Severus et les professeurs avaient été soulagés de voir réapparaître Hermione dans la grande salle au moment du dîner. Mme Chourave avait pris la précaution lorsqu'elle avait eu les gryffondors dans l'après-midi de placer Neville à côté d'Hermione. Contrairement aux cours de potions, c'était lui qui cette fois avait pu sortir Hermione d'affaire pendant le cours. Le professeur de runes, M. Markan, n'avait pour une fois pas du tout envie de lire la copie d'Hermione. C'était en temps ordinaire un vrai plaisir de lire ses traductions fluides ponctuées seulement de quelques erreurs, mais aujourd'hui elle n'avait réussit à en traduire que la moitié. Eux aussi avaient ressentis dans les serres et dans la salle de classe plusieurs courants d'air suspects.

Harry, Ron et Ginny avaient fini par s'apercevoir que lorsqu'Hermione s'emportait contre son compagnon, ils se retrouvaient inexplicablement dans des courants d'air plus ou moins marqués. Ils finirent par lui faire remarquer et elle fondit en larmes.

- Je n'y arriverai jamais, sanglota-t-elle. Je ne peux pas maîtriser cette puissance.

Hermione devait bien s'avouer aussi qu'elle redoutait un peu sa réaction face à son propre désir. Elle désirait Erwin, elle avait fantasmé sur son professeur de potions, et savoir que ce dernier possédait forcément de l'habileté du premier sur le plan de la séduction intime … Que ferait-elle si il décidait de la séduire ? Elle reconnaissait qu'une partie d'elle-même en avait terriblement envie.

Lorsqu'elle entra assez tardivement dans son appartement, elle fut surprise, soulagée et en même temps une partie d'elle-même était déçue. Personne en vue. Elle entra plongée dans ses pensées dans sa chambre et ce n'est qu'une fois la porte refermée, que sa voix s'éleva calmement dans l'obscurité :

- J'ai cru que tu ne rentrerai jamais te coucher.

Aussitôt les lumières s'allumèrent autour de son lit et elle découvrit Severus qui avait prit possession de la chaise attenante au bureau. Il avait pris grand soin de s'habiller très différemment de sa robe noire habituelle de professeur de potions. Un pull de laine écru pour se protéger du froid persistant du château en cette période de l'année et un pantalon noir le rendait irrésistible aux yeux d'Hermione.

- Comment êtes-vous entré ici ? dit Hermione la voix étranglée.

- Je croyais qu'on avait dépassé depuis longtemps le stade du vouvoiement, Hermione, répliqua-t-il en fronçant les sourcils.

Mais pourquoi donc était-il aussi séduisant même en colère ? gémit intérieurement Hermione

Surtout ne pas encore lui laisser voir que je l'entends, pensa Severus. Elle ne réalise pas encore le moment où je noue le lien.

Il lui fit simplement un signe de la main vers un tableau dans sa chambre.

- C'est un passage secret qui relie nos deux appartements, et précisément, nos deux chambres, ajouta-t-il avec un petit sourire.

- Quoi ? cria Hermione

- Je te ferai remarquer que je n'en ai jamais profité … bien que ce ne soit pas l'envie qui m'en ai manqué …

Il la fixait en disant cela et Hermione rougit et sentait son ventre se crisper à cette idée.

- Calme toi maintenant Hermione, avec tes courants d'air tu vas remplir l'infirmerie de Mme Pomfresh.

- Tu veux que je me calme ? Alors commence par sortir d'ici et fiche-moi la paix une fois pour toute ! Et sors de ma tête par la même occasion !

Elle termina sa diatribe en lui tournant le dos pour éviter qu'il ne voit ses larmes. L'idée qu'il ne la caresserait plus jamais dans leur clairière lui faisait horreur, elle ressentait déjà le vide en elle.

Severus n'avait pas enlevé le lien entre eux de sorte qu'il savait ce qu'elle pensait à l'instant. Elle n'appréciait pas la révélation qu'Erwin et son professeur de potions ne fasse qu'un. Mais il savait qu'elle était attirée par lui physiquement, qu'elle appréciait l'ensemble de leurs discussions. Ils n'avaient pas ni l'un ni l'autre des tempéraments calmes, leur vie à deux serait houleuse, mais il ne la laissera pas se laisser submerger par sa peur. Il faudrait donc qu'il la fasse d'abord céder physiquement, ensuite ils pourraient discuter.

Il entoura fermement sa taille de ses bras. Ils étaient dans la position qu'ils avaient maintes fois expérimentée dans la clairière, sauf que ses bras étaient bien réels et son souffle chaud sur sa nuque.

- Je dois d'abord me faire pardonner pour deux nuits où tu t'es réveillée frustrée, chuchota-t-il doucement alors qu'elle tentait d'enlever ses bras. Mais il la tenait trop fermement pour qu'elle puisse se dégager.

Tandis qu'il couvrait son cou de baisers chauds, ses mains avaient commencé leur douce exploration. Il écarta rapidement ses cheveux pour avoir accès à sa nuque, elle avait l'air d'y être sensible dans leur clairière, il voulait en avoir la confirmation. Il fut récompensé lorsqu'il l'entendit gémir doucement sous ses baisers.

Hermione cédait, elle ne pouvait pas résister à ses baisers, il le savait et il en profitait.

- C'est impossible, murmura-t-elle au bord des larmes. On ne peut pas …

- Faire l'amour ici ? Maintenant ? Oh si mon cœur. Cela te permettra de comprendre que Severus n'est pas différent d'Erwin, même si tu as du mal à l'admettre pour l'instant. Je rêve de ce moment depuis bientôt six mois, je veux concrétiser tout ce que nous avons vécu dans notre clairière ce soir.

Elle retrouvait la force et la douceur d'Erwin et retrouvait ses accents de sincérité au travers du timbre de voix de son professeur. Elle se laissa aller contre lui, elle capitulait.

Leurs mains s'étaient agrippées les doigts enlacés sur le ventre d'Hermione, mais Severus voulait bien plus. Il dégagea doucement l'une de ses mains pour tirer délicatement sur son pull et le dégager de son jean. Il se cessait de parsemer son cou de petits baisers tandis que sa main atteignait enfin sa peau après s'être faufilée sous son chemisier. Il commença à en découvrir sa douceur du bout des doigts.

A cet instant qu'elle commença à admettre réellement qu'Erwin et son professeur de potions ne faisaient qu'un. Lorsqu'il la fit enfin lentement pivoter vers lui et que leurs regards s'accrochèrent, elle connaissait la question qu'il lui posait de ses yeux. Est-ce que oui ou non, elle admettait de faire l'amour avec l'homme qui était devant elle ? Qui était à la fois Erwin, celui avec qui elle avait discuté avec plaisir en rêve, puis consciemment, et son professeur de potions par lequel elle était attirée depuis plusieurs semaines ? Pouvait-elle se mentir à elle-même en refusant ? Ses doutes furent balayés par le fait même qu'il lui laissait la possibilité de se rétracter. Ce fut elle qui approcha ses lèvres des siennes pour l'embrasser.

Ses lèvres avaient la douceur qu'elle avait toujours imaginé depuis quelques semaines. Il avait refermé ses bras dans son dos, elle les avait noué autour de son cou.

Elle le surprit en prenant l'initiative d'approfondir leur baiser, mais bientôt leur langues se cherchaient en un ballet qui mêlait douceur et impatience. Il la pressa doucement contre lui et elle ne put que sentir l'évidence de son désir contre son ventre. Au contraire de ce à quoi qu'elle s'attendait, cela ne l'inquiéta pas, elle fut parcouru d'un frisson non de peur mais d'impatience.

Severus lui ôta son pull puis le sien avant de la porter sur le lit en l'embrassant. Il s'allongea contre elle et commença à lui ôter le chemisier de son uniforme tout en parcourant la peau qu'il découvrait de baisers. Il retint son souffle alors qu'il lui enleva enfin l'adorable voile de dentelle qui lui cachait ses seins splendides. Il dut lui retenir ses mains avec douceur car un réflexe de pudeur avait voulu les soustraire à son regard :

- Non, murmura-t-il d'une voix rendue rauque par l'émotion, ils sont bien plus magnifiques que dans mes rêves.

Il se pencha pour prendre entre ses lèvres une pointe durcie par le désir et elle ferma les yeux pour savourer ses caresses. Il profita qu'elle se détendait par les sensations provoquées par sa bouche qui allait inlassablement d'une pointe à l'autre, suçant, mordillant, embrassant pour ouvrir son jean et glisser une main sous le dernier rempart qui le séparait de son intimité. Il la sentit se raidir, tandis qu'il maudissait l'inventeur de ce type de pantalon qui ne laissait aucun accès à tout amant potentiel tellement il était serré.

Hermione tendit timidement la main vers sa chemise pour défaire les boutons. Elle savait qu'elle voulait sentir sa peau contre la sienne. Ses mains tremblaient mais elle repoussa celles de Severus qui voulait l'aider. Il bascula sur le dos et l'entraîna pour qu'elle se retrouve à califourchon sur lui. Elle rougit en se voyant ainsi exposée à son regard, mais sa bouche entrouverte, sa respiration saccadée et ses mains caressantes lui firent comprendre qu'il prenait autant de plaisir qu'elle à leur découverte mutuelle. Elle finit par écarter ses mains de ses seins pour pouvoir se pencher et commencer à explorer son torse de sa bouche à son tour.

Severus ferma les yeux pour mieux savourer cette sensation. Ses baisers étaient timides, mais leur douceur était grisante, d'autant que ses seins venaient l'effleurer périodiquement. Elle lui avait libéré ses mains, alors il entreprit de la débarrasser simultanément des deux pièces de vêtement qui la couvraient encore.

Elle se frissonna un peu lorsqu'elle sentit son jean glisser lentement le long de ses jambes, d'autant plus lorsque Severus lui écarta avec douceur ses cuisses pour commencer à explorer lentement son intimité avec ses doigts.

Severus serra les dents, elle était si douce, si humide déjà, si prête à le recevoir. Il l'explorait doucement tout en la regardant. Elle avait fermé les yeux, se concentrant uniquement sur les sensations qu'il faisait naître en elle. Elle ne put retenir un petit cri lorsqu'il trouva son petit bouton de chair qui se tendait vers ses doigts. Il alterna les effleurements et les massages circulaires, elle commença à bouger les hanches imperceptiblement, tendue vers son plaisir. Il écarta ensuite doucement ses lèvres pour glisser lentement un doigt en elle jusqu'à cette fragile barrière, elle se mordait la lèvre. Il amorça un doux mouvement de pénétration avec son doigt jusqu'à ce qu'elle commence à gémir de plaisir.

Il ôta rapidement le reste de ses vêtements et s'allongea contre elle pour reprendre ce qu'il avait du interrompre. Elle eut un petit air craintif lorsqu'elle sentit son membre dressé contre elle. Il la guida pour qu'elle le prenne dans sa main et amorça avec elle un mouvement de va et vient. Au bout de quelques secondes il la lâcha et elle continua son mouvement pour son plus grand plaisir. Il avait adopté le même rythme qu'elle avec son doigt glissé dans sa moiteur. Il ne pouvait plus attendre, il voulait la faire sienne maintenant.

Hermione rouvrit les yeux lorsqu'il lui retira sa main et la bascula sur le dos. Il la couvrit lentement de son propre corps, un œil interrogatif. Elle n'aurait jamais cru qu'il puisse lui laisser l'occasion de refuser au point où ils en étaient. Mais elle ne voulait pas reculer, elle voulait qu'il lui fasse tout découvrir, elle n'avait pas peur de la douleur, juste de ne pas savoir le combler. Elle se contenta d'accrocher ses épaules avec ses mains pour l'attirer vers elle. C'était sa façon à elle d'exprimer son consentement total. Il esquissa un petit sourire de reconnaissance et enfin, il la pénétra avec douceur. Sa chaleur se refermait sur lui. Lorsqu'il sentit la barrière de sa virginité il n'hésita pas et appuya franchement ses hanches pour la franchir. Elle se mordit la lèvre lorsqu'il lui infligea cette brève douleur et il l'embrassa pour se faire pardonner. Lorsqu'il la sentit se détendre lentement autour de lui, il noua leurs doigts et amorça son mouvement de va et vient avec ses hanches, sans se presser, pénétrant un peu plus à chaque poussée, jusqu'à pouvoir être entièrement en elle. Il devait impérativement maîtriser son désir pour l'amener à la jouissance en même temps que lui.

Hermione s'accordait lentement à ce rythme qu'elle découvrait et rapidement la chambre retentit de leurs soupirs de plaisirs. Lorsqu'elle noua d'elle-même ses jambes autour de ses hanches, il dut s'arrêter brutalement pour ne pas craquer. Après quelques instants, il reprit ses mouvements et augmenta peu à peu son rythme et leurs soupirs se transformèrent en gémissements, puis en cris. Alors qu'il était au bord de la rupture, et que le rythme était devenu plus violent, enfin Hermione se tendit, enfonça ses ongles dans ses épaules, elle vit les étoiles et hurla son plaisir alors que Severus se lâchait en elle dans un cri rauque.

---- ---- ---- ---- ----

RAR

Blob : comme tu peux constater, je pense qu'effectivement le mot de tourtereaux est de mise maintenant.

ZAIKA : j'espère que la suite t'a plu