La nuit précédente avait été un supplice pour Severus car Hermione s'était blottie tout contre lui pour dormir plus confortablement. Il s'était réveillé plusieurs fois avec une envie folle de réveiller sa belle de la plus coquine des façons, mais il s'était retenu car il savait qu'elle avait un grand besoin de repos. Il comptait donc bien maintenant laisser libre cours à son désir. Il voulait la faire sienne ici, au foyer, dans leur chalet, là où ils pouvaient être ensemble au grand jour sans craindre d'être surpris ou dénoncés.
Sa bouche était douce sous la sienne et leurs langues se cherchaient inlassablement. Hermione s'était discrètement attaquée aux boutons de sa chemise. Elle voulait sentir sa peau sous la sienne. Lorsqu'enfin elle arriva au bout, elle l'obligea à la retirer sans prendre en compte ses protestations. Il avait en effet commencé à caresser lentement ses seins et ne souhaitait pas s'arrêter. Elle interrompit leur baiser pour lui dire d'un ton qui ne souffrait pas de réplique :
- Tu ne t'es pas privé pour le faire hier soir pendant que je dormais, à mon tour maintenant !
De fait, elle commença à repousser ses mains de son propre corps en lui disant :
- Tu ne touches pas tant que tu n'es pas dans la même tenue que moi !
Severus gémit de frustration, mais elle n'en avait cure. Elle avait trop besoin de pouvoir se blottir dans ses bras peau contre peau, sans aucune barrière entre eux.
Elle poussa un gémissement de contentement lorsqu'enfin elle parvint au bout de son déshabillage, car en représailles Severus n'avait pas levé le petit doigt pour l'aider. Il savourait cette initiative d'Hermione à sa juste valeur et avait très envie de savoir jusqu'où elle oserait aller toute seule. Elle commença une lente exploration de ce corps masculin avec ses mains et sa bouche. Elle cherchait d'instinct de nouvelles caresses, de nouveaux baisers qui lui arracheraient des soupirs de contentement. Il avait fermé les yeux, goûtant chacune de ses caresses, chacun de ses baisers. Il voulait la laisser aller à son rythme et se contentait de l'effleurer doucement pour la remercier de savoir si bien s'occuper de lui. Rapidement, son corps était en feu et il n'attendait qu'une seule chose, qu'elle choisisse une position pour les unir d'elle-même, ce qu'elle n'avait encore jamais osé.
Hermione se doutait de ce qu'il attendait, mais elle se sentait gênée. Elle avait encore du mal à concevoir que ce soit elle qui les unisse et non lui. C'est pour cette raison qu'elle finit par nicher sa tête dans le creux de son épauler et passer ses bras autour de son cou. Severus comprit parfaitement le message, elle n'osait pas encore.
- Un jour tu me feras ce nouveau cadeau, mon cœur. Quand tu en auras envie, je ne suis pas pressé.
Elle avait parfois l'impression de rêver toute éveillée ! Etait-ce bien le même homme qui était aussi intransigeant et impatient dans son cachot que cet amant habile était d'une patience exemplaire avec elle ?
Il l'allongea avec douceur sur le dos et couvrit son corps avec le sien. Il savait qu'elle adorait cela. Elle s'ouvrit d'elle même avec un sourire de reconnaissance devant la chaleur qui s'insinuait en elle. Même si le désir s'était fait pressant la nuit précédente, il voulait faire durer le plaisir le plus longtemps possible pour qu'ils puissent se souvenir tous les deux très longtemps de leur première union chez eux. Il l'embrassait, faisant aller sa langue au même rythme que ses hanches, lentement. Elle avait bien posé ses mains sur ses hanches pour tenter d'obliger Severus à aller plus vite qu'il ne le faisait. Mais il résista à cette invitation si tentante, il voulait encore autre chose.
Il la fit basculer tendrement sur le ventre et la pénétra à nouveau, rapidement, au plus loin qu'il le pouvait cette fois. Cette soudaine intrusion qui était à deux doigts de la combler obligea Hermione à s'accrocher au lit pour ne par hurler. Elle aurait voulu qu'il termine, là, tout de suite, qu'il lui accorde enfin la délivrance qu'elle attendait. Au contraire, il sembla prendre un malin plaisir à retarder encore leur jouissance ultime, s'attardant souvent à l'entrée et ne faisant que de brèves incursions en profondeur qui arrachaient des cris à Hermione. Mais arriva le moment où il ne pouvait plus lui-même se contenter de ce rythme. Il passa rapidement un bras sous les hanches d'Hermione pour les lui soulever légèrement tout en accélérant brutalement son rythme. Il fut récompensé en entendant la longue plainte d'Hermione qu'il était en train de combler. La brusque tension du doux corps féminin qui était sous lui déclencha son propre plaisir.
Ils furent tirés de leur torpeur de tendresse par la faim d'Hermione. Pendant que celle-ci se restaurait, Severus en profita pour lui faire faire connaissance avec le Dictateur, façon de parler.
- Mais qu'est-ce qu'on va faire ? dit-elle horrifiée lorsqu'il eut fini. De toute façon, j'ai prévu de travailler pendant mes vacances pour mes aspics ! Je me suis fait tout un programme moi, et du coup je suis déjà en retard !
- Hermione ! On a déjà perdu la matinée pour notre magie commune car il fallait que tu te reposes ! Il faut absolument qu'on s'entraîne tous les jours pour que tu puisses être suffisamment habile pour le contrer sans t'épuiser comme hier ! Alors les révisions des aspics qui sont dans six mois, elles peuvent attendre ! Allez, file t'habiller et on va au cercle argenté !
- Et mes devoirs de vacances ?
- Plus tard ! Ici, il y a une superbe bibliothèque dans laquelle tu trouveras toutes les réponses aux questions, et non, je ne te la montrerai pas tout de suite ! D'abord l'entraînement, c'est plus important !
- Mais je te rappelle que je passe mes aspics, moi, à la fin de l'année ! Comment veux-tu que je les obtienne si je ne travaille pas pendant les vacances ? S'insurgea-t-elle.
- Hermione ! Même si tu ne faisais pas tes devoirs de vacances tu aurais tes aspics haut la main, je suis bien placé pour le savoir, non ? Alors ouste, habille-toi et on y va. Et puis je te signale qu'il va falloir que tu pointes les bout de ton nez au dîner ce soir, car beaucoup de gens voudraient parler un peu avec toi et en plus tes copains commencent à me regarder de travers lorsque j'arrive tout seul ! Alors dépêche-toi maintenant !
Hermione s'habilla en réfléchissant sur ce qu'il lui avait révélé. Elle comprenait maintenant un peu mieux la tension à laquelle était soumis Harry. Lui devait les défaire de Voldemort, et elle, avec Erwin bien entendu, devait les défaire du dictateur. Mais … elle n'était pas prête à cela ! Il lui fallait du temps ! Qu'on la laisse passer ses aspics, ensuite elle travaillerait cette magie avec Erwin ici …
- Mon cœur, Voldemort a-t-il laissé du temps à Harry lors du tournoi des sorciers ? Au ministère de la magie ? Tu ne vas pas me dire que s'il a réussi à mener ses études de front avec ses cauchemars il y a deux ans, tu ne vas pas pouvoir apprendre ce qu'il faut pour tes aspics en même temps que la magie lendoren, non ? Tu es quand même un peu plus intelligente que lui Hermione !
Hermione lui jeta en retour un regard terrifié, elle ne sen sentait pas du tout à la hauteur, mais alors pas du tout du tout…
Il la serra brièvement dans ses bras et lui dit brutalement :
- La seule chose qui va commencer à apaiser tes craintes c'est que tu réussisses au cercle argenté, en étant moins fatiguée qu'hier ! Alors arrêtes de ruminer, et commence à te concentrer pour nous lier plus rapidement cette fois, compris ?
Le ton s'était durci et commençait à ressembler à celui du cachot, ce qui fit que le regard d'Hermione commença à flamboyer et qu'elle répliqua vivement :
- Alors tu as intérêt à suivre cette fois !
Elle sortit en coup de vent du chalet, bien déterminée à montrer à Severus qu'elle pourrait faire des progrès. Severus soupira et suivit : pourquoi n'y avait-il que cette méthode pour amener Hermione à dépasser ses peurs ? Que c'était agaçant cette manie de paniquer alors même que le danger n'était pas là !
Ils marchèrent à nouveau en silence jusqu'aux cascades, mais ce silence était plus pesant que la veille Hermione était tout à la fois en colère contre Severus qui était capable de lui faire l'amour avec passion à un moment donné et quelques minutes après ne pensait qu'à une seule chose, travailler et travailler encore, mais elle était aussi terrifiée par ce qu'il lui avait révélé. Et dire qu'il supportait ce fardeau depuis vingt ans presque lui ! Elle n'avait pas vraiment réalisé leur différence d'âge jusqu'à maintenant. Ils discutaient tellement facilement de tout, souvent même plus facilement qu'avec Harry, Ron, ou même Ginny.
Severus de son côté était dépité de constater qu'il n'arrivait pas à calmer la peur d'Hermione sans la brusquer et faire réagir la gryffondore qui était en elle ! Il remerciait Merlin en revanche de ne pas avoir hérité d'une compagne qui pleurnichait face à une telle brusquerie. Au contraire elle sortait ses griffes et donnait tout ce qu'elle avait.
Ce fut elle qui lui mit brusquement ses mains autour de sa taille et lui dit brutalement dans leur lien :
- Tu as intérêt à ne pas traîner derrière moi !
Severus sentit qu'Hermione formait immédiatement leur lien magique et sentit tout aussi immédiatement que c'était elle qui commandait dans ce lien. Elle était suffisamment en colère pour qu'il ait envie de se faire tout petit dans ce lien, obéir et surtout ne pas faire de vague. Voilà une sensation désagréable qu'il n'avait pas connu depuis longtemps. Impeccable, pensa-t-il tout doucement. Une parole de trop et il avait l'impression qu'il allait se prendre une claque mentale.
- Tout à fait mon chéri, alors maintenant, tu voulais travailler n'est-ce pas ? dit Hermione d'une voix grinçante. Alors, au travail, et tout de suite !
Bon, ça y était, il se l'était prise cette claque mentale, et il se concentra sur ce que voulait faire Hermione.
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RAR
Doriss : je vous prépare des tas de jolies choses (enfin, c'est mon avis bien sûr !)
Alice.C : j'avoue que tout est déjà écrit, mais lorsque je l'ai écrite, je livrai tout de même un chapitre par jour ou presque !
