« Le chemin de la destinée, du courage, et la force de ses convictions, les chemins de son cœur…. Le commencement »

Résumé : Jenny Calendar est d'origine bohémienne, elle vient du peuple des Kalderash. Jenny a vécu une enfance heureuse et paisible, malgré la soif de vengeance et les traditions et origines gitanes qu'on a essayé de lui inculquer. Depuis sa naissance, Jenny était destinée des plus hautes gloires ; ses parents l'appelaient l'enfant du miracle. Jenny grandit, avec une grande gentillesse, loyale, et d'une certaine maniérée d'une grande timidité, mais en même temps un certain gout pour la rébellion et l'indépendance ; c'est ce qui se passa à son adolescence.

A l'âge Adulte, Jenny voulu vivre sa propre vie et changer les choses dans son monde. Elle devient ainsi professeur d'informatique, dans ces circonstances, elle devient amie avec l'une de ses plus brillante élève, Willow Rosenberg. Parallèlement, Jenny Calendar est farouchement en désaccord sur son lieu de travail avec Rupert Giles, collègue et ennemi déclaré, ils deviennent de façon inattendue partenaires de travail et plus tard, amis. Mais Jenny va tomber accidentellement amoureuse de lui….

Pendant ce temps, elle doit faire face à sa destinée et ses choix de vie. Ainsi que réaliser ce pourquoi elle s'était installée à Sunnydale en premier lieu. Va-t-elle réparer les erreurs de son passé ? Va-t-elle vivre la vie qu'elle mérite de vivre ? Et enfin va-t-elle s'épanouir dans sa vie sentimentale et amoureuse ?


Partie 1 : L'enfance d'une Gitane et l'histoire d'un peuple

Il était une fois dans la petite ville de Sunnydale, la ville des démons et des vampires, était une ville pas si tranquille que cela, c'était une ville en proie à des rumeurs à la peur et au monde du paranormal et du surnaturel. Cette ville était bâtie en plein milieu du point chaud de la bouche de l'enfer ; les portes de l'enfer, les vibrations étaient très fortes. Le mal pouvait régner à tout moment.

Les gens chuchotaient, murmuraient, des choses et des rumeurs, ils racontaient l'histoire, la tragédie d'une enseignante morte tragiquement assassinée, peut-être de façon paranormale, mais dans un sens d'une manière si brutale et horrible et barbare que cela aurait pu être un humain qui avait commis ce crime. Personne ne la connaissait vraiment, mais chaque être pleurait sa disparition, comme pour se souvenir, comme un symbole qu'elle était la preuve qu'il y avait des disparitions à Sunnydale, ils la pleuraient en signe de soutien et de compassion à sa famille et aux gens proches, aux personnes qui la connaissaient et la côtoyaient de loin.

Et si cette tragédie n'avait pas eu lieu, et si cette femme avait survécu, et s'il y avait eu un univers totalement alternatif où une personne était arrivée pour la sauver ; un preux chevalier, un chevalier vaillant et courageux, un héros, l'amour de sa vie.

Personne ne connaissait vraiment Jenny Calendar, elle avait été abandonnée, reniée, traitée de traitresse, l'accusait de tous les maux inimaginables sur cette terre ; sa famille, ses amis ne voulaient plus entendre parler d'elle. Alors qu'elle n'avait jamais vraiment rien fait de mal, elle avait simplement obéi aux ordres, aux conseils, elle avait seulement observé en silence, si elle n'avait jamais approché Buffy et sa bande, même si elle n'avait jamais existé, toute cette tragédie aurait quand même eu lieu. Parce que personne n'avait prévenu Jenny de ce qui allait se passer.

Alors, elle n'était pas à blâmer, elle n'avait rien fait de mal.

Jenny était une personne loyale, courageuse, généreuse et gentille, une vraie guerrière et une combattante, elle luttait et se battait pour ce en quoi elle croyait, ses idéaux, ses convictions et ses amis, ; elle ne ferait de mal à personne, tout ce qu'elle a toujours voulu c'était honorer sa famille et son peuple, et être fidèle à ses amis. Personne ne connaissait vraiment ses qualités, alors toutes ces personnes qui pleuraient sa perte, qui racontaient des ragots et des rumeurs sur elle, n'étaient rien d'autre que des hypocrites et des menteurs.

Qui voulaient salir sa mémoire, et tout ce pourquoi elle a vécu, Jenny ferait tout pour ce faire pardonner ; c'était un personnage et une personnalité importante dans la bande et le club de Buffy, mais si peu, exploitée, son image si peu entretenue et sa personnalité, son passé et sa vie si peu explorée.

Jenny avait échappée plusieurs fois à la mort, elle avait été une survivante. Et voici son histoire…

Mais malgré tout, il y avait des personnes qui connaissaient la vérité, la véritable Jenny, qui connaissaient son bon fond, sa véritable personnalité, savaient à quel point elle était généreuse et courageuse, et ces personnes étaient : Willow Rosenberg et Rupert Giles. Ils feraient tout pour restituer la vérité, et sa véritable histoire et comment elle aurait dû vire sa vie, sa véritable destinée…


Le 30 Janvier 1933, Adolf Hitler accède au pouvoir de la Chancellerie allemande, ainsi que le parti Nazi. En quelques mois il établit sa dictature il devient le führer, le chef. Toute l'Allemagne doit crier "Herr Hitler, "Vive Hitler".

Le but d'Hitler était d'occuper toute l'Europe, et de donner à ce qu'il appelait à son peuple, l'Espace vitale, dont la race Aryenne Germanique a besoin pour se nourrir. Il voulait que l'Allemagne devienne la grande puissance mondiale, qu'elle doit être. Et pour ce faire, il devait annexer ses pays voisins, dont la France, l'un de ses buts était de détruire la France est d'effacer l'humiliation du traité de Versailles de 1919, qui prive l'Allemagne de son armée et d'une partie de son territoire.

Et antisémite pathologique, sa mission est d'affirmer la supériorité de la race Aryenne Germanique, menacée par les Juifs. Pour lui les juifs ont causé la guerre, la défaite, le chômage, en une seule explication pour lui tous les problèmes économiques et politiques viennent de ces "sous-hommes" ; la prochaine guerre sera une guerre contre les juifs.

Les Nazis enverront dans les camps les juifs, les Tsiganes, les communistes, les homosexuels et les opposant politiques ; l'un d'eux sera Dachau, l'un des premiers champs de Concentration.

Certains seront envoyés dans les pires camps de concentration, comme Mauthausen, ou Auschwitz-Birkenau.

Durant la seconde guerre Mondiale, les Nazis tiendront entre leurs griffes plus d'une centaine de milliers de Tsiganes, nous ne connaissons pas très bien le chiffre exact de leur extermination. Mais ce sera d'abord en Allemagne que leur calvaire va commencer.

Pour les Nazi, les gitans sont des non personnes, des soldats Allemands filmeront des enclos ou ils sont rassemblés, certaines femmes seront stérilisées de force, car selon les Nazis, elles ne méritent pas de se reproduire.

Les Nazis commenceront la chasse au gibier Tsiganes.

Certaines seront envoyées à Auschwitz-Birkenau, à Bergen-Belsen, à Treblinka, et beaucoup d'autres….

Les conditions de vie dans le "camp des familles tsiganes" d'Auschwitz-Birkenau contribuèrent à la propagation de maladies infectieuses et d'épidémies — le typhus, la variole et la dysenterie — qui réduisirent considérablement la population.

Leurs corps seront détruits dans les fours crématoires ou jetés dans les fausses communes.

Après la guerre, et lors des délivrances des camps et l'arrivée des armées Américaines, Britanniques et armées Rouges dans les camps, les soldats ne pouvaient pas en croire leurs yeux, de l'atrocités de ces camps, la maigreur des prisonniers.

Au début personne ne voulait entendre le témoignage des prisonniers, mais il fallait se souvenir de ce qui c'était passé ; beaucoup de familles ont été séparées pendant les déportations, il y avait beaucoup d'articles dans les journaux ou des avis de recherche les gens demandaient :

« Etiez-vous dans tel camp ? Avez-vous vu un tel ou un tel ? »

Les familles se cherchaient les unes et les autres.

Finalement, les travaux de mémoire, la lutte contre l'oubli aura servi à quelques choses, personnes n'oubliera jamais ce qui était arrivé.

Les plus hauts personnages du parti Nazi, et qui sont des proches du Führer, organisent ensemble les projets de l'expansion du Reich et la solution finale, ainsi que le contrôle pour gagner la guerre ; Himmler, Göring, Rommel et Goebbels.

Ils auront tous commis des crimes contre l'humanité, mais malheureusement aucun d'eux n'aura été jugé au procès de Nuremberg.

Joseph Goebbels, ministre de la propagande, filmait ses enfants, à leur insu, sans qu'ils sachent que leurs images étaient propagées dans tout le pays, pour montrer au peuple Allemand l'image parfaite "de la parfaite famille Allemande" avec Hitler comme bon oncle. Un jour Goebbels filme ses enfants secrètement pour les comparer favorablement aux enfants handicapés.

Sa femme, Magda Goebbels, est la première dame du Reich et une haute figure du régime, elle entretient bien l'esprit idéologique du nazisme au moment de la guerre, elle adore Hitler comme un Dieu, alors qu'il enfonce l'Allemagne dans le crime et la mort.

Elle assassinera tous ses enfants, elle en avait eu six, les uns après les autres, au dernier jour du Reich et finira, elle aussi, par se suicidé avec son mari.


Depuis le commencement du monde, la nature, le cycle des saisons, le temps, les températures ne faisaient que changer. Les arbres changeaient de couleur pour que leur verdure devienne de plus en plus verte d'année en année, les rochers, la formes des paysages changeaient grâce à la volonté du temps, le comportement du vent et le changement du temps. Depuis toujours, le monde était rempli de magie, de la magie naturelle ; lorsque l'hiver se transforme en printemps, les petits deviennent grands, les esprits guident les vivants. Les fruits grandissent et puis près à être cueillis, ou en attente d'être mûrs. Les animaux changeant de forme évoluant aux fils des millénaires ; les différences espèces animales permettant à l'homme de se nourrir, tout ceci faisait partie de la magie et du miracle de la vie et la nature.

Depuis l'époque de la préhistoire, l'époque du mammouth, depuis la nuit des temps, il y avait des nomades qui peuplaient cette terre, qui marchaient sur la terre et le sable, la poussière, changeant de terre, encore et encore, pour pouvoir vivre. Les hommes de ce temps prennent toujours ce qu'ils avaient besoin à la terre pour vivre, sans excès, il respectait la nature, comme la nature les respectait.

Au fils du temps, des hommes ont cessé d'être des nomades et décidés de s'entretuer pour pouvoir posséder la terre de son frère, pour pouvoir s'enrichir…, ils créèrent des nouvelles religions qui avaient au final pour but à des certaines personnes de devenir puissantes et faire régner la peur sur des populations illettrées et ignorantes. Ils devinrent cupides et mauvais. Tandis que d'autres décideraient de rester nomades et en paix avec la nature et les esprits.

Les bohémiens, où comme on pouvait les appeler des gitans, étaient restés nomades, beaucoup de peuples et de clans se formèrent, ils étaient en parfaite harmonie avec la terre et la nature, ils l'écoutèrent, c'était des formes de magie et de sorcellerie ; ils ressemblaient en quelque sorte aux Amérindiens pour leur sagesse de tuer seulement si nécessaire et pour se nourrir, comme l'homme a besoin du bison pour sa vie quotidienne, les repas, les habits, les tentes et les organes de certaines animaux qui servent à fabriquer des plats et des chaudrons pour préparer à manger.

L'un de ces clans gitans étaient le peuple Kalderash, qui vivait et existait depuis des millénaires et depuis que les hommes étaient hommes. Leur principal lieu de mouvement et de déplacement à travers les continents était l'Europe ; et ils vivaient surtout en Roumanie.

Le soir au coin du feu, tous assis, les jambes croisées, ils écoutaient les histoires et les légendes de leur tribu ; les esprits venaient parler au Chaman du village, où plus particulièrement à l'ancienne du peuple Kalderash, comme ils aimaient l'appeler. Elle racontait comment des héros ou des femmes courageuses avaient marquées leur histoire et étaient devenues de véritables personnes, et avaient eu la possibilité de marquer leurs mains avec de la peinture rouge sur le mur de leurs ancêtres.

Ils voulaient vivre heureux en parfaite harmonie, loin des démons ou vampires et autres créatures de l'enfer qui habitaient et peuplaient cette terre, ils voulaient que la terre dans laquelle Dieu et les esprits l'avaient créées redevienne aussi pure que dans le temps ou les premiers hommes avaient marchés sur la terre et bien avant que la première tueuse soit appelée.

Mais un jour, l'une des filles, les plus aimées de leur tribu, une fille pure et aimée de tous qui allait un jour se marier et qui connaissait parfaitement la magie blanche et aucune magie noire, fut assassinée par un vampire appelé Angélus.

C'est alors que l'Ancienne, folle de chagrin et de vengeance, invoqua une malédiction, une malédiction terrible, mais en même temps pleine à l'extérieure qui ressemblerait à de la compassion et un acte de miséricorde… Mais qui relevait un terrible secret et une clause dans laquelle il ne pourrait pas vivre comme un humain, et vivre avec sa souffrance et ses regrets et les fantômes de toutes les personnes qu'il a tuées.

Mais malheureusement, après cette malédiction, des vampires venus venger Angélus, ont accompli un massacre de femmes et d'enfants sur le clan Kalderash. Et à partir de ce jour, l'histoire et la malédiction d'Angélus devaient faire partie des gitans, et leur soif d'apaisement de leurs souffrances et à continuer à se venger.

Les générations se succèdent, et un jour en plein milieu des années vingt, une partie des Kalderash décidèrent d'immigrer en Allemagne, parmi les bohémiens se trouvèrent une famille, parmi elle une petite fille, Maria, elle avait à peine quatre ans. Comme beaucoup de bohémiens, ils restèrent à l'écart des populations Allemandes et décidèrent de vivre juste en dehors des villes ou dans des bidonvilles à l'intérieur des villes.

Maria ne connaissait que la langue Roumaine, mais comme beaucoup d'enfants de son âge ou même plus âgés, elle réussit à apprendre rapidement la langue Allemande. En dehors de son foyer et des rues réservées aux bohémiens elle parlait couramment allemand et avait réussi à se trouver des amies et des connaissances ainsi qu'une routine à l'extérieur.

Mais chez elle avec ses parents et ses sœurs, elle parlait entièrement roumain. Maria et sa famille réussirent à refaire leur vie jusqu'à ce que l'antisémitisme et le racisme et même le pourvoir des politiques viennent faire basculer leur quotidien, leur vie bascule en 1933.

Les parents de Maria ont très vite compris le danger et la cible qu'ils étaient pour les milices et les voyous, et l'urgence à quitter l'Allemagne. Maria avait à l'époque à peine dix ans. Sa famille ainsi que le reste de son peuple qui était en Allemagne décidèrent de fuir.

Mais où ? Là était la question ? Ils n'avaient pas à chercher bien longtemps, ils devaient émigrer en Amérique, pays neutre, pays de la liberté, pays du rêve, et la chance de refaire une vie et offrir une vie décente à sa famille. Les Kalderash arrivèrent sains et saufs et en toute tranquillité sur le sol des Etats-Unis, malgré leur crainte d'être arrêtés ou la peur des fermetures des frontières, ou bien ne pas avoir assez d'argent pour prendre un bateau qui les ferait traverser l'Atlantique.

Maria pourrait vivre en toute sécurité et continuer à grandir dans son nouveau pays d'adoption. Elle avouera plus tard avoir traverser une période difficile dans ses années sombres ; elle s'en voulait d'être née comme elle l'était, elle détestait l'idée même d'être une gitane, et reniait même jusqu'à ses origines et ses ancêtres. Elle avait écrit un jour, si j'avais été une petite fille née en Allemagne avec les yeux bleus et les cheveux blonds, sans un brin d'impureté dans ses veines et sans être tout ce que les nazis détestaient, elle aurait vécu une vie tranquille sans peur et sans être rejetée.

Maria appris à être fière de ses origines, de ce qu'elle était, c'était son père qui le lui enseigna, il lui dit : tu n'as pas à avoir peur de qui tu es, tes ancêtres vivent à travers toi, ce n'est pas de ta faute si tu es persécutée, tu n'as pas à en avoir honte, ce sont ceux qui nous persécutent qui doivent avoir honte, un jour ils vont devoir payer pour leur crimes.

En grandissant, Maria écoutait les nouvelles à la radio, et se tenait dans l'ombre, regardant l'histoire du monde défiler et s'écrire sous ses yeux ; Roosevelt, le président des Etats-Unis de l'époque avait proclamé que l'Amérique resterait neutre quoi qu'il arrive.

Pendant la guerre, Maria était devenue une femme et s'était portée volontaire pour devenir infirmière auxiliaire, infirmière volontaire pour soigner les soldats. Entre temps, elle avait eu deux enfants ; Enyos et Riggie - le future père de sa petite fille Jenny-.

Après la guerre, Maria appris toutes les atrocités, que les camps de concentrations avaient provoqués, des survivants ressemblant à des squelettes, les joues tirées et amaigris, les tenues de prisonniers, les regards sans vie qui regardaient sans but devant eux, toute leur vie avait été volée, et la volonté de vivre, les marques sur leurs avant-bras droits, des tatouages des numéros d'immatriculations qui avaient été leurs nouvelles identités, comme des animaux, du bétail, ils n'avaient plus eu le droit à leurs prénoms ou leurs noms de famille tout ceci leurs avaient été enlevé comme leurs biens personnels, qui ne s'effacerait jamais.

Maria avait également appris ce qui été arrivé aux peuples des bohémiens, le reste de son peuple des Kalderash avait réussi à fuir, enfin une grande partie, d'autres malheureusement n'avaient pas eu cette chance, des gitans enfermés dans des enclos, une famille qui savait ce qui les attendait et n'avait pas voulu mourir comme les Allemands voulaient, alors ils avaient préféré se donner la mort eux même ; ils préféraient mourir dans l'honneur et mourir à leur façon qu'aux mains de ces criminels avaient réussi à se procurer du poison. Des capsules de cyanures.

Les corps des parents avaient été soigneusement alignés auprès de leurs quatre petites filles, c'était leur mère qui leur avait casser l'ampoule de cyanures entre leurs dents.

La bombe atomique lâchée par les Américains sur le sol Japonais en survolant leur pays, avait fait en quelques jours, voire quelques minutes des milieux de victimes, il n'avait fallu qu'une seule bombe pour que les Japonais capitulent, il avait fallu cette catastrophe nucléaire pour faire arrêter le massacre de la guerre, Maria en fut horrifiée.

Elle en voulait aux militaires Américains, eux qui voulaient défendre la liberté, ne faire du mal à aucun civile, voilà que sur plusieurs générations des enfants allaient souffrir de ces radiations.

Maria était également pleine de haine à leur égard car les Américains n'acceptaient pas sur leur sol les communistes n'y les personnes d'origine Japonaise, ou bien des Japonais qui étaient pour l'Empereur et n'acceptaient pas l'autorité américaine ; ces gens furent jetés dans des camps, ces camps ressemblaient à ceux qui avait été créés en Europe…

Le peuple Kalderash avait proclamé à la fin de la guerre que cette famille était morte en martyre et qu'il fallait les honorer.

Maria avait voulu, comme tous les bohémiens qui avaient trouvé refuge en Amérique, restée dans leurs pays où ils avaient été accueillis comme chez eux. Quant au reste du clan des Kalderash, ils étaient retournés vivre en Roumanie où l'Ancienne, Ileana, avait rebâtit leur communauté et leurs foyers.

Quelques années plus tard, bien après toutes ces catastrophes, ces massacres et les histoires de vengeance, un homme racontait à son peuple et aux enfants de la nouvelle génération, une histoire, l'histoire d'une femme qui avait eu un grand courage qui avait était loyale envers son peuple et avait voulu trouver l'amour et son propre chemin dans le monde, et devenir une vraie femme adulte, et sa place dans le clan….

Voici son histoire….


« Celle qui a le pouvoir de détruire les forces du mal approche ; celle qui a le pouvoir, l'énergie de vaincre les vampires et les forces de la nuit va bientôt naitre. Ce sera une petite fille, une fille qui naîtra au bout du septième jour du septième mois du cycle annuel à la dernière année des sixties. Elle verra le jour dans la tribu des Kalderash, des gitans, ceux qui ont émigré en Amérique, elle naîtra au petit matin, quand le soleil se lèvera à l'Est et que ses rayons frapperont les montagnes. L'enfant aura des boucles brunes et des yeux noirs comme une tasse de marc de café ; elle ne connaitra pas la vengeance, car la vengeance ne sera pas nécessaire, elle devra délivrer son peuple de ce fardeau, elle sera douce, loyale, envers son peuple, et indépendante et farouchement obstinée, et pour vaincre les forces du mal et Angélus, elle aura un pouvoir qu'il ne connaitra pas, et refusera de croire. »

La toute dernière prophétie, la rare, qu'elle récoltait et que les esprits et Dieu ont bien voulu lui accorder et dévoiler, finit de murmurer dans la boule de cristal d'Ileana. Elle sortit un flacon pour récolter la brume blanche qui en était sortie et garder les paroles enfermées dans ce flacon, pour pouvoir la réécouter si le besoin s'en faisait sentir et que les circonstances l'exigeaient. Ileana écrivit sur la fiole : Prophétie sur Angélus et une personne du clan.

" Je n'avais jamais entendu une prophétie aussi précise et aussi bien détaillée." Murmura Ileana pour elle-même, tout en continuant, elle ajouta "Il doit y avoir un hic, toutes les prémonitions et les mises en garde ne sont pas écrites à l'avance, il peut y avoir des failles, tout ce qui a été dit ne se réalisera forcément pas."

Ileana se tourna vers, l'homme qu'elle avait fait demander de venir pour assister à l'annonce de la prophétie ; ils avaient tous les deux écouter avec la plus grande attention. Elle avait fait venir, Enyos, un membre des Kalderash exilé en Amérique et très fidèle à la Roumanie, et qui venait régulièrement y vivre, et pour ce fait, il avait développé sous son acens Amérique un acens Roumain.

"Il faudra lui apprendre la vengeance et les coutumes de notre peuple, ainsi que son histoire pour qu'on soit à jamais vengé, et l'histoire de notre tribu c'est très important."

Enyos continua à l'écouter avec la plus grande attention tout en réalisant des petites notes mentales pour ce souvenir des plus grandes parties importantes et pour pouvoir, ainsi les répéter au reste de la famille.

"Sais-tu pourquoi je t'ai fait venir Enyos ? Aujourd'hui."

"Non, Ileana, je suppose pour me donner des consignes et me faire écouter les dernières paroles des esprits." Supposa doucement Enyos les yeux baissés sur ses chaussures en signe de respect à l'Ancienne.

"C'est exact, et je voulais également savoir qui était récemment enceinte et les personnes qui attendent un enfant pour l'année prochaine."

"Ma belle-sœur, Lily et mon frère Riggie attende un enfant pour l'année prochaine et le terme s'effectuera en Juillet."

Beaucoup de bébés naitront courant de l'année 1969, mais il faudra une incroyable coïncidence pour qu'il y ait plusieurs bébés qui naitraient le même jour en Juillet et par-dessus tous des filles. Les yeux d'Ileana s'illuminèrent et elle croisa ses doigts entre eux, un sourire s'étirant sur ses lèvres.

"Excellent, tout se met en place ; les morceaux se réuniront bientôt et nous aurons les réponses à nos questions." Elle agita ensuite sa main avec dédain lui faisant signe qu'il pouvait disposer.

La prophétie est sur le point de se réaliser.


Dans les plaines de l'Arizona, proche du désert se trouvait un campement de bohémien, des caravanes et quelques tentes qui avaient trouvées un abri et un habitat pendant quelques semaines. Les feux de camps étaient allumés, des enfants jouaient, on pouvait entendre leurs rires dans la campagne lointaine et à travers la brise d'été.

Des femmes étaient allées chercher de l'eau pour leurs tâches quotidiennes, d'autres commençaient déjà à effectuer leurs lessives dans des gros baquets d'eau avec des barres de savon et de la lessive qu'elles avaient réussies à se procurer en ville, dans la ville la plus proche.

Dans une des tentes, un heureux événement étaient en train de s'accomplir, d'avoir lieu. En Arizona, le lever du soleil, ses rayons commençaient à se former et à poindre à l'horizon, proche des montagnes. Une jeune femme, qui se nommée Lily, était en train de donner la vie, son accouchement durait depuis plusieurs heures, les douleurs et les contractions avaient commencées au coucher du soleil, il y a de cela plusieurs heures. Des perles de sueurs se formaient doucement sur son front les mains de Maria les essuyaient doucement avec un linge et un gant sec, mais quelques minutes plus tard, ils réapparaissent sur son front moite. Les douleurs s'intensifiaient, l'accouchement était long et douloureux, Lily poussait et se tordre par réflexe, mais l'enfant s'emblait mettre du temps à montrer son arrivée. Des mèches de cheveux se collèrent contre sa tempe et les côtés de son coup.

Maria, accompagnée sa belle-fille, Lily, à chacun de ses accouchements, elle avait une affection toute particulière pour sa belle-fille Lily. Elle était un ange de douceur, enfin la plupart du temps ; son prénom était en réalité Libby, mais tout le monde la prénommait Lily.

C'était un accouchement difficile, et ce n'était en quelques sortes pas normal, surtout que c'était le cinquième enfant de Lily. Les naissances précédentes avaient été assez faciles malgré la douleur et le nombre d'heures écoulées. Mais chaque accouchement était différent, alors peut-être était-ce normal après tout.

Sa grossesse avait été d'une grande émotion et assez difficile, et émotionnellement complexe et intense, Lily devait rester couchée, malgré certaines complications, les médecins qu'elle avaient vus au cours de ses voyages au fin fond de l'Arizona, lui avaient tous dit qu'elle pouvait accoucher chez elle et non à l'hôpital.

Lily avait déjà eu quatre enfants avant son cinquième ; deux garçons et deux filles. Elles les avaient eus tous de manière rapprochée ; les enfants se prénommés et étaient âgés respectivement : l'ainé s'appelait Damien âgé de huit ans, la seconde se prénommait Katja, six ans, Thomas âgé de quatre ans et la plus jeune, Nolwenn, âgée de deux ans.

Lily poussait des gémissements, quelques gouttes de sang tombaient, Maria demandait à ce qu'on lui apporte d'autres serviettes. Le corps souple de Lily se détendit, alors qu'enfin son corps extrayait l'enfant qu'elle portait. Des cris remplirent la pièce, des petits cris de bébé faibles, mais déjà puissants, C'était une fille, dont le liquide amniotique et quelques fibres de sang collaient contre sa peau fripée.

Maria lui fit prendre un bain dans un bassine d'eau tiède, Elle l'a revêtue ensuite d'une couche de coton et l'enveloppa dans une couverture de laine. L'enfant était toute rose et frétillante dans les bras, sa peau était douce et sentait bon, ses yeux bleus comme n'importe quel bébé, d'un bleu foncé qui présageait qu'ils n'allaient pas rester bleu pour toujours. Un petit duvet de cheveux brun recouvrait la tête de l'enfant. Maria remit le bébé dans les bras de sa belle-fille.

Maria sortit de l'embrassure de la tente et annonça l'arrivée d'une nouvelle petite sœur à ses autres petits enfants et qu'ils devaient l'annoncer à leur père.

En dehors de la tente à quelques mètres de là, Riggie, faisait les cent pas, marchant de long en large, se demandant pourquoi était-ce aussi long ? Il s'inquiétait, cela faisait des heures qu'il attendait, la nuit était déjà finie et aucun signe de bonne ou mauvaise nouvelle, il se sentait pathétique devant sa faiblesse de père et d'époux si dévoué, il avait l'impression d'agir comme s'il attendait la venue au monde de son premier enfant, mais là c'était diffèrent la grossesse avait était pleine d'émotion, ils avaient cru pendant un moment que Lily allait faire une fausse couche et perdre le bébé.

Et les nouvelles de la prophétie l'inquiétaient, et il se demandait s'ils seront touchés par ce miracle, s'ils seraient concernés.

Riggie se demandait même s'il allait avoir un autre enfant avec Lily, c'est pour cela que l'arrivée de ce dernier était si précieuse à leurs yeux. Riggie se souvient des derniers aveux de son frère, Enyos, sur une phrase que Ileana avait déchiffrée dans cette prophétie que la première fois où elle l'avait entendue, elle n'était pas apparue.

Cette enfant sera une enfant du miracle, venue d'un désir et d'une grande douleur, aimée par les grands esprits.

Les pensées de Riggie furent interrompues par les cris lointains d'un bébé, et les pas accourus et les cris de ses autres enfants qui l'appelaient.

"Papa c'est une fille. C'est une fille, c'est une fille, papa."

"Ma fille" murmura avec émotion Riggie, et il accouru vers la tente s'en attendre que les enfants le rejoignent.

"Papa !" appela son ainé, mais il n'y fit pas attention.

"Oh c'est un vrai miracle, maman a eu son bébé." Dit Katja avec émotion. Oui c'était un miracle.

Riggie rentra dans la tente, Lily berçait avec épuisement leur fille, des femmes avaient changées les couvertures et sa chemise de nuit, tout était en ordre et d'une propreté impeccable. Riggie prit avec émotion le bébé des bras de son épouse. Cette enfant était un cadeau pour eux, la prophétie s'était réalisée. Riggie murmura le prénom qu'il avait choisi pour elle quelques jours au paravent et dont il avait fait mention à Lily.

"Je sais déjà comment nous l'appellerons si c'est une fille ; Janna."

"Janna." Avait murmurer Lily avait consentement, goutant le prénom sur ses lèvres pour le probable future fille, cela sonnait bien.

"Janna." Murmurèrent Riggie et Lily, les bouts des doigts du bébé passa sur un rayon du soleil qui avait pénétré la tente.

Les enfants s'étaient rapprochés de la tente voulant voir leur sœur, Nolwenn tendait les bras vers sa grand-mère disant : "je veux la voir." Les deux ainées dirent qu'elle ne manquerait pas d'amour dans une famille unie.

Riggie tellement envouté par la petite Janna, qu'il avait démaillotée pour la prendre dans ses bras et l'envelopper de manière protectrice, qu'il ferma l'entrée de la tente empêchant ainsi toute intrusion, Damien fut déconcerté et choqué par le comportement de leur père.

Riggie fit des demandes à la mairie pour que le prénom de Janna fut Américanisé ; elle s'appelait désormais aux yeux du gouvernement Jennifer Calendar. Calendar était le nom que sa famille avait choisi pour se faire passer au nom des gens et du gouvernement comme Américain et non comme étant vu comme des bohémiens.

Janna Kalderash est née le 7 Juillet 1969 en Amérique dans l'Etat de l'Arizona, à l'aurore du jour quand le soleil commença à se lever à l'horizon, elle était la cinquième et troisième fille de Riggie et Libby Kalderash.

Enyos envoya la nouvelle de la naissance de Janna, à l'Ancienne du peuple, Ileana ne manquait jamais d'écrire les naissances, les décès et les mariages dans des livres d'or qui étaient conservés depuis des millénaires. Elle écrivait donc satisfaite des nouvelles de cette naissance, sous les prénoms de ses frères et sœurs qui étaient eux aussi inscrits dedans.

Janna Kalderash, du peuple des Kalderash, née le 7 Juillet 1969, fille de Riggie et Lily Kalderash.


La petite Jenny fut présentée au reste du peuple des Kalderash et de sa communauté quelques jours après sa naissance, pour être précis au bout de six jours. Les gens avaient été si heureux de voir cet adorable bébé, ils avaient tous réalisés une grande fête, pour la joie qu'elle apportait ; danse, feux de camp et nourriture avait été à profusion pendant une nuit de fête, juste après l'après-midi de la présentation.

C'était une coutume, une tradition ancestrale et commune chez les bohémiens, qui veut que lors de la naissance d'un membre d'un clan ait lieu, il soit présenté au reste de sa communauté, c'était en quelque sorte un baptême, où un rite religieux, ou une coutume traditionnel d'un pays.

Au fils des mois Jenny continuait à se développer et à grandir, elle était devenue la plus grande fierté de ses parents, le plus grand trésor et leur plus grand amour. Maria pouvait voir bien que personne n'avait vraiment remarquée - ou du moins elle l'espérait- que sa petite fille, Janna, était la préférée de ses parents ; Riggie n'avait d'œil que pour elle. Bien qu'ils ne l'avoueraient jamais à haute voix, c'était exactement les sentiments qu'ils ressentent pour Jenny ; et bien sûr ils ne le diraient jamais à haute voix car c'était une grande honte et un grand regret, et un poids qu'ils s'ajoutaient à leurs épaules, s'ils avouaient que leur petite dernière était leur préférée en oublient presque leurs autres enfants, bien que Lily ait de l'amour pour chacun d'entre eux.

Tout cela ne disait rien qui vaille à ses yeux.

Lily chantait quotidiennement des chants et des berceuses Roumaines, des notes étrangères la bercent tendrement dans ses bras, en fredonnant doucement, aux moments des siestes et du couché. Riggie travaillait avec d'autres hommes de leurs campements dans les usines la journée ou bien travaillait la terre, quand il rentrait le soir il venait directement voir ses enfants et passaient du temps avec chacun d'entre eux. En particulier avec sa petite Janna.

Jenny était un bébé relativement calme, tranquille et posée, et possédait un intense regard mêlé à de la curiosité tout au fond de ses yeux. Elle était aussi la préférée de son oncle, Enyos, qui aimait prendre l'enfant sur ses genoux, il envoyait régulièrement des rapports sur le développement et la personnalité du bébé à Ileana. Qui était assez satisfaite de ses retours.

Les yeux bleu foncé de Jenny, devinrent au fils des mois de sa première année, d'un noir profond et envoutant, ils avaient changés petit à petit de couleur à mesure qu'elle grandissait ; quand elle n'était encore qu'un nourrisson, Jenny possédait des sourires reflexes absolument adorables et magnifiques, elle souriait à n'importe qui, elle était un bébé très sociable, qui présageait que ce serait plus tard une petite fille malicieuse, pleine de ressource et dynamique, espiègle et ouverte aux autres. Jenny avait des petites boucles de cheveux bruns qui ondulaient et s'accordaient parfaitement bien avec son visage potelé de bébé.

Quand elle sourit pour la toute première fois de son premier vrai sourire, sourire authentique réserver aux seules personnes qu'elle aimait au fond de son cœur, quand elle avait arrêté ses sourires réflexes et que son cerveau et son subconscient lui avaient ordonné indirectement de sourire aux seules personnes dont elle était proche et qu'elle connaissait, furent adressé à sa grand-mère et sa mère, c'était le plus beau sourire qu'elles n'avaient jamais vu, un sourire comme le soleil, comme la lune, ou tout ce qui brillait sur cette planète, non son sourire était comme les étoiles où le royaume céleste comme les lumières galactiques.

Jenny était un bébé silencieux qui ne pleurait presque jamais, les premiers mois cela inquiétaient ses parents, mais Maria leur expliqua que tous les bébés étaient différents ; il y en avait qui dormaient tout le temps, voire d'autres très peu, il y en avaient qui pleuraient tout le temps et d'autres, comme Jenny, qui pleurait très peu.

Le fait est que les moments où elle était en larme et pleurait et criait, était la nuit. Sinon, c'était la plus adorable des enfants.

Enyos racontaient qu'elle restait allongée dans son berceau les yeux grands ouverts son regard noir, fixait au plafond à écoutait les adultes parler.

Jenny s'accrochait toujours aux cheveux de son père les tirant et jouant avec, ce qui provoquait des fous rire du bébé, et des gazouillements. Quand fut l'heure pour elle de ramper par tout dans la caravane où la tente, elle n'hésitait pas à se mettre à quatre pattes, et se cacher et se faufiler partout au grand dam de Lily, et aux fou rire de Riggie qui jouer à l'attraper toujours.

Jenny appris à marcher ses jambes toute tremblante quittant les bras protecteurs de sa maman et alla vers les bras fort de son père, sous les yeux de ses frères et sœurs. Mais le moment le plus émouvant et le plus adorable de la première année de Jenny parmi eux c'est quand elle appris à parler ; c'était au début des babillage, et des gassouillait. Et un jour elle forma son premier mot :

"Papa."

Les yeux de Lily se remplir de larmes devant la forme de bébé sur le tapis qui souriait malgré la force et l'énergie que cela lui avait pris pour former ses deux syllabes. Elle était remplie d'émotion et de fierté maternelle en se tournant vers son mari, et en s'exclamant que leurs filles pouvaient parler.

Nolwenn fut la seconde personne qui entendit sa petite sœur parler. Jenny regarder sa grande sœur avec curiosité et envie de jouer avec elle, et pleine d'émotion, Jenny murmura le nom de sa sœur. Etonnée Nolwenn, se retourna vers sa sœur, et un halètement replie de fierté et de joie et d'amour pour sa petite Janna oublia qu'elle avait était jalouse d'elle pendant un moment.

Du haut de ses trois enfants elle attrapa Jenny dans ses bras et courut sur ses petites jambes vers son père et sa mère :

"Maman, papa : Janna à dit mon nom elle parle elle c'est dire plein de choses et elle à dit mon nom." Dit Nolwenn avec fierté les yeux brillant d'excitation face à la grande nouvelle, en posant sur regard sur Jenny elle dit ; "Vas-y redit le Janna, dit mon nom."

Dans un murmure elle dit "Nolwenn"

Lily dit avec affection que bien sûr qu'elle pouvait parler et dire aussi facilement le prénom de sa grande sœur, car elle croyait que Janna pensée que Nolwenn pouvait lui décrochée la lune. Avec affection Nolwenn prit au mieux sa petite sœur dans ses bras avec affection est tendresse ce regardèrent toute les deux et s'enveloppèrent d'une douce étreinte.


La vie de nomade était une expérience intéressante, romanesque et pleine d'aventure, qui ferait s'en doute du bien à Jenny et la ferait se sentir privilégiée et unique dans cette expérience particulière, et lui ferait apprendre et découvrir le monde d'une nouvelle façon plus tôt que dans les livres où les cours et leçons d'un instituteur à l'école.

Le peuple Kalderash continuait de migrer et de parcourir le pays comme des nomades avec leurs caravanes ; ils étaient allés dans le Dakota du Nord et du Sud, ils avaient parcouru les plaines de l'Utah. Ils ne restaient d'un endroit à l'autre que quelques semaines d'un endroit à l'autre, de trois à quatre mois grand maximum, en parcourant chaque Etat des Etats-Unis.

Leur destination en cet instant précis était l'Iowa ; ils s'installèrent tous dans une grande plaine, en montant la tente à côté de la Caravane ; Riggie, Maria et Lily jouèrent avec la petite Jenny. Lily la faisait sauter dans ses bras, à chaque tour, à chaque saut, elle la faisait sauter encore plus haut ; Jenny éclatait de rire et en la rattrapant Lily l'enlaçait tendrement.

Jenny avait à présent, deux ans, et elle avait bien grandit peu à peu elle devenait petit à petit une petite fille et ne ressemblait plus à un bébé. Elle continuait à évoluer, à apprendre et même à se sociabiliser ; Lily et Riggie se demandaient avec nostalgie où était passé leur bébé qu'ils avaient tenu aussi longtemps dans leurs bras.

Mais Lily avait de nouveau été enceinte et à cause de toute ses grossesses rapprochées et de la fatigue des accouchements et pus encore la souffrance de sa dernière grossesse et accouchement pour Jenny. Elle avait été admise à l'hôpital, après son accouchement qui fut plus rapide que le précèdent mais quand même remplit d'émotion et de fatigue, et le corps soudainement affaiblit ; les médecins et sages-femmes lui conseillèrent de ne plus avoir d'enfant pendant quelques années. Elle accoucha alors d'un fils, qui fut surnommé, Yann.

Jenny appris la naissance de son frère quelques heures après son levé et les soins et l'occupation de Maria envers elle. Elle n'était plus le bébé de la famille, ni la petite dernière, elle était maintenant grande sœur pour la première fois, elle avait été si heureuse quand elle appris que sa mère portait un bébé dans son ventre, mais étant trop petite pour se rendre compte de ce qui l'entourait et des dispositions et des conséquences sur sa future vie, fit comme à son habitude où ignora et évitait de poser des questions sur le futur bébé, elle voulait toujours s'amuser ou rebondir sur le ventre de sa maman, elle fut grondée gentiment en disant qu'il fallait faire attention à son ventre, et Nolwenn plus âgée et plus compréhensive et consciente que la dernière fois que leur mère était enceinte de l'importance du ventre disait gentiment à sa petite sœur :

"Attention, il y a un bébé dans le ventre de maman, Janna."

Quand elle apprit la nouvelle, que Jenny avait un frère toute sorte de questions lui traversèrent l'esprit et l'excitation et la joie de rencontrer enfin son frère. Mais, pour une raison ou une autre, Damien décida, volontairement ou involontairement à la taquiner ou l'embêter gentiment ou lui faire du mal disant qu'elle ne serait plus la favorite des parents, qu'ils la laisseraient tomber et l'ignoreraient volontaire trop occupés à s'occuper du nouveau-né, et qu'ils ne s'occuperaient plus d'elle comme avant.

Jenny en fut bouleversée, une boule dans sa gorge se format, des larmes menacèrent de couler, l'idée de l'abandon lui traversa l'esprit et l'emmena dans un nuage de brouillard et d'insécurité qui étaient bien trop lourds et trop gros à porter pour une fillette de deux ans, qui était après tout encore en très bas âge et un bébé.

Après sa blague qu'il espérait de bon goût, et une blague cruelle, Damien s'éloigna de sa sœur avec un rire qu'il espérait garder silencieux et pas trop victorieux ni maléfique.

C'est toujours dans cet état d'esprit, dans les bras de son père, ses petits bras fermement accrochés à son cou et son visage enfouit contre son épaule, pour visiter sa mère ; Jenny était la première et la seule à venir pour le moment rendre visite à sa mère, pour qu'elle ne soit pas impressionnée et qu'elle puisse voir Lily et son petit frère en toute tranquillité.

Jenny fit pleins de baisers et bisous sur le visage et le ventre de sa mère, quand Lily vit sa plus jeune fille rentrer dans sa chambre, elle sourit à la vue devant elle, et se redressa dans son lit et sur ses oreillers.

Riggie présenta Jenny à son frère, Yann, elle le regarda remplit d'admiration et de tendresse, en voyant pour la première fois un bébé, un bébé, un nourrisson si petit et tout rose et minuscule. Elle s'était redressée sur la pointe des pieds et un sourire doux aux lèvres, Riggie la tenait confortablement entre ses bras.

Il la porta ensuite sur ses genoux au bout du lit. Riggie vit l'inquiétude et la détresse qui se lisaient facilement sur son petit visage, il passa un pouce sur sa joue et sa pommette, et ses doigts dans ses cheveux et lui demandait ce qui n'allait pas.

"Papa, toi et maman, allaient m'abandonner, maintenant que vous avez un nouveau bébé pour lequel s'occuper." Répondit Jenny, ne pouvant plus retenir ses larmes.

Riggie et Lily se regardèrent, les yeux larmoyants, un regard de choc, les yeux écarquillés, un regard d'une crédulité passa dans chacun de leurs pairs d'yeux. Comment, Jenny avait-t-elle pu croire une chose pareille ? Et le plus important, qui lui avait dit une telle chose ? et pourquoi pensait-elle cela ? Serait-elle jalouse de l'attention, de perdre une partie de leur cœur ?

"Bien sûr que non ma belette, qui t-a dit une chose pareille ? Nous t'aimerons toujours, tu seras toujours dans notre cœur, et tu garderas toujours une place à part dans nos cœurs et nos pensées." Dit Riggie d'une voix douce et câline en rapprochant Jenny dans son étreinte, son petit visage enfouit dans la poitrine de son père, il poursuivit espérant la calmer de tout stress et de toute inquiétude " Rien ne va changer, ne t'inquiète pas."

"Vraiment ?" Dit Jenny en relevant la tête, son petit visage avait des larmes séchées dessus.

"Vraiment !" Acquiesçait son père d'une manière positif qui ne laissait plus aucune place au doute.

"C'est Damien, qui m'a dit tout ça," Confessa soudainement Jenny.

A ses mots, les yeux de Lily deviennent encore plus larmoyants et inquiète de ce que son ainé pourrait faire par la suite et dans le futur, de son côté Riggie prit une note mentale et se promit secrètement de donner une bonne correction à son fils et de lui faire entendre raison qu'il ne doit plus faire de blague aussi cruelle envers sa sœur, même s'il pensait que c'était inoffensif.

Pendant que Riggie et Lily étaient dans leurs pensées, Jenny enlaça son père, et Lily tendit la main vers eux espérant un câlin de leur fille, un regard d'amour se posant sur son mari, sa fille et son bébé.

"Nous sommes tous les quatre en famille." Déclara Riggie sa voix pleine d'amour devant ses derniers-nés et son épouse.


Toute une année entière s'était écoulée, la petite Jenny avait à présent trois ans. Elle avait bien grandi, est continuait d'être la fierté de ses parents, avec son sourire lumineux et ses yeux d'ange qui attendrissaient toujours son père. Depuis sa naissance, les cheveux de Jenny avaient bien poussé, ils étaient long, sa grand-mère, Maria les coiffait toujours avec tendresse et fierté, avec l'aide d'épingles qui servaient de barrettes, elle écartait quelques mèches pour encadrer son visage et les retenaient grâce aux épingles, le reste de ses cheveux pendait derrière son dos.

C'était l'un des moments que Jenny préférait, quand elle partageait des moments avec sa grand-mère. Elles étaient toutes les deux très proches.

ce soir-là, Jenny était autorisée exceptionnellement à veiller plus tard que prévu, en effet, l'âge de la petite fille faisait qu'elle était censée se coucher vers huit heures et demi du soir, mais en cette occasion spéciale, Jenny restait éveiller plus tard, peut-être une heure de plus.

Jenny n'était pas mécontente de ce changement, car elle en avait assez de se coucher si tôt, le soir elle voulait faire comme ses grands frères et sa sœurs ainés et pouvoir veiller et raconter des histoires avec son oncle, et ne plus être considérée comme une petite, où un bébé, l'un des derniers membres de sa fratrie et être considérée comme une grande. Mais ce soir-là il y avait une grande fête, alors exceptionnellement, Jenny pouvait y assister et était très heureuse de faire partie des membres.

Jenny s'amusait dans le sable près du feu de camp, inconsciente que dans l'ombre des tentes et des caravanes, se cachait l'ombre de son grand frère, Damien, qui l'observait les bras croisés sur son torse, le regard mauvais, jaloux et mécontent.

Quand il sentit une présence derrière lui, il se retourna et fut soulagé de constater que ce n'était que sa sœur, Katja. Elle lui toucha le bras, affectueusement, sentant sa tension et son énervement, essayant de l'apaiser au mieux. Katja a toujours été bonne et un talent certain pour calmer les colères et les tensions qui régnaient entre leurs frères et sœurs et même avec Damien, qui était tous les deux d'ailleurs très proches ; ils formaient d'ailleurs une paire.

Il souffla malgré lui et malgré le réconfort de sa sœur, un souffle exaspéré en s'exclamant et lâchant librement sa colère et son amertume :

"Notre père, ne nous à jamais autorisé à rester éveiller comme il à autorisé Janna à le faire, quand on avait son âge, j'en ai marre d'elle." Explosa Damien se tournant vers Katja, et il lança un autre adjectif "Le chouchou, il est temps qu'on fasse quelque chose."

Katja eu l'aire mal à l'aise et sous le choc, et un regard d'incrédulité.

"Damien c'est notre sœur, je sais que père et mère la préfèrent, je sais que c'est injuste, mais c'est comme ça. Moi-même je l'aime et je sais qu'au fond de toi tu l'aimes aussi. Regarde Thomas et Nolwenn l'aiment aussi."

"Je sais." Murmura d'exaspération Damien de défaite, mais ne s'avoua pas vaincu il rajoute "Mais je ne suis pas toi, ni Thomas, ni Nolwenn."

Il dégagea brusquement son bras de la prise de sa sœur et se détourna d'elle, en s'avançant lentement vers Jenny, ramassa doucement une pierre du sol, il la fit rebondir doucement dans sa paume de main. Quand il fut assez près il la jeta vers le tas de sable que Jenny avait réussi à créer en ce qui ressemblait à des châteaux de sable.

La pierre atteint sa cible, tout le sable, s'effondra, il y eu des éclats qui fut projetés sur le visage de Jenny, elle gémit doucement sur le choc en essayant d'enlever ce qu'il y avait sur son visage, pour ensuite tomber sur le dos.

"Aurais-tu peur ?" Dit Damien en sortant de l'ombre.

Jenny essaya de se redresser avec horreur, devant son frère qui lui faisait peur depuis qu'il lui avait raconté des blagues cruelles concernant sa perte d'amour sur ses parents.

"Laisse-moi." Gémit Jenny en essayant de reculer, elle ne vit pas qu'elle s'approchait dangereusement du feu.

"Ne joue pas trop près du feu Janna, attention, attention." Murmura Damien en se penchant de plus en plus près de sa petite sœur, en chuchotant d'une manière prédatrice et un sentiment de malice à lui faire peur.

"Laisse-moi tranquille ou je vais le dire à papa." Dit Jenny qui ne voulait pas paraitre effrayée devant son bourreau et voulant paraitre menaçante, aussi menaçante que lui.

Cette dernière phrase provoqua une fureur chez Damien.

"Allez relève toi ! Qu'est-ce qu'elle a l'enfant gâtée à son papa ? Tu ne vas quand même pas me dénoncer ? Si tu oserais petite moucharde !" Dit-il en l'attrapant par le revers de sa robe, et voulant l'agripper à ses cheveux. Il fut coupé dans son élan par la voix sévère de son père.

"Arrête !" S'exclama Riggie derrière lui qui fut alerté par les cris de sa fille et les menaces de Damien et surtout par Katja qui était venue le voir pour dénoncer Damien pour lui dire qu'il voulait faire du mal à leur sœur. "Eloigne-toi d'elle, Damien."

Damien courut vers leur caravane en ne se le faisant pas dire deux fois, en sachant très bien quelle punition il obtiendra, et les réprimandes qui vont suivre à juste titre, d'ailleurs.

Riggie s'approcha de Jenny, effrayée, et la prit délicatement dans ses bras en l'étreignant, tendrement. Lily s'avança vers eux, ayant tout vu et entendu, et surtout après avoir suivi son mari après l'alerte donnée par leur fille ainée, et voulant que Riggie voie de ses propres yeux que Damien était capable de faire du mal à leur petite Janna.

"Alors tu la bien vu. Je veux que tu le punisses sévèrement ça ne peut pas continuer comme ça. Un jour il y aura un accident grave. Damien est un enfant dur et sauvage, il est capable de lui faire du mal." Dit Lily en essayant de protéger son enfant et de faire entendre raison à Riggie.

"Damien est aussi notre fils, Lily, il faudrait qu'on passe plus de temps avec lui, je crois que j'ai eu tort de le négliger comme ça, il va finir par en souffrir." Il abaissa son regard vers le sol, pour murmurer à lui-même, "Si ce n'est pas déjà fait."

Plus tôt dans la soirée, Riggie et Lily, étaient partis tôt de la fête en prenant soin et en s'assurant que les enfants étaient entre de bonnes mains sous la surveillance de Maria. Ils avaient quitté la soirée car Lily était épuisée de sa journée et surtout elle voulait parler en tête à tête avec Riggie être certaine qu'il l'écoutait et surtout qu'il est toute son attention.

Dans leurs tentes près de son lit, Lily était assise sur le matelas, Riggie debout en face d'elle.

"J'ai vu Damien vouloir attaquer Janna, aujourd'hui, simplement parce qu'elle jouait avec une serviette, elle jouait simplement à être un fantôme, elle ne faisait rien de mal."

"Je suis sûr que tu exagère." Répondit Riggie en essayant de l'apaiser et lui faire diminuer son stress, et lui frotta doucement sa main.

"Mais il veut lui faire du mal, j'en suis certaine."

"Tu imagines ses choses parce que tu aimes cette enfant, mais Damien l'aime aussi."

Maria était arrivée, derrière eux, elle prit doucement Jenny dans ses bras pour qu'ils puissent continuer leurs conversations et surtout que Riggie aille parler à Damien.

Quand Riggie arriva dans la caravane c'était pour trouver Maria assise sur une chaise à bascule, sur ses genoux et tendrement était blottit la forme de Jenny, qui dormait paisiblement après une crise de larmes et des chants apaisant que Maria lui chantât, elle était en train de lui caresser les cheveux son regard doux contre le visage de l'enfant. Elle lui chantait après avoir fredonner des chants roumains, une chanson plus traditionnelle et moderne ; "La claire Fontaine".

"Il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai." murmura Maria, le petit corps mou et apaisé de Jenny et sa respiration apaisante montraient qu'elle dort depuis quelques minutes déjà, son doudou qu'elle possédait depuis sa naissance, une petite souris grise que ses parents lui avait achetée. Sans détourner son regard, sentant la présence de son fils dans la pièce elle déclara :

« Ça ne peut pas continuer comme ça Riggie et tu le sais, je t'avais prévenu mais tu n'as pas voulu m'écouter ; je savais que si Janna devenait votre préférée il y aura inévitablement de la jalousie."

Riggie s'approcha de Marie et Jenny en murmurant :

"Mais Janna est tellement différente, elle est née pour accomplir de grandes choses pour réaliser ce pourquoi nous gardons tout en mémoire, il faut la protéger son avenir est déjà tout tracé et c'est l'enfant du miracle."

Maria inhala une bouffée d'air, complètement exaspérée "Oh je t'en prie ce n'est encore qu'une enfant, on ne va quand même pas la traiter différemment à cause de toutes ces histoires de prophétie, et arrête un peu avec tes paroles "c'est l'enfant du miracle" il ne faut pas lui mettre un tel fardeau ni un tel poids sur les épaules, il faut la traiter comme n'importe quel de ses frères et sœurs. J'aime énormément Janna et je veux la protéger autant que toi alors quoi de mieux que de la traiter comme une enfant normale sinon à la protéger de cette façon, tu ne lui rendras pas service en agissant ainsi."

Maria bougeant l'entement de sa chaise en déposant sur le sol, lentement, Jenny, sur un tapis.

"Parce que les choses sont ainsi elle est différente et son avenir est tout autre, son travail et son destin sera différent de ses frères et sœurs." Dit Riggie en gardant sa voix basse et essayant de masquer son agacement face à l'obstination de sa mère.

"Tu n'arrêtes pas de lui répéter qu'elle est une enfant spéciale de toute façon." Répliqua Maria en fixant son regard vers Jenny.

Qui dormait sa poitrine et ses membres bougeant lentement dans son sommeil, inconsciente de la discussion de son père et de sa grand-mère sur son avenir et son destin.


Plus de quatre ans, quatre ans et-demi presque cinq ans bien avant la naissance de Janna, que la première fois que la prophétie avait était entendue, qu'elle a été révélée et écoutée. Depuis tout ce temps, Ileana demandait des rapports et des comptes-rendus et des nouvelles de ce qui se passait dans la famille d'Enyos, le développement et la croissance de Janna, qui était maintenant âgée d'à peine quatre tout juste, jour pour jour.

Durant la première année de sa vie, Ileana avait réussi à entendre les pensées du bébé, et apercevoir une infime partie et des morceaux de son avenir et de sa personnalité. Mais depuis lors, qu'elle avait de plus en plus de mal à voir à travers Janna, elle captait à travers sa boule de cristal, et braise de feu et les esprits qui guident sa route, que du brouillard, où absolument rien, comme un mur, où une forme de protection.

Ou alors, des images lui parvenaient qui ne faisaient que changer sans cesse de vision, de sens, ou d'avenir.

Ileana ne comprenait pas ce qu'il se passait, la puissance, les pouvoirs et la personnalité de la petite Janna devait être incroyablement puissant. Elle ne savait pas pourquoi elle n'arrivait pas à décrypter Janna et sa personnalité.

Bien sûr, à travers l'un de ses entretiens avec Enyos ou autres courriers qu'ils avaient échangés au sujet de Janna et ses rapports et ses opinions sur elle, l'oncle de Janna avait fait une remarque assez pertinente sur le fait que les enfants très jeunes, où à cet âge-là, leur personnalité change tout le temps, évolue constamment et est en plein développement. Alors selon lui, c'était peut-être pour cette raison que l'Ancienne n'arrivait pas à lire Janna.

Ileana était très en colère, furieuse et frustrée ; selon elle, ce n'était pas uniquement pour cette raison, il devait y avoir autre chose ; il fallait qu'il est une explication beaucoup plus plausible - bien que la théorie d'Enyos ait du sens - mais ce qu'elle ne comprenait pas c'est que tous les enfants du clan Kalderash tous les enfants qui sont nés, même les frères et sœurs de Janna elle arrivait à voir chacune de leur personnalité et leur enseignement de la vengeance sur Angel - où devrait-elle plutôt dire Angélus- et chacun de l'avenir des enfants qui étaient nés sous son règne.

Janna était la seule qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer et cela la frustrait, mais elle devait prendre son mal en patience et attendre de voir quand elle grandira et surtout accepter l'hypothèse d'Enyos que peut-être parce qu'elle était encore très jeune et que sa personnalité était encore en mouvement que l'avenir de Janna était incertain.

Quoi qu'il en soit, la petite Janna avait de grands pouvoirs et un énorme potentiel, qu'il fallait garder à son avantage et savoir exploiter et venger leurs ancêtres ainsi que tuer Angel pour qu'il souffre pour l'éternité. Et Janna deviendrait l'instrument idéale pour cela.

Oui, Ileana avait plus que hâte et une telle impatience de rencontrer, Janna Kalderash. Un sourie au lèvre plutôt malveillant et calculateur et sournois qui s'étirait et façonnait la joie de la victoire, en jouant en tapotant ses doigts fins, assise sur un fauteuil rempli de couvertures de peau d'ours.


Le temps continuait de s'écouler lentement, deux ans s'étaient passés depuis que Jenny avait eu trois ans, lors de son incident avec Damien. Jenny continuait à grandir et à évoluer lentement, découvrant le monde qui l'entoure, ses yeux remplis de curiosité, et ses lèvres et sa langue, posant mille et une questions. Lorsque Jenny eu cinq ans, et quand elle atteignit l'âge de raison et plus important encore, l'âge adulte, elle se rendit compte que les premiers vrais souvenirs et les premières vraies consciences du monde qui l'entoure s'étaient développés dans son cerveau à l'âge de ses cinq ans ; avant cela, elle avait des flashs de mémoire, des brins de souvenirs, des flashs de jeux, de conversations et de sentiments, qu'elle avait vécus pendant le premier état de sa petite enfance.

Elle se souvient ainsi de son enfance et de son histoire, qu'elle va elle-même raconter...

Lors des deux années écoulées, il eût encore du changement dans la vie de Jenny ; la vie de nomade continuait pour elle et sa famille et le reste de la tribu ; mais le plus important encore c'est que sa mère eu un autre enfant deux ans après la naissance de son petit frère, Jenny accueilli donc un autre frère du nom, de Manolo. Qui vient au monde à l'hôpital comme son frère avant lui.

Quelques mois après la naissance de son frère, la mère de Jenny tomba de nouveau enceinte, qui fut encore une fois une grossesse très éprouvante et difficile, durant la grossesse de Lily, la famille s'installa dans l'Etat de l'Indiana, dans la ville d'Indianapolis ; le bébé naitra de manière prématurée, avec trois semaines d'avance, Lily et Riggie eurent alors une petite fille qu'ils nommèrent, Eva.

La petite Eva était toute petite, et décrite comme un bébé très léger qui ne pesait presque rien, elle fut surnommée comme une petite souris et décrite comme silencieuse.

Lily et Eva restèrent deux semaines à l'hôpital avant de rentrer à la maison pour être accueillies par toute la famille, y compris Maria. Ce n'est qu'alors que les enfants rencontrèrent pour la première fois leur nouvelle sœur. A l'arrivée de leur retour de l'hôpital tous les enfants qui étaient partis se coucher s'étaient dépêchés de se relever et de chasser le sommeil de leurs yeux pour venir étreindre leur mère.

Jenny qui était alors âgée de cinq ans, quand elle découvrit pour la première fois sa nouvelle petite sœur, et qui était vraiment heureuse de ne plus être la grande sœur uniquement que de garçons s'écrit : "C'est une petite sœur. C'est une fille ! c'est exactement ce que je voulais. Elle est tombée du ciel."

Tout le monde sourit avec affection devant la naïveté et les tons adorables de Jenny. Cette dernière continua de dire et d'expliquer, d'un ton important et qui avait l'air de penser qu'elle connaissait son sujet et de quoi elle parlait, que d'après elle c'était tout à fait naturel que leur maman ait une fille étant donné qu'elle avait déjà eu de petits garçons ; alors pour elle il fallait que les choses changent, et qu'à tour de rôle il y ait un garçon, une fille.

Pour Jenny, elle était heureuse d'avoir une sœur plus petite et plus jeune qu'elle, s'imaginait déjà la protégeant de tout mal, et de toute blessure qu'Eva pourrait s'infliger.

Bien sûr, Jenny s'entendait très bien avec tous ses frères et sœurs – même avec Damien à présent, après l'incident et la violence, ce dernier après les réprimandes de leur père avait essayer d'être plus doux, affectueux et compréhensif avec sa plus jeune sœur-

Jenny s'entendait très bien avec Nolwenn, tout le monde disait qu'elle formait une paire, tout comme Damien et Katja. Chacun des enfants formaient un duo où une forme de relation forte, malgré l'amour évident de Nolwenn et Jenny l'une pour l'autre, il était flagrant que la paire la plus proche était celui de Thomas et Nolwenn.

A la naissance de Yann, Jenny avait espéré avoir une relation aussi privilégiée et intime avec son frère, car elle était après tout sa grande sœur, mais malheureusement à la naissance de Manolo ; le duo et le rapprochement évident de Yann et Manolo, sautaient aux yeux de tout le monde et cela brisa le cœur de la pauvre Jenny.

Donc à la naissance d'Eva, elle espérait que cette légère faille soit réparée quoi qu'il arrive.

Les relations des enfants étaient comme ceci ; Damien et Katja ; Thomas et Nolwenn ; Nolwenn et Jenny et enfin Yann et Manolo.

Mais c'était plus généralement Jenny qui se retrouvait seule.

Katja qui écoutait attentivement les divagations de sa sœur, essaya tant bien que mal de retenir un rire qui menaçait de la secouer de franchir ses lèvres. A la place elle sourit et déclara :

"Ce n'est pas comme ça que ça marche Janna, c'est beaucoup plus compliqué que ça."

Jenny regarda sa grande sœur les yeux écarquillés et légèrement incrédules et blessée qu'on n'est pu rejeter sa théorie de cette façon mais elle n'était pas prête à laisser tomber, alors très têtue et d'un ton important et qu'il ne laissait plus à la discussion.

"Mais si c'est comme ça que ça marche, il ne peut en être autrement."

Dans un souffle, Katja soupira d'un ton las et qui voulait abandonner "Laisse tomber, tu es trop jeune pour comprendre ces choses-là, quand tu seras plus vieille et quand tu seras plus grande tu comprendras."

Alors que les adultes avaient le dos tourné aux enfants, et ne s'occupaient nullement de leurs discussions, pour faire bonne mesure, Katja tira la langue en direction de Jenny. Blessée et les yeux larmoyants, elle pressa contre sa poitrine sa poupée en tissu dans une étreinte serrée pour s'empêcher de pleurer.


Depuis le jour même de sa naissance, depuis qu'elle n'était qu'un nourrisson, le nom d'Angélus, le nom de ce démon, Jenny avait dû apprendre à le haïr, où plus tôt à le craindre. Pour la fillette c'était un nom, un simple nom destiné à faire peur aux enfants, sa mère et sa grand-mère lui disait toujours que ce monstre, ce vampire, n'était rien d'autre qu'une vieille histoire, une veille légende destiner à faire peur aux enfants, aux enfants pas sages ; ou bien alors c'était une histoire d'horreur ou d'halloween pour un conte d'enfants.

Nolwenn se servait de cette histoire, pour faire peur à Jenny ; elle jouait aux jeux de "Angélus" ; le but de ce jeux c'était de courir le plus vite possible, d'éviter tout piége et de réussir à échapper au vampire, sinon, si Jenny se faisait attraper elle se ferait dévorer et bien entendu elle perdrait le jeux. Nolwenn voulait avant tout à ce que sa sœur réussisse à courir aussi vite qu'elle et ces autres frères et sœurs ; Jenny était la plus lente et la plus mauvaise en sport.

Jenny avait bien entendu inventé, grâce à son imagination débordante et très créative de nouveaux jeux, qu'elle a réussi à inventer grâce aux histoires que leur mère leur racontait. ; Jenny était une tueuse de vampire qui combattez Angélus jouer pas son frère Thomas ou Nolwenn, et elle gagnait toujours.

Ou bien, elle inventait un autre jeu où Angélus n'était plus un mauvais vampire mais quelqu'un de bon et généreux qui était incompris au reste du monde et combattait les méchants vampires… Et bien d'autres aventures remuaient l'esprit de Jenny.

Jenny avait entendu compter cette légende d'une tueuse de vampires, qui existait dans le monde une personne avec une force incroyable destinée à sauver le monde ; bien sur ce n'était qu'une veille légende, cela n'existait pas lui avait-on répondu.

Jenny était terrifiée à l'idée qu'Angélus arrive un jour et la tue, elle était terrifiée à l'idée de ne pas être assez rapide et de mettre tout le monde en danger, parce qu'elle ne peut pas fuir, ou n'y arrive tout simplement pas.

"Janna, tout le monde sait qu'Angélus n'existe pas ; il a été inventé pour que les enfants restent sages ; de plus il est tout droit sorti de notre imagination." Déclara Nolwenn, en passant sa tête en dessous de son lit ; depuis quelques temps les deux sœurs partageaient des lits superposés, Nolwenn qui était l'ainée des sœurs avait pris le lit du dessus, Jenny était triste de devoir dormir en bas.

Lily qui bordait ses filles, rit doucement, en bordant plus soigneusement sa petite fille essayant de la rassurer, elle lui offrit un baiser sur son front et déclara en murmurant près de son oreille :

"C'est juste, Angélus n'existe pas, aucun monstre où démon ne peut exister d'une telle ampleur sur cette terre, mais rappel toi ceux-ci : il peut exister des démons de la nuit encore plus horrible que lui, il faut que tu fasses très attention à toi Janna ; mais rappelle-toi d'une autre chose si Angélus existe réellement et s'il s'en prenait à toi je te sauverais."

"Ah bon ? C'est vrai" répondit Jenny en se redressant sur ses coudes le visage illuminé d'espoir et d'un soupçon de réconfort, mais une pensée lui vient à l'esprit qui lui fit enlever toute trace de bonheur et lui fit soudain très peur "Mais tu te mettrais toi-même en danger à cause de moi ?"

Lily acquiesça, "Je ferais tout pour sauver mon bébé." Dit-t-elle en étreignant sa fille dans une étreinte.

Un jour, L'oncle de Jenny, l'oncle, Enyos déclara que Jenny et Nolwenn étaient assez grande pour participer et écouter les histoires du soir et apprendre tout ce qui devait être su sur les légendes de leur peuple. Le partager des secrets du clan se faisait raconter au coin, tout autour du feu, les plus jeunes recevait et devait apprendre la connaissance et le savoir de la sauvegarde de leur peuple.

Nolwenn avait à présent, sept ans et Jenny, cinq ans.

Maria était un peu inquiète à l'idée que d'aussi jeunes enfants participent à leurs réunions quotidiennes, mais un œil sur son fils Enyos et lui fit retenir toute idée d'exclamation et de protestation devant le regard noir qu'il lui lançait ; de plus chaque enfant de la tribu avaient au moins l'âge de Jenny et Nolwenn quand ils ont commencé, eux même à entendre les légendes.

Avant de rejoindre les autres, Jenny mettait au lit sa souri grise et son ours en peluche et leur fit un bisou sur la tête en murmurant "Je reviens tout à l'heure". Elle brossa ensuite les cheveux de ses poupées et les installa confortablement sur une chaise.

"Voilà, elles sont très belles comme ça."

Elle courut ensuite hors de sa chambre est alla rejoindre sa grand-mère près du feu ; sa grand-mère, où plutôt sa mamie comme elle aimait affectueusement la surnommer, depuis qu'elle était toute petite elle aimait Maria, un lien unissait très facilement et d'une manière indélébile la grand-mère et la petite fille.

Maria avait appris quelques mots en roumain à Jenny et l'un d'eux était le mot mamie où grand-mère, dans la langue de leurs ancêtres ; "Bunica", depuis lors Jenny surnommée affectueusement Maria, Bunica.

Près du feu, Jenny était assise sur les genoux de Maria, tandis que Nolwenn était assise juste à côté d'elles. La cérémonie allait bientôt commencer ; Enyos, commença par un discourt d'ouverture et en accueillant les deux nouvelles venues.

Il eut un instant de silence, Enyos leva les bras, pour faire perdurer le moment, pour ensuite jeter une espèce de poudre, selon ce que Jenny pouvait voir, dans le feu. Des images comme des visions du temps passé, apparaissaient dans la vision de Jenny ; des images des temps anciens, qui remontaient sans aucun doute à l'antiquité, ou plus ancien à la préhistoires, des tribus nomades ; des images plus sombres apparaissaient alors, des démons des vampires, tuent des gens, une boule de Thésulah ainsi qu'un maléfique fut invoqué, des vampires tuent des Kalderash, des gens, des femmes et des enfants hurlent leurs douleurs, des femmes qui essayaient de se cacher, le dos pressé contre un mur, espérant sans aucun doute que le mur allait la faire disparaitre ainsi que l'enfant qu'elle tenaient dans ses bras, la terreur régnait, en maitre ; Angélus errant comme une âme en peine durant plus d'un siècle avec les remords et son âme comme malédiction.

Et il eut un retour en arrière dans les visions, l'esprit pas très net d'une jeune femme, des cheveux noirs, ses cheveux attachés en une simple tresse avec une robe blanc crème le tissu ressemblait à une texture de Dain, c'était une jeune femme extrêmement belle, souriante et qui avait un aura selon les pouvoirs de la vision très fort, et qui dégageait une gentillesse incroyable et une grande naïveté et un étrange sentiment de malaise sur Jenny comme si elle l'avait déjà vue et qui la semblait étrangement familière, qui paraissait très belle aux yeux de Jenny, avant de se faire sauvagement assassiné par Angélus.

"Elle est vraiment magnifique." Chuchota Jenny en se blottissant dans les bras de Maria, le regard remplit d'émerveillement et ses yeux ne pouvaient détacher de la vision de la jeune fille qu'Angélus avait tuée.

"Chut." sifflât Nolwenn à Jenny en pressant un doigt sur ses lèvres, pour faire taire sa petite sœur.

Les rapides flash et films, et images que les visions avaient fait apparaitre ; Enyos commença à parler :

"Il y a bien des siècles, voir des millénaires notre peuple parcourrait et voyageait à travers toute l'Europe, tel des nomades, mais il n'y avait qu'un seul endroit où ils purent vivre de manière vraiment prospère et aussi longtemps qu'ils de voulurent, c'était la Roumanie. Notre peuple vivait en parfaite harmonie avec la terre, les esprits, l'eau et le feu, le bois ; les cinq éléments dont la terre à besoins, les bohémiens voulaient vivre en parfaite harmonie loin des hommes moderne et de leur modernité et de la cupidité de ses gens, des non bohémiens qui ne connaissait rien à l'équilibres de la terre et ne cherchait qu'à s'enrichir et tirer profits de son voisin et même de son frère. Les gitans connaissaient la magie ; les pouvoirs de protections, les pouvoirs de guérisons et les pouvoirs pour comprendre la nature et les animaux.

Les gitans voulaient vivre en parfaite harmonie avec tout ceci, loin des forces du mal des créatures de la nuit ; mais un jour nos ancêtres durent faire un pacte avec un clan de loups-garous, pour se protéger des vampires qui étaient devenus le fléau de l'Europe. Ce pacte consistait à nous protéger en cas d'attaque des vampires. Nous détestions ces créatures par-dessus tout ; nous les gitans somment une race spéciale ; un peuple fier qui a été opprimer c'est vrai mais courageux et qui veut se débarrasser à tout prix des créatures qui polluent cette terre.

Mais un jours un drame fatidique et irréversibles ce produits l'époques des moissons, lors du neuvième mois de l'année, la période des mariages, c'est à ce moment-là qu'une jeune femme ou jeune fille bohémienne du peuple Kalderash se marie, c'est le moment idéal, mais bien sur elles peuvent se marier à n'importe quel moment de l'année, mais cette période de la moisson est un jour béni par les esprits, un jour heureux et rempli de fêtes, pendant sept jours, il y a des célébrations de mariages et après les sept jours écoulés la jeune fille promise à son futur époux peut se marier, au cours de cette période une jeune fille de notre tribu au cours du XIXème Siècles nous furent enlevé et assassiné, c'était la plus pure et la plus douce et la plus précieuse de tout le clan et une bien-aimée qui connaissait par-dessus tout la magie blanche sans aucune once de gris, qui connaissait tout de la mariée, et elle s'appelait Serena ; elle fut tuée par nul autre qu'Angélus.

Ainsi Angélus connu la colère et la vengeance des bohémiens, c'était un monstre à sang froid, un monstre qu'on devait arrêter et punir pas par miséricorde mais par vengeance, une magie noire et très puissante qui aujourd'hui le sort a été perdu, c'était un sortilège jeté dans la langue ancienne Roumaine, il reçut une âme. Malheureusement les sien Darla, Drusilla et Spike décidèrent de se venger de ce sortilège. Ils massacrèrent un bon nombre d'entre nous, les loups-garous grâce à notre pacte passé, nous rejoignirent pour se battre à nos côtés et nous défendre ; Ce fut un massage sanglant avec du sang et des victimes innocentes.

Alors qu'un homme un puissant guerrier et un homme d'honneur à faillit se faire tuer, une courageuse femme se sacrifia, non pas en se battant mais en donnant sa vie, grâce à l'odeur de son sang, elle se transperça l'estomac ce qui détourna un des vampires de sa proie et se tourna vers cette jeune femme, et c'est ainsi que le guerrier pu tuer ce vampire.

"... Depuis lors nous vivions de la vengeance, mais pas seulement de la loyauté envers nos ancêtres, nos familles, notre tribu, l'amour les uns les autres. Jusqu'au jours où un enfant de notre tribu viendra nous délivrer."

Après ce discours, Jenny avait les yeux fixés sur les flammes, elle ne pouvait le croire, tout son petit corps tremblait ; Angélus, le monstre, le vampire de son enfance, le méchant de tous ces contes pour enfants existait bel et bien, sa mère lui avait dit qu'il n'existait pas pour la protéger et lui éviter de souffrir et d'avoir peur. Elle n'en revenait pas des horreurs qu'il avait pu commettre, mais ce n'était que le commencement grâce à ces réunions du soir et les réunions des anciens Jenny en appris beaucoup d'autre sur Angélus, ou plus précisément sur Angel comme il se fait appeler à présent.

Après la première soirée, Maria raccompagna à Nolwenn et Jenny dans leurs lits, toutes deux secouées par ce qu'elles avaient appris mais également fascinées par les pouvoirs et les secrets de leurs ancêtres, à partir de ce jours Nolwenn ne parler plus que d'apprendre les pouvoirs de guérison…. Quant à Jenny elle était loin de se douter que son avenir était en train de se jouer et que sa mission et son entrainement venait de commencer….


Cette partie de son enfance, Jenny n'en gardait pratiquement aucun souvenir, ou c'était très flou ce qui lui restait on lui avait dit que c'était peut-être parce qu'elle était sans doute trop jeune ou trop petite pour s'en souvenir, car elle n'avait qu'après tout cinq ans. Elle ne se souvenait pas être allée en Roumanie, même arriver à l'adolescence et même à l'âge adulte, Jenny était persuadée qu'elle était allée là-bas qu'à partir de l'âge de dix ans.

Jenny continuait d'écouter les vieilles légendes de son peuple, elle en avait appris un peu plus sur Angélus et la grande terreur qu'il avait causée à son peuple ; peu à peu Jenny commença à ressentir un sentiment de haine, voir même de répulsion et de dégout et en se disant que si un jour elle le rencontrait même s'il avait aujourd'hui une âme, elle devrait faire attention, rester sur ses gardes, en alerte, garder ses distances, garder une marge d'espacement, et rester éloignée. En effet son oncle, Enyos, lui avait dit à plusieurs reprises que ce n'était pas parce qu'Angel avait une âme qu'il ne cessait et ne s'arrêtait pas d'être un démon ou un monstre, bien au contraire, il restait tout de même dangereux, il pouvait très bien être gentil un instant et tout à coup se jeter sur ses victimes.

Toutes ces histoires secouaient Jenny au plus profond d'elle-même et de son âme, elle avait recommencé à mouiller son lit, ce qui alarmait et mettait en alerte et inquiétait aux yeux de Maria et Lily. Ce n'était pas régulier, cela arrivait de temps en temps, mais c'était tout de même fréquent.

Jenny avait également appris que la jeune fille qu'Angélus avait tuée, la jeune Serena était en réalité, son arrière-arrière-arrière grand-tante au dixième degré.

Pendant ce temps la vie continuait doucement à travers le peuple des bohémiens ; septembre arriva doucement et avec lui la fête des moissons, et il y aura également une grande célébration pour l'anniversaire de l'Ancienne, Ileana, qui fêtait cette année un très grand âge, son âge, elle n'a jamais voulu le partager le considérant comme intime et impudique et surtout elle était très sensible concernant son grand âge.

Chaque année la fête de la moisson était la célébration de beaucoup de joie, et de bonheur, ainsi que l'occasion de très grande fête, de feux de camp, de musique et de danse jusqu'au levée du jour. Il y aurait sans doute des mariages, des familles qui se réunissent, des amis se retrouvant pour cette occasion spéciale, ce moment sera l'occasion de la solidarité et de la fraternité, et retrouver ce que les gens ont temps manqué.

Ileana allait sans aucun doute prononcer des discours sur son enfance, la joie qu'elle aura d'avoir tout le clan Kalderash réuni, féliciter les jeunes guerriers, honorer et féliciter et encourager la procréation ainsi que ses discours sur le bien et l'importance de la famille, expliquer que chaque personne a son utilité sur la terre et ensuite révélait ce que les esprits et les ancêtres lui ont révélé durant ses visions.

Il y aura des feux de camps, de la joie, des rires, de la danse ; toutes sortes de danses qu'on pouvait apprendre à travers le monde, comme la salsa, le quadrille, le tango, et des danses ou on se laisse totalement aller en bougeant frénétiquement son corps. Il y aura des chants roumains anciens qui relevaient de leurs ancêtres, ainsi que des chants beaucoup plus gais et joyeux, ainsi que beaucoup plus rythmique.

Les enfants joueront, apprendront à se connaitre.

Maria avait assisté à bon nombres de fêtes de la moisson - bien sur cela avait lieu chaque année, mais elle restait aux Etats-Unis mais pour cette occasion spéciale elle allait se rendre en Roumanie- et elle pouvait dire que chaque année, chaque fête était un évènement incroyable et merveilleux, l'atmosphère rempli et festivité et l'air festif, grâce à son grand âge, Maria avait pu voir tout ça, et en tant que mère et grand-mère, elle avait pu en profiter chaque année.

Riggie et Enyos allaient se rendre également en Roumanie pour la célébration accompagnée, bien sûr de Damien, Katja, Thomas et pour la première fois de Nolwenn et Jenny. Lily, quant à elle, allait rester à la maison avec les plus jeunes, elle ne pouvait pas se déplacer dans son état post-accouchement ; avec Yann, Manolo et la petite Eva, qui était encore qu'un nouveau-né.

Maria rentra dans la caravane, en tenant la porte, pour faire rentrer ses petites-filles, Nolwenn et Jenny, et referma la porte derrière elle, elle voulait que tout soit bien organiser pour le voyage et faire bien comprendre à ses fillettes l'importance de cette fête. Jenny courut vers un instrument en bois, ce qui ressemblait à une guitare, elle fit courir ses doigts sur les cordes, tandis que Nolwenn était à côté d'elle. En s'exclament combien elle était heureuse d'aller à l'étranger, et la surexcitation du voyage tout en parlant à sa sœur.

"Attention, ne touche pas à ça, Janna." Dit en riant Maria, parlant tout en même temps, couvrant ainsi les babillages de Nolwenn qui étaient rendus presque incohérents. Maria souleva, Jenny dans ses bras, cette dernière eu un grand éclat de rire quand elle sentit les bras de sa grand-mère s'enrouler autour d'elle, en l'attrapant délicatement sous les aisselles, et s'assis avec Jenny sur les genoux sur le canapé, Nolwenn les rejoignit, en restant debout les mains posées contre le bras du canapé.

"Alors les filles, souvenez-vous que ce sera un jour exceptionnel, il faudra que vous soyez parfaites. Nolwenn, tu te souviens de ce que tu devras dire à Ileana?" Déclara Maria aux enfants, et puis se tourna vers Nolwenn avec un grand sourire, le visage légèrement amusé en attendant que l'enfant répète son texte.

Nolwenn se tourna comme pour faire face à un public le regard important, en posant un visage angélique dans ses yeux, se tenant bien droite pour paraitre de façon importante.

"Oui, je m'en souviens Bunica." En se raclant la gorge elle déclara, "Je vous remercie honorable assemblée d'être ici ce soir pour célèbre la fête des moissons et l'anniversaire de l'Ancienne de notre tribu ; Honorable Ileana, c'est un honneur pour moi de parler devant toi et de te déclarer ces quelque mots, longue vie à toi qui est la chef de notre clan que ta longue vie qui t'a mené jusqu'ici te mène encore plus loin que les étoiles et que tu restes encore plusieurs années et encore longtemps à nos côtés. Tu es la lumière et l'essence de nos vies, tu illumines nos journées, et sans toi personne ne saura ce qu'on ferait. Grace à toi nous sommes tous réunis ici ce soir, je suis moi-même honorée de pouvoir enfin faire ta connaissance ainsi que ma sœur, elle-même. Encore une longue vie à toi."

A la fin de son discours Nolwenn s'inclina profondément heureuse de ne pas avoir fait d'erreurs ou de fautes, et buter dans son dialogue, heureuse d'avoir réussi et le sachant désormais par cœur elle s'exclama à son petit frère qui avait écouté et qui était assis sur une chaise :

"Alors, comment c'était Yann ?" Le petit garçon sourit et félicita la plus âgée de ses sœurs qui se trouvait dans la pièce.

Maria, quant à elle, applaudit en félicitant les larmes aux yeux Nolwenn, avec des bravos et des félicitations. Et lui dit de ne pas trop répéter le discours maintenant qu'elle le sait assez, il ne faudrait pas qu'elle l'oublie le jour J. Et elle lui donna quelques conseils contre le stress, et contre les impressions de grandeur et être grandement impressionnée par une dame aussi importante, et haute dans ses fonctions que l'Ancienne.

Maria tourna son regard vers Jenny qui était toujours dans ses bras.

"Et toi ? Janna, Chérie, te rappelles-tu de ce que tu devras faire après le discours de ta sœur ?"

"Eh bien moi ? Je donnerai à Ileana un bouquet de fleurs. Des coquelicots !" Répondit fièrement Jenny, le nom des fleurs la fit sourire.

Maria sourit aux paroles de sa petite fille. Elles étaient enfin prêtes pour la célébration, et ils pouvaient partir tranquillement pour la mère patrie.

Pour finir Jenny et Nolwenn s'étaient toutes deux mises l'une à côté de l'autre pour réaliser une petite révérence, ce qui sonnait la fin de la répétition. Pour le reste de la soirée, Maria joua de la musique, tout en chantant des ballades roumaines, en entrainant Jenny et Nolwenn dans des tourbillons de danses, l'ainée des deux petites filles avait pris les mains de la plus jeune et la faisait tourner et tourner dans toute la pièce, dansant au rythme de la musique.

Jenny riait aux éclats à travers l'ambiance joyeuse et criait :

"Plus vite Nolwenn, encore plus vite." Et elle le fit, elle entraina sa sœur dans des danses à en faire tourner la tête.

Jenny pouvait continuer à danser toute la nuit, mais elle tomba vite de sommeil ; Nolwenn et Jenny étaient tout simplement épuisées et détendues, gagnant ainsi un repos bien mérité.

Maria les mit au lit en souriant tendrement et murmurant et chuchotant : "Alors qui c'est qui voulait danser toute la nuit ? Quand je pense que vous êtes maintenant épuisées."


Le voyage jusqu'en Roumanie a fait l'objet d'un décalage horaire assez important, auquel Jenny n'était nullement préparée et habituée. Ils avaient pris un vol des Etats-Unis pour faire escale en France, pour prendre ensuite une correspondance qui les conduisirent en un vol direct jusqu'en Roumanie.

En arrivant en France, Jenny était excitée de pouvoir poser les pieds sur un sol étranger, et elle était curieuse de tout ce qui l'entourait, Maria lui avait montré sur une carte où se situait la Roumanie et la France, et elle avait également profité, pour lui parler de l'Allemagne, le pays où elle avait passé un bon nombre d'années de son enfance.

Jenny aurait voulu faire une halte là-bas pour pouvoir avoir une occasion de voir le pays où sa grand-mère avait grandi ; Mais Maria était réticente à lui en parler, et pire elle ne voulait lui apprendre aucun mot allemand, à l'époque de la guerre, Maria avait décrété que pour elle l'Allemagne était la langue de l'ennemi. Et surtout Maria après avoir fui l'Allemagne avec sa famille après la monté au pouvoir des Nazis, s'était empressée d'oublier la langue et de se concentrer uniquement sur l'anglais et le roumain.

De plus Maria expliqua à Jenny que l'Allemagne n'était pas sûre par les temps qui couraient, en effet l'Allemagne avait été divisé en deux à la fin de la dernière guerre ; l'ouest Allemand était occupé par les Américains et l'Est par les Soviétiques. Et pour faire bonne mesure, Berlin a était divisé par un mur gigantesque coupant ainsi la frontière entre les deux nations, il a été construit au début des années 60.

Ainsi Jenny oublia et laissa tomber son projet de voir l'Allemagne.

En Roumanie, Maria, Enyos, Riggie et les enfants furent accueillis par des connaissances et habitèrent sous des tentes. En fin de compte, ce n'était pas si différent de la maison, avait pensé Jenny en soupirant, et se réconfortant un peu, la maison, sa mère et ses frères et sa sœur lui manquaient, mais un peu de nostalgie la frappait, elle avait secrètement espéré que la vie des gitans en Roumanie était différente de la vie en Amérique.

Au début du séjour, Jenny était fatiguée et somnolente, ses yeux et son corps n'étaient pas habitués au changement d'horaire d'une telle ampleur, mais elle s'y habitue très vite, et après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner bien mérité et copieux, Jenny était prête pour sa nouvelle aventure.

Pour la soirée et le manqué en plein air près d'un grand feu ; Jenny et Nolwenn furent habillée dans de jolie petite robe sans manche à bretelle ; Nolwenn avait une robe blanche et Jenny, une robe jaune. Les cheveux de Jenny furent coiffés dans de longue tresses, pour les faire redresser sur le sommet de sa tête pour ainsi les plaquer sur son cuir chevelu, fixés par des barrettes et des épingles, ainsi que de jolies petites fleurs séchées.

Jenny était derrière Nolwenn faisant la queue pour pouvoir saluer et dire bonsoir à l'Ancienne ; Jenny était heureuse et jalouse que ses petits frères et sa petite sœur soient trop jeunes pour être présentées ce soir, elle aurait voulu que ce soit la même chose pour elle, l'air était étouffant et se sentait étrangement intimidée.

Après le discours très émouvant de Nolwenn ainsi que bon nombre d'applaudissements, Jenny s'avança, intimidée, elle tendit le bouquet de fleurs à Ileana, elle essaya de garder son regard dans les yeux de l'Ancienne mais c'était très difficile, elle garda ses bras près de sa poitrine avant de tendre la main pour saisir celle de son aïeule, et lui fit un petit sourire en disant " bonsoir madame."

"Oh mon Dieu ! Comme tu es adorable, je suis tellement heureuse de faire enfin ta connaissance Janna, ton oncle, Enyos m'a tant parlé de toi. Tu ressembles tellement à Maria et Libby."

En gardant la main de Jenny dans la sienne, elle alla s'assoir en entrainant la petite fille avec elle. Et en effet, durant ses jeunes années et à travers sa croissance on pouvait voir Jenny ressembler de plus en plus à sa grand-mère ; elle était son portait typique et exactement l'identique de ce qu'elle était au même âge de Maria.

"Viens là, ma chère enfant, ne soit pas si timide, et ne m'appelles pas "madame" mais Ileana, tu es après tout une Kalderash." En se penchant en souriant à Jenny, elle poursuivit "Dit moi, est-ce que tu sais ce qui anime notre tribu ? Qui la garde toujours si soudée et unie et debout après tant d'années à vivre comme des nomades ?"

Jenny était ébranlée par la question, elle ne s'attendait pas à ce qu'Ileana lui parle, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui pose des questions, et elle n'avait rien préparé ni répété, elle tourna un regard timide vers son oncle qui l'encouragea à répondre. Elle fut soudain sûre d'elle et déclara :

"Oui je le sais ; notre loyauté, et notre honneur à notre famille ainsi que le respect des traditions et garder nos secrets bien enfouis. L'amour de mes frères et sœurs ainsi que de mes parents, et garder ma loyauté pour eux."

Ileana sourit à Jenny, il était évident qu'elle apprit et avait dans la peau et l'âme l'esprit de la famille et le devoir du clan passe avant toute chose, c'est la première chose qu'on enseigne à un enfant Kalderash.

"C'est bien, c'est très bien." Ileana se redressa et prit Jenny dans ses bras en s'avançant et proclama "Voyez, c'est l'esprit qui nous guide, l'esprit et les bonnes paroles sortent toujours de la bouche des enfants, il ne faut rien oublier de ce qu'elle a dit ; les enfants sont l'avenir et Janna et ses frères et sœurs sont le bon modèle de ce qu'une bonne famille bohémienne doit être."

Elle remit Jenny dans les bras de Maria, pour ensuite s'assoir aux côtés de Nolwenn, elle écouta le discours de l'Ancienne avec admiration et fascination avec une lueur vulnérable, impressionnable et influençable dans les yeux. Jenny se posait des questions sur Ileana c'était une femme d'un grand âge et remarquable et d'une grande puissance et très importante. Elle chuchota à Nolwenn :

"Tu crois qu'Ileana à quel âge ?"

Nolwenn répondit dans un souffle les dents serrées aussi septique que sa sœur à la mention de quel âge elle pourrait avoir cent-cinquante ans, plus ou moins quelques années. Qu'est-ce que ça change elle est vieille et toute ridée."

La paire pouffait de rire à la suggestion et aux hypothèses, elles rirent en silence, jusqu'à ce que le regard de désapprobation et les sourcils froncés de Maria les arrêtent et leurs regards se dirigèrent vers Ileana pour continuer d'écouter son discours.

«… Notre peuple ait aussi bien entendu animé et attiré par la vengeance, elle passe au travers des générations, et c'est un choix de vie, nous devons nous débarrasser de ses démons que sont les vampires et surtout faire payer à Angel les douleurs de notre passé. Mais…" Ileana fit une pause en souriant doucement pour se ressaisir, son regard balaya l'assemblée. "... Mais nous ne sommes pas ici ce soir pour porter vengeance et porter amertume, nos cœurs sont à la joie et la fraternité et bien sûr au souvenir de nos martyrs, durant la dernière guerre ; je souhaite et propose une minute de silence à cette famille porte en partir ainsi que des petites filles mortes empoisonnées." Il y avait beaucoup d'autres personnes tuées pendant la terreur Nazi, Ileana les nomma tous, tous les prénoms, les visages, et chacun avait son histoire, cela prit un moment d'émotion pour tout dire et à la fin la minute de silence fut accordée.

Jenny ainsi que le reste gardèrent leur tête baissée et prièrent avec respect la mémoire des disparues.

Le reste et les jours de la célébration, la joie était à son comble ; Jenny s'amusait énormément, près de l'endroit du campement, se trouvait un lac avec des rochers, tout le tour de l'étang et des cascades d'eau étaient entourés de montagnes ; c'était un véritable coin de paradis où Jenny et d'autres enfants pouvaient se baigner.

Jenny assista à des mariages et des danses, elle apprit la salsa et le tango, en marchant plusieurs fois sur les pieds de son père. Le temps s'écoula incroyablement vite, et les sept jours de la fête des moissons étaient déjà achevés. Au retour vers les Etats-Unis, Jenny était incapable de rester en place ; Katja était assise entre ses deux jeunes sœurs, un livre entre les mains, rendue incapable de lire, à cause des gémissements et des paroles de sa sœur. Jenny se redressa pour passer sa tête contre les dossiers des fauteuils pour parler à Maria.

"Quand est-ce qu'on arrive ? Est-ce qu'on reviendra un jour en Roumanie ?"

"Oui chérie, on y retournera, mais avant de rentrer à Indianapolis on va passer un séjour à New-York. Maintenant assis toi et reste tranquille tu vas finir par gêner les autres passagers" répondit Maria à voix basse en essayant de calmer l'enfant et de faire en sorte qu'aucun regard ne soit attiré vers eux, elle regarda autour d'elle nerveusement.

"On vas à New-York ! " S'écriât un peu trop fort Nolwenn, "En s'apercevant de ce qu'elle faisait elle baissa la voix "Désolée, c'est génial on pourra voir la Statue de la liberté et Central Park. "

Jenny sourit à l'idée même et aux images qui dansaient dans sa tête. Elle se souvient d'être allée vivre à New-York pendant la période d'hiver, elle se souvient de la neige et des batailles de boules de neige ainsi que les bonhommes qu'elle et Nolwenn avaient confectionnés.

Après le séjour de Jenny en Roumanie, sa vie continua de changer et une nouvelle étape de sa vie fut tournée et commença….


Plusieurs mois à présent s'étaient à nouveau écoulés, Jenny venait d'avoir six ans, le voyage et l'émigration du peuple Kalderash les avaient conduit jusqu'en Californie, et plus précisément près de la ville de San Francisco. Ils s'étaient installés près de là quelques semaines auparavant ; ils s'étaient installés dans une plaine à quelques kilomètres de la ville. Grace à leur installation en Californie, c'était l'Etat idéale pour profiter de la mer et du soleil, qui brillait la majorité de l'année ; car en effet en Californie en hiver, il ne neigeait pas.

Jenny qui grandissait de plus en plus chaque année, se sentait mélancolique à chaque départ et chaque déménagement dans une autre partie de l'Etat ou un autre coin des Etats-Unis, un soir alors que Lily et Maria la bordaient pour aller au lit et lui disaient des doux "bonne-nuit", la petite Jenny se mit à pleurer de frustration et de mélancolie et de tristesse et d'incrédulité, se demandait pourquoi il fallait sans cesse partir, pourquoi ne pas s'installer définitivement quelques part.

Ce que Jenny ne comprenait pas et ce qu'Enyos lui avait tenté maintes et maintes fois de lui expliquer et de lui inculquer ; c'était que la vie de nomade et de voyageur était la raison d'être des bohémiens leur choix de vie. Mais les pleurs de Jenny et les questions qu'elle posait, pousseraient les adultes à se poser eux-mêmes la question et à méditer et à pousser la réflexion un peu plus loin…. Après maintes et maintes discussions et projets Riggie et Libby ainsi que Maria et quelques autres Kalderash décidèrent de rester près de la baie de San Francisco.

A la nouvelle de leur décision, Enyos et Damien, qui étaient âgés maintenant de quatorze ans, regardèrent avec stupeur et incrédulité, la décision des autres à rester et surtout ils ne comprenaient pas pourquoi il fallait obéir aux caprices et aux pleurnicheries d'une petite fille de six ans, car ils pensaient sérieusement que c'était pour ces raisons. Alors qu'en réalité Riggie s'était depuis longtemps demandé et posé la question sérieusement de s'installer définitivement quelques part.

Alors à partir de cet instant, la famille de Jenny décidait de vivre dans une véritable maison, à la grande joie de la fillette, ; ils construisirent des maisons en bois, dans la pleine même où ils vivaient, trouver refuge, après avoir bien sûr, obtenu une autorisation. C'était une nouvelle vie à présent qui s'ouvrait à Jenny ; ils avaient construit un petit jardin ; et Maria avait réussi à se procurer quelques poules ; Tout les matins, Jenny aidait sa grand-mère à trouver les œufs ; et il fallait également qu'elle réussisse à se faire obéir de ces nouveaux animaux.

Maria partait dans des grands éclats de rire quand elle observait avec un certain amusement les tentative désespérée et infructueuse de Jenny pour faire rentrer les poules dans le poulailler. Jenny montrait du doigt avec une certaine autorité, et n'arrêtait pas de dire "Allez rentez maintenant !", un jour une des poules avait réussi à voler sur la petite fille en grimpant contre elle pour finalement se nicher sur le haut de sa tête. Jenny poussait des soupirs de mécontentement et de frustration, pour finir elle riait avec sa grand-mère de leurs aventures.

Maria s'aperçut durant cette période que Jenny était une grande amoureuse des animaux, ils possédaient plusieurs lapins, qui étaient dans des cages, quand Jenny les sortait pour les prendre dans ses bras, elle les tenait comme des gros chats. La famille de Jenny possédait également depuis plusieurs années, à présent, même avant sa naissance, un chien, et plus précisément un berger Allemand, qui l'avait appelé, Flora.

Katja, Thomas et Nolwenn avaient demandé à avoir un lapin nain et des cochons d'Indes dans la maison, qui étaient appelés tout récemment "nouveaux animaux de compagnie." Jenny les prénommait affectueusement ses « pioupiou. » A cause de leurs couinements qui ressemblaient à des cris de petit cochon.

Quant à Lily, elle décida de créer tout un espace au fond du jardin pour y faire pousser différentes fleurs et en particulier des tournesols. Elle voulait garder cet espace secret et rien que pour elle ; elle avait donné donc l'interdiction aux enfants d'y toucher et en particulier Jenny, qui était d'après ses mots, une véritable touche à tout et très curieuse et elle pouvait donc casser très facilement les objets sans le faire exprès bien entendu, mais elle lui arrivait d'être assez maladroite.

Jenny venait d'avoir six ans, et comme tout enfant de son âge, il était temps pour elle ne faire sa première rentrée à l'école primaire. Jenny en était tellement heureuse, elle voulait apprendre, à lire, à écrire à compter, elle avait tellement hâte de se retrouver dans une école entourée de petits enfants qui ne venaient pas du même milieu qu'elle dans des horizons différents et aussi des cultures différentes ; elle s'imaginait, des enfants aux joues roses courants joyeusement à l'école, des alphabets récités, des genoux écorchés, des jeux, des cordes à sauter, des gâteaux qui refroidisse au bord de la fenêtre….

Quelques semaines plus tôt, alors que Jenny était aller au marchée avec sa mère, Jenny s'était arrêter près d'un portail d'école regardant émerveiller, l'agitation des enfants turbulant, elle avait vue une classes d'enfants, si elle se souvient bien c'était des tout petits qui devait provenir du "jardin d'enfants", des enfants âge entre cinq et six ans qui se préparer au cours préparatoire, niveau 1ère année de l'école primaire, qui faisaient des activités d'écritures et des jeux de calculs.

Et ces pour ces raisons que quand Jenny appris à sa grande consternation et son plus grand chagrin qu'elle n'irai pas dans ce type d'école, mais plus tôt dans une classe réserver, aux enfants de son peuple qui avait bâtie une école, une jeune femme du clan Kalderash était elle-même institutrice elle donnerai donc des cours.

Jenny était malheureuse elle aurait tellement voulu, côtoyer d'autre enfants, ceux qui ne venait pas de son peuple, mais les choses était ainsi faite, elle ne savait pas qu'un jour elle aurait une chance de s'échapper, elle devait être heureuse pour l'instant d'avoir une vie à peu-près normale.

Quelque temps plus tard, Lily décida d'aller faire quelque cours au marché et dans différentes épiceries, elle emmena avec elle, Jenny. Elles allaient dans différents magasins, achetant des boites de conserves de la nourriture, et Lily en profita également pour acheter du nécessaire de jardinage ainsi que des fleurs à mettre dans la terre.

Elles avaient presque fini leurs courses, Lily tenait deux grands sacs qu'elle avait enroulé autour de ses poignets, pour ainsi prendre la main d'une Jenny qui commençait à s'impatienter et qui trainer des pieds. Le regard de Jenny était tourné vers une boutique, où était inscrit sur le fronton du bâtiment "Bibliothèque/Librairie", Jenny tira alors sur la manche de sa mère.

"Qu'il y a-t-il encore Janna ? Tu veux rentrer à la maison c'est ça ? Encore une boutique et nous pourrons rentrer." Déclara Lily à sa fille qui avait bien-sûr remarqué le comportement de sa fille, et qui avait baissé les yeux sur elle quand Jenny à tirer sur sa manche.

"Non, ce n'est pas ça maman, je voulais savoir qu'est-ce qu'il y a d'écrit sur le panneau là-bas ?" Clarifia Jenny en pointant les mots sur lequel elle était attirée. Lily suivit le doigts et le regard de sa fille sur les mots Bibliothèque/Librairie et ses yeux s'illuminèrent alors en comprenant ce qu'elle voulait dire :

"Ah alors il y a écrit "Bibliothèque/Librairie". Déclara Lily en répondant à l'interrogation de sa fille, et devant le regard encore plus interrogateur de Jenny, elle expliqua "Une bibliothèque où une librairie est un endroit comme un magasin où il y a toutes sortes de livres, des livres pour les enfants, de la littérature en tout genre pour les plus grands ; quant au mot "Bibliothèque" signifie que tu peux emprunter un livre sur une durée déterminée mais tu dois le rendre alors qu'en librairie tu peux acheter des livres autant que tu veux."

Au sourie et au regard lumineux que Jenny eux face aux mots de sa mère à la mention des livres et donc de la connaissance qu'ils pouvaient apportés à l'enfant ; Lily eu soudain une idée lumineuse pour éviter que Jenny subisse encore d'autre visites dans les magasins, Lily proposa à Jenny de la laisser à la bibliothèque à conditions qu'elle y reste jusqu'au moment où elle viendrait la chercher en attendant, Jenny pourrai regard autant de livre qu'elle voudrait. La fillette accepta avec un plus grand bonheur.

Jenny pénétra dans la librairie et son regard parcourut les nombreux rayons et recoins, du magasin, il y avait un espace dédié aux enfants, elle le reconnu tout de suite ; mais néanmoins sa curiosité et son besoin de poser des questions, communiquer avec la charmante vendeuse qui se trouvait au coin d'un rayon était très forte ; Jenny pouvait voir que la veille femme qui s'occupait des livres était très gentille - parce que d'après Jenny cette femme devait avoir un certain âge, elle avait en effet des cheveux gris et quelques mèches blanches-. La bibliothèque devient le lieu de recueillement et d'isolation et dévasions pour Jenny à partir de là ; de ses six ans à dix ans elle aura parcouru toute la petite bibliothèque dans ses moindres recoins.

Jenny posa donc ses questions, la vendeuse qui s'appelait Jaqueline, et qui était en effet très chaleureuse et amicale au fond de sa voix, et ouverte à la discussion ; montra le rayon de bande dessinée, et les livres pour enfants, pour apprendre à lire et les différents contes pour enfants qui était destinée aux enfants trois et 6 ans, c'était donc la tranche d'âge de Jenny.

Et elle lui montra également le rayon littéraire, que Jenny découvrira quand elle sera plus âgée ; avec par exemple les auteures comme Charles Dickens ; les sœurs Brontë ; Tolstoï et bien d'autres….

Jenny s'assit dans un fauteuil parcourant diverses livres telle que les contes des frères Grimm, tel que Blanche-neige. Elle découvrir le livre de Peter Pan, le conte de Pinocchio, Le lointain arbre magique, etc. …. Excité, elle parcourut des livres également illustrés où elle put admirer les illustrations.

Jenny passa donc une bonne heure à feuilleter des livres ; elle aimait tellement cette endroit, cela changeait des histoires de légendes de son peuple et d'histoires de démons où de surnaturels, bien qu'elle aimait entre ces histoires, un moment donné cela l'ennuie et voulait tout simplement penser et parler d'autre chose, Jenny voulait découvrir de nouvelles histoires et d'autre univers et classiques, qu'elle ne vit pas le temps passer, ni sa mère qui était venue la chercher pour rentrer à la maison, à partir de ce jour, Jenny demandait à ses parents la permission de retourner à la librairie, elle fut même autorisée à en acheter quelques-uns.


Jenny appris à lire, à écrire et à compter avec une grande motivation et une grande envie d'apprendre, d'une manière rapide et exceptionnelle. Grace à son livre de lecture et l'apprentissage régulier de mots écrits tous dans la même page, des pages différentes pour chaque lettre de l'alphabet, rangée par ordre alphabétique ; elle apprit donc à les écrire et les épeler. Jenny apprit à écrire son prénom et à connaitre son âge.

Jenny adorait lire, avant même la rentrée, elle aimait déchiffrer les lettres, des titres de livres que sa mère possédait dans leur maigre bibliothèque, un jour elle épela à haute voix des lettres, et c'est de cette façon, que ses parents découvrirent qu'elle savait lire, Jenny aimait apprendre désespérément, elle voulait lire malgré que sa mère fût contre qu'elle lise ; incrédule et stupéfaite que sa fille sache lire si tôt.

Un jour alors que Lily quitta la cuisine pour aller chercher quelques ingrédients, Jenny prit le livre de cuisine et alla se cacher, dans le salon pour lire ; en revenant dans la cuisine ne trouvant pas Jenny, elle l'appela, cherchant dans le garde-manger mais ne la trouvant pas, quand soudain elle l'entendit murmurer des mots des notes de recette de cuisine ; Lily la regarda depuis l'encadrement de la porte qui menait au salon, pendant quelques minutes, elle voulait l'interrompre lui prendre le livre des mains, mais tandis qu'elle la regardait, un moment de tristesse et douce joie l'empêcha de bouger et décida plutôt de la laisser continuer à lire.

Tandis que Jenny continuait à se rendre à la bibliothèque pour lire des contes pour enfants ; Lily dit un jour à Maria :

« Cette enfant finira par attraper une méningite à force de lire et de réfléchir de cette façon. »

Jenny savait compter à présent jusqu'à vingt.

Quand elle ne faisait pas ses activités demandées par son institutrice ; qu'elle appelait affectueusement "maîtresse" ; elle passait tout son temps avec sa famille ; dans la cuisine familiale ; qui était le cœur même de la maison, de la famille, comme Jenny le dira plus tard, c'était après tout le lieu où tout le monde se réunissait pour chaque repas et en particulier le dimanche ; pour le repas familial ; le jour de la famille.

Jenny voyait tous les jours sa mère et sa grand-mère préparant méthodiquement chaque repas ; elle y passée beaucoup de temps, Jenny aimait les regarder, couper chaque légume, préparant la viande pour la cuisson, préparant les pâtes de farine pour les différents gâteaux ; C'était de la magie et des tours de magie à l'eau de rose pour Jenny qui trouvait que chaque parfum de chaque plat était un véritable arôme pour les narines et son sens de l'odorat. Jenny se souvient toujours et pouvait parfaitement mémoriser les gestes de l'habilité manuelle pour couper en petits morceaux les légumes, la cuisson de la viande, les gestes que Lily faisait pour retourner les morceaux de bœuf dans la poêle, les gestes pour éparpiller convenablement les différentes épices.

Jenny se souvient également de la radio posée sur une étagère en bois, et donc le poste était toujours allumé sur la même station de radio, de la musique de différentes variétés ; elle se souvient de la chanson de Claude François, un chanteur français très célèbre, avec sa chanson "Belle, belle, belle", Lily la chantait toujours, et Jenny aimait l'écouter, elle la chantait à tue-tête ; il y avait également des chansons d'Elvis Presley avec sa chanson "Viva Las Vegas" ; Jenny aimait également les Beatles et le groupe nouvellement célèbre "ABBA". La maison résonnait de musique et de chants, Jenny aimait par-dessus tout chanter et montrer sa bonne humeur et sa gaité.

Dans la cuisine, en plein milieu de la pièce se trouvait une grande table avec plusieurs chaises, ou ainsi toute la famille pouvait se réunir, Riggie et Lily, se trouver tous les deux à bout de table, Jenny, quant à elle, était toujours assise entre ses deux petits frères, Yann, quatre ans et Manolo, deux ans, sa sœur Nolwenn était assise juste en face d'elle ; Jenny aurait tellement aimer pouvoir s'assoir juste à côté d'elle pouvait discuter et bavarder avec sa sœur en toute tranquillité. Pendant qu'Eva était sur sa chaise haute aux côtés de sa mère qui la faisait manger, elle avait à peine un an.

Quand elle n'était pas avec sa famille, entourée de tous ses frères et sœurs, Jenny aimait passer du temps seule dans le jardin à rêver et regarder les nuages, ou a, tout simplement, jouer, elle aimait aussi passer du temps seule avec le chien de la famille, Flora, elle la caressait tout le temps, quant à la chienne qui aimait de toute évidence les attentions de l'enfant bondissait toujours sur elle en faisait attention à ne pas lui faire de mal ou la faire tomber et lui lécher le visage. Quand Jenny était assise sur le porche la tête de Flora sur ses genoux en poussant des grognements de satisfaction face aux caresses de Jenny sur son museau et le haut de sa tête, elle faisait une sieste rapide, avec leurs brefs moments de câlinerie, sa queue bougeant de contentement de gauche à droite. Par moment, Jenny s'endormait sur le perron moulé soigneusement contre la fourrure du berger Allemand qui dort paisiblement à côté d'elle, la surveillant du moindre bruit.

Les parents de Jenny, Riggie et Lily, encourageaient leurs enfants à promulguer leurs désirs de faire des activités en dehors de la maison ; Jenny avait déjà l'idée d'aller à la librairie, mais ce n'était pas assez pour elle, elle aimerait faire autre chose ; Damien et Thomas avaient commencé à pratiquer l'un le Judo et l'autre le karaté. Tandis que Katja et Nolwenn participaient à la chorale de leur tribu.

Un jour, alors que Lily et Jenny étaient en ville ; la fillette s'était arrêtée devant la vitrine d'un studio de danse regardant des élèves ; des filles et des jeunes filles plus âgées apprenant à danser, à exécuter des pas de danse ; l'une des jeunes filles exécutait des pas de ballerine, le ballet avait attiré Jenny, mais elle ne se sentait pas prête à exécuter ce type d'entrainement surtout elle était trop jeune ses pieds et ses chevilles étaient encore fragiles et en pleine formation, il fallait attendre pour que le cartilages se forme suffisamment.

Jenny fut donc attirée par un autre type de danse, ses yeux fixaient les élèves pour ce qui semblait une éternité ; son regard ne put se décrocher ni bouger, elle était fascinée ; jusqu'à ce que Lily, la voix de sa mère la sorte peu à peu de sa rêverie et le royaume qu'elle s'était doucement créé, elle s'aperçut que la main de sa mère était doucement appuyée contre son épaule.

Lily lui demanda ce qu'elle regardait, comme ça ; et Jenny lui répondit ce qui la tracassait et son envie d'en savoir plus. Lily en poussant un petit soupir, acquiesça en signe d'accord ; la mère et la fille se dirigèrent à l'intérieur. Après avoir eu quelques informations ; Jenny apprit que ce qu'elle regardait était de la danse moderne Jazz. Après les explications données par l'institutrice de danse, et les explications concernant l'apprentissage, ainsi que le mode de paiement et le fait que Jenny avait pu assister à un cours pour assouvir son besoin de curiosité ; les cours de danses se déroulèrent les samedis matin, ce qui était parfait.

Jenny voulait absolument apprendre à danser elle en avait tellement envie, et ce n'était pas une idée passagère non, c'était une véritable envie ; Lily pouvait voir dans les yeux de sa fille des étoiles brillantes en mouvement et brillait de tous ces éclats, ainsi que la passion, et le désir véritable d'apprendre, comme si la danse était sa seconde maison, comme si le studio ferait bientôt partie d'elle.

"Oh s'il te plait maman, dit oui, j'aimerais apprendre à danser."

Lily accepta bien entendue car elle pouvait sentir que Jenny avait la danse dans la peau et dans l'âme ; après tout Jenny avait toujours aimé la musique, dès l'âge de deux ans quand elle entendait des légères notes de musique où des rythmes rapides qui donnaient envie de bouger tout le petit corps de Jenny bougeait en se dandinant en ce qui ressemblait à de la danse ; Lily avait pu voir les pas de danses et la joie de Jenny face à la musique et aux pas de danses des gitanes pendant les fêtes organisées par les Kalderash ainsi que la célébration de la fête de la moisson. Lily disait souvent que Jenny avait été conçue avec un certain rythme dans la peau, car en effet quand Jenny n'était encore que dans le ventre de sa mère et commençait à bouger et le ventre de Lily pouvait sentir des picotements ainsi que ses doigts rentrer en collision avec son ventre, elle pouvait sentir son bébé bouger dans tous les coins et recoins de son ventre en une forme de danse et en donner des coups de pieds ici et là.

Mais les premiers temps de Jenny à ses cours de danse étaient loin d'être le rêve et l'espoir auxquels elle s'attendait ; Jenny avait en effet du mal avec la coordination des mouvements, mais elle refusa d'abandonner, elle voulait prouver à tout le monde qu'elle savait danser aussi bien que n'importe qui ; à la fin de l'année scolaire Jenny avait fait de remarquables progrès et la professeure de danse avait dit "Jenny avait deux pieds gauches en arrivant ici, mais maintenant elle arrive à danser aussi bien que ses petites camarades ce sera certainement une grande danseuse." La professeure l'avait appelée Jenny, car lors de l'inscription au studio de danses Lily avait donné le nom de Jennifer Calendar, et la fillette avait insisté pour qu'on l'appelle "Jenny."

Grace au nombreux cours de danse au fils des années Jenny développera une certaine souplesse et un corps de danseuse, et une certaines souplesse au niveau des chevilles, en s'entrainant à chaque échauffement à réaliser des pointes avec ses orteils et le bout de ses pieds ; la petite Jenny avait commencé à danser avec un juste-au-corps blanc, comme les petites danseuses de première année et avait fini avec un juste-au-corps noir à la fin, au début pour attacher ses cheveux, Lily lui faisait un gros chignon au sommet de la tête, et à l'adolescence Jenny se contenta d'une simple queue de cheval pour attacher ses longs cheveux bruns ; elle y passa onze années de sa vie à réaliser de la danse.


Jenny avait beaucoup entendu parler durant sa courte vie des rituels et autres rites religieux parmi le peuple bohémien, son peuple auquel elle était née, d'après un livre d'histoire pour enfants qu'elle avait feuilleté et dans lequel se trouvait l'histoire des religions racontées pour les enfants, ce livre citait les religions les plus connues et les plus répandues ; telle que le Christianisme, le Judaïsme, l'Islam et le bouddhisme ; mais à la fin du livre il était noté qu'il en excitait beaucoup plus que cela qui avait était moins cité et beaucoup moins connu à travers le monde et il en avait même qui avait disparu au fils des siècles.

Jenny avait grandi avec une forme de spiritisme, mais il est vrai que quand elle arriva à l'adolescence, les rituels et les traditions familiales sont étouffante selon elle ; des traditions dénuées de sens, mais c'était son côté rebêle qui ressortait, mais était tout de même très attachée au royaume spirituel.

Elle apprit, donc, dans son enfance que Jenny appris réellement ce qu'était le spiritisme, l'amour de Dieu, ce que signifiait une vie après la mort et les pouvoirs devins, ainsi que les parallèles où les similitudes entre les croyances gitanes et la religion chrétienne. Jenny était encore dans l'année de ses six ans.

Lily avait un livre, qui avait pour titre la bible, avec un l'intérieur des cartes qui portait comme titre "Je vous salue Marie" et "Notre père", la mère de Jenny était très spirituelle et très croyante dans ses convictions sur la vie, les esprits de la nature ainsi que la vie en elle-même et bien sûr ses pensées allaient de soi avec qu'est-ce que le sens de la vie. Et elle souhaitait que ses enfants aient la même approche de la vie qu'elle.

Un jour, alors que Lily et Jenny étaient en ville, la jeune femme les conduisit vers une église catholique ; c'était une petite église avec des vitraux d'une grande beauté qui portaient sur les apôtres, leurs vies avec Jésus et bien sûr un vitrail sur la passion de Jésus, son chemin et sa torture sur la croix ainsi que la couronne d'épines.

Lily trempa son doigt dans l'eau bénite, et fit le signe de croix, et montra à Jenny comme faire, en trempant son index dans l'eau et posa son doigt contre son front, son ventre et son doigt contre le haut de sa poitrine de gauche à droite. Elles s'agenouillèrent ensuite près de l'autel, Jenny imita chaque geste de sa mère en la regardant, du coin des yeux, en joignant ses mains.

Son regard parcourut les différentes statuettes, d'une femme portant un enfant dans ses bras, qui avait au-dessus de sa tête une auréole. Le regard de Jenny fut ensuite fixé au pied de l'autel avec la même représentation de la jeune femme, qui s'emblait être à genoux, les mains jointes et le regard levé vers le ciel. Elle était finement sculptée ce qui provoqua un effet sur Jenny qui trouvait la statuette tout simplement superbe. Jenny se demanda néanmoins qui était cette personne qui semblait être admirée de beaucoup de fidèles de la paroisse et des prêtres.

Jenny chuchota à sa mère le plus bas possible en levant son regard vers elle pour ne pas déranger sa prière, en faisant un signe léger de la tête vers l'icône qui attirait son regard.

"Maman, c'est qui elle ?"

"C'est Sainte Marie, la sainte vierge, la mère de Dieu." Répondit tout bas Lily, en détournant légèrement son regard de ses mains jointes et reprit ses prières, aussi vite qu'après avoir fini sa réponse.

Jenny regardait avec de grands yeux et les lèvres légèrement entrouvertes, heureuse de pouvoir mettre un nom sur l'icône, elle répondit émerveillée "Elle est belle."

Les minutes s'écoulèrent lentement, Jenny regardait Lily, sa concentration sur ses prières, une larmes perla doucement sur le haut des paupières de sa mère, elle vit ses lèvres bouger légèrement en chuchotant des prières, elle put entendre, son chuchotement ; "Je vous salue Marie pleine de grâce… Merci seigneur d'entendre mes prières, accompagné l'âme d'une de nos aïeules décédée récemment en Roumanie, notre mère patrie, et je vous demande de l'accueillir là dans votre paradis, où un jour nous seront tous réunis. Amen"

Jenny avait entendu parler de cette vieille dame qui était morte, il y a quelques jours maintenant, ses parents et le reste des Kalderash avait appris la nouvelle d'une lettre reçue par l'Ancienne, même, Ileana. Cette dame, Jenny ne savait pas qui c'était mais alors très peu de choses, c'était une amie très proche d'Ileana, et très aimée et très respectée dans la tribu, elle faisait partie du cercle privé et du conseil dirigé par l'Ancienne.

Quant, Lily se redressa, Jenny prit sa main dans la sienne, et essaya de la consoler du mieux qu'elle put en tapotant son dos.

"Allons ne pleure pas maman. Tu vas voir ça va aller, elle sera au paradis et très heureuse." Chuchota Jenny, légèrement mal-à-l'aise de dévoiler qu'elle avait entendu ce que sa mère demandait dans ses prières. "Tu ne peux pas me dire ce que tu demandais ? ça pourrait te faire du bien d'en parler."

Lily soupira "Janna tu es vraiment gentille, mais je suis une grande personne ce n'est pas à toi de me consoler et je serais une très mauvaise mère si je te laissais faire ; cela dit j'apprécie ton réconfort. Quoi qu'il en soit je ne te dirais pas ce que j'ai demandé dans mes prières c'est un secret, et si on dévoile ce que l'on souhaite cela ne peut plus se réaliser."

Lily s'approcha de la statue de la vierge Marie, et mit quelques pièces de monnaie dans une boite en bois pour pouvoir allumer un cierge. Elle expliqua à Jenny ce que c'était et elles allumèrent ensemble deux cierges car Jenny voulu elle aussi, rendre un dernier hommage à la vieille dame ; Lily lui expliqua ensuite qui était Sainte Marie.

"Marie était vraiment la gentillesse même et la générosité et la bonté incarnée, alors que le monde, et les gens se détestaient et certains peuples ne voulant pas croire en un seul Dieu et que l'empire Romain occupait la terre d'Israël, la misère régnait sur le monde ; les gens naissait avec une certaine gentillesse mais pour une raison quelconque ils y en avaient beaucoup qui choisissaient la voie du mal ; soit pour devenir plus riche, soit pour pouvoir posséder la terre de son voisin et bien d'autres choses encore. Depuis qu'Adam et Eve furent chassés du Jardin d'Eden, après avoir gouter au fruit défendu et furent tentés par le serpent pour avoir voulu connaitre la connaissance entre le bien et le mal ; tous les êtres humains naissaient avec ce pêché que ces deux êtres avaient commis ; qui s'appelait le péché originel, tout le monde sauf la jeune Marie, qui est née sans la plus petite trace du péché originel, elle était bonne avec tout le monde, elle n'était méchante avec personne, elle aidait toujours les plus démunis et tendait la joue gauche aux personnes méchantes et vulnérables, elle apportait de la nourriture aux femmes mendiantes dans la rue. A seulement seize - dix-sept ans, Marie fut fiancé au menuisier Joseph, et alors une nuit l'Ange Gabriel est venue à elle et lui dit qu'elle avait été choisie et bénie entre toutes les femmes et qu'elle porterait en elle l'esprit sain, le fils de Dieu et le sauveur du monde. Et qu'elle serait enceinte tout en restant vierge. Malgré les doutes de Joseph concernant la grossesse de Marie, il la prit finalement pour épouse, et elle donna finalement la vie à l'enfant Jésus ; que Joseph éleva comme son fils."

Lily expliqua à Jenny que c'est pour ces raisons que Marie est tellement gentille et bonne, que le jour de sa mort elle monta au ciel avec son corps, et que si on veut quelque chose, si on est dans le besoin où sentir le besoin de se rapprocher et de se confier à une personne qui est proche de Dieu et de Jésus, on peut se confier à Sainte Marie, car bonne comme elle est, elle nous fera toujours confiance et serait d'une oreille attentive.

Jenny fut totalement sous le charme, et émue devant cette histoire merveilleuse, la plus belle qu'elle n'ait jamais entendue ; cela lui sera utile dans sa vie future, et sa générosité envers autrui….


Le temps continuait lentement et toujours à s'écouler, Jenny grandissait, nous étions désormais en Avril 1976. Nous étions en plein milieu des vacances de Pâques.

Jenny se rapprochait de plus en plus de sa grand-mère, Maria, elle lui apprenait, tout un tas de choses de la vie que l'on n'enseignait tout simplement pas dans les livres ou les manuels scolaires. Jenny s'était sans cesse rapprochée de Maria, mais jamais comme ça, elles avaient des liens, des relations grand-mère/petite-fille, mais cela s'arrêtait là, et à chaque fois qu'il y avait une connexion qui s'établissait entre elles, pour une raison ou une autre le lien fut rompu, elles n'avaient jamais le temps d'approfondir cela ; elles avaient à présent une connexion plus forte que jamais, Maria emmenait régulièrement Jenny en promenade dans les bois ou à travers les plaines, ou la campagne Californienne ; dans ces endroits elles étaient en parfaite connexion et en parfaite harmonie avec la nature, et un lien avec les chaines de la vie et le cycle de la vie, où Maria pouvait lui enseigner, les secrets et les sources.

Un beau matin alors, que Jenny se réveilla, elle prit son temps, frottant doucement ses yeux ; et se rappelant au bout de quelques minutes quel jour elle était ; elle sautât hors de son lit en faisait bien attention à ne pas réveiller ses sœurs, qui dormaient toujours ; Jenny s'habillât rapidement, et regarda le soleil se lever par l'embrassure du rideau tiré. Elle sourit et se dirigea en courant vers la chambre de sa grand-mère. Elle entra doucement, il faisait sombre les couvertures tirées, et les bruit de respiration montraient que Maria était tout simplement encore endormie.

"Bunica, Bunica ! Réveille-toi, c'est l'heure." S'écrit Jenny en sautant sur le lit, elle appela plusieurs fois, Maria en la suppliant de se réveiller, cette dernière gémit sous les couvertures, en posant son oreiller contre sa tête en soufflant ; « Ce n'est pas vrai, Janna est réveillée."

"Allez Bunica, tu m'as promis qu'on irait." Dit Jenny en essayant de se faufilait sous les couvertures, et vit que les yeux de sa grand-mère étaient à moitié ouverts, mais somnolait toujours.

"Qu'est-ce qu'on avait prévu ?" Murmura-t-elle entre deux bâillements la voix toujours ensommeillée.

"Mais si, tu sais, tu m'as promis qu'on irait se balader, et c'est l'heure maintenant." Dit Jenny qui était en train de perdre patience et s'exclama pour l'heure qui tournait, le regard boudeur et légèrement blessé que sa grand-mère ait oubliée sa promesse.

Maria qui se réveillée peu à peu, en apercevant discrètement son environnement et commença à retrouver ses sens et le fils de ce que disait Jenny, baillât, en s'allongeant sur le dos et disant ; "D'accord, d'accord… Je viens, je viens."

Jenny était heureuse, que Maria décida de tenir sa promesse. Elle fit sortir Jenny de sa chambre, pour pouvoir s'habiller et faire une toilette rapide. Et elle accrocha autour de son coup, une croix en argent, cette croix que Jenny admirait et adorait à la fois, qui était magnifique, belle et jolie au regard ; Jenny se souviendra toujours de ce collier avec une certaine mélancolie des souvenirs de sa grand-mère. Et des bijoux vintages, et une certaine babiole et antiquité bohémienne.

Maria possédait une croix, qu'elle portait toujours autour de son cou, pour se protéger d'éventuelles attaques de vampires, le pendentif était un dessin d'un pendentif en croix incrusté d'ambre et de grenat. L'ambre n'était pas de haute qualité et l'argent était probablement un alliage rapide à ternir, mais le design était orné et gothique, bien équilibré et harmonieux. Le fait est que c'était une croix d'une grande puissance magique et possédait de grands pouvoirs de protection.

Maria possédait également, un bracelet manchette plaqué or, pas d'une très, très grande valeur et certainement acheté dans une boutique en toque, avec des finitions et des motif floraux, art gothique et art bohémien que Maria portait toujours à son poignet droit en signe de porte bonheur.

Lily préparait le petit déjeuner, pendant que Jenny ne tenait décidément pas en place, bavardant de la journée qui s'annonçait, et rayonnait face au beau temps et l'air pur et le ciel d'un magnifique bleu, Jenny parlait de ce qu'elle comptait faire avec sa grand-mère et parlait de tout et de rien, et elle déclara ensuite qu'elle pouvait très bien se passer de petit déjeuner, qu'elle était tellement en forme rien ne saurait l'arrêter et qu'elle pouvait tenir jusqu'à midi, et déclara ensuite qu'elle était trop énervée pour pouvoir prendre son petit déjeuner ; Mais Lily lui rappelât de l'importance du petit déjeuner et combien c'était le repas le plus important de la journée.

"Et tu sais que tu dois prendre ton petit déjeuner, c'est très important, si non pas de sortie c'est après le repas."

Lily lui plaça un bol de bouillie au chocolat mélangé à du lait "Et tu dois manger lentement si non…" Mais Lily n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que le bol était déjà vide.

« Ça y est, j'ai fini !" S'écria Jenny qui sautait sur ses pieds.

Après le petit déjeuner, et après avoir fini les préparatifs de leur excursion, Maria et Jenny se dirigèrent lentement en dehors de la maison et du jardin, Jenny courrait et sautait dans toute la faune et la flore et autour de sa grand-mère, en demandant :

"Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui, Bunica ? On va aller observer les écureuils ? On va aller voir les bisons ? Ou on va surveiller les poissons ?" Demanda Jenny excitée en posant mille et une questions, ne laissant décidément pas le temps à Maria de répondre.

Pourtant, Maria lança un regard sérieux à Jenny, et essaya de la faire tenir tranquille, ce qui eut pour effet de calmer Jenny en regardant sa grand-mère d'un regard interrogateur et perplexe tant à l'attention de ce qu'elle comptait lui apprendre, et voulu connaitre plus de ses attentions. "Ecoute, Janna, j'aimerais te parler sérieusement et te faire découvrir certains secrets et te raconter plusieurs histoires sur la vie ; tu dois bien retenir mes leçons c'est très important et je suis sûre que tu vas beaucoup aimer." Rajouta Maria avec un sourire en voyant la mine déconfite et perplexe et alarmante de sa petite fille.

Elles montèrent sur une colline, en observent la vue, des hautes pleines, où le soleil du matin éclairé sa lumière d'un jaune matinal avec quelques nuances de roses ; la rivière et le courant d'eau au loin faisait de ce spectacle, un paysage magnifique " Waouh c'est magnifique… C'est fabuleux." Murmura dans un souffle Jenny ne pouvant détourner son regard du paysage qui avait tout un lien à ce qui ressemblerait à une carte postale ou un conte de fée.

"Regarde Janna, toute cette immensité baignée de lumière, et c'est paysage, chaque forme de montagne, chaque granite, chaque rocher que tu vois, et la vie et le changement de saisons à travers les années qui transforment la terre ; Tous les paysages que tu vois appartienne à la terre et aux animaux, en tant qu'humaine tu dois respecter cela, et veiller en tant que gitane à ce qui n'arrive rien à la terre qui t'a fait naître et qui était là bien avant toi et qui sera là apprès toi, si les hommes modernes ne détruisent pas tout d'ici là ; les hommes modernes avec leurs machines et leurs besoins de toujours construire encore et encore des bâtiments, des immeubles, où des autoroutes, tuent la nature et fait fuir les animaux, c'est pour cela que nous, bohémiens, il est important de garder notre mode de vie et la préserver. La vie ressemble à la course du soleil ; le soleil se lève à l'Est c'est comme la naissance, mais un jour il se couchera sur moi et se lèvera pour faire de toi, une nouvelle protectrice. Le soleil est notre plus grand ami, c'est quand le soleil se couche que la vie y devient dangereuse."

"Tout ce qui est dans la lumière, les prairies, les paysages, c'est à nous de les surveiller, et ce sera à moi de les surveiller ? Absolument tout."

"Oui, Janna." Confirma Maria.

"Et même les endroits, qui sont dans l'ombre, les usines abandonnées, les ruelles sombres qui font peur ? Et la nuit nous devons aussi protéger les animaux qui vivent la vie." Demanda Jenny, qui se rappelait des histoires des monstres de la nuit.

"Oh non, Janna, la nuit et beaucoup trop dangereuse, la nuit appartient aux vampires, tu ne dois jamais t'aventurer seule dans un endroit sombre." Dit Maria, d'une manière catégorique, et sévère pour faire entendre son point.

"Mais je croyais que c'était à nous, de s'assurer que les vampires n'attaquent pas les faibles."

"Oui, Janna, mais chacun à son rôle à jouer et toi, tu ne dois pas t'en occuper." Dit Maria en redescendant de la colline, Jenny marcha à côté d'elle, et elle poursuivit, ne voulant pas inquiéter sa petite fille : "Il faut que tu saches quelque chose : je ne serais peut-être pas toujours là pour te protéger et tes parents non plus, car quand on nait, on finit toujours par disparaitre et il sera de même pour toi, mais tu seras grande un jour et tu te débrouilleras toute seule."

Maria s'arrêta quand elle s'aperçut que Jenny n'était plus à ses côtés, elle se retourna pour constater qu'elle avait arrêté de marcher et se trouvait à présent à plusieurs mètres d'elle ; Jenny avait la tête baissée sur ses chaussures, essayant de ne pas montrer son chagrin apparent et de cacher tant bien que mal ses larmes, Maria s'approcha d'elle, en s'agenouillant à ses côtés, l'obligeant à redresser la tête en plaçant un doigt sous son menton "Allons, allons, ne pleure pas ma chérie, nous devons tous passer par là, je sais que c'est dur, mais ne t'inquiète pas je serais toujours à tes côtés, de plus, ce n'est pas pour tout de suite, nous avons de longues années devant nous ; nous n'irons nul part sans toi, je te le promet."

"Tu promets de rester toujours avec moi ?" demanda Jenny d'une petite voix, ses paroles brisées par le chagrin.

"Oui je le promets." Murmura Maria sa voix se brisant.

Maria se redressa au bout de quelques minutes et prit la main de la petite fille dans la sienne, et continua à se promener à travers la plaine ; "Tout ce que tu vois obéit aux lois d'un équilibre délicat, en tant qu'être humain, il te faut comprendre cette équilibre et respecter toutes les créatures ; les Amérindiens savaient exactement comment répondre à leurs besoins sans tomber dans l'excès, il répondait à leurs besoins en prenant la vie des animaux, ce qui leur était nécessaire pour vivre, comme le bison par exemple ; et ils effectuaient des prières aux esprits pour les remercier de leur donner tout ce qu'ils avaient besoin ; ils vivaient comme des nomades, ils mangeaient les fruits, ce que la terre pouvait leur donner… Et tout le monde vivait en parfaite harmonie."

En effet, Les Amérindiens, vénéraient et honoraient le bison qui était leur plus grand ami et leurs principales ressources de nourriture, ils le tuaient, uniquement si nécessaire, jamais par plaisir ou par orgueil, ils se servaient des os, pour fabriquer, leurs tentes, ils se servent de leurs peaux pour fabriquer des vêtements ou s'en servent de tissus pour les protéger dans les tentes et tipis. Et l'estomac du bison servait pour fabriquer des marmites où des ustensiles de cuisine ; tout l'être du bison était un véritable trésor et un moyen de subsistance pour répondre à n'importe quel besoin vital de l'Indien, et bien plus encore…

« …Quand nous mourons notre corps se décompose, pour devenir squelette et finir peu à peu en poussière, pour revenir à la terre même auquel elle appartient, c'est pour faire ainsi que faire son chemin dans le grand cycle de la vie. Et cela est aussi un mystère de la vie." Rajouta Maria quand Jenny demanda, où l'âme va quand on disparait.

"Tu dis que la nature a été créée d'elle-même, que les rochers, leurs formes, les animaux appartiennent à la terre et à la nature ? Mais alors comment la nature peut-elle créer autant de beauté, c'est tout simplement magique ? Et pourquoi les hommes font tout pour détruire la vie ? Ce n'est pas juste je trouve." Déclara Jenny au bout d'un moment.

"Je n'en sais rien chérie, c'est l'un des mystères de la vie, depuis un million d'années, la terre se transforme, évolue, tu as sans toute raison c'est la magie, la magie des esprits, les saisons passent et à chaque fois la terre évolue, se transforme, n'est-ce pas merveilleux quand l'hiver se transforme en printemps ? la neige disparait pour faire place peu à peu aux feuilles d'arbres et aux fleurs ?" Jenny acquiesça de la tête en répondant, "Si, si ça l'est", Maria poursuivit, "Tu as raison l'homme moderne est stupide, et je crains d'ailleurs qu'il s'aperçoive trop tard des effets négatifs sur notre terre, ils sont très égoïstes, certes ils peuvent faire des bonnes choses, mais la plus part du temps, ce sont des monstres."

Maria expliqua ensuite, la façon, dont les animaux se nourrissent, comment tout ceci est une chaine s'en fin et le cycle de la vie continue, ainsi qu'une longue chaine infinie, d'où elles faisaient parties. Les lions, par exemple mangent, se nourrissent d'animaux, des zèbres, des gazelles, des antilopes, et quand les lions meurent, leurs corps deviennent de l'herbe, les animaux mangent l'herbe, c'est comme les maillons d'une chaine dans le grand cycle de la vie. Maria raconta ensuite une histoire de loups à Jenny, pour faire passer le temps, pendant leur pause déjeuner, alors qu'elles s'étaient assises sur une longue nappe de draps, elles avaient parcouru des plaines, en observant discrètement des animaux, Jenny n'en avait jamais vu d'aussi près.

Une biche et son faon avait attiré son attention, Jenny avait été aux côtés de sa grand-mère, la tenant discrètement, en les observant, pour ne pas les effrayer.

Quand Maria finit son histoire, Jenny déclara "Mais, Bunica, il n'y a plus de loups, les loups sont juste dans les histoires pour faire peur aux enfants ; regarde, comme dans le petit chaperon-rouge."

"Mais si ma chérie, il y en a encore, regarde par exemple, les loups mangent des poules, des cochons, ainsi que les renards qui mangent eux aussi des poules."

"Et si les loups mangent des animaux, qui est-ce qui tuent les loups ?"

"Et bien, les hommes, quand ils le peuvent pour leur fourrure bien sûr, on ne mangerait pas du loup."

Jenny déclara en riant, pour mettre un trait d'humour dans les explications de sa grand-mère ; "Parce que les poules, on préfère les manger nous-mêmes."

Maria expliqua ensuite que chaque animal, chacune espèce a son prédateur, mais les animaux plus petits mangés, sont toujours mangés par les plus gros ; c'est pour ces raisons, expliqua Maria, que les poissons peuvent manger des animaux où des poissons encore plus petits que soi, même les poissons les plus inoffensifs peuvent être dangereux pour une autre espèce ; il y arrive même que les poissons mangent des coraux ou des algues.

"Mais si, les plus gros mangent toujours les plus petits qui est-ce qui mange les plus gros ?" Demanda Jenny visiblement très intéressée en coupant malgré elle, la parole à sa grand-mère.

"Et bien, parfois ce sont les chacals ou les charognards, ou les hommes, et des fois ils se mangent entre eux quand l'animal est déjà mort. Mais parfois, ce sont les plus petits ; il faut attendre une occasion de manger ou bien alors provoquer une catastrophe."

"Mais, alors tout cela tourne en rond, ça va toujours dans le même sens, et pourtant ça doit bien commencer quelque part tout ça ? Non." Demanda Jenny frustrée, et elle commença à avoir la tête qui tourne à cause de trop d'explications.

"Et bien vois-tu, tout vit, tout existe grâce au soleil." Répondit Maria, en souriant, car pour elle le soleil était source de vie, de création, et de bonheur ainsi que d'espoir, et le plus grand allier ainsi que source de toute vie.

"Le soleil ? Comment… Comment-ça le soleil ?" demanda interloquée Jenny.

"Et bien vois-tu, sans le soleil, la terre ne serait qu'une planète morte, grâce à ses rayons la chaleur qu'elle dégage et l'énergie, les particules de lumière envoient de l'énergie pour que les plantes poussent… Regarde, toi, par exemple, tu as besoin du soleil pour grandir sinon tu serais faible et malade. Il y a un millier d'années, grâce au soleil, les premières cellules, signe de toute vie ont fait leur apparition. Et tu vois, nous, nous mangeons entre nous, chaque espèce est utile à l'autre, sinon ce serait le chaos et la zizanie, nous sommes utiles l'un envers l'autre, et en communion avec la terre."

Maria regarda Jenny pendant un moment et déclara "J'espère que je ne t'ai pas trop assommée avec mes explications ni embrouillée et ennuyée."

A ses mots, Jenny enlaça ses bras dans le coup de sa grand-mère et pressa son visage contre son estomac, en marmonnant "Merci, Bunica, c'était vraiment incroyable des explications j'ai vraiment adoré et beaucoup appris."

Jenny continua sa promenade à travers les rochers. "Fait attention, Janna à ne pas tomber." Appela Maria avec inquiétude et prudence. Au bout d'un moment, Maria choisit un endroit plat pour drapé sur le sol une couverture, et appela ensuite, Jenny, elle déclara :

"Ecoute moi, ma chérie, j'aimerais t'apprendre un sort de protection qui te protégera contre une attaque de démons ou de vampires, pour ainsi te protéger." Les yeux de Jenny s'illuminèrent, ce serait le tout premier sort qu'elle apprenait, elle n'avait pas été autorisée à chercher à apprendre des sorts disant que c'était trop dangereux.

Maria montra un geste à Jenny comment lancer le sort, en positionnant sa main de façon horizontale et la déplaçant, de la même manière horizontalement de gauche à droite, et pousser sa main vers l'attaquant en répétant quelques mots d'ancien roumain. Maria fit répétée plusieurs fois l'incantation. Jenny finit finalement par s'en souvenir.

"Il faut bien que tu te souviennes de ce sortilège, tu m'entends Janna ? C'est très important." Jenny hocha la tête d'une manière affirmative pour dire qu'elle avait bien compris.

Maria et Jenny passèrent le reste de la fin d'après-midi à se promener et à cueillir des plantes pour différentes potions dont Maria avait besoin pour ses recettes secrètes de guérison ; pendant ce temps Jenny cueillit différentes fleurs sauvages qui ressemblaient à de l'herbe mais avec des boutons jaunes ; elle s'était peu à peu mise à chanter à tue-tête et ainsi de plus en plus fort.

"Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés ; La belle que voilà, ira les ramasser ; Entrez dans la danse, voyez comme on danse, Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez…"

Alors que Jenny finissait sa chanson, Maria lui tournait le dos, un sourire espiègle et de biche se décida sur le visage de Jenny. Elle se cacha derrière un rocher ne faisant plus de bruit, attendant le bon moment pour commencer son plan qui s'était dessiné lentement dans sa tête.

Au bout d'un moment, n'entendant plus de la part de Jenny, ni musique, ni bruissement de vêtement ou de pas, Maria se retourna doucement, commençant à appeler Jenny, pas de réponse, elle la chercha dans les coins des buissons, rien, commença au bout de quelques minutes à paniquer, appelant son nom désespérément, suppliant pour qu'elle se montre.

Jenny sauta de l'endroit où elle s'était cachée et rugit comme un puma. Au son des rugissements et au bruit inattendus, Maria posa sa main contre sa poitrine dont le cœur et la fréquence cardiaque avait augmentés.

"Oh Janna ! Ne me refais plus jamais ça ! Qu'est-ce que j'ai eu peur." Dit-elle en essayant de composer son visage d'un regard sévère et désapprobateur, mais ne pouvait cacher son soulagement à la pensée que sa petite fille n'avait rien de mal.

Jenny rit en essayant de le cacher tant bien que mal "Ah, je t'ai fait peur, Bunica." Amusée et clairement ravie que son plan ait fonctionné.

"Oh ça tu l'as dit ! Dis donc tu ne pourrais pas essayer de trouver d'autres cris, un cri qui serait plus en rapport avec toi."

"D'accord ! Tu veux que j'essaye le léopard. Dit Jenny en essayant d'imiter le cris "... Ou peut-être l'orque…" Devant le regard d'horreur de Maria qui répliqua :

"Ah non ! Pas l'orque je t'en prie."

"Le cachalot, alors ?" Demanda Jenny qui avait plus d'un cri dans son répertoire, ne voulant pas abandonner si vite.

Maria secoua la tête devant le comportement de l'enfant, en se disant qu'elle ne pourrait jamais changer l'espièglerie de Jenny, elle l'attrapa dans ses bras et dit ; "Finalement je crois que je préférerais que tu restes comme tu es." Et devant le sourire d'excuse de Jenny, Maria rit, en chatouillant Jenny à l'estomac qui eut pour effet de faire éclater de rire la fillette qui se tortillât dans ses bras. "Bunica arrête."

"Tu sais que tu es une vraie coquine ?" Déclara Maria qui ne voulait pas la cachée, entre ses rires et les larmes de joie, Jenny réussit à dire qu'elle le sait, après quelques minutes, Jenny et Maria se regardèrent avec affection et finalement s'enlacèrent.

"Merci pour cette fabuleuse journée. On en refera d'autres comme ça." demanda Jenny alors que le soleil commençait à descendre du ciel, alors que la grand-mère et la petite-fille se tenaient par la main sur le chemin du retour.

"Tu seras toujours la bienvenue, et ce sera quand tu voudras." Répondit Maria un sourire de tendresse sur son visage.


Lettre d'Enyos Kalderash à Ileana Kalderash au sujet de Janna

Fin Juillet 1976

Très chère Ileana,

Je t'écris cette lettre pour te donner des nouvelles de ma nièce, Janna, comme tu le sais elle a fêté ses sept ans début Juillet de cette année. Et je t'écris et voulu te rassurer sur tes anciennes craintes d'il y a quelques années, quand tu m'avais soumis tes inquiétudes concernant l'avenir de cette enfant, et la possibilité qu'elle n'était peut-être pas de la prophétie ou que cette prédilection soit fausse ou erronée et que ma théorie selon laquelle Janna était encore trop jeune pour être lue, ou voir son avenir et la détecter.

Je voulais te rassurer que Janna représente toutes les qualités et les qualifications sites dans la prophétie. Janna est la gentillesse et la douceur incarnée, elle est très calme par nature, mais espiègle quand l'idée et son esprit lui en dit. Janna est douce et aimante, face à la nature et ses frères et sœurs, ainsi que notre peuple et notre famille ; elle représente toutes les qualités citées dans la prédilection ; elle n'est pas une personne qui tuerait une mouche ; mais plutôt quelqu'un qui, si un insecte se blesse, le soignerait et lui donnerait un bain moussant, avant de le relâcher, la fenêtre ouverte.

Janna n'a pas peur des araignées ou, du moins, les araignées non venimeuses et qui piquent pas ; je vais te citer une anecdote dans laquelle ma mère avait crié et pleuré en découvrant une araignée, Janna a été alertée par les hurlements, voulu consoler sa grand-mère du mieux qu'elle le pu, et attrapa l'araignée en la relâchant dans le jardin, en disant "Elle n'est pas si méchante que ça."

Janna, a aussi aidé une coccinelle, à se libérer d'une toile d'araignée, en posant son doigt contre la toile pour que, le pauvre insecte se faufile sur son doigt.

Janna console toujours les plus petits qu'elle, et s'occupe de ses deux jeunes frères et de sa jeune sœur et est très dévouée envers eux.

Elle est douce et très serviable, et aide volontiers à la maison, à préparer à manger, et a un talent certain pour préparer les tartines de confiture sans que la confiture déborde des bords du pain.

Janna est très curieuse et elle a aimé voyager, à travers les Etats-Unis ; elle fait également honneur à notre clan, et ça je crois que c'est le plus important de la lettre et qui je suis sûre, très chère Ileana, tu redoutait le plus à entendre, si oui ou non, Janna répondait à nos attentes, et bien tu n'as pas à t'en inquiéter du moins pour le moment, je crois que c'est bien parti pour qu'elle nous reste fidèle, on verra comment l'avenir nous dira les choses.

Janna est très dévouée envers notre tribu et nos traditions.

Mais il y a bien sûr une ombre au tableau, que j'ai bien sûr, pris à mon avantage et que j'ai profité pour me rapprocher un peu plus de ma nièce ; elle était souvent mise à l'écart, et isolée, par ses frères et sœurs ainés, sauf bien sûr Nolwenn, Janna était dans un tel état de détresse et d'isolement que j'ai eu pitié d'elle et touché par sa détresse, que j'ai compensé cela pour faire d'elle ma favorite, l'appelant mon "petit ange", et Janna bien sûr a répondu et était reconnaissante par cela en étant dévouée et me montrant sa dévotion.

Mais bien sûr, Riggie, Lily et Maria ne voient pas cela d'un bon œil sachant que je risque de la manipuler. Mais bien sûr ils le savent déjà, et voient clair dans mon jeu, mais je fais semblant de rien ; elle grandit sous du coton et très protégée déjà, grâce à ses parents, et ma mère ;

Je crois que j'ai très bien rempli m'a mission que tu m'a demandée, Ileana, mais il faut qu'on la garde en sécurité, et vulnérable jusqu'à ce que tu la rencontre quand elle aura, dix ans, comme quand il sera prévu, et aussi naïve que possible influençable, pour pouvoir quand elle sera adolescente à parler de la vengeance envers Angel ; et elle fera tout ce qu'on lui demandera de faire. Elle est très généreuse.

Janna ne connait aucun soupçon de vengeance, il n'y a rien de vengeance dans son âme elle est aussi pure et blanche qu'un bébé qui vient de naitre. Tout ce qui est dit dans la prophétie et véridique, elle incarne toute les qualités et les annotations de ce qui est dit.

Janna est également une bonne élève à l'école, elle sait maintenant lire et compter, ainsi qu'écrire et commence à apprendre l'heure.

Plus Janna grandit, se développe et les années passent, et plus elle ressemble de plus en plus à ma mère et à Lily ; D'ailleurs et je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué, elle est la plus belle de ses sœurs, et la plus romantique, et la plus coquette.

Je te tiendrai au courant de tout ce qui se passe, toujours à ton service et ta dévotion.

Enyos


Jenny était assise devant le porche de la maison, les coudes contre ses genoux, et les paumes de sa mains contre son menton, elle regardait tristement, devant elle, les yeux larmoyants alors que ses frères et sœurs, jouaient entre eux avec d'autres enfants et adolescents du voisinage ; Jenny n'était jamais conviée à participer aux activités, en fait elle était ignorée ; quand elle voulait aider ses frères et leur père avec les moutons que la tribu élevait, elle était repoussée, quand on lui disait que ce n'était pas son travail.

Depuis toute petite ; on lui disait ses mots ou on lui répétait ce discours, ses frères et sœurs ont leur travail et elle a le sien, parce qu'elle est différente ; mais différente de quoi ? C'est là où se trouvait toute la question.

Jenny était dans une profonde détresse, la seule personne qui voulait bien lui parler, était encore Nolwenn ; sa chère Nolwenn, depuis toujours elle était proche, rêvant de liberté et de pouvoir s'en aller d'ci, partir dans un autre endroit et découvrir le monde, le monde moderne. C'était en cela que les deux sœurs étaient liées, et elles étaient aussi liées par l'amour qu'elles avaient en commun l'une pour l'autre.

Elle était aussi, en revanche, proche de son oncle, Enyos, depuis quelques temps maintenant, voyant sa tristesse et sa mélancolie, il avait pris sa nièce sous son aile, et avait fait d'elle sa protégée. Jenny avait toujours été intimidée et maladroite avec son oncle, le trouvant trop dur, et strict, et aussi très étrange.

Mais les choses avaient changé à présent, Enyos, était beaucoup plus tendre, patient et aimant avec Jenny. Et c'est un autre adulte en qui elle pouvait avoir confiance à présent, à ses yeux.

Jenny avait donc répondu avec toute sa gentillesse et sa reconnaissance en qui elle lui devait ; par son dévouement, par sa servitude envers son oncle qui lui avait demandé d'être près de lui et d'être son assistante quand il racontait les légendes de leur peuple au coin du feu, le soir, en pleine nuit et son dévouement était quelque chose qu'elle avait juré et fit la promesse qu'elle serai toujours fidèle, courageuse et loyale, et ferait toujours ce que son oncle lui demanderait de faire.

Enyos apparut à côté d'elle devant le porche et lui demanda d'une voix douce, en s'asseyant près d'elle :

"Allons, allons qui a-t-il, petit ange ? c'est quoi ces grosses larmes que je vois dans tes yeux ?"

Au son de la voix de son oncle et au bruit qu'elle avait entendu derrière elle, Jenny tourna lentement la tête.

"Je suis encore toute seule, personne ne veut jouer avec moi, à part Nolwenn."

"Mais non, tu n'es pas toute seule." Répondit Enyos de sa voix la plus douce "Il y a moi, tu sais que tu peux tout me dire."

"Oui, bien sur mon oncle, à part toi, mais… je me sent différente, exclue, est-ce qu'on a le droit d'être différent ? J'ai l'impression de ne pas faire partie de la fratrie, et je ne suis pas aussi belle que Katja où Nolwenn et maman." Répondit-elle très vite, de peur de manquer de temps, et voulant parler le plus vite possible pour se débarrasser d'un poids de sa poitrine.

Enyos ne répondit pas à la question, sachant déjà quelle était la réponse et ne voulait rien lui dire avant qu'elle soit plus âgée et ne voulant pas perdre la confiance de l'enfant.

"Tu sais qu'à mes yeux et ceux de ton père tu es la plus belle." Chuchota Enyos à l'oreille de Jenny.

Jenny était en effet très belle, avec sa peau couleur de lune, ses yeux d'un noir profond, presque corbeau et ses cheveux noir brillant, qui tombaient en cascade derrière le milieu du dos. Elle ressemblait à Maria et Lily, mais plus à Maria, quand elle avait le même âge.

"... Et tu ressembles à ta grand-mère."

"C'est sûr que je le sais, tu n'arrêtes pas de me lire." Répondit Jenny un sourire espiègle sur son visage.

Jenny entendit, Nolwenn qui appelait leur mère et s'examinait, justement devant un miroir en déclarant :

"Maman, maman ! Est-ce que je suis belle ?"

Lily arriva derrière sa fille en répondant, s'agenouilla du mieux qu'elle put, vu son état actuel, avec sa grossesse très avancée "Mais oui tu es belle comme un cœur. Tu es l'une des plus belles petites filles au monde. Tu es unique en ton genre."

Jenny avait retrouvé, sa bonne humeur et décida de rejoindre Nolwenn dans la maison pour pouvoir profiter de sa compagnie, mais son bonheur fut de courte duré. Car quelques heures plus tard, Lily fut emmenée d'urgence et le plus vite possible à l'hôpital car elle était sur le point d'accoucher….


Libby "Lily" Kalderash, était sur le point d'accoucher, son accouchement était imminent, elle était enceinte de son neuvième et dernier enfant. Elle accoucha dans des circonstances fatigantes et éprouvantes mais de manières rapides au bout de cinq heures de contractions.

Lily mit au monde, son neuvième enfant, et cinquième fille, une petite fille ; qu'elle prénomma, Frieda.

L'enfant était en parfaite santé, donc au bout de deux jours, Frieda rentra à la maison avec son père, et fut découverte par Jenny et ses autres frères et sœurs. Malheureusement, Lily ne put rentrer à la maison, elle était très fragile et épuisée, par ses nombreuses grossesses à répétitions et rapprochées ; rapidement après le départ de Riggie et Frieda, elle eut une forte fièvre, et un relâchement des entrailles, son utérus était infecté, et, et retombait. Lily tomba inconsciente. C'était la fièvre puerpérale ; une fièvre, qui était causé après un accouchement et une affection féminine.

Riggie fut immédiatement prévenue ; il fallait la sauver et la soigner le plus rapidement possible ; mais il fallait trouver l'argent nécessaire, car en Amérique, il fallait d'abord trouver et apporter de l'argent avant toute intervention et autre traitement médical. Le chamane du village contacta les esprits pour savoir ce qu'il fallait faire si c'était le destin de Lily de vivre, où il fallait faire simplement confiance à la nature pour guérir… Heureusement le chamane, donna son approbation pour que les médecins soignent Lily. Et qui sera probablement soutenue, par l'Ancienne, depuis la Roumanie.

Toute la population des Kalderash, la communauté toute entière, fit un don d'argent pour sauver la jeune femme, pour apporter le soutien à Riggie et sa famille, et un soutien moral. Et il n'y avait plus de temps à perdre, car le temps ne jouait pas en leur faveur, Il était très reconnaissant d'avoir la possibilité de sauver sa femme et la mère de ses enfants ; Et il n'avait pas assez d'argent lui-même pour pouvoir payer l'intervention.

Les médecins lui dire que Lily était à la croisée des chemins ; deux routes s'ouvraient à elle face à la fièvre puerpérale, si elle n'était pas sauvée et opérée elle mourrait, mais si elle était opérée, elle serait sauvée, mais elle vivrait et serait stérile et incapable d'avoir d'autres enfants ; car le but de l'opération pour guérir l'infection de la fièvre puerpérale est de retirer l'utérus.

Pour Riggie, il était évident qu'il voulait que Lily vive, et se fasse opérée.

Pendant ce temps, Jenny, entourée de tout ce chaos, et la naissance d'une petite sœur, Frieda et son retour à la maison, sans leur mère, et le fait qu'elle entende les adultes parler, de sa mère gravement malade, et d'une certaine opération délicate ; Jenny savait qu'il se passait quelque chose de grave et de terrible, elle n'était pas idiote, ni trop jeune pour qu'elle se dise qu'elle risquait de perdre sa maman, et de ne plus jamais la revoir.

Jenny avait une boule et son cœur qui remontait au milieu de sa gorge, qui menaçait de l'étouffer et de remonter dans sa bouche tellement forte, qu'elle n'arrivait plus à respirer, elle en avait les larmes aux yeux, elle essayait de cacher son état de détresse et sa tristesse. Elle voulait tellement revoir sa mère, et lui dire à quel point elle l'aimait et l'admirait, et l'adorait, combien, elle voulait enfouir son visage et son nez dans son cou et respirer le parfum rassurant maternel de Lily, et qu'elle lui chante des berceuses.

Elle voulait revenir dans le temps, où elle était si petite et innocente, quand sa mère la prenait dans son lit après que Jenny a fait un cauchemar, ou simplement quand elle avait peur de l'orage ; et aussi quand Nolwenn et elle se glissaient tôt le matin et le samedi ou le dimanche, elles se glissaient dans le lit de leurs parents, et passer des moments tous les quatre. Oh combien Jenny était heureuse dans ses moments, elle donnerait tout pour revoir cela se produire et avoir sa maman en bonne santé en face d'elle.

Au milieu de la nuit, Jenny se tourna et se retourna dans son lit, le silence de la pièce et la noirceur de la nuit était assourdissant, ses sœurs dormaient profondément, Jenny ne pouvait pas dormir, pensant à sa mère, les larmes qu'elle retenait et son chagrin, le laissa la débordait enfouissant son visage dans son oreiller, en pressant désespérément à son ours en peluche et sa souris, essayant de se rassurer, grâce au réconfort de ses doudous.

Elle essayait de faire le moins de bruit possible, ses sanglots silencieux, qu'elle ne disait presque rien ; mas d'une manière ou d'une autre, Riggie entendit des bruits dans la chambre de ses filles ; chaque père, chaque parent pouvaient entendre des bruits inhabituels, des signes d'inconfort, ou des événements étranges qui se produisaient ; c'était le cas de Riggie pour Jenny.

Il l'avait entendu d'innombrable fois son lit grinçant à chaque fois qu'elle remuait et se retournait de tous les côtés, et les sanglots étouffés de sa petite fille, la prunelle de ses yeux, Riggie avait allumé la lumière dans le couloir en ouvrant l'entrebâillement de la chambre, il s'approcha du lit de Jenny et chuchota :

"Et bien qu'est-ce qu'il y a ma petite belette ? Ne pleure pas, tu n'arrives pas à dormir." Jenny hocha la tête, les joues baignées de larmes, son père la prit dans ses bras, et l'amena avec lui dans le salon.

Il la fit assoir sur ses genoux, et Jenny s'enveloppa dans l'étreinte de son papa, la voix étouffée dans son cou.

"Je pense à maman, je voudrais qu'elle soit là."

Riggie, sans un mot, massa tendrement le dos de sa fille, essayant de la soulager, et finalement dit essayant de toutes ses forces que ce soit vrai et qu'il espérait que ce ne soit pas de faux espoirs :

"T'inquiètes pas Janna, nous sommes ensemble, avec ta Bunica, tes frères et sœurs, et Frieda a besoin de toi ; je suis sûr que maman ira très bien, elle se fait opérer actuellement, elle ira bien et elle est forte, je suis sûr que la semaine prochaine, elle sera assez forte pour rentrer à la maison."

Entre deux sanglots, et en retrouvant une lueur d'espoir Jenny murmura "Tu croix"

"J'en suis sûr." Répondit Riggie confiant de lui, plus que tout à l'heure en plongeant ses iris noires dans ceux de sa fille.

Les yeux de Jenny s'assombrirent à nouveau et murmura, inquiète « Est-ce que maman a eu beaucoup mal quand Frieda est née ? Elle souffrait beaucoup ? »

Riggie qui avait été nerveux pour chacune des naissances de ses enfants, à cause de la douleur et des vives contractions, ainsi que des cris de Lily, répondit en serrant son point gauche dans la paume de sa main droite « Elle souffrait toujours, mais c'était naturel, pour chacun d'entre vous elle a eu mal, tiens par exemple pour toi la douleur a été plus longue ; mais ta mère dit toujours que c'est une douleur gaie. »

Devant les explications de son père, Jenny eu comme un poids à l'estomac soudain inquiète « Je crois que je n'aurais jamais de bébé. » Déclara fermement Jenny, qui ne voulait pas subir de douleur et en avait soudain peur.

Riggie essaya de la rassurer voyant son regard et sa dernière phrase déclarait par un hochement de tête vers la gauche et la droite de manière négatif « Tu verras, quand tu te marieras, tu changeras sans doute d'avis. »

A ces mots, Jenny se dit qu'il ne valait mieux pas se marier, si elle voulait éviter d'avoir des enfants, « Je ne veux pas me marier, je préférerais rester avec toi papa. », en déclarant la fin avec un petit sourire, elle se souvient du temps, où elle voulait se marier avec son père, et comme si Riggie avait deviné sa pensée intérieure au même moment, il prit sa fille de nouveau dans ses bras et déclara sur un ton taquin :

« Tu veux toujours te marier avec ton vieux père ? Hein coquine, tu te souviens de l'époque où tu n'arrêtas pas de dire à maman et Bunica que tu voulais te marier avec moi. »

Jenny sourit au souvenir et se blottit dans les bras de son père.

Jenny déclara d'une petite voix, si elle pouvait entre une berceuse, une veille balade Roumaine, que son père pouvait jouer sur son violon ; Jenny adorait écouter son père jouer du violon, elle le regardait toujours avec admiration, surtout les jours d'hier, quand sa mère tricotait ou repassait pour presser les vêtements fraichement lavés, et tandis que Maria lisait des contes aux autres enfants, Jenny écoutait, la musique du violon, l'archet bougeant méthodiquement contre les cordes de l'instrument, réalisant des notes de musiques ; c'était un beau tableau de famille dans les soirées tranquilles et normales d'une famille heureuse et unie.

Jenny écouta tranquillement son père jusqu'aux dernières notes de la musique.

"Voilà comme cela tu n'auras plus peur de rien, tant que tu entendras et tu te souviendras de ses notes de musiques et que tu continueras à les entendre."

Jenny baissa les yeux sur ses genoux, soudain son regard mélancolique revient sur son petit visage, attendant que Jenny vide ce qu'elle avait dans son cœur et attendit patiemment qu'elle parle, il la regarda sous ses cils.

"J'ai peur de ne plus revoir maman, et de finir par l'oublier, si je dois attendre que les esprits me contactent où les voir, les lumières dans le ciel pour la voir, que vais-je faire en attendant ?" Elle leva son visage larmoyant et implorant "Elle me manque déjà."

Riggie soupira et prit Jenny dans ses bras, là serrant tendrement dans son étreinte ; "Tu n'as pas besoin que les esprits rentrent en contact avec toi pour pouvoir la sentir et la voir, elle est là, elle est là." Dit Riggie d'une manière rassurante et aimante, en posant sa main contre le cœur de Jenny, sur sa poitrine, "Quand tu as aimé une personne elle restera pour toujours dans ton cœur, et elle vivra en toi à jamais. Tu as tout le caractère de ta maman".

Jenny enfouit son visage dans l'épaule réconfortante de son père. Celui-ci se rapprocha, de la fenêtre où on pouvait voir les étoiles et la lune qui étaient plus grosses et plus brillantes que d'ordinaire, il montra à sa fille, une étoile beaucoup plus brillante : "Regarde, Janna, cette étoile sera toujours là pour te guider, n'oublie pas que cette étoile sera là pour te protéger, car c'est l'étoile de l'espoir et pour trouver ton chemin, car c'est l'étoile du…"

"C'est l'étoile du berger." Coupa, interrompit, Jenny, regardant le ciel d'une manière émerveillée. Elle sourit alors et étreignit son père dans un gros câlin en murmurant "Merci, papa."

Quelques jours plus tard, Riggie eu des nouvelles de l'hôpital après avoir visiter Lily à l'hôpital, son opération s'était très bien passée, encore quelques jours et elle pourrait rentrer à la maison. Jenny sourit de soulagement alors que ses anciennes frayeurs et ses angoisses, disparurent peu à peu, elle avait tellement hâte de revoir sa maman, à la maison et vivante et en bonne santé.


Quelques jours c'était écoulé, et c'était maintenant le jours de la sortie de Lily, de l'hôpital, elle était toujours aussi fatiguée après ses jours d'hospitalisation, et le stress et le sentiment de motivation pour rester en vie, l'adrénaline et les cellules tressaillant d'impatience et d'effort. La fatigue de l'opération, était encore là, mais elle n'avait plus de nausée comme au début, où de vertige ; elle se sentait au contraire plus forte, et voulait commencer la vie, là où elle l'avait laissée et pu enfin rencontrer sa dernière-née, la petite Frieda, qu'elle n'a pas eu la chance de connaitre, n'y là chance de l'allaiter, comme avec ses autres enfants.

Lily avait une grosse cicatrice près de son ventre, qui posséder encore des fils chirurgicaux qui seront bientôt retirer, elle aura néanmoins une cicatrice. Elle était actuellement assise sur une chaise, les cheveux fraichement laver, et porters des vêtements propres ainsi que son sac qu'on lui avait apporté pour son hospitalisation avec ses affaires personnelles était rangées et, prête à partir.

Riggie viendrait là chercher, ainsi qu'Enyos et ses deux fils ainés ; Damien et Thomas. Car c'étaient les plus âgés et que ses autres enfants étaient trop jeunes pour se rendre à l'hôpital.

Quand Riggie venait la voir, il lui racontait tout ce qui se passer chez eux, ainsi de l'état et le bien-être des enfants ; il lui à raconter comment Jenny était dans un état de détresse et lui avait dit combien Jenny l'aimait et espérait qu'elle rentre vite à la maison. Lily en eu les yeux larmoyants et des larmes coulaient lentement sur ses joues. Jenny lui manquait tellement ainsi que ses plus jeunes enfants. Elle était heureuse que Riggie et Nolwenn consolent du mieux qu'ils purent la petite Jenny.

Maria était restée à la maison avec Katja qui l'aider à s'occuper des plus jeune ; Nolwenn l'aider également. Elle avait nettoyé, ranger la maison de fond en comble pour faire une surprise à leur mère et qu'elle puisse se reposer en toute tranquillité ; ainsi qu'un bon repas, bien équilibré attendait la jeune femme qui venait aussi d'être jeune maman, ainsi qu'une jeune malade, qui revenait chez elle en bonne santé.

Jenny était devant la fenêtre guettant l'arrivée de sa mère, ainsi que son père, son oncle et ses frères. Pendant que Yann et Manolo jouaient tranquillement sur le tapis. Frieda dormait tranquillement à l'étage dans un berceau placé soigneusement aux côtés de l'emplacement où Lily dort habituellement.

Eva était dans les bras de sa grand-mère.

Quelques minutes plus tard, Jenny fronça soigneusement les sourcils en plissant les yeux, voyant du mouvement dehors, et aperçu des silhouettes qui approchaient, et qui avaient été reconduit grâce à une camionnette ; elle vit pour être précis cinq silhouettes, dont une, qu'elle savait qui appartenait à sa mère, et Jenny s'écriât de bonheur, en se détournant de la fenêtre pour alerter sa grand-mère et ses sœurs :

"ça-y-est, ils arrivent ! Ils arrivent ! Maman est revenue." Jenny arriva dans la cuisine, alertée par les cris de leur sœur, Katja et Nolwenn s'étaient arrêtées de travailler, la regardant, "Allez dépêchez-vous ! C'est maman ! Maman est revenue !" A ses mots, Elles laisseraient ce qu'elles faisaient et sortir rapidement de la cuisine.

Katja sortit la première en ouvrant la porte, suivit par Nolwenn et Jenny, Yann et Manolo sur leurs talons, ainsi que Maria qui tenait Eva dans ses bras :

"Maman ! Maman est revenue ! Bonjour, maman. " Katja courut vers sa mère, Nolwenn tenait les mains de ses petits frères et déclara, un sourire illuminé sur ses lèvres "Bienvenue à la maison, maman."

Jenny courut vers sa mère se blottissant dans ses bras, le visage enfouit dans son ventre, en faisant attention à ne pas la blesser "Bonjour, maman, tu m'as manquée."

Lily sourit à la vue de Jenny ; "Bonjour, Janna ma chérie, ma toute douce, je suis tellement heureuse de te voir." Dit-t-elle en s'agenouillant.

Elle embrassa ensuite Nolwenn en l'enveloppant dans une étreinte, et embrassa chaleureusement Yann et Manolo, qui dirent combien elle leur avait manqué.

"C'est maman." Déclara d'une petite voix, Eva à Maria, en pointant du doigt Lily. Au son de la voix de sa plus jeune fille, Lily s'illumina encore plus et la prit délicatement dans ses bras, mais la replaçant bien vite dans les bras de Maria, car elle était encore trop fatiguée pour prendre l'un de ses enfants dans les bras. Maria lui confia comment Frieda se portait et combien elle était un bébé facile, et lui fit savoir qu'elle était dans sa chambre à coucher ; quand Lily exprima ses inquiétudes quand elle demanda où elle était, ne pouvant pas la voir.

Tout le monde rentra dans la maison ; voulant que Lily se repose et la laisse respirer convenablement. Lily remarqua combien la maison était bien entretenue, ainsi que la propreté, ensuite, elle se plaça à table et mangea un bon repas avant d'aller se reposer…


Depuis qu'elle était toute petite, depuis qu'elle avait en réalité cinq ans et peut-être même avant, mais avant ses cinq ans, elle n'était pas consciente de qui était le monstre qui hantait ses rêves ; Jenny faisait des cauchemars sur Angélus, qui était devenu le monstre de son enfance, à cause de toutes les légendes et crimes atroces qu'on lui racontait depuis toujours. Jenny avait rêvé plusieurs fois que sa famille meure sous les griffes d'Angel, où qu'elle se fasse mordre par lui-même, à chaque réveil Jenny pouvait encore sentir ses crocs s'enfoncer dans son cou à cause de la vivacité du rêve et de la profondeur de son cauchemar, c'est comme si c'était véridique ce qu'elle avait vécu.

Jenny tremblait comme une feuille à chaque réveil, et après chaque cauchemar, se recroquevillait dans une forme de petite boule, au milieu de son lit et à l'abri dans ses couvertures.

Jenny alla voir sa mère un jour en journée, alors qu'elle était en train de se reposer, cela faisait deux jours, à présent, qu'elle était revenue de l'hôpital, elle montât les escaliers, malgré l'interdiction formel de Maria à Jenny et aux enfants de déranger Lily. Jenny fit attention à ce que le parquet ne grince pas de sous ses pieds, et à chaque fois qu'il grinçait Jenny retenait son souffle et grimaça ; finalement elle arriva à la chambre de sa mère, sans le moindre accrochage et sans qu'elle se fasse prendre ; Jenny regarda par le trou de la serrure pour être certaine que Lily était seule ; quand elle fut sûre que la voie était libre, Jenny frappa doucement à la porte, et au bout de quelques secondes l'ouvrit lentement et doucement, elle passa sa tête dans l'embrassure et chuchota :

"Maman ? Tu dors ? C'est moi." Elle rentra complètement son corps dans la chambre et s'approcha du lit en faisant attention à ne pas réveiller sa petite et renverser le berceau, elle chuchota "C'est Janna."

Au son de la voix de sa fille, Lily se retourna dans son lit, elle était en train de se reposer, le corps tourné sur le côté, elle se retourna, en s'allongent complètement sur le dos, en redressant sur son oreille, chassant le sommeil qui l'avait presque gagné dans ses yeux ; depuis qu'elle était revenue elle profitait de la pénombre de sa chambre et de la tranquillité pour être avec sa petite Frieda, la prenant dans ses bras et la regardant dormir, à cause de son hospitalisation , Lily n'a pas eu la chance de l'allaiter, alors Maria lui donnait du lait en poudre réservé pour les bébés, Lily lui donnait à présent le biberon, voulant profiter de cette intimité avec sa fille.

"Janna, qu'est-ce que tu fais ici ? Viens me voir. Monte sur le lit."

Jenny, grimpa dans le lit de sa mère et vient se blottir à ses côtés, en lui chuchotant qu'elle était venue la voir parce qu'elle voulait s'assurer qu'elle allait bien. "Ne dit pas à Bunica, que je suis venue ici, on n'était pas sensé te déranger."

« Ça ne fait rien." Murmura Lily en serrant plus près Jenny dans ses bras, et lui embrassant la tempe, "Comment tu vas ?" s'enquit sa mère pour la santé de sa fille, et voulant profiter au maximum de leur solitude l'une envers l'autre et leur tête à tête mère-fille, qu'elle n'avait pas eu depuis son hospitalisation.

"Oh, maman, je fais toujours des cauchemars sur Angélus, c'est terrible à chaque fois, il m'attrapait et me mord et me tue ou bien ils vous tu tous et je ne peux rien faire. Chaque réveil revient sans esse. Et j'aimerais pouvoir me réveiller mais je n'y arrive pas." Chuchota Jenny contre le cou de sa mère, presque au bord des larmes.

Lily chuchota des non-sens, et des mots rassurants à sa fille tout en faisait des petits cercles apaisant au creux du dos de sa fille, elle redressa ensuite son visage vers le sien. "Ecoute ce ne sont que des cauchemars rien ne dit que cela arrivera un jour, tu as peur c'est tout, si c'est trop effrayant pour toi je dirais à ton oncle de ne plus te raconter ses histoires jusqu'à ce que tu sois plus grande." Observant le visage et le regard de Jenny qui n'avait pas l'air convaincu, elle continua et poursuivit : "Ecoute, si tu fais un rêve de ce type le meilleur moyen pour que tu te réveilles le plus vite possible est de te pincer le bras aussi fort que tu pourras, ça devrait te réveiller, ça risque de te faire un peu mal mais c'est le but, pour que tu te retires de ces cauchemars."

Jenny acquiesça lentement de la tête, quelque peu rassurée par la méthode de sa mère, et essayant de se convaincre que cela va marcher, en disant tout en chuchotant un faible "D'accord." Elle essaya ensuite de se pincer, pour tester si c'est efficace ; elle sifflât devant la douleur.

Après des minutes de silence, Jenny avoua à sa mère combien elle lui avait manquée et combien elle manquait les moments où elle n'était que toutes les deux. Jenny avait également, un lien avec sa mère, c'était un lien très unique entre une mère et sa fille, les liens indéfectibles et particuliers que les enfants partagent avec leur mère.

Jenny et Lily étaient unies, un lien indéfectible les unissait, la mère et l'enfant par les liens du ciel, dès que l'amour donne la vie, c'est la communion de deux âmes que l'éternel, dans sa bonté, a réuni, la mère et l'enfant se partagent tant de sentiments, dans un silence, elles racontent leurs souvenirs, les nuits où elles ne dorment pas, elles apprennent à se connaitre en silence. C'est toujours par la voix du ciel, qu'elles se racontent leurs souvenirs. La mère protège son enfant nuits et jours ; la mère et l'enfant sont unis par tant de confiance qu'elles se disent tous leurs secrets.

Lily se souvenait de ce lien quand Jenny n'était encore que dans son ventre, par la voix du sang et les battements de cœur, elles communiquaient de cette façon.

Lily et Jenny menèrent une discussion de cœur à cœur, en se mettant leurs âmes à nues, elles en ressortiraient plus fortes encore ; Jenny avait trois personnes féminines dans sa vie en qui elle avait le plus confiance dans sa famille, et qui ne la décevait pas et en qui elle pouvait tout dire et ces personnes étaient Maria, sa grand-mère, Lily, sa maman, et enfin Nolwenn, sa sœur.

Lily montra à Jenny sa nouvelle petite sœur, que Lily tenu dans ses bras et permit à Jenny de la tenir un moment, elle était si fragile et légère que Jenny avait peur de briser, et de la manipuler avec précaution, avant de la replacer dans son berceau.

Lily parla ensuite de magie, la terre liée au corps humain qui permettait sa guérison ; la magie qu'elle apprenait depuis toute jeune, mais qui n'était pas de la vraie magie mais plutôt de la méditation pour faire corps avec la terre, et savoir parler aux plantes dans la nature, réparer des objets etc.….

En évoquant la magie, les yeux de Jenny s'illuminèrent et son esprit aussi "Eh maman, est-ce que tu pourrais m'apprendre ?"

Soupirant, s'attendant à ce que sa fille réagisse de cette façon, Lily se réinstalla dans son lit "Pas tout de suite je suis encore fatiguée, mais je te promets que je t'expliquerai tout ce que tu veux savoir bientôt."

Jenny déçue, mais essaya d'insister quand même "Mais si tu peux."

"Janna." Répondit Lily d'une voix patiente, "Je n'ai pas encore la force de me lever, peut-être demain."

Jenny s'était levée du lit, en regardant avec inquiétude sa mère, un regard larmoyant sur son visage et d'une petite voix suppliante dit " Mais si tu peux, lèves toi." Encouragea Jenny.

« Maman, qu'est-ce qu'il y a ? Tu trouves plus la lune ? » demanda Jenny peut-être que c'était pour ça que sa mère était triste, elle ne trouvait plus la lumière.

D'un faible sourire en, inclinant la tête vers sa fille, elle dit « Oui, oui, c'est ça. »

Essayant de la rassurer, Jenny sourit en murmurant d'un ton encourageant et compatissant « Viens, on va la trouver. »

Jenny se dirigea vers la fenêtre en écartant les rideaux, en montrant le ciel : « Regarde, tu ne peux pas la voir, car le soleil est ici, mais elle se cache quelque part. »

Malgré quelques tentatives infructueuses de la part de Lily, Jenny s'assit au bord du lit en murmurant des excuses, ce dont Lily répondit que ce n'était pas grave mais qu'elle serait là pour elle en temps voulu, pour l'instant elle devait la laisser se reposer.


Quelques jours s'étaient écoulés ; Lily se sentait de mieux en mieux, les soins et le repos apportés à sa cicatrice et les effets de méditation et d'hypnose apportaient leur résultat face à la magie, qu'elle réussissait à créer pour apporter à la terre à son corps la chaire et les vitamines dont elle avait besoin pour que son corps se restitue. Elle alla avec Riggie de nouveau à l'hôpital pour retirer ses fils chirurgicaux qui laissa place à une cicatrice.

Pendant ce temps, alors que Jenny jouait avec ses frères et sa sœurs plus petits, avec d'autres enfants du voisinage, elle a failli les blesser, involontairement, provoquant la fureur de Damien, qu'il lui disait qu'elle avait failli blesser quelqu'un, qu'elle ne serait jamais capable d'être normale. Face à ses actes maladroits et incapables de choisir des jeux moins dangereux pour les enfants.

Jenny voulait plus que tout se sentir mise dans le cercle d'amis de ses frères et sœurs pour apprendre à côtoyer d'autres enfants, et surtout apprendre à courir très vite ; et participer aux activités et à l'élevage des moutons que son père et Damien effectuaient pour répondre aux besoins de la famille et leurs moyens de subsistance. Malheureusement, elle n'en avait pas le droit ; son devoir était d'apprendre, de pouvoir étudier et connaitre le vaste monde ; mais Jenny en avait assez elle voudrait être comme ses frères et sœurs qui s'occupaient de la terre et des tentes ainsi que de la communauté Kalderash. Juste une fois, elle voudrait être comme les autres.

Son avenir était tout autre, comme son père avant son frère ainé, et comme ses ancêtres avant eux ; chaque membre de la famille s'aidait les uns les autres et bâtis des tentes ; parcourait le pays en quête d'un endroit où vivre désâment.

Jenny, grâce à l'approbation de son oncle, partit rejoindre Damien et Katja, ainsi que Thomas et Nolwenn, pour les aider dans leurs taches quotidiennes ; mais elle fut accueillie par la froideur de son frère ainé et de ses sarcasmes ainsi que de ses suspicions quant à ses intentions de sa venue parmi eux ; se demandant si Jenny était venue par l'intermédiaire de leur père et de leur oncle pour les surveiller.

Quand Jenny déclara honnêtement qu'elle voulait aider, Damien eu un sourire narquois et méchant en détournant son regard vers Katja, lui faisant un clin d'œil complice ; il eut une idée, Jenny allait les couvrir pendant qu'ils partaient se détendre en lui faisant croire à sa gentillesse et sa bonne foi, Damien fut particulièrement chaleureux.

Quand Jenny eut accepté ; Damien entraina Katja, Thomas et Nolwenn avec lui, Nolwenn jeta un dernier coup d'œil désespéré à sa petite sœur, qui ignorait tout de la farce cruelle qu'on lui avait faite ; mais ne voulant pas aller avec Damien, ou du moins faisait semblant de le suivre, et ne voulant pas laisser Jenny sans surveillance.

Elle partit donc chercher son père pour le prévenir du mauvais coup de leur frère.

Heureusement, la catastrophe fut évitée, ayant laissé leur sœur seule, Jenny a failli être attaquée par un démon mangeur de chaire humain, et particulièrement les enfants, ainsi que la chaire de mouton pour laisser des gros gallo et une grosse roche dans la chaire des moutons ; heureusement Riggie arriva à temps pour combattre le démon ; suivit de près par Nolwenn qui attrapa Jenny, se mettant ainsi à l'abri.

Riggie, soulagé de voir ses filles saines et sauves, les enveloppa dans une étreinte, la voix tremblante et plaines d'émotions, demanda inquiet à ses filles où était passé les autres ; et comme Nolwenn hésitait à répondre, Riggie était au bord d'un colère, en disant :

"Je t'ai posé une question, Nolwenn, répond moi !"

Dans un murmure, Nolwenn avoua que Damien était parti se détendre sur une colline avec Katja et Thomas. A ses mots, Riggie répéta avec incrédulité, au même moment ; les trois enfants avaient fait leur apparition ; Damien demandant ce qui s'était passé.

Riggie fou de rage devant la quasi insolence de son fils et par sa question qui venait d'arriver comme dans une conversation pendant un gouter et devant des tasses de thés, s'exclama :

"Mais qu'est-ce que tu as dans la tête tu as mis Janna en danger, tu as abandonné ma fille ! ma fille ! Heureusement que Nolwenn était là."

D'une voix égale et relativement calme qui trahi aucune émotion, Damien demanda à son père, si lui, Katja et Thomas n'étaient pas non plus ses enfants. En tournant son regard, Damien lança un regard sombre et noir vers Nolwenn, qui les avait trahis et avait joué à la moucharde. Au regard de son frère, Nolwenn baissa le sien et ses yeux, ne regrettant néanmoins pas sa décision de sauver Jenny.

Damien était furieux et déclara à sa mère combien Jenny était un poids et un danger pour la famille, qu'elle ne serait jamais comme eux.

Lily, patiente face à la colère de son fils, déclara qu'il fallait donner sa chance à Jenny et que si elle n'arrivait pas à s'intégrer c'était parce que Damien ne lui laissait aucune chance et que ce n'était pas de sa faute.

Le lendemain néanmoins ; Damien était toujours en colère et haineux envers Jenny, et lui déclara, qu'elle n'était pas sa sœur et qu'elle ne serait jamais l'une des leurs, qu'elle était un poids plus qu'autre chose sur leurs épaules, et serait sans doute beaucoup mieux sans elle.

Jenny furieuse dit qu'elle n'a jamais demandé à être exclue, et dit pour faire bonne mesure que jamais elle n'accepterait Damien comme son frère. Et elle courut en larmes dans la maison ; elle entendit des éclats de voix dehors et à travers la fenêtre ; c'étaient ceux de son père et de son frère qui demandait non qui lui ordonnait de s'excuser auprès de Jenny.

Jenny avait la tête enfouis dans un coussin du canapée ; elle entendit le doux murmure de sa mère :

"Janna ? Oh ma chérie qui-y-a-t-il ?" Demanda Lily inquiète en s'asseyant sur le rebord du canapé.

"Damien a dit que je ne faisais pas partie de la famille." Marmonna Jenny, sa voix étouffée de sanglots et également étouffée par le coussin. Lily était confuse et déclara qu'elle n'avait pas compris ce que Jenny essayait de lui dire, en relevant son visage ; Jenny répéta les mêmes mots en décortiquant et détachant chaque syllabe.

Jenny finit par s'assoir et demanda, la voix remplit de chagrin : "Pourquoi ne suis-je pas comme eux ? Pourquoi je ne ressemble pas à mes frères et sœurs et suis-je rejetée ?"

Lily voulut la distraire, en essayant de contourner le sujet et dit à la place : "Parce que tu es couverte de larmes, voilà pourquoi." Elle essaya de les essuyer avec un mouchoir, Jenny se tortilla sous sa main, en essayant d'être plus claire et insistait sur tout ce que Damien avait pu lui dire.

Lily répondit "Peu importe ce que dit Damien."

Jenny n'était pas satisfaite de la réponse de sa mère ni même soulagée d'un poids ; elle s'asseyait plus près de sa mère en disant "Pourquoi tu le défends comme ça ?"

"Parce que c'est mon fils autant que toi, et je l'aime autant que je t'aime. " Déclara avec douceur Lily en essayant de capter le regard de Jenny en posant doucement son index sous son menton et déclara plus fermement, "Nous sommes une famille, si nous nous éloignions, si nous nous dispersions, nous ne serions plus rien et nous ne serions plus unis."

Jenny étouffa un sanglot aux paroles de sa mère et pressant ses mains contre son visage et près de ses yeux. Lily, touchée, eut un haut le cœur par la détresse de sa fille, l'enveloppa dans une étreinte, la berçant doucement, et profita de poser son bras contre la tête de sa fille, pour la basculer contre le canapé, afin de l'allonger. Elle essaya de la mettre à l'aise, en installant un coussin sous sa tête, afin qu'elle puisse se reposer, s'occupant d'elle du mieux qu'elle put pour faire disparaitre et effacer la douleur et sa peine. Elle chuchota des mots d'amour et de réconfort à sa fille.

"Est-ce que tu es à l'aise de cette façon ?" Jenny secoua la tête.

En essayant de détourner le regard, ses yeux toujours aussi tristes. Lily l'observa pendant un moment ses doigts caressant et chuchota contre la peau de sa pommette :

"Janna, ma chérie ? Qu'est-ce que tu as encore ? Parle-moi, veux-tu m'en parler ?" Dès que la question eut franchi ses lèvres Lily voulut se maudire et ses gifler pour sa propre stupidité et l'idiotie de sa question.

"Il n'y a rien maman, c'est toujours la même chose que tout à l'heure." Soupira Jenny.

Lily ne sachant pas quoi faire, fouillât dans son esprit un moyen désespéré pour faire sourire et faire rire à nouveau sa fille ; une idée lui traversa l'esprit, quand Jenny était petite, toutes les deux jouaient à un jeu qui s'appelait "Le jeux du nez et des orteils" qu'elle trouvaient toujours aussi drôles et amusants, chaque fois qu'elle était triste Jenny retrouvait son sourire et sa joie quand Lily y jouait. Voulant exécuter son idée et son plan jusqu'au bout, espérant que cela marcherait encore, car après tout, elle n'avait plus joué à ce jeu depuis longtemps.

Lily posa ses doigts sur le nez de Jenny en l'attrapant "J'ai attrapé ton nez" Dit en riant Lily, Jenny remuât légèrement face au contact, elle fit un faible sourire, en se dirigeant vers les pieds de sa fille, elle déclara "Oh j'ai attrapé tes orteils… Oh mais attend, on dirait qu'il en manque un. Où tu la cacher." Se concentrant voyant qu'elle avait presque capter l'attention de Jenny, elle continuât "Tu l'as caché, ici." demanda-t-elle en chatouillant sa poitrine.

Jenny éclata alors de rire se débattant "Oh non maman, arrête, je n'ai plus l'âge de jouer aux jeux du nez et des orteils." Mais sa mère continua, elle la repoussa cette fois d'une manière plus énergique, avec sa main, en disant d'une voix ferme "Non, maman, arrête c'est bon." Dit-t-elle en se redressant.

Lily la regarda avec inquiétude voyant qu'elle n'avait pas marché, le seul moyen auquel elle avait pensé pour redonner le sourire à sa fille avait échoué, voyant que sa fille n'était clairement plus amusée ni souriante et toujours aussi sombre ; Lily voulut trouver une autre solution. Elle prit alors la main de sa fille et dit "Viens avec moi, j'aimerais te montrer quelque chose."

Elles sortirent dans l'arrière de la maison, et Lily expliqua à Jenny qu'elle voulait lui montrer ses fleurs et ses tournesols ; Jenny était incrédule et abasourdit :

"Mais ce sont tes fleurs tu nous avait dit qu'il était défendu de nous en approcher." Lily répondit alors qu'elle faisait une exception rien que pour elle.

Lily aimait par-dessus tous les tournesols car c'était un symbole et représentait un symbole de soleil, bien sûr, et souvent lié à l'amour et l'espoir, ce sont ces significations et ces symboles qui faisaient qu'elle aimait tant cette fleur, de plus le tournesol, se tournait toujours vers le soleil, qui signifiait toujours la vie. Et Lily aimait la vie.

Lily montra à sa fille comment les fleurs qu'elle avait plantées il y a plus d'un an, avaient poussées grâce à la magie qu'elle avait exercé, grâce aux soins prodigués sur les plantes, et d'après elle, plus les années avanceraient à chaque éclosion de fleurs, et des années, elles seraient plus belles que les années précédentes. Chaque plante et fleur de chaque espèce était unie, l'une envers l'autre pour pousser ; elles avaient besoin l'une de l'autre pour se développer comme une famille. Jenny observa qu'il y en avait de différentes, dont une, où Lily avait dû mettre un tuteur pour faire tenir un tournesol ; car en effet la fleur avait souffert et était très fragile à ses débuts, alors pour la soutenir, il avait fallu un tuteur, comme une béquille pour éviter qu'elle tombe et se noie ; maintenant elle était forte et la tige en bonne état et épaisse, Lily s'agenouilla pour retirer le tuteur.

Comme Jenny avait besoin d'aide et de soutien de sa famille, c'était pour ces raisons que Lily racontait toutes ces histoires.

"Comme ta famille a besoin de toi, Janna, ces fleurs aussi ont besoin d'aider et être épaulées ; elles ont des sentiments elles aussi."

"Non personne n'a besoin de moi." Répondit tristement Jenny, en baissant le regard.

"Si moi, et Nolwenn et ta Bunica, et peut-être que dans le monde quelqu'un attend son âme sœur et veuille te rencontrer et cette personne sera là pour toi et aura besoin de toi plus que jamais."

"Oui, à part toi, maman."

Les fleurs étaient très belles, Jenny remarqua qu'il y avait des papillons qui volaient tout autour des tournesols, des beaux et splendides papillons, jaunes, oranges foncés, Jenny tendit le doigt, pour essayer de toucher un papillon ; Jenny n'a jamais dit à sa mère combien elle aimait les papillons, et les papillons, cela aime les fleurs, de plus, et les fleurs… Ce sont les fleurs qui aiment sa mère. Lily, Lily, Lily, son surnom était tout trouvé, un nom appartenant aux fleurs.

Lily, lui fit découvrir la magie, rare de la terre, comme elle lui avait promis.

Jenny se jeta dans les bras de sa mère, humant son parfum, un parfum doux et fort, un parfum floral, c'était comme si les fleurs faisaient parties d'elle, comme une continuité de son corps. Depuis sa naissance, Jenny reconnaissait l'odeur de sa mère qui était un parfum naturel de fleurs.

"Tu sens bon les fleurs." Murmura Jenny contre le tissu de la robe de Lily.

Jenny avait retrouvé le moral, grâce à sa mère, et son petit cœur à cœur et son aveu et sa confidence sur les fleurs. Lily, heureuse de revoir le sourire qui revenait sur le visage de sa fille, s'assit à côté de Jenny dans l'herbe ; qui c'était installer près des fleurs pour les humer.

Lily déclara « Alors où as-tu caché cet orteil ? » Elle lui prit la cheville obligeant Jenny à s'allonger. Jenny en riant déclara :

« Oh maman ! Je t'assure j'ai tous mes orteils. »

« Ah non ! ça, ça m'étonnerait. » Dit Lily sérieusement une note d'espièglerie dans la voix, « Je suis sûre que tu l'as caché sous tes bras. » poursuivit sa mère en la chatouillant sous les aisselles. Jenny éclata de rire se tortillant dans les bras de sa mère, tout en murmurant qu'elle ne le trouvait pas, elle déclara :

« Alors peut-être derrière ton oreille ? » Dit-t-elle en passant un doigt derrière une des oreilles de Jenny, et fit apparaitre un carré de chocolat. Et le montra à Jenny.

Cette dernière ouvrit de grands yeux et s'écria « Comment tu as fait ça ?! » dit-t-elle en prenant le morceau de chocolat et le mit dans sa bouche, « C'est de la magie. » poursuivit-t-elle la bouche pleine.

Lily sourit es déclara qu'elle lui avait promis de lui faire un tour de magie.


"Le soleil se couche, le ciel s'assombrit, et la canne et ses cannetons rendent la peau tremble tout autour de moi, quel terrible nuage, quel terrible tonnerre, quels éclairs, et pauvres petits chiens et chats n'ont pas de bonnet ni de mitaines, il pleut averse et le vent fait ouf et les pauvres petits oiseaux n'ont pas de parapluies…" Jenny fredonna le reste des paroles, "... C'est un tour de magie...".

Absorbée par sa chanson, Jenny, continua de réaliser des bouquets de fleurs, en les séparant, pour que chaque fleur, chaque couleur soit à sa place, et dans la bonne différence d'espèces de leur fleur. Jenny continua à chanter en humant différents parfums et regardant attentivement l'intérieur de la fleur et le pollen. Quand une voix et des pas, ainsi qu'une personne rentra dans la cuisine, où se trouvait actuellement Jenny, derrières elle la fit s'arrêter dans son chant ;

"Qu'est-ce que tu fais, Janna ?" Demanda la douce voix de sa mère, en désignant les fleurs que Jenny tenait dans ses mains.

Sans se retourner, en haussant les épaules ; Jenny déclara "Je les sépare." En effet en début de matinée, Lily avait passé plusieurs minutes après avoir coupé des fleurs du jardin, en les regroupant dans des bouquets de fleurs qui ressemblaient à des arrangements floraux.

"Pourquoi ?" Demanda Lily étonnée, déçus que sa fille ait décidée de changer et d'effectuer des emménagements dans son travail plus tôt de la journée.

Jenny haussa de nouveau les épaules comme si c'était une évidence "Parce que si on les met ensemble, on va voir des bouquets, on va plus voir les fleurs." Pour Jenny, c'était très important les fleurs ainsi que les noms, chaque nom de fleurs, il fallait qu'ils restent ensembles pour pouvoir contempler leur beauté ; malgré que Lily lui eût montré et fit visiter à plusieurs reprises des expositions florales ; et que Jenny admirait et découvre les arts des fleuristes et leurs beautés ; Jenny voulait toujours que chaque espèce et chaque couleur de fleurs reste ensemble.

A l'explication de sa fille, Lily pencha la tête sur le côté avec un sourire, ses yeux s'illuminèrent, comprend ce que Jenny voulait dire, elle poussa un léger "Ah" compréhensif. Mais s'agenouilla néanmoins près de sa petite fille et dit :

"Mais tu sais que j'y ai passé du temps, et les arts floraux, ainsi que les bouquets de composition florale est un art ; et tu dois bien admettre que les couleurs sont belles et s'accordent bien ? Et que c'est tout simplement magnifique."

Jenny s'arrêta de faire ce qu'elle faisait, d'abord pour écouter sa mère et la regarder dans les yeux écoutant ses paroles, et aussi parce qu'elle avait posé ses mains sur ses épaules "Oui je sais maman. Pardon, mais je préférais qu'elles soient comme ça, et puis on va les donner à une cousine, ce n'est pas très grave."

Poussant un soupir, Lily déclara "D'accord tu as gagné, jeune demoiselle."

Leur conversation s'arrêta là, quand du bruit fut entendu dans le salon et que les sœurs de Jenny, Katja et Nolwenn discutant et de tout et de rien, Eva, tenant la main de ses grandes sœurs, elles pénétrèrent dans la cuisine, suivit de Riggie, qui tenait un miroir.

"Janna tu veut venir te regarder avant qu'on parte ?"

Jenny qui avait repris son travail sur les fleurs déclara "Je n'ai pas besoin de me regarder je sais de quoi j'ai l'air." dit-elle avec espièglerie.

Riggie soupira devant les répliques de Jenny qui devient de plus en plus avec l'âge têtue et sur d'elle, ainsi qu'elle avait toujours le dernier mot. "Tu sais que tu es une petite friponne ?"

"Je sais ! est-ce pour sa que tu m'aime." Dit Jenny les yeux illuminés, et prête à tout pour taquiner.

Riggie l'embrassa sur le front, en murmurant "Tu sais aussi que tu es espiègle, et une tête de mule." Et à la fin de sa phrase, il prit Jenny sous son bras et l'a transporté à l'extérieur, tandis que la fillette éclatait de rire, en criant presque "Arrête papa, tu vas m'abimer mes fleurs."

C'était une véritable joie familiale, des éclats de rires résonnants dans toute la maison, et un portait d'un instant de bonheur et de paix, ainsi que prospérité, tranquillité, sans aucun problème à l'horizon….


Un jour, par le début d'un bel après-midi de fin d'été, Jenny sortit sous le porche, regardant émerveillée, les plaines de la campagne, voulant profitée de ce ciel sans nuage, pour aller jouer et se promener dans la verte prairie, et faire ce qu'elle voulait sans personne pour la surveiller, sans adulte, ni frères et sœurs, mais bien sûr en respectant certaines règles. Juste avant de sortir, son père et sa mère l'avaient prise par surprise, en lui disant, où comptait-elle aller, partir si vite ; et lui rappelant de ne pas trop s'éloigner de la maison.

Jenny soupira intérieurement, lasser de ces sans arrêt règles et leçons de morale, elle n'était plus un bambin, ils pouvaient compter sur elle, pour lui faire confiance et ne pas s'éloigner du territoire. Jenny répéta néanmoins les règles et les consignes que son père lui avait donnés comme leçon ; connaissant sur le bout des doigts les consignes. Finalement, elle fut autorisée à partir jouer.

Enyos, qui avait vu Jenny partir d'un œil critique et légèrement inquiet, voire même protecteur et ne faisant pas confiance à sa nièce, il voulut compter sur deux vieux amis d'enfance et des chercheurs, et toujours des amis fidèles après tout ce temps qui surveillait et jouait aux anges gardiens avec Jenny qui la surveillaient toujours quoi qu'il arrivât.

Justement quand Enyos pensa à aller voir ses deux amis, il les vit discuter joyeusement, en passant près de la maison, sans doute, se préparait-il à aller pêcher où aller à la chasse.

Il les appela doucement et d'une voix pressante :

"hey, Pedro, Moïse ! venez ici."

Pedro et Moïse étaient deux personnalités et des personnages qui, avec leur structure corporelle, et leur silhouette dessinée et finement, sculptée ; il semblait que c'était deux personnes, sortie tout droit de l'imagination et des dessins de Jean-Yves Ferri et Albert Uderzo ; les créateurs, de l'univers, tout droit sorti des aventures d'Astérix et Obélix, une bande dessiné française. Ils ressemblent aux histoires d'Astérix et même leur personnalité.

Moïse était de petite taille, avec une grosse moustache noire et une silhouette maigre, alors qu'au contraire de son ami, Pedro était d'une corpulence assez importante et mesurée quelques centimètres de plus que Moïse et possédait la même moustache. Pedro disait souvent qu'il était "juste un peu enveloppé", quand on lui disait ou lui répétait qu'il était "gros" ou un peu "boudiné".

"Et alors vieux frère, quoi de neuf ? On est à tes ordres Enyos." Déclara Moïse, d'une voix forte et un regard important, gonflant sa poitrine prête à partir en mission. Mais Enyos lui fit taire, d'un sifflement et les exhortait au silence.

"Je voudrais que vous surveilliez, Janna. Elle est toujours prompte à se sauver."

En plaisantant et essayant de rassurer son ami, Moïse déclara, qu'il n'a pas à s'inquiéter pour sa nièce, que Pedro et lui allaient s'en occuper, et la suivre, de très près.

D'une voix sérieuse et sèche, Enyos répliqua "Je suis très sérieux, derrière chaque brin d'herbe, derrière chaque rocher, dans toute la campagne le danger rode."

"Pas en pleine journée" Déclara alors Pedro, heureux d'avoir trouvé quelque chose à dire.

Enyos leur lança simplement un regard d'avertissement et un dernier coup d'œil qui signifiait purement et simplement, qu'il fallait juste qu'ils fassent ce qu'il leur demandait. Avant de se retourner et de partir.

Jenny jouait, courait dans la prairie, essayant de courir après un oiseau, et plus particulièrement un oisillon, qui, si on l'en croit sa forme et ses battements d'ailes, venait juste d'apprendre à voler. Mais c'était peine perdue, Jenny regarda le petit oiseau qui revenait tranquillement dans son arbre, et si elle en croit ce qu'elle voyait d'où elle était, une forme de branchage, accrochés les uns aux autres ressemblaient à la forme d'un nid, où l'oisillon s'était réfugié avec d'autres oiseaux et leur mère.

Jenny traversa une rivière à cloche pied, en essayant de ne pas mouiller sa robe, en marchant sur des rochers. A un moment donné lors de sa ballade, elle aperçut, au loin une grande bâtisse, elle s'y approcha de plus près intriguée. En reconnaissant la forme, et y regardant de plus près, il s'agirait d'un ancien bâtiment d'emprise, abandonnée :

"Waouh, c'est chouette, une usine abandonnée." Chuchota Jenny, en plissant le regard avec son excellente vue, elle put déchiffrer et voir une vieille enseigne qui se détachait lentement du fronton de la porte en fer d'entrée, il y était inscrit "Usine de fabrication de biscuits".

Elle savait qu'elle ne devrait pas s'y aventurer, mais le désir de visiter un vieux bâtiment et de partir en exploration, son désir était si fort ; alors que son père lui avait formellement interdit ce genre de chose, qu'il pouvait y avoir des dangers dans ce type d'endroit, tel des vampires, qui y trouveraient refuge où des démons ; mais Jenny s'en moquait, elle essayait plutôt de chercher une autre interprétation à ces paroles, aux paroles de son père, qui voulaient sans doute dire, si elle voulait vraiment y visiter où jouer au exploratrice, elle pourrait y être autorisée.

Si Jenny trouvait quelque chose de fabuleux, de merveilleux, d'incroyable ou hors du commun, cela ferait d'elle une héroïne, et elle serait déclarée comme une petite fille téméraire. Jenny était tellement sous l'emprise de l'adrénaline et de l'excitation et de la joie, d'exécuter son plan et d'avoir une autre montée de curiosité, qu'elle n'entendit pas les bruits derrière elle, les bruissements d'herbes hautes et les pas et les chuchotements de Pedro et Moïse.

Mais quand ils furent assez près de Jenny, soudain elle se rendit compte qu'elle n'était pas toute seule, avec un froncement de sourcil, le regard en alerte, en tournant la tête, elle vit l'herbe haute bouger, comme si il y avait une brise qui soufflait doucement ; quand soudain la forme de ses deux protecteurs apparus, elle fut tellement surprise, et eux aussi par la même occasion ; qu'elle poussa un long hurlement, en faisant quelques pas en arrière, qui eurent pour effet, de la faire tomber du rocher, où elle avait trouvé refuge.

"Oh non ! n'ait pas peur, Janna, tonton Pedro, vas te sauver." Déclara Pedro qui ne voulait pas effrayer l'enfant, et avec un peu de témérité, il sauta dans le vide, ne réalisant pas que le rocher n'était pas aussi gros et que la chute de Jenny n'était pas mortelle, ni profonde et dangereuse. C'est ainsi que Pedro laissa tomber tout son poids sur Jenny, qui n'avait pas eu le temps de traiter quoi que ce soit de ce qui venait de ce passer sa chute, le fait qu'elle soit tombée et n'avait pas eu le temps de se relever, avant que quelque chose, enfin une personne tombe sur elle.

Moïse, qui à tout vu, poussa un allaitement en voyant, son ami Pedro agir de façon si impulsive. En se murmurant des jurons, et des idioties, et des absurdités, en déclarant ensuite pour lui, essayant de reprendre contrôle sur lui et sur ses émotions et tentant de rester calme :

"Mais qu'est-ce que je vais lui dire ? Ecoute Enyos la bonne nouvelle c'est qu'on a retrouvé ta nièce et la mauvaise c'est qu'un gros bonhomme lui est tombé dessus. Tu ne nous en veux pas trop, dit ?"

C'est alors, que Moïse réalisa que Pedro appelait Jenny "Janna ! Janna !"

En se retournant vers son ami, il déclara en lui expliquant calmement mais perdant patience à la fin "Pedro, quand quelque nous confie une mission, on ne s'assoit pas dessus !"

C'est à ces mots que Pedro réalisa ce qu'il avait fait, et s'aperçue et entendit, des gémissements et des coups de poings qui venaient de sous lui, il se releva à la hâte, pour voir, Jenny sous lui, se relevant, lui lançant un regard noir et plein de reproche ; réalisant qu'il l'avait presque - voire carrément - écrasée et manquée de peu de s'étouffer. "Désolé." Déclara-t-il.

Jenny se redressant, reprenant doucement ses esprits, Pedro marchant derrière, elle "Ecoute Janna, tu es la nièce d'Enyos, et en tant que telle, tu ne dois pas partir toute seule à l'aventure, au risque de se blesser."

Moïse réalisa, paniqué, en ayant un déclic, à ce que son ami et compagnon d'aventure, disait "Se blesser ? Oh mon Dieu, par tous les esprits, tu ne t'es pas cassée la colonne vertébrale au moins ? Déplacée un disque ? Attrapée des morsures de serpents ? Un panaris ?"

Jenny qui n'avait pas eu l'intention de se blesser et que si elle l'était ce serait uniquement leur faute, elle essaya tant bien que mal de trouver en mots clairs et exprimée ce qu'elle ressentait avec des mots, mais rien ne vient, sauf ce qui ressemblait à un torrent de bégaiements et de mots qu'elle essayait de faire sortir comme "Mais... Mais ! Non." Et essayer de dire qu'elle n'avait rien de cassé, ni même une blessure, et ce demandait pourquoi elle était suivie.

Mais Pedro et Moïse ne s'occupèrent pas de ce qu'elle pouvait bien ressentir ni même qu'ils s'occupaient de ce qu'elle disait, en continuant leur monologue de paroles ; Moïse sortit un parasole, qui ressemblait plus à une ombrelle de son sac d'expédition, et le plaça entre la fillette et les lumières du soleil, avec une voix d'affection et de préoccupation.

"Trésor, avec un teint pareil, il faut te protéger du soleil." A ses mots Jenny, fit voler sa main vers l'ombrelle pour le faire atterrir au sol, furieuse et frustrée que personne ne l'écoute.

Jenny déclara, "Il n'y a vraiment personne pour m'écouter quad je parle." dit Jenny d'une voix particulièrement irritable.

"Excuse-moi, j'étais un peu ailleurs, tu disais quelques chose Janna ?"

Levant les sourcils, Jenny expirant lentement vers le nez ; "J'en ai marre d'être suivie tout le temps. Je ne suis pas si importante que ça ; je ne suis pas précieuse, ni une miraculée."

Pedro et Moïse se regardèrent, écoutant, les balbutiements de leur petite protégée, et essayant de se concentrer pendant qu'elle parle ; Moïse se massa la tête à force de réfléchir et de se concentrer, un temps soit peu un minimum, mais bien sûr, Pedro ne pouvait pas l'aider, car il était tout aussi perdu et perplexe que son ami ; Moïse déclara : "Je ne comprends pas un mot de ce que tu dis, essaye de t'expliquer, ma princesse."

"Voilà ! c'est ce que je disais !" S'écriât Jenny, qui espérer qu'ils comprendraient "Je ne suis pas une princesse en moi, ni même la personne la plus aimée du clan, ce n'est que la moitié de ce que je suis…" Mais elle fut de nouveau coupée dans sa tentative d'explication par Pedro.

"Ah oui ? Et- c'est quoi ton autre moitié ?"

Jenny balbutia, ne sachant même plus ce qu'elle voulait exprimer, de toute façon c'était une perte de temps, devant ces deux gardes du corps qui étaient aussi stupides l'un que l'autre ; et qui ne voyaient rien :

"Et si on cassait une petite graine pendant que tu rassembles tes idées." Déclara Moïse.

Alors qu'ils se tournaient vers un tronc d'arbre, Jenny baissa son regard, profondément abattue et résignée en murmurant "Être moi-même, simplement être moi."

Pedro souleva le tronc, découvrant ainsi une multitude d'insectes, dont des vers de terre ; "Ah voilà ce que j'aime, des insectes ! c'est des sortes de viandes crues."

Jenny qui s'était approchée pour observer la trouvaille de Pedro et Moïse ; déclara au plus petit du duo "Quoi vous mangez des insectes ?"

"Ben quoi ? Toi, tu manges bien toute sortes de viandes et bien nous ce sont les insectes." Se tournant vers Jenny et se souvenant de ses manières et lui demanda "Tu en veux ? En gouter quelques-unes avec nous ?"

"Beurk, quelle horreur !" S'exclama aussitôt Jenny, à la suggestion même, un profond dégout sur son visage et ne cachant en aucun cas sa répulsion."

Pedro se mangea sans aucune honte des insectes, en déclarant à Jenny la bouche pleine, que lui il aime tous les insectes, mais ce dont il préférait c'était le sanglier. Jenny le regarda avec confusion ne voyant aucun rapport.

Moïse, continua à parler comme si de rien n'était, ne remarquant pas le malaise de l'enfant, et lui expliquant toute sorte de choses sur la vie et leur point de vue quant à la liberté "Je vais te dire petite, c'est ça la vraie vie, pas de loi, pas de responsabilité, on peut manger tout ce que nous voulons, regarde ! tu ne verrais pas ta grand-mère où ta maman préparer ces choses-là à table."

Pendant qu'ils parlaient, Moïse déclara ensuite qu'une fois qu'ils auraient fini leur festin, ils devraient rentrer, car ils avaient promis à Enyos de ramener Jenny, saine et sauve à la maison.

Une fois sur le chemin, du retour, Pedro et Moïse marchèrent devant Jenny, tout en se parlant à eux-mêmes, ne remarquant pas que Jenny ne participait pas à la conversation ; ils se disputèrent ensuite pour des broutilles en oubliant même jusqu'à l'existence de leur protégée, et de leur charge. Jenny secoua la tête, se demandant ce qu'elle faisait avec eux, quand soudain elle s'arrêta, un sourire se dessinant sur ses lèvres et une idée germa dans sa tête ; la lumière revenant dans ses yeux, alors que près d'une heure après sa rencontre avec les amis de son oncle lui avait fait perdre toute gaité et lumière dans ses yeux. Elle retrouva ainsi la joie de faire des bêtises et de semer compagnie

Elle profita donc que, Pedro et Moïse soient trop occupés à se chamailler, pour faire demi-tour le plus discrètement possible, et revient sur ses pas, là où la vieille usine se trouvait. Et voulait partir l'explorer. Un sourire, sur son visage, regardant tout autour d'elle, Jenny courut vers la grande porte en fer. Avant de l'ouvrir complètement, elle remarqua que le ciel était en train de s'assombri, il y avait des nuages qui se formait, et Jenny se rendit compte qu'il devait être presque la fin de l'après-midi, et que le soleil allait peut-être dans deux trois heures se coucher.

Jenny se faufilât néanmoins par la porte ; dans l'usine, il y faisait sombre, les fenêtres étaient cadenassées pour empêcher le soleil de s'y faufiler, quelques fenêtres avaient des panneaux en bois, où des gros rideaux. Jenny pouvait voir que l'endroit était sale et délabré, cela faisait plusieurs années maintenant que l'endroit était abandonné.

La pièce du hall était gigantesque avec un escalier en fer qui montait surement à d'autres étages de l'usine ; Jenny vit qu'il y avait pleins de recoins pour se cacher et explorer ; c'était un endroit parfait et un très bon terrain de jeux pour les enfants.

Ensuite, Jenny ne put traiter quoi que ce soit d'autres, ni voir grand-chose car elle tomba, nez à nez avec un jeune homme, aux cheveux blonds platines, avec la poitrine solide et grande, et dure, à ce qu'elle pouvait en juger, quand elle se heurta à lui, et tomba sur le côté ; Jenny se redressa aussitôt, ne voulant pas montrer sa frayeur ou sa peur, voulant se montrer courageuse et fière et obstiner ; elle savait qui était cet homme, ou plutôt cette créature, du moins elle s'en doutait, Jenny était très perspicace pour son âge.

"Que fais-tu par ici étrangère, jeune dame ? Tu ne sais donc pas que c'est dangereux de trainer par ici ?"

L'homme bougea, en faisant et réalisant, des cercles, marchant lentement en cercle autour de l'enfant, en marchant comme un prédateur face à sa proie, l'encerclant, examinant ses faiblesses et ses points forts. Jenny quant à elle, bougea, essayant d'échapper à la créature, ne voulant pas détourner le dos ou le regard, elle ne voulait pas lui faire ce plaisir, ni que ce soit une occasion pour lui de l'attaquer ; à chaque fois qu'il bougeait, Jenny se retrouvait face à lui. Quand soudain la créature demanda, étonné par le comportement courageux ou obstiné de la fillette :

"Pourquoi tu fais ça ?"

"Mes parents m'ont dit de ne jamais tourner le dos à un inconnu." Répliqua en colère et méfiante, Jenny.

"Et tu fais toujours ce que dit ton papa et ta maman ? Brave petite fille précieuse." Ricana la créature d'une voix menaçante et veloutée.

"Non !" Répliqua Jenny d'une manière défensive.

"Espèce de sale menteuse ! Tu sais ce que je leur fais aux menteuses et aux insolentes dans ton genre ?" Demanda l'homme d'une voix menaçante et autoritaire, sachant très bien ce qu'il attendait.

"Tu ne me fais pas peur ; je sais qui tu es et ce que tu es aussi comme créature… Spike." Déclara Jenny, en épelant soigneusement et décortiquant le prénom du vampire, elle savait qui était Spike, grâce aux histoires et légendes que son oncle lui racontait, Jenny connaissait assez bien l'histoire, de William le sanguinaire, et des horreurs qu'il a commises avec son compagnon, Angélus, "Et je sais que tu es un vampire, et que tu vas me manger."

"Tu sais, tu dois être très courageuse où très imprudente pour oser me défier, tu sais que je ne laisse aucune chance à mes victimes en particulier les humains et les enfants." En mettant son masque de tueur, sa peau se déforment, des crocs apparurent, Jenny fut soudain effrayée et ses yeux s'écarquillaient. "J'adore les enfants et leur sang chaud ainsi que leur douce chair tendre."

"Pour être venue ici, tu dois être soit complément brave soit vraiment stupide." Poursuivit Spike en conversation avant de savoir si oui ou non il se jetterait sur elle, cette question qui plana dans son cerveau le surpris cela faisait si longtemps et voir presque jamais depuis qu'il était vampire d'avoir ressenti un sentiment humain ou de compassion et vouloir sauver et épargner la vie à une fillette, secouant la tête essayant de se débarrasser de ce malaise et de ses questions, Spike continua "Alors tu es… ?"

"Brave." Répondit Jenny sans aucune honte, ni hésitation.

Spike ricana devant la réponse de Jenny, il ajouta, qu'il allait être clément et lui laisser la vie pour cette fois.

Jenny se dépêcha de partir, sachant très bien que si elle restait, elle n'aurait pas de seconde chance, mais à cause de ce duel de pas et d'affrontement de regard, Jenny s'était déplacée trop loin dans le hall sombre et immense, et noir et sinueux, que quand, elle se détourna pour se précipiter à courir et s'éloigner de Spike, elle partit dans la mauvaise direction, elle perdit tout sens de l'orientation, et ne savait plus où aller ; se demandant où était la sortie.

Jenny ne rencontra aucun autre vampire à son plus grand soulagement, car elle doutait fortement qu'il soit aussi gentil et compréhensif et indulgent et miséricordieux que Spike ; Quand Jenny sera adulte, elle verra combien Spike est différent des autres vampires, et surtout qu'il est, depuis toujours, divisé entre le côté humain qui n'a pas complétement disparu une fois sa transformation accomplie et lutter contre son côté démon.

Jenny se demanda où aller, s'il fallait aller à droite ou à gauche, elle ne savait même plus, si elle avait monté les escaliers ; il faisait tellement noir et sombre, Jenny se réprimanda pour sa folie, sa stupidité et sa désobéissance, elle savait que quand ses parents et son oncle la réprimanderait et la punirait ce sera sans doute pour son bien et qu'elle l'aura forcément mérité.

Elle fut arrêtée dans ses pensées quand un bruit derrière elle se fit entendre, elle se retourna, et poussa un hurlement, long et aigu, qui si des vampires dormaient dans cet endroit ne s'était pas encore aperçu de la présence d'une humaine, de la chair fraiche, et surtout d'un repas, ils seraient à présent alertés. C'était un démon qui lui faisait face ; un démon avec des pinces qui voulaient faire d'elle son repas, et voulait la blesser d'une manière ou d'une autre.

Elle essaya de se débattre de courir, et de rester courageuse, elle pensait qu'elle allait mourir ; quand elle vit à travers son désespoir et sa peur à travers ses yeux brumeux, Spike qui, alerté par les cris de l'enfant, courut vers elle, combattit le démon ; en criant "Ne la touche pas, je t'ordonne de ne pas la tuer, sale démon." Il le combattit avec une telle force, que de toute évidence Jenny pensa que Spike devait ignorer qu'une créature autrement démonique se cachait dans son territoire.

Spike, en entendant les cris de la fillette, et sachant reconnaitre un cri en détresse, après des décennies passées à être un vampire il sut détecter toutes les émotions d'un être humain et les différents cris et autres hurlements sachant très bien ce que chacun d'eux signifiait, ne sachant pas ce qui l'avait poussé à faire cela, il voulut partir à son secours trouva, un moyen, de combattre ce démon, pensa d'abord que c'était Drusilla qui attaquait l'enfant.

Spike tua le démon en poignardant avec une épée, un liquide vert ressemblant au sang du démon sortit en flaques sur le sol, la créature et lui transperce et décapite la tête. Spike respira calmement, essoufflé et sous le choc de ce qui venait de ce passé, il ne comprenait pas et était confus, de son attitude avec cette enfant, il ne voulait pas lui faire de mal, et le courage qu'il avait vu dans ses yeux, lui fit ressentir une certaine sympathie et une envie de la protéger, car elle ne savait pas ce qui l'attendait, il pensait qu'elle était trop naïve pour son bien.

Spike regarda, Jenny dans les yeux et déclara, voulant l'impressionner et lui montrer comment le monde des vampires pouvait être fascinant, et voulait lui remonter le moral, surtout, en regardant ses yeux remplis de peur et de soulagement " Tu sais, amour, être un vampire comme tu dis apportait des avantages, je peux faire ce que je veux, je suis un hors-la loi, les lois humaines n'ont aucune importance pour moi ; je suis un homme libre ! Faire ce que je veux quand je veux." Déclara en marchant Spike vers la sortie, entrainant Jenny, avec lui pour la faire sortir le plus rapidement possible.

Jenny qui a toujours voulu être libre, répondit impressionnée "C'est vrai ? C'est super." Le regard remplit de joie et de bonne humeur, attendant qu'il lui en dise plus, Jenny ne vit pas derrière elle, un autre démon, qui voulut l'attaquer. Les yeux de Spike s'écarquillaient d'horreur et de choc, en s'écriant, ayant peur pour elle.

"Attention à toi !" A ses mots, Jenny se retourna, horrifiée, elle sauta, hors de l'usine, la porte que Spike lui tenant pour qu'elle sorte. Le soleil était à présent loin dans le ciel et il y avait de faibles rayons, ce qui signifiait que Spike ne risquait rien s'aventurant dehors, ne craignant pas de se transformer en un tas de cendre, ou finir par être bruler.

Jenny ayant eu peur pour la première fois, et ne voulant pas que son nouvel ami se blesse - parce qu'il s'agissait bien d'un nouvel ami, n'est-ce pas?- elle voulait agir et le défendre, Jenny monta contre une branche de bois d'arbre, essayant d'échapper au démon, Spike courut dans un autre sens, essayant d'attirer l'attention ; Jenny regarda horrifiée et pleine d'admiration ce vampire décidément pas comme les autres "Et moi qu'est-ce que je fais ?" Demanda Jenny effrayée, ne voulant pas qu'il la laisse la toute seule et vulnérable , Spike s'écria comme pour la rassurer "Ne bouge pas je vais faire diversion."

Perdant le contrôle bien vite, Jenny, par une impulsion soudaine et provoquée surement par l'adrénaline de la peur et ne voulant pas être dévorée, se jeta contre la bouche et la tête du démon pour l'assommer, en permettant à Spike de se libérer et de le tuer.

Enfin en sécurité, sous les branches d'un chêne pour évier la lumière du jour qui se faisait encore présente :

Jenny fut soulagée et sous le choc, et légèrement heureuse d'avoir participer à la tuerie d'un démon :

"Oh mon Dieu, tu as vu cela ? Oh là, là, la taille de cette créature, et sa bouche comme des pinces d'un calamar ! il allait me manger si t'avait pas été là, heureusement et je lui ai sauté dessus." Déclara avec joie Jenny, pendant qu'elle parlait, elle ignorait que Drusilla observait Spike et elle, "On forme vraiment une bonne équipe…" Et réalisant soudain ce qu'elle disait, et voulant le remercier pour tout ce qu'il a fait n'espérant pas autant "Et tu t'es montré très brave, et tu m'as sauvée la vie merci beaucoup."

"Oui, tu n'étais pas mal non plus." Répondit Spike soudain confus et se voulant sec, il ajouta, "Mais tu devrais être plus prudente, petite pieuvre, tu n'es qu'une enfant, une petite fille." Jenny se tut à cela, elle n'aimait pas qu'on lui rappelait qu'elle n'était encore qu'une enfant, mais il avait raison de lui dire, et qu'il avait parfaitement raison.

Voyant la détresse dans lequel il a mis, il ajouta très rapidement "Mais tu n'es pas une enfant comme les autres." Et voulant alléger l'atmosphère, il ajouta "Au fait, je m'appelle Spike, même si tu le savais déjà." Dit-il en lui souriant.

Jenny, soulagée que Spike ne soit pas fâché contre elle et heureuse que l'atmosphère soit enfin détendue, elle répondit avec une note de taquinerie et d'espièglerie et de joie "Et moi, c'est Janna." En ajoutant rapidement, ignorant que delà Drusilla se cachait un grognement s'échappa d'elle, et ses dents se serraient les unes contre les autres, au son du nom de la fillette et de ce qu'elle savait qu'elle représentée "Mais par pitié appelle moi Jenny."

Spike sourit à l'espièglerie de Jenny, et face à sa soudaine bonne humeur, il était étonné cependant, face à son prénom et essaya de ne pas le montrer, mais échoua lamentablement, en gardant un visage ferme et stoïque ; le prénom de la petite Jenny - Janna- avait une consonnance bohémienne, et il savait très bien ce qu'un certain peuple était prêt pour exterminer les vampires et en particulier lui-même, Drusilla et Darla, puisqu'ils avaient réussis à évincer Angélus - qui était maintenant devenu le doux petit Angel, qui ne ferait pas de mal à une mouche, et qui était trop occupé à se morfondre et à regretter dans ses remords ses crimes passés - Jenny était différente des gitans, enfin du moins le semblait-elle, car c'était encore qu'une enfant, si innocente. Il sourit malgré lui avec chaleur, il déclarât ensuite "Je suis ravi de faire ta connaissance, Jenny."

Jenny s'écriât de joie devant la chaleur de Spike, ce qui le fit bondir de stupeur et de surprise, face à l'excitation et l'impulsivité de Jenny, en secouant la tête intérieurement il pensa : Ca se voit que ce n'est encore qu'une enfant, elle n'a aucune retenue.

"Dit Spike, nous sommes amis n'est-ce pas ?" Demanda soudainement Jenny, pleine d'espoir, le regard implorant, et ne voulant pas s'être trompée sur lui, essayant de le changer.

La question le prit au dépourvu, ne s'attendant pas à ça, et il voulait mettre les choses au clair, et se rappelant qu'il était toujours un vampire et que tuer des humains faisait partie de leur sens de la vie, de leur ressource de vie, leur raison d'être en quelque sorte ; mais il n'a rien dit ne voulant pas la blesser. "Peut-être, je ne te connais pas après tout."

Mais cette réponse, bien que ce n'est pas à cela qu'elle s'attendait, suffit amplement à Jenny, et sans perdre sa bonne humeur dit :

"Dit, tu veux jouer à un jeu." En réfléchissant le nez retroussé vers le ciel, dit finalement "A chat."

Elle se mit ensuite à courir, tout autour de lui, la regardant avec incrédulité et scepticisme et perplexité ne comprenant pas trop où sa nouvelle amie voulait en venir, finalement elle s'avança prudemment et toucha son bras en s'écriant "Chat ! C'est toi qui l'es."

En riant et s'apercevant doucement qu'elle ne recevait aucune réaction de Spike, cessa soudainement de rire, avec de la pitié, et peut-être du regret qu'il ne sache sans doute pas ce qu'est ce jeu "Mais c'est le jeu ; tu cours, je t'attrape t'es le chat… Et ensuite c'est à toi de courir pour m'attraper." Le regard étrange de Spike n'avait toujours pas baissé, ce qu'elle lui proposait était peut-être un jeu dangereux réveillant en lui c'est impulsion vampirique ; s'il devait lui courir après ; en le sortant de ses pensées Jenny demeura perplexe.

« Tu ne comprends pas ? Qu'est-ce qu'il y a, tu ne sais pas jouer ?" Demanda avec inquiétude Jenny, peut-être qu'à son époque quand il était humain ce jeu n'excitait tout simplement pas, mais ne voulant pas abandonner, elle essaya de lui montrer en réalisant quelques exemples.

Quand Spike se mit à l'aise avec elle, ne craignait plus d'assouvir son besoin de sang sur elle, il voulut rentrer dans le jeu... Mais soudain, il fut projeté en l'air ; un homme s'était braqué entre lui et Jenny et cet homme n'était nul autre qu'Enyos Kalderash qui avait une croix et de l'eau bénite pour se protéger, quand il réussit à se relever, Drusilla était apparue devant lui, son masque, son visage déformé ses crocs sortis, en rugissant comme un lion.

"Drusilla" Murmura Enyos.

"Enyos" murmura à son tour Drusilla, une lueur diabolique et un brin de folie dans son regard ; ils étaient tous les deux près au combat, se positionnant presque pour la bataille.

Drusilla, regarda, Enyos, prêt à se jeter à son cou et à le transpercer et à enfoncer ses crocs dans sa gorge. Mais au même moment, d'autre personne du peuple Kalderash arriva près à combattre tout vampire ; y compris Maria, Lily et Moïse ainsi que Pedro, et d'autre gitans.

Spike qui était derrière, sa bien-aimée Drusilla, essaya d'apercevoir Jenny qui s'était recroqueviller derrière, son oncle. C'était bien ce qu'il pensait et ce qu'il redoutait et craignait à la fois, en plus d'être une gitane, Jenny, Janna, était une Kalderash, elle faisait partie de ce clan.

Drusilla, regarda, les autres personnes et reconnut aussitôt, les deux femmes qui se tenaient devant elle, à sa droite ; Maria et Lily.

"Maria..." Murmura avec mépris Drusilla "... Libby" répondit-elle les dents serrées avec la même haine.

"Drusilla." Murmura en retour Lily, la croix bien en évidence devant elle, prête à combattre, les dents serrées, sous la répulsion devoir cette femme vampire, à côté d'elle, Maria tira de derrière Enyos, Jenny, et la plaçait derrière elles.

Moïse déclara avec raideur, en faisait sa présentation à lui-même et à son ami "Moïse" dit-t-il, en plaçant ses mains sur sa poitrine pour se désignait "Pedro, enchanté, madame…. Maintenant que les présentations sont faites, vous allez déguerpir de nos terres !" Cria Moïse à la fin de sa phrase, il avait voulu être le plus sarcastique possible avec, ses mots courtois, et de bonne famille, en étant heureux de rencontrer des vampires.

"De vos terres ?"Ce qui provoqua un rugissement, de la part de Drusilla, "Ces terre nous appartiennent autant qu'à vous, et si je ne m'abuse le soleil est presque couché encore une demi-heure, et les vampires seront les maîtres de la nuit…. Vous, les Kalderash, avaient depuis des siècles vécus en Roumanie, et voilà que vous vous installez au Etats-Unis et que vous prétendez que cela vous appartient." Dit-elle avec mépris.

"Tu sais ce qu'il advient des vampires qui tuent des humains ; Drusilla, ne commet pas d'erreur si non tu vas finir en poussière avec ton petit ami, Spike. Nous, les Kalderash, nous continuerons à nous occuper de vous tant que notre vengeance ne sera pas assouvie des crimes que vous avez perpétré sur nos familles." Déclara sèchement avec colère et haine Enyos. "Et si tu touches à un cheveu de ma nièce, Janna, tu es morte."

En voulant tester la cruauté, et la volonté de Drusilla à ne pas faire de mal et à tester à quel point qu'elle pourrait le défier en s'en prenant à sa nièce, et l'échelle de ce qu'elle pouvait se contrôler, devant Jenny. Il fit avancer cette dernière, la fillette tremblante de peur devant le vampire, jetant un œil à Spike, Drusilla vit qu'il ne fallait provoquer personne et sentit la connexion entre le vampire et cette enfant. Drusilla sourit d'un air cruel à Enyos, attendant que peut-être Spike oserait les attaquer ; mais rien ne vient

Enyos, murmura alors, après un silence assourdissant " Disparaissait j'en ai fini avec vous… Avec vous deux." Et il prit dans ses bras Jenny, qui se blottie aussitôt dans son épaule. Elle regarda effrayée et avec de grands yeux et la bouche légèrement ouverte, Drusilla, se rappelant ainsi pour le reste de sa vie, sa rencontre avec cette horrible personne.

"Oh non, Enyos, croit moi nous venons à peine de commencer." Ricanant alors Drusilla, le regard plein de malice, en effet elle allait par tous les moyens venger ce qu'ils avaient fait à Angélus et pour qu'un jour il perd son âme à nouveau.

Alors qu'ils partaient, Jenny regarda, observant par-dessus l'épaule de son oncle, les deux vampires qui reprenaient leur chemin vers leurs cachettes, allant dans le sens inverse. Jenny murmura si bas qu'elle seule pouvait entendre, et espérant que Spike ressentirait ce qu'elle a dit, un doux "Au revoir."

Spike, se retourna, sentant ce que Jenny avait chuchoté, en déclarant tout bas "Au revoir, petite pieuvre, je suis sûr qu'un jour nous nous reverront".

Pendant ce temps, à la maison de Jenny, Damien murmura sa colère, sa frustration, après avoir cherché partout où se trouvait Jenny ; il alla trouver Katja pour savoir ce qu'elle savait et ce qu'il en était.

"Alors Katja, où et cette gamine, de Janna, la chouchoute." demanda avec sarcasme ne cachant pas son exaspération, et sa haine.

Katja se retourna, au son de la voix de son frère, et pour la première fois depuis qu'ils étaient si proche elle sentit une pointe de colère et d'énervement face à son frère, ne sachant pas non plus où est Jenny, elle déclara "Damien, où est Janna ? Ne me dit pas que tu la encore laissée toute seule. Oncle Enyos va être fou de rage, on t'avait dit de la surveiller, et je te l'avais explicitement dit."

"J'en ai marre de toujours veiller sur elle, et d'avoir à m'en soucier. C'est moi qui devrais être le préféré, l'élu, je suis le plus vieux, et le plus fort et le plus intelligent, Janna ne m'arrive pas à la cheville. Et ce n'est certainement pas cette sale gamine pourrie gâtée par nos parents qui devrait l'être.

"Oh tu parles." Répondit sarcastique Katja en se moquant de lui, et rajouta "Qu'attends tu pour le prouver ?"

Damien, de plus en plus irriter, déclara sur le ton de la confidence et sur le point de craquer et de vouloir essayant de se confier à sa sœur "Je pourrai être un chef et surveiller Angel à la place de notre sœur, si notre oncle et l'Ancienne voulaient bien me donner ma chance."

Katja, aperçut par-dessus l'épaule de Damien, leur oncle, leur grand-mère et leur mère, qui revenait avec Jenny ; elle regarda alors dans les yeux de son frère "Et bien c'est l'occasion d'en parler, et de tout dire sur tes plans, car il est juste derrière toi."

Damien, qui était trop absorbé par ses pensées, murmura incrédule "Quoi ?" Et il se retourna pour voir Enyos qui revenait, en effet. Damien, se précipita alors à sa rencontre, mais n'eut pas l'occasion d'attirer un seul regard.

Enyos furieux contre Damien, le réprimanda très sèchement ; et Jenny qui était juste derrière eux et voulant prendre la défense de son frère qui après tout n'avait rien à se reprocher et ne voulait pas qu'il soit puni par sa faute, déclara d'une voix plaintive "Ce n'est pas de sa faute c'est moi qui suit partie."

Enyos se tourna alors vers Jenny et dit avec colère, d'avoir pu perdre sa nièce et de s'être mise délibérément en danger et surtout d'avoir fait courir un très gros risque à la tribu, déclara avec colère : « Et où comptais-tu aller ? »

Jenny se retrouva sur le sol, allongée sur le dos, essayant de se libérer de l'emprise de son oncle, bougeant sur ses coudes « Nulle part mon oncle, je voulais juste aller jouer. »

Mais Enyos continua : « Tu sais ce que les vampires nous ont fait subir n'est-ce pas ? Tu sais qui a tué notre fille ben aimée ? »

« C'est Angel, mon oncle. » Répondit avec peur Jenny.

« C'est qui, qui nous réduit à un massacre sanglant après que Angel soit maudit ? » Reprit Enyos avec colère, toujours.

« Angel. » Répondit de nouveau Jenny.

« Combien de fois faudra-t-il que je le répète ? » Continua Enyos après qu'il ait posé plusieurs questions à Jenny, et dont les réponses étaient toujours Angel, il avait son regard à quelques centimètres de celui de Jenny, le visage déformé par la fureur et la colère.

« Je te demande pardon mon oncle. » Murmura Jenny, la voix en sanglot et proche des larmes, et elle rajouta en essayant d'être courageuse « Mais tu sais, il n'avait pas l'air méchant, Spike, et je me suis dit si Spike est gentil alors qu'il n'a pas d'âme, on n'a plus rien à craindre d'Angel. »

Enyos la coupa d'un seul coup encore plus en colère, si c'est possible « Quoi ?! qu'est-ce que tu croyais, mais Angel est un fou dangereux ainsi que Spike ; tu me déçois beaucoup, ton problème c'est que tu crois que tu n'es plus une enfant, mais tu l'es encore ! Et le pire dans tout ça c'est que tu ne sais même pas raisonner, tu mélanges tout et fait des erreurs. Mais tu as peut-être eu une idée » s'écria durant sa dernière phrase Enyos, un sourire malveillant, et maléfique sur le visage qui fit peur à Jenny

A la fin de sa phrase, Enyos envoya Jenny se coucher, une fois habillée dans sa chemise de nuit, Jenny se faufila sous ses draps, qu'elle s'enveloppa jusqu'au menton. Enyos alla ensuite la voir. « Il faut réussir à entrevoir désormais, une fin à notre vengeance, et qu'ils soient punis à tout jamais. » Déclara Enyos plus à lui-même qu'à Jenny où quiconque, en faisant trembler les murs.

« Mais je n'ai pas envie… » Essaya de murmurer Jenny.

« Silence ! Et dors, ma petite princesse. » Murmura ensuite Enyos d'une voix doucereuse qu'il espérait paternelle, après s'être dit bonne nuit, il déclara « Demain commence ton entrainement intensif. »

Enyos murmura cette phrase d'une voix malveillante et sournoise, il espérait que cela marcherait.

Il fallait que Jenny soit prête à avoir la vengeance dans ses veines, pour ainsi être présentée décemment à l'Ancienne. Il avait une telle haine en lui, face à Angélus, qu'on aurait dit qu'il avait une raison personnelle et particulière de se venger personnellement d'Angélus ; malgré que la haine et la vengeance passent au travers des générations depuis le massacre de leur ancêtre et l'assassinat de Serena par Angélus ; Enyos avait une soif beaucoup plus importante de vengeance et de soif de haine, et de réaliser ce que ses ancêtres avaient commencé…. Il ne supporte pas qu'Angel vive même avec son âme et ainsi que tout autre vampire sur cette terre. Angel, les a pourchassés, les a persécutés, au point que les Kalderash vivaient dans la peur.

Mais aujourd'hui grâce à Jenny et cette prophétie, Enyos caresse un si beau rêve, de voir enfin le peuple Kalderash et leur mission de détruire Angel se réalisé ; son cœur et beaucoup moins lourd du poids du passé et s'allège avec un vent d'espoir. Il y aurait des scènes de vengeance, des scènes sanglantes, où un jour Angel tombera, et une nuit de cauchemar, ainsi que le ciel devienne rouge. Il s'était choisi pour qu'Angel souffre et que Jenny reprenne le flambeau, pour chasser ensuite Angel très loin d'ici.

Jenny allait être entrainée pour détester Angel et répondre aux attentes de son peuple. Elle devait-être celle qui réaliserait la prophétie. Enyos était là pour veiller sur elle, jusqu'à ce qu'elle ait le gout de la vengeance dans la bouche et les lèvres.

Katja s'approcha du lit de sa sœur, où Jenny dormait profondément, et déclara ; "Un jour quand tu seras grande tu exauceras notre prière et notre vœu de vengeance." Nolwenn était assise sur son lit, écoutant tout ce qui se passer.

La soif de vengeance ! Jenny qui accomplira la prophétie dans un rêve absolue, un chant d'espoir n'acquis ce concrétisera. Un chant d'espoir. Le chant d'espoir d'Enyos.

Jenny dormait profondément pendant ce temps, sur son ventre le visage à demi enfouie dans son oreiller, insouciante que son destin était en train de se concrétiser, ainsi que le but de sa venue au monde, le but de son entrainement avec son oncle. La prophétie qui allait se réaliser d'une façon ou d'une autre, qu'elle avait dans les veines et dans son cœur, qui devait rester pur quoi qu'il arrive, coute que coute. C'était désormais la fin de son enfance, les sept premières années de sa vie avaient était passé dans l'innocence et l'insouciance la plus totale, mais à présent c'était terminé, Jenny allait vivre des jours difficiles et peu commun, remplit de haine et quoi qu'il arrive, elle allait restée une personne merveilleuse au bon cœur et d'un cœur d'or , malgré tout ce qu'elle va vivre, et le début de son adolescence rebelle….


Le temps continuait toujours et lentement à s'écouler comme à son habitude, et grâce aux mesures du temps et à la gravité de la terre qui tournait, les jours s'écoulèrent lentement, en devenant des semaines puis les semaines devinrent des mois, et les mois des années. Au fils du temps, et grâce, aux minutes et aux heures, il s'écoula bientôt trois années, trois longues années ; le temps avait bien passé…

Jenny avait, à présent, dix ans.

Depuis cette horrible aventure à l'usine et sa rencontre avec Spike et qu'après elle ait dû faire face à son oncle, le monde de Jenny, les règles à la maison, ainsi que ses devoirs envers sa famille et les leçons privées avec son oncle, son enfance avait peu à peu disparu ainsi que son insouciance ; elle rentrait peu à peu dans le monde des adultes, ou plutôt le monde de la préadolescence, ainsi elle s'aperçut que le monde dans lequel elle vivait, le monde dans lequel elle avait cru grandir était loin d'être celui qu'elle croyait, remplit de protection, de douceur et d'amour de sa famille ; elle se sentait vulnérable comme si elle n'était plus protégée et qu'on l'avait enfermée pendant tout ce temps dans une coquille et protégée dans du coton, l'isolant et la protégeant du monde des ténèbres et des démons de la nuit.

Jenny en appris plus sur les vampires ainsi que les légendes de son peuple ; et les croyances ancestrales ; le peuple des Kalderash et les clans des bohémiens en général vivaient toujours, encore aujourd'hui dans ce monde moderne, comme leurs ancêtres avant eux, reniant et rejetant tout ce qui avait attrait et concernait le monde moderne, étant strict et n'approuvant vraiment rien à voir avec le monde moderne.

Jenny était enfoncée dans les plans d'Enyos, au plus grand dam de Maria qui pensait que c'était beaucoup trop tôt d'infliger tout ceci à Jenny et regarda faire, Enyos, impuissante quant à comment protéger Jenny.

A part cela, et pendant ce temps, Jenny essayait de garder le peu qui restait de son enfance, en jouant avec Nolwenn et ses petits frères et sœurs. Et continuait malgré tout d'être une bonne élève en classe, apprenant tout ce qui avait besoin d'être su, en apprenant quelques mots de Français, ainsi, que l'histoire et la géographie, et l'instruction civique des Etats-Unis.

D'après son institutrice, Jenny était brillante et pourrait aller très loin ; les Kalderash avaient également ouvert pour eux-mêmes un collège ; où Riggie et Lily, allaient y rentrer quand elle aurait onze ans ; mais malgré tout, Jenny voulait continuer d'espérer d'aller dans un collège normal, approuvé et titularisé par l'Etat.

Malgré les règles strictes qui s'appliquaient dorénavant à Jenny ; quant à ne plus sortir seule où partir se promener toute seule par le plus grand des hasards et par un unique coup de chance et une aide de la providence, Jenny avait réussi quelques temps après sa rencontre avec Spike, et pour être précis quelques semaines, plus tard, Jenny avait essayé de le retrouver, mais bien sûr et après l'attaque, Drusilla et Spike avaient fui la Californie ; et c'est avec un profond regret et une grande douleur que Jenny n'avait jamais eu la chance de revoir Spike, et lui faire ses adieux.

Donc, elle rentra chez elle, essayant de ne plus penser et de ne plus retourner à la vieille usine.

Lors de ses dix ans, Jenny qui ressemblait de plus en plus à sa grand-mère et qu'on ne cessait de lui répéter, tant et tant de fois ; parcourut l'album familial, où se trouvait dans les toutes premières pages, de vieilles photographies ; dont l'une représentait Maria, âgée de dix ans, et la photo étant datée de l'année 1933, Jenny fixa pendant longtemps la photographie dans ses mains, comme hypnotisée, fixant le visage de sa grand-mère, quand, elle avait elle-même dix ans, Les yeux bruns, les cheveux longs, coiffée avec une grosse tresse qui pendait sur son épaule et vit à quel point c'était vrai, combien elle lui ressemblait.

Maria ressemblait au sosie de Jenny ; et cette dernière eu une montée d'émotions qui pénétra dans sa gorge et piquait désormais ses yeux, et elle eut aussi un étrange sentiment de plénitude et de connexion avec sa grand-mère.

Maintenant que Jenny avait dix ans et qu'elle approchait de l'adolescence, elle ressentait un profond désespoir et un manque cruel de confiance en elle, et le besoin d'être elle-même et aussi de se rebelle, elle voulait être plus sure d'elle, et c'est ce qu'elle fit -du moins pendant une certaine période-, elle commença une rébellion, et avoir un esprit rebelle, indépendant et curieux.

Elle essaya donc d'essayer de penser différemment de sa famille, en lisant des magazines du monde moderne, des magazines réservés aux adolescentes, des magazines sur la mode, la musique et bien sur l'actualité et la politique. Jenny était vraiment très mure pour son âge.

Quelques temps après, en Roumanie, comme il avait été convenu voilà des années et comme c'était prévu, Jenny fut officiellement présentée à l'Ancienne, Ileana. A l'occasion d'une grande fête ; quand Maria, lui demanda, si elle se souvenait d'une célébration similaire dite-il-y-a plusieurs années, et pour être précis il y a maintenant cinq ans de cela, où, Jenny n'était qu'encore qu'une fillette âgée de cinq ans, et elle avait fait la rencontre et avait vu pour la première fois Ileana.

Mais Jenny ne se souvenait pas vraiment de cette période, elle avait du mal à se souvenir qu'elle avait déjà posé pied à terre, en Roumanie. Jenny et sa famille furent logées dans une tente, près des caravanes, Jenny pouvait dormir au côté de sa sœur, Nolwenn et près d'Eva et Frieda. la veille de la célébration et de la fête, ne pouvant pas dormir, Jenny se redressa dans son lit, groggy et fatiguée d'avoir toujours à se retourner encore et encore, ne trouvant pas le sommeil ; elle vit alors à travers ses paupières à demi-fermées une lumière à côté de l'endroit où elle dormait, ainsi que les voix chuchotées et précipitées de Riggie et Enyos, intriguée, Jenny se redressa doucement, ne voulant pas faire de bruit, se dirigea vers l'entrebâillement de la tentes qui séparait les deux pièces, en se couchant sur son ventre pour ne pas être vue et tandis l'oreille.

"... Janna sera bientôt au courant de la prophétie ; et c'est à ce moment-là que son destin va se jouer et qu'elle comprendra quelle est la clé pour l'avenir de notre peuple et quelle est son importance, j'espère juste qu'elle continuera à évoluer et correspondre aux attentes de notre tribu ainsi que de la prophétie." Déclara Enyos.

Jenny retient son souffle, un poids soudain à l'estomac, qu'est-ce qu'il voulait dire, par prophétie ? Pourquoi n'entendait-elle parler seulement que maintenant ? Parce que peut-être qu'elle était trop jeune pour comprendre avant et c'est aussi pour ces raisons qu'elle avait été depuis toujours la préférée de ses parents et aussi si bien protégée et surtout prête à connaitre les légendes de leur peuple. Elle avait soudain l'impression d'être utilisée.

Elle tendit l'oreille un peu plus quand elle entendit soudain son père, qui parlait :

"Je pense que Janna est trop jeune pour entendre la vérité, mais je pense que tu as raison il faut la préparer ; j'ai peur qu'elle nous en veuille, il faut la protéger surtout la garder éloignée de tout cela jusqu'à ce qu'elle soit prête."

Enyos ricanant légèrement face à la protection trop importante de son frère envers Jenny et continua " Tu la protégeais trop, Riggie, elle ne nous en voudra pas, qui est-elle pour être en colère ? Elle n'est même pas encore adulte. Je pense qu'il faut lui dire et la mettre tout droit devant le fait accompli."

Jenny avait des larmes qui lui brulaient les yeux face aux propos et aux paroles de son oncle et de son père ; elle se redressa et alla se réfugier dans ses couvertures ; brulante de colère et d'amertume, elle devra faire face à son destin d'un jour à l'autre, il faut qu'elle reste forte.

Jenny essaya de traiter au mieux ses informations ; en essayant d'être le plus neutre possible et surtout la plus naturel du monde comme si elle n'avait rien entendu de ce que son oncle et son père avaient discuté. Et elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour rester calme.

Les heures avant le début de la célébration défilèrent et passèrent bien vite, à une demi-heure du coucher du soleil ; la fête put commencer.

Jenny était aux côtés de sa sœur, Nolwenn, qui avait à présent douze ans, elle était reconnaissante que sa sœur soit là pour la soutenir et lui apporter du réconfort, face au stress de devoir rencontrer, Ileana ; Enyos lui avait dit que durant cette célébration, celle-ci avait aussi pour but, pas uniquement de présenter Jenny, mais aussi de lui révéler quelque chose d'important et de primordial pour son avenir ; ainsi que les honneurs du clan Kalderash et des gitans et les souhaits d'amour et de prospérité de l'Ancienne ; car c'était un grand honneur de recevoir autant d'éloges, cela signifie que pour Ileana, et bien sûr parlant au nom de leur peuple, qu'elle serait une fille bien-aimée de leur tribu.

Jenny ne dit rien à ses mots, en feignent et faisant semblant d'être surprise et faisant semblant de n'être au courant de rien face à la prophétie.

La musique commença à jouer, et à raisonner à travers le campement ; la joie était à son comble ainsi que l'ambiance de fête soit présente, ici, ce soir. Quelques minutes après le début de la célébration, Ileana, arriva se frayant, un chemin à travers la foule, les gens la laissant passer, quand elle marcha jusqu'au centre, près du feu de camp.

Frieda, maintenant âgée de trois ans, voyant Ileana arrivée, réussie à se détacher de l'étreinte et l'emprise des bras de sa mère, et courut, vers l'Ancienne, alors que Lily avait essayé de la retenir. La petite essaya d'atteindre la dame âgée, en se cachant derrière, après avoir, réussi à se frayer un chemin dans la foule.

Ileana, arrivée au coin du feu, jeta une poudre dans le feu, comme pour invoquer les esprits et leva les bras au ciel, pour réclamer, le silence ; en s'inclinant devant le peuple des Kalderash ; elle sentit soudain une légère pression un froissement sur sa robe, une petite main l'agrippant ; "Ileana !" Déclara Frieda, une note timide dans sa voix "Ileana, Ileana." Elle trouva le courage de faire face à la vieille dame, en levant ses bras vers elle, pour réclamer l'étreinte de l'Ancienne.

Attendrit par l'attention que la fillette lui portait, elle s'agenouilla pour être à sa hauteur "Oh tu es qui, toi ?"

"Je m'appelle Frieda." Déclara l'enfant, en enroulant ses petits bras au coup d'Ileana, après qu'elle l'ait soulevée dans ses bras, Frieda pointa du doigt fièrement vers sa grande sœur, Jenny ; "Et elle, c'est ma grande sœur, Janna, elle va être présentée à toi, ce soir, et je suis sa petite sœur !" Déclara fièrement Frieda, voulant avoir un peu d'attention et surtout montrer qu'elle était fière de sa sœur, aussi et qu'elle méritait tous les honneurs, ainsi que l'attention.

Ileana suivit le doigt que Frieda pointait, et découvrit que c'était Jenny que montrait l'enfant qui devait lui être présentée, elle sourit en reconnaissant, la jeune fille, elle commença, alors son discours qu'elle avait préparé :

"Nous, voilà à présent réuni aujourd'hui ; les esprits m'ont parlé et m'ont révélé qu'il était tant que je vous présente, une jeune fille, qui mérite tous nos honneurs ainsi que l'amour de notre tribu, pour cette enfant bien aimée ; il faudra révéler une importante prédilection que les esprits, m'ont révélée, il y a de cela plus de dix ans, quelques mois avant la naissance de cette petite fille, ainsi aussi qu'à Enyos Kalderash, qui fut pour moi et notre peuple un grand messager et un noble serviteur, fidèle, pour notre cause ; beaucoup dans d'entre vous, non, en fait tout le monde dans la tribu, à un rôle à jouer, comme je l'ai déjà dit et le redirais à maintes reprises… Il y a des femmes qui sont faits pour faire des enfants et pour la maternité…" A ses mots, Ileana sourit et tendit, Frieda à Lily, en ébouriffant au passage les cheveux de l'enfant et attrapant la joue d'Eva qui était assise aux côtés de sa mère. "... Il y en a qui sont là pour devenir guerrier et défendre notre tribu ainsi que nos familles, d'autres sont là pour et envoyé grâce à des messages devins… Et j'en n'oublie sans doute, mais vous êtes tous importants."

A la fin de son discours, Ileana fit signe à Enyos de s'avancer, avec Jenny, et Nolwenn les suivit sans aucune hésitation.

"Regarder moi-ça, c'est une belle famille, et comme ça grandit vite en plus !" S'exclama Ileana émerveillée de la croissance rapide des enfants, en souriant, et elle demanda si elles se souvenaient d'elle ; alors que Nolwenn se souvenait brièvement de la légère rencontre ainsi que du discours récité pour l'anniversaire de l'ancienne, mais Jenny ne se souvenait pas ; à sa plus grande honte.

Enyos demanda à Ileana, si elle se souvenait de ses deux nièces.

"Oh bien sûr pour sur : Nolwenn je me souviens d'elle… Et Janna." Dit-elle en se mordant les joues et en se tordant les lèvres le regard émerveillé, en laissant une pause "... Elle est aussi belle que sa grand-mère." Jenny ne pouvait pas rater le son de cette phrase et la phase cachée ainsi que le double jeux et le double-sens, qui elle savait, était remplit de jalousie et d'amertume.

Jenny regarda l'Ancienne, attentivement et avec scepticisme, s'évaluent toutes les deux, de regards significatifs et de légère et de tension, et légère tension entre les deux. Avec une atmosphère plutôt pesante, et un silence qui mit la foule mal-à-l'aise aussi bien que Nolwenn ; qui regarda brièvement sa sœur attendant et l'encourageant à dire quelque chose, à parler.

Finalement Enyos brisa le silence, une note sèche dans sa voix avec de l'avertissement dans son ton : "Qu'est-ce qu'on dit, quand quelqu'un te fait un compliment ?"

Jenny, finalement perdue, abandonna son regard et murmura "Merci."

Ileana sourit à nouveau, ravie de sa victoire et sourit avec compassion et affection "De rien mon enfant." En prenant la main de Jenny, elle la fit assoir sur un tronc d'arbre, près du feu "Ne soit pas si timide, vient, vient ici, et assis toi là." Nolwenn fit de même.

Ileana enroula un bras maternel et rassurant autour des épaules de Jenny, en lui demandant, si elle savait pourquoi elle était ici ce soir ? Et quel était le but de cette célébration ? Jenny répondit que c'était pour lui être présentée officiellement ainsi qu'aux autres membres du clan.

Ileana acquiesça et lui dit qu'il y avait bien plus dans cette célébration, le but de cette fête, elle était désormais une des filles bien-aimées du clan et ça depuis sa naissance ; Jenny ne comprenait tout simplement pas, elle était après tout une jeune fille, une fille ordinaire, elle n'a rien fait pour mériter autant d'éloges et d'amour.

Nolwenn était tout aussi perplexe et les sourcils tous aussi froncés que Jenny.

"Janna, ma chère enfant, ma précieuse, tu sais qu'au fond de toi, tu n'es pas née et faite que pour être une vulgaire personne comme les autres, après tout tu es une Kalderash ; parce que tu es, et quelque chose de bien plus merveilleux et complexe, pour nous." Jenny la regarda avec émerveillement essayant de comprendre.

C'est alors, que Ileana jeta quelque chose dans le feu, les flammes firent rebondir, quelque chose dans le ciel, juste au-dessus du feu, une boule d'une brillance blanche et brouillard ; une voix s'éleva, alors, une voix de femme et douce, comme une prophétie ; c'est à cet instant que Jenny découvrit pour la première fois la prophétie de sa naissance et sa destinée, l'attendait dans ces paroles :

"Celle qui a le pouvoir de détruire les forces du mal approche ; celle qui a le pouvoir, l'énergie de vaincre les vampires et les forces de la nuit va bientôt naitre. Ce sera une petite fille, une fille qui naîtra au bout du septième jour du septième mois du cycle annuel à la dernière année des sixties. Elle verra le jour dans la tribu des Kalderash, des gitans, ceux qui ont émigré en Amérique, elle naîtra au petit matin, quand le soleil se lèvera à l'Est et que ses rayons frapperont les montagnes. L'enfant aura des boucles brunes et des yeux noirs comme une tasse de marc de café ; elle ne connaitra pas la vengeance, car la vengeance ne sera pas nécessaire, elle devra délivrer son peuple de ce fardeau, elle sera douce, loyale, envers son peuple, et indépendante et farouchement obstinée, et pour vaincre les forces du mal et Angélus, elle aura un pouvoir qu'il ne connaitra pas, et refusera de croire. "

….. Cette enfant sera une enfant du miracle, venue d'un désir et d'une grande douleur, aimée par les grands esprits."

La voix se tue, et le brouillard disparu, alors les gens murmurèrent et chuchotèrent des commentaires émerveillés d'espoir et de joie et certain de crainte face aux prédilections et à la prophétie. Jenny tremblait, elle se demandait comment une chose aussi importante n'avait pas pu lui être révélée plus tôt. Elle sentit, dans son désespoir et à travers cela, la main de sa sœur presque contre son bras et sa propre main ; en tournant le regard vers Nolwenn, elle put voir la même peur, la même incrédulité et en même temps, quelque chose comme de l'admiration et du courage comme si elle n'allait plus regarder sa petite sœur de la même façon et avec révérence.

Jenny se tourna, alors vers l'Ancienne, sa voix fit taire l'assemblée : "Mais, je ne comprends pas, je ne suis personne je n'ai pas le courage."

Ileana, la fit taire aussi tôt, comme si ce n'était rien "Ce n'est pas la mer à boire, chérie." En réfléchissant bien à ses mots elle continua : "Tu as ça dans les veines, et je suis sûre que tu réaliseras cette prophétie, d'ailleurs d'après les lettres que ton oncle m'a envoyées, il y a une petite partie de toi qui réalise la prophétie tout ce qui te reste à faire c'est de grandir et devenir adulte, et d'apprendre tout ce que tu dois savoir."

Après cela, la discussion et la présentation de Jenny, la célébration, et la fête continua, les gens ne la laisseraient pas seule, et voulant à tout prix lui parler, et la rencontrer, ne lui laissant ainsi aucun répit, ni de temps pour traiter tout ce qui venait de se passer, elle était encore plus effrayée que lorsqu'elle ne savait pas la vérité, voulant à tout prix trouver un endroit tranquille pour se reposer et garder son esprit clair, et loin de l'agitation et de la chaleur.

Le lendemain, Jenny resta seule, la majeure partie de la journée ; elle était triste et déprimée ; mais se voulant être courageuse, comprenant les motif de cette prédilection, comme un message d'amour et de paix, et c'est toujours toute les qualité, et les vertus que ce que Lily souhaitait pour ses enfants, en particulier Jenny, et elle aussi voulait que l'amour règne sur la terre.

Jenny était assise sur un rocher, alors que la fin de la journée approchait, le ciel était orange et le soleil très bas, les jambes sous son menton, quand elle entendit des pas derrière elle, quand la personne derrière elle commença à parler avec une voix Américaine et un fort accent Roumain, Jenny sus instantanément que c'était son oncle :

"Allez, Janna, ne fait plus l'enfant et la tête, essaye de comprendre ; tu fais partie, et tu le sais maintenant, du grand cycle de la vie."

Jenny soupira, frustrée et répliqua, que si elle refusait d'être celle qui réaliserait la prophétie, si elle ne voulait pas faire partie des esprits et de ce cycle.

Enyos lui répondit sèchement qu'elle trahira le destin en plus de son clan, et que c'était comme si elle ne voulait plus être bohémienne, et elle en était une, pourtant, comme son oncle.

Il y a des choses dans la vie, qu'on ne contrôle pas, Dans notre vie, il y a tant de choses qu'on voit, sans les comprendre, comme la mort d'un être proche, les destins incroyables de personnes hors du commun, les personnes au caractère, à l'apparence tranquille et fragile qui se révèle dans les moments les plus dramatiques et incontrôlables et imprévisibles ; des êtres forts et d'une personnalité hors norme. Des enfants qui sont enlevés, ou des enfants morts d'une leucémie où des bébés morts à la naissance.

Le temps fait son chemin, quelques soit nos desseins, qu'on s'était créés, sans nous attendre ont changés de directions.

Mais Jenny n'avait pas à s'inquiéter ; car sa famille son peuple, marcheront toujours à ses côtés, quelques soit les caprices du destin, ils resteront tous ensemble, avec elle. D'après Enyos et Ileana, ils étaient tous une famille, tous unis, une famille pour la vie.

Jenny soupira de mécontentement et de désespoir ; elle se demandait pourquoi ne pourrait-elle pas simplement être elle-même s'en faire partie intégrante du clan, sans les lois aussi vieilles que les siècles, qui l'enchainent ici et chez elle ; peut-elle faire seule son trajet, ou n'est-elle que l'objet d'un grand projet ?

Chez elle, dans une atmosphère qui s'avèrerait bientôt néfaste -et elle s'en rendra compte beaucoup plus tard- mais en même temps pas si néfaste et toxique que cela.

Tous leurs ancêtres, ce qui les ont quittés, seront là pour la guider, ainsi que les grands esprits, son voyage vient de commencer, dans la peine où la joie rien sur terre ne les vaincra - le peuple Kalderash restera uni et invincible quoi qu'il arrive - ils sont forts, oh combien ils le sont.

Jenny et Enyos ainsi que le reste de sa famille sont pareils, tout comme la terre et le ciel, qui ont été créés il y a de cela des milliards et des milliards d'années auparavant, et sont unis, et ne font qu'un, Une seule famille sous le soleil. Le courage, le soutien de Jenny, elle le trouvera chez les siens, car leurs cœurs et le sien ne font qu'un.

En rentrant chez eux, Jenny s'arrêta près de leurs tentes, incertaine à ce qu'elle devait faire, si elle devait y rentrer, elle fronça et plissa ses sourcils regardant là où ils campaient. Enyos la regarda, d'abord et vit son hésitation et regarda le campement ; doucement il s'approcha d'elle ; Jenny se tendit alors, et essaya d'éviter sans succès l'étreinte, quand il lui fit un baiser sur la joue ; il chuchota :

"Tant que tu vivras parmi nous, ici, où en Amérique, sous notre toit, c'est là ton destin. Quand tu seras grande tu comprendras." Et il s'en alla, la laissant toute seule.

Jenny observa le ciel pendant, un moment, s'asseyant sur le sol, ses coudes sur ses genoux, le regard plissé de réflexion, et sourit à la vue et au chant d'un oiseau qui volait près d'elle. Quand, au même moment, elle entendit sa grand-mère l'appeler pour qu'elle rentre.


Quand Jenny rentra dans la tente pour se préparer à diner, mais n'ayant pas faim, Maria la regarda avec inquiétude, l'encourageant néanmoins à manger quelque chose, comme des fruits peut-être ? Jenny aimait les fruits depuis toujours et les mangeait toujours sans hésitation ou sans faire de grimaces et sans protester ; sa grand-mère lui prépara donc une assiette de fruits où il y avait une pomme rouge, une banane, une orange et un Kiwi. Jenny commença à manger goulument et avec envie, un sourire aux lèvres, alors qu'elle sentait le sucré et les gouters fruités des aliments, naturels. C'était particulièrement sucré, ce qui lui plaisait, depuis toujours, Jenny détestait les fruits au gout aigre et acide. La pomme, en particulier lui plaisait tout particulièrement, la chair de pomme blanche et la peau rouge foncé, la chair sucrée et fondante sous la langue et moelleuse.

Quand elle eut finit de manger, Jenny se dirigea lentement dans la pièce du côté de la tente, où elle dormait avec ses sœurs ; les yeux fatigués et gonflés, de trop d'efforts et d'émotion intense, elle s'agenouillât lentement auprès de son lit et se laissa tomber et glisser lentement contre le haut des couvertures, se recroquevillant sur elle-même, le dos, tourné vers l'entrée de la pièce ; elle tremblait légèrement, et essaya donc de se calmer, en pressant autour de son corps et ses genoux repliés contre sa poitrine.

Elle entendit, au bout de quelques minutes, un bruissement de tissu et une personne qui rentra à l'intérieur ainsi que des pas hésitant ; Jenny savait qu'elle était observée, sans doute avec inquiétude, un doux murmure l'appela, doucement, et sut alors qui c'était Nolwenn :

"Janna ? Comment vas-tu ?" Quand la question et l'intention de s'assurer que sa sœur allait bien, au moment où les mots franchirent ses lèvres, elle les regretta instantanément, bien sûr qu'elle n'allait pas bien, elle chuchota "Excuse-moi, c'est une question idiote, je voulais passer un peu de temps avec toi et que tu ne sois pas seule."

Jenny écouta sa sœur parler, avec la voix pleine d'inquiétude, en choisissant soigneusement ses mots, elle sentit l'inquiétude de Nolwenn pour elle, et cela la touchait, et elle ne voulait pas qu'elle parte, néanmoins Jenny resta totalement immobile, écoutant sa voix parlée, et attendant ce qui allait suivre ; recevant aucune réponse de la part de Jenny, Nolwenn s'asseyant doucement à côté de sa petite sœur, faisant attention à ne pas la déranger, ou la faire bouger du lit, elle soupira doucement en reprenant de l'air dans ses poumons et réfléchissant à ce qu'elle allait dire :

"Ecoute, tu dois me croire, je ne savais rien de ce qui se passerait, je ne savais rien de cette prophétie, tu dois me croire, je te le jure. J'ai été aussi stupéfaite que toi quand, je l'ai appris." On lui avait aussi mentit et elle se sentait mise à l'écart, peut-être que les adultes craignaient que si elle était au courant, elle irait raconter tout à sa sœur, après tout Nolwenn et Jenny étaient très proches et voulant prouver à Jenny de ses bonnes attentions, "Si je l'avais su je t'en aurais parlé beaucoup plus tôt, je trouve ça injuste qu'on ne t'a rien dit."

Jenny se retourna légèrement à ses mots, Nolwenn vit alors des larmes sécher sur les joues, de sa sœur, ravalant la boule dans gorge, et voulant à tout prix retirer la tristesse des yeux de sa sœur, et voyant sa détresse et impuissante face à cela, elle se dit qu'après tout elle s'en douter presque "Oh Janna, ma chérie ! Ne pleure pas, sèche tes larmes ça ne sert à rien de te faire du mal." Dit Nolwenn en chuchotant, ayant eu l'approbation de Jenny de se mettre suffisamment à l'aise dans le lit, elle s'était déplacée sur son flan pour pouvoir être suffisamment proche d'elle et de ses yeux ; elle déplaça sa main contre les joues de Jenny et essuya les particules sèches avec ses doigts.

"Ecoute." Poursuivit Nolwenn espérant que Jenny trouverait du réconfort dans ses mots " Si tu penses très fort à notre ancêtre Serena, à nos années d'insouciance ; peut-être que tu trouveras le courage d'affronter cette épreuve et de trouver la paix dans cette prophétie."

Jenny, regarda attentivement, Nolwenn, pendant qu'elle parlait, elle aimait tellement sa sœur, elle était douce et intentionnée, et courageuse et forte ; Jenny a toujours senti un lien entre les deux. Elle murmura quelques mos de remercîments et luttant contre le chagrin et les larmes, elle dit d'une voix suppliante "Serre moi fort dans tes bras."

Et Nolwenn le fit alors sans une note d'hésitation, elle drapa et enroula ses bras autour du corps de Jenny, en posant son menton contre son épaule, et faisant des petits cercles apaisants et réconfortants au creux de son dos, entre ses omoplates. Elles restèrent ainsi, enlacées et dans les bras l'une de l'autre, pendant quelques minutes. Finalement au bout d'un moment, Jenny se recula, et bougea pour s'allonger sur le dos ; Nolwenn fit de même.

Dans un moment de silence, observant, toutes deux le plafond, Jenny et Nolwenn poussèrent toutes les deux au même moment un petit soupir. Réalisant alors qu'elles avaient fait de même, au même moment, elle se regardèrent avant de pouffer silencieusement de rire.

En souriant Nolwenn déclara "Je préfère te voir de cette façon avec ton sourire, plutôt qu'en train de pleurer. Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te voir comme ça, détendue et heureuse." Après une courte pause de quelques instants, Nolwenn rassemblât lentement ses pensées, les fouillant et réfléchissant comment exprimer ce qu'elle ressent "Tu sais, quand j'ai entendu la prophétie, j'étais inquiète pour toi, je me demandais comment tu allais réagir, et si ce ne serait pas dangereux, j'avais de la crainte, et aussi de l'incrédulité, et de la peur ; mais aussi de l'admiration pour toi…. Je veux que tu saches que je t'admire, parce que si tu es cette fille de la prophétie ça veut dire que tu es courageuse et une héroïne et je t'admire, j'aimerais tellement être comme toi, j'aurais aimé avoir ta place, je donnerai tout ce que j'ai pour avoir ma vie comme la tienne."

Jenny n'en revenait pas et ne croyant pas ce qu'elle entendait, était abasourdie, comment sa grande sœur pouvait-elle l'admirer ? Alors qu'au contraire, Jenny se décrirait comme l'exacte opposée de ce que Nolwenn venait de décrire ses qualités, elle ne se sentait pas courageuse, ni rien de tel, elle n'était ni douce, ni aimait de personne, alors que Jenny pensait que c'était Nolwenn la plus courageuse et la plus méritante, des deux, elle déclara tout à coup "Et moi, je donnerai tous ce que j'ai pour remplacer ma vie avec la tienne. Je veux être normale."

Nolwenn regarda alors Jenny, stupéfaite, que sa sœur soit aussi humble et modeste, Ileana, avait raison en déclarant qu'elle était beaucoup trop modeste ; Jenny venait de déclarer, l'opposé de ce qu'elle pensait, et voulait volontiers échanger sa vie avec la sienne, mais ce n'était pas possible. Elles se regardèrent et sourire face à la réalisation de leurs paroles et surtout qu'elles avaient dit la même chose.

"Tu sais" soupira Jenny, "J'aimerais avoir ta vie, tu es courageuse, et tout ce que je voudrais c'est avoir une vie normale et surtout pouvoir m'enfuir du clan." Révéla alors doucement Jenny à sa sœur lui faisant suffisamment confiance pour ne pas révéler ses intentions et surtout garder son secret.

Nolwenn s'appuya alors sur ses coudes, la regarda stupéfaite et les yeux écarquillés de choc. Et déclara doucement "Mais si tu fais ça, tu ne réaliseras pas la prophétie et tu nieras notre peuple, et surtout tu n'auras plus de famille." Dit doucement et avec prudence Nolwenn.

"Je sais." Souffla par sa bouche et ses narines, Jenny ne sachant plus quoi faire et se pinça l'arête du nez du bout des doigts essayant de réfléchir à d'éventuelles solutions. Elle fut sortie de ses pensées par sa sœur qui déclara :

"Mais tu sais, tu ne seras pas toute seule, je serais là pour te soutenir." Jenny ouvrit les yeux à cela, et regarda Nolwenn, qui lui souriait. Elle lui demanda alors si elle était réellement sérieuse, et cette dernière acquiesça simplement de la tête.

Jenny se tourna vers, Nolwenn s'appuyant sur son côté posant son coude contre son oreiller, et plaçant sa tête contre la paume de sa main ; elle dit "Tu sais, je t'admire, et tu es vraiment courageuse, j'aimerais tellement aller comme toi, dans un collège normal et pouvoir m'échapper." Soudain la réalisation la saisit, et Jenny demanda à Nolwenn, comment elle avait fait pour convaincre leur père de l'autoriser à aller dans un collège normal, et quelles étaient les intentions de Nolwenn quand elle serait plus grand ; Jenny regarda alors sa sœur avec suspicion, sachant alors qu'elle avait quelque chose en tête. Depuis qu'elles étaient toutes petites, Nolwenn s'intéressait au sort et à la magie sur la guérison, peut-être y avait-il un rapport ?

"Je ne peux rien te dire pour l'instant, mais j'ai des plans, et je sais que tu ne saurais pas tenir ta langue pour l'instant." En voyant le regard blessé de Jenny, elle se dépêcha de rajouter "Mais je te promets que je te le dirais un jour, il est encore trop tôt, je tiens à ce que tu me soutiennes ; promet-moi que tu le feras ; tu sais j'ai de grands espoirs que ça marchera, je suis assez brillante en cours, quand tu seras au collège avec moi." Jenny hocha la tête et promis. Nolwenn avait de grands espoirs que Jenny rentre dans le même collège qu'elle, car si Jenny était aussi brillante peut-être que leur père acceptera de l'inscrire dans une école Américaine.

Jenny redevient maussade pour une raison, que Nolwenn ignorait, mais en fouillant attentivement dans ses yeux, elle vit de la crainte et surtout de la peur de ne pas pouvoir poursuivre d'études et d'être aussi privilégiée que Nolwenn ; ce qu'elle trouva particulièrement injuste, et Nolwenn essaya de ravaler la boule de culpabilité et de honte ainsi que de colère, elle essaya donc de réconforter sa petite sœur, au mieux, avec des mots qu'elle jugea par la suite un peu maladroit :

"Ce n'est pas grave, Janna, Tu sais, tu resteras toujours dans mon cœur et mes yeux, ce sera toujours toi la plus belle de nous deux." Chuchota Nolwenn en se rapprochant de Jenny et passant sa main sur sa joue dans un geste réconfortant.

Les deux sœurs parlèrent ensuite pendant plusieurs minutes de la prophétie, de leurs rêves et aussi de liberté, et de tout et de rien. Jusqu'à ce que Maria arrive et interrompe leur conversation, toujours inquiète pour Jenny, elle voulait lui parler seule.

Avant de quitter la tente, Maria dit bonne nuit à sa petite fille, en l'aidant à se coucher, elle chuchota "Bonne nuit Nolwenn fait de beaux rêves, et soit en forme pour demain, nous partons tôt. Je t'aime. »

"Bonne nuit Bunica, moi aussi je t'aime." Répondit la jeune fille d'une voix soudain ensommeillée, regardant Jenny et sa grand-mère, partir à travers ses yeux mi-clos.


Maria, entraina sa petite-fille dehors ; quand elles furent à l'extérieur de la tente, Jenny put sentir l'air frais de Roumanie ; c'était une nuit fraiche différente de ce à quoi elle était habituée en Californie, mais un air d'été malgré tout emplissait l'air, ce qui n'était pas désagréable, ni dérangé. Le ciel était à présent à l'inverse de la dernière fois qu'elle était dehors, était parsemé d'étoile, et le ciel bleu foncé presque noir, et la lune était très grosse à sa vue, et parfaitement ronde ; c'était la pleine lune.

Maria voulut parler seule à seule et de vive voix, entre grand-mère à petite-fille. Elle fit donc assoir, Jenny près de la tente, sur un banc de bois ; elle resta silencieuse, attendant ce que sa grand-mère avait à lui dire, et soudain incertaine des réactions et de l'attitude qu'elle allait adopter avec, jusqu'à ce que Maria commence à parler et dit doucement :

"Ma chérie, ne t'inquiète pas, et ne crains rien, je sais que c'est difficile pour toi, j'aurais tellement aimé qu'on attende avant de te le dire, je craignais toujours ce qui aller se passer. Mais quoi qu'il arrive, tu resteras toujours ma petite Janna, pour moi tu seras toujours normale et j'essaierais de maintenir pour toi un niveau de normalité dans ta vie aussi longtemps et autant que je le peux" Maria, regarda Jenny tandis qu'elle parlait, essayant de capter ses réactions et le regard dans ses yeux où elle arrivait toujours à détecter ses sentiments.

Jenny regarda sa grand-mère, tandis qu'elle parlait, sa grand-mère a toujours été d'un grand soutien, et elle craignait que maintenant que Jenny connaissait la vérité, Maria allait changer d'attitude envers elle ; Maria a toujours eu des paroles rassurantes et aimantes, voulant que Jenny soit la plus normale possible ; ce qui lui faisait chaud au cœur, jamais elle ne s'était sentie aussi en sécurité. Elle sentit le besoin d'exprimer ses craintes, sa peur et ses larmes face à sa grand-mère qui l'avait toujours encouragée à libérer et livrer ses sentiments quand elles n'étaient que toutes les deux.

"Oh Bunica ! Si tu savais j'ai peur, je suis loin d'être courageuse comme on le prétend, je ne veux pas faire partie de cette mission. Pourquoi suis-je tout à coup si différente ? Nolwenn me disait qu'elle prendrait volontiers ma place si elle pouvait. Je suis loin d'avoir les qualités qu'on attend de moi." Murmura Jenny au bord du désespoir.

Maria la regarda avec compassion et affection "Oh ma pauvre Janna. Bien au contraire je trouve que tu as tort sur un point tu es une enfant et une petite fille merveilleuse, tu es douce serviable et aimante, tu as toujours su montrer de la compassion envers autrui." Elle s'arrêta pour enrouler ses doigts contre les poignets de Jenny, et la tira vers elle pour la placer entre ses jambes, et qu'elle soit ainsi à la hauteur de son visage, elle passa ses pouces sur les joues humides de Jenny "Et crois moi tu as un certain courage, et très piquante quand tu le veux, tu sais toujours ce qui est juste et en plus de cela, tu sais ce que tu veux, alors vas-y fonce." Dit-elle en souriant doucement un rire dans la voix, elle cajola Jenny berçant son visage dans ses mains et plaça ensuite ses mains délicatement sur ses bras nues, et dit doucement "Tu te sens différente en ce moment parce que tu es couverte et pleines de larmes et mélancolique." Elle sortit un mouchoir de sa poche, et frotta et tamponna le visage de Jenny, essuyant toute trace de larmes, mais Jenny se débâtit.

Elle était irritée, essayant de trouver du réconfort dans les paroles de sa grand-mère, mais en cet instant, elle avait tellement peur et était si impuissante et désespérée et les choses étaient devenues tellement incontrôlables depuis ces dernières vingt-quatre heures, une journée entière était déjà passée.

Se dégageant de la prise de sa grand-mère, ne voulant pas la froisser ou lui manquer de respect, déclara "Mais regarde-moi ?!" Le regard implorant, essayant de lui faire comprendre qu'elle était une fille ordinaire, et voulait qu'elle comprenne qu'elle était vulnérable en cette instant précis.

Maria la regarda avec chagrin et compassion, ce qui poussa encore plus de la culpabilité chez Jenny d'avoir pu blesser sa grand-mère "Je te regarde Janna ? Et-tu-sais ce que je vois ? Une petite fille hors du commun courageuse et ma plus précieuse enfant que je n'ai jamais rencontrée de toute ma vie ; tu es forte et courageuse et tu mérites ta place dans nos cœurs. Mais tu seras toujours qui tu es vraiment, cherche au plus profond de ton cœur et tu trouveras la réponse".

Jenny réfléchit aux paroles de sa très chère Bunica et dit "Mais Damien et oncle Enyos n'arrêtent pas de me critiquer sans cesse de manière négative ; Damien dit que je ne fais pas partie de la famille et si je ne fais pas ce que mon oncle veut que je fasse, il dira que je n'en fais plus partie aussi et que j'ai trahie notre peuple…"

Maria prit le visage de Jenny près du sien, en la coupant ; "Peu importante ce que peuvent dire ou penser Damien et Enyos."

"Mais tu ne comprends pas." Persista Jenny, les larmes aux yeux "Si je ne réponds pas à leurs attentes, je ne suis rien à leurs yeux."

Maria réfléchit pendant un moment, avec des yeux pleins d'amour fixant sa petite fille, et dit " Janna, ferme les yeux." Jenny s'exécuta, se demandant ce qu'elle comptait lui faire faire, mais faisant entièrement confiance à sa grand-mère, "Respire profondément et essaye de rester calme." Jenny réalisa profondément un exercice de respiration, entreprit par Maria qui fit de même, "Très bien, maintenant…" Chuchota Maria.

Maria posa ses doigts contre le front de Jenny, qui sentit ses doigts pressés contre son front., ses doigts courent en ligne droite depuis l'arête de son nez jusqu'à sa ligne de cheveux et vice-versa, puis la voix de sa grand-mère lui disant de respirer, "Oublie tout ce que tu peux ressentir de négatif et oublie tout ce qu'il y a autour de toi, tu peux faire cela pour moi ?" Jenny acquiesça de la tête. Ses mains parcouraient les contours de son visage. Et En ressentant une légère paix intérieure, qu'elle n'avait pas ressenti depuis qu'elle avait surpris son oncle et son père parlant d'elle, un flottement dans son estomac et de l'air frais dans ses poumons et put sentir son sang circuler dans ses veines et ses vaisseaux sanguins.

Quand Maria sentit Jenny détendue, elle lui prit sa main dans la sienne, et plaça celle de Jenny contre sa poitrine là où se trouvait son propre cœur, et chuchotant toujours, elle lui demanda "Là, qu'est-ce que tu sens ?"

Jenny respira par le nez, en essayant de ne pas trembler, en sentant les battement cardiaques de son cœur les battements réguliers et apaisants de son cœur et sa poitrine, elle réussit à murmurer sa voix pleine d'émotion, en osant ouvrir un œil "Mon cœur" elle dit cela émerveillée de sentir quelque chose d'aussi intime et pourtant vitale qui était là tous les jours et qu'elle pouvait sentir dans la plus grande paix, mais ne savait pas qu'il était là, et ne faisant pas attention dans la vie quotidienne.

Ensuite, Maria enroula ses bras autour de Jenny et de ses épaules, la rapprochant de sa propre poitrine, et plaçant la tête de sa petite-fille, son oreille plus précisément, contre sa poitrine à l'endroit exact où se trouvait son cœur. Jenny sourit en sentant et entendant les battements de son cœur de sa propre grand-mère, et la voix légèrement moins enrouée et plus détendue et moins mélancolique, elle répondit à la question silencieuse de sa grand-mère qu'elle n'avait pas posé et dont elle n'avait pas besoin d'entendre "Ton cœur."

Jenny se détacha de l'étreinte de sa grand-mère, ouvrant les yeux et lui sourit, "Tu vois, nous sommes pareils, nous sommes toutes normales toute les deux, faisant partie de la même famille, le même monde." Jenny se blottit plus profondément dans le creux des bras de Maria enfouissant son nez dans son cou "Oh, Enyos ne peut pas voir ça, mais toi tu peux ; tu es différente de lui. Il est aveugle, mais toi tu peux voir." Dit-t-elle là voix pleine d'émotion.

Jenny compris très bien les paroles de sa grand-mère et se sentit plus forte, plus déterminée et plus sure d'elle-même et plus grande que son oncle, plus courageuse et peut-être même plus maligne, Jenny sourit et déclara :

"Je monterai à oncle Enyos que je suis capable de tout, et je serais fière de mes origines, ainsi que gagné le respect de n'importe qui, et devenir indépendante, et autonome, j'en suis capable." Déclara avec en train et détermination dans sa voix à Maria qui la regardait en souriant.

"Oh tu en es capable ! montre-leur ce qu'est une vraie femme et qui tu es vraiment." Répondit-t-elle en riant.

Et cette ainsi que Jenny commença à chercher son chemin vers l'Independence, le soutien, la fierté ; sous le regard attentif et fière de sa grand-mère, Maria et du soutien secret de Nolwenn….


Le temps continuait à filer lentement entre nos doigts, les mois continuèrent de passer, les gens continuèrent doucement à évoluer à leur rythme, ou alors plus vite qu'il n'était prévu, face aux évènements qu'il en courait et à la vie qui se jouait, des personnes devaient grandir plus rapidement et plus vite qu'ils ne devraient en murissant et devant adulte bien trop tôt. Deux ans s'étaient, maintenant écoulés, nous étions à présent en 1981 ; Jenny avait alors douze ans.

Jenny avait fait sa rentrée au collège depuis un peu plus d'un an à présent, elle était septième année, soit le 7ème Grade ; elle était dans un collège précisément Américain, soit approuvé et titularisé ainsi que reconnut par l'Etat ; c'était un collège qui faisait également accueillir les élèves, lycéens ; c'était en quelque sorte un établissement qui accueillit les jeunes de onze - à dix-huit ans ; soit de sixième année à la douzième année.

C'était un établissement public et non privé ; Jenny était dans le même établissement que sa sœur, Nolwenn qui avait à présent quatorze ans, et rentrée en neuvième année, soit 9ème Grade.

Avant son inscription et son accueil en classe de collège ; Jenny avait supplié maintes et maintes fois son père et son oncle de la laisser aller dans une école Américaine et non de la laisser inscrite comme il était au début convenu au collège réservé aux enfants bohémiens ; Jenny avait été frustrée et en colère et totalement désespérée face au refus catégorique de son père, mais surtout de son oncle, quant à sa mère et sa grand-mère, elles n'avaient pas eu vraiment d'opinion, écoutant et surtout n'ayant pas le droit de soutenir Jenny dans son projet ; alors elles écoutaient silencieusement, se disant simplement que c'était une telle perte voyant l'intelligence et les capacités intellectuelles de la fille.

Jenny, durant cette période, avait pleuré son désespoir et sa frustration et son échec imminent de la vie ; c'était totalement injuste selon elle qu'elle n'ait pas le droit à cette chance, alors que Nolwenn avait eu ce privilège. Elle avait alors pleuré dans les bras de sa sœur ; cette dernière lui avait alors promit d'essayer de parler à leur oncle, et de faire en sorte que Jenny aille avec elle au collège.

Nolwenn, avait réussi à rentrer au collège, elle-même, car, selon son oncle, elle n'avait pas les mêmes obligations que sa sœur, Jenny, et surtout elle avait certaines capacités intellectuelles, et que peut-être elle apporterait ses connaissances médicales qu'elle acquérait au cours de ses études.

Nolwenn allait parler à son oncle, le plus tôt possible, le fait est tout de suite après que Jenny et quitter ses bras, après avoir pleuré tout son soul. Elle essaya d'apporter des arguments simples, mais se basant sur des faits et des certitudes, et cohérant, pour faire valoir le point que Jenny était tout à fait capable d'aller au collège normal.

Elle disait à Enyos combien Jenny était brillante et motivée et certaine de vouloir étudier et qu'elle avait certaines capacités intellectuelles, Nolwenn se risqua à dire également que ce n'était pas parce que Jenny devait se préparer à la prophétie et à surveiller Angel, qu'elle devait négliger sa vie et surtout abandonner des capacités et des dons qu'elle craignait que sa sœur ne gâche, pour faute d'hypocrisie et d'orgueil de leur oncle.

Jenny était tellement brillante, et surtout elle étudiait déjà en cachette avant même que l'école n'ait repris ; et surtout Nolwenn trouvait dommage de priver Jenny de chance d'étudier et de faire des études alors qu'à elle-même on lui avait donné ce privilège et cette opportunité. Elle ne voulait pas que son oncle gâche, et surtout, prive Jenny des mêmes opportunités et des privilèges que Nolwenn avait accueilli.

A toutes les paroles que Nolwenn avait dites, Jenny avait tout entendu, elle s'était glissée dans les escaliers et s'était pressée contre le mur juste à côté du salon où la porte était entrouverte. Enyos, alors avait soupiré de défaite devant les paroles et les arguments de sa nièce et avait finalement accepté, et surtout, il savait que Jenny avait tout entendu, car il avait senti d'une manière ou d'une autre.

Alors il lui avait demandé de se montrer et lui dit de vive voix, qu'il acceptait que Jenny rentre dans le même établissement que sa sœur. Jenny en était si émue, si heureuse, qu'elle cacha difficilement ses larmes. Et étreignit son oncle, avec chaleur et reconnaissance.

Son père, quant à lui, n'avait pas vraiment été contre que Jenny fasse des études, il était même plutôt heureux et fier, mais devant le regard strict et sévère de son frère, il avait pris le même chemin et ses mêmes arguments ; donc quand Enyos accepta enfin, il fut soulagé intérieurement et débarrasser, enfin, d'un poids pesant sur sa poitrine.

Quand Jenny fut inscrite au collège ; elle fut inscrite sous le nom de Jennifer Calendar, ses professeurs l'appelèrent dans ce cas par son prénom complet tandis que ses amies l'appelèrent, alors Jenny ; quant à Nolwenn, elle avait aussi été inscrite sous le nom de famille de Calendar.

Jenny s'épanouit comme jamais, elle n'avait pu le faire, dans toutes ses onze ans, douze ans d'existence ; grâce aux amies, qu'elle a réussi à se faire dans sa classe et parmi l'établissement et même quelques amies de sa sœur ; Jenny a pu découvrir beaucoup de choses fabuleuses, qu'elle ignorait totalement, et dont elle ne soupçonnait même pas l'existence.

Jenny était, également, toute aussi brillante en cours, malgré quelques difficultés qu'elle a dû rencontrer au début, car le niveau était beaucoup plus élevé qu'à l'école primaire et d'un niveau supérieure au collège ; Jenny appris le français, elle adorait cette langue à la minute où elle franchit les porte de la classe ; elle était toujours aussi passionnée par l'histoire et la géographie, qu'elle apprit à découvrir la civilisation et la mythologie grec et romaine, bien sûr elle en avait entendu parlé grâce au livres empruntés à la bibliothèque où elle avait l'habitude d'aller, depuis l'âge de six ans. Etrangement les mathématiques n'étaient pas son fort, mais elle aimait beaucoup certaines matières scientifiques, telles que la science physique et la chimie

Elle n'avait pas beaucoup d'amies, cependant, comme on pourrait le penser, et aurait pu le croire, en la regardant, Jenny était une jeune fille très belle, qui possédait un certain charme, avec ses cheveux long et brun, qui étaient magnifiquement coiffés ; on pourrait croire qu'elle faisait partie des filles populaires, mais c'était tout le contraire, Jenny était encore très timide, malgré qu'elle était très sociable, et n'attachait pas beaucoup, encore, d'importance à son apparence, en quelques sortes ses vêtements.

Jenny découvrit, grâce au collège, la technologie, et plus spécifiquement les ordinateurs, dont Jenny tomba peu à peu amoureuse, mais tout d'abord fascinée par ces nouvelles boites en métal. Jenny découvrit un magazine qui avait pour titre de couverture et qui l'intrigua et poussa sa curiosité à en savoir et à en connaitre plus ; "La technologie et les nouveaux ordinateurs bien plus qu'une mode ; le progrès et le renouveau."

Jenny, découvrit également la télé, qu'elle avait ignoré totalement, jusqu'à maintenant et aussi le téléphone, qu'elle découvrit grâce à ses leçons d'histoire qui fut inventé en 1876. Jenny et Nolwenn passèrent beaucoup de samedis soir, en faisant des parties de pyjama avec leurs copines, en regardant la télévision, de temps en temps.

Jenny découvrit les informations de de 7 h 00 du soir et celles de 8 h 00 du soir ; avant elle se contentait de lire le journal ; Jenny découvrit également les dessins animés de Disney ; tels que les contes qu'elle appréciait tant étant enfant qui ont été diffusé en long métrage et adaptés pour les enfants ; tels que Blanche neige et les sept nains ; Cendrillon ; Pinocchio et Le livre de la Jungle et bien d'autres qu'elle découvrirait par la suite aux fils des années. Et aussi Mickey et Donald et bien d'autres encore…

Jenny découvrit également les dessins animés du matin le dimanche surtout, les Cartoons, dont Bugs Bunny et sa réplique que Jenny trouvait toujours aussi hilarante et drôle, même après plusieurs années ; "Hey, quoi de neuf docteur ?", Jenny découvrit Titi et Gros Minet, Bipbip et le coyote, Tom et Jerry et bien d'autres encore… Elle découvrit aussi Speedy Gonzales, le héros d'un dessin animée mexicain.

Jenny découvrit en plus de la télé des documentaires, tels que les premiers pas sur la Lune d'Armstrong. Jenny lut, grâce aux documentaires de matière scientifique et de science-fiction, un premier livre de Jules Verne "de la terre à la lune" et ensuite plusieurs autres de ses romans, que sa grand-mère lui offrit bien volontiers.

Grace à l'influence de Nolwenn et Jenny, leurs parents finirent par acheter eux-mêmes, leur premier poste de télévision…. A la grande joie de Jenny.

Jenny écoutait et profitait d'entendre les nouvelles modes de vérités de musiques comme le classique et surtout la musique populaire ; comme par exemple une chanson sortie récemment, de style Italien « Sara perche ti amo » ; et elle écoutait aussi des chansons françaises de Jean-Jacques Goldman, dont elle adorait les paroles et le style. Et bien sûr, Jenny suivait toujours de très près deux de ses chanteurs préférés qui était ; Joe Dassin et Claude François.

Mais dont elle apprit leurs deux morts tragiques ; Claude François est mort en 1978 dans sa baignoire électrocuté, et Joe Dassin en 1980, mort d'une crise cardiaque.

Jenny appris également les origines de Joe Dassin et décida de lui faire un petit hommage, en allant à l'église déposer un cierge. Joe Dassin était juif est et né en Amérique ; mais sa famille étant aussi socialiste à l'époque de la seconde guerre, après la guerre, ils s'enfuirent des Etats-Unis pour fuir les persécutions et la chasse aux communistes qui avait lui à l'époque en Amérique.

Jenny continua tout au long de l'année à grandir, à se développer et à se transformer physiquement et mentalement ; son désir de rébellion et d'indépendance était plus fort que jamais. Elle abandonna, peu à peu les longues jupes et changea de vêtements pour des jupes et robes plus courtes dont l'ourlet tombait à la hauteur des genoux, ce qui était tout à fait convenable.

Nolwenn, qui avait quatorze ans cette année même, était en train de préparée ses examens de brevet des collèges, qui se déroulerait à la fin de l'année.

Nolwenn, essaya de passer du temps sur l'ordinateur du collège, qui se trouvait dans la bibliothèque pour essayer de trouver plus d'informations, que l'on pouvait trouver dans les différends, de la bibliothèque du collège, pour pouvoir ainsi rendre des exposée, des dossiers et des dissertations, complet et présentable et correct, pour ainsi avoir de très bonnes notes.

Jenny profita des moments où sa sœur était sur l'ordinateur, pour connaitre et approfondir ses connaissances plus sur cette nouvelle technologie ; bien sûr c'était loin d'être les ordinateurs que nous connaissons maintenant, et ce pour laquelle Jenny connaitra, quand elle-même, commencera à enseigner l'informatique. Les ordinateurs actuels que Jenny connaissait au début de son adolescence étaient beaucoup plus volumineux et plus gros, et aussi beaucoup plus lents pour mettre en marche le moteur de recherche, et il y avait beaucoup moins d'articles et de liens de recherche, qu'aujourd'hui mais c'était tout de même un début ; décida Jenny.

Et cela, lui plut, ce petit voyage et sa découverte des ordinateurs, Jenny était loin de se douter que cela fera partie d'elle et de sa passion….


Pendant l'année de ses douze ans, Jenny ressentit un changement physiologique en elle, d'abord depuis qu'elle avait onze ans, Jenny avait remarqué que sa poitrine changeait et que son corps s'affinait, puis durant sa douzième année, Jenny ressentit, des douleurs au niveau du bas ventre, petit à petit et de plus en plus fréquemment, elle avait mal et était fatiguée, tout d'abord qu'elle était malade, et remarqua que pendant quelques jours, elle eut des pertes blanches, au toucher c'était collant et blanc presque transparent, au fond de sa culotte. Jenny se posait de plus en plus de questions, mais n'osa pas en parler avec ses sœurs ainées, et encore moins avec sa mère où sa grand-mère ; cela la gênait et la mettait mal à l'aise de ne pas pouvoir se confier ou poser des questions, mais Jenny sentait que cela relevait du privé, et que son corps était une chose intime ; elle n'allait pas en parler au milieu de la cuisine où sa mère préparait à manger.

Et puis, une nuit, se réveillant avec une grande douleur au bas ventre, Jenny gagnât les toilettes, et vit une trainée de sang au fond de sa culotte ; elle ne comprenait pas du tout ce qui se passait et ce qui était en train de se dérouler dans son corps et son esprit.

Jenny était arrivée à un point où elle pensait qu'elle était malade ; plusieurs minutes s'écoulèrent, alors, assise sur la cuvette des toilettes, regardant fixement la porte des toilettes ; Jenny posa lentement ses coudes, sur ses genoux et appuya ses mains contre son menton, les paumes de ses mains dans le creux de son menton ; Jenny passa doucement ses paumes contre son visage et sur ses yeux. Des larmes silencieuses coulèrent, avant de fondre à chaude larmes, heureuses, c'était actuellement la nuit de vendredi à samedi, donc il n'y aurait pas cours le lendemain, elle pourrait donc se reposer. Ses épaules tremblèrent, ainsi que tout son corps, et des sanglots s'échappèrent de sa gorge.

Quand finalement, l'épuisement la gagna, ainsi que son envie de se recoucher.

Néanmoins, elle allait parler à sa mère, et sa grand-mère, de ce qui venait de lui arriver, en chuchotant le lendemain matin à l'oreille de sa grand-mère qu'elle voulait lui parler intimement et que c'était très urgent ; Maria la conduit alors dans la salle de bain, et Jenny lui montra alors sa culotte, pleine de sang ; Jenny déclara alors d'une petite voix, pleine de larmes et en panique, si elle était malade où gravement malade.

Maria, lui sourit alors, lui prit la culotte, en la faisait glisser le long de ses jambes, la faisant assoir sur un tabouret ; elle remplit le lavabo d'eau brulante avec de la lessive et une barre de savon pour faire tremper le sous-vêtement souillé, pour le faire tremper. Elle murmura en chuchotant à Jenny des mots rassurant, en lui disant qu'elle revenait tout de suite avec d'autres sous-vêtements et une protection hygiénique.

En revenant, Maria s'agenouillât près de sa petite fille, lui prenant délicatement les mains ; et lui disant et lui expliquant calmement qu'elle n'était pas malade, ni en détresse, c'était uniquement un changement physique et physiologique, qui transforme tout le corps d'une femme, c'est un cycle naturel, que toute jeune fille doit passer par là, de l'enfance -adolescence- à l'âge adulte. Et elle pourra ainsi porter des enfants.

Maria prit alors la joue de Jenny en coupe, la regardant dans les yeux et lui dit doucement "Tu es une femme maintenant."

Et Maria, montra à Jenny comment se protéger et lui expliqua, qu'il faudra qu'elle pense à se changer régulièrement pour éviter tout "accident" ou débordement, ainsi que des fuites. Et elle lui expliqua aussi que c'est durant quatre jours à une semaines qu'ont lieu les écoulements de sang ; et le cycle menstruel avait lieu tous les mois. Mais au début, il faudra que son corps s'adapte et ces règles alors que peut-être pendant les premiers mois, Jenny aura sens doute ses menstruations tous les quinze jours.

Quand Jenny se sentit mieux et rassurée et que les questions auxquelles elle se posait eurent trouvé une réponse ; Maria la taquina légèrement en disant, que à son époque et l'époque de sa propre mère, on giflait une jeune fille qui venait d'avoir ses premiers écoulements sanguins en répétant la phrase 'Tu es une femme maintenant" ; à ses paroles Jenny blanchit et ses yeux s'écarquillèrent de choc, soudain intimidée ; Maria gloussa légèrement, en lui disant de ne pas s'inquiéter qu'elle ne la taperait pas.

Lily, appris quelques instants plus tard, la métamorphose de Jenny et la prit dans ses bras, pour la féliciter et l'embrasser légèrement, en lui demandant si elle avait des questions ; et si elle en aurait dans l'avenir il ne faudrait pas qu'elle hésite à les poser.

Plus tard, Jenny se dit qu'il était étrange pour elle, de savoir comment les femmes et les hommes faisaient des bébés alors que jusqu'à maintenant, Jenny ne savait rien du cycle menstruel des femmes et de leurs secrets. Après que Jenny eut révélé à Nolwenn qu'elle avait eu ses premières règles, Jenny évoqua le sujet de la grossesse et elles rirent toutes les deux du fait qu'elle ne savait rien de quelque chose d'aussi neutre et simple quelques règles, mais qu'elles savaient tout de même comment faire des enfants.

Le lendemain, après s'être remit de ses émotions ; Jenny, passa du temps dans la salle de bain, avec sa sœur qui prenait un bain, profitant du dimanche, alors que tout le monde était encore en train de dormir.

Jenny se tournait dos à la baignoire ainsi qu'à sa sœur, pour ne pas regarder le corps exposé nu de Nolwenn. Jenny, se déplaçant, de gauche à droite dans la salle de bain, attendant que sa sœur finisse. Roulant des yeux, exaspérée par l'attitude sa petite sœur, Nolwenn sifflât.

"Oh arrête, un peu de tourner en rond comme ça, tu vas finir par me donner des vertiges et le tournis. Si tu en as marre d'attendre tu peux quitter la salle de bain si tu veux ? Je te rejoindrais dans notre chambre."

Jenny répondit que ce n'était pas la peine, qu'elle souhaitait rester encore un peu : en prenant sa lèvre inférieure entre ses dents, elle réfléchit calmement à comment, dire de façon calme, et d'une façon mystérieuse, et vouloir, donner une surprise à Nolwenn et lui faire l'annonce qu'elle n'était plus une enfant désormais, mais une femme, et que cela faisait tout juste, un jour qu'elle était indisposée.

Après quelques minutes de silence, Jenny dans ses pensées, et le corps de Nolwenn étant savonné, elle s'éclaboussa un peu d'eau, sur le corps pour ce rincer, le seule bruit qu'on entendait était les éclaboussures d'eau et les mouvements de l'eau qui bougeait au rythme du corps.

Prête à sortir, Jenny prit une serviette fraichement pressée et chaude, d'avoir était lavée, étendue sur le séchoir ; Jenny drapa sa sœur dans la serviette ; dos à Jenny, elle se tamponna doucement le corps ; tout en massant son dos, Jenny demanda doucement, sous le ton de la confidence :

"J'aimerais te poser des questions, si ça ne te dérange pas ; Nolwenn quand as-tu eu tes premières règles ? Et qu'as-tu ressentit ? J'aimerais savoir si cela t'avait fait mal ?" Nolwenn se retourna lentement aux questions et paroles de Jenny. Intriguée des questions soudaines et mêlées à de l'intérêt de la part de sa petite sœur, fronçant quelques peu les sourcils néanmoins.

"Eh bien," commença doucement et prudemment Nolwenn, voulant peser et choisissant soigneusement ses mots, devant le regard fixé de Jenny sur elle " Eh bien j'ai eu mes règles, il y a deux ans maintenant, quand j'avais ton âge, en fait, j'étais heureuse de les avoir car Katja m'en avait parlées, et tu ne le sais peut-être pas mais quand on a nos premières règles cela veut dire qu'on devient peu à peu une femme." Nolwenn fit une pause dans sa phrase regardant sa sœur, s'assurant qu'elle avait toute son attention, néanmoins Jenny était intriguée et quelque peu jalouse que Katja et Nolwenn s'en sont parlé alors que Jenny n'était au courant de rien. Continuant ses explications, Nolwenn poursuivit ; " Au début cela me faisait mal, la douleur était presque insupportable, mais peu à peu on s'y fait, maintenant je n'ai presque plus mal, ou je ne ressens rien, ou encore la douleur et surmontable."

Jenny remercia doucement, Nolwenn pour toutes ses explications et ses confidences. Après, Nolwenn lui demanda, si elle avait d'autres questions à lui poser. Jenny répondit que non, sur ce, sa grande sœur hocha de la tête, et puis demanda :

"Ne le prend pas mal, mais pourquoi tu me demande tout ça ? Tu vas bien j'espère."

Jenny sourit doucement, un regard heureux dans ses yeux, et presque complice comme si elle cachait un grand secret et répondit doucement "En fait, je voulais profiter de ce moment pour te faire une confidence…"

Les yeux de Nolwenn, s'illuminèrent alors, regardant sa jeune sœur avec choc et bonheur en même temps, elle allaita doucement, en chuchota "Janna ! Tu veux dire, par-là que tu l'es toi aussi." Nolwenn essaya d'hocher la tête en demandant si elle avait bien compris ce que Jenny essayait de lui dire.

Jenny sourit, un peut timidement, en enfonçant sa tête entre ses épaules, et place le bout de son ongle de son pouce entre les deux ; regarda sa sœur en signe d'accord et d'illumination et de secret. Nolwenn était alors si heureuse pour Jenny, lui offrant toutes ses félicitations et la prit dans ses bras, dans une étreinte douce, malgré sa peau et ses cheveux mouillés. Quand elle l'eut relâchée, elle passa discrètement ses doigts dans les cheveux de Jenny.

Jenny voulu se débarrasser de son fardeau qu'elle portait alors depuis que Nolwenn, lui eut dit qu'elle avait partagé des confidences avec Katja ; et qu'elle aurait voulu que Nolwenn lui en face part et elle lui avoua alors qu'elle aurait voulu que sa sœur lui en parle plutôt, et qu'elle ne savait de ce que c'était les menstruations avant de les avoir, ignorant même leurs existences.

"Oh je suis tellement désolée, Janna, je regrette de ne pas t'en avoir parlé ! excuse-moi, j'espère que tu ne m'en veux pas, j'étais stupide de ne t'avoir rien dit." Déclara alors, Nolwenn les yeux alarmés et espérant que Jenny ne lui en veuille pas, et regrettant sa conduite et surtout d'avoir oublié son rôle et ses devoirs de grande sœur.

Jenny lui pardonna alors, et Nolwenn fut soulager ainsi que son corps moins crispé. Et pour finir Jenny aida Nolwenn à sortir de la baignoire pour finir de se sécher et de s'habiller. Jenny demanda finalement à Nolwenn si c'est vrai que les règles permettent l'arrivée d'un enfant et surtout comment cela se passe-t-il.

Sur ce, Nolwenn répondit "Eh bien oui et non, les règles jouent un rôle majeur dans la procréation d'un enfant, mais cela veut dire que quand on a nos règles c'est que notre ovule n'a pas été fécondé ; l'utérus et pleins de petits vaisseaux sanguins, quand l'arrivée des règles est imminente les parois se gonflent, prêtent à extraire du sang."

Jenny lui demanda aussi, quoi faire quand on a si mal pendant les menstruations, sur ce Nolwenn lui répondit que pour elle, elle utilisait de l'eau chaude, avec des compresses humides qu'elle posait comme compresse sur son ventre ; et que cela la soulageait grandement, et que si Jenny souffrait trop, elle pourrait utiliser la même méthode. Ou bien, utiliser de l'eau froide, cela aussi peut la soulager ; l'eau chaude ou l'eau froide peuvent très bien soulager la douleur pendant les règles, et c'est très apaisant quand on prend une douche.

Quelques temps plus tard, Jenny trouva dans les affaires de Nolwenn, un livre de biologie et plus particulièrement de biologie humaine, curieuse et la curiosité la poussant toujours, Jenny prit le livre dans ses mains et s'installa à son bureau à l'abri dans sa chambre, et feuilleta le livre avec précision ; sur des schémas du corps humain, du squelette ; des organes vitaux, le cœur, les vaisseaux sanguins etc… Et pour finir elle trouva le schéma de l'appareil reproducteur féminin et masculin ; étant trop jeune et quelque peu dégoutée par celui de l'homme, Jenny se pencha sur celui de la femme pour en savoir plus.

Dans le livre de biologie ; il y avait également, les maladies qu'on attrape étant enfant, les explications, les symptômes, comment on soigne…. Les vaccins, les maladies cardiaux vasculaires, il y avait également, bien entendu, les définitions et les explications sur les différents organes et leur fonctionnement.

En cours, les élèves de septième année commencèrent à suivre des leçons sur l'éducation sexuelle, Jenny connaissait donc comment fonctionnait la croissance du fœtus dans le corps de la mère et surtout comment féconder l'ovule d'une femme ; et aussi les risques de maladie - d'infection- sexuelle.

Jenny continua de feuilleter le livre en silence, fascinée par tout ce qu'elle trouvait, c'était vraiment un livre totalement complet et détaillé ; un véritable livre médical et de paramédical. Pendant que Jenny feuilletait, Nolwenn rentra au même moment dans la chambre ; elle fronça lentement les sourcils, quand elle s'aperçut ce que Jenny tenait dans ses mains ; un livre qui lui appartenait.

Nolwenn voulait absolument récupérer son livre, s'ensuivit une dispute silencieuse, en se demandant toutes les deux qui aurait le dernier mot, et faisant de véritables jeux de mains ; Nolwenn menaçait silencieusement Jenny, en murmurant pour ne pas être entendue des autres dans la maison. Quand finalement, abandonna l'idée d'avoir le livre ; Nolwenn se précipita alors vers le bureau et l'attrapa, le pressant fermement combien le précieux livre contre sa poitrine. S'asseyant silencieusement sur son lit, les yeux fixés sur ses genoux.

Craignant d'avoir froissé sa sœur, de l'avoir blessé dans son orgueil et d'avoir brisé sa confiance, Jenny voulut s'excuser, demander pardon, elle s'approcha doucement de Nolwenn en murmurant " Ecoute, Nolwenn je suis…" Commença-t-elle mais fut coupée aussitôt, par sa sœur.

"Non ne dit rien, ça vaut mieux." Elle leva lentement ses yeux de ses genoux, et Jenny pu voir ses yeux brouiller de larmes et voiler "Je suis désolée de mettre mise en colère, mais je voulais que personne ne trouve mon livre, et j'étais frustrée et anxieuse de le voir en ta possession, c'est moi qui dois m'excuser." Nolwenn, resta alors silencieuse, et tapota avec sa main, l'emplacement libre à côté d'elle, invitent ainsi Jenny à s'assoir.

Quand Jenny fut assise, Nolwenn se tourna, le torse, lentement vers Jenny et dit "Ecoute, il est peut-être temps que je te dise ce que je compte faire après le collège et le lycée." Marquant une pause voyant que sa sœur avait les yeux fixés sur elle, elle inhala profondément et dit "Tu te souviens que je t'ai promis de te dire la vérité ?" Jenny secoua la tête en signe de confirmation, Nolwenn poursuivit, "Eh bien voilà, après le lycée je souhaite m'inscrire, dans une école d'infirmière, pour devenir infirmière diplômée d'état ; tu sais sans doute que j'ai toujours été fascinée par les sortilèges de guérisons ? Eh bien voilà, c'est cela mon rêve : soigner les gens, et j'aimerais quitter le peuple des bohémiens…" Nolwenn inclina sa tête en arrière inspirant et expirant lentement "... Car j'étouffe, ici, je n'en peux plus et j'aimerais beaucoup que quand tu sortiras toi aussi du lycée, tu viennes vivre avec moi, je ne supporterais pas de te laisser derrière moi."

Nolwenn, craignant d'être allée trop loin et d'avoir fait peur à sa sœur, et qu'elle dévoile son secret et ses intentions à leur oncle, se mordit la lèvre soudain très nerveuse, mais fut arrêtée dans son anxiété par Jenny qui parla alors qu'elle était restée silencieuse jusqu'ici, "Bien sûr Nolwenn, je te soutiendrais toujours, mais j'espère que je pourrai te retrouver et je serai capable de partir d'ici."

Nolwenn la coupa de nouveau pour ajouter rapidement "Je sais que c'est un peu précipité on est encore trop jeune, et encore plusieurs années d'études, mais penses-y, je sais que je serai capable d'arriver à l'école d'infirmière j'ai des notes plutôt brillantes ; j'ai beaucoup de A, B et C presque jamais de D, pas un seul F."

Jenny resta silencieuse un moment et pris sa sœur dans ses bras en murmurant "Je serai toujours à tes côtés quoi qu'il arrive et quoi qu'il se passe."


L'année scolaire était enfin terminée en ce début mi-Juin et les vacances d'été pouvaient commencer. Jenny avait obtenu d'excellentes notes en cette fin de septième année et pouvait donc passer en classe supérieure. Jenny continuait de s'épanouir aux rythmes des saisons, comme les plus jolies fleurs. L'été se déroulait et continuait avec un grand soleil et une très grosse chaleur dépassant parfois la canicule ; Un mois après le début des vacances, Jenny fêtas son treizième anniversaire, grâce à cet âge et une autre année d'écoulée, elle n'était plus officiellement une petite fille mais une adolescente.

Jenny profitait des vacances pour s'amuser et aussi étudier, elle continua à être une jeune fille brillante et très intelligente ; mais malheureusement deux semaines après son anniversaire, son été fut gâché parce qu'elle tomba malade ; elle attrapa les oreillons, une maladie infantile qui jusqu'alors l'avait épargnée et dont elle s'était échappée.

Jenny s'était réveillée avec une très forte fièvre et des affreuses douleurs au niveau des oreilles, ce qu'elle ressentit, était comme des douleurs et des brûlures, comme si elle avait deux otites en même temps au deux oreilles ; en plus de tous ses symptômes, Jenny avait mal à la mâchoire et aux joues, ces dernières étaient toutes gonflées ; quand Maria vit cela et toucha son front en constatant qu'il était brulant, elle sut tout de suite que c'était les oreillons ; elle avait après tout fait des études d'infirmière volontaire.

Mais Maria et Lily préviennent tout de même le médecin ; qui vient consulter, sa petite patiente à domicile, allongée dans son lit, seulement couverte de sa chemise de nuit, les cheveux collés à son cou ; le docteur l'ausculta et réalisant l'inventaire des symptômes que Jenny avait, Maria qui était derrière le médecin, soupira consternée et horrifiée, en murmurant ;

"Oh, mon Dieu, je le savais."

Le médecin, conseilla des antibiotiques, ainsi que du repos, et rester au lit pendant toute une semaine. Pendant, la convalescence de Jenny, ses sœurs, Eva et Frieda, attrapèrent-elles aussi les oreillons, car elles ne les avaient pas encore eus.

Quant à Nolwenn, qui était totalement immunisée contre la maladie, s'occupa et resta au chevet de sa sœur, tant qu'elle le put ; en lui faisant la lecture et lui racontait des blagues en tout genre, faisant rire légèrement Jenny, mis malheureusement la faisant siffler de douleur et tousser, où simplement lui prenant la main, tandis qu'elle se reposait et dormait.

Nolwenn apportait un bol de tisanes, en herbes et plantes à la camomille ; pour que Jenny souffre moins et surtout qu'elle arrive à dormir convenablement et en tout repos. Arrivant dans la chambre sombre, où un filet de lumière du soir réussi à pénétrer dans la pièce ; Nolwenn se penchât sur sa sœur, l'examinant attentivement, ses joues gonflaient, voulant rire du peu, et la taquinait ainsi que lui redonner le moral ; elle lui dit :

"Tu sais, à voir tes joues toutes gonflées comme ça ; on dirait que tu ressembles à un hamster ou un cochon d'Inde." S'exclama d'un sourire narquois Nolwenn.

Jenny n'était pas du tout d'humeur avec les plaisanteries de sa sœur, surtout en impliquant des animaux aussi adorables que les rongeurs à son état en guise de comparaison ; Jenny grommelât et souleva ses draps sur sa tête, en marmonnant des absurdités et des non-sens à Nolwenn. Elle changea alors de comportement, essayant, alors de s'excuser

"Je suis désolée, Janna, je voulais juste essayer de te faire rire. Tu sais ton visage, il fait un peu peur à voir ; il est si gonflé qu'on dirait que tu as été piquée par tout un essaim d'abeilles." Jenny retira alors sa couverture, de son visage et regarda sa sœur d'un œil inquiet, Nolwenn déclara aussitôt pour la rassurer et la calmer "Mais t'inquiète pas ça va vite disparaitre."

Jenny avait été malade beaucoup de fois étant petite, elle avait attrapé toutes les maladies infantiles qui puissent avoir ; elle était donc désormais immunisée et ainsi ne plus jamais les rattraper pour le reste de sa vie, c'était ce qu'on lui avait expliqué à l'époque. A présent, Jenny était plus que pressée de se débarrasser de ses oreillons, et pouvoir continuer à profiter de ses vacances.

Quand Jenny eu quatre ou cinq ans ; elle avait attrapé la varicelle en même temps que sa sœur et son frère, Nolwenn et Thomas. Ils avaient été tous les trois couverts de boutons et de cloques des pieds à la tête et n'arrêtaient pas de se gratter. Jenny avait également attrapé la coqueluche ; ne faisant que de tousser. Et avait aussi attrapé la rougeole.

Au même instant, que Jenny était en train d'avaler et essayer de boire sa tisane ; sa mère rentra dans sa chambre, demandant, ainsi à Nolwenn de partir et de laisser Jenny se reposer. Pendant tout le reste de sa maladie, était dans un état d'abrutissement, de brouillard et de fièvre, son front moite ; Lily à son chevet, avec une main fraiche sur son front, essayant de l'humidifier et de la rafraichir avec un gant de toilette d'eau fraiche.

Lily lui apportait du bouillon et la gardait au lit pendant tout le reste de sa convalescence ; Jenny était incapable de se tenir debout, et à chaque fois qu'elle était malade, Jenny passait son temps à dormir et à ne pas pouvoir rien manger ou avaler excepter des tisanes et des bouillons de poulet.

Une nuit, alors qu'elle était particulièrement agitée, Jenny sentit sa mère à ses côtés, essayant de la calmer, et sentit ses mains rassurantes sur son visage ; mais Jenny néanmoins, voulait s'assurer que c'était bien elle.

"Maman ? Maman, c'est toi ?" Demanda en marmonnant, essayant de s'éclaircir sa voix, Jenny.

"Chut, ma chérie, oui c'est moi essaye de te reposer. Tu as fait un cauchemar, ce n'est rien." Répondit Lily dans un murmure, s'asseyant à ses côtés sur le Lit.

Jenny fronça les sourcils, elle se rappelait de légers flashs d'un rêve qu'elle avait fait et d'avoir été agitée et se débattant dans ses draps ; mais n'arrivait tout simplement pas à se rappeler de ce qui s'était passé.

Au bout d'une longue semaine éprouvante, fatigante et riche en émotions ; Jenny retrouva sa santé et son énergie d'entant. Et put recommencer à profiter de l'été. Néanmoins, toute bonne chose doit avoir une fin, et les vacances, comme toujours, se finirent très rapidement.

Jenny commença donc sa huitième année, 8ème Grade. A la fin de sa dernière année, Jenny avait dû choisir une deuxième langue à étudier pour cette année, en dehors du Français, elle avait eu le choix ente l'Allemand et l'espagnol ; pour ce faire, Jenny et les autres élèves avaient eu une heure de cours, pour voir une idée de ce qu'ils allaient apprendre.

Jenny avait été particulièrement attirée par l'Allemand et aurait voulu l'étudier avec un acharnement féroce et beaucoup de motivation et de passion. Mais, sa grand-mère avait été contre, et explicitement et avec un point de non-retour catégorique ; Jenny se souvenait combien Maria détestait cette langue et le pays et surtout les mauvais souvenirs que cela entrainait et engendraient. Maria avait été obligée de fuir l'Allemagne ainsi que l'Europe, à cause des Nazies. Et pour Maria, cette langue, restera à jamais la langue de l'ennemi.

Ainsi, Jenny choisit l'espagnol ; ce qu'elle ne regrettait absolument pas, car c'était aussi une langue très intrigante et passionnante, et une envie d'apprendre. Jenny eu très bientôt de bonnes notes dans cette matière et appris facilement.

Par contre, il y avait une matière que Jenny détestait par-dessus tout et auquel elle n'était pas très douée, mise à part les mathématiques ; était le sport. Et oui aussi étrange que cela paraisse, Jenny Calendar était d'une grande médiocrité concernant le sport, malgré qu'on pût observer dès le premier coup d'oreille que Jenny avait un corps de danseuse, et souple ; elle excellait en tout cas en gymnastique et la natation et le ping-Pong.

Ce que Jenny détestait par-dessus tout en sport était les sports dits de violence, tel que la boxe ou les sports de ballon, Jenny ne supportait pas de se faire renverser et de se prendre en pleine tête ou en plein ventre, un ballon, ce qui déclencha chez elle à un tel point, que Jenny déclencha une sorte de phobie du sport ; Néanmoins ce qui était étrange également , c'est que Jenny disait toujours qu'elle détestait le sport du moment où elle devait participer, mais qu'elle aimait regarder des matches de basket Ball ou de football.

Jenny adorait nager, et les cours de natation à la piscine municipal avec sa classe. Jenny était une très bonne nageuse avant même de savoir nager, Jenny n'avait jamais eu peur de l'eau et avait appris toute seule à nager, et à barboter seule dans l'eau ; à quatre ans Jenny savait déjà barbotter, ainsi que remuer ses bras et ses jambes comme un petit chien dans l'eau, et à sept ans, Jenny sautait dans la piscine et savait parfaitement bien nager, et accomplissez très bien la brasse.

Habitant près de San Francisco, et donc près de l'Océan Pacifique, et plus précisément près de la baie de San Francisco, Riggie emmenait souvent et surtout en été, Jenny et ses frères et sœurs pour qu'ils puissent se baigner.

Jenny continuait également, ses leçons de danse.

Pendant les vacances d'été, Jenny avait commencé à s'intéresser à la magie et la sorcellerie ; assise en tailleur dans le jardin, se concentrant attentivement, sur sa main, les pouvoirs sortant d'elle, l'énergie et la positivé, de l'essence de la vie, se connectant à la terre. Essayant de s'occuper d'une fleur, qui était lentement mais surement en train de mourir doucement ; Jenny s'en occupait tous les jours, essayant de motiver et stimuler la fleur à reprendre des forces, peu à peu face et grâce à ses efforts de magie blanche, Jenny réussit à faire renaitre la fleur.

Jenny s'apercevra beaucoup plus tard qu'elle avait un grand pouvoir de sorcellerie en matière de sorcière et magie blanche.

Mais cela épuisait Jenny de faire corps et associer l'essence à la terre, c'était des pouvoirs trop puissants pour une adolescente de treize ans, Jenny essayait de faire de la méditation pour se ressourcer des forces qu'elle perdait.

A la place, sa mère l'encourageait à réaliser des sortilèges plus simples, comme faire voler un crayon à quelques centimètres de son bureau. Jenny progressait petit à petit, mais étant extrêmement prudente, sachant pertinemment et grâce au conseil de prudence de sa mère et sa grand-mère, face à la méfiance de la pratique de la magie ; Jenny savait que ça pouvait vite dégénérer l'usage excessif de la magie et qu'elle pouvait vite perdre le contrôle.

La magie ne résout aucun problème de la vie quotidienne, ni grand problème émotionnel ou physique ; quoi que, il y avait certaines exceptions. Il pouvait y avoir une grande dépendance face à la magie, si certaines personnes pouvaient en utiliser avec excès ou devenir dépendant.

Frieda, qui était âgée à présent de six ans, regardait Jenny pratiquer certains sortilèges de magie ; A la grande joie de l'enfant, sa sœur pratiquait certains sortilèges sur elle pour l'amuser ; comme faire apparaitre des bonbons où des chocolats devant sa petite sœur ; à chaque fois Frieda éclatait de rire et de joie face à la magie. En applaudissement avec frénétique et bonheur ; répétant toujours "Encore ! Encore !"

Bien que Jenny ait grandit et était dans un état de grand éclat de rébellion, elle essayait plus que tout que les histoires qu'on lui avait racontées sur Angélus et les histoires bohémiennes de sa famille étaient un tissu simple d'histoires pour enfants, des légendes qui n'avaient pas vraiment existées ; Frieda adorait écouter ce genre d'histoire et voulait toujours que Jenny se joigne à ses jeux et lui disait toujours qu'à elle-deux, elles vengeraient leur peuple et traiteraient de poisson pourri, Angel.

Jenny était toujours fâchée et excédée d'entendre les sottises que sa sœur pouvait bien lui raconter, elle en avait tout simplement assez et commençait toujours à bouillonner doucement et silencieusement à chaque fois, prête à craquer à tout moment ; ce n'est qu'un jour alors qu'elle amusait sa petite sœur avec un sortilège ; et que Frieda profita de la bonne humeur de Jenny pour lui parler.

C'est à ce moment-là que Jenny finit par craquer ne pouvant plus se retenir. C'était définitivement la goutte d'eau, et surtout après que Frieda lui ait raconté une histoire de Peter Pan et des fées et d'un univers magique ; Frieda les larmes aux yeux, face à la colère de sa sœur, lui faisant briser et voler en éclats tout son enfance, ainsi que ses rêves de magie et de créatures magiques fabuleuses telle que les fées : Jenny cria que la vrai vie était loin d'être féerique, ni magique que les contes de fée n'excitaient pas sauf pour les enfants.

Frieda explosa en criant la montrant du doigt "Tu mens !"

Jenny cria particulièrement sur elle, l'attrapant frénétiquement ses doigts s'appuyant sur ses épaules et la secouant "Eh Frieda, grandit un peu. Bien sûr que je suis fâchée, tu refuses de grandir. Il faut grandir et je refuse de croire à toutes ces bêtises de gitans."

Frieda, à ses mots, parce que sa sœur était définitivement fâchée contre, elle et surtout qu'elle avait perdu un lien et que sa sœur, celle qui était Jenny, autrefois n'était plus là celle qui voulait toujours croire au surnaturel, n'était plus. Elle cacha ses yeux dans son bras et courut hors de la chambre de Jenny.

Lily avait tout entendu, essayant tant bien que mal de calmer Jenny et de séparer les deux sœurs ; peine perdue, elle était impuissante. Quand Frieda fut partie, essayant d'arrêter sa petite dernière voulant la consoler, mais la petite fille évita délibérément les bras de sa mère.

Lily tourna alors un regard dur, et désapprobateur vers Jenny ; lui reprochant tout ce qui venait de se passer et ne voulant certainement pas laisser passer cette occasion de punir sa fille, qui avait cherché les ennuis, et méritait d'être sanctionnée et d'avoir franchi une limite.

"Janna ! comment oses-tu parler à ta sœur de cette façon." Dit-t-elle en s'avançant vers sa fille, menaçante "Tu crois que tu es adulte ?"Poursuit-elle en élevant la voix faisant voir son point, puis baissant la voix d'un regard et d'un don déçu par sa fille, pensant que Jenny était beaucoup plus mature et responsable que cela, elle posa sa main sur sa poitrine essayant de se calmer "Mais tu as encore beaucoup à apprendre."

Lily se dirigea alors vers la porte s'éloignant et partie.

Jenny tremblait de rage et les larmes montèrent dans ses yeux, la gorge nouée et une boule de désespoir ; son estomac se retourna et monta à son cœur et sa gorge. Elle claqua la porte de sa chambre et se laissa tomber sur son lit, un enfouissant son visage dans son oreiller, étouffant un sanglot, et se laissa aller aux larmes brulant ses joues et coulant en abondance et lentement.

Elle n'était plus une enfant, désormais ; elle pouvait prendre soin d'elle. Malgré ce que tout le monde pouvait lui dire, elle était mature, savait penser et réfléchir par elle-même. Mais tout le monde l'ignorait ; elle croyait toujours en Angélus, mais ne voulait pas s'en occupait, elle voulait fuir tout ça. Et pour tous ceux qui se soucient encore à elle, pour qu'il reste confiant, elle doit dire à ceux qu'elle aime, ça va, ça va.

Mais Jenny ne pouvait laisser sa famille, et en particulier sa grand-mère et sa sœur, Nolwenn, dans ce monde de drame et de larmes ; elle ne peut les laisser. Elle veut croire en un avenir meilleur ; croire en un monde meilleur de confiance et d'amour.

Pendant qu'elle continuait à pleurer, ce qui semblait à présent, maintenant, depuis des heures ; Jenny entendit un grattement sur sa porte, un grincement ; son chien, Flora, essaya d'entrer, passant sa patte dans l'embrassure de la porte et passant sa tête et réussit à rentrer ; elle gémit doucement voulant attirer l'attention de sa maîtresse ; Flora avait senti le désespoir de Jenny et avait donc besoin de câlin.

Elle s'approcha doucement du lit ; et léchant la main de sa jeune maitresse, voulant se rapprocher un peu plus pour que Jenny se blottisse dans la fourrure du berger Allemand.

Jenny se blottie plus profondément dans la fourrure de son chien, s'apaisant peu à peu face au réconfort de son animal de compagnie et essayant d'être apaiser, et respira profondément dans un geste de réconfort se sentant mieux de minute en minute. Jenny sentit la patte de Flora contre sa joue et sa truffe contre son nez.


Jenny avait toujours un esprit d'adolescente rebelle et sa rébellion continuait toujours, de manière féroce et déterminée, elle voulait absolument faire ses propres expériences, elle-même, loin de sa famille, et aussi pour les embêter et les ennuyer ; leur prouver qu'il y avait d'autre chose que leur tradition familiale ; Elle faisait définitivement tout pour énerver et grincer des dans sa famille, qui la regarder faire d'un œil et des regard désapprobateur.

Jenny avait également voulu de nouveau changer de style vestimentaire ; la deuxième fois en un an. Elle fut attirée par la mode des mini-jupes, qui arrivait à la moitié des cuisses.

Nolwenn regarda la métamorphose de sa sœur avec inquiétude et anxiété, se demandant ce qui allait arriver à Jenny, et ce qui se passait dans son esprit et son psychique. Elle voulait parler avec sa sœur, essayait de l'entendre raison face à son comportement, essayant de la faire parler et de lui confier ce qui la tracassait. Et Nolwenn voulait tout faire pour le bien-être de Jenny ; et qu'elle se sente mieux.

Nolwenn savait ce qui s'était passée, et la dispute entre Jenny, leur sœur et leur mère. Nolwenn savait que Jenny traversait une phase difficile et voulait tout faire pour s'éloigner de ces esprits toxiques et presque du point de vue de Nolwenn manipulateur et néfaste.

Jenny s'échappait de cette terrible responsabilité qui pesait sur ses épaules depuis sa naissance ; donc Nolwenn essaya de parler avec sa petite sœur du mieux qu'elle put, de la comprendre et surtout de la soutenir ; elle ne voulait pas effrayer Jenny et surtout qu'elle commence à la voir comme une ennemie et qu'elle devient peu à peu vers le mauvais chemin.

Nolwenn essayait de dire à Jenny qu'il y avait d'autre façon de se rebeller, il y avait d'autre possibilité et que plus tard, Jenny pourra vivre plus loin de leur famille.

Pendant la pause de midi, après avoir mangé à la cantine ; Jenny était assise sur un banc réalisant son devoir de mathématiques, elle devait rendre impérativement dans l'après-midi. Il y avait un jeune garçon, d'une quinzaine année ; qui avait le même âge que Nolwenn, qui s'approcha de Jenny.

Ce garçon s'appelait, Jenny l'apprit lors de leur première conversation, Mohamed ; il était vêtu d'un jogging, vêtement de survêtement et d'un sweat, rouge foncé à capuche. Il avait le teint foncé, la peau couleur "beurre" comme dirait ses parents, il avait un accent d'origine Marocaine et Jenny devina que Mohamed devait venir des quartiers populaires, défavorisés de la ville.

" Eh Salut… Je t'ai souvent vu dans les couloirs. Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Mohamed."

Jenny, leva son regard de ses feuilles, au son de la voix et à l'acens. Elle sourit à l'adolescent devant elle.

"Bonjour." Murmura-t-elle, "Je suis désolée, mais je ne t'ai jamais vu ; mon prénom est Janna…" Quand elle réalisa son erreur en ayant oublié momentanément qu'au collège elle s'appelait Jenny, ou Jennifer comme ses professeurs l'appelaient, elle se mit à se racler la gorge devant sa bêtise et toussa du mieux qu'elle put pour cacher son embarra et surtout faire semblait qu'elle avait une poussière dans la gorge et pour que Mohamed croit qu'elle avait mal articulé ; le jeune homme la regarda avec inquiétude "Je veux dire, Jenny ; je m'appelle Jenny."

Jenny se sentit rougir face au regard qu'il lui lançait ; et d'un ton taquin et voulant la rassurer ; il dit "Et bien ravi de faire ta connaissance Janna-Jenny."

A ses paroles, Jenny rougit plus profondément, essayant de cacher sa rougeur derrière des mèches de cheveux qui encadraient son visage.

De loin, Nolwenn vit l'interaction entre sa sœur et le jeune garçon ; qu'elle connaissait, elle même très bien, et décida d'intervenir et de se mêler doucement à la conversation, voulant garder un œil sur lui ; et s'assurant et que Jenny allait bien ; car Nolwenn ne lui faisait clairement pas confiance, sachant que Mohamed était véritable délinquant.

Elle s'approcha du banc, Jenny qui aperçut sa sœur ; la repérant par-dessus l'épaule du jeune garçon ; elle interpella sa sœur, qui à la salutation, Mohamed se retourna vers l'ainée de Jenny :

"Oh salut, Nolwenn, comment vas-tu ? Je voudrais te présenter Mohamed."

En s'approchant de Jenny, elle déclara ; "Je connais, Mohamed, il est dans ma classe. Bonjour, je vois que tu as rencontré ma petite sœur." Répondit Nolwenn, et regardant d'un regard suspect, son camarade de classe d'un œil dur et sa voix dure en parlant à Mohamed.

Jenny avait observé et sentit, et n'avait pas manqué de remarquer le ton de Nolwenn, la regardant d'un regard interrogateur.

"J'aurais voulu savoir, si tu serais d'accord, Jenny pour que je te raccompagne après les cours ; bien sur tu peux avoir la compagnie de ta sœur." Dit-il en observant du coin de l'œil Nolwenn, dont il savait qu'elle risquerait d'intervenir et dont elle n'avait clairement pas confiance en lui.

"Oh oui d'accord ! très bien, j'en serais enchantée." Balbutia Jenny.

Mohamed se détendit face à la réponse de Jenny et déclara "Bon, ben, dans ce cas, à plus tard et bonne journée à toi, Janna-jenny." Dit-il en la taquinant, il fit un léger signe de tête à Nolwenn qui tenait ses livres contre sa poitrine "Et à plus tard en cours, Nolwenn." Elle acquiesça du regard.

"C'est Jenny." Murmura dans un souffle Jenny légèrement ébranlé et rougissant se demandant ce qui lui arrivait.

Quand il fut parti, Nolwenn se tourna vers Jenny et murmura :

"Janna ! Tu n'aurais pas dû faire ça, il n'est pas convenable, tu mérites mieux que ça ; je le connais très bien ; Mohamed est un véritable délinquant. Il risque de te faire faire des bêtises."

Jenny la regarda avec incrédulité "Ah bon ? Tu crois, pourtant, il m'avait l'air convenable." Murmura Jenny et plus pour elle-même, sachant tout de suite que de toute façon son rougissement n'était pas dû à de l'attirance où un léger flirt, mais plus parce qu'elle avait été ébranlée et bouleversée qu'un garçon, pour la première fois, s'intéresse à elle "De toute façon, je ne suis pas intéressée."

Les paroles de Jenny rassura Nolwenn en respirant de soulagement elle dit : "Bon au moins une bonne nouvelle, j'ai hâte de voir sa tête quand il va voir que tu lui résistes, crois-moi il ne supporte pas qu'une fille lui échappe ; il se sent trop virile et trop sûr de lui pour croire que des filles voient claire en lui ; car on ne peut pas dire non à Mohamed, le chef du gang des quartiers populaires."

Les yeux de Jenny s'écarquillèrent aux mots de gang et de délinquant, Nolwenn la rassura rapidement et ajouta tout de suite après "Mais t'inquiète pas, je serais toujours là pour te protéger."

Jenny sourit à cela.

Mais Mohamed n'était pas le genre de personne à renoncer à séduire une jolie fille ; certainement pas à une jeune fille aussi belle que Jenny ; et il ne voulait pas que celle-ci lui échappe, et surtout il ne s'avouait jamais vaincu et n'aimait pas être repoussé.

Il raccompagna donc comme il l'avait prévu, Jenny, jusqu'à chez elle ; Nolwenn se méfiant de lui, resta le plus près possible du couple. Elle ne l'aimait vraiment pas, et surtout ne supportait pas les regards de flirt et regard taquin, et de séduction vers Jenny, il essaya de mettre sa main et son bras vers son épaule ; Nolwenn réprima de répulsion et se sentit malade face à son attitude.

Jenny faisait tout pour lui résister, et essayait de s'éloigner de son étreinte et de ses mains.

Après avoir quitté la ville, Mohamed essaya de voler, un baiser à Jenny car après, ses tentatives d'esquiver les bras du jeune homme, et après qu'elle s'est sentit plus à l'aise avec lui, car il avait semblé abandonner cette tactique de séduction ; elle commença à parler de tout et de rien, de discuter de ce qu'ils aimaient en général en dehors des cours ; et elle évoqua certaine blague qu'elle avait apprise ; Mohamed éclata de rire à plusieurs reprises face à ses histoires drôles, et il se mit à pleurer de rire ;

"Où as-tu appris de telle bague ? Il faudra que je m'en souvienne."

D'un ton mystérieux et taquin et fermant ses lèvres l'une contre l'autre les scellant avec ses doigts et dit mystérieuse " Je ne peux pas gâcher tous mes secrets, et mes sources."

Mohamed prit tout ceci comme du flirt alors, l'embrassa, s'approchant doucement, d'elle et enroula ses bras contre sa taille ; mais Jenny se débâtie aussitôt, réagissant de manière effrayée et perplexe face à ce qui venait de se passer, ne comprenant plus rien et surtout ébranlée.

Face à ce qui venait de se passer ; Nolwenn intervient aussitôt, se plaçant entre Mohamed et Jenny.

"Bon ça suffit maintenant, laisse-là tranquille ! tu vois bien qu'elle n'est pas intéressée."

"Mais, elle avait l'air consentant, il y a quelques minutes, je croyais qu'elle…"

"Quoi qu'est-ce que tu croyais humm ?" Coupa Nolwenn, "Que tu es irrésistible, que toutes les filles vont te sauter dans les bras."

Mohamed avait cru voir une lueur dans les yeux de Jenny, un signe qu'il l'avait peut-être séduite, et il était stupéfait, il semblait qu'il avait mal calculé, c'était difficile pour lui de comprendre. Il avait essayé de reconstituer les évènements dans sa tête ; d'abord Jenny qui lui résistait et finalement abandonnant la séduction directe, Jenny s'était détendue et pour lui elle avait flirté. Il avait semblé que Jenny et lui avait été sur la même longueur d'ondes, elle lui avait souri, et cela avait semblé prometteur. Mais au moment où Mohamed avait laissé entendre quelque chose sur ses intentions, Jenny est devenue une adolescente nerveuse.

Nolwenn le regarda d'un œil noir, et menaçant, et il déglutie difficilement ; Jenny rompit le silence pesant et lourd autour d'eux, et déclara timidement :

"Plus qu'on est douce en dehors de la ville, je suppose qu'il est trop tard maintenant ; alors je propose que Mohamed nous raccompagne et ça s'arrête là, d'accord ?"

Nolwenn, regarda lentement sa sœur, acceptant à contre cœur.

Une fois de retour chez elles, sans aucun autre incident ; Mohamed, pensa rentrer chez lui vaincu. Mais, en apercevant sur le pas de leur porte un jeune homme ; Riggie et Lily encourageraient Mohamed à rentrer, et plus encore interrogateur et curieux de savoir qu'il était un camarade de classe de Nolwenn et qu'il était clairement intéressé par Jenny.

Au grand dam de Nolwenn et Jenny, Nolwenn poussa un long gémissement intérieurement. Mais le pire était encore à venir ; Riggie et surtout Enyos opposent certain dédain et une certaine méfiance face au personne non bohémienne, aux Américains et surtout des personnes d'origine noire afro-africain et des personnes d'origine de pays musulman.

Enyos était très critique et suspicieux et même très clairement hostile quand il rencontra le jeune Mohamed ; face à sa couleur de peau, son accent et ses origines et de plus sa façon de s'habiller qui n'était pas du tout approprié pour des jours de classe mais plus pour rester à la maison ou faire du sport - il y avait ces petits détails, et surtout sa haine racial, mais ce n'était pas tout, et cela n'était rien selon lui - car ce qui le choqua le plus était sa manière de parler ; qui était clairement pour lui un manque d'éducation, et il pouvait voir que ses parents le négligeaient et étaient très souvent absents.

Enyos était clairement contre, cette idée qu'il avait d'avoir un petit travail quand il aurait seize ans, pour gagner son argent de poche, et ce n'était pas ça qui le choquait le plus mais de savoir qu'il ferait un travail de serveur. Et de plus Mohamed n'était en aucun cas ambitieux ; et il pouvait de plus avoir une certaine mauvaise influence sur ses nièces et en particulier Jenny.

Non, non, ce garçon ne lui plaisait définitivement pas ; et ce qui était la goutte d'eau était qu'il méprisait totalement les lois de la nature, le cycle de la vie, la paix des esprits et la bonté de la nature et Mohamed avait un certain mépris pour les bohémiens, Gitans.

Riggie et Lily devenaient de plus en plus mal à l'aise au fil de la conversation, voyant que l'ambiance était tendue et la pièce devant de plus en plus épais et orageux. Ils commencèrent à avoir la même opinion qu'Enyos face à ce jeune homme, qui croyait au début qu'il était quelqu'un de bien et sans doute respectable pour leur fille.

En se détendant un peu plus face à la conversation ; Mohamed commis la grave erreur de révéler son véritable vocabulaire ; en jurant, et plaçant des mots grossiers à toutes ses phrases, ou à chaque début et fin de phrases.

Enyos fronça profondément ses sourcils devant cette attitude et ses yeux se formèrent en fente ; Lily retient son souffle en sachant ce qui allait arriver, et Riggie bouillonnait et jubilait en attrapant le jeune homme par le col ; et lui criant dessus.

"Ne t'approche plus de ma fille ! Tu n'es pas le bienvenu ici, jeune garnement ! Voyou !"

Et claquant la porte et puis prenant soin de la fermer à double tour.

Riggie et Enyos se tournèrent alors vers Jenny, là réprimandant.

"Mais à quoi pensais-tu ?"

"Mais papa, mon oncle, je ne pensais à rien je vous assure… Il voulait juste nous raccompagner." Balbutia Jenny, devant la colère de son père et de son oncle, impuissante.

"Justement tu ne penses jamais, Janna c'est ça ton problème." Répliqua Enyos.

Et ils lui crièrent dessus devant son manque d'irresponsabilité, devant son immaturité, face à son comportement dépravé, et carrément limite de l'acceptable, et Enyos la traita ensuite de trainée, que si elle continuait comme cela, elle en serait vraiment une ; quand Jenny balbutia face au ton cassant et la remarque blessante de son oncle, qu'elle n'était pas une trainée.

Et ils lui interdirent bien entendu de revoir ce garçon, et d'éviter de ramener des personnes comme ça chez eux, car c'était un grand déshonneur ; et ils pensèrent que Jenny essayait de les provoquer. Jenny était influençable et pouvait tombée entre les griffes d'un voyou ou d'un homme malhonnête, et ils répétèrent encore et toujours combien le monde moderne était dangereux et combien il était dépravé et influencé et était une véritable toxicomanie pour les jeunes d'aujourd'hui.

Enyos, menaça alors Jenny de la retirer de son collège si elle continuait à agir de la sorte, et non comme une jeune fille raisonnable et mature.

Riggie, quant à lui, considérait, Jenny trop jeune pour avoir des petits-amis.

A la fin de leur sermon, Jenny fut envoyée dans sa chambre en signe de punition, avec l'interdiction d'en sortir, ils s'étaient retenus alors de ne pas donner une bonne correction à Jenny, une fessée ou des gifles qui la feraient envoyer contre le mur pour qu'il lui en redonnait une autre ; Nolwenn était restée aux côtés de sa sœur pendant toute la durée où Mohamed avait était là et était témoin de la colère de son père et de son oncle.

Jenny monta les escaliers jusqu'à sa chambre, avec l'aide de Nolwenn, qui la suivait toujours. A partir de là, elles eurent un cœur à cœur, de sœur à sœur, Nolwenn essaya d'encourager Jenny à parler. Elle vida autant que possible ses émotions, combien elle étouffait, combien il lui était difficile de vivre avec cette prophétie et le poids des ancêtres et de l'honneur de leur famille sur les épaules et sur le dos.

Combien, elle avait souhaité les provoquer, mais bien sur l'accident avec Mohamed n'était pas du tout sa faute, en vérité elle aurait voulu s'en servir pour plus tard pour faire honte à ses parents, mais ce qui c'était passé ce soir elle ne l'avait en toute honnêteté pas souhaité que cela se produise.

Nolwenn écouta Jenny sans jugement, elle la prit dans ses bras pour la consoler et lui montrer son soutien, c'est ainsi que la première période de l'année se terminait pour Jenny. Le reste allait s'écouler le plus normalement possible et sans accident.


Au fil de l'année, Jenny continua toujours à se transformer corporellement, elle n'avait plus rien avoir à une jeune pré-adolescente, ou une petite fille, elle s'était considérablement affinée et avait, bien sûr, pris beaucoup de centimètres. Et ses hanches étaient plus fermes et rondes, son bassin s'était développé, ainsi que sa poitrine, qui avait grossis et était à présent ferme et ronde ; Maria, lui disait toujours qu'elle avait une belle poitrine. Elle s'était amincie, l'os de sa clavicule à travers son dévolté lui donnait un certain charme.

Jenny ne l'avait pas encore remarqué, mais beaucoup de garçons la regardaient ou se retournaient sur son passage, elle faisait semblant de ne pas l'avoir vu ou feignait l'indifférence ou elle ne s'en occupait absolument pas.

Jenny voulait toujours néanmoins porter des jupes courtes et essayait de ressembler à une jeune fille de son âge.

L'année scolaire, était à présent terminée, et c'était à nouveau les vacances d'été, et Jenny venait maintenant d'avoir quatorze ans. Elle avait beaucoup grandi durant ces deux dernières années ; de ses douze ans à ses quatorze ans, en deux ans, elle a eu une importante poussée de croissance, de dix centimètres.

Nolwenn venait de la mesurer sur leur mur dans un coin de leur chambre, comme elle le faisait tous les ans.

En discutant, Jenny venait de suggérer quelque chose à sa sœur, qui lui passait dans la tête depuis pas mal de temps maintenant :

"Tu sais, Nolwenn, j'aimerais beaucoup que tu m'appelles Jenny désormais et plus Janna ; du moins quand on est que toutes les deux ou au collège." Jenny voudrait de toutes ses forces que son identité de Jennifer "Jenny" Calendar devienne entièrement sienne, elle ne voulait plus s'appeler, Janna Kalderash. Et elle voulait que Nolwenn accepte et approuve et participe à sa nouvelle identité ; du moins dans la vie du monde moderne, elle était toujours Jennifer Calendar puisque que Riggie, à sa naissance, l'avait inscrite à l'état civile, à la mairie sous ce nom.

Nolwenn sourit doucement et hocha la tête en regardant profondément dans les yeux bruns de Jenny "Bien sûr c'est comme tu veux… Jenny, dans tous les cas, il ne faut rien dire à Père ou Mère, ils risquent de ne pas être très contents."

Jenny acquiesça et prit Nolwenn dans ses bras, dans une lourde étreinte.

Pendant ce temps, alors que Jenny grandissait et prenait doucement de l'âge, ses frères et sœurs aussi en prenaient également, et vieillissaient ; Nolwenn avait à présent seize ans. Pendant que leur frère, Thomas, venait d'avoir dix-huit ans, il avait arrêté l'école deux ans plus tôt et travaillait dans la construction de bâtiment, en tant que maçon.

Quant à Katja, elle venait, quant à elle d'avoir vingt ans ; Katja aussi avait arrêté les cours, quatre ans auparavant, pour aider leur mère à la maison et s'occuper des jeunes enfants du clan. Et pour elle, son âge était synonyme de réjouissance et de bonheur, car cela voulait dire qu'elle avait enfin atteint l'âge où elle était enfin prête à se marier.

Elle allait, en effet, se marier avec un homme un peu plus âgé qu'elle, que la chamane et son oncle avait choisi pour elle ; ce serait, aux yeux de Jenny, un mariage de raison.

Alors que Katja avait vingt ans et était sur le point de se marier, Damien, lui aussi était déjà marié, il était à présent âgé de vingt-deux ans et était père d'un petit garçon d'à peine cinq ans.

Damien avait arrêté l'école, comme Thomas et Katja, à seize ans, pour aider son père à s'occuper des moutons.

Katja allait se marier pendant l'été, ce sera une grande cérémonie, qui allait durer sept jours ; Katja, et Lily s'occupèrent des derniers préparatifs pour sa robe de mariée, qui était en peau de Dain et un tissu très léger, la couleur de la robe était blanc crème avec, sur le bas de la robe, des motifs beige foncé, couleur marron claire, soigneusement brodé, le col de la robe n'arrivait pas jusqu'à la gorge, ce qui laissait entrevoir sa clavicule et la chair de son cou.

La robe que Katja porterait était pleine d'histoire et appartenait à Lily, quand elle s'est elle-même mariée avec Riggie, mais contrairement au mariage de Katja, le leur avait été un mariage d'amour.

Jenny avait observé les séances d'essayage de la robe de sa sœur, et l'avait regardée avec envie ; Jenny aurait tellement aimé pouvoir porter la robe qui avait appartenue à sa mère, et qu'elle puisse lui appartenir et la revendiquer de droit ; mais malheureusement la tradition lui interdisait et lui dictait que ce n'était pas possible ; car la robe de mariée de leur mère devait revenir à la fille ainée des enfants ; et bien sûr Jenny n'était pas l'ainée de ses sœurs.

Le grand jour était enfin arrivé ; Katja était revêtue de sa robe de mariée ; et ses longs cheveux bruns étaient relevés et tordus en plusieurs tours de mèches contre sa nuque, et fixer avec des épingles, quelques mèches encadraient son doux visage. Elle avait une taille mince, comme une guêpe, qui était encore plus pressée à cause de son corsée porté pour le mariage, pour encore plus l'affiner ; fixer dans les dos grâce à des lacerts.

Nolwenn et Jenny aidaient à la préparer, en l'encourageant à manger du poisson fumé et une tisane fumante pour faire disparaitre ses maux d'estomac ; ainsi la détendre. Katja était légèrement nerveuse et oppressée, ne connaissant pas très bien son futur mari, ne l'ayant vu qu'en de rares occasions.

Les filles furent autorisées à rester avec leur sœur jusqu'au moment où Lily et Maria apparurent dans la tente et leur demandèrent de sortir ; dehors la musique avait déjà commencé à jouer.

Jenny et Nolwenn prenaient place sur le banc qui leur avaient été attribué ; en se tournant vers Nolwenn, Jenny lui demandant dans un murmure ;

"Pourquoi Katja se marie-t-elle à cause d'un mariage arrangé ? On dirait qu'elle ne veut pas se marier du tout."

Nolwenn essaya de lui expliquer, en rapprochant sa tête de Jenny et regarda discrètement autour d'elles pour s'assurer que personne ne les écoute "Tu te trompes, Jenny, Katja a vraiment envie de se marier, mais elle a peur car elle ne connait pas encore son futur mari. Et puis tu sais bien comment est notre oncle, il voulait que Katja se marie, alors il lui à trouver un mari digne d'elle puisqu'elle n'a tout simplement pas réussi à s'en trouver un. »

Jenny murmura combien c'était injuste pour leur sœur. Ce dont Nolwenn acquiesça, et chuchota que c'est ce qui les attendaient toutes les deux, si elles ne partent et ne s'éloignent pas de leur famille et du peuple des bohémiens. Pour Jenny, c'était une raison de plus pour s'enfuir.

Jenny et Nolwenn étaient habillées de robes blanches, assorties à la robe de Katja, en bretelle, avec des fleurs des champs dans leurs cheveux.

Un mariage bohémien, étant en quelque sorte le même qu'un mariage normal du monde moderne, sauf pour certaines pratiques et autres vœux et coutumes bohémiens ; Katja devait formuler ses vœux d'obéissance à son mari, et rester fidèle, dans n'importe quel cas où crise de leur vie maritale.

Le mariage est accompli par un membre de la tribu, qui fait profession de marieur, ainsi qu'avec l'aide de la chamane, suivant le rite du pays où elle se trouve, cette cérémonie n'oblige pas l'homme envers la femme, mais lie seulement la femme à l'homme, qui peut la chasser quand il lui plait.

La cérémonie du mariage à lieu comme ceux-ci ; le bohémien accompagné de sa fiancée, parait devant le chez de la tribu, qui leur demande à tous deux combien d'années ils veulent rester unis ; « Ce que le destin prononcera » répond le futur époux. On fait alors rentrer les deux fiancés, dans un cercle tracé sur le sol, et le bohémien jette en l'air un vase de terre, qui, retombant, se brise en plusieurs morceaux ; le nombre de morceaux désigne le nombre d'années pendant lequel les époux devront demeurer ensemble ; mais c'est plus un symbole qu'autre chose, alors qu'autrefois c'était pris au pied de la lettre.

La cérémonie se déroula dans les meilleurs auspices.

Pendant le repas du mariage ; autour du feu de champ, pour le banquet ; Katja et son époux, Jacob, cassèrent chacun une assiette au début du banquet, car, selon les coutumes gitanes, cela porte bonheur aux jeunes mariés.

Il y eut des discours, de la danse, de la musique, ainsi que des jeux ; l'heure du coucher du soleil pendant ces sept jours ; Katja et Jacob quittèrent tous deux la cérémonie pour la nuit.

Durant les évènements de la fête ; Katja avait eu des moments avec ses sœurs et sa mère ainsi que leur grand-mère ; elles pouvaient ainsi parler de femmes à femmes ; c'était ces moments que Jenny préférait, car pour elle, danser et chanter toute la journée, devenaient de plus en plus las.

Jenny et Nolwenn avait beaucoup aimé le mariage de leur sœur ; à chaque jour en début de journée, un groupe d'homme, portant un tapis, trappant dessus la mariée et le marié, pour qu'ils s'embrassent devant tous les invités ; et échangèrent des baisers.

Finalement, les sept jours s'écoulèrent et ce fut la fin de la célébration. Les vacances reprirent son cours, jusqu'à la rentrée des classes.

Jenny fit sa rentrée en neuvième année, 9ème Grade, c'était une année extrêmement importante et surtout qui s'annonçait intense en matière de devoirs et de notations et stressante, sans aucune pause pour s'amuser où se détendre, car à la fin de l'année, Jenny allait passer son brevet des collèges.

Quand, Jenny se rendit finalement compte qu'il y avait quelques garçons qui étaient attirés par elle, et la suivaient toujours du regard ; ils étaient attirés comme des abeilles devant une magnifique rose, au pollen sucré et attirant les insectes les plus avides de miel.

Jenny se rendit finalement compte et réussi à comprendre et traduire ce pourquoi elle rougit, ou balbutie, et ne trouve point ses mots ; quand un jeune homme lui parle ; ce n'est pas parce qu'elle est amoureuse ou attirée physiquement ; c'est parce qu'elle est tout simplement impressionnée et légèrement ébranlée qu'un garçon s'intéresse à elle, et surtout à une fille comme elle ; surtout elle était très intimidée et perplexe face au sexe opposé pour l'instant et n'avait pas trouvé de garçon ou eu un coup de cœur pour personne.

Elle était effrayée de ce que ses parents pourraient penser de tout ça, en particulier le reste de sa famille. Ses rougissements signifiaient sa gêne et sa peur, mais aussi son désir de plaire et qu'on l'aime pour ce qu'elle était.

Jenny trouva des garçons assez sympathiques et très timides comme elle ; mais cela en restait généralement là.

Mais un jour, sa confiance en elle, que Jenny avait réussie à acquérir grâce à sa sociabilisation et le fait qu'elle parle et communique avec d'autres personnes, s'était un jour dissipé et peu à peu évaporé, pour se fondre et disparaitre au plus profond d'elle-même.

Nolwenn avait remarqué le changement soudain de comportement de Jenny, passant de la jeune fille un peu plus sûre d'elle, à une adolescente effrayée et peureuse et très timide, se refermant dans sa coquille.

Nolwenn se posa alors des questions, se demandant ce qui avait pu provoquer cela ; une rencontre avec un garçon qui s'était mal passée ; leur oncle Enyos qui avait de nouveau disputé Jenny, elle ne savait pas.

Le fait est que cela était un peu des deux ; Jenny avait dû faire face à un garçon aux mains baladeuses et avait voulu la coincer dans un couloir, effrayée et à pleurer, Jenny l'avait frappé, et c'était enfuie ; pleurant et tremblant pendant tout un cours d'histoire, sa professeure l'avait emmenée à l'infirmerie et avait encouragé Jenny à parler.

Grace au bon soin de cette enseignante, qui avait pris l'initiative et l'alerte et les signes de Jenny très au sérieux, la prit sous son aile, et plus tard Jenny déclarera que cette femme l'avait sauvée, et qu'elle était une sorte de sainte envoyée à elle pour la protéger et le courage de Jenny qui ne voulait pas devenir une victime, à cause d'un monstre pervers, avait décidé d'avouer ; et le garçon fut renvoyé sans conseil de discipline.

Enyos avait crié après sa nièce pour son comportement jugeant qu'elle était responsable et surtout il en avait plus que marre de devoir répéter sans cesse les devoirs que Jenny avait envers leur peuple.

A partir de ce jour, Jenny se mit peu à peu dans une bulle, elle changea radicalement de comportement, en changeant à nouveau de style vestimentaire ; s'habillant en pantalon et gros pull ou jupe avec des gros collants.

Jenny devenait de plus en plus invisible, face au reste de sa classe, et les garçons cessèrent alors de la trouver séduisante ou jolie.

Jenny avait également changé de coiffure, en laissant ses cheveux détachés et en apportant une grosse mèche de long cheveux brun près de son visage, cachant, ainsi un de ses yeux.

Jenny était de plus en plus timide, et se mordre constamment l'intérieur de sa lèvre inférieure, et ronger quelques bouts d'ongles.

Jenny s'était mis en tête que le temps de la rébellion et sa crise d'adolescence était terminée, et voulait à tout prix rendre fiers ses parents, ainsi que sa famille et bien sûr, son oncle.

Elle se préoccupa constamment de ce qu'ils pensaient et disaient de son comportement ; elle était heureuse quand ils étaient fiers d'elle et quand ils étaient mécontents, elle devenait anxieuse et stressée.

Nolwenn épaula du mieux qu'elle pu sa petite sœur, en l'encourageant à réussir cette année et d'avoir de bonnes notes, pas seulement pour leur famille, mais elle-même, et elle seule. Pour que Jenny soit fière d'elle-même.

Peu à peu, cette crise plus qu'inquiétante et stressante, Jenny repris confiance en elle et en ses capacités, mais ne repris pas entièrement confiance.

Jenny suivait des cours d'option d'informatique et s'intéressa de plus en plus à la technologie ; c'était comme une passion pour elle, mais au tout début, sa motivation était surtout pour ennuyer sa famille. Mais peu à peu, c'est devenu quelque chose qui pouvait lui donner et lui apporter, le spiritisme auquel elle était habituée depuis qu'elle était enfant et toute petite, auquel elle lui apportait des nouvelles idées dont elle n'avait jamais pu rêver, dans ses rêves les plus fous.

La recherche d'articles qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans les livres, les sites de discussions où on peut débattre de n'importe quel sujet ; de politique, de religion, de santé… Sans être reconnu. Cela apportait une nouvelle liberté et d'autres connaissances, libre de penser car dans un livre, il n'y a qu'une seule connaissance, un seul avis, alors que sur internet plusieurs dizaines d'articles différents sur plusieurs points de vue différent apparaissent et donc on peut choisir l'avis qui nous convient, cela nous permet de faire nos propres choix, nos propres découvertes et choisir nous-même notre opinion.

Un nouveau monde, un monde moderne était en train de se créer.

C'était après tout cela que Jenny était destinée à créer, l'informatique était peut-être un nouveau but dans la vie ; peut-être pourra-t-elle en faire son métier, trouver au moins une branche d'activité dans ce domaine.


Le reste de l'année scolaire, ainsi que les évaluations de fin d'année pour remplir les bulletins de notes ont été très éprouvants, ainsi que le stress et la précisons des examens finaux ; finalement, tout s'est déroulé comme il se devait et le temps passa extrêmement vite, alors que sur l'instant dans l'esprit de Jenny, tout s'était déroulé avec une lenteur atroce et délibérée, comme si son cerveau avait été mis sous sédatif et mis sous arrêt de temps.

La fin des examens fut pour la mi-Juin, et finalement ; les vacances d'été suivirent peu de temps après ; Jenny fêta alors son quinzième anniversaire et comme la tradition et la routine de l'anniversaire qui impliquaient à Jenny et Nolwenn de prendre leur mesure.

Nolwenn plaça Jenny contre le mur et la mesura, en faisant bien attention à ce que sa sœur ait les pieds collés au sol, et que son dos soit bien droit et contre le mur : en examinant les mesures prises entre l'année précédente et cette année, Nolwenn déclara :

"Oh regarde, comme tu as grandi sept centimètres et demi en un an. Tu deviens aussi grande que moi, petite sœur, regarde, tu me dépasses d'au moins deux ou trois centimètres déjà."

Nolwenn rit en soulignant le point de "petite sœur", bien que maintenant Jenny ne soit plus si petite, Nolwenn avait arrêté de grandir, il y a maintenant deux ans, elle avait à peine pris que quelques millimètres, ayant eu comme Jenny des poussées de croissance.

"Je pense qu'à présent, tu grandiras plus beaucoup, regarde, tu as pris dix centimètres en deux ans et sept en seulement un an ; t'as vraiment eu de grosses poussées de croissance. J'avais ton âge que j'ai arrêté de grandir, je n'ai pas pris deux centimètres en deux ans."

Pour souligner ses points de vue et ses faits, Nolwenn se plaça devant Jenny en observant leur différence de taille, plaçant sa main entre le haut de leurs têtes ; ce qui montra à Jenny qu'elle était un peu plus grande que sa sœur, et l'avait, de quelques centimètres, dépassé.

Quand elles restèrent silencieuses ; Quand soudain la porte de leur chambre s'ouvrit sur Thomas et les deux sœurs tournèrent la tête au même moment ; Nolwenn fit un pas en avant, sur la défensive et un regard réprobateur sur le visage, en croisant les bras sur sa poitrine un regard de défit dans les yeux :

"On s'annonce avant de rentrer dans la chambre d'une jeune fille ou de sa sœur." Expliqua Nolwenn, qui apparemment leur frère n'avait pas compris le principe, elle demanda ensuite, pourquoi Thomas les dérangeait-il alors qu'avant, il n'avait jamais franchi leur porte "Qu'est-ce qui t'amène dans notre chambre ? Et qu'est-ce que tu veux ?"

Thomas balbutia des excuses, en bégayant, devant le regard interrogateur et fâché de ses sœurs, et finalement réussi à dire qu'il était venu apporter une lettre à Jenny. Et après avoir remis la lettre, il partit sans plus tarder en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.

C'était Nolwenn qui avait pris la lettre des mains de son frère ; Jenny se demanda qui pouvait bien lui écrire et surtout pendant les vacances, cela devait être une lettre de la plus haute importance, en effet il y avait le logos de l'Etat, de l'Education et de l'instruction, c'est alors que l'idée vient à Jenny que c'était peut-être les résultats de ses examens qu'elle avait tant attendus et craint la réponse et avait attendu avec angoisse, la réponse était enfin arrivée à presque un mois d'attente.

Nolwenn s'assit sur son lit, avec les mêmes pensées que sa sœur, et les mêmes craintes ; Jenny s'assit à côté d'elle, les mains tremblantes et son cœur battant la chamade, elle réussit à ouvrir l'enveloppe ; avec les résultats à l'intérieur ; ainsi que la confirmation et la déclaration si oui ou non elle avait eu ses examens…

Jennifer Maria Calendar : a obtenu son brevet des collèges avec la Mention Bien.

Jenny souffla de bonheur et allaita de choc, le fait d'avoir une mention était pour le moins inattendue pour Jenny, alors que ses professeurs lui avaient dit à maintes reprisse que son niveau en classe était plus que suffisant pour en décrocher une, mais c'était très difficile d'en avoir une et encore moins d'arriver au niveau "Assez Bien" , Nolwenn fit de même après avoir regardé par-dessus l'épaule de sa sœur ; elles se sourirent de joie, avec des cris et des pleurs hystériques ; Jenny n'arrêtait pas de murmurer contre l'épaule de Nolwenn "Oh mon Dieu ! oh mon Dieu."

Nolwenn regarda de plus près les notes obtenues de Jenny en inhalant de joie devant les notes brillantes de sa sœur "Avec des résultats aussi brillants avec ta mention Bien, tu seras tranquille au lycée, tu pourras étudier les matières que tu veux." En levant le visage vers sa sœur, elle murmura avec émotion "Je suis si fière de toi." Et enroula ses bras autour du haut du dos de sa sœur, qui enfouit son visage dans son cou.

Après quelques minutes enlacées, se balançant et se berçant dans les bras l'une de l'autre, Jenny finit par se détacher légèrement en disant dans un souffle "Il faut prévenir maman et Bunica."

Nolwenn acquiesça en accord avec Jenny en murmurant "Tu as raison, elles seront folles de joie j'en suis certaine."

Elles coururent toute les deux dans les escaliers, jusqu'à la cuisine, où elles savaient où se trouvaient Maria et Lily ; Nolwenn commença à crier d'excitation de bonheur, ne pouvant contenir son adrénaline et ses émotions.

"Maman ! Bunica ! Janna a reçu de bonnes nouvelles par la poste… Elle a eu ses résultats de son brevet." Nolwenn sautilla d'impatience dans la cuisine, Jenny lui lança un regard réprobateur, en lui disant silencieusement que c'était à elle d'annoncer la bonne nouvelle.

Maria était assise devant la table de la cuisine tandis que Lily était devant son plan de travail et levier en train d'éplucher des légumes, pour le repas du soir ; quand elles entendirent les bruits de pas précipités ainsi que les cris de joie et les paroles d'excitation ; elles se retournèrent toute les deux, levant la tête devant Jenny et Nolwenn qui avaient fait irruption dans la cuisine.

"Oui, maman, j'ai une bonne nouvelle." Déclara Jenny, essayant d'expliquer son état de bonheur, et son excitation, et de perte de contrôle "... J'ai eu mon brevet avec Mention Bien."

A ses mots, Maria et Lily ouvrirent de grands yeux, la bouche ouverte, en allaitant toute les deux à l'unisson et au même instant, sous le choc et de bonheur.

"Oh mon Dieu, Janna tu l'as bien mérité, si tu as eu une mention c'est que t'as du bien travailler ; et je suis sûre que tu l'sa amplement mérité." Déclara Lily en s'essuyant les mains humides contre son tablier, s'avançant vers sa fille, elle prit son visage dans ses mains, et l'étreignit de toutes ses forces lui faisant ainsi passer ses félicitations, la joie d'une mère, ainsi que sa fierté, et tout son amour, ainsi qu'elle espérant rattraper son retard et sa négligence des quelques années passées jusque-là. Elle lui chuchota "Je suis si fière de toi."

Maria se leva, également, l'émotion brillait dans ses yeux, son visage et sa voix s'étaient enfin arrivés la fierté qu'elle attendait depuis des années pour Jenny, pour la fin de ses études "Ta mère a raison tu l'as amplement mérité, je suis fière de toi, Janna."

En s'avançant vers Jenny, elle étreignit en doucement et lui offrit de multiples câlins et invita Nolwenn à se joindre à elle et Jenny ; ses deux brillantes petites filles. En chuchotant au bout de quelques minutes les larmes de joie, brouiller sa voix et menaçait de tomber.

"Il faut prévenir ton père, il va être fou de joie et si fier…" Elle marqua alors une pause en grimaçant intérieurement en sachant ce qui allait sortir de sa bouche "Quant à ton oncle, il va peut-être ne pas être aussi ravit, mais je suis sûre qu'il sera fier de toi."

Quand Riggie apprit la nouvelle des résultats de Jenny, il fut absolument submergé de bonheur et de félicité ; il gonflât sa poitrine de fierté, et étreignit avec force sa fille, en lui murmurant tout le bonheur du monde et de la réussite. Quant à Enyos, comme il fallait probablement s'y attendre, il ne montra aucune émotion, son regard dur et sans preuve d'émotion, et froid, comme à l'accoutumé. Enyos n'était pas vraiment heureux ou ravi des résultats de sa nièce, mais feignit l'indifférence ; en marmonnant néanmoins des "Félicitations".

Quand la rentrée scolaire reprit, Jenny était devenue une lycéenne, et le niveau était donc plus élevé qu'en classe de collège, bien sûr, elle continua d'étudier l'informatique, l'histoire, la physique-chimie ; ainsi que le français et l'espagnol ; mais voulu apprendre une nouvelle langue, une langue morte ; le Latin, qui la fascinait depuis un bon bout de temps.

Elle apprit des textes anciens, pour les traduire en anglais, et appris des mots qui trouvaient leur source dans le latin et qu'on utilisait dorénavant, aujourd'hui en français. Elle apprit aussi la mythologie romaine, ainsi que la civilisation.

Ce que Jenny préférait par-dessus tout était la traduction, comprendre des vieux textes, ainsi que déchirer des mots.

Elle passa donc, trois années de suite à apprendre cette langue morte merveilleuse, qu'était le Latin et ses connaissances linguistiques mortes ou vivantes lui seront d'un réel secours et d'une grande aide pour plus tard, dans un avenir proche. Et Jenny continuera à apprendre quelques mots Latin, par correspondance ou, dans des vieux livres de textes troués à la bibliothèque. Elle ne voudra en aucun cas que son Latin se rouille, ou oublie tout ce qu'elle a appris.

Malgré les apparences, Jenny avait énormément de soif de connaissances.

Durant ses trois années de lycée, Jenny du se préparer aux examens finaux pour le baccalauréat, et la fin de ses études secondaires, pour pouvoir, oui ou non, poursuivre ses études à l'université. C'était très épuisant et éprouvant, mais Jenny, ne verra pas le temps passer

Mais un jour, un jour bien sûr que Jenny savait qui arriverait, mais ne voulait pas en être confrontée tout de suite, car craignant dans ces conditions d'être seule, et livrée à elle-même. Son destin et sa vie quotidienne fut chamboulée par une crise et un bouleversement familial, qui mit tout le monde en émois et provoqua un orage au sein du clan familial de Jenny ; durant l'été de ses seize ans, où elle fut témoin d'une violente et bouleversante et impressionnante dispute entre Nolwenn, Riggie et Enyos.

Nolwenn avait à présent dix-huit ans, et avait obtenu d'excellentes, brillantes notes à ses examens de fin d'études et avait réussi en tant que tel à rentrer et à proposer sa candidature dans une école d'infirmière, à l'école de la croix rouge, tout ceci dans le plus grand secret, en attendant des réponses positives à ses demandes d'admission.

Dans la famille, personne, - sauf Jenny - ne s'attendait à ce qu'une fille, ou un membre du clan Kalderash poursuive ses études après le secondaire ; Nolwenn les avait tous mis devant le fait accompli.

Elle s'était précipitée après la dispute, et le fait qu'elle soit renvoyée de la maison par son oncle, dans sa chambre et avait emballée ses affaires. Jenny la regarda faire les larmes aux yeux et pleine d'émotion en sachant que ce jour arriverait d'un moment à l'autre. Elles descendirent les escaliers en silence ; en entendant Enyos dire à Riggie :

"Voilà ce que c'est de l'avoir trop gâtée et de l'avoir laissée aller dans un collège normal, tu n'aurais jamais dû faire ça, regarde où on en est. Elle va déshonorer notre famille et le clan, elle défit les traditions."

Nolwenn voulait passer une dernière fois dans la cuisine ; sa mère était en train de pleurer, Maria assise à côté d'elle essayant d'effacer ses pleurs et la consoler.

"Maman, Bunica, ma discision est prise, je m'en vais ; j'espère que vous me pardonnerez un jour, mais je veux tellement devenir infirmière."

Lily leva les yeux en entendant la voix de sa fille, et essaya de refouler ses sanglots, mais échouât lamentablement et à la place étouffa des hoquets, elle se leva et prit Nolwenn dans ses bras et lui murmura "Vas-y ma fille, malgré ce que tu nous fais subir en ce moment je suis toujours fière de toi, c'est ta décision, et tu seras toujours mon enfant. Pars et vas réaliser ton rêve. Fait attention à toi et ne provoque plus la colère de ton oncle"

Lily, passa ses doigts dans les cheveux de Nolwenn, et sur ses vêtements pour les arranger sans qu'il y ait des plis, elle posa un baiser sur son font et ses joues. Pendant ce temps, Maria s'avança silencieusement vers Nolwenn, et cette dernière la vit s'approcher en regardant par-dessus l'épaule de Lily.

Elles se sourirent avec timidité et hésitation ; Maria finit par prendre Nolwenn dans ses bras ; "Tu seras toujours la bienvenue dans cette maison, on est fier de toi. Tu deviendras une excellente infirmière." En disant ses mots, elle lui tendit un livre de sortilèges spécialisés dans le médical et la guérison "Tiens cela pourra te servir." Elle pressa doucement ses lèvres contre la joue de sa petite fille, restant un long moment comme ceci, et dit doucement " Fait attention à toi, Ne t'inquiète pas, ton père est sous le choc pour l'instant, mais il n'est pas vraiment fâché contre toi, et il t'accueillera de nouveau volonté à la maison, c'était un choc pour lui, tu aurais pu nous le dire bien avant… Par contre ton oncle, je ne crois pas qu'il soit enclin à le faire."

Nolwenn répondit avec émotion, des larmes brulèrent ses yeux "Bunica, je suis désolée de vous avoir caché la vérité, je voulais être certaine d'être prise, et je savais que vous alliez tout faire pour m'en empêcher si je ne vous mettais pas devant le fait accompli."

Maria hocha la tête en signe de compréhension, ensuite elle ajouta d'une voix ferme et chassant son émotion naissante "Allez dépêche-toi de partir, il est temps."

Nolwenn, partie, accompagnée de Jenny, jusqu'aux grilles du jardin ; Nolwenn se tourna ensuite vers Jenny, et sans un mot, la pris dans une étreinte, enroulant ses bras autour du corps fragile et mince de Jenny ; Jenny essaya de ne pas sangloter devant tant d'émotions et les évènements précipités et le quasi fuite de sa sœur ; elle sentit Jenny se raidir et tremblait et lui dit dans un murmure :

"Chut, ça va aller, rappelle-toi que je pourrai t'accueillir bientôt, on reste en contact ne t'inquiète pas, je ne te laisse pas tomber."

Jenny acquiesça, voulant rester près de Nolwenn ; mais la voix de son oncle l'appela d'une voix ferme et sans réplique lui disant de rentrer tout de suite. Et Jenny se détourna à contrecœur de sa sœur.

Jenny reçu régulièrement des lettres de Nolwenn qu'elle ouvrit en cachette sans que son oncle se doute de quoi que ce soit, lui faisant savoir comment se passent ses cours d'infirmière, et ses n'ombreux travaux pratiques sur des mannequins ; ainsi que des stages qu'elle devrait effectuer.

Jenny continua d'aller au lycée, travaillant dur et sans relâche ; ne sachant pas que la santé de son père se dégradait lentement au cours de l'année qui s'écoulait. En effet, depuis toujours ou depuis l'âge adulte précisément, Riggie eu des problèmes de santé assez importants ; comme des fortes poussées de montées de tension et de problèmes artériels ; qui engendrât plus les années avançaient et plus il vieillissait des problèmes cardiaques.

Jenny ne fut pas au courant, ne fut au courant de rien totalement inconsciente se jetant sans relâche dans ses études ; mais appris grâce sa grand-mère, qui était d'une inquiétude folle pour son fils et un point culpabilise d'inquiéter ainsi sa petite-fille, mais ne voulait rien lui cacher, les problèmes que son père devait endurer, pendant l'hiver. C'est à cet instant, face à ses mots qui résonnent dans sa tête, Jenny se figeât, ses mains tremblaient et tout son corps se redit d'incrédulité et de désespoir, se plongeant ainsi dans la culpabilité, face à son égoïsme trop occupé dans sa tâche de réussir elle en avait oublié sa famille et son bien-être.

Elle confronta ainsi sa mère et son père, complètement désespérés et l'émotion qui se lisait dans son visage, et l'émotion qui menaçait de la submerger et de l'engloutir tout entier à cause de ses tremblements de son corps.

Lily lui asura que ce n'était rien qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète et que Riggie voulait plus que tout que Jenny ne soit au courant de rien pour qu'elle poursuivait ses études et réalise son rêve de travailler avec des ordinateurs.

Jenny fut émue et des larmes débordèrent face à cette confession et le fait de savoir que ses parents voulaient qu'elle réussisse à tout prix ses rêves.

Jenny envoya ensuite une lettre à Nolwenn, pour tout lui expliquer, ce que leur père avait ; la réponse de sa sœur fut alarmante et, sa main avait tremblée face à la rédaction de sa lettre ; elle ne le savait nullement, et était bouleversée, elle n'avait soupçonné que leur père cachait une maladie.

C'est ainsi que se termina l'année, et que l'été arriva et que la dernière année de lycée de Jenny n'allait pas tardée à commencer, ainsi que le stress des examens finaux du baccalauréat. Mais en attendant l'été commença à pointer à l'horizon ainsi que des promesses de bonheur selon, Jenny ; elle était loin de se douter qu'elle allait devoir faire face pour la première fois de sa vie à un drame… Qui allait changer sa vie à jamais.


L'été arriva peu à peu, s'annonçant doucement mais surement et très certainement, sans aucun doute, d'un été chaud, avec une chaleur dans les normes de saison, le soleil était d'un jaune et une lumière majestueuse, ainsi que les arbres d'un verdoyant à couper le souffle, les oiseaux chantaient tous les matins, alors que très tôt dans la matinée avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel, il y avait de la rosée qui ornait les feuilles et les particules de verdures ainsi que les fleurs.

Les fleurs des champs, ainsi que les fleurs que faisaient pousser la mère de Jenny étaient d'une beauté saisissante avec des multiples couleurs, une magnifique palette de couleurs ; les cerisiers devaient produire beaucoup de fruits cette année, ainsi que tout le monde pouvait profiter de la cueillette des cerisiers, en ramassant des dizaines et des dizaines de paniers.

Jenny profita de ce début de vacances pour se reposer de cette année difficile et profiter aussi de revoir tous les lieux de son enfance ; et elle avait aussi une autre raison pour Jenny de savoir que cet été serait spécial et hors du commun ainsi que le plus merveilleux des étés, car sa sœur, Nolwenn revenait de son école pour la fin de l'année et avait quitté les dortoirs de la faculté où elle se trouvait, tout le monde l'accueillit à bras ouvert, et Riggie fut le premier ; à la grande horreur et la désapprobation d'Enyos qui évitait à tout pris sa nièce.

Nolwenn avait à présent dix-neuf ans et allait également commencer sa deuxième année d'études, elle avait très bien réussi sa première année ainsi que les stages qui furent loin d'être faciles. Elle avait énormément changé depuis que l'année s'était écoulée, elle était épanouie et heureuse.

Dans cette ambiance de vacances, de rêve et de repos et un retour aux sources ; Jenny fêta doucement ses dix-sept ans. Jenny et Nolwenn n'étaient plus des enfants, ni des petites filles, donc Nolwenn compris le besoin de Jenny de se recueillir ainsi que de se souvenir des années passées ; en sachant pertinemment qu'elle était à un moment clé et vital de sa vie, à un tournant majeur.

Jenny parlait de tout et de rien, des souvenirs enfouit au plus profond d'elle-même ; ainsi que des anecdotes oubliées ; les bêtises et les jeux que Jenny jouait et imaginait avec Nolwenn. La tente de draps que Jenny et Nolwenn s'étaient créée dans le lit de leur parent l'aménagent de leurs livres d'enfants, ainsi que de leurs poupées et doudous.

Jenny avait conduit Nolwenn jusqu'à l'arbre où elle-même et sa sœur s'étendaient dessous, et regardaient les nuages et discutaient de leurs secrets d'enfants.

Jenny profitait de la beauté de la nature, pour cueillir des fleurs, aux multiples couleurs, se sourit à elle-même doucement face au souvenir des fleurs et des explications qu'elle avait donné à sa maman, pour ne pas mélanger les couleurs. Jenny choisit des fleurs jaunes, des violettes, des roses… Et même une bleue, et trouva également des trèfles.

Jenny passa également du temps avec son père, Riggie, qu'elle avait raté ses moments passés avec lui qui avait été rares ; Jenny a toujours su, en revanche qu'elle avait toujours sa préférée parmi tous ses enfants. Riggie a toujours été un papa attentif et soucieux de son bien-être.

Quand Jenny était petite, il la prenait dans ses bras, et la faisait tourner comme un doux carrousel, cela la faisait rire.

Jenny décida de partir dans les plaines pour voir son père au travail avec les moutons et les champs ; Pendant qu'elle l'accompagnait, il commenta à quel point c'était un bel été et surtout combien la récolte sera bonne cette année, et combien leurs moutons se portaient bien, ainsi que la naissance de plusieurs agneaux, avaient éclairé la joie de la famille.

Jenny se détendit dans ces moments père-fille qui étaient trop précieux pour être ignorés ou volés. Ces rares moments qui étaient trop courts.

Un beau jour, Jenny décida d'aller au champ, et dans les pâturages où se trouvait Damien et son père, pour aller les aider, et peut-être les observer et discuter un peu avec Riggie.

Quand, elle arriva au champ, avec un grand sourire ornant son visage, regardant devant elle, les montagnes de foins soigneusement entretenues et entassées dans chacune des montagnes, elle observa pendant un moment la vue magnifique de la campagne devant elle, le vent d'été fouettant son visage, le soleil du début d'après-midi reflétant à l'horizon et sur sa tête. Quand, Jenny arriva près des barrières, elle n'eut pas le temps d'appeler son père, pour lui signaler sa venue et sa présence, qu'il s'écroula soudainement, sur le sol, juste avant ; Riggie s'était arrêté dans son travail, la tête lui faisant soudainement male, et un léger malaise, ainsi qu'une crampe à sa poitrine, une douleur lancinante, il avait agrippé le côté gauche de sa poitrine avec la paume de sa main, en allaitant de douleur, juste avant que ses genoux ne cèdent sous lui, et s'écroule sur le sol.

Jenny criât à la vue devant elle, hurlant d'horreur ; c'est Damien qui fut alerté par ses cris et vit alors ce qui se passait. Jenny courut vers son père ; et fut à ses côtés le plus rapidement possible ; Damien aussi courut vers eux, en allaitant et soufflant de confusion, demandant ce qui se passait, au même moment, Jenny cria dessus et lui ordonna d'aller chercher le médecin le plus vite possible.

Sur ce, Damien répondit que bien sûr, il s'exécutait et qu'il y courrait, et se précipita alors vers la direction où se trouvait la ville, et allait dans les envions pour savoir si un des membres du clan avait un téléphone.

Une fois seule, Jenny tremblait et essayait de retenir ses sanglots, en douceur, doucement, elle mit son bras contre la tête de Riggie pour le stabiliser, et le retourna sur le dos le plus doucement et le plus lentement possible ; en tremblant, sa voix tremblante, elle l'appela doucement, Riggie ouvrit les yeux ayant du mal à respirer et parler.

"Papa" Croassa Jenny, "Papa, ça va aller, ne t'inquiète pas…. On va s'occuper de toi" En apercevant ses deux jeunes frères au loin, en tournant la tête où se trouvaient les moutons, elle les appela en criant "Yann ! Manolo ! Venez vite, j'ai besoin d'aide ! dépêchez-vous !"

Elle tourna de nouveau son visage vers lui, il grimaça face aux hurlements de sa fille et au bruit autour de lui, il essaya de parler, ayant peur de manquer de temps, il avait tant de choses à lui dire, des choses qu'il n'avait pas ressenties le besoin de dire ou penser qu'il aurait toute la vie pour les dire "Janna... Ma chère petite fille… Je t'aime tellement… Tu es tellement précieuse à mon cœur. Je suis si fière de toi, et..."

Jenny l'arrêta le suppliant de ne rien dire, cela ne pouvait pas être la fin, elle ne voulait pas entendre des mots d'adieu, elle ne voulait pas qu'il fasse comme si c'était fini "Chut, ne dit rien, papa, économise tes forces." Chuchota Jenny en rapprochant son visage du sien et caressant ses cheveux et retirant des mèches qui étaient collées à son front. Elle rajouta en sanglotant les larmes aux yeux qui débordaient, "Si j'avais été un garçon, si je n'avais pas eu jamais ce caractère et fait des études, et était liée à cette prophétie, si tout avait été différent. J'aurais eu assez de force pour t'aider et j'aurais fait mon devoir à tes côtés dans les champs et parmi les moutons, avec Damien... Je suis désolée."

"Ne dit pas ça Janna, je suis fier de t'avoir pour fille, je suis fier d'avoir une fille comme toi. Je ne t'échangerai pour rien au monde pas pour un groupe de garçons, tu vaux cent fois, dix fois plus qu'une dizaine de garçons à mes yeux. Regarde, c'est toi, c'est une fille qui a eu une mention Bien, c'est une fille qui veut faire des études d'informatiques. Ne change rien, je t'en prie, je suis si fier de toi. "Riggie s'affaiblissait à mesure qu'il parlait, mais à ce moment-là, Yann et Manolo arrivèrent.

"Qu'est-ce qui se passe ?" Demanda Yann à bout de souffle d'avoir couru. Jenny lui expliqua ce qui s'était passé le plus vite possible et demanda à ses frères de le conduire le plus vite possible à la maison.

Yann qui était âgé maintenant de quinze ans et Manolo de treize, acquiescèrent et soutenir du mieux qu'ils peuvent leur père en passa ses bras sur leurs épaules. Jenny les suivit de très près, quand ils furent à quelques mètres de la maison, Jenny, courut alors en se précipitant à l'intérieur.

"Maman ! Maman ! il s'est passé quelque chose, vite, papa a eu un malaise." Alarmée, Lily sortie de la cuisine, en courant suivit de Maria et Nolwenn.

Yann et Manolo le posèrent doucement sur le canapé, en l'allongeant, Jenny s'assit sur ses genoux à côté du canapé, et suivit de Nolwenn.

"Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'il a ?" Sanglotât Maria, les yeux et le visage alarmés.

Riggie économisait ses forces pour parler, il sentait que la fin approchait et qu'il n'avait plus beaucoup de temps, il était dans un état second mais clairement lucide et conscient de ce qu'il disait, il prit des mèches de cheveux de Jenny et Nolwenn entre ses doigts les caressant tendrement.

"Mes filles chéries, je suis si fier de vous, de vous deux... Janna, j'ai économisé de l'argent pour que tu ailles à l'université, ne gâche pas ton talent je veux que tu ais une belle vie, et tu l'auras, tu pourras un jour te marier et fonder une famille avec l'homme qui aura la chance de te connaitre ; il sera vraiment chanceux ; tu es merveilleuse ma chérie."

"Oh, papa." Sanglota Jenny et secouant la tête de gratitude face à son accord et sa bénédiction d'avenir "Je t'en prie arrête, s'il te plait."

Riggie tourna ses yeux et son regard vers Nolwenn "Je suis aussi très fier de toi Nolwenn, occupe-toi bien de Janna et ta maman, elles le méritent toutes les deux… Je sais que tu feras une excellente infirmière… Ensemble, vous deux, vous vous occuperez l'une de l'autre, et veilleraient ensemble. Je suis désolé de la façon dont je t'ai traité mais tu m'as pris au dépourvu je suis fier de t'avoir pour fille."

"Père..." Sanglota Nolwenn, elle se pencha sur sa main qui était contre sa joue et l'embrassa avec gratitude son visage beigné de larmes.

Riggie aperçu Yann qui était resté devant le canapé, à sa tête, et lui dit de veiller sur la famille et lui dit ensuite ces derniers mots, en voyant qu'il allait pleurer "Sois un homme mon fils."

Riggie alors s'évanouit. Tout le monde paniqua, alors, mais Nolwenn essaya de garder son sang-froid en ordonnant à tout le monde de reculer et faire de l'espace pour qu'il puisse respirer, Jenny se leva et se dirigea vers Maria, qui enroula un bras autour de sa taille fine, et Jenny posa sa tête contre son épaule rassurante, ne sachant plus ce qui se passait où elle en était.

Nolwenn prit les devants, et l'initiative, déchirant le tissu de la chemise de son père, ne se préoccupant pas des boutons qui volèrent et tombèrent par terre, sur le sol ; " Ne vous en fait pas, j'ai appris les gestes de premiers secours, je sais ce que je dois faire, ça a déjà dû lui arriver." Nolwenn regarda vers sa mère qui acquiesça de la tête à la question de sa fille ; Lily n'avait aucune expression sur son visage, elle était littéralement sous le choc, l'esprit vide et embué et à des milliers de kilomètres de cette catastrophe loin du chaos et de retours aux souvenirs joyeux d'antan, où ils étaient jeunes et venaient d'avoir leurs premiers enfants.

Nolwenn avait vérifié si son père respirait et s'aperçue consternée et en état de choc qu'il ne le faisait plus, elle commença, alors un massage cardiaque et le bouche à bouche, qu'on appelait souvent, et qui fut nommé selon les légendes et idées "Le baiser de la vie".

Elle appliqua le message cardiaque pendant trente minutes ; trente minutes qui semblaient interminables et d'un silence sombre et pesant et tragique, les plus longues minutes de la vie de Jenny et surtout les plus angoissantes et les plus tragiques.

Nolwenn s'aperçut alors que leur père était à présent parti, il les avait quittés. Nolwenn laissa tomber les soins et tourna la tête en tournant la tête de gauche à droite en murmurant "Je suis désolée, il nous a quitté."

Jenny, enfouissait son visage dans l'épaule de sa grand-mère et la releva en chuchota dans ce silence assourdissant de mort "Bunica, il n'est pas… Il ne peut pas." s'étouffa alors, Jenny.

Maria hocha tristement la tête d'un regard impuissant face au corps inerte et immobile de son fils, en murmurant totalement brisée "Si ma chérie, il l'est… Je suis désolée… Mais, mais quand tu auras vu autant de personnes mourir et disparaitre comme cela, tu reconnaitras un visage tel que le sien qui signifie qu'une personne n'est plus parmi nous, regarde comme il est paisible, il ne souffre plus désormais."

Maria avait vue beaucoup de mort dans sa vie, et elle était maintenant immunisée face au chagrin en se disant que c'était la vie, l'ordre naturel des choses, que c'était la chose la plus naturel du monde, le cycle de la vie, , mais voir de ses propres yeux mourir un de ses enfants, une personne chaire de sa chaire partir avant, elle, après qu'elle soit elle-même née c'était tout simplement impensable et surréaliste. Et cela ne pouvait pas se produire.

Lily s'était laissée tomber sur une chaise, le visage fixé à l'horizon, et le regard et ses yeux vide d'expression.

Maria fut alerté par des sanglots et gémissements, venant, du côté du salon, à côté d'un mur se trouvaient ses plus jeunes petites filles Eva et Frieda, Frieda était pressée dans les bras d'Eva, celle-ci avait enroulé un bras autour des épaules de sa petite sœur. Frieda murmura la voix étranglée par les larmes "Qu'est-ce qui se passe avec papa ?" les fillettes avaient été alertées par les bruits et les cris de Jenny et ceux de leur mère, et était descendues de leur chambre pour voir ce qui se passait.

Maria, à leur vue, a alors pris les choses en mains, ne voulant pas qu'Eva et Frieda voient leur père comme ça et de cette façon, elle dit d'une voix ferme "Janna, amène tes sœurs en haut, tout de suite."

Jenny obéit aussitôt, prenant Eva et Frieda avec elle ; Eva était âgée à présent de douze ans et Frieda de dix ans. Pendant ce temps, Maria et Nolwenn prirent des dispositions, voyant que Lily était incapable de bouger où de faire quoi que ce soit et de prendre des décisions concernant les processus de deuil.

Jenny accompagna Eva et Frieda, dans leur chambre et leur dit de rester ici, jusqu'à tant qu'on vienne les chercher, et ensuite elle demanda à Manolo de s'occuper de ses sœurs et de rester avec elles. Quand elle partit Jenny entendit Frieda demanda "Où est-ce qu'elle va ?"

Jenny descendit, pour aider au deuil et au préparatif de l'enterrement ; Damien arriva enfin à ce moment là avec le médecin qui constata et confirma le décès. Quand il partit, il serra la main de tout le monde en murmurant des condoléances.

Maria et Jenny accrochées au pas de la porte, sur leur porche un rameau de fraiches et feuilles noires, pour signaler au visiteur et au voisin que cette maison ainsi que la famille étaient en deuil.

Jenny était dans un état second, aucune larmes versées, où couler sur ses joues le reste de l'après-midi voulant aider et tout faire en souvenir de son père. Les gens vinrent à la maison présenter à Lily, Enyos et Maria ainsi qu'aux enfants, leurs condoléances, ce ne fut que tard dans la soirée une fois que tout le monde fut parti et Jenny enfin seule.

Se rappelant de ce merveilleux été qui avait pourtant si bien commencé, les joies de son enfance ainsi que toute les paroles de son père, et ses derniers mots d'amour pour que Jenny sentit ses yeux s'embués et se voilaient de larmes ; elle heurta sa tête contre le siège de la fenêtre, et se mit à sangloter ne pouvant plus s'arrêter ne voyant plus comment faire et voulait tout sortir, ses tremblements, son horreurs, et elle ne voulait pas que Nolwenn la touche ou essaye de la retenir.

Maria, en bas dans le salon, entendit les sanglots désespérés de Jenny ; elle monta rapidement les marches jusqu'à la porte de la chambre de sa petite-fille, et s'agenouilla enfin à ses pieds, la prenant rapidement dans ses bras, en enroulant de forces ses bras fermes et protecteurs autour du corps fragile et mince de Jenny elle lui chuchota et murmura d'essayer de se calmer en lui disant que tout allait bien, et la tristesse disparaitrait un moment donné, que la douleur ne serait plus aussi vive que maintenant.

Entre ses sanglots, Jenny s'étouffa et réussi à articuler " Oh Bunica, je t'en prie, retiens moi je t'en prie, tiens moi fort dans tes bras."

Maria passa sa main dans le dos de Jenny, lui massant le dos de haut en bas d'un geste apaisant et réconfortant, Jenny continuas de dire "J'ai essayé de me retenir toute la journée, pendant des heures je n'ai pas pleuré, je ne savais pas ce qui se passait, puis tout à coup étant seule ma tristesse s'est évacuée." Jenny détacha son visage de la poitrine de sa grand-mère et dit "Nous sommes toutes les deux déformées, Bunica, nous sommes logées à la même enseigne, nous devons nous soutenir mutuellement notre deuil nous appartiens l'une à l'autre."

Maria acquiesça ne sachant pas quoi répondre, devant tant de chagrin, l'émotion la submergeant elle aussi.

Quelques jours plus tard, les funérailles de Riggie Kalderash furent lui, une lettre de l'Ancienne, Ileana, leur fut envoyer expriment ses condoléances à toute la famille de Riggie ainsi que la peine partagée du reste de la communauté ; Jenny se tenait près de la tombe, enlacée avec Nolwenn leurs têtes inclinée l'une vers l'autre, elles avaient noué leurs poignets avec leurs doigts entrelacées, Nolwenn pressa ses doigts contre les poignets fins de sa sœur. Jenny pleurait silencieusement.

Quelques jours plus tard ; Jenny était toujours habillée de noir comme sa sœur et leur mère, la couleur du deuil ; elle entendit soudain des voix de colère et de dispute qui s'élevait au travers de la maison, c'était Jenny le savait, les voix d'Enyos et Nolwenn ; Jenny se dirigea vers la porte où elle entendit les voix qui la guidait et qu'elle suivit :

"Jamais, mon oncle, je ne me marierais selon ton bon vouloir, et surtout pas avec un mariage arrangé ! je ne serais jamais comme Katja, est-ce que tu sais que son mari veut la répudier parce qu'elle ne lui a pas encore donné d'enfants ? Je ne serais jamais comme eux, esclave d'un père violent, ou d'un connard de mari." A ce juron vulgaire, Enyos voulu frapper, Nolwenn, voyant, Nolwenn se recroquevillée de peur les mains en l'air pour se protégeait d'éventuels coups, il se repris en déclarant froidement :

"Tu es la honte de notre famille, tu déshonneur notre clan, notre peuple, nos traditions et plus que tout notre famille. Tu as une mauvaise influence sur Janna, jusqu'à présent je croyais que ce serait elle qui en aurait sur toi mais à présent je vois d'où sa vient…" Il fut coupé par la voix de Jenny.

"Nolwenn est trop intelligente pour se laisser influencer, et d'autre part elle ne m'a jamais influencé, mon oncle, tu fais une erreur." Déclara en intervenant Jenny, Nolwenn la regarda et lui demanda de rester en dehors de ça.

Elle continua son discours en poursuivant son projet d'infirmière et de quitter le clan avec un air de défit et se relevant de toute sa taille, un regard mauvais se lisant sur son visage.

"Quoi ?! Oh sale traitresse, je ne sais pas ce qui me retient de te…" Enyos voulait la frapper, lui donner des coups dans la tête, la blesser pour qu'elle reprenne ses esprits, Nolwenn, apparemment se doutait et savait ce qu'il pensé et mit en mots ses pensées pour lui.

"Et bien la bienséance mon oncle, la bienséance, et cela vas de soi mon oncle. Tu ne voudrais tout de même pas croire et faire voir aux gens quelle mauvaise fille tu as à la maison, et surtout que les gens voient que tu perds ton sang-froid."

Après cette terrible dispute, Nolwenn partie et ce pour toujours, en ayant tout de même des nouvelles de sa mère et de sa grand-mère et bien sûr de Jenny.

Jenny pleura dans ses bras devant le cauchemar, qu'était devenu cet été, et lui fit ses adieux ; Lily et Maria prirent Nolwenn dans leur bras l'aidant à fuir la maison loin de la colère d'Enyos.

A partir de cet instant, Jenny avait eu dérouiller seule, une longue année l'attendait et surtout la fin de son enfance, de son adolescence et bien sur elle devait saluer le début de son autonomie, de son indépendance ainsi que ses jeunes années d'adultes….


Note d'auteur : Cela fait longtemps que je n'ai pas posté d'histoire et je m'en excuse à toutes les personnes qui me suivent ; voilà, je publie actuellement une toute nouvelle histoire, et je suis nouvelle dans le fandom de Buffy Contre les Vampires ;

Ce sera une histoire basée sur mon personnage préférée : Jenny Calendar et plus précisément une romance entre Giles/Jenny ;

A la base, je voulais écrire cette histoire un en seul chapitre puis les évènements et le fait que mon imagination a débordé, cela m'a pris beaucoup de pages ; alors je vais la publier en plusieurs parties au maximum : 6 ou 8 parties

Je tiens à remercier The_Eclectic_Bookworm, sans elle, je ne me serai jamais lancée dans l'écriture de fanfictions sur ce couple, elle m'a donné une totale imagination, ainsi que de l'inspiration ; et je tiens à vous conseiller d'aller lire ses fabuleuses histoires Giles/Jenny qui sont absolument magnifiques.

Aussi, je tiens à remercier ma très chère amie et collègue écrivain et aussi ma muse ; GhostDetective, pour son soutien incommensurable, et avec lequel je ne serai pas là aujourd'hui.

C'est une histoire que je souhaitais publier pour mon anniversaire qui a eu lieu le 10 Juin.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, surtout laissez-moi des commentaires qui sont comme du chocolat pour moi.