Auteur : Magical Girl Kiki.

Titre : Pour le meilleur et pour le pire.

Série : Normalement c'est les persos de Gundam Wing. On les reconnaît facilement ou pas ?

Genre : UA, yaoï….en fait c'est toujours la même chose depuis le début.

Couple : On a un couple marié mais parviendront-ils à s'aimer ?

Disclamer : Toujours pas à moi !


Je crois avoir répondus à toutes les reviews. c'est le cas ou j'ai oublié quelqu'un? Je tient cependant à vous remercier une fois de plus pour vos reviews, vos compliments et vos encouragements. un merci puissance 10 à tout le monde.


Chapitre 9 : Pardonner ?

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Le murmure de Quatre était froid mais ses yeux, eux, étaient brûlants de colère. Et c'est avec colère qu'il reprit :

- Je t'avais pourtant dit de ne pas me chercher, mais comme d'habitude, tu ne m'as pas écouté. C'est Duo qui a vendu la mèche, hein ?

- Oui, répondit faiblement Heero, incertain quant à la façon d'agir avec son époux.

- Bon, soupira Quatre. Maintenant que tu es là, je suppose que je dois te laisser entrer sous peine de te voir de nouveau défoncer la porte…Alors très bien, entre mais dis vite ce que tu voulais me dire et dégage d'ici.

Il se détourna sans un regard de plus de son mari et s'avança dans le couloir menant au salon. Mais il avait à peine fait trois pas que deux bras s'enroulèrent autour de sa poitrine. Quatre se figea quand il sentit le corps de Heero se coller contre son dos et sa tête venir se nicher au creux de son cou.

- Quatre, murmura le japonais. Je t'en supplie, reviens avec moi, chez nous…

- Et pourquoi le ferais-je, répliqua le blond sans aucune émotion perceptible dans ses mots.

Heero glissa à genoux sur le sol, les bras enserrant la taille fine de son époux, la tête lovée aux creux de ses reins.

- Je t'en supplie…Quatre...Je t'aime…

Le corps du blond se tendit brusquement alors que ses poings se crispaient. Il tenta de se dégager de l'étreinte, comme un animal pris au piège, et voyant cela, Heero détacha doucement ses bras, libérant ainsi le jeune homme. Quatre resta immobile de longues secondes pendant lesquelles Heero devina sans difficulté la crispation douloureuse de son visage.

Lentement, le blond se retourna enfin, les traits impénétrables et toisa Heero toujours à genoux, qui levait vers lui des yeux suppliants. Quatre avança doucement la main droite et caressa du revers des doigts la joue du brun….avant de le gifler violement.

La tête de Heero roula sur le coté sous l'impacte mais sa seule réaction fut de refaire face à Quatre sans rien dire. Cette gifle…il l'avait mérité et bien plus encore. Alors il acceptait sans broncher la vengeance de son mari.

Mari qui reprit la parole d'une voix cassante.

- Tu m'aimes ? Je trouve que tu as eu une manière très particulière de le montrer. Tu n'as rien trouvé de mieux que le viol pour me prouver tes sentiments ? Pourquoi tu m'as fait ça, Heero ? POURQUOI TU M'AS VIOLE, cria-t-il.

- Je…, balbutia Heero. Pour moi...Ce n'était pas un viol…du moins pas à la fin…Au début j'ai laissé ma colère prendre la pas sur ma raison…je n'étais plus vraiment conscient de ce que je faisais….et après…tu crois vraiment que j'aurais pu te faire l'amour de cette façon si je n'éprouvais pas des sentiments très profonds pour toi ?...Alors, non, je te le répète, ce n'était pas vraiment un viol pour moi.

- Ce n'était peut-être pas le cas pour toi, mais je ne l'ai pas vécu comme ça. Je ne nie pas que j'ai ressenti du plaisir…..mais…le coupa Quatre de la main en voyant qu'il voulait parler… mais à aucun moment, ce ne fut autre chose que mon corps qui a réagi. Mon âme, elle, n'a jamais cessé de te repousser… Alors, oui, je me suis senti violé….Tu dis m'aimer… explique-moi alors pourquoi tu m'as arraché ma virginité aussi violement ? Pourquoi celui que j'aime, mon mari, a pris par la force ce que je lui aurais sûrement offert de mon plein gré ? Hein, POURQUOI ?

- Tu m'aimes donc toujours, demanda Heero avec une lueur d'espoir dans les yeux.

- Répons à ma question, cracha Quatre.

Il était toujours en colère mais Heero perçut malgré tout une note de désespoir dans sa voix. Il se releva sans geste brusque pour ne pas effrayer Quatre et avec un signe de la main, il l'invita à avancer dans le salon. Son époux le regarda dubitatif et d'un mouvement de la tête, lui intima de passer devant. Comprenant que Quatre ne voulait pas le savoir dans son dos, Heero pénétra en premier dans le salon.

Il avisa les nombreux papiers sur la table basse et demanda :

- Qu'est-ce que c'est ?

- Notre contrat de mariage, répondit le blond. Je l'ai épluché pendant ces trois jours, espérant trouver un moyen de l'annuler…Mais nos chers pères ont tout prévu, il n'y a aucun recours et une clause spéciale nous empêche de divorcer si notre union a été consommée….Malgré les circonstances, c'est bien le cas. Nous sommes donc mariés jusqu'à notre mort…..Maintenant, réponds à la question que je t'ai posé.

Heero s'assit lourdement sur le canapé, tête basse, ses mains se perdant aussitôt dans ses cheveux bruns. Il n'osait pas parler, il avait peur de ne pas être capable de lui faire comprendre et de le perdre définitivement.

Il releva la tête et regarda Quatre debout devant lui. S'il avait une chance de le récupérer, c'était en étant sincère, en parlant sans détour du tourment qui avait fait rage dans son cœur et son esprit depuis leur première rencontre.

- Je suis tombé amoureux de toi dès que je t'ai vu debout sur ce pont. Follement, désespérément amoureux…. Je crois même que j'aurais été capable de défier mon père et de ne pas accepter ce mariage si c'était pour être avec toi. Mais quand tu m'as dit ton nom et que j'ai réalisé que tu étais mon fiancé, j'y ai vu un cadeau du destin….Je t'aime tellement…

Il eut un rire nerveux et Quatre le regarda en fronçant les sourcils.

- Tout aurait pu se passer autrement si je t'avais détesté. C'est parce que je t'aime autant que je t'ai fait souffrir. C'est paradoxal, non ?

- Oui, un peu, murmura Quatre. Mais je comprends ce que tu veux dire…

- Je n'en suis pas sûr… Je te désire à en perdre la raison. Tu ne sais pas ce que ça fait d'être légalement mariés et de vivre près de toi sans avoir le droit , ne serait-ce que de t'effleurer…de n'avoir droit qu'à de l'hostilité quand on aime à ce point…

- Si, je le sais, répliqua sèchement le blond les larmes aux yeux. Je l'ai vécu.

- Sans compter la jalousie…

- Tu étais jaloux, interrogea Quatre véritablement stupéfait. Mais de qui ?

- …Duo…

- Quoi, fit-il en éclatant de rire. Mais…Duo est mon meilleur ami, il est comme un frère. Il n'y a jamais rien eu d'autre entre nous que de l'amitié.

- Je l'ai compris mais trop tard…Comprends-moi,… vous aviez tous ces petits gestes l'un envers l'autre... Sans oublier ce baiser le jour de notre mariage et celui de notre dispute…J'avais l'impression que vous affichiez votre liaison juste sous mon nez…..

- Ce sont des gestes fraternels. Nous avons toujours agi ainsi, cela n'allait pas changer sous prétexte que toi et moi étions mariés.

- Il y avait aussi cette lueur dans tes yeux qui me déchirait le cœur. Cette façon de me défier quoi que je dise ou fasse.

- Ce n'était pas du défi. Plutôt une volonté de ne pas me laisser….

- Dominer, demanda Heero.

- On peut voir ça comme ça, répondit Quatre en haussant les épaules. Ce n'était au départ qu'une impression que j'avais mais tu me l'as confirmé quand tu m'as violé…Tu te rappelles ? Tu m'as dit que tu voulais me soumettre,…. alors que toute ma vie, mon père a voulu la même chose. J'espérais qu'avec toi ce serait différent…. Qu'on partagerait quelque chose….pas que je serais ton jouet….

- Je ne le pensais pas, s'écria le brun en se relevant. J'avais perdu la tête. Tu es celui que j'aime. Jamais je n'aurais envie de te dominer de cette façon.

- Peut-être….Mais j'ai cru que, pour toi, je n'étais qu'un simple pion, un moyen d'accéder au groupe de mon père et qu'ensuite tu te serais débarrassé de moi d'une manière ou d'une autre. Et je ne voulais pas que ça arrive…. C'est la raison pour laquelle j'ai essayé de te tenir tête lors des prises de décisions. Même quand parfois j'étais d'accord avec ton point de vue…Je voulais te prouver que j'étais aussi compétent que toi, que tu me regardes, m'admire….pour devenir un partenaire au travail, un ami et finalement…un amant…un véritable époux…

- Quatre, fit son mari en se rapprochant de lui.

Mais il se recula instinctivement et continua d'une voix nouée par la douleur.

- Je le voulais, Heero, de tout mon cœur…Mais pas comme ça…

- Quatre…je sais que ça ne changera pas ce qui s'est passé mais je suis désolé…Et surtout je t'aime. Tu ne peux même pas imaginer à quel point je m'en veux de t'avoir blessé. Je ferais n'importe quoi pour me faire pardonner. Je ferais n'importe quoi pour que tu m'accordes une seconde chance. Laisse-nous la possibilité de recommencer…ensemble… Je sais que je ne le mérite pas, que je ne TE mérite pas…mais… Tu te souviens de ce qu'on a promis le jour de notre mariage ? « Pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort nous sépare »….Je t'ai fait subir le pire…laisse-moi maintenant te prouver que je suis aussi capable du meilleur. Et bien plus….

Heero attendit une réponse…qui ne vint pas. Quatre gardait le silence et le fixait. Le brun crut un moment voir une lueur d'espoir dans ses pupilles turquoises. Mais il s'était déjà trompé en lisant dans ces yeux et cela les avait conduits à la situation actuelle, à toute cette douleur et ces blessures. Heero ne voulait pas recommencer la même erreur et faire de nouveau souffrir son époux.

Voyant que Quatre ne parlait toujours pas, il comprit qu'il l'avait définitivement perdu. Les larmes aux yeux et les poings serrés, il se détourna du blond et commença à partir.

Une main douce agrippa son pull et le retint. Quatre le retourna lentement et l'obligea à lui faire face. Mais Heero gardait la tête base, n'osant le regarder. Le blond attrapa sa main gauche et avec tendresse, il détendit les doigts crispés. Il joua un instant à faire tourner l'alliance de Heero autour de son annulaire avant d'enlacer leurs doigts.

Heero releva alors la tête et Quatre parla enfin avec un sourire mouillé de larmes.

- Heero, n'interprète pas mon silence de travers…Je ne sais pas si je vais pouvoir te pardonner, tu m'as fait tellement mal ….mais, ajouta-t-il en sentant la main de Heero se serrer sur la sienne, …. Mais je sais que je le regretterais toute ma vie si je n'essaie pas…..Je t'aime trop pour ne pas vouloir essayer…

De bonheur en entendant ces mots, les larmes que Heero contenait jusque là se mirent à couler sur ses joues. Hésitant encore un peu, il se rapprocha doucement de son mari, leurs mains toujours liées. Il releva tendrement le visage que Quatre venait de blottir dans son cou et en approcha ses lèvres. Il picora la peau blanche et satinée de baisers papillon avant de reporter son attention sur la bouche de son mari. Avec déférence et respect, il en prit possession pour un baiser tendre et doux.

Le même qu'ils avaient partagé le jour de leur mariage…

Ce baiser n'effaçait rien….

Il ne soignait aucune blessure….

Ne changeait pas ce qu'il s'était passé….

Ce baiser….

Il leur permettait juste….

De prendre un nouveau départ.

A SUIVRE.


J'ai réussi à les réconcilier. Ca a été dur, limite, tendu….Mais j'y suis finalement parvenue.

Vous avez aimé ? Ou vous auriez préféré que Quatre casse la gueule à Heero, qu'ils se disputent sans parvenir à s'expliquer, qu'il se séparent malgré tout ? Moi je voulais dès le début les réconcilier après les avoir fait souffrir, je suis comme ça, j'aime les happy end.

Quoi qu'il en soit, j'espère que vous n'êtes pas trop déçus.

Alors faites-moi part de vos impressions.

Kiki