Auteur : Daiya

Titre : Corps à corps / chapitre 9

Origine : GW

Disclamer : Toujours pas à moua !

Genre : UA, OOC, yaoi

Couple : 01+02+01

Note : Hier j'ai été à l'expo Rainbow à Paris, et franchement c'était génial ! Enfin en tout cas ça m'a trop inspirée, et je pense que vous risquez de voir d'ici peu de temps un one-shot qui s'en inspire. ;)

Enfin ma fameuse scène ! N'oubliez pas, la haine est un mauvais sentiment… je dis ça à tout hasard s'il vous prenait l'envie de me détester…

RAR (encore une fois très courtes, veuillez m'en excuser…) :

Ephemeris : Je pense qu'on peut dire que personne n'a perdu, et qu'il ont tous les deux gagné, même si c'est quand même Heero qui cède 'à la tentation'. J'espère que ce nouveau chapitre va te plaire. Biz.

Sailor Sayuri : Merci pour tous tes compliments et encouragements, ça me fait vraiment très plaisir. J'espère que tu vas apprécier ce nouveau chapitre. Je te tiens au courrant pour ta fic (j'ai changé d'avis, et j'ai une idée, maintenant il faut que je l'écrive lol). Bisous

Magical Girl Kiki : Merci une nouvelle fois pour ta review, qui est vraiment merveilleuse. C'est un plaisir inimaginable pour moi de la lire, comme à chaque publication. Pour répondra à tes questions, je pense que oui, Heero a enfin réussi à admettre ses sentiments pour Duo, et cela va se concrétiser dans ce chapitre 9. Pour ce qui est de l'avenir de leur relation, je ne te dis rien du tout, je ne veux pas gâcher la surprise… ;) En ce qui concerne la première fois… pour Heero, comme tu l'as dit, c'est sa première fois avec un garçon. Pour Duo… je pense qu'il faut que tu lise ce chapitre 9. Après, tu me diras ce que tu en penses, ok ? En tout cas, je te re remercie. Et puis c'est vraiment incroyable à quel point tu arrives à cerner parfaitement ma fic (à quelques détails près…). Bisous et rdv au prochain j'espère.

Aki na moua : C'est pas grave si on c'est pas vue ma chérie, on se verra plus tard (et puis on commence à avoir l'habitude de pas avoir de chance, n'est-ce pas ?). Je suis contente que tu ais aimé ce chapitre, et j'espère que tu as aimé la fin (tu me la bêta ou pas ?). En tout cas ne t'inquiète pas trop, et profite à fond de tes vac, ok ? Et puis je t'ai ramené un tit souvenir de rien du tout de l'expo, je te donnerai ça dès qu'on se voit. Je te fais des gros bisous, à tout à l'heure j'espère. Je t'adore. Bye ma tite moyenne rien qu'à moi !

Cristal d'Avalon : Oui, je l'ai bien écrit il y a un an (ça passe super vite !). En fait j'ai un stock incalculable de fic lol. Mais le chapitre 10 (le prochain), je viens tout juste de l'écrire. Merci pour ta review. Kisu

Linaewen Ilca : ça t'a donné des frissons ? Et bien tu m'en vois ravie ! Tu n'as pas à me remercier ! C'est plutôt à moi de te remercier, pour tes reviews et tes gentillesses. J'espère que tu vas aimez ce nouveau chapitre. Et de rien pour les livres, y'a pas de quoi ;) Bisous et à bientôt j'espère également.

Hayko Maxwell : Et oui, Heero a enfin accepté l'idée qu'il était amoureux de Duo. Je suis contente que ce Heero te plaise. J'espère qu'il en sera de même pour ce chapitre. Merci à toi. Biz

Tahitian Shaman Girl : Merci pour tes compliments, ça me touche beaucoup. De toute façon, je ne peux pas updater plus rapidement donc… Et pus ce n'est pas grave si tu ne reviewe pas à chaque fois, ce n'est pas une obligation. J'espère que tu vas aimer ce chapitre 9. Bisous

Aya : Je suis réellement heureuse que ma fic te plaise. Et j'espère qu'il en sera de même pour la suite. Et dis moi si les surprises t'ont plu…. ;)) Bises

Pti bou : En fait ils sont en stage de réhabilitation, et la nuit ils dorment dans un sorte d'hôtel exprès, parce que la prison est trop loin on va dire ! Lol. Désolée pour Destinée, mais j'ai été un petit peu démoralisée par le nombre de review, et puis en plus le chapitre 4 est assez difficile à écrire (à cause de la lettre). Mais j'espère pouvoir publier la suite prochainement. En tout cas merci beaucoup. Gros bisous

Babou : Et bien ce qui va ce passer se trouve dans ce nouveau chapitre. J'espère que ça va te plaire… dis le moi ! Bizz

La-shinegami : Je suis contente que ma fic te plaise. J'espère qu'il en sera de même pour la suite. Merci pour ta review, bisous.

Corps à corps

Chapitre 9 : Débâcle (1)

« Duo… »

La bouche glissa encore plus bas dans le cou hâlé.

« Duo, arrête… quelqu'un pourrait nous voir… »

« M'en fiche… » baragouina le natté tout en prenant les douces lèvres de son amant entre les siennes.

Heero émit un faible gémissement lorsque leurs langues se touchèrent.

« J'ai envie de toi… » murmura Duo contre son oreille.

Pour toute réponse, le japonais s'empara de sa bouche, ses mains pressantes glissant sous le tee-shirt de Duo.

Heero plaqua son amant contre le mur, tandis que ses doigts tentaient de détacher le bouton du pantalon de l'américain.

Il pressa son corps contre le sien, témoignant de leur désir mutuel.

Une sonnerie significative retentit alors, séparant les deux amants comme deux enfants pris en faute.

Heero, le souffle saccadé, se rapprocha de Duo qui remettait de l'ordre dans ses vêtements, et lui caressa la joue.

« C'est pas juste, » ronchonna le natté « on peut jamais terminer s'qu'on commence. J'ai des hormones qui travaillent, moi ! Avec tout ça j'deviens frustré et c'est pas bon pour mon organisme. »

Heero eut un petit rire affectueux.

« Arrête de râler. » murmura-t-il sur un ton amusé. « On aura tout le temps en sortant d'ici. »

Duo baissa les yeux, ses longs cils clairs cachant la vue de ses iris.

« Duo ? » questionna le brun. « Qu'est-ce qu'il y a ? »

Heero glissa deux doigts sous le menton du châtain et lui redressa la tête.

« Qu'est-ce qui se passe ? » réitéra-t-il d'un air plus inquiet.

« Hum… rien, rien du tout ! »

Duo se détourna brusquement.

« Te fous pas de moi ! » gronda Heero. « Dis-moi ce que tu as ! »

« J'ai rien je te dis ! »

Plaquant un de ses éternels sourires sur ses lèvres, Duo attrapa la main du japonais.

« Viens, si on ne se dépêche pas, on va arriver en retard en cours. »

Heero se laissa guider par son compagnon, un doute naissant dans son esprit euphorique.

Un si minuscule doute qu'il avait disparut quelques heures plus tard…


Heero ferma les yeux, laissant son esprit vagabonder parmi les éclats de rire de Duo.

Il sentit un poids sur son torse.

Il n'ouvrit pas les paupières.

Il reconnaissait son odeur.

Il l'aurait reconnu entre mille.

Tout comme sa chaleur

Son corps

Son corps…

Il tendit sa main et se perdit dans la douceur de ses cheveux détachés par ses soins.

Duo calla sa tête sur sa poitrine, juste à l'endroit où son cœur battait au rythme de ses sentiments, c'est-à-dire furieusement.

Le châtain lâcha un petit rire.

« Qu'est-ce qui fait battre ton cœur aussi vite, Hee-chan ? On dirait que t'as couru un marathon ! »

Ledit cœur manqua un battement en entendant le surnom utilisé pour la première fois.

Heero ne répondit pas. Que pouvait-il répondre ?

De toutes façons, Duo ne semblait pas attendre quelque chose de sa part.

Il devina les mains de l'américain caresser tendrement la peau découverte de son ventre.

Heero soupira.

Il se sentait si bien.

Jamais il ne s'était senti aussi en accord avec lui-même, et encore moins avec quelqu'un d'autre.

Il avait eu beaucoup d'aventures, certaines plus longues que d'autres, mais jamais cela n'avait été aussi fort, aussi… parfait ?

Oui, sa relation avec Duo était parfaite en tous points.

Son cœur débordait d'une joie permanente.

Il se réveillait le matin l'esprit en fête, une envie de le voir, de le toucher et d'embrasser ses lèvres envahissant son corps dès son réveil.

Jamais il n'avait été à la merci de quelqu'un

Jamais jusqu'à aujourd'hui.

Et c'était si bon…

Il était dépendant de Duo à tel point qu'il ne pouvait se passer de lui.

Son visage, ses rires le hantaient dès qu'il ne le voyait plus.

Toujours présent dans son esprit

Son image ne le quittait jamais.

Dieu qu'il aimait ça !

Ce sentiment qui lui étreignait le cœur, l'emplissait d'une douceur sans fin, comme si Duo et lui ne faisait qu'un continuellement

Comme si son amant vivait dans son corps.

Cette sensation de symbiose perpétuelle, sans union quelconque était nouvelle pour lui.

Une nouveauté qu'il appréciait au plus au point.

Il percevait la respiration régulière de Duo contre sa main.

Comment était-ce possible ?

Ces sentiments si exacerbés qu'il ressentait pour lui ?

Pour Duo ?

Un garçon ?

Il se souvenait encore des mots de l'américain lors de leur première discussion sérieuse à propos " d'eux" . Ses mots pleins de rire, de bonne humeur.

" Ne t'inquiète pas, tu vas vite te faire à l'idée que les hommes sont aussi intéressants que les femmes. Crois-en mon expérience !"

Il prenait ça avec tant de légèreté !

" C'est parce que ce n'est pas grave !" avait-il répondu lorsqu'il lui avait fait la remarque " Être bi, ou même homo, n'a jamais tué personne ! Ce n'est pas un truc immonde, une maladie honteuse, ou je ne sais qu'elle autre connerie que tu as déjà entendu ou même pensé !"

Duo avait raison.

Ce n'était pas grave.

Il s'en foutait de ce que pensait les autres, et si cela ne leur plaisait pas, tant pis pour eux !

Il tenait trop à Duo pour le perdre à cause de conneries stupides.

Dès qu'ils sortiraient d'ici, ils seraient ensemble, voilà ce qui était important.

Ces sentiments pour Duo étaient réels, même si leur signification restait obscure, ils étaient vrais et profonds.

Ces deux semaines avec lui l'avaient tellement changé qu'il ne se reconnaissait pas !

Mais il se préférait ainsi.

Sa mère le lui avait dit, quelque temps avant sa mort : « Quand tu auras trouvé ta raison d'être, c'est-à-dire la personne qui fera battre ton cœur à des rythmes effrénés, celle qui fera vibrer ton corps par la simple caresse de son souffle, celle pour qui tu sacrifierais ta vie en échange de la sienne, lorsque tu auras trouvé cette personne, ne la lâche plus, suis la comme son ombre, quoi qu'il arrive. Car sans elle, tu ne vivras pas, tu ne seras qu'un homme avec un pied dans la mort, et l'autre dans une vie qui ne le retient pas. Si tu goûtes au plaisir de ton âme sœur entre tes bras, ce ne sera que la mort qui te détachera d'elle. Souviens-toi bien de ça, Heero. »

Il s'en souvenait.

Et ce que lui avait dit sa mère ce jour là prenait tellement de sens maintenant…

Sa main caressa tendrement le dos de Duo.

Jamais il ne le laisserait.

Duo était à lui, et à personne d'autre.

Il ne savait pas si Duo était son âme sœur, car si c'était vraiment le cas cela impliquait tellement de choses importantes…, il ne savait pas si il l'était, mais rien que d'imaginer la vie sans lui le remplissait d'un vide intolérable.

Alors il garderait toujours Duo auprès de lui.

Toujours

Toujours.


« … le but est donc que tout le monde se tue ? »

« Exactement ! » s'exclama Duo d'un air triomphant. « Pour qu'il ne reste qu'un seul survivant ! »

« Mais c'est complètement con ! » déclara le japonais en feuilletant le manga nommé " Battle Royale" .

Son compagnon soupira et le lui retira des mains.

« Si tu trouves ça con, t'as qu'à pas me demander de te raconter d'abord ! » bougonna le natté en se détournant.

Heero s'approcha de lui et l'attrapa par la taille. Duo se détache de son étreinte, fit quelques pas et croisa les bras sur sa poitrine, l'air renfrogné.

Le brun ne démordit pas et rejoignit son amant une nouvelle fois :

« Tu boudes ? » s'enquit-il en soufflant sur son cou.

« Oui ! » marmonna le natté.

« Je t'ai vexé ? » murmura son vis-à-vis en mordillant sa peau.

« Hum… oui. » souffla l'américain, sa résistance commençant à défaillir.

« Et comment pourrais-je me faire pardonner ? » continua Heero en embrassant ses épaules nues.

« Hum… je penses que… »

Un fracas les interrompit.

Ils se séparèrent à regrets et se retournèrent vers la porte, tandis qu'un homme pénétrait dans la cour.

« Les visites vont commencer dans cinq minutes. Rendez-vous tous immédiatement dans la salle de classe, on vous appellera au fur et à mesure. »

Heero attrapa la main de Duo et ils se rendirent ensemble dans la salle.

Ils allaient encore attendre pour rien !

Depuis le début de leur détention, ni l'un ni l'autre n'avaient eu de visite.

Ils s'assirent à côté, leurs corps se frôlant, leurs mains s'enlaçant.

Ils attendirent ainsi paisiblement, dans leur chaleur commune.


« Heero Yuy. »

L'intéressé releva brusquement la tête.

Il n'avait pas rêvé, c'était bien son nom qu'on venait d'appeler.

Il se tourna vers Duo qui le regardait de ses deux grands yeux étonnés.

« Je reviens. » murmura-t-il en effleurant sa joue.

Le natté secoua doucement la tête.

Le japonais sortit de la pièce et le garde l'escorta jusqu'à la salle des visites.

« Vous avez 20 minutes, pas plus, tout ce que vous direz sera surveillé. » lui dit-il avant de le pousser dans la pièce.

Son regard prussien se posa directement sur les vitres, à la recherche d'un visage connu.

Une ébauche de sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'il reconnaissait son visiteur.

Il se dirigea vers le siège et décrocha le téléphone.

« Hey, Heero, mon vieux, comment vas-tu ? »

« Bien et toi ? Ça me fait vraiment plaisir de te voir, Dan ! Alors, raconte-moi ce que j'ai loupé. »

Dan partit dans un de ses discours, que Heero n'écouta que d'une oreille.

Il regardait son meilleur ami s'agiter derrière la vitre, un sentiment inconnu l'emplissant peu à peu.

Il pensait être heureux en voyant un de ces amis, en particulier Dan, mais ce n'était pas le cas.

Il éprouvait plutôt…

Il n'éprouvait pas grand-chose, à vrai dire !

Il tenta de s'intéresser à ce que lui disait Dan.

« … Et Fred a vendu tout ton stock. Il t'a laissé plus de la moitié du fric, bien entendu. »

« C'est cool, répondit machinalement Heero. »

Il n'en avait rien à faire de cet argent !

De l'argent sale !

C'était la dernière fois qu'il faisait ce genre de conneries, la dernière.

A sa sortie, plus de drogue, plus de vol.

Clean.

Voilà son futur mot d'ordre.

« Tu manques à Jen, continua Dan inconscient des pensées du japonais. Elle parle continuellement de toi. »

" Et moi je ne pense jamais à elle" se dit Heero tandis que ses pensées se penchaient sur un jeune homme natté et particulièrement attirant.

« Dis, mec, tu m'écoutes ? Parce que t'as l'air complètement ailleurs là ! »

« Si si, je t'écoute. Exc… »

Il fut interrompu par un bruit de course.

Se tournant vers l'origine sur sa gauche, il vit Duo collé à la vitre à quelques mètres de lui.

Sans un regard pour son amant, l'américain attrapa fébrilement le téléphone et hurla presque :

« Hildy, ma chérie ! Mais qu'est-ce que tu fais là ! »

Les yeux d'Heero se posèrent sur ladite « Hildy ».

Il s'agissait d'une jeune fille d'environ quinze, seize ans, aux cheveux châtains foncés relevés en une queue de cheval parfaite, les yeux noisettes au maquillage très prononcé. Elle portait un pull rose clair sur un pantalon blanc. Sa bouche se tordait par des pleurs qu'elle ne tentait pas de cacher.

Elle fit immédiatement une très mauvaise impression à Heero.

Celle-ci dit quelque chose à Duo qui s'empressa de lui répondre :

« Je suis désolé, Hilde, vraiment désolé. J'ai fait ça pour toi, tu le sais bien ! Je… »

Sa voix sembla se briser.

Sans s'en rendre compte, Heero serrait les poings à s'en casser les phalanges.

Ne prêtant plus aucune attention à son meilleur ami, il resta, le téléphone au bout de son bras ballant, à écouter la conversation de celui qui était son amant.

« Hilde, ne pleure plus, je t'en supplie… Oui… Excuse-moi, ma chérie… »

Sa voix n'était plus qu'un son étouffé, et Heero dût tendre l'oreille pour pouvoir l'entendre.

Il sentait une sourde douleur s'insinuer en lui.

« Je te promets que je ne recommencerai plus ! Je te le jure ! Je… Non ! Tu sais que ce n'est pas vrai ! Je l'ai fait pour toi ! Et pour toi seule ! On n'avait pas d'autre choix ! Hilde, écoute-moi ! Arrête de pleurer… S'il te plait…Hilde, je t'aime… »

Un gémissement se bloqua dans la gorge de Heero.

N'écoutant que son instinct qui lui disait de fuir cet endroit immédiatement, il se leva précipitamment, faisant tomber la chaise et s'élança vers la sortie sans un regard pour son meilleur ami et encore moins pour Duo et sa copine.


Il avait mal.

Trahi

Blessé

Il avait envie de hurler

De cracher sa rage

De… pleurer…

Les larmes tentaient de forcer le barrage qu'il imposait à ses yeux.

Il ne fallait pas qu'il soit faible

Les hommes ne pleuraient pas

Et encore moins quelqu'un comme lui…

Il en avait connu d'autres !

Bon, il ne s'était jamais fait plaqué, il n'avait jamais été trompé

Mais de là à se lamenter pour une histoire qui ne durait que depuis deux malheureuses semaines !

Nan !

Une histoire de cul en plus !

Juste une histoire de cul…

Exactement !

Pas de quoi en faire un plat !

Alors pourquoi ressentait-il ce vide immense ?

Cette froideur intérieure qui lui glaçait le sang ?

Pourquoi avait-il envie d'hurler à la mort ?

De pleurer jusqu'à en épuiser toutes ses larmes ?

Les mots de sa mère lui revinrent en mémoire, mais il les chassa rapidement.

Duo n'était pas pour lui, il l'avait toujours pensé, n'est-ce pas ?

Et puis quel avenir pouvait-il avoir avec un mec ?

Aucun !

Donc cette histoire solutionnait tous ses problèmes !

Que Duo reste avec sa copine aux goûts vestimentaires si… écœurants !

Il n'en avait vraiment rien à faire !

Au contraire !

Et il n'allait pas accepter d'être bafoué aussi facilement !

Sa fierté ne le lui permettait pas !

Heero prit une cigarette, l'alluma de ses mains tremblantes et attendit.

Non, il n'allait pas admettre ça sans broncher !


« Hee-chan, t'es là ! Je t'ai cherché partout ! »

Heero sentit le natté s'accrocher à sa taille et le tourner vers lui.

Traître

Il le laissa poser ses lèvres sur les siennes

Menteur

Il autorisa sa langue à pénétrer sa bouche

Je te déteste

Il ne retira pas sa main qui se perdait sous sa chemise

Tu n'avais pas le droit

Il inclina même sa tête pour accentuer le baiser

Je te hais

Leur dernier baiser ?

Pourquoi m'as-tu fais ça ?

Puis brusquement

Pourquoi ?

Il le plaqua contre le mur.

Je te faisait tellement confiance !

« Heero, qu'est-ce qui se passe ? » s'alarma Duo remarquant la lueur de fureur présente dans les yeux de son vis-à-vis.

Le japonais ne prit pas la peine de répondre à sa question.

Il se colla au natté de manière à ce que celui-ci ne puisse pas s'enfuir.

S'approchant de son visage paniqué, il prit violemment les lèvres de son amant, les mordant avec rage et désespoir.

Il ne s'arrêta que lorsque l'américain eut crié de douleur.

« Tu as mal ? » lui murmura Heero en parcourant les lèvres ensanglantées de son doigt.

Seul un faible gémissement lui répondit.

« J'espère que tu souffres… »

Sa langue passa langoureusement sur sa bouche, recueillant son liquide de vie.

Puis, attrapant la natte de Duo, il la tira brutalement, et la tête du châtain alla se cogner contre le mur.

Duo laissa échapper une plainte.

« … autant que moi je souffre. » termina Heero dans un souffle.

Il vit les yeux de son vis-à-vis se remplir de larmes.

Une goutte d'eau salée glissa le long de sa joue tremblante, suivit par ses jumelles.

Un souvenir bref mais aigu éclata dans son esprit.

Il revoyait Duo, ses larmes aux bords des yeux, des larmes de joies… leur première fois…

Le japonais secoua la tête.

Il ne devait pas se laisser attendrir, pas retomber dans le même piège.

« Arrête de pleurer, » déclara-t-il plein de mépris « ce n'est pas à toi de le faire ! »

Je tenais tellement à toi !

Mais les larmes ne s'arrêtaient pas, s'intensifiant aux mots du brun.

« Je t'ai dit d'arrêter ! » s'écria le japonais.

Heero sentait qu'il perdait le contrôle de lui-même.

J'aurais fait n'importe quoi pour toi…

Il tenta de se ressaisir, mais il ne put retenir sa main.

Elle claqua.

Sèche et nette.

Duo porta sa main à sa joue, les yeux grands ouverts de surprise, ses larmes s'étant même arrêtées.

Heero lui attrapa vivement le menton, plongeant son regard implacable dans le sien.

« Tu n'aurais jamais dû me faire ça. » chuchota-t-il avant de s'écarter de Duo.

Celui-ci s'écroula sur le sol, ma main toujours posée sur sa joue rougie.

Le japonais se retourna et quitta le natté sans un regard.

Les barrages avaient cédé.

Ses larmes courraient le long de son visage, inexorables et douloureuses.

Asuivre…

Ecrit le lundi 27 décembre 2004

(1) Définition de mon dictionnaire : « Bouleversement entraînant l'effondrement, la ruine. » Que de réjouissances en perspectives ;)

J'espère que ce nouveau chapitre vous a plu. Je suis sûre que vous me haïssez toutes et tous ! Pourtant j'aime particulièrement ce chapitre, plus que le précédent. Ne me tuez pas pour autant (je vous jure qu'il n'y a pas forcément de Heero et de Duo dans toutes les prisons, ou alors ils sont gays… :) ), et puis si vous voulez la suite…

Je vous rappelle que le prochain chapitre sera le dernier de la première partie de cette fic, et que la seconde débutera dans un futur, je l'espère, proche (j'ai les idées, mais je dois avant tout terminer deux au trois fics). Je pense que son titre sera « Tes yeux dans les miens », mais ce n'est pas un choix définitif… Je vous redirai ça dans le prochain chapitre.