Merci pour vos reviews (plus que qq heures avant la saison 3, je suis complètement hystérique, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !)

ooOOoo

Sept jours plus tôt …

John était sorti de l'infirmerie en trombe. Rien que de savoir qu'il allait devoir y revenir dans six malheureuses heures !Tout ce cinéma pour quoi ? Il se sentait bien.

En fait, il se sentait mieux que bien, il se sentait … superbien. Il n'avait jamais été aussi en forme physiquement. Beckett s'inquiétait pour rien. La dose de rétrovirus reçue par Ellia avait été massive et elle était un wraith, pas étonnant dans ces conditions qu'elle soit redevenue un de ces horribles insectes.

John n'était pas un wraith, et il n'avait été, disons, que mordillé – si l'on considère les mains des wraith comme des dents – bref, pas de quoi en faire un drame. En plus, il devait bien reconnaître que la faculté de guérir aussi vite et de pouvoir courir plus longtemps que Ronon sans même une petite goutte de sueur, étaient plutôt cool. Très cool. Pareil avec Teyla, il l'avait battue au … John s'arrêta dans le couloir, sourcil froncé. Il l'avait battu et il l'avait … Bon sang, il était persuadé avoir fait autre chose, avoir réussi autre chose, il l'avait sur le bout de la langue … Bof, pas grave l'important c'était qu'il était invincible, oui, c'était ça. Il était invincible, un peu comme lorsque McKay avait trouvé cette petite tortue verte et avait proclamé être devenu invulnérable.

McKay … John se demandait ce que faisait le scientifique. Il ne l'avait pas vu depuis leur retour. John secoua la tête. Il se rappelait du cinéma que McKay avait fait pour une simple écharde. Temps d'aller voir si le petit bobo du grand génie de Pégase était guéri.

Comme il s'y attendait, John trouva Rodney dans son laboratoire, occupé à grommeler entre ses dents tout en tapotant sur son ordinateur. John sourit. Le doigt de la blessure était entouré d'une superbe « poupée » blanche. Il était sûr que ce n'était pas Beckett ou l'une des infirmières qui l'avait bandé ainsi. McKay était vraiment un hypocondriaque, ou un gros bébé, John avait du mal à se décider.

John s'appuya à la rambarde de la porte et observa McKay. Un gros bébé pas de doute. Un bébé joufflu, rose et … Le regard de John s'attarda sur les épaules du canadien. Humpf, peut-être pas si bébé que cela en fin de compte. McKay avait des épaules carrées, et des bras bien proportionnés, pas de graisse mais pas de muscle saillant non plus.

McKay se leva soudain et se pencha en avant pour récupérer un objet placé devant lui, sur son bureau. Le mouvement révéla une paire de petites fesses rondes, mises en valeur par le treillis militaire qu'il portait.

John était fasciné par le spectacle devant lui.

« Colonel ? Je peux faire quelque chose pour vous ou bien vous souhaitez juste tenir compagnie à l'embrasure de la porte … »

John aurait volontiers répondu sur le même ton sarcasticoagacé que McKay mais il était trop occupé à examiner le torse de ce dernier. Le tee-shirt bleu lui collait littéralement à la peau. Ces derniers temps, John se rappelait que McKay portait essentiellement un tee-shirt noir en coton mais là, il avait réendossé le tee-shirt en acrylique des premières heures, le bleu ciel, celui qui permettait de distinguer les membres du contingent scientifiques des autres membres de l'expédition. Et le dit tee-shirt laissait clairement paraître deux petits mamelons, deux petits mamelons fermes et … Mon Dieu, mais à quoi est-ce qu'il était en train de penser !

« Colonel ? »

Le ton de McKay était passé d'agacé à inquiet. John le dévisagea un moment puis sortit de la pièce sans un mot, laissant derrière lui un McKay abasourdi.

Quatre jours plus tôt …

Mais quelle mouche l'avait piqué ? Rodney savait que le cerveau de Sheppard ne fonctionnait pas tout à fait comme celui d'une homme normal – il avait passé le test Mensa, ce qui dans l'esprit de Rodney le plaçait dans la catégorie « mieux que la normale » – mais là, c'était le pompom !

Bien sûr, Rodney était inquiet pour lui avec ce que lui avait appris Carson sur son infection par le rétrovirus, mais il ne comprenait pas très bien pourquoi, il se comportait comme ça.

Ca avait commencé avec cette étrange visite au labo. Sheppard était resté là, sans bouger, sans parler. Son visage fermé, le sourire que McKay associait désormais à Sheppard, ce petit sourire tour à tour moqueur, fraternel, sexy … ce sourire quasi omniprésent avait disparu. Rodney avait presque eu peur. Presque … mais maintenant il avait vraiment peur, et il ne savait pas à qui il pouvait en parler, sans enfoncer davantage Sheppard. Déjà que Caldwell tournait comme un charognard autour de son poste … Non, il ne pouvait rien dire à personne, rien dire de ce qui se passait, de ce qui lui arrivait. Ils auraient immédiatement enfermé Sheppard s'ils savaient. Il n'avait déjà plus droit aux missions d'exploration, l'enfermer le tuerait aussi certainement que ce foutu virus.

Sheppard agissait avec lui comme s'il … comme s'il lui appartenait. Il était devenu possessif, Rodney ne voyait pas d'autre qualificatif.

Il y avait eu la scène à la cafétéria, il y avait deux jours de cela. Il était tard et Rodney avait eu un petit creux. Il était descendu pour manger un morceau. Il s'était servi, et avait posé son plateau près de Radek qui apparemment avait eu lui aussi une longue journée. Et Sheppard était apparu, comme ça, comme sorti de nulle part …

Flasback

Rodney et Radek étaient lancés dans une conversation houleuse sur les mérites de la technologie ancienne lorsqu'une ombre s'abattit sur la table. Au sens propre. Il y eu un bruit mat et les verres s'entrechoquèrent sur les plateaux des deux scientifiques. Ils levèrent les yeux vers le responsable.

« Colonel ! Mais enfin qu'est-ce qui vous prend ? Vous n'êtes pas à l'entraînement avec Ronon, ok, cette table ne vous a rien fait que je sache, et en plus elle ne peut pas se défendre. »

Sheppard fixait Rodney. Juste ça, il le fixait, penché sur la table, ses deux mains sur son plateau. Ce dernier était trempé, de l'eau s'était renversée partout lorsqu'il l'avait posé sans grande délicatesse sur la table. Rodney commençait à se sentir mal à l'aise sous le regard intense de Sheppard. Normalement, lorsqu'il lui parlait sur ce ton, il s'ensuivait invariablement une de leur célèbre joute verbale. Là, rien, juste ce regard pénétrant et froid, presque … haineux ?

« Alors McKay, on prend un peu de bon temps à ce que je vois ... »

Du bon temps ? Mais … mais de quoi parlait-il ?

« Colonel, je ne vois pas ce que … »

Il fut interrompu par le poing du Colonel s'écrasant sur la table. Cette fois, c'est la carafe d'eau qui se répandit sur son plateau, noyant définitivement ce qui s'y trouvait.

« NE ME MENTEZ PAS McKAY ! N'essayez JAMAIS de me mentir, je sais ce que vous faites tous les deux ! »

Rodney cligna des yeux, incapable de comprendre de quoi il était question et avant qu'il n'ait pu dire quoique ce soit, Sheppard s'était retourné vers Radek. Ce dernier avait l'air aussi surpris que Rodney.

« Je crois que vous avez fini docteur Zelenka. »

La voix de Sheppard était pleine de menace et Radek ne se fit pas prier, il grommela quelque chose en tchèque, prit son plateau et quitta la table, trop content de laisser ses deux là tout seuls. Il savait que les membres de SGA1 étaient étranges, à leur manière, mais là, ça dépassait l'entendement et franchement, il n'avait pas envie de se mettre à dos un type qui avait descendu une soixantaine de Géniis de sang froid. Que Rodney se débrouille avec le Colonel.

Fin du flashback

Et Rodney avait fait de son mieux sauf que la situation avait empiré.

Sheppard refusait qu'il mange avec qui que ce soit d'autre que lui, il lui avait même interdit de s'entraîner au tir avec le sergent Stackhouse et il restait presque toute la journée avec lui dans son labo, grognant à chaque fois que quelqu'un s'approchait de lui.

Radek lui avait dit d'en parler à Carson, son état devait être lié à sa contamination, mais Rodney ne parvenait pas à s'y résoudre. Si Caldwell savait ça, il le ferait non seulement enfermé mais certainement aussi le ferait condamner pour « fraternisation » déplacée.

Parce que franchement, Sheppard avait tout du petit ami jaloux, et bien entendu avec sa chance, Rodney avait droit aux côtés désagréables de la jalousie mais pas au petit ami.

John Sheppard, son petit ami … l'idée était du plus haut ridicule, non ? Comment un homme aussi sexy pourrait-il s'éprendre de quelqu'un comme Rodney. Ce dernier aurait aimé que ce soit vrai, et c'était peut-être aussi une des raisons qui justifiaient son silence. La manière dont John le traitait rendait presque ses propres fantasmes réels, presque … sauf qu'il n'y était pas question d'amour, juste de possession.

TBC