Chapitre 11 : Cœurs passionnés

Pont E, dernier étage dans les soutes du navire, deux passagers étaient illégalement en train de se servir à manger dans la réserve des cuisines. Jack et Raiponce se faisaient un festin improvisés après avoir découvert la planque parfaite. Il y avait actuellement trois grosse cales au fond du Titanic que le couple avait découvert pendant leur escapade. L'une servait à entreposer les véhicules, la deuxième était utilisée pour les outils et objets encombrants tandis que la dernière, plus petite, servait de garde-manger.

Déjeuner leur fit le plus grand bien après toutes ces émotions. Une fois repus ils se reposèrent l'un contre l'autre sur des sacs de farines, de sucres et de blés. Raiponce ne cessait de caresser les marques de brûlure sur l'argenté qui grimaça quand il bougea son épaule.

- Mon pauvre… Ils t'ont violement battus…

- Il y en a un qui m'a frappé sur la clavicule, depuis elle me lance. Les salauds…

La comtesse se releva pour lui faire un massage qui le détendit. Ses yeux se focalisaient sur sa peau rougit par endroit dont quelques cloques blanchâtre gonflait par-dessus.

- Ca me parait assez grave, Jack. Il faut te soigner rapidement !

Son amoureux se retourna en la remerciant pour l'attention sur son membre endoloris.

- Tout va bien, j'ai déjà connu ce genre de brûlure. Ca va passer si je fais attention. C'est mon albinisme qui me joue encore des tours.

Peu convaincue, la blonde se promit de chercher de la pommade dès que possible lorsqu'ils seraient réellement en sécurité. Elle prendrait soin de lui comme d'une mère poule envers son petit ! Elle panserait ses plaies, soignerait sa peau tous les jours et prendrait soin de sa santé. Elle s'imaginait déjà, vieillir à ses côtés en lui mijotant de bon petit plat tout en rajustant une ombrelle pour le protéger des rayons brulants. Elle voguait dans son esprit, se représentant un avenir radieux à ses côtés…

Jack n'en pensait pas moins, les yeux clos à reprendre des forces. La douleur s'atténuait quand il n'y pensait plus. Tout à coup, un bruissement attira son regard. Il rouvrit ses prunelles couleurs ciel d'hiver pour observer Raiponce ôter sa robe. Il rougit de surprise, presque incapable de détourner le regard.

- Que… Que fais-tu ?!

- Je me change. J'avais prévu le coup ! Je ne pourrais jamais m'enfuir dans une telle tenue ! Puis je la déteste de toute façon.

Le jeune homme approuva en détournant ses iris vers ailleurs. Il ne voulait pas violer son intimité avant qu'il ne remarque bien vite qu'elle portait une autre robe par-dessous la précédente.

Raiponce lui sourit et virevolta plusieurs fois.

- Qu'en penses-tu ? C'est moi qui l'ai faite !

Jack resta bouche bée. C'est elle qui avait créé une telle pièce ? Il n'en revenait pas.

- Elle est extraordinaire ! Tellement… Tellement toi ! Elle t'embellit encore d'avantage, je ne pensais pas que cela était possible !

Le compliment fit plaisir à sa belle qui se pavana dans sa robe violette légère lui arrivant au-dessus de ses chevilles nues. Il y avait un peu de dentelle blanche par ci par là et un jupon clair en dessous du tissu mauve. Des épaulettes rondes et des manches fines en soie lui couvrait ses bras tandis qu'un magnifique corsage recouvrait sa poitrine attrayante que Jack fixait du coin de l'œil.

- J'ai toujours voulu la porter ! S'amusa Raiponce en tournant sur elle-même dont ses cheveux suivait le rythme. Mais comme elle n'était pas assez sophistiquée pour Gothel je n'avais pas l'occasion de la mettre. C'est la toute première fois que je l'enfile. Elle fait partie de mes préférées !

- A raison, elle est splendide ! TU es splendide! Je suis un peu jaloux de tes compétences, j'ai l'impression que tu sais tout faire… Le dessin et maintenant la couture. Tu as des doigts de fées.

La comtesse rougit tant elle était heureuse. Elle se stoppa et se remit à ses côtés.

- La solitude m'a poussé à m'occuper l'esprit et j'ai toujours aimé apprendre, découvrir de nouvelles choses. Du coup je me suis mise très tôt au dessin puis à la couture. Grâce aux livres que m'achetait ma belle-mère j'ai apprisse toute seule divers domaines. Je voulais TOUT essayer. Je me suis donc aussi mise à la cuisine, la peinture, aux échecs et même à la guitare !

Impressionné, Jack siffla d'admiration. Son complexe d'infériorité refit surface qu'il tenta de repousser sans succès.

- Autodidacte en plus… A côté je suis un peu pathétique, lâcha-t-il. Je ne sais rien faire de mes dix doigts à part survivre.

- Ne te sous-estime pas Jack, tu as toi aussi énormément de qualité et de domaine où tu excelles. Moi, je t'aime comme tu es !

Elle se blottit contre lui. Tout doutes disparurent en une fraction de seconde du cœur de l'argenté.

- Au fait, je n'ai toujours pas vu tes dessins ! Tu m'avais promis de me les montrer mais depuis… on a jamais pu le faire.

La blonde s'illumina :

- Tu as raison ! Justement, je crois que mon carnet traine dans mon sac.

Le fameux sac en toile bleu qu'elle avait utilisé pour ses escapades apparut de sous son ancienne robe. Elle l'avait porté sur ses épaules, cachée, tout le long de la messe et de sa fuite. Elle avait tout prévu, perspicace et avisée qu'elle était. Jack la félicita en analysant ce qu'elle avait prise avec elle. Il rit en voyant la poêle noire.

- C'est la meilleure arme que j'ai jamais vu de ma vie, pouffa-t-il.

- Eh ! Ne te moque pas ! Elle est super pratique !

Raiponce fit la moue tout en fouillant au fond de son sac pour sortir son carnet marron. A côté trainait des crayons usés, un mouchoir en dentelle, un kit de couture, des biscuits, une brosse à cheveux ainsi que de l'argent et quelques papiers.

- Tiens, voilà mes œuvres… Je ne les ai jamais montré à personne -à part Cassandra. Ca me rend un peu nerveuse.

Gênée elle blottit ses mains entre ses jambes. Il lui sourit pour toute réponse avant d'ouvrir le carnet. Il y découvrit, comme il s'y attendait, une multitude de dessin tous plus beaux les uns que les autres. Des paysages florissants, issus probablement de son imagination ou de ce qu'elle voyait depuis son domaine, ainsi que des personnes comme sa mère, son père , Cassandra et même Gothel. Des symboles, des animaux, des robes et tenues…

- Tu as un don ! S'exclama-t-il les yeux dévorant les pages. Tu es une artiste talentueuse !

- Flatteur !

- Même pas, je suis plus que sincère. Tu arrive à capturer la beauté en toute chose dans un réalisme bluffant. C'est officiel, je suis jaloux !

Elle rit et il la suivit.

Jack continua de parcourir ses travaux, profondément attiré par les dessins de sa belle. Son coup de crayon le rendait toute chose. Il arrivait à être aspiré dans ses œuvres, à ressentir de fortes émotions sur chaque toile, chaque visages ou paysages. Il toucha celui d'un homme qu'il ne connaissait pas. Il était écrit Eugène Fitzherbert et c'était l'un des plus profonds regard. Celui qui fixa les rétines de Jack. Son portrait était finement tracé, un vrai beau gosse charismatique aux yeux hantés par l'amour.

- Je…, Attends !

Trop tard, Jack avait tourné les pages suivantes. Eugène était en tenu légère voir nu sur une page. Assis sur de la paille il souriait et dévorait des yeux celle qui devait probablement le dessiner.

Un silence se posa dans la cale où Jack referma le carnet. Il fixa Raiponce d'un œil curieux.

- Qui est-ce ? Un… vrai modèle ?

Un sentiment de jalousie explosa en son cœur. Il n'avait aucune chance face à ce dieu grec… Était-ce un amoureux qu'elle attendait de retrouver en Allemagne un jour ? Il pâlit à cette idée. Raiponce inspira avant de prendre la parole.

- Tu te souviens du mouchoir violet ?

- Oui. Il est là.

Jack le sortit de sa poche de pantalon. La blonde s'en saisit délicatement avec un air nostalgique sur le visage.

- Il appartenait à l'homme sur le dessin. A Eugène. C'était… mon premier amour. Un homme que j'ai aimé passionnément il y a un an de cela maintenant.

La comtesse laissa glisser son esprit vers le passé avant de revenir vers Jack. Elle affronta son regard avec tendresse, sans chercher à fuir.

- Tu sais, j'étais très seule après la mort de mon père. J'étais en dépression pendant des années, je ne vivais plus vraiment… Sans Cassandra, je ne sais pas si j'aurais tenue bon. Mais parfois je me retrouvais sans personne à la maison car Gothel était toujours partie à droite et à gauche avec Cass' pour dilapider l'argent et se mousser chez les grands riches. Même mes créations et mes lectures ne me suffisaient plus. C'est dans ce contexte que je l'ai rencontré. C'était un voleur. Il était venu cambrioler le manoir en pensant qu'il n'y avait personne. Alors, je l'ai assommé puis attachée à une chaise. J'étais effrayée… mais, quand il a reprit connaissance… Il s'est aussitôt excusé d'avoir osé pénétrer dans ma maison.

Un sourire au bord des lèvres, elle continua son récit.

- Cet idiot avait tenté de me draguer pour que je le détache. Ca ne marchait pas sur moi et il a vite abandonné. Alors on a discuté et j'ai finalement comprit qu'il avait bon cœur. Il avait juste besoin d'argent pour survivre et il était en roue libre dehors, sans famille. Un peu comme toi.

- Comme quoi, ton truc à toi ce sont les voleurs sans le sous, plaisanta-t-il.

Elle rit sincèrement.

- Peut-être ? Qui sait !

- Et du coup, tu es tombée amoureuse en apprenant à le connaitre ?

- Eh bien, j'avais eu pitié de lui alors je lui avait offert des vieux bijoux pour qu'ils puissent s'acheter à manger et de quoi tenir l'hiver arrivant. Il avait été très reconnaissant et pour l'occasion il m'avait emmené faire un tour au village le plus proche où je n'avais plus mit les pieds depuis des lustres ! Ensuite, il a voulu me revoir et franchement j'en avais envie aussi. De là on a fini par… se fréquenter souvent, en cachette, car je savais que ma belle-mère désapprouverait.

- Mais Cassandra savait et te couvrait je pari ?

- Exact ! Tu nous connais bien, rit la comtesse. Au final je suis tombée éperdument amoureuse et c'était réciproque. On s'est embrassée un soir dans la grange et j'ai su que j'avais enfin retrouvé le bonheur. Je revivais ! Je l'aimais vraiment beaucoup même si, en toute honnêteté, ca n'avait rien à avoir avec toi.

- C'est-à-dire ?

Jack se tendit, elle lui donna un coup d'épaule.

- Ce n'était pas aussi passionnel. Pas aussi, unique. Rien n'est égal à ce que je ressens actuellement. C'est si puissant, si fort…. C'est spécial à mes yeux.

Son amoureux lui prit la main, ému et rouge d'amour.

- Je puis te rassurer que c'est pareil pour moi. A la différence près que tu es ma première petite amie…

Inférieur, encore et toujours…

- Ce n'est pas parce que j'ai déjà vécu une histoire d'amour que ca change quoi que ce soit tu sais, reprit-elle. Au moins, je t'ai rien que pour moi !

Elle gloussa et il lui caressa la main.

- Même si je suis novice en tout, ça ne te gêne pas ?

- Au contraire, j'aime beaucoup ça.

Heureux comme tout, Jack lui baisa la joue et la tira vers lui.

- Alors dis-moi, que s'est-il passé ensuite ?

- Il a disparu.

- Pardon ?

Raiponce se coucha sur Jack en écoutant le léger clapotement de l'eau sur la coque. Elle observa les conserves liquides se balancer puis reprit.

- Nous avons partagé plusieurs jours passionnels ensemble. Je me suis tout de suite accrochée à lui et j'étais sûre qu'il était sur la même longueur d'onde. Je prévoyais même de m'offrir à lui. De devenir femme. Il parlait d'ailleurs d'avenir… Il avait même mentionné le mariage, une fois, discrètement entre ses lèvres. Eugène m'avait dit que j'étais la femme de sa vie ! Je le croyais… Je le croyais sincèrement ! J'étais éperdument éprise même si c'était tout récent, tout neuf pour moi. Mes premiers émois, mes premières expériences… Je l'avais vu nu et lui aussi même si nous n'avions rien fait à part se câliner…

Elle marqua une pause.

- Mais… du jour au lendemain, alors que je l'attendais dans la cabane près de la forêt il n'est pas venu. J'avais pourtant prévu de passer l'étape ultime ce jour-là, je me souviens. Et puis il y eu le jour suivant, et ainsi de suite. Eugène est partit sans un seul mot, sans me dire au moins adieu, sans m'expliquer quoique ce soit ! Ca m'a… Oh, je ne saurais y mettre des mots.

- Détruite ?

Jack sentait l'émotion lui étreindre la gorge. Comment ce type avait pu lui faire ça ?! C'était horrible ! L'utiliser un peu puis repartir quand il n'en aurait plus besoin ? Quel monstre !

- Pire que ça… Un traumatisme, c'est comme ça que je l'ai vécu. J'ai alors fermé mon cœur, mes émotions à toute forme d'amour hormis avec Cassandra. C'est à ce moment que Gothel m'a annoncé l'arrangement du mariage avec Black. Elle m'a dit qu'il m'aimait mais que c'était purement financier et que je n'avais pas besoin de l'aimer en retour. Que c'était juste pour lier notre maison dans le déclin – à cause de ses dépenses exorbitantes !- et redevenir riche et puissante comme avant. Comme lorsque mon père était vivant. Pour garder l'héritage et mes terres j'ai dit oui et signée. Je n'attendais plus rien de l'amour et de la vie de toute façon. C'était comme retomber encore plus bas qu'avant. Dans les abysses des abysses.

Jack la serra contre lui avec ardeur. Il tremblait de rage.

- Ce Eugène est un véritable salaud de t'avoir fait ça ! Il t'a rendu encore plus vulnérable et ta marâtre en a profité pour te ferrer comme un poisson avec ce pseudo mariage. Je suis vraiment indigné.

- Ta colère me va droit au cœur, l'embrassa-t-elle sur la nuque. Et tu sais, avec toi, tout est venu si naturellement que j'ai su que je n'avais rien à craindre. C'était aussi bizarre qu'inattendu mais toutes les barrières que j'avais mises en place se sont effondrées d'elle-même. Je… Je suis bien à tes côtés, je n'ai pas…non, Je n'ai plus peur. Je sais que ton cœur est bon, j'ai confiance en toi !

- Tu peux ! Répliqua-t-il avec force. Jamais je ne te ferais un coup pareil! Disparaitre du jour au lendemain c'est la pire des tortures. Comme… Comme quand Emma m'a quitté. Je sais ce que cela fait et je ne le souhaite à personne !

Raiponce approuva en se lovant contre l'être de son cœur. Cela l'avait tellement apaisé de parler. Elle balança le mouchoir d'Eugène qu'elle avait reçu en cadeau comme si il n'était plus rien. Elle se rappela le jour où il lui avait donné, juste avant sa disparition. Il lui avait fait la promesse de l'aider à fuir sa belle-mère et de l'emmener visiter le monde dès qu'il aurait enfin de l'argent après avoir trouvé un travail respectable en temps que gardien de maison. Qui mieux que lui pour empêcher les voleurs d'entrer… Il lui avait promit sur ce mouchoir qu'il la sortirait de là et qu'ils seraient heureux. Il l'avait fait broder exprès… Et puis… Plus rien. Envolé. Sans explication !

Jack s'empara du bout de tissu, en colère, mais aussi surprit par le récit de sa belle. Il décida de garder la relique dans sa poche pour il ne savait qu'elle fichue raison. Il se mit alors à imaginer le calvaire de sa chérie qui, une fois la pente remontée, avait chuter encore plus bas, isolée de tous, abandonnée…

- Si je pouvais changer ton passé je le ferai… Dit-il après un silence. Je ne le peux malheureusement pas, tout comme le mien. En revanche, je peux te promettre d'égayer ton présent en ton futur ! T'offrir le bonheur que tu mérites d'avoir !

- Merci Jack. Tu m'as déjà sauvé. De toutes les façons dont une femme puisse être sauvée !

Sur ses mots, Raiponce se releva et l'embrassa avec passion. Jack la tira à lui. La chaleur envahit leur corps, leur cœur battant à tout rompre. Une revanche sur le passé, c'est ce qu'ils désiraient. Ca et ne faire qu'un avec leur âme sœur. Les baisers se prolongèrent longuement, plus langoureux, plus profond et sauvage.

Jack resserra son étreinte quand elle s'assit sur lui. Elle l'agrippa par les épaules et se laissa dévorer dans le cou et les oreilles, poussant de légers cris qui attisèrent le feu de Jack. Un brasier commun les emporta loin dans leur bulle, les consumant de l'intérieur. Raiponce sentit sous sa culotte en dentelle que quelque chose s'était levé, dur comme un mat.

Elle exultait comme si elle ne pouvait plus respirer. Jack se stoppa en la fixant dans les yeux. Il cherchait son approbation. Après le viol qu'elle avait subi de Pitch et son abandon par Eugène juste avant l'acte, il ne pouvait la pousser trop loin. Elle était traumatisée et il respectait cela.

Raiponce l'observa à son tour, tremblante. Il lui caressa la nuque, ses longs cheveux blonds retombant sur lui.

- Tu as peur… Déclara-t-il dans un souffle. Arrêtons-nous là.

- Oui, j'ai peur, avoua-t-elle d'une larme. Je suis tétanisée ! Mais pas que…. J'ai envie de toi, Jack. Je voudrais être tienne et devenir une femme. Que ce soit TOI qui le fasse avant qu'il ne soit trop tard. Je… * Elle rougissait jusqu'aux oreilles* Je le veux vraiment !

Elle trembla de plus belle, tiraillée entre ses peurs légitimes et ses désirs. Jack posa sa main sur sa joue.

- Je ne te ferais jamais de mal. Je veux juste te combler et être tiens aussi.

- J'ai confiance en toi, tu es là, répondit-elle avant d'ôter les lacets en soie de son corsage.

L'albinos se redressa et contempla la poitrine jaillir de son écrin juste sous ses yeux. Elle était si belle… Il ôta à son tour son polaire bleu dévoilant un torse imberbe d'une blancheur de neige. Raiponce y fit glisser ses doigts chauds avec délicatesse. Il en profita lentement pour attraper ses seins et se délecter de leur douceur.

Allongé sur les sacs de riz, Jack fit basculer Raiponce pour se placer sur elle et l'embrasser partout où il le pouvait. Chaque baiser enivra la jeune femme d'une passion ardente qui explosa dans sa poitrine. La peur n'avait plus sa place dans leur danse érotique. Ils ôtèrent leur dernier vêtement, se dévoilant l'un à l'autre dans leur plus profonde intimité. Jack et Raiponce, novices en la matière, se mirent à découvrir le corps de l'autre par des caresses et des baisers. Un instant d'une grande puissance qui les fit frissonner de bien-être.

Ils se frottèrent l'un contre l'autre, incapable de résister à l'appel de la chair et de l'union. Ils gémirent, poussèrent des cris étouffés pendant leur inspection, leur découverte. Lorsqu'un doigt s'empara de la blonde, celle-ci ne pensait déjà plus à Pitch et ce qu'il avait osé lui faire. Bien au contraire, elle se sentit purgée comme si elle renaissait de ses cendres.

Il fut dur pour elle de ne pas mugir, elle se retint avec force tandis qu'elle alla chercher Jack à son tour par des va et viens avec sa main. Ils atteignirent l'extase quand la chaleur monta jusqu'à leur joue. Jack la stoppa, incapable de tenir plus. Elle non plus, essoufflée. Il se positionna alors correctement et attendit son accord. Elle écarta ses jambes et attendit.

Alors que le soleil se couchait pour offrir à la lune son heure de gloire dans le ciel couvert de rose violacé, Jack fit de Raiponce une femme et de lui un homme. Il la fit sienne et se mit à danser à ses côtés dans un rythme synchronisé de chair et sueur. Ce fut une véritable explosion dans le cœur de l'argenté qui accélérait toujours un peu plus, enivré par son ange du soleil. Après quelques douleurs, Raiponce s'agrippa à son amant avec la force d'une lionne et se laissa enlacer par la moiteur des peaux qui se touchent et se frottent. Elle exultait, prête à découvrir pour la première fois l'ultime étape du plaisir charnel.

Quand arriva le moment du saint graal, elle hurla sans se retenir, comme libérée de TOUT. C'était si bon de ne faire qu'un avec celui qu'on aimait. Si bon de se sentir aussi proche d'un autre être vivant et de vouloir pour toujours rester à ses côtés. Jack partit à son tour vers les cieux, le corps parcourut de spasme. Il crut avoir poussé un cri mais ce ne fut qu'un long râle de plaisir.

A bout de force, Jack Frost se recoucha sur sa belle pour la parsemer de son amour vorace insatiable. Raiponce ne se fit pas prier pour le suivre passionnément alors que la nuit se posait délicatement sur le bateau. Dehors, pas une vague à l'horizon, juste le calme plat d'une soirée froide de printemps.

Dans les bras l'un de l'autre, les amants se câlinèrent et jouèrent avec leur main qu'ils liaient.

- Ca a été, tu n'as pas eu de problème, rassure moi ? Questionna-t-il, inquiet.

- C'était parfait Jack.

Il sourit béatement.

Soudain, une idée germa dans son esprit et il se releva.

- Est-ce… Est-ce que tu pourrais me dessiner moi aussi ? Comme Eugène… Comme ça, je serai toujours auprès de toi-même si je venai à ne plus pouvoir être à tes côtés.

- Ne dis pas cela ! Tu seras toujours là, tu l'as promis !

- Oui, bien sûr, mais si JAMAIS…

- … Je veux bien te dessiner en tout cas. J'en rêve même !

Raiponce se redressa et partit chercher ses affaires. Elle en profita pour remettre ses sous-vêtements blancs assorties puis sa robe à jupon avant de s'improviser un siège avec les sacs qui trainaient.

Jack en profita pour écouter par la porte que personne ne les avait entendu. Une fois qu'il fut sûr que personne ne trainait dans le coin il s'assit sur les sacs de farines et de sucre dans la même position qu'Eugène avait sur le dessin.

- Non, ne prend pas la même position, je veux quelque chose de différent… Hum, pourquoi ne pas t'allonger ?

- D'accord, c'est toi l'artiste.

- Et toi le modèle, hi , hi !

Toujours rouge et enivrée par la passion qui venait d'éclater dans son cœur et son corps, Raiponce contempla son amant se coucher et se tenir la tête avec sa main droite. Elle eut du mal de ne pas faire une fixette sur son entre jambe. Heureusement qu'ils avaient passé le cap avant le dessin, sinon elle n'aurait jamais réussi à le faire !

- Parfait, oh, prend ton bâton aussi et met le devant toi. Oui, super, ne bouge plus !

- Tu rougie, mon soleil.

- Toi aussi, mon astre.

Ils gloussèrent de complicité avant que la blonde ne se mette au travail. Jack admira aussitôt ses traits concentrées et sérieux qu'elle prit dès que le crayon parcourut le papier. Ses yeux volaient sur son corps et sur son carnet sans discontinuer, ses doigts parcourant la feuille avec dextérité. Quelle beauté, pensa l'argenté dont l'instant le faisait vibrer de l'intérieur. Il s'offrait tout entier à son ange, sans plus aucun secret.

Au bout d'une demi-heure, après quelques coups de gommes et de traits plus détaillés, Raiponce souffla.

- J'ai terminé ! Tu es ancré pour toujours avec moi maintenant.

Jack se releva et vint admirer son dessin d'un réalisme sidérant. Elle avait si bien retranscrit son regard passionné et sa couleur de peau. Les traits étaient fin, gracieux et ne cachait rien de lui. Il la remercia en l'embrassant tout contre lui.

- C'est une expérience intense inoubliable, murmura-t-il dans son cou. Maintenant je suis ta muse personnel et tu ne pourras plus m'oublier.

Raiponce lui sourit et répondit à ses baisers.

Dans un souffle de bonheur elle crut que des ailes venaient de pousser dans son dos. La blonde n'avait jamais été un ange mais elle venait d'en devenir un grâce à lui !


- Voilà ce qu'il s'est passé, conclut Aster Bunnimond.

Alors que la nuit tombait, Nicholas avait réunit toutes les parties de l'incident d'après-messe pour connaitre le fin mot de cette histoire qui avait chamboulé son navire. Lui qui voulait partir en retraite sur une bonne note, voilà que les ennuis ne cessaient de s'accumuler… Le bal avait pourtant été si beau, cela aurait dut être un moment unique pour les passagers qui aurait dut rester graver en eux ! Maintenant… Ils ne retiendraient peut-être que l'incident de ce matin…

- Donc, si je comprends bien, monsieur Edgard, vous avez eu pour demande de raccompagner Mademoiselle Corona dans sa chambre mais elle n'aurait pas voulut obtempérer, ce qui aurait valu cette débandade grotesque !

- Je confirme, intervint Pitch. Vos propres hommes nous ont barrés la route * Il fixa Thiana et Sandy d'un air mauvais*

- Et vous, vous avez eu des soucis avec Jack Frost, celui là même qui avait sauvé votre fille de la noyade ?

- Exactement, déclara Gothel le nez en l'air. Il m'a attaqué de face, tout le monde peut en témoigner ! Il est devenu fou et a frappé plusieurs de vos équipiers.

Les marins présents approuvèrent, la mine mauvaise.

Des traces de luttes planaient encore sur les visages. Thiana et Sandy étaient matraqués, presque déformés. De même que les Stewards étaient couverts de bleus et de pansements. Nicholas soupira de lassitude. Dans un coin, Cassandra était méconnaissable, entourée par Varian et ses deux grandes mains protectrices.

Plus tôt de cela, l'ingénieur était venu la délivrer de la salle de correction en ayant appris la nouvelle où il l'avait trouvé dans un état lamentable. Elle lui avait tout dit, tout avoué pendant qu'il la soignait l'après-midi. Il était furieux de ce qu'il avait entendu. Et tout autant de ne pas avoir put avoir son rendez-vous avec elle à cause de Pitch. Il le haïssait tellement qu'une dispute éclata entre les deux parties pendant plusieurs minutes. Chacun défendait son point de vue.

- Ecoutez ! Temporisa le capitaine. Cette affaire est compliquée et ne relève plus de mes fonctions. Il va falloir attendre que la police règle cela quand nous serons à bon port. En attendant, j'aimerais que tous le monde se calme et retourne dans leur cabine pour se reposer. Dans un tel état on obtiendra jamais la vérité.

- Je refuse ! Hurla Pitch dont les deux gorilles étaient partit en chasse. Ma future femme a disparu avec ce fou furieux de Jack Frost, je ne la laisserai pas entre ses griffes ! D'ailleurs, vous avez-vous aussi des comptes à me rendre pour avoir osez porter atteinte à ma personne !

Il fixa le muet qui grommela et Thiana qui se tenait la joue avec de la glace.

- Ils doivent être punis !

- Je comprends votre colère, reprit Nicholas qui se contenait, mais cela ne vous donnait guère le droit à vous aussi de cogner mes employés et cette pauvre dame de compagnie. Vous avez été trop loin Monsieur Black. Riche ou pas, vous aurez des comptes à rendre une fois à New York. Je ferai un rapport. D'ailleurs, je pourrai aussi déposer une plainte pour Raiponce Corona qui aurait subit de votre part, sur MON navire, des sévices innommables.

- C'est entièrement faux ! Comment osez-vous m'accuser ainsi ?! Beugla le fiancé déchu.

Gothel le retint d'un bras. Elle savait comment manier une conversation, pas lui. Elle avait appris à ce sortir de toute sorte de situation, il fallait la jouer fine.

- Nous comprenons, monsieur Nicholas. Mon gendre a été trop loin en frappant vos domestiques et il n'aurait jamais dut en venir à cela. Il fera amende honorable et saura payer pour les dommage collatéraux, n'est-ce pas ?

Pitch allait répliquer mais il sentit au regard de Gothel qu'il ferait mieux de suivre sa combine. Elle était plus stratégique que lui de toute manière. Et puis, il était riche, il pourrait payer pour étouffer l'affaire dès son arrivé et faire virer les autres dans un même temps. Oui, il ne servait à rien de s'énerver. Il reprit son calme en rajustant sa veste noire.

- En effet, veuillez pardonner mon tempérament de feu. Je présente mes excuses aux membres de l'équipage que j'ai attaqué et à notre cher Cassandra. Je saurais me faire pardonner et j'irai sans rechiner de moi-même à la police. Je n'ai rien à cacher, je suis responsable.

- Fort bien, grimaça Nicholas qui savait très bien que Pitch n'aurait jamais aucune sanction et par extension Gothel non plus. Dans ce cas, essayons de ne plus reproduire les même erreur. Je vous prierai donc de ne pas utiliser mon personnel pour régler vos histoires de famille. Et de ne plus vous en prendre à qui que ce soit sur mon navire !

Nicholas appuya son regard sur Edgard et Pitch. Les deux hommes acceptèrent formellement bien qu'ils ne comptaient absolument pas obéir. Aster dut se mordre la lèvre pour ne pas intervenir tant il fulminait. L'état de Thiana et Sandy était déplorable ! Et ils allaient s'en tirer, comme toujours avec les riches ! Il avait envie de vomir tant la haine le dévorait. Il trouva un soutien bien venu en Varian qui appuyait ses mains sur Cassandra pour la soutenir.

- Et donc, on ne fait rien pour ce qu'il a perpétré avec ses pauvres demoiselles ainsi que votre ami ?! Ne put il s'empêcher de cracher.

- Monsieur Varian, vous n'êtes pas concerné par cette affaire, je vous prierai de ne pas en rajouter une couche, sermonna Nicholas. Les forces de l'ordre feront ce qu'ils ont à faire.

- Vous savez très bien qu'ils ne feront rien !

Aster l'enjoignit à se taire en secouant la tête. L'ingénieur serra les lèvres puis déclara, en prenant Cassandra avec lui.

- Fort bien, sachez que je ne laisserai pas passer cela ! Moi aussi j'ai du poids dans la Haute. Vous ne vous en sortirez pas comme ça !

Il disparut juste après.

Gothel réfléchissait déjà à un plan pour le faire taire tandis que Pitch se retenait de ne pas le suivre pour le jeter par-dessus bord.

- Tout viens à point à qui sait attendre, murmura la veuve noire à son allié tandis qu'ils quittèrent la salle principale sous la lune décroissante.


Cassandra était rouge tomate sous sa peau violacée. Elle n'en revenait toujours pas de ce qui était arrivée.

Alors qu'elle était seule, recroquevillée dans sa cellule et qu'elle pleurait, des bruits de pas précipités avaient atteint sa cellule. Elle avait pensé à Raiponce mais elle se doutait bien qu'elle devait soit se cacher soit être en train de souffrir le martyr avec ses bourreaux. Elle n'était désormais plus qu'une criminelle qui allait subir les foudres de sa mère biologique et de son taré de toutou. Tremblante elle ne regarda pas qui entra, elle sentait que ca allait barder.

Alors, une main s'était glissée sur ses cheveux, avec une telle douceur qu'elle avait eu envie de pleurer. Elle s'était retenue et était tombée dans les prunelles bleu de Varian. Son regard avait été si doux, si inquiet. Elle s'était effondrée et il l'avait prit dans ses bras. Cassandra n'avait rien fait pour le repousser et s'était même accrochée à lui. Quelqu'un était venu la chercher ! Depuis quand attendait-elle ce miracle ? Comme petite lorsqu'elle regardait pas la fenêtre en espérant voir son papa venir la ramener à la maison.

L'ingénieur du Titanic l'avait ensuite rassuré et elle avait tout balancé d'une traite. Puis il y avait eut ce simulacre de réunion et maintenant elle se tenait main dans la main avec lui qui houspillait contre la Haute et leur déboire. Elle avait l'impression de s'envoler tout à coup, comme si ses blessures avaient toutes disparut. Ce n'est qu'en se regardant dans une vitre qu'elle se trouva horrible. Elle était tuméfiée et couverte de pansement. Elle se sentait si laide et pourtant, lui ne semblait pas s'en préoccuper. Il la regardait toujours de la même façon, avec tendresse.

- Je… Merci pour tout à l'heure, déclara la servante lorsqu'ils se trouvèrent dans sa cabine.

- C'est normal ! Je suis écœuré par toute cette injustice ! J'espère sincèrement que votre amie Raiponce et son compagnon euh…

- Jack Frost. C'est aussi mon ami.

- Jack donc, votre ami, pourront s'en sortir. Je ne pourrai intervenir qu'auprès de la police malheureusement, et, je ne pense pas… que mon témoignage pourra gagner face à un Black. Mais je le ferai, crois moi, je t'aiderai ! Je te le promet.

Le tutoiement soudain, le rapprochement, Cassandra devint tomate. Bizarrement, elle avait envie que le temps s'arrête dans cette petite chambre. Il lui tenait toujours la main, elle était si bien… Surtout maintenant qu'elle savait que sa « sœur » et son nouvel ami était, pour le moment, en sécurité.

- Au fait, tu devais me montrer ton adresse au couteau, reprit Varian pour détendre un peu l'atmosphère.

Cassandra se mit à sourire et sortit son attirail de sous son lit.

- Ca vient de mon père, déclara-t-elle fièrement.

- Ils sont splendides ! Montre-moi.

D'un accord Cassandra se releva et, malgré ses courbatures, se mit à faire des mouvements fendants les airs sous les yeux ravis de l'ingénieur.

La nuit était bien en place quand ils eurent fini de jouer avec les couteaux que Cassandra glissa dans sa poche.

- J'aimerai la retrouver, dit alors la servante tandis que le froid mordant attaquait les vitres du paquebot. J'aimerai l'aider… Je suis désolée de vous laisser ainsi après ce que vous avez fait pour moi mais… Raiponce est MA sœur, de sang ou non c'est le cas. Je ne peux pas la laisser seule alors qu'elle est en danger. Pitch, ma mère et les autres vont la traquer jusqu'à l'arrivée. Ils ne resteront pas bien longtemps en sécurité. Vous… tu comprends ?

Varian s'approcha d'elle, il opina.

- Oui, plus que bien ! La famille c'est important. Puis-je t'aider dans ta quête ? Je n'ai rien de prévu de toute manière.

- Mais… Tu es sur ? Je veux dire, on se connait à peine et tu m'as déjà tellement soutenu…

- Certain. J'aime bien ta compagnie, tu sais. Pour une fois que quelqu'un aime ma passion et m'écoute vraiment. J'aimerai bien… qu'on apprenne d'avantage à se connaitre, une fois en Amérique.

Cassandra fut pantoise. Elle regarda ses pieds puis releva la tête.

- J'en… Je… Oui ! Avec… joie.

Nerveuse, elle se dirigea vers la sortie de la pièce suivit par Varian qui la conduisit vers le fond du bateau là où il en profita pour lui montrer les rouages de son navire.


Nicholas était exténué. Aster aussi.

Quelle journée… Ils avaient laissé Thiana et Sandy se reposer en cabine de soin pour qu'ils reprennent des forces.

Il était à présent vingt trois heures et quelques. Bunnimond ne décolérait pas.

- Tu vas devoir apprendre la diplomatie Aster. Si tu veux que tout ce passe bien sur ton navire ce sera la priorité, tu le sais ça ?

- Comment fais-tu pour ne pas exploser ?! Ce Black et cette saleté de Gothel me mettent en rogne ! Ils se croient tout permis parce qu'ils sont influents ! Et que dire d'Edgard. Je le ferais virer à la première occasion !

- Tu ne peux pas faire ca sans motif valable, tu risques de tout perdre en agissant ainsi. Aster, écoute moi, la priorité c'est ton navire et tes passagers. Il faut que tout ce passe bien et si incident il y a, ce n'est pas à toi de faire justice mais aux autorités.

- Mais…

- Oui, je sais, ils ne feront rien contres les riches. Ce qui n'est pas de notre faute. Ce n'est pas ton métier Bunni'. N'oublie jamais ta vrai fonction et ce qu'on attend de toi. Tu comprends ?

Aster soupira longuement en terminant son chocolat chaud avec double dose de cacao.

- Tu as raison, il faut que j'arrive à faire la part des choses. Merci pour tes conseils Nicho'. Sans toi je ferais vraiment n'importe quoi.

- Ne dis pas cela, je suis certain que tu feras un excellent capitaine ! Avec Thiana et Sandy à tes côtés, vous y arriverez sans peine. Ils vous faudra juste apprendre à vous temporiser.

- Compris !

- Et puis, rien ne t'empêcher d'aider par derrière. Demain, tu peux faire le tour des recoins du Titanic pour soutenir tes deux protégés.

Nicholas lui fit un clin d'œil. Aster se sentit revigoré. De face ils ne pouvaient rien faire mais par derrière… OUI ! C'était la bonne solution.

- Que ferais-je sans toi capitaine ?!

Nicholas secoua la tête avant de se lever.

- Bon, je crois que j'ai mérité un peu de repos. Gardez bien le cap en attendant.

- Entendu. Par contre, nous avons reçu des signalement d'Iceberg dans les parages. Devons-nous ralentir ?

- Non ce n'est pas nécessaire. Si nous voulons arriver plus tôt il faut nous maintenir. De plus c'est une vraie mer d'huile ce soir et on voit loin. Nous ne risquons rien.

D'une tape sur l'épaule le capitaine rentra dans sa cabine.

Aster en profita pour tenir la barre et admirer les étoiles qui s'étendaient à l'infini. Son navire. Bientôt il serait tout à lui et, avec ses amis, ils ne laisseraient plus passer ce genre d'incident. C'est ce qu'il se promit…

Vingt trois heures trente et des poussières, le calme régnait sur le paquebot. Au loin, une forme étrange était entourée d'un brouillard flou. Le froid s'intensifia.

Il ne restait que quelques minutes à peine avant que la mort ne vienne chercher son festin.


N'hésitez pas à laisser votre avis, j'ai fais exprès de ne pas annoncer le Lemon pour la surprise hé,hé,hé!

Maintenant que le compte à rebours est terminé, je pense que vous savez tous ce qui attend ce douzième chapitre! -

A bientôt!