CHAPITRE VI : LE DEBUT DE LA BATAILLE
- Nous y voilà….
Le château de Naraku était maintenant tout proche pour la petite équipe. Là, au-dedans du volcan que Sesshoumaru désignait de la main, se trouvait leur ennemi et ses prisonniers. Ils reparlèrent un instant du plan concocté par le seigneur démon et les deux miko, puis ce fut le silence. Chacun revêtit son habit de combat, mit ses armes à ses côtés…Sesshoumaru partit le premier, ne daignant faire pour tout « au revoir et bonne chance », qu'un signe de tête et un étrange regard…Puis, il redevint définitivement Sesshoumaru le Démon, le Glacial, Fort et Puissant Seigneur des terres de l'Ouest…
Kagome eut un frisson en le voyant partir…Le plan prévu lui réservait une place non-négligeable….et pourtant dangereuse. Il ne devait pas laisser paraître la vérité sur son visage…rien qui puisse donner à Naraku des informations sur les nouveaux sentiments qui emplissaient le cœur du fier démon.
Kikyô, Kohaku et elle se préparaient à l'affrontement tout proche, de même que la petite Rin. Ses cheveux remontés en un chignon en bataille, vêtue du kimono en Hinezumi et armée non seulement d'un poignard, mais aussi du Tenseiga emprunté discrètement à Sesshoumaru, l'enfant était méconnaissable. Son regard s'était fait sérieux en voyant partir son maître et elle avait serré plus fort le katana magique.
Kikyô était restée égale à elle-même, mais Kagome était littéralement métamorphosée : elle portait la tenue offerte par Sesshoumaru, le pendentif brillait sur sa poitrine, à côté de la perle noire et du reste du shikon no tama, et ses cheveux étaient relevés en queue haute lui arrivant aux épaules. A son côté pendaient le Tessaïga et un petit poignard d'argent et Kikyo la soupçonnait fort d'avoir placé des petites boules en verre contenant du gaz dans le foulard qui retenait ses cheveux. De plus, elle avait avec elle une sacoche dont la lanière traversait sa poitrine de part et d'autre et où elle avait glissé de quoi effectuer les premiers soins.
Kohaku avait revêtu son nouveau costume de Tajiya et utilisé le cadeau de Sesshoumaru comme une cape serrée à la taille, possédant un capuchon et qui lui arrivait aux mollets et lui couvrait les bras. Il avait aussi un sabre et une faucille comme celle qu'il avait autrefois, sans compter un fouet et un petit poignard. Ses mains tremblaient, mais ce n'était pas de peur, c'était de rage et de colère…Il voulait retrouver sa sœur et venger sa famille, et cette journée serait la bonne !
De son côté, Sesshoumaru atteignait avec Jaken le repaire de Naraku. Il songeait à son frère et au cadeau que lui avait fait Kagome la nuit précédente. Elle lui avait rendu son bras, en lui précisant qu'il fallait qu'il revienne de cette bataille en vie, sinon beaucoup en seraient malheureux…Elle n'avait pas cité de nom, mais il se doutait qu'elle pensait surtout à Inuyasha, à elle et à Rin…Rin…Il avait cru un instant qu'elle avait changé, à voir son regard sérieux et préoccupé lors de son départ….mais un merveilleux sourire empreint d'innocence et de naïveté le fit aussitôt changer d'avis…sans ôter cependant un doute tenace de son esprit….Mais il n'était plus temps de penser à cela…Le château était en vue…
Inuyasha et ses amis étaient exposés chacun enchaîné à un poteau, au milieu de la cour du château…Le soleil leur donnait mal à la tête et les humiliations de Naraku étaient insupportables, ses coups de plus en plus douloureux…surtout pour le pauvre Inuyasha dont la puissance disparaissait au fil des instants…Plus personne n'avait la force de hurler, d'insulter leurs bourreaux ou même de pleurer…Un moment, le Hanyo releva la tête pour tenter d'apercevoir les jeunes gens que leur ennemi retenait prisonniers…et son regard tomba sur la silhouette qui avançait vers eux…Il eut un mouvement qui alerta les autres…et leurs yeux faillirent sortir de leurs orbites en voyant le démon qui s'avançait en compagnie de Naraku…
- Sess….Sesshou…ma…ru?
- Ravi de voir que tu reconnais ton frère, Inuyasha…
- Qu…qu'est-ce…que tu…fais…là ?
- J'ai appris ta capture, et je suis venu de mes propres yeux assister à la fin de mon ennemi…
Le ton sur lequel il avait prononcé le mot « ennemi » retint l'attention d'Inuyasha…jamais son frère n'avait utilisé ce ton presque ironique…On aurait dit qu'il voulait lui dire quelque chose, mais quoi ? Le cerveau embué du demi-démon tentait de comprendre, mais la douleur était telle que ses pensées s'embrouillaient…
- Je n'arrive pas à y croire…Quand je pense que deux humaines…Que dis-je, une seule en vérité , ont plus de pouvoir sur mon ennemi que tous les démons du monde ! Comme ce paradoxe est étrange : ce qui devait le conduire à la victoire causera sa perte…Marrant, non, mon frère ?
De nouveau, les paroles du seigneur démon heurtèrent Inuyasha…Pourquoi parlait-il d'une seule humaine ? Pourquoi ne prononçait-il jamais le nom de cet « ennemi » en question ? Et cette manière de prononcer les derniers mots : « mon frère »…Il ne le lui avait jamais dit ça de cette manière, auparavant…Et en quoi les humaines devaient-elles le mener à la victoire ? Il n'avait jamais été question de ça ! Au contraire, c'était lui qui les protégeait ! Et ce mot « marrant » qu'il n'employait jamais…
- Naraku, accepterais-tu de m'héberger jusqu'au dénouement de cette histoire ? Je veux être sûr que mon ennemi mourra…
- N'aurais-tu pas confiance en moi ?
- Tu as certainement raison…Un démon de ta classe réussira sûrement à parvenir à cette chute que j'attends…Mais n'oublie pas que tes prisonnières ne sont pas vraiment ce qu'elles semblent être…Et puis du repos nous fera du bien…
- ….Bon, d'accord…krru krru …ça fera une belle occasion de m'en débarrasser…il est beaucoup trop fier…Dès la mort de cet Inuyasha, il le suivra en enfer…On ne se moque pas impunément de moi…
Sesshoumaru s'approcha des prisonniers comme pour mieux admirer leurs blessures et prit une mèche des cheveux d'Inuyasha entre ses doigts…
- Ca me fait penser…Dommage qu'il ne soit plus possible de trouver ce plat qu'on m'a fait goûter il y a peu…Comment se nomme-t-il encore, Jaken ?
- Des ramens, seigneur…
A ces mots échangés à mi-voix entre le démon et son serviteur, un éclair se fit dans l'esprit d'Inuyasha et de ses compagnons… des ramens ? Mais ce plat est une spécialité du monde de Kagome ! Comment aurait-il pu en manger ? A moins qu'il n'ait rencontré la jeune fille…mais c'était impossible, elle était emprisonnée depuis presque deux semaines ! Naraku les quitta un moment, laissant Sesshoumaru et son serviteur avec les prisonniers ainsi que Kagura qui les surveillait. Le seigneur démon regarda son frère dans les yeux, cherchant une trace de discernement… mais la présence de la sbire de Naraku l'empêcha de préciser sa pensée…Il décida de narguer un peu son frère, espérant lui faire comprendre qu'il devait se tenir prêt…
- C'est pathétique…Enfin, ce soir, au plus tard, tout sera fini…Mon adversaire ne sera plus qu'un mauvais souvenir, et tout cela grâce à celle qu'on qualifiait d' « inutile »…Celle-là même qui contre toute attente a réussi à prendre l'héritage de notre père…Tu te souviens, Inuyasha ? Les apparences sont souvent trompeuses, même ici…
Comme personne ne répondait, il alla s'asseoir sur le seuil du château, le regard fixé sur le visage de son frère qui semblait peu à peu assimiler ce qu'il sous-entendait par là…Etait-ce possible ? Le seigneur démon avait parlé par deux fois « d'apparences », de personnes « qui n'étaient pas ce qu'elles semblaient être »…Que voulait-il dire par là ? Et pourquoi cette allusion à la puissance de Kagome ? Malheureusement, la fièvre qui le guettait eut raison de sa conscience affaiblie par la transformation toute proche, et il dut se résigner à ne plus y réfléchir. Cependant, Miroku et Sango, qui avaient également entendu les paroles de Sesshoumaru, échangèrent un regard incrédule : se pourrait-il que les prisonnières s'apprêtaient à se retourner contre leur geôlier ? Ou bien tentait-il de leur dire quelque chose approchant ? Mais quoi ? Et surtout, quand, comment et pourquoi les deux miko se seraient-elles confiées à lui ?
Naraku vint s'asseoir aux côtés du démon et allait lancer le signal des tortures quand un son étrange retentit dans le cratère… C'était trois notes aiguës, comme un signal …Aussitôt, les sbires de Naraku se mirent à chercher partout la source de cet étrange bruit. Mais il s'estompa de suite et il fut impossible de décerner d'où il provenait. Les prisonniers avaient relevé la tête en direction des deux jeunes prêtresses, en vain…Elle ne bougeaient pas…Naraku semblait un tantinet énervé, mais garda en lui la pensée que ces notes annonçaient l'arrivée de Kikyô et des fragments. Pourtant Inuyasha, avec surprise, crut également distinguer un furtif sourire moqueur sur le visage de Sesshoumaru. Un sourire qui ne présageait rien de bon. Un sourire ressemblant furieusement à un sourire de victoire…
Au même moment, à proximité, la compagne du seigneur démon retira la flûte de ses lèvres et se tourna vers ses compagnons. Elle revint auprès de Aun tandis que les trois autres humains vérifiaient leur attirail. Comme rien ne leur manquait, il s'apprêtèrent à invoquer des incarnations d'esprits sous forme animale quand la petite voix les appela.
- Kagome Nee-chan, Kikyô-sama, Kohaku-san ….Rin vient avec vous…
Les trois humains se retournèrent vers la fillette, les yeux agrandis de surprise. Le vieux Myoga essaya tant bien que mal de la raisonner.
-Mais…Rin…Sesshoumaru-sama a dit que tu devais rester avec moi….Tu dois rester ici, tu ne dois pas t'exposer au danger ! Ce n'est pas une promenade ou un jeu, c'est très dangereux ! Tu ne sais même pas te battre !
Rin lui lança un regard affecté.
- Rin vient ! Rin sait se battre !
- Rin, pourquoi veux-tu nous accompagner ? Je croyais que tu n'aimais pas te battre…
- C'est vrai, Kagome nee-chan…Rin a horreur de ça…mais elle a un mauvais pressentiment…Sesshoumaru-sama est en danger, elle le sent…
- En danger ? Mais comment….
Le cri simultané de Kikyô et Kohaku ne fut pas répété par Kagome. Elle regardait la petite fille avec tristesse…Elle aussi avait ressenti les pensées haineuses, maléfiques de Naraku envers Sesshoumaru. Mais elle avait espéré jusqu'au dernier moment que Rin n'en serait pas informée…Malgré tout, l'affection de l'enfant pour le démon additionnée à sa puissance l'avait avertie du danger encouru par le seigneur des terres de l'ouest…Sans rien dire, sans tenter vainement de l'en dissuader, elle tourna les talons en direction du volcan.
- Allons-y !
- Mais, Kag'…elle ne peut pas nous accompagner !
- Elle viendra avec nous, pourtant, quoi qu'en pense Sesshoumaru. Si on ne l'emmène pas, elle serait capable de nous suivre ou de passer par un autre chemin, ce qui serait encore plus dangereux pour elle…
- Mais, Kagome-sama…Ce n'est qu'une enfant, elle ne sait pas se battre !
- Ne t'en fais pas, vieux Myoga…Cette enfant est tout à fait capable de se défendre…maintenant, allons-y…Il ne faudrait pas arriver en retard au dernier round…
Résignés, Kikyô et Kohaku se placèrent à ses côtés, aussitôt suivis par Rin. Et sous les yeux éberlués du vieux Myoga, ils se placèrent en position de prière, les mains croisées, le pouce et l'index levés…Et de leurs doigts joints jaillirent une lumière d'où émergèrent quatre bêtes fantastiques…Kagome et Rin avaient chacune invoqué un immense chien-loup, gris argent pour l'adolescente, blanc pour l'enfant, tandis que Kohaku avait choisi un énorme félin ressemblant à Kirara et que Kikyô avait fait apparaître un majestueux cheval. Ils grimpèrent sur leurs montures et se mirent en route vers le cratère du volcan, non sans demander à Aun et Myoga de veiller sur le campement. Et tandis que de nouveau les trois notes s'élevaient dans les airs, le démon-puce et le cheval-dragon regardaient encore l'horizon où sous leurs yeux ébahis les trois humains avaient si vite disparu…
- Co…Comment ont-ils fait ça ?
Les trois notes résonnaient également de nouveau au château de Naraku où le maître des lieux commençait à s'inquiéter. Sesshoumaru avait toujours cet air ironique et les prisonniers se paraient à toute éventualité…alors un chant transperça l'atmosphère lugubre de cet endroit…Un chant de jeune femme aux paroles douces mais incompréhensibles, celle –là même qui sur son cheval descendait vers eux du haut du volcan…En la voyant, Naraku fut tout de suite soulagé. Etrangement, la silhouette s'arrêta à mi-pente et une voix s'éleva dans les airs.
- Naraku, je sais que tu m'entends….Tout doit-il vraiment se terminer ainsi ? Est-ce ainsi que doit se terminer l'histoire ?
Sesshoumaru sourit de nouveau à l'entente de cette voix froide, envoûtante mais si ironique en même temps…Elle était méconnaissable. Inuyasha lui-même, dont l'ouïe était si fine, ne savait la reconnaître. En observant l'attitude du démon, ce dernier et ses amis commencèrent à soupçonner quelque sournoiserie de sa part… Quant à Naraku, il tombait des nues…
- Que signifie cette question ? Dépêche-toi de me remettre ce que tu me dois, et je te livrerai ce que je t'ai promis…
La nouvelle venue sourit dans l'ombre.
- N'as-tu pas oublié quelque chose, ô Naraku ? Puis-je vraiment paraître devant ceux qui se tiennent devant toi ?
Naraku ne répondit pas, conscient de son erreur. Il envoya Kagura récupérer son dû d'un geste en grinçant des dents. Au moment où elle atteignit la silhouette, elle poussa un cri et ne bougea plus.
- Eh bien, qu'est-ce qu'il te prend, Kagura ? Récupère-la et revient !
- Ta voix tremblerait-elle, Naraku ? Aurais-tu peur ?
La voix du démon tremblait en effet, mais c'était à peine perceptible, tellement discret que seules des oreilles aiguisées comme celles d'Inuyasha et de son frère pouvaient le percevoir. Cette aptitude qu'il ne lui connaissait pas surprit légèrement Sesshoumaru qui ne laissa pourtant rien paraître. Alors que le démon allait répliquer, une autre voix retentit…Une voix de jeune garçon…
- Bien sûr qu'il a peur ! Pourquoi se serait-il caché ici, sinon ?
En reconnaissant cette voix, Sango sursauta violemment, aussitôt imitée par ses amis. Mais le plus surpris, c'était encore Naraku qui regardait derrière lui sans son habituel masque de placidité ou de moquerie sur le visage…Il était troublé…. non, véritablement apeuré, en entendant cette voix provenant du rideau derrière lequel se tenaient quelques minutes auparavant les illusions des deux miko et de leur gardien et où maintenant se reflétait uniquement l'ombre du tajiya assassiné…Il ordonna à Kanna d'aller voir ce qui se cachait derrière, les yeux agrandis d'angoisse…Elle eut à peine le temps d'entrouvrir le lourd tissu qu'un énorme fauve se jetait sur elle, brisant son miroir et la bloquant sur le sol, ses babines retroussées, prêt à mordre au moindre signal…Les spectateurs de cette étrange scène eurent à peine le temps de contempler le spectacle que la pièce d'où il provenait s'emplit de lumière, dévoilant à contre-jour la silhouette d'un jeune garçon armé appuyé de dos sur le chambranle de la porte et qui semblait moqueur. La jeune femme sur son cheval reprit alors la parole…
- Tu croyais vraiment que tu avais gagné ? Mais dès le moment où tu as mis ce plan en œuvre, Naraku, tu as signé ta perte… Et la preuve est devant toi…
- N…Non, c'est impossible…il ne peut pas être là, il est mort ! Mort !
A ces mots, Sango tressaillit. Pourquoi disait-il cela ? Si ce garçon était bien son frère, pourquoi le disait-il mort puisque depuis leur arrivée il avait toujours été devant leurs yeux ?
- A moins que…
- Qu'y a-t-il, Sango ?
- Miroku, Inuyasha…Ce jeune garçon…Est-ce un vivant ou un mort ? Est-ce un démon ou un humain?
Les deux garçons cillèrent à cette question et se concentrèrent sur la silhouette qui se découpait dans l'encadrement. Et ils durent se rendre à l'évidence : ce jeune homme était non seulement humain, mais aussi bien vivant et en pleine possession de ses facultés. Ils en firent part à la jeune femme qui changea de regard et fixa de nouveau ce qui devait être de toute façon un Tajiya. Koga, qui suivait la conversation avec intérêt, fit alors cette réflexion :
- Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond…Si ce jeune homme est bien Kohaku, pourquoi Naraku fait-il une tête pareille ? Et au fait, pourquoi Sesshoumaru ne réagit-il pas ?
Les prisonniers reportèrent tous leur regard vers le flegmatique démon qui ne les quittait du regard que pour jeter un coup d'œil aux évènements avec un regard fier et un sourire amusé et méprisant, tout à la fois. Même son serviteur ne bougeait pas, il semblait observer cette situation avec curiosité…Mais Naraku repris contenance et envoya ses démons sur le nouveau venu. Kohaku se mit alors à les combattre comme si ce n'était que du menu fretin, sans peur au ventre ni même sueurs froides. La silhouette sur son cheval, de son côté, s'était attaquée à Kagura et à quelques démons de ce genre. Bientôt, le sol fut jonché de leurs cadavres et Naraku n'en menait pas bien large…Furieux, il se tourna vers la silhouette à cheval qui avait repris son chemin vers le château.
- Comment oses-tu rompre le pacte ? Je croyais que tu n'avais qu'une seule parole !
- Oh, mais je ne l'ai jamais rompu, Naraku…
- Comment ?
- « Récupérer les morceaux de la perle contre ma vengeance », c'étaient bien les termes du contrat ? Et il me semble que c'est ce qu'il se passe en ce moment….Qu'y puis-je si tu as tout compris à l'envers ?
Furieux de s'être fait jouer ainsi, Naraku se transforma immédiatement, projetant dans tout le cratère le poison de son corps…des serpents de poison glissaient alors vers les deux silhouettes, se multipliant à l'infini, entourant les prisonniers et Sesshoumaru qui n'avait de nouveau pas bougé le petit doigt. En le voyant ainsi immobile et méprisant, la fureur de Naraku grimpa en flèche pour devenir de la rage…Il avait soudainement compris que le démon avait détruit de l'intérieur le kekkai qui protégeait le cratère ! Persuadé que son poison viendrait à bout de ses victimes les plus faibles, il lui envoya un sort paralysant, s'empara d'une lance et l'envoya en direction du démon qui ne pouvait réagir, entouré de poison et immobilisé comme il l'était…
Et devant les yeux abasourdis des prisonniers le combat tournait au désavantage des attaquants imprévus…Ils étaient à présents certains de l'identité du Tajiya car, durant l'attaque, leur ennemi l'avait appelé par son nom…Quant à la silhouette, elle était à présent si proche qu'on pouvait apercevoir son habit miko et l'arme habituelle de leur statut, arc et flèches. Les questions se bousculaient dans la tête des captifs : était-ce véritablement Kikyô ? Dans ce cas, comment cela était-il possible, puisqu'elle était détenue par Naraku depuis plus d'une semaine ? Et si c'était bien elle, qu'était-il advenu de Kagome ? Qu'est-ce que Sesshoumaru avait à voir là-dedans ? Et tant d'autres questions du même genre…
Dos à dos, le Tajiya et la Miko combattaient les poisons alors que la lance de Naraku se dirigeait immanquablement vers sa cible immobile sous les yeux inquiets du inuhanyo et des siens…
Merci à ma seule revieweuse, ma chère Anariel!
