Note : Suite à des menaces (non je ne te dénoncerais pas Drusilla) je me sens obligée de taper le chapitre 4 (lol).

Je suis moins inspirée, alors j'espère que ça vous plaira quand même.


Chapitre 4

Le Major faisait les cent pas dans le bureau du Docteur Weir. Il avait été obligé de faire son rapport en expliquant notamment comment Rodney s'en était sorti. Mais ses pensées étaient dirigées à l'autre bout de la cité vers la salle d'opération adjacante à l'infirmerie. Celà faisait maintenant trois heures que Rodney y avait été conduit.

Pendant l'attaque des Wraiths il y avait eu beaucoups de blessés et on ne comptait plus les morts. Mais lorsque Jumper 3 avait atterri Carson avait mobilisé toute une équipe pour prendre en charge Rodney.

Il avait été prévenu par Bates qu'il ramenait Sheppard et McKay et que celui-ci était dans un état grave. Durant tout le trajet, le Major est resté près de Rodney en vérifiant ses fonctions vitales. Son pouls était faible mais ce qu'il l'inquiètait le plus était l'absence de réaction. Il se demandait si le cerveau du scientifique avait été touché. Pour couronner le tout, McKay fit une attaque lorsque le Jumper survola Atlantis. John avait été soulagé de voir Rodney fermer les yeux mais lorsqu'il chercha à vérifier son pouls, l'horreur de la situation s'imposa comme une évidence. Il était en train de mourir.

Il commença le massage cardiaque, le défibrilateur de secours du Jumper avait été remplacé quelques temps plus tôt par des armes. « Et merde Rodney, c'est moi qui avait décidé ce matin de mourir. Ce n'est pas votre tour. Pourquoi avez-vous pris ma place ? Battez vous ! Battez vous ! Battez vous ! Pourquoi à chaque fois je dois vous sauver ? Vous n'avez jamais eu assez de cran pour lutter. Si vous ne revenez pas, vous serez tout ce que vous avez toujours été. Qu'un lâche. » Encore une fois il se maudit pour ces paroles.

Carson arriva avec les palettes du défibrilateur dans les mains. Il jeta un regard furieux sur Sheppard. Il avait entendu le discours du Major dans la radio. «Quittez tout de suite le Jumper Major » « Non je veux rester » « Eloignez vous de Rodney, c'est un ordre » Une décharge suffit pour faire repartir son coeur. Carson se pencha sur McKay « Je suis là Rodney. C'est Carson, votre ami ». En prononçant le mot ami, Beckett regardait Sheppard. Il avait deux P-90 à la place des yeux. John fit profil bas. Les explications seront pour plus tard.

Comme les fonctions vitales de McKay se stabilisaient, il fut emmené à l'infirmerie. John allait suivre l'équipe médicale quand il fut stoppé par le Docteur Weir. « Je veux un rapport tout de suite dans mon bureau. Suivez moi Major » « Il n'en n'est pas question Elisabeth. Je vais voir comment s'en sort Rodney » « John. Je ne pense pas que vous puissiez faire quelque chose et surtout je pense que si Beckett vous voit là-bas... ». Sheppard capitula.

Moins d'une heure plus tard, Weir avait été prévenue que McKay rentrait au bloc opératoire.

oOo

Le Major faisait les cents pas dans le bureau du Docteur Weir. Ca faisait donc plus de trois heures que Rodney était sur la table d'opération. « John calmez vous s'il vous plaît. Vous me donnez le tournis » « Que je me calme ? c'est trop long comme opération. Y a sûrement eu des complications » « Je ne crois pas Major. Comme on dit souvent, pas de nouvelles, bonnes nouvelles » Qu'est ce qu'il n'aimait pas ces phrases bateaux. Un appel du Docteur Beckett le sortit de ses pensées. « Elisabeth, c'est Beckett. Rejoignez moi vite à mon bureau ».

Le sang de Sheppard ne fit qu'un tour. Le ton de la voie de Carson n'envisageait rien de bon.

Quand il entra dans l'infirmerie, il jeta un regard rapide sur les malades alités. Mais pas de Rodney. C'est blanc comme un linge qu'il entra dans le bureau de Beckett suivit de près par Elisabeth. Ce ne fut pas des P-90 qu'il avait à la place des yeux mais cette fois ci des bazookas quand Carson vit le Major. Mais visiblement exténué, il ne fit aucun reproche.

« Asseyez vous » « Où est-il Carson ? attaqua John. Est-ce qu'il est ...» « Non. Son état est stable mais les prochaines 24 heures vont être critiques. Nous avons réparé son bras, remonté son taux de sucre, arrêté l'hémorragie au niveau de son estomac et de son cerveau, il a un traumatisme cranien mais ce n'est pas le plus grave » John failli s'étouffer. Avec tous les symptômes que le médecin venait de lui décrire, il y avait plus grave ? Carson pris une inspiration.

« Nous pensons que Rodney est atteint du locked-in (1) syndrome. C'est un syndrome d'enfermement neurologique rare. Il ne s'agit ni d'un état végétatif ni d'une maladie évolutive. Il peut être la conséquence d'un accident vasculaire ou d'un traumatisme. La communication entre cerveau et motricité n'est plus assurée. Les premiers signes montrent une phase de coma plus ou moins longue . Les facultés intellectuelles du patient sont intactes mais il ne peut pas parler ...» « Impossible ! » « Comment ça Major ? » « Vous voyez Rodney ne pas parler ? » Cette remarque fit sourire le médecin mais il est vite redevenu sérieux. On lisait l'abattement sur son visage. La fatigue aussi.

« Bref. Si on prend en compte le fait qu'il n'a rien mangé en 3 jours, rien dormi depuis 7 jours, la torture et le fait d'avoir pensé mourir, son état psychologique m'inquiète encore plus. » Pourquoi John n'avait pas remarqué que son ami n'avait rien avalé en 3 jours, surtout avec son hypoglycémie ? D'accord, il avait eu une guerre à préparer. Mais quand même. « On a tenté l'impossible. Maintenant c'est à Rodney de se battre, termina Beckett » « Nous avons besoin tous de repos, suggéra Elisabeth. Tenez moi au courant si on état change.» Celle ci se leva et sortit de l'infirmerie.

John allait sortir du bureau quand il se retourna vers Beckett. « Docteur. Pour tout à l'heure dans le Jumper. Ce que j'ai dit ... » « Je sais John. Vous ne le pensiez pas et vous avez voulu faire réagir Rodney. De plus Bates m'a dit comment vous aviez agi envers Rodney sur le continent. Je suis désolé, j'étais fatigué et inquiet pour lui. » « Moi aussi Carson. Moi aussi. Puis je le voir ? » « Pas plus de cinq minutes. De toute façon on le maintient dans un coma artificiel ».

Finalement John resta les 24 heures suivantes auprès de Rodney.

oOo

Trois semaines passèrent et la vie reprenait son cours sur Atlantis. Zelenka avait pris la tête de l'équipe scientifique, Elisabeth organisait les équipes de techniciens pour remettre en fonction certaines parties de la cité endommagées pendant l'attaque des Wraiths. Et John partait explorer des planètes dans l'espoir de trouver un E2PZ. Un scientifique avait pris la place de McKay en attendant son éventuel retour. Toute fois, Elisabeth confiait à Sheppard les missions les plus courtes, elles ne dépassaient pas les 10 heures d'explorations. Elle savait qu'il voulait être de retour dès le soir venu pour faire son rapport à McKay.

Les craintes de Beckett s'étaient avérées justes. Après une semaine dans le coma, ils avaient débranché le respirateur. Ce fut un calvaire pour John car Rodney avait signé un « refus de réanimer ». Il retint son souffle jusqu'a ce que Rodney respire de lui même. Rodney ouvrit les yeux mais resta fixé sur le plafond. C'est tout ce qu'il pouvait faire. Respirer et ouvrir les yeux.

Mais depuis quelques jours il regardait le Major Sheppard. Si John était en retard Rodney le cherchait des yeux. Il se calmait quand il le voyait entrer dans l'infirmerie. Une nuit, John était resté à son chevet car Rodney avait eu une crise d'épilepsie dans la journée, un reste du traumatisme cranien. Le Major s'était endormi en tenant la main de son ami quand il sentit Rodney la lui serrer. Il était sur la voie de la guérison. Mais ce n'était pas assez rapide pour John.

Un soir alors qu'il le regardait dormir, une idée lui vint. Pourquoi n'y avait t'il pas pensé plus tôt ? Il reveilla doucement Rodney. « J'ai une solution pour vous soigner Rodney. Je serais absent je pense deux ou trois jours mais quand je reviendrais vous serez guéri. Je vous le promet.». Il quitta précipitamment la chambre.

Rodney avait un mauvais pressentiment. Et il ne pouvait rien faire.

Malheureusement ce pressentiment s'avéra exact. John allait en payer le prix.

TBC.


(1) ouf j'ai mis un moment à retrouver le bon terme.

P.S. : ma valise n'est toujours pas faites !

2ème P.S. : je promets que je ferais moins souffrir Rodney au prochain chapitre. Je l'aime trop celui là.