirant vers le noir viennent creuser le contour de mes yeux gris ternes et sans éclat. Mes longs cheveux blonds forment à présent une masse informe, à l'exception de l'endroit où le carreau de céramique m'a heurtée et où se trouve à présent une croûte brune que je me retiens de gratter.
Je fais peine à voir...
J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis que je suis entrée dans le métro, et pourtant la réalité s'impose durement à moi et me chuchote que ce cauchemar n'a commencé que depuis vingt-quatre heures tout au plus.
De nouveau, je sens ma vision se brouiller et les larmes menacer, mais je les retiens tant bien que mal... pleurer n'est plus une option.
Je bois encore un peu même si je n'ai plus soif. Je n'ai rien pour stocker de l'eau et je ne sais pas quand je pourrais à nouveau en trouver.
Avec mille fois plus de précautions que la veille, je redescends jusqu'au rivage et observe à la lumière du jour ce paysage que j'ai découvert la nuit dernière. Côté mer, je n'aperçois que l'océan à perte de vue, aucune terre ni aucun navire. Côté terre, je me heurte à un immense mur de végétation. Les plantes et les arbres sont si solidement enchevêtrés que même un enfant ne pourrait s'y faufiler, et je me rends compte de la chance que j'ai eu de pouvoir atteindre la petite plate-forme si facilement.
Tout dans cette nature sauvage me crie qu'aucun homme n'y a posé le pied depuis des dizaines, peut-être des centaines d'années. Ce constat m'effraie autant qu'il me rassure. À l'étrange impression de sécurité qui me réchauffe les entrailles se mêle la question terrifiante de savoir comment moi, je suis arrivée là ?
Refusant de me laisser aller à une nouvelle crise de panique, je prends une grande inspiration et sans perdre une minute de plus, je me remets en route à la recherche d'un village ou au moins d'un être vivant. Il y a forcément un port à proximité et je vais le trouver.
Forte de cette certitude, je poursuis ma route en veillant à ne pas revenir sur mes pas. Je marche longtemps, plusieurs heures, tantôt à l'ombre, tantôt en plein soleil. Je tombe plusieurs fois sur de petits cours d'eau qui me permettent de m'hydrater correctement et je mets mon manteau sur ma tête pour éviter l'insolation.
Si la situation n'était pas celle qu'elle est, j'aurais pu y prendre du plaisir, marchant sur le sable chaud ou sous le couvert de la forêt, éclairée par quelques rayons de soleil tapant doucement sur les feuilles des arbres. La végétation semble au sortir du printemps, presque déjà en été, alors que j'ai laissé derrière moi un Londres pluvieux de fin d'automne. Cette constatation s'ajoute aux autres, ne faisant que me déconcerter un peu plus.
La forêt est grande et majestueuse, mais totalement silencieuse. Pas le moindre bruit d'animaux ni même le chant d'un oiseau… Et cette sensation persistante qui me colle à la que la forêt elle-même m'observe. Tout est si silencieux que l'on pourrait se croire dans un décor de cinéma, une forêt construite par l'homme, mais qui n'en serait pas vraiment une.
Finalement, je préfère m'en éloigner, choisissant de marcher uniquement sur la plage, laissant le soleil réchauffer mon dos de façon bien plus réaliste. Plusieurs heures passent ainsi entre quiétude et appréhension, mais toujours aucun signe de vie à l'horizon. Mes chaussures de ville me font souffrir, mais je me refuse à les retirer par peur de ne plus pouvoir les remettre. J'essaie d'occulter cette nouvelle et me concentre sur la recherche d'un nouveau ruisseau où je pourrais faire une pause amplement méritée.
Regardant vers le sol et concentrée par ma recherche, j'évite aisément les branches gorgées de fruits d'un pommier qui pousse en bordure de la forêt. Ce n'est qu'après plusieurs mètres que mon cerveau ralenti par la fatigue, le stress et la faim, percute enfin ce qu'il a manqué. Un peu bêtement, je cligne des yeux plusieurs fois pour m'assurer que tout ceci n'est pas le fruit de mon imagination. Un pommier*, en pleine forêt, c'est assez inattendu, pourtant il semble que je ne rêve pas.
Il se tient fièrement devant moi, ses branches semblant prêtes à se rompre sous leur propre poids. Je me précipite en dessous et cueille avec toutes les précautions du monde l'une de ses grosses pommes rouge-orangé. Fébrilement, je mords dedans et laisse échapper un gémissement de pur bonheur.
Je la termine rapidement puis en entame une deuxième, une troisième et ne m'arrête qu'après avoir jeté dans les fourrés le trognon de la sixième. Le ventre plein, je me laisse glisser contre le tronc de l'arbre dans un soupir. Les rayons du soleil dansants entre les feuilles m'hypnotisent un instant et je me sens sombrer dans les affres du sommeil. Mes pieds sont ankylosés, ma tête lourde et ma faim apaisée, mais le tiraillement de ma conscience m'empêche de plonger totalement.
Soupirant de nouveau, mais cette fois d'agacement, je me redresse, comprenant que je n'arriverai pas à dormir maintenant. Il me faut de nouveau plusieurs minutes pour étirer mes muscles fatigués et engourdis par cette pause. Désormais totalement éveillée, j'entasse le plus de pommes dans mes poches, jusqu'à en faire craquer les coutures de mon manteau. Je jette un dernier regard au pommier que je laisse derrière moi avec regret et reprends ma route, beaucoup moins motivée qu'au début et de nouveau rongée par l'idée de tourner en rond sur une île.
Quelques heures plus tard, alors que le soleil décline à l'horizon, j'ai finalement ma réponse. Au détour d'une nouvelle crique se dessine face à moi les contours d'une nouvelle terre bien plus vaste que celle sur laquelle je me trouve, de l'autre côté d'un bras de mer large d'environ trente mètres**.
L'idée de le traverser à la nage s'impose à mon esprit et je calcule rapidement sa faisabilité. Je suis une bonne nageuse, (heureux héritage d'anciennes vacances à la mer), donc effectuer la traversée ne devrait pas être impossible, mais vu mon état actuel, cela pourrait s'avérer compliqué. J'avise rapidement mes réserves de pommes et le petit cours d'eau que j'ai déniché une dizaine de mètres plus loin, puis la plage de l'autre côté du bras d'eau.
Si j'essaie de traverser maintenant, il fera nuit lorsque j'arriverai de l'autre côté et je n'aurai aucun endroit où m'abriter. Pesant le pour et le contre, je décide finalement de tenter la traversée le lendemain matin.
Décidée, je tourne le dos à cette autre terre et me mets en quête d'un coin où passer ma deuxième nuit dans cet étrange endroit. Finalement, après m'être laborieusement enfoncée de plusieurs mètres dans la forêt, je déniche une petite clairière traversée par un cours d'eau qu'il me semblait avoir entendu tout à l'heure. Je décide d'y établir mon campement de fortune et m'assois le long d'un arbre. J'avale rapidement deux de mes pommes puis retire avec précaution mes chaussures puis mes chaussettes, pour découvrir mes pieds couverts d'ampoules et ensanglantés.
Lentement, je me relève pour aller les immerger dans le ruisseau et je regrette une fois encore de ne pas avoir avec moi ma valise dans laquelle je laisse toujours une boîte de pansements. Ne pouvant rien faire de plus, je laisse mes pieds dans l'eau glacée quelques minutes supplémentaires et je croise les doigts pour qu'ils ne gonflent pas trop. Je passe ensuite un long moment à verser de l'eau sur ma blessure à la tête, tâtonnant doucement autour de la plaie pour retirer tout ce qui aurait pu s'y glisser et ralentir la cicatrisation.
Lorsque tout me semble propre, je sors la tête de l'eau et effectue un nettoyage sommaire et glacial du reste de mon corps. Je m'écarte finalement du ruisseau et retourne m'adosser à l'un des arbres qui borde la clairière. J'enroule le reste de mes pommes dans mon manteau que je serre contre moi, et me roule en boule pour garder un maximum de la chaleur du jour déclinant. Le soleil n'est pas encore couché, mais je suis épuisée et j'aurais besoin de toutes mes forces pour traverser le bras d'eau à la nage demain matin. Il faudrait aussi que je retourne chercher d'autres pommes... C'est sur cette pensée que je sombre petit à petit dans un sommeil agité tout comme la nuit précédente, bercée par des images de mort et de désolation.
* Narnia « Le Prince Caspian » - Chapitre Deux « L'ancienne Chambre au Trésor » - Page 25 : Durant leur premier voyage à Narnia, les quatre Pevensie plantaires un verger à l'extérieur de la porte nord de Cair Paravel. Le verger fût béni par Pomone, une puissante divinité des arbres et entretenu par Mme Gants-Blancs, chef des jardiniers du palais, garantissent la longévité de tout le verger.
** Narnia « Le Prince Caspian » - Chapitre Deux « L'ancienne Chambre au Trésor » - Page 26 : Historiquement, Cair Paravel est une péninsule, rattachée au continent et au royaume de Narnia mais 1288 ans séparent le premier et le second voyage des Pevensie. Peter Pevensie émet l'hypothèse selon laquelle Cair Paravel aurait pu être volontairement transformé en île en creusant un chenal entre le palais et le reste du continent. Ndlr : Peut-être pour freiner l'invasion Telmarine et les empêcher d'accéder au palais ?
