Severus avait été étonné de ne pas être contacté par Hermione de la journée, il établit donc le lien à la fin de son dernier cours :
- Mon cœur ? Tu as fini tes cours ?
- Euh … Non, j'ai encore une heure d'arithmancie.
La voix était contrainte, remarqua Severus intérieurement. Il renforça légèrement leur lien pour avoir une idée de son état d'esprit. Elle était confuse et ne savait trop comment aborder la soirée.
- Tu reviens me parler après ton cours ?
- Je … je ne veux pas te ….déranger, acheva-t-elle tout bas.
Severus soupira intérieurement, rien ne serait simple au début avec une adolescente qui découvrait tout des relations amoureuses.
- Mon cœur, répliqua-t-il ironique, tu ne penses pas que je te le ferai savoir si tu me déranges ? Viens me parler quand tu veux, Hermione, surtout maintenant, continua-t-il plus doucement. Si vraiment je ne peux pas te répondre, je te le dirai, vu ?
- Tu as fini, toi ?
- Les cours, oui, il me reste les corrections à faire. Un bon paquet d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui puisque grâce à toi hier, je n'avais pas vraiment la tête à ça !
Le ton était clairement ironique, mais amusé aussi.
Il avait dit cela alors qu'Hermione entrait dans la salle de classe, ce qui fit que tout le monde se retourna vers elle car elle avait pouffé de rire toute seule. Le professeur haussa un sourcil, mais encore une fois, se garda de tout commentaire. Il faudrait qu'ils s'habituent tous à ce genre de réaction et surtout qu'ils se gardent bien de la souligner devant les autres élèves. Mais il était curieux de savoir ce que son collègue de potions avait pu dire pour faire rire son élève. Car il ne lui avait jamais semblé que son collègue disposait du moindre sens de l'humour.
- Ne me fais pas rire ainsi devant tout le monde, ils me regardent d'un drôle d'air. A tout à l'heure.
Il sentit clairement le lien se rompre à la volonté d'Hermione : parfait, elle commençait à maîtriser un peu mieux ce lien.
- Toc, toc, toc, entendit-il clairement lorsque Hermione refit le lien une heure plus tard.
- Déjà fini ? Tu rentres chez toi ?
- Non, pas tout de suite, je vais à la bibliothèque pour faire mes devoirs.
- Hermione, prends simplement les livres dont tu as besoin là-bas et reviens chez toi, qu'on soit un peu ensemble ! Protesta-t-il. Et que je puisse te faire l'amour toute la soirée, pensa-t-il.
- Non, répondit-elle simplement. Et même … définitivement non.
- Pourquoi ? Commença-t-il à s'énerver. Tu ne vas pas recommencer comme hier, non ?
- Parce que j'ai des devoirs à terminer, dont un de potions au cas où tu ne t'en souviendrais pas, répliqua-t-elle froidement. Et que tu n'as nullement l'intention de me laisser travailler si je rentre chez moi, termina-t-elle ironique.
Aie, il faudrait qu'il apprenne à se protéger mieux que cela à l'avenir.
- Et quand comptes-tu rentrer, soupira-t-il navré.
- Quand j'aurai fini tous mes devoirs après avoir mangé dans la grande salle, répondit calmement Hermione.
- Hermione ! Mais ça fait une éternité ça ! Protesta-t-il à nouveau.
- Je te rappelle quand même que personne ne doit savoir non ? C'est même toi qui me l'a encore rappelé ce matin, dit-elle sur un ton ironique. Alors si je commence à changer maintenant d'habitudes pour mes devoirs, les gens vont se poser des questions non ?
- Qu'ils s'en posent, après Noël ils oublieront que tu as pris de nouvelles habitudes et puis c'est tout !
Hermione ne répondit même pas. Elle partit à la bibliothèque pour travailler comme d'habitude avec Harry, Ron et Ginny. Elle essayait malgré tout de travailler le plus vite possible pour en avoir le moins possible à faire après le dîner. Elle devait bien avouer qu'elle avait aussi envie d'être seule avec lui et le laisser lui faire l'amour une fois encore. Car elle avait parfaitement perçu ce dont Erwin avait envie tout à l'heure. Pendant le dîner, elle resta assez silencieuse. Elle réfléchissait à savoir pourquoi elle n'arrivait pas à utiliser son prénom, Severus, et préférait garder celui d'Erwin.
Ginny profita du trajet vers la salle vers la salle commune des gryffondors où ils devaient achever leurs devoirs, pour poser des questions à Hermione, loin des oreilles indiscrètes :
- Alors, le temps n'était pas que à la discussion hier ?
- Euh …. Non, pas vraiment, répondit Hermione en rougissant.
- Vous avez quand même discuté un peu ?
Ginny ouvrit des yeux ronds et elle finit par sourire franchement lorsqu'Hermione secoua la tête négativement rouge comme une tomate..
- Et … il est … comment ? Enfin, ne réponds pas si tu ne veux pas surtout, ajouta-t-elle très vite, mais c'était plus fort qu'elle, elle n'arrivait pas à se représenter son professeur de potions comme un amant potentiel et encore moins un amant empressé comme semblait le suggérer Hermione.
- Patient. Doux, répondit Hermione dans un sourire. Etonnant non ?
Ginny ouvrait à nouveaux des yeux comme des soucoupes :
- C'est … c'est bien de ton compagnon lendoren dont on parle là ? Celui qui nous envoi en retenue pour cinq petites minutes de retard, dit-elle tout bas
Hermione hocha affirmativement la tête avec un grand sourire. Ginny reprit :
- Et bien, si une autre que toi me l'avait dit, je lui aurai ri au nez en lui disant d'arrêter de plaisanter.
- Oh, tout n'est pas rose malgré tout, reprit Hermione, ne crois pas qu'il cesse d'être autoritaire pour autant. Mais, dit-elle en pouffant, pour une fois c'est moi qui lui ai collé un devoir : réfléchir sur le fait de me demander mon avis et ne pas décider pour moi ce qu'il pense être bon pour moi…
Lorsque leur fou rire fut calmé, Hermione glissa tout de même à Ginny :
- Ne dis rien à Ron et Harry pour l'instant, car j'ai peur qu'entre ça et le polynectar, ils vont craquer.
- Vous n'en avez pas parlé du polynectar évidemment ? Ironisa Ginny
Et Hermione ne put que secouer la tête à nouveau négativement en souriant.
Hermione était heureuse en parcourant les couloirs qui menaient à son appartement :
- Je rentre, dit-elle gaiement discrètement à Severus.
- Ce n'est pas trop tôt, grogna celui-ci en retour. Je t'attends, reprit-il plus doucement. Dis-moi juste entre nous, tu était en retard dans tes devoirs ou pas ?
- Non, pourquoi ?
- Juste pour savoir si certains jours tu vas rentrer plus tôt ou pas, grommela-t-il en réponse.
- Je te rappelle que j'ai huit matières, et que tous tes collègues nous donne autant de devoirs que toi, dit-elle d'un ton ironique.
- Huit ? Mais qu'est-ce que tu fabriques avec huit matières à préparer pour les aspics ? Hermione ! Tu ne veux pas en abandonner une ou deux en route ? Gémit-il.
- Pas question !
Elle entrait à ce moment là dans sa chambre où il l'attendait. Ils fronçaient tous les deux les sourcils et se jetèrent un regard noir. Mais tout à coup, Hermione se sentit intimidée et Severus le perçut immédiatement.
- Au diable les matières et les cours pour aujourd'hui, mon cœur, dit-il à haute voix tout en s'approchant d'elle. Nous avons des choses tellement plus intéressantes à faire ce soir.
Il l'avait enlacée en terminant sa phrase et posa immédiatement ses lèvres sur les siennes. Leur baiser fut impatient. Leurs langues se cherchaient avec fougue.
- J'ai attendu cela toute la journée, gémit Severus à travers leur lien. Mon cœur, je ne peux pas me passer de toi ainsi une journée entière. Il faut absolument que tu rentres ici le midi …
Il l'avait attiré en même temps vers le lit où ils basculèrent, Hermione était au dessus de lui. Il commença impatiemment à lui ôter sa cape, son pull, son chemisier, et remarqua avec plaisir qu'elle semblait aussi impatiente que lui. Mais lorsqu'il voulut lui ôter son soutien-gorge, elle lui retira ses mains, ce qui le fit protester :
- Hermione ! Laisse-moi …
- Rien du tout. Aide moi plutôt, le contra Hermione.
Elle s'était en effet attaquée à ses propres vêtements. Si elle le souhaitait ainsi, pensa Severus. Mais dès qu'il fut torse nu, il l'attira vers lui pour l'embrasser et ainsi discrètement dégrafer cette maudite pièce de lingerie.
- Traître, lança-t-elle taquine alors qu'il prenait enfin ses seins dans ses mains pour la caresser et la faire gémir.
Mais rapidement, leur désir mutuel ne pouvait plus se contenter de ces simples caresses. Ils terminèrent de se déshabiller mutuellement et Severus sourit devant la légère rougeur qui envahit les joues d'Hermione.
- Il va falloir t'y habituer mon cœur, dit-il d'un ton moqueur, tu es dans ma tenue préférée main …te … nant …
Il ne pouvait plus parler, Hermione l'avait pris dans sa main pour le caresser et c'était elle qui le regardait d'un air à la fois légèrement moqueur et anxieuse de savoir si cela lui plaisait.
- Ne …t'arrê… tes … pas, réussit-il à dire entre deux gémissements.
Severus savourait pleinement les gestes d'Hermione, mais il était pour l'instant hors de question de jouir seul. Au bout de quelques minutes de douce torture, il lui arrêta sa main et dit simplement avec un sourire :
- C'est ton tour maintenant mon cœur.
Il put enfin lancer sa bouche à l'assaut de son corps. Malgré la pudeur d'Hermione, il ne put s'empêcher de découvrir son intimité non seulement avec ses doigts, mais aussi avec sa bouche. Hermione devait s'accrocher aux draps tandis qu'il insinuait deux doigts en elle tout en s'activant sans relâche avec sa langue sur le petit bouton dressé vers lui.
Elle était au bord de l'extase lorsqu'il se retira et la câlina longuement pour faire retomber son impatience. Une fois qu'elle fut un peu plus calme, Severus la pénétra rapidement et s'accorda un rythme rapide propre à les emporter tous les deux en peu de temps vers une jouissance conjointe.
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RAR
Mady : ils vont faire de grandes choses ces deux là …
