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Chapitre 8 : Prise de conscience et entraînement

La Grande Salle, ce matin-là, était beaucoup moins bruyante que la normale. Et il y avait de quoi. Dumbledore venait d'annoncer de but en blanc que cette année marquerait un tournant décisif dans le monde, sorcier et moldu confondus. Avant le mois de Juin, le duel opposant les clans Voldemort et Potter. Il prévint les élèves qu'un grand danger les guettaient, et que s'ils voulaient quitter Poudlard, ils en avaient l'entière liberté, avec l'accord des parents bien sûr. En plus, ils pourraient continuer leurs études à Beauxbâtons.

Ariane, au moment de ce discours, s'entraînait avec Harry. Elle lui avait appris à plus se familiariser avec la magie sans baguette, tandis que le garçon lui passait des astuces sur les anciennes incantations de Magie Ancestrale, le produit de la fusion des deux Magies, la noire et la blanche. Ensuite, les jumeaux appliquèrent les sorts qu'ils avaient créés théoriquement. Le résultat était époustouflant.

Dans la Grande Salle, l'agitation était à son comble. Les élèves se concertaient pour connaître la conduite à tenir. Le directeur avait précisé en guise de cerise sur le gâteau que Voldemort pouvait contrôler les esprits non-protégés par l'Occlumancie, rien qu'en se concentrant sur la personne qu'il voulait posséder psychiquement. Harry avait découvert cela l'autre, lorsqu' il devait faire diversion avec des attaques psychiques contre Voldemort. Ce dernier avait tenté de le contrôler, mais heureusement Harry était un Occlumens accompli, qui, en plus, tout comme sa sœur, pouvait parfaitement résister aux Impardonnables, à part l'Avada Kedavra qu'ils pouvaient, à la rigueur, contrer avec un contre sort de leur cru.

D'autant plus que tous leurs proches avait du développer leur endurance psychique pour pouvoir continuer à les voir sans risques. Draco, avec sa maîtrise de ses émotions tout à fait malfoyenne, il avait acquis un niveau plus qu'honorable en Occlumancie et en Légilimencie. Hermione, elle, avait retrouvé sa mauvaise habitude : Les visites régulières et récurrentes à la bibliothèque, au grand désespoir de Ron. Elle avait une idée derrière la tête, qu'elle tenait à peaufiner.

Elle ne la leur révéla qu'au mois de Février. Elle avait eu, franchement, une idée de génie. Elle leur proposa un sort d'Amour Pur. S'appuyant sur des arguments irréfutables, elle leur démontra par A plus B que le point faible primordial du Lord Noir, c'était le fait qu'il ne croyait pas à l'amour tendre et chaste, n'en ayant jamais ni reçu ni donné. C'était donc un atout à exploiter. Sans gêne aucune, elle leur dit que, comme Ginny aimait Harry, et que Draco aimait Ariane, les 2 Elus pourraient ainsi matérialiser cette entité et en faire une arme.

Mais il n'y avait pas que cela. Il y avait aussi l'amour que leur avait porté leurs défunts parents, qui s'étaient même sacrifiés pour eux. Mais aussi celui des Weasley, qui les avaient d'office inclus dans la famille. Sans oublier leurs propres amis et camarades, ni les professeurs ni Dumbledore. Mais aussi, et surtout, les créatures non-humaines ou hybrides qui les appréciaient.

Harry et Ariane rencontraient Graup, le demi-frère de Hagrid, plusieurs fois par semaine, lui tenant compagnie et discutant approximativement avec lui, déduisant ainsi les points forts et les points faibles des Géants. Graup, aussi difficile que ça puisse paraître, avait fini par aimer les jumeaux.

Et l'amour d'un Géant, même avorton, a une valeur incommensurable, sachant qu'ils sont très sélectifs dans leur choix, ceci du à leur instinct. La même chose pour Remus Lupin, les Acromentules et Firenze, un centaure habitant la Forêt Interdite, qui était très attaché à Harry depuis 6ans. Les Acromentules, elles, vénéraient quasiment Harry depuis qu'il avait détruit le Basilic, et adoraient Ariane pour son intégrité et son attachement.

Bref, tous ces liens ténus qui unissaient Harry et Ariane avec leur entourage pouvaient constituer une arme destructrice par sa pureté et son intensité. Ils pourraient même l'utiliser tous les deux ensemble, ce qui décuplerait la puissance du sort. Pas de doute, l'ingéniosité d'Hermione est sans limite.

Quant à ce qu'elle avait dit à propos de Draco, Ariane préféra l'ignorer et ne pas s'y attarder. Elle enseignait les techniques de combat au blond, et elle ne voulut pas que quoi que ce soit interfère dans son instruction. Le premier samedi du mois de Février, cependant, il parvint à produire un bouclier tellement puissant, qu'il pouvait même bouger avec lui et épouser ses mouvements. Il pouvait également lancer des sorts de l'intérieur, sans qu'ils rebondissent vers lui, et aucune intrusion externe n'était possible sans l'accord de Draco. Ariane le félicita, en le taquinant un peu :

« Magnifique ! Tel le diamant, mon cher, vous brillâtes de mille éclats et de mille feux ! »

« Mais, mon amour, le diamant brut n'est rien sans le diamantaire pour le tailler. »

« Arrête de me jeter des fleurs, mon cœur, tu vas me faire rougir. VIGILENCE CONSTANTE ! »

Son cri fit violemment sursauter Draco, qui, pour se venger de ce tour pendable, se mit à la poursuite d'Ariane, tentant de l'attraper alors que celle-ci se gaussait de sa réaction. Quand elle s'arrêta pour se remettre de son fou-rire, Draco la plaqua au sol et lui infligea la pire torture qu'on put imaginer : Une séance intensive de …. chatouillis. La jeune fille, ayant repris son souffle, se releva prestement et lui asséna un coup de tête en pleine poitrine, tellement fort que Draco se retrouva à terre. Ariane lui dit alors :

« Ha, même Zidane n'a pas pu faire mieux ! »

« Qui ça ? »

« Rien, laisse tomber. Tu as besoin d'un coup de main ? »

« Oui. Volontiers »

Lui tendant la main, Ariane l'aida à se relever et ils se dirigèrent vers les appartements du jeune professeur de Défense, où les attendaient Narcissa et Dalila. La brune joua avec la petite fille tandis que Draco discutait avec sa mère. Lorsque celle-ci, lasse, finit par aller s'étendre, les deux jeunes couchèrent ensemble la petite Dalila, lui embrassant le front l'un après l'autre. Alors qu'Ariane allait sortir, Draco l'arrêta en lui disant :

« Veux-tu m'accompagner au bal de la St Valentin, et passer la matinée du 14 avec moi à Pré-au-Lard ? »

Effectivement, pour détendre l'atmosphère, le professeur Dumbledore avait annoncé une sortie et un bal le jour de la St Valentin. Pour cette occasion, Pré-au-Lard serait protégé par des sorts surpuissants pour assurer la protection des élèves.

« J'accepte, Draco. Mais à deux conditions : Ne le dis pas dès maintenant à nos amis, et il est hors de question qu'on aille chez cette Mme Pieddodu ! Harry m'a dit que c'est l'enfer repeint en rose, cet endroit ! »

Draco soupira de soulagement à cette diatribe, puis acquiesce docilement et partit se coucher, imitant ainsi la jeune fille qui avait fait de même.


Fin du chapitre.

J'espère que vous avez aimé.

Mery Dry.