Bonjour bonjour !

Drabbles du jour : Tresses

(désolée du retard, ma rentrée est épuisante. Bonjour l'intégration en école X)

Bêta-lectrice : Yumeshiro

Disclaimer : Tout est à Tolkien et/ou Peter Jackson, je ne touche absolument rien


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104# Tresses

Thorin n'arrive pas à dormir. Ses blessures le lancent douloureusement. Il se redresse finalement, s'adosse à une botte de foin.

Il croise alors le regard éveillé de Bilbon, couché à quelques mètres, dos à Fili.

- Vous devriez dormir, marmonne le Hobbit.

- Vous aussi.

Le cambrioleur soupire, avant de se relever et de venir s'asseoir à ses côtés, de son pas silencieux.

Les yeux du nain attrapent l'éclat métallique de la perle de Bilbon. Les mots sortent sans réfléchir.

- Je peux vous la remettre, si vous le souhaitez.

Mais pas un instant, il ne veut les reprendre.

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Bilbon sursaute à la proposition tout à fait inattendue et révélatrice. Ses joues rougissent et il espère que la pénombre suffira pour cacher son malaise.

Seuls les membres de la famille peuvent tresser les cheveux, chez les nains. Thorin… Thorin le considère donc comme un proche grâce à son lien avec Frérin ?

Le Hobbit ne saurait dire pourquoi cette idée l'attriste au lieu de le réjouir.

- Je… Je ne voudrais pas vous embêter…

- Pensez-vous vraiment que je vous l'aurais proposé dans ce cas ?

La voix est railleuse sans être dure, presque taquine.

Bilbon frissonne et cède honteusement.

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Thorin sent son cœur battre plus fort alors que Bilbon accepte. Il se relève, va chercher le peigne qu'il sait être dans le sac de Frérin.

Il revient s'asseoir avec un grognement sourd et le regard inquiet du Hobbit ne lui échappe pas.

- Pas un mot sur mes blessures, je vous vois venir.

- Je n'ai encore rien dit !

- Pas encore.

Le cambrioleur lève les yeux au ciel ; le nain est heureux d'avoir le dernier mot. Il le rapproche de lui, plonge les dents du peigne dans les mèches ternes.

Le geste familier l'apaise immédiatement.

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Bilbon est surpris par la douceur des gestes de Thorin. Malgré les nœuds dans ses boucles, jamais il ne tire trop fort.

Il est assez près pour entendre les battements de cœur à contre-temps du sien et se laisse bercer par le son reposant.

- Je suis désolé de m'être tu, pour Frérin, souffle-t-il soudain. J'avais peur que vous ayez à choisir entre Erebor et lui, alors que le temps nous manque…

- Cambrioleur, est-ce que vous avez au moins une fois pensé à vous ?

Silence.

Bilbon connaît trop bien la réponse pour oser l'avouer.

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