Merci à Alyaaa pour son comm !
Merci de m'avoir relancée pour avoir la suite !
Merci de me suivre
Partie 34
-Alex ?
-Hum ?
-Je dois te dire quelque chose.
Alex était en plein travaux. Il avait fini le carrelage de la cuisine et avait entamé les peintures des murs dans un ton gris pâle qui contrastait avec les meubles rustiques.
-C'est important, insistai-je devant son air absent.
-Je t'écoute Norma.
Il portait un bleu de travail déjà maculé de peinture et des lunettes de protection.
-Tu sais quoi ? soupirai-je. Nous en reparlerons plus tard.
-D'accord.
Il était complètement ailleurs depuis qu'il avait appris la mort de son père la veille. Il n'exprimait rien, cela m'inquiétait.
Je me rendis dans la cave pour récupérer du tissu que je stockais là. Je farfouillais dans ce désordre organisé, soucieuse. Je savais que Caleb avait tenu sa promesse, le reste je ne voulais pas le savoir. J'aurais dû être soulagée mais l'état second de mon mari était alarmant.
Je tombai sur du fil à tricoter et des aiguilles.
-Pourquoi pas, murmurai-je après un instant d'hésitation.
J'étais partie pour faire des rideaux, à la place je m'installai confortablement sur le rocking-chair dans la chambre d'amis que j'avais transformé en salle de couture et je me mis au travail. Il était dix heures, j'avais le temps avant de préparer le repas.
-Norma ?
Je m'éveillai en sursaut, clignant des yeux, un peu dans le gaz.
-Tu devrais t'allonger, tu n'es pas bien installée.
Alex m'observait, soucieux. Il s'était changé, avait pris une douche.
-Non ça va.
Je repris mon tricot avec peine.
-Quelle heure est-il ?
-Treize heures.
-Tu dois avoir faim ?
Je me levai déjà mais il m'obligea à me rasseoir.
-J'ai commandé une pizza.
Je grimaçai.
-Je sais que tu n'aimes pas quand ce n'est pas toi qui les prépare mais Gino est vraiment un bon pizzaiolo. Tu verras, ses pizzas sont à tomber.
-Mouais.
Il s'accroupit devant moi :
-Depuis quand tu tricotes ?
-Depuis que je sais que je suis enceinte.
Il se figea, comme je l'avais prévu, son visage se décomposa en une multitude de choses qui me firent mal. Je voulais lui annoncer autrement mais tant pis. Je ne voulais pas refaire la même erreur, je voulais son soutien car j'avais peur.
-Tu es sûre ? On l'a fait qu'une fois il y a des semaines.
Oui, c'est vrai, on n'avait jamais réitéré l'expérience. Nous nous étions englués dans quelque chose de honteux. Je ne savais pas comment retourner vers lui ni lui vers moi. Je faisais moins de cauchemars mais le vide causé par la perte de notre petite fille était bien présent et la souillure de ce bâtard de Keith aussi.
-J'ai fait 4 tests et je suis même allée au labo.
Il se laissa glisser au sol contre le mur, complètement hagard.
-Alex ?
Il tendit son bras vers moi, l'index élevé comme pour lui donner une minute. Il frotta ses yeux, son front.
-Sérieusement ? M'agaçai-je.
-J'ai besoin d'un peu de temps.
-Sans blague, m'énervai-je, déjà en proie aux affres des hormones.
Je fis un bond hors du rocking-chair, furibonde, prête à m'en aller. Il bondit à son tour pour me rattraper au vol. Je parvins à l'esquiver et courus dans le couloir vers les escaliers. Je voulais mettre de la distance entre nous.
-Norma !
Je pris l'escalier un peu trop vite, me sentie trébucher dans l'escalier, je l'entendis hurler :
-Norma non !
Je parvins à me rattraper in extremis. Le cœur échevelé, je m'assis sur la marche, choquée. J'avais frôlé la catastrophe. Alex se posa à mes cotés en état de choc lui aussi. Il posa des yeux remplis d'effroi sur moi.
-Pourquoi tu te mets dans cet état ?
Pourquoi ? Vraiment ? Il me posait cette question ? Vraiment ! Je détournai mon regard pour ne rien dire de fâcheux, fixant le bas des escaliers avec l'envie subite de m'y jeter. Il attrapa ma main fermement. Avait-il compris mon état d'esprit ?
-Je suis désolé, mon oiseau.
Je fermai les yeux un bref instant, malmenée par une culpabilité soudaine.
-Désolé de quoi ?
-Pour tout. Pour cette vie. Pour ces monstres que j'ai fait entrer dans ta vie et celle de Dylan.
Je lui jetai un coup d'œil rapide, ses yeux brillaient, la culpabilité le tenaillait. Je serrai sa main à mon tour :
-Je ne t'en ai jamais voulu. Tu n'es pas responsable de leurs actions.
-J'ai blessé Rebecca…
-Et alors ? Ça n'excuse rien. J'ai compris son désespoir, je l'ai ressenti quand nous nous sommes séparés. Je t'avais perdu, j'étais anéantie pour autant je n'ai pas agi de la sorte.
Le visage du père d'Alex se matérialisa devant mes yeux mais je le refoulai, ce n'était pas comparable. Du moins, je l'espérais. Déstabilisée, je me tus un instant.
-J'ai fait la même chose qu'elle, murmura-t-il. Je me suis vengé, j'ai causé la mort de quelqu'un. Je ne vaux pas mieux qu'elle.
-Non, non, non, le défendis-je avec emphase, toute colère oubliée. Tu n'es pas comme elle.
Je caressai sa joue rugueuse avec une intense affection. Il ferma les yeux, refusant mon soutien.
-Regarde-moi.
Je dus insister pour qu'il obtempère.
-Tu nous a protégé, tu as protégé ta famille, tu savais qu'il continuerait à nous faire du mal. Ce n'est pas de la vengeance sinon tu aurais fait pareil avec Rebecca.
-J'en ai eu envie, tu le sais.
-Mais tu ne l'as pas fait. C'est tout ce qui compte. Tu es quelqu'un de bien Alex. Un bon mari, un bon père.
-Un bon père ? Tu crois vraiment ?
-Je ne pouvais pas rêver mieux.
Il parut soulagé. Il posa son front contre le mien et nous restâmes ainsi longuement.
OoooO
Après avoir englouti la pizza aux 4 fromages, délicieuse en effet soi dit en passant, nous nous installâmes dans le canapé pour regarder un vieux film. Alex y avait pris goût grâce à moi. Au milieu du film, je le vis piquer du nez.
-Viens, lui proposai-le en tapotant mes cuisses.
Il ne se fit pas prier, étonnamment. Il y posa sa tête et s'endormit rapidement. Je fis glisser mes doigts dans ses cheveux drus, lentement et avec tendresse. Il dormait mal depuis son retour de l'hôpital, et la veille il n'avait pas fermé l'œil de la nuit.
Quand Dylan franchit le seuil après l'école vers 17 heures, nous étions encore dans le canapé. Alex se leva pour accueillir son fils. Je les observai sans me cacher, convaincue que nous pouvions retrouver le chemin du bonheur. Dylan s'approcha et m'embrassa furtivement sur la joue, en se hissant légèrement sur ses pieds puis monta déposer son cartable dans sa chambre.
-Tu veux du pain perdu pour le goûter ?
Il s'immobilisa en pleine ascension et darda sur moi des yeux brillants d'excitation :
-Oh oui !
Il adorait ça mais j'avais rarement eu envie de lui faire plaisir. Tout avait changé après l'attaque de Keith. Nous nous étions rapprochés sans que je comprenne pourquoi ni comment. Une relation nouvelle était née entre nous que je tentais de préserver à tout prix.
-Je m'en occupe, commence tes devoirs, je t'appelle dès que c'est prêt. Papa arrive pour t'aider.
Je finissais les pains perdus quand Alex s'approcha de moi, m'enlaçant prudemment, ses mains positionnées sur mon ventre.
-J'ai tellement peur de me réjouir Norma, se confia-t-il subitement.
Je fis volte-face, le serrant contre moi avec force.
-Moi aussi.
OoooO
Alex passa une meilleure nuit cette fois-ci.
Pendant le petit-déjeuner, il me parla des formalités pour enterrer son père.
-Tu ne comptes pas t'y rendre ? M'étonnai-je.
-Non.
-Si c'est parce que tu as peur de nous laisser, on peut y aller avec toi, tu sais, intervint notre fils.
Il lui sourit, ébouriffa ses cheveux.
-Non, je ne veux pas y aller c'est tout, cela n'a rien à voir avec vous. J'ai quelques coups de fil à passer.
-Tu as le droit de pleurer ton père, mon chéri, insistai-je.
-Ça va, ne vous inquiétez pas. Allez Dylan, on y va. Je te dépose à l'école.
Je débarrassai la table du séjour, il attrapa le reste des couverts et me suivit dans la cuisine, j'en profitai pour lui faire part de mon projet de reprendre le travail à plein temps et non plus à mi-temps comme ces dernières semaines. Shelly avait besoin de vacances et j'avais besoin de reprendre ma vie en main.
-Tu n'es pas fatiguée ? C'est peut-être prématuré.
-Je suis enceinte pas malade.
-C'est vrai ? Tu vas avoir un bébé ? S'écria Dylan debout à l'entrée de la cuisine.
Nous n'étions pas prêts à lui annoncer, nous voulions attendre mais je ne pouvais décemment pas lui mentir alors qu'il dardait sur moi des yeux plein d'espoir.
-Oui. C'est vrai.
Il jeta son sac au sol et courut vers moi avec joie. Son étreinte fut réconfortante.
-On sera là papa et moi pour qu'il ne vous arrive rien cette fois. Je te le promets maman.
-Je le sais Dylan.
J'embrassai le haut de son crâne, reconnaissante. Il m'avait redonné confiance, sa réaction était inespérée. J'avais cru qu'il serait réticent face à cette nouvelle qui lui aurait rappelé de mauvais souvenirs. Mais non, il goûtait au bonheur sans prudence comme seul un enfant pouvait le faire.
-Allez-y, le sermonnai-je, sinon tu vas être en retard.
-Non, c'est bon, je peux encore attraper le car. Papa reste avec maman ! J'y vais, à ce soir !
Il courut pour attraper son car, je le surveillai par la fenêtre du séjour, pour vérifier qu'il ne le rate pas.
OoooO
La semaine suivante, je me rendis au rendez-vous pour la première échographie. Dylan avait lourdement insisté pour venir.
-Tu ne verras rien à ce stade.
-C'est pas grave, allez maman s'te plaît !
Du coup, Alex aussi avait posé son après-midi et nous étions allés le récupérer une heure plus tôt en plein cours de maths pour qu'il nous accompagne. Dans le cabinet, mon obstétricien, le même que précédemment, m'auscultait avec minutie, confirmant la date de conception (il y a environ deux mois), ce qui ne parut pas gêner Dylan, obnubilé par l'écran.
-Elle est où ? Demandait-il sans arrêt.
Le médecin gardait patience, heureusement. Il lui montra le petit haricot d'à peine 5 millimètres et il écarquilla les yeux, fébrile :
-C'est une fille ? Hein ?
-On ne peut pas encore le dire.
-Je sais que c'est une fille. J'ai pas pu m'occuper de ma première petite sœur mais cette fois, je veillerai bien sur ma future petite sœur.
Mon cœur loupa un battement, puis se serra. Je vis le visage de son père se fermer. Je lui pris la main pour qu'il revienne auprès de moi.
-Tu veux écouter son cœur ? Lui proposa l'obstétricien pour casser cet instant morose.
Dylan approuva vivement de la tête.
Ce fut un moment plein d'émotion.
OoooO
La nuit suivante, je me réveillai en sursaut, en sueur, je m'assis pour boire le verre d'eau que j'avais préparé et remarquai l'absence d'Alex dans le lit. Quelle heure était-il ? Trois heures du matin. Mon instinct me donna le courage de sortir du lit pour aller voir où il était.
La chambre de Dylan était entrouverte, sa veilleuse allumée. Alex était assis près de lui, immobile, le regardant dormir.
-Alex ?
Il sursauta, me fixa avec un je ne sais quoi que je ne sus interpréter.
-Il a fait encore un cauchemar. Je lui ai remis son ancienne veilleuse pour que ça le rassure.
Je hochai la tête avec approbation.
-Viens, allons nous coucher. Il dort profondément.
-Il a rêvé que quelqu'un venait dans la maison pour t'enlever.
Les rendez-vous avec le psy l'aidaient mais les cauchemars persistaient.
OoooO
Les semaines passaient. Je n'osais toujours pas en parler à Shelly, ni Alex à Bob ou à ses collègues. Nous gardions le secret, même Dylan se montrait discret à l'école et n'en avait pas touché mot à William, son ami qui voulait qu'on l'appelle Gunner. Il est revenu un week-end chez Bob et Dylan était allé le voir.
Ma taille s'épaississait, je portais des vêtements amples pour pouvoir encore préserver notre miracle. Je n'avais pas été malade cette fois, juste quelques envies par-ci par-là qu'Alex avait su combler sans faire aucune réflexion.
Alex avait donc repris le travail, cependant, il ne faisait pas de rab, rentrait à heure régulière, me passait un nombre phénoménal de coups de fil dans la journée. Je comprenais son appréhension mais elle commençait à m'étouffer.
Un soir, après le diner, une fois Dylan au lit, je lui fis part de mon agacement.
-Je sais que je suis un peu pénible, s'excusa-t-il en prenant place dans le canapé.
-Un peu ? M'agaçai-je de plus belle, les mains sur la taille.
Il se gratta la tête, penaud.
-J'te soûle, je le sais, rit-il spontanément.
Je l'observai, surprise par cette bonne humeur inopinée.
-Allez viens mon oiseau, dit-il en tendant sa main vers moi. Regardons un bon film, cela nous détendra.
Vers 22 heures, je montais prendre une douche, j'avais des bouffées de chaleur depuis quelques jours et je transpirais facilement. Alex faisait la vaisselle, il promit de monter rapidement se coucher. Mais j'en doutais, il reculait sciemment son heure du coucher pour éviter toute forme d'intimité avec moi et j'étais si fatiguée que j'avais beau l'attendre, je finissais toujours par m'endormir avant qu'il ne monte.
J'allais me déshabiller quand Shelly m'appela sur mon portable. Elle voulait me prévenir qu'elle ne serait pas là demain car son fils cadet était malade. Je pris de ses nouvelles, nous échangeâmes sur le déroulé de notre week-end qui prenait fin.
Après une demi-heure, je raccrochai tout en m'interrogeant sur le fait d'aller me doucher avec le méchant coup de barre qui pointait son nez mais je me sentais trop poisseuse pour y renoncer. Je me délassais plus que nécessaire sous le jet d'eau chaude, savonnant les nouvelles rondeurs de mon corps bien plus généreux, à l'écoute de cette nouvelle vie inattendue qui se rappelait à moi par moment par le frôlement d'une main, d'un pied.
Je refermai le robinet, pressée de rejoindre le nid douillet que représentait notre lit. J'étais en train de me sécher quand Alex entra pour se changer probablement. Il eut un instant d'arrêt, ses yeux me passèrent au rayon x, se voilèrent d'un désir qu'il peina à camoufler. Je clignais des yeux, sentant monter soudainement le même désir. Un désir que j'avais enfoui très loin, qui dévasta tout sur son passage en refaisant surface, faisant trembler mon corps. Je fis le tour des lieux du regard, la commode à serviettes ferait l'affaire. Je m'y hissai, écartant les cuisses, m'offrant à lui sans retenue, oubliant toute réserve. Je n'étais plus moi-même, je n'étais plus que passion. Il était déjà nu, en transe malgré cela, tout se passa avec une extrême douceur, une extrême lenteur qui m'arracha un gémissement tandis qu'il malaxait mes seins, qu'il y goutait comme un affamé. Il émettait des sons rauques, sans un mot, haletant. C'était aphrodisiaque. Je le sentais proche de la rupture, tout comme je l'étais. Je me retenais mais c'était douloureux. Je l'attirai dans mes bras, le mordis à l'épaule, griffant son dos, soufflant à son oreille à quel point il me faisait du bien. Il secoua la tête comme pour reprendre ses esprits, il peinait à se retenir, il posa sa tête sur mon épaule en expirant mais c'était trop tard. Il s'agrippa au meuble et s'engouffra en moi profondément dans un cri qui lui échappa déclenchant mon propre plaisir en écho au sien…
-Papa ça va ?
Nous sursautâmes, encore haletants.
-Oui, parvint-il à répondre.
-Tu as crié ? Tu t'es fait mal ?
-Oui, je me suis cogné le doigt de pied mais ça va. Va te coucher, je vais prendre ma douche, bonne nuit mon fils.
Il repartit d'un pas trainant vers sa chambre. Je pouffai, devant la mine stressée d'Alex.
-On a frôlé la cata.
Il ne répondit pas, il ne riait pas, posant sur moi des yeux perdus. Je pris son visage entre mes mains, l'embrassant encore et encore, alanguie et soulagée, je me sentais bien. Cela faisait longtemps, j'avais retrouvé la maitrise de mon corps, c'était inespérée.
-Je t'aime tellement … merci…
Il me serra contre lui, me réchauffant de sa seule présence.
-Tu veux reprendre une douche ? Me proposa-t-il avec un air innocent.
-Oh oui !
Il sourit, moi aussi. Dylan disait souvent ça quand il était content d'une surprise qu'on lui faisait.
J'allais avoir droit à du rab.
OoooO
Installés face à face dans notre lit, nous nous dispensions de l'amour visuellement. J'étais enveloppée dans la douceur de ses bras protecteurs et rassurants. Je luttais pour ne pas m'endormir, je voulais encore profiter de ces instants qui nous avaient tant fait défaut ces derniers temps.
OoooO
-C'est quoi cette mine réjouie que tu affiches sans relâche depuis ce matin ? Me demanda Shelly, un sourire au coin des lèvres, pendant notre pause déjeuner sur le pouce à l'arrière de l'accueil du motel.
-De quoi tu parles ?
-T'as pas quelque chose à m'annoncer par hasard ?
La peur m'avait empêché de me confier à elle mais maintenant, je me sentais plus sereine, je contenais mal mon envie de me confier à ma meilleure amie. Je quittais mon siège pour soulever mon pull ample et dévoiler mon ventre rebondi.
-Combien de mois ? Demanda-t-elle simplement sans surprise.
Dépitée, je me rassis en lui répondant.
-Je m'en doutais déjà, tu portes toujours des vêtements cintrés et là depuis quelques semaines tu changes tes habitudes vestimentaires.
Je picorais dans mon assiette, déçue par le manque d'effusion de Shelly.
-Ça n'explique pas cet air ravi que tu arbores depuis ce matin, continua-t-elle.
Je rougis bien malgré moi. Shelly me lança un regard entendu. Elle avait compris mais elle attendait mon explication.
-Oui, c'est vrai, on a retrouvé disons une vie conjugale épanouie.
-Tant mieux. Je suis heureuse pour vous.
Le téléphone de l'accueil sonnait avec insistance depuis deux minutes. Shelly alla finalement décrocher en soupirant. Je consultai mon portable, découvrant un message rempli de petit cœurs rouges.
-Alex, souris-je.
-Norma, c'est pour toi ! Cria Shelly.
-Qui est-ce ?
-Ton frère.
