Hermione et Ron s'arrêtèrent dans les toilettes de Mimi Geignarde et scrutèrent les environs. Ni Harry, ni Ginny, alors qu'ils regardaient en même temps la carte du maraudeur. Leurs étiquettes à eux piétinaient celles de leurs amis. Hermione tourna lentement sur elle-même avant de découvrir le sac d'école de Ginny. Pour elle le sac était glacé, la magie du destructeur était donc là. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Que le sac avait détruit Harry et Ginny ? Elle n'y croyait pas. Elle ne voulait pas y croire. Qu'il les ait transporté ailleurs qu'au château tout en laissant croire qu'ils étaient là, c'était nettement plus probable. Donc un portoloin ou son équivalent. Mais pour aller où ? Pas si loin que cela puisqu'elle ressentait le froid du Dictateur.

Ron regardait Hermione réfléchir devant le sac de Ginny. Il avait peur, au delà de tout ce qu'il avait déjà vécu. Etre coincé entre Vodemort, son supérieur et son professeur de potions qui, si il les trouvait, piquerait la colère du siècle, il ne savait plus bien qui il préférait rencontrer en premier. D'autant qu'il se sentait bien petit face aux pouvoirs d'Hermione et qu'il savait qu'il était moins bon qu'Harry et probablement sa petite sœur aussi … Donc en bref, Ron savait parfaitement que s'il fallait que quelqu'un se dévoue pour mourir, le premier qui devrait le faire, cela devait être lui. Ce qui n'était pas une idée très réjouissante en soi et qu'il avait repoussé aussi longtemps qu'il le pouvait, mais maintenant il était au pied du mur. Hermione lui prit soudainement la main et lui demanda de revoir l'entrée de la chambre des secrets telle qu'il l'avait vu. Sans même le vouloir, il entendant encore Harry demander l'ouverture de la chambre, le toboggan où ils avaient fait sauter Lockard en premier, son souvenir s'arrêtait lorsque Lockard avait fait sauter une partie du couloir qui s'était effondré à cause de sa propre baguette magique endommagée.

Hermione savait que ce qu'elle faisait était interdit, mais heureusement elle avait pu intercepter le souvenir de Ron sur la chambre des secrets par legimencie et ne rien voir d'autre. Elle le transplana sans autre forme de procès et lui demanda en murmurant :

- C'est ça Ron, c'est l'entrée de la chambre ?

- Oui, mais … comment as-tu … souffla Ron ébahi

- Chut, plus tard Ron, plus tard, avançons maintenant sous la cape.

Ils passèrent difficilement les éboulements qui étaient restés là depuis cinq ans maintenant et avancèrent lentement en tenant leur baguette en main. Malgré toute son envie pour se protéger, malgré le froid qui s'accentuait pour elle, Hermione n'utilisait aucune magie lendoren. Mais le froid était l'indication qu'elle avait encore une fois raisonné justement. Le dictateur était ici, et il ne se pressait pas de se montrer. Il lui restait à savoir pourquoi.

Ils avançaient prudemment et bientôt ils entendirent des murmures de voix au loin. Leur cœur se serra et leurs mains s'accrochèrent. Ils revenaient deux amis d'enfance pas du tout rassurés sur ce qu'ils étaient en train de faire. Mais tout comme ils avaient continué après avoir passé Touffu, ils continuèrent à avancer en évitant les flaques d'eau pour ne pas se trahir si jamais quelqu'un venait à passer par là. Lorsqu'enfin ils arrivèrent en vue et à portée de voix des personnes qui étaient présentes, Ron faillit lâcher un gémissement d'angoisse. Voldemort, des mangemorts et … un être, si on pouvait dire cela, devant lequel Voldemort était en train de … balbutier. Non, ils ne rêvaient pas, le grand mage noir que tout le monde craignait, devant lequel tout le monde s'inclinait, semblait à un enfant pris en faute devant l'être encapuchonné qui se tenait devant lui.

Ils n'arrivaient à saisir que des bribes de conversation, mais ils n'osaient plus s'approcher plus. Ils sursautèrent malgré tout lorsqu'ils entendirent la voix du Dictateur enfler :

- Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Cela fait neuf mois que nous aurions pu la tuer, et vous ne m'en avez pas informé ? La ferme Jedusor, imbécile ! Trouvez-moi qui est la compagne de Rogue avant minuit. Ce n'est pas si compliqué de savoir qui est née dans ce château il y a neuf mois, non ? Tuez tous les professeurs, le directeur et les élèves s'il le faut, mais trouvez qui elle est et amenez la moi ! Tout de suite ! Ensuite, tu pourras t'occuper de Potter, dit-il en pointant du doigt deux formes allongées par terre.

Voldemort et ses mangemorts s'inclinèrent et partirent en courant vers un couloir situé sur la gauche. Seul restait le Dictateur à côté des corps de Harry et Ginny.

Hermione et Ron étaient soulagés, mais comment les atteindre ? Et comment les sortir de là sans se faire repérer ? Avant toute chose, Hermione décida de prévenir Erwin de l'attaque imminente. Mais instinctivement, elle savait qu'elle devait le faire de la façon la plus discrète possible pour ne pas être entendue.

- Erwin, murmura-t-elle tout en le bâillonnant mentalement, cette fois c'est toi qui m'écoutes. Ils sont tous en dessous du château, Voldemort monte, il veut la liste des élèves de Poudlard, avec les dates de naissance. Détruisez là en premier. Détruisez tout ce qui comporte les dates de naissance. Tenez jusqu'à minuit, je suis cachée pour l'instant avec Ron. Harry et Ginny sont vivants mais semblent inconscients.

Elle avait parlé très rapidement et s'était tue dès qu'elle avait vu le Dictateur se figer. Il pouvait la sentir, elle en était certaine. Elle obligea Ron à reculer le plus doucement possible. Elle voulait rester en vue de lui, mais le plus loin possible. Elle regarda rapidement sa montre, il n'était que dix heures du soir, ils devaient se cacher encore deux heures.

Severus avait l'impression de devenir fou, toute la communauté était là, les élèves avaient été barricadés dans leurs salles communes, les membres de l'ordre du Phoenix étaient là eux aussi. Ils avaient beau chercher partout, aucune trace du Dictateur, de Voldemort ou de ses mangemorts. Alors qu'il entendit les premiers cris d'alerte au niveau des cachots, il se sentit bâillonné délicatement par Hermione, il la sentit aussi couper brutalement le lien quelques secondes plus tard. Elle ne lui avait pas dit où elle était, mais lui avait donné des indications importantes et une chose à faire. Il fit volte face et se précipita vers le bureau de la directrice adjointe où se trouvaient les listes des élèves et donc leurs dates de naissance. Il eut la chance de croiser le professeur de métamorphose et lui dit brutalement :

- Minerva, suivez-moi dans votre bureau. Nous avons des papiers à détruire.

Le professeur MacGonagall ne perdit pas de temps à lui demander pourquoi, et de toute façon son expression n'engageait guère à la conversation. Harry, Ginny, Ron et surtout Hermione lui avaient encore glissé entre les doigts, les mangemorts étaient passés à l'attaque et le Dictateur était quelque part dans Poudlard. Tout cela n'était pas fait pour le mettre de bonne humeur, et devait bien reconnaître qu'elle ne voudrait pas se retrouver face à lui lorsque sa colère mêlée cette fois à son inquiétude pour sa compagne allait exploser. De plus lorsqu'elle même avait su qu'il existait un être plus terrifiant que Voldemort et que son collègue était le seul à même de le vaincre, à condition qu'il soit relié à sa compagne, à savoir sa meilleure élève, elle avait su d'instinct que, quoi qu'il lui demande, elle le ferait immédiatement.

Malheureusement, les mangemorts étaient bien renseignés et ils étaient déjà dans le bureau du professeur de métamorphose. Dès qu'il virent les deux professeurs arriver vers eux, le combat s'engagea, inégal car ils étaient deux contre dix. Bien qu'ils soient tous les deux des combattants émérites et que Severus exploite du mieux qu'il pouvait sa magie lendoren, ils mirent plusieurs minutes à éliminer les mangemorts qui tenaient la porte, non sans récolter quelques égratignures et mauvais sorts dans le feu du combat. Et lorsqu'enfin ils pénétrèrent dans le bureau, ils surent immédiatement que les mangemorts avaient trouvé ce qu'ils voulaient et qu'ils étaient repartis avec en faisant exploser le mur du fond du bureau. Les casiers contenant les fiches signalétiques de tous les élèves, dont celle d'Hermione qui mentionnait sa date de naissance, neuf mois auparavant, avaient été vidés.

Et le mur défoncé du professeur MacGonagall conduisait dans un couloir qui aboutissait dans le couloir qui menait à sa salle de classe. Ils ne pouvaient donc suivre les mangemorts puisque ceux-ci avaient disparu.

Ils finirent par rejoindre le professeur Dumbledore qui entre temps avait été confronté à Voldemort en personne. Leur joute verbale et magique avait été interrompue par un mangemort qui avait crié à son maître :

- Maître, c'est fait, nous les avons. Nous n'avons qu'à les lire.

Dumbledore comprenait mieux maintenant de quoi ils parlaient.

- Savez-vous où elle est ? demanda-t-il simplement à Severus.

- Sans aucun doute plus près du Dictateur que nous, grinça-t-il.

Il regarda nerveusement sa montre, il n'était que onze heures. Elle devait rester cachée encore une heure.

Lorsque Hermione et Ron entendirent des pas précipités dans le couloir où les mangemorts avaient disparu, ils grimacèrent sous la cape mais se rapprochèrent pour tenter d'avoir une idée de la suite des événements. Ils n'avaient rien osé tenter pour Harry et Ginny qui étaient encore inconscients et avaient attendu le cœur battant, l'œil rivé sur la trotteuse de la montre d'Hermione qui semblait ne pas avancer. Voldemort revenait triomphant vers le Dictateur avec la réponse attendue :

- C'est Hermione Granger !

Il était onze à la montre d'Hermione. Il lui restait une heure.

Le Dictateur parcourut rapidement la fiche et releva pour la première fois la tête. Hermione et Ron durent retenir un cri d'horreur. Il ressemblait aux momies qu'on pouvait encore trouver dans les tombeaux égyptiens, mais ses yeux étaient du même rouge que ceux de Voldemort, à moins que ce ne soit Voldemort qui n'ait hérité des yeux de son maître ?

Il eut un rictus méprisant :

- Nous allons en terminer maintenant. Réveillez-les.

Il pointait du doigt Harry et Ginny, toujours inconscients

Voldemort lança un enervatum à Harry, puis à Ginny qui s'éveillèrent lentement. Ils furent pétrifiés par ce qu'ils virent. Ils reconnaissaient tous les deux la chambre des secrets, Voldemort se tenait devant eux, ainsi qu'une vision d'horreur encapuchonnée. Ginny se blottit instinctivement contre Harry qui se fit protecteur.

- Cette fois, j'en termine avec cette vermine de lendoren, reprit-il avec un souffle putride à la face de Harry. Une gryffondor s'accorder avec un serpentard ? Impossible ! Le couple est bancal, jamais ils ne pourront s'entendre correctement pour utiliser leur magie. Alors dites-moi où est Granger, qu'on en termine avec eux rapidement.

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RAR :

Kareja () : voili la suite est arrivée. Quant au end, je laisse un peu le suspens tout de même !